Heulynn
Les ruelles étaient déjà plongées dans l'obscurité lorsqu'ils avaient quitté la Casa Andaluza, au coeur d'Agen.
Deux silhouettes attachées l'une à l'autre, bras dessus, bras dessous s'en étaient allées vers les bords de la Garonne.
En chemin, ils avaient ri, avaient évoqué le passé, pas si lointain, d'une rencontre, dans la fureur d'une guerre sans fin, s'étaient remémoré les journées qui avaient suivi, sous le toit caduque d'une cabane, à l'entrée d'un village Poitevin et la bienveillance d'Antarès, sur eux, depuis ce jour extraordinaire où inconsciemment, ils avaient lié leurs vies.
La nuit était claire, un ciel sans nuage laissait la lumière bleutée de la lune baigner les chemins de hallage et ils savaient qu'ils trouveraient ce qu'ils cherchaient !
Ils...
Lui, un Baro Rom, beau et fier de cette beauté, un Tsigane aux longs cheveux retenus par un foulard, aux bras chargés de bracelets clinquants et aux doigts garnis de bagues, l'éclat d'un anneau d'or brillant à son oreille, marqué par la vie, sur sa peau, d'un Scorpion dont il avait la vivacité...un homme au coeur grand comme un océan et à la tendresse à fleur de peau...Lui, l'époux !
Elle, une Rromni, fière et arrogante à ses heures, une Tsigane à la démarche assurée et au regard trop bleu pour être Tsigane de naissance...une femme heureuse et amoureuse, tatouée par sa volonté, d'un même Scorpion...Elle, l'épouse !
Eux, un couple peu banal.
Enfin, après avoir longé un moment les rives du fleuve, ils aperçurent ce qu'ils voulaient !
Une cabane de pêcheurs ! Un simple cabanon où couler les jours à venir, dans la plus grande simplicité puisque tel était leur avenir immédiat.
Un coup d'épaule dans la porte, sous le regard inquiet de la femme qui craint pour son homme, même si la porte était déjà branlante, ce qu'elle ne lui fait pas remarquer, évidemment, et les voilà à l'intérieur !
A tâtons, ils trouvèrent de quoi s'éclairer un brin.
Rudimentaire était le mot qui convenait pour décrire la cabane et son mobilier. Une table, un lit à l'état de paillasse et une chaise, le strict minimum !
Qu'importe ! Pour eux, aucun château ne pourrait être plus beau parce que c'est ce qu'ils avaient choisi !
La richesse ne se mesure pas en pierres précieuses ou en ors ou en colliers lourds au cou...La vraie richesse, c'est la joie d'avoir à ses côtés, la personne que l'on aime. Ils étaient tellement riches de ce bonheur que cette cabane, dans son état lamentable, serait, pour les semaines à venir le plus beau palais que la vie pourrait leur offrir !
Heureux de leur nouveau toit, faisant fi des soucis qu'ils pouvaient bien rencontrer, ils ne tarderaient pas à s'endormir dans les bras l'un de l'autre.
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Deux silhouettes attachées l'une à l'autre, bras dessus, bras dessous s'en étaient allées vers les bords de la Garonne.
En chemin, ils avaient ri, avaient évoqué le passé, pas si lointain, d'une rencontre, dans la fureur d'une guerre sans fin, s'étaient remémoré les journées qui avaient suivi, sous le toit caduque d'une cabane, à l'entrée d'un village Poitevin et la bienveillance d'Antarès, sur eux, depuis ce jour extraordinaire où inconsciemment, ils avaient lié leurs vies.
La nuit était claire, un ciel sans nuage laissait la lumière bleutée de la lune baigner les chemins de hallage et ils savaient qu'ils trouveraient ce qu'ils cherchaient !
Ils...
Lui, un Baro Rom, beau et fier de cette beauté, un Tsigane aux longs cheveux retenus par un foulard, aux bras chargés de bracelets clinquants et aux doigts garnis de bagues, l'éclat d'un anneau d'or brillant à son oreille, marqué par la vie, sur sa peau, d'un Scorpion dont il avait la vivacité...un homme au coeur grand comme un océan et à la tendresse à fleur de peau...Lui, l'époux !
Elle, une Rromni, fière et arrogante à ses heures, une Tsigane à la démarche assurée et au regard trop bleu pour être Tsigane de naissance...une femme heureuse et amoureuse, tatouée par sa volonté, d'un même Scorpion...Elle, l'épouse !
Eux, un couple peu banal.
Enfin, après avoir longé un moment les rives du fleuve, ils aperçurent ce qu'ils voulaient !
Une cabane de pêcheurs ! Un simple cabanon où couler les jours à venir, dans la plus grande simplicité puisque tel était leur avenir immédiat.
Un coup d'épaule dans la porte, sous le regard inquiet de la femme qui craint pour son homme, même si la porte était déjà branlante, ce qu'elle ne lui fait pas remarquer, évidemment, et les voilà à l'intérieur !
A tâtons, ils trouvèrent de quoi s'éclairer un brin.
Rudimentaire était le mot qui convenait pour décrire la cabane et son mobilier. Une table, un lit à l'état de paillasse et une chaise, le strict minimum !
Qu'importe ! Pour eux, aucun château ne pourrait être plus beau parce que c'est ce qu'ils avaient choisi !
La richesse ne se mesure pas en pierres précieuses ou en ors ou en colliers lourds au cou...La vraie richesse, c'est la joie d'avoir à ses côtés, la personne que l'on aime. Ils étaient tellement riches de ce bonheur que cette cabane, dans son état lamentable, serait, pour les semaines à venir le plus beau palais que la vie pourrait leur offrir !
Heureux de leur nouveau toit, faisant fi des soucis qu'ils pouvaient bien rencontrer, ils ne tarderaient pas à s'endormir dans les bras l'un de l'autre.
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