Elisa.baccard
[ Montpellier - Languedoc ]
Tourne le monde, mais pourquoi ne tourne t-il pas dans le bon sens ? Pourquoi sacharne t-il à se jouer de ce qui ne savent pas ? Certains ont besoin de se raccrocher aux branches, de respirer une odeur connue et rassurante, dautres ont juste besoin de bras réconfortant leur affirmant que ça ira. Oui la Malemort était de ces gens là, elle avait besoin dêtre rassurée, conseillée, aidée, guidée pour faire son choix en connaissance de cause Son époux avait prit ce rôle durant des années, il avait su la protéger, lenfermer dans une bulle merveilleuse qui finalement lavait coupé de la réalité. Et maintenant ? Un an quil nétait plus. Et la belle devait désormais faire face seule, car personne navait su trouver cette place quil sétait créé.
Bien évidemment, elle avait rencontré Kye, mais cette relation était bien différente. Elle laimait dune pure folie, bravant les interdits et les barrières que son rang et ses prétendues valeurs lui avaient fixées durant toute sa vie. Elle osait dire non, rire, chanter, danser, sourire Elle sétait trouvée une insouciance de jeune fille, malgré ses occupations et ses responsabilités. Et puis le coup fatal était arrivé. Ce coup qui arrive si brutalement et qui vous brise les reins. Vous vous retrouvez alors allongés, sans réellement comprendre ce qui vous arrive car votre corps ne vous obéît plus. Vous perdez petit à petit ce que vous avez de plus cher, vous quittez le moindre repère que vous vous étiez crée, et vous finissez par vivre seule, le cur douloureux. Car le moindre sourire que vous faites est tel une brûlure qui vous rappelle que vous nêtes ici que pour souffrir désormais.
Mais le bonheur dans tout cela, où est-il ?
La Duchesse sétait imaginé ce nouveau petit être, il devait être brun, évidemment, elle aurait laissé ce petit bonhomme avec ses cheveux jusquaux épaules. Ses yeux auraient été légèrement en amande. Sa peau blanche, des lèvres rosées mais fines. Tout comme son corps qui aurait eu la morphologie de ses deux parents Svelte. Son esprit aurait été vif, pénétrant et de toute évidence, il se serait démarqué tel un grand politicien une fois en âge de le devenir. Il aurait fini Marquis, Prince et enfin Roy. Faisant de ses parents une fierté sans nom. Mais à la place de ça, il avait laissé un trou béant dans le cur dune mère bouleversée et dun père plus vraiment père.
Tapotant ses doigts sur le bois du secrétaire qui venait enfin dêtre placé dans le bureau de la Duchesse, la Malemort était assise devant ce parchemin encore vierge, un encrier noir ouvert et une plume qui ne demandait plus quà retranscrire ce que la jeune femme souhaitait lui dire Mais par où commencer à dire vrai Il y avait tant de choses à dire Cette lettre serait certainement un brouillon, comme létait son cur depuis vingt jours
Tourne le monde, mais pourquoi ne tourne t-il pas dans le bon sens ? Pourquoi sacharne t-il à se jouer de ce qui ne savent pas ? Certains ont besoin de se raccrocher aux branches, de respirer une odeur connue et rassurante, dautres ont juste besoin de bras réconfortant leur affirmant que ça ira. Oui la Malemort était de ces gens là, elle avait besoin dêtre rassurée, conseillée, aidée, guidée pour faire son choix en connaissance de cause Son époux avait prit ce rôle durant des années, il avait su la protéger, lenfermer dans une bulle merveilleuse qui finalement lavait coupé de la réalité. Et maintenant ? Un an quil nétait plus. Et la belle devait désormais faire face seule, car personne navait su trouver cette place quil sétait créé.
Bien évidemment, elle avait rencontré Kye, mais cette relation était bien différente. Elle laimait dune pure folie, bravant les interdits et les barrières que son rang et ses prétendues valeurs lui avaient fixées durant toute sa vie. Elle osait dire non, rire, chanter, danser, sourire Elle sétait trouvée une insouciance de jeune fille, malgré ses occupations et ses responsabilités. Et puis le coup fatal était arrivé. Ce coup qui arrive si brutalement et qui vous brise les reins. Vous vous retrouvez alors allongés, sans réellement comprendre ce qui vous arrive car votre corps ne vous obéît plus. Vous perdez petit à petit ce que vous avez de plus cher, vous quittez le moindre repère que vous vous étiez crée, et vous finissez par vivre seule, le cur douloureux. Car le moindre sourire que vous faites est tel une brûlure qui vous rappelle que vous nêtes ici que pour souffrir désormais.
Mais le bonheur dans tout cela, où est-il ?
