[RP] La baptisée sera en blanc...

... et l'ecclésiastique en noir. Prémonition à plus d'un titre ; symbole, pour qui effeuille à gré les coïncidences.

Le soleil se lève à peine tandis que Kermorial descend les marches de l'auberge rohannaise. Pour courir à Saint Gobien ? Pensez-vous ! Il n'y aurait pas de raison. Un baptême, c'est vite préparé : un peu d'eau, un peu de feu, un peu de métal, beaucoup de pierre autour... le tour est presque joué ! Or, les ingrédients sont justement sur place. Tous.
Sauf un.

Gagnant le seuil, l'ecclésiastique tire de sa poche une breloque en argent à face émaillée. Il y a longtemps que le bijou est en sa possession. Bien longtemps...

[Quelques jours plus tôt, dans une taverne rohannaise]

« Il y a bien longtemps que je suis prête. »

Adenora souriante ne doute de rien – en tout cas, pas de cela ; et sa certitude juvénile secoue l'arbre aux souvenirs. L'a-t-elle dit, elle-même ? Botherel se souvient peut-être. Elle l'a pensé, en tout cas. Garanti. Depuis des années qu'elle attendait le baptême, persuadée toujours que l'étape était déjà franchie... Au fond, ce n'est pas le pire état d'esprit.

Il y a bien longtemps.

[Ce matin-là, au seuil de l'auberge rohannaise]

- Viens-tu ?

Elle ne s'est même pas retournée. Pas nécessaire : elle reconnaîtrait entre mille la présence qui se profile quelque pas derrière, nécessaire à ce jour, essentielle à tous les autres. La question, d'ailleurs, tient davantage de l'invite. Blonde rempoche le médaillon de baptême au moment où Rousse parvient à sa hauteur, et un sourire léger se dessine sur ses lèvres pâles.

La druidesse aussi, sera en blanc.

[Un peu plus tard, sous les frondaisons de pierre]

Un peu d'eau, un peu de feu, un peu de métal, beaucoup de pierre autour... Ne manque que la tête où apposer la bénédiction ; les lèvres pour la dire sont là, mobiles comme rarement en pareilles circonstances. Non, attendez ! L'eau ? Kermorial passe les doigts sur une cruche disposée au bord de la vasque.

- Peu importe, ici, d'où vient l'eau...
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Avait-elle dormi du sommeil du juste, ou s'était-elle assommée par mégarde de trop de boisson en bonne compagnie? Toujours est-il que sitôt sur sa couche elle avait sombré, et ne gardait au réveil aucune bribe de rêves ni souvenirs de quelconques tracas qui auraient pu peupler son inhabituellement longue nuit.

Pour compenser sans doute, mille et une choses lui viennent à l'esprit lorsque d'un battement de cil ses émeraudes rencontrent la lumière blafarde filtrant du dehors.
Mais elle se dresse, instantanément, et puis s'apprête. Du reste il ne lui faut guère de temps.

De blanc vêtue et seulement.

Tandis qu'elle referme doucement la porte de son antre, une image s'impose qui étire un sourire à ses lèvres : l'évocation du jour ou les deux femmes, déjà chères à son coeur, ont accepté sa requête, s'amusant certainement de tant de précautions pour l'exposer alors qu'elle était finalement bien naturelle.
Dès lors elle avait sans doute pensé l'étape franchie, elle aussi, du fait même de l'assentiment.
Et puis, parce que jamais rien ne se passe comme prévu Adenora avait renoncé à anticiper ce jour, qui finirait par arriver... Le moment venu.

Le voilà d'ailleurs...

Combien pourront venir? Ne peut-elle s'empêcher de penser, alors qu'elle avance d'un pas déterminé. Mais combien en a t-elle prévenu? Bien peu, et sans doute trop tardivement.
C'est bien là tout le paradoxe, ces cérémonies là sont intimes, elle pourrait être seule, mais en espère quelques uns et ne voudraient en froisser aucun.
Une pensée même pourrait suffire à la jeune fille qui n'aime se faire remarquer ni contraindre ses proches.

Mais il n'est plus temps de penser, vient celui de vivre l'instant.
Et la tête où apposer la bénédiction se présente, menton relevé, pour feindre plus d'assurance qu'elle n'en éprouvera jamais.
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Bahia était de passage à Rohan.
Il avait rencontré Adenora, autour d'un verre.
Une invitation plus tard, il se rendit sur les lieux. Il n'est pas un proche, pourtant il avait à cœur de s'y rendre. Un sentiment d'union se joignait à ce moment si particulier qu'était le baptême. Les souvenirs du sien s'entremêlent alors dans son esprit, lointain pourtant.

Le fond de l'air était encore frais, un de ces matinées printanières, où le soleil perce doucement derrière l'horizon, timidement encore.

Il arriva à bon port, salua tout le monde, avant de se trouver un coin discret, un endroit à son image.
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Vêtu d'un pourpoint noir réhaussé de lacs dorés, heuses cirées comme il se doit, baudrier de cuir de Cordou ajusté pour porter bastarde à la mode italienne, quasi à l'horizontale.

Le mestre fit son entrée dans le sacro-saint lieu, coup d'oeil aux présents, il se contenta d'un léger signe de tête à l'intention de Bahia. Puis, il avança doucement dans l'allée centrale pour aller rejoindre le premier rang, près des officiants et de la future baptisée.
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Pfff ... tu vas voir ... je vais être en retard ...

C'est donc un peu essoufflé qu'il arriva sur le lieu de la cérémonie ... Apres un bref coup d’œil a l'assistance et un salut discret au Comte Bahia et au Vicomte Lanceor, Alain vint se placer a cote de Lizzie ...
Dans un murmure ...

Pourvu qu'avec ma barbe et mes cheveux blancs, ils ne me prennent pas tous pour un druide ...
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Vêtu sobrement et de noir. Hoel nouvellement nommé diacre de Tréguier accompagna Eliotte à la cérémonie. Discrètement, il se place dans un coin sans oublier de saluer comme le doit, l'étiquette, la Duchesse et les autres membres présents.
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Les enfants ! Dépêchez vous ! Déjà que nous ne sommes pas très à l'heure, si vous traînez encore on va vraiment être en retard !

Oui il râlait un peu le blond ! C'est qu'ils avaient fait une chevauchée d'urgence pour une situation d'urgence extrêmement importante : le baptême d'Ade ! Comment rater ce jour si important dans la vie de sa petite blonde ? Plus si petite que ça désormais mais il se plaisait encore à l'appeler ainsi.

Après un baptême à Saint-Brieuc ou il avait été le parrain, il remettait désormais ça, une fois encore, pour son plus grand plaisir.
Pour l'occasion, il avait mis ses plus beaux habits, il fallait au moins ça !
Il avait pris soin d'emporter avec lui un petit présent pour sa fille, qui ne l'était certes pas officiellement, mais qui comptait énormément pour lui, depuis bien longtemps maintenant.

Arrivant au lieu du baptême avec sa chère épouse et ses enfants, ils prirent place le plus discrètement possible, ni trop près, ni trop loin. Il y avait pas mal de personnes qu'il ne connaissait pas mais il reconnut tout de même une tête rousse accompagnée de celui qui semblait désormais la suivre partout. Il leur fit un signe de la main en souriant, ils se retrouveraient surement après.

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Dana avait été invitée.
Point de surprise, elle savait Adenora avenante et bienveillante et bien que leurs relations soient très différentes, toutes deux s'appréciaient.
Dôn éprouvait pour la jeune compagne du vieux Ildut - ouais pour une fois que ce n'est pas son couple qu'on montre du doigt vis à vis de leur différence d'âge j'en profite - une douce affection, un peu comme celle qu'elle ressentait pour Taillevent.
Deux personnes qui ne fréquentaient pas du tout les mêmes milieux, les mêmes personnes mais qui pourtant ne jugeait en rien l'avis, la vie de notre petite briochine.