La Duchesse sétait imaginé ce nouveau petit être, il devait être brun, évidemment, elle aurait laissé ce petit bonhomme avec ses cheveux jusquaux épaules. Ses yeux auraient été légèrement en amande. Sa peau blanche, des lèvres rosées mais fines. Tout comme son corps qui aurait eu la morphologie de ses deux parents Svelte. Son esprit aurait été vif, pénétrant et de toute évidence, il se serait démarqué tel un grand politicien une fois en âge de le devenir. Il aurait fini Marquis, Prince et enfin Roy. Faisant de ses parents une fierté sans nom. Mais à la place de ça, il avait laissé un trou béant dans le cur dune mère bouleversée et dun père plus vraiment père.
Tapotant ses doigts sur le bois du secrétaire qui venait enfin dêtre placé dans le bureau de la Duchesse, la Malemort était assise devant ce parchemin encore vierge, un encrier noir ouvert et une plume qui ne demandait plus quà retranscrire ce que la jeune femme souhaitait lui dire Mais par où commencer à dire vrai Il y avait tant de choses à dire Cette lettre serait certainement un brouillon, comme létait son cur depuis vingt jours
Citation:
A vous, Kye de Noircastel, Huissier Royal,
De nous, Elisa Sophie Mathilde de Malemort, Veuve Baccard, Dicte la Courageuse, Duchesse de Clermont en Viennois, Dame de Saint-Paul-en-Tricastin, Dame de Saint-Bonnet-en-Bellac,
Salutations,
Jai besoin de votre pardon.
En toute sincérité,
Une étoile,
A vous, Kye de Noircastel, Huissier Royal,
De nous, Elisa Sophie Mathilde de Malemort, Veuve Baccard, Dicte la Courageuse, Duchesse de Clermont en Viennois, Dame de Saint-Paul-en-Tricastin, Dame de Saint-Bonnet-en-Bellac,
Salutations,
- Je ne sais réellement si les mots auront plus de facilité à glisser sur le vélin plutôt que de sortir dentre mes lèvres. Au moins, jaurais essayé les deux. Malheureusement, je sais aussi que cela sera la dernière possibilité pour tenter de vous faire comprendre ce que je ressens envers notre histoire, cette aventure, notre enfant et vous.
Vos mots mont blessés, mais vous le savez. Je les ai pardonné comme vous le savez aussi, car vous nétiez pas vous-même ce soir-là. Un homme nous a prit notre enfant, et votre colère sest déversée sur moi. Je le conçois, sans laccepter bien évidemment. Mais parfois la douleur nous fait dire des mots que nous naurions jamais pu imaginer avoir dans notre esprit concernant la personne. Je me persuade que cela fut le cas pour vous. Que ces mots ont dépassés votre pensée sans réaliser la portée quils pourraient avoir envers moi.
Cette agression ma fait beaucoup de mal, physiquement tout dabord, car même si je le montre peu, la blessure à ma cuisse me fait extrêmement souffrir au quotidien, mais également psychologiquement. Cet homme a réussit à nous suivre jusquà Montpellier, depuis combien de temps mobservait-il ? Na-t-il pas eu envie de sattaquer aux enfants ? Et si mon cousin ne mavait pas fait suivre par ses gardes ? Depuis combien de temps attendait-il que je sois seule ? Sont-ils plusieurs ? Cela peut-il recommencer ? Voilà toutes ces questions que je me pose et je nai aucune réponse. Et personne ne peut mapporter de réponses. Vous mavez demandé lautre jour si tous les gardes qui me suivaient désormais étaient-ils obligatoires ? Oui. Car je ne me sens pas en sécurité. Au moindre bruit dans la rue, je sursaute. Au moindre cri, je me tétanise. Jai peur. Jai réellement peur de ce quil peut advenir désormais pour ma famille, pour mes enfants, pour moi.
La perte de notre enfant fut dès plus terrible pour moi. Comment puis-je être une bonne mère tandis que je narrive pas à offrir la vie à un être sans défense ? Celui-ci sétait logeait dans mon ventre, bien au chaud. Je le pensais en sécurité tandis que mon ventre commençait tout doucement à sarrondir. Je commençais également à ressentir comme des petites bulles à lintérieur sûrement lorsquil bougeait. Désormais, je ne ressens plus rien. Mais les jours qui ont suivi lagression, malgré le fait que cet enfant nexistait plus en moi, je continuais dêtre malade. Comment peut-on réussir à être forte tandis que notre corps nous croit encore enceinte, tandis que notre esprit sait pertinemment que lenfant nest plus ? Jai souffert si fort. Et je souffre encore tellement que le mal en devient vide. Sans le moindre sens.
Mais vous, où étiez-vous ? A vos yeux, jétais la fautive, mais aujourdhui, le suis-je encore pour vous ? Je sais Ô combien la perte de cette enfant est aussi douloureuse pour vous. Mais pourquoi navons-nous pas affronté cela à deux ? Comme le fait un couple normalement. Comme le font des parents qui viennent à perdre leur enfant. Saurez-vous me pardonner de navoir su offrir la vie à cet enfant, notre étoile ?
Jai besoin de votre pardon.
En toute sincérité,
Une étoile,