La brunette était donc venue, et sans se forcer ! Ce fut un plaisir de venir assister à une telle cérémonie. Adenora y tenait, c'était évident. Elle n'était pas de ceux qui agissent sans réfléchir, ce jour avait été évoqué plusieurs fois auparavant en présence de Dôn.
Gwilherm, bien trop occupé ces derniers temps n'avait pas contre, pas fait le déplacement. Une comtesse sans son comte.. certes, mais une comtesse ravie de faire une de ses premières sorties depuis fort longtemps.
Peu de personnes étaient déjà présentes, il était donc possible de se présenter à ceux qu'elle ne connaissait pas encore ou d'échanger avec ceux qu'au contraire elle fréquentait de temps en temps.

Une belle journée s'annonçait.

j'avais promis d'être là pour ce jour important de ma soeurette et donc je suis là et bien là.

Bon aussi parce que je suis une apprentie druide et que je me dois être présente aux événements druidisques.

J'arrivais donc et je rejoignis déjà les personnes présentes en compagnie de mon cher Hoel.

Un ptit coucou à ma soeurette pour lui montrer ma présence, un autre à mon cher tonton tellement spécial à mon coeur messire celiano.
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Bruits de pas, murmures, à chacun d'eux la jeune fille glisse un regard, tente un rapide sourire pour remercier les présents, avant de retrouver posture plus sérieuse, à la mesure de l'Evénement ou de ce qu'elle vit comme tel.

Bahia, si discret qu'il ait voulu être dans son coin. Elle a apprécié les quelques mots échangés, confirmant à mesure de leurs rencontres la bonne impression qu'il lui avait auparavant laissée.

Au premier rang, Lancéor, son bientôt parrain, qui avait répondu instantanément à sa requête écrite. Elle ne doutait pas qu'ils puissent devenir proches, surtout après avoir reçu les confidences de sa jeunesse, de son histoire, démarche qui l'avait profondément émue.
Alain... Jamais bien loin d'Elisabeth, s'est lui aussi approché. Un sourire s'étire sur ses lèvres.

La châtaigne reste un instant immobile, mais n'y tenant plus se laisse aller à couler de nouveau un regard dans son dos.

Elle aperçoit Hoel qui a su égayer quelques unes de ces soirées et croit reconnaître la tignasse rousse d'Eli, sa soeurette de coeur.
Là, Celiano, Idana et les petits. Son tad qu'elle avait cru disparu, perdu pour toujours, jusqu'à il y à peu. Mais il est ici, entouré de sa famille, et elle a hâte de pouvoir aller l'embrasser.

Elle n'est pas surprise de distinguer Dana, mais sincèrement heureuse qu'elle ait pu se déplacer en étant prévenue si tardivement. Leur entente n'est pas nouvelle, s'est enrichie de leurs différences, et a su perdurer dans le temps, naturellement.
Et puis Lizette aussi, pétillante et si pleine de vie! Sa cousine, ou presque. Lien dont elles s'amusent autant qu'elles l'apprécient, par anticipation.

Oh, oui, c'était bien Eli là bas, qui lui fait signe d'ailleurs, Adenora le lui rend et se retourne sagement.

Mais si heureuse soit-elle en cet instant, ses pensées ne pouvaient manquer de la ramener à lui. Ildut. Ô combien désormais les jours sans lui sont éprouvant!
Pour ne pas se laisser distraire s'est sur Elisabeth qu'elle repose une nouvelle fois son regard.
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Elle était là , bien que discrète. Des parfums qu'elle reconnaissait. Elle était là, silencieuse. à écouter. Elle s'avança en tâtonnant donnant le bras à sa petite aide de tous les jours. Bien que la nuit fut difficile pour elle , elle essayait d'avoir bonne mine, ne pas montrer sa fatigue. Ne pas montrer son mal-être. faire comme si de rien n'était en ce jour. Un jour important pour Adenora.
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Passons à table! C'est la fin naturelle en France. Noces, baptêmes, duels, enterrements, escroqueries, affaires d'Etat, tout est prétexte à cette fin-là.

Le soleil s'est levé deux fois, ce jour. A l'aube et l'arrivée d'Elisabeth. Une troisième, plus tard, quand le chef blond d'Adenora apparaitra. Pour l'heure c'est Nature, et l'ombre lumineuse, dissimulée dans un habit de jais qui suscite au premier regard l'interrogation des azurines aubépines.
L'ingrédient manquant s'est paré de blanc, et contrastera donc doublement, de chef et d'étoffe. Quand Kermorial appelle, Dénéré répond, peu importe pour quoi, peu importe quand. Et pour le coup, elle n'appelle pas, c'est rhétorique.
Veni.
Vidi.
Beaucoup sont venus. Beaucoup, quoi de plus logique, ont la jeune femme ce jour à l'honneur en grande estime. Dénéré est égoïste? C'est la sienne, qui prévaut. En la demeure de l'esprit, ce grand orgueil est permis. N'en pipera mot, qui n'aurait pas sa place. Elisabeth a tout fait préparer. Elle même a dans sa besace le nécessaire à son office, et un Ifig complice et désireux d'apporter sa pierre à l'édifice.
Meneac est ici, Lokentaz aussi. La paire est insolite, mais toute consacrée à la future baptisée. En passant, elle a gratifié Yris d'une brève pression sur le bras. Elle a, aussi, reconnu Celiano, qu'elle salue, ainsi que son épouse, d'un signe de tête en disant long sur l'étrange lien qu'ils ont, dans leur affection pour la petite rohannaise. Un clin d'oeil à Liz, un bref sourire à Eliotte et Hoel. A n'en pas douter, le cercle serait beau. De la présence briochine elle ne ferait pas cas, ayant retenu ses consignes. Jamais satisfaisant, tolérance placide de l'affection partagée, puisque celle-ci était autorisée.

Le Gwen ha Du par Alain réuni se tient donc là, sous le regard du coupable d'humeur taquine, au devant de la jeune future enfant. Elle allait progresser sur son chemin pour mieux embrasser le filial statut. Rétrogradation? Que nenni!

Après le mandat, elle prendrait également le temps d'assurer l'enseignement druidique de la jeune fille. C'était aujourd'hui plus qu'urgent. La guider elle, pour être tout aussi guidée par elle et l'enthousiasme dont elle faisait preuve. Elle avait fait montre d'une patience plus qu'admirable, et aurait plus que mérité cette attention à venir.

* Jean Anouilh, Pièces brillantes (1951)
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Tyty avait ouï dire à la mairie Adenora allait confier sa vie à Aristote.
Raison ? pas raison ? cela méritait débats. Mais là n'était pas la question. Lui aussi avait confié si=on destin à Aristote.

Alors il alla voir ses enfants Maelys et Edwin et leur faire part de la nouvelle.

Bonne nouvelle Adenora ça va ?
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Plutôt la mort que la souillure

- Ils ne devraient pas s'y tromper, souffle l'ecclésiastique, visage impassible, au voisin ami qui plaisante à son oreille : c'est le vêtement, qui est supposé être blanc, pas le poil.

Non, le diacre ne se moque pas. Le diacre n'est même pas un être humain. Vous n'avez aucune preuve, d'abord.

Certains de ceux qui ont passent le seuil, en revanche, en possèdent peut-être. Sous les yeux imperturbables - le poids des habitudes y étouffe l'amusement, sans effort, formalité - les visages se succèdent, connus souvent, inconnus parfois. Les seconds sont aussi rares que vite identifiés : Adenora a évoqué, brièvement, mais en bien, le père en puissance et sa famille. Ces informations seules suffisent amplement à repérer un regard que Kermorial connaît bien.
Un regard qui la ramène à un passé révolu.
Enseveli ?
C'était il y a longtemps, bien longtemps. Deux sortes d'hommes portaient alors les yeux non sur Elisabeth, que la prudence leur faisait plutôt fuir, mais sur l'autre, la copie conforme et l'opposé complet, la jumelle adorée. Elle s'appelait Marie. Les uns, les plus nombreux, prétendaient à sa main - et plus souvent, et modestement, à son lit ; les autres, rangés, ou trop vieux, revendiquaient sa paternité. Aucun ne trouvait grâce aux yeux de l'aînée autoproclamée. Oui... C'était il y a longtemps. Et en même temps...

- Mais au cas où, poursuit-elle à l'oreille d'Alain, s'arrachant au parallèle, veux-tu que je te prête une soutane ? Ou tu préfères entretenir l'illusion, et que Chimera te trouve de quoi ?

Un regard à la rouquine, la seule peut-être à entendre, à moins que la Blondinette du jour se soit approchée assez près. Quand on vous dit qu'Elisabeth a tout préparé, on parle aussi du plan (de table ?).

Une fois Yris aux yeux absents installée aux côtés de son soutien, l'ecclésiastique met fin à l'attente. D'autres viendront, si désirent : les portes d'église, selon sa manière, ne restent jamais fermées ; Adenora quant à elle n'a que trop attendu ce moment. Et d'avancer, coupant court aux discussions éventuelles ; parce que quand l'officiante parle, on fait silence et on écoute. Ah mais.

- Bienvenue, Adenora, dans la Maison de Dieu et des hommes. Ici sont accueillis tous ceux qui ne viennent pas en haine. Ici sont accueillis tous ceux qui cherchent Sa paix.

Enfin, ça, c'est le principe. Ça tombe bien : les curés, c'est pour ça que ça se bat. Le principe. Le Premier, par exemple.

- Cette eau, poursuit-elle, en tendant dextre ouverte vers la vasque d'eau claire, est la vie qu'Il nous a offerte ; elle est Son pardon, pur et entier ; elle vaut encore toutes celles dans lesquelles les hommes naviguent, et celles dans lesquels ils choisissent de naviguer, en choisissant le baptême.

Cette flamme, dit-elle encore, tendant senestre vers la bougie allumée sur le porte-cierge, est la lumière qui les guide dans le chemin vers le Savoir et vers le Bien.

Les paumes tendues montrent aux yeux des hommes autant qu'elles appellent un autre regard, celui qui est partout, dans son étrange présence dont elle ne doute plus. Dont elle douta, Seigneur... tu sais.

- La route est longue, qui nous mène au-delà de la matière, au-delà des erreurs, au-delà des ombres. Difficile, pour nous qui sommes aussi matière, faillibles, souvent dans l'ignorance. Voilà ce que tu dois savoir : car c'est la route que tu choisis.

Le mot vient de lui-même, allégé de moitié pour la première fois. Peut-être le clerc ne s'en avise-t-il même pas, tant la charge l'habille. Elle sait, pourtant, la première, que toute distinction est en pure perte : on n'est jamais tant clerc que quand on est homme. Même si on cause pas tout à fait pareil. Exemple en direct live :

- Le veux-tu ?
Reconnais-tu en Dieu le moteur du monde, la pensée suprême et la cause finale et efficiente ?
Reconnais-tu l'Eglise aristotélicienne, et veux-tu qu'elle te guide dans la connaissance de Dieu et dans la contemplation de Sa beauté ?
Désires-tu entrer dans la communauté des croyants, pour le salut de ton âme et pour le soin du monde ?
Désires-tu affirmer ta Foi aux yeux des hommes ?
Désires-tu que ton nom rejoigne celui des baptisés, serviteurs de Dieu tout puissant ?

Si c'est-là ce que tu veux, dis-le, car le baptême ne peut être que l'effet de ta volonté libre.
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