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[RP] Plaise à Dieu que ...

Louise_plaisadieu


Louise était assez fière d'elle, elle avait redonné un peu d'allure à la maison .
Elle s'était assise au coin du feu regardant danser les flammes dans l'âtre .
Elle se remémorait ces derniers jours qui avaient été mouvementés !
Il y avait tout d'abord eu cet incendie au couvent, la catastrophe avait été évitée mais il ne restait plus grand chose des bâtiments . Beaucoup de personnes étaient venues à leur rescousse et Dieu merci !
C'est ainsi qu'elle avait fait la rencontre avec cet homme mystérieux . Il avait discuté un moment avec elle . Elle s'était ouverte à lui en lui narrant sa vie, puis l'absence de ses parents et ce coup du sort qui l'obligeait à quitter sa vie actuelle .
L'avait-il prise en pitié ? Toujours est-il qu'il avait griffonné à la hâte quelques mots sur un parchemin, en prenant soin de ne pas laisser voir sa missive, et en la lui remettant, il lui avait donné des consignes pour rejoindre le domaine des Billanges et voir son seigneur .


"Pigueurlé, Pigueurlé, oh, oh, c'est moi Jacques, oh, oh , pigueurlé, tu m'ouvres ? "

La voix de Jacques la tira de ses rêveries .
Elle se leva et machinalement remit en ordre sa tenue et ses cheveux .Elle tourna la clé et se trouva face à face avec le jeune homme .

-Te voilà ! Tout va bien Jacques ? Tu as pu apprendre des nouvelles au sujet du maire ?
Tu as l'air fatigué !

Louise le laissa entrer et referma la porte derrière eux .
Ptit_jacquot


Petit Jacquot jeta un oeil sur l'intérieur de la maison.
Pas une assiette sur la table, pas une odeur de cuisine !

"Oui, j'ai des informations fraiches . Mais.. mais tu as deja mangé et tout débarrassé ? "T'aurais pu m'attendre. J'ai meme ramené quelques affaire ! Bon, bien, je vais me préparer quelque chose dans ces conditions.

Jacquot etait décu que Louise ne l'ait pas attendu pour partager un repas.
Bien evidemment, le fait qu'un peu de ménage avait manifestement été fait ne l'interpellait guère. Il ne le voyait meme pas. Il posa ses commissions sur la table et alla chercher un peu d'eau à faire chauffer, puis un couteau pour préparer les légumes et couper le lard.


'Où j'en etais ? Ah oui, j'ai vu Bosk à la mairie. Dieu merci, il n'y reste pas, c'est juste un remplacement de quelques jours et ca se termine. Mais il m'a demandé de te mener aux Billanges dès que possible. On le retrouvera là-bas, car il n'a pas le temps de te recevoir ce soir et demain.
J'ai failli me faire enguirlander de ne pas t'avoir demandé qui t'avait remis cette lettre dont tu es porteuse. Mais il s'est calmé parce que j'etais revenu avec le chargement de lauzes comme prévu."


Jacques attaqua la préparation des légumes.


"Je sais que tu sors d'un couvent, mais je suppose que tu ne faisais pas que prier. Veux tu bien avoir la gentillesse de m'aider unpeu?"
Louise_plaisadieu


Louise se sentit blessée par Jacques .
Elle pensait déjà qu'il ne fallait plus qu'elle l'appelle ainsi puisqu'après plusieurs questions à ce sujet il n'avait jamais répondu .
Le ménage qu'elle avait réalisé n'avait même pas été remarqué .
De plus il pensait qu'elle avait mangé sans l'attendre alors que par politesse et malgré la faim qui la tenaillait elle avait décidé de l'attendre .
Finalement, on voyait que Ptit Jacquot n'avait pas reçu de grande éducation parce que les bonnes manières il ne savait pas ce que c'était !

A l'intérieur Louise bouillonnait . Si elle avait osé elle lui aurait bien mit une claque, comment pouvait-il se conduire de la sorte et la façon avec laquelle il lui parlait était digne de ... de.... Elle ne savait même plus mais elle était profondément déçue .
Elle se dit que dans quelques jours elle pourrait rencontrer le Seigneur Bosk et elle aviserait ensuite de sa destinée .

Elle ravala sa fierté et répondit :

-Oui j'ai appris d'autre chose que la prière et heureusement, la prière ne suffit pas même si elle aide beaucoup !
Pour ton information, je n'ai pas mangé, la politesse fait que je t'ai attendu mais soudain je n'ai plus très faim .
Je vais t'aider à couper les légumes pour ton repas .

Louise saisit un couteau et commença à tailler les légumes .
Ptit_jacquot


Ptit Jacquot se sentait fatigué et n'avait rien compris à l'évidence.
Pas vu que Louise avait fait du ménage, et l'avait attendu pour manger.


"Oh, je suis navré de t'avoir blessée ! C'est que je suis pas habitué à ce qu'on me fasse part de politesse. Dans ma vie, c'est chacun pour soi, tant pis pour les absents, on fait sans eux. C'est tout ce que je connais dans l'existence.
Alors je pensais vraiment que tu t'etais débrouillée comme ca.
C'est pas que ca me vexait non plus vraiment, car c'est mon lot quotidien
.

Je n'ai pas eu l'enseignement de ces bonnes manieres, même si j'ai un bon fond. Je me faisais une joie que de manger avec toi, alors en voyant la table vide, j'allais faire une croix dessus. Mais donc alors, comme tu n'as pas mangé, rien n'est perdu. Y 'a plus qu' à faire un petit potage aux légumes et au lard. J'ai une tourte de pain, presque fraiche. Un peu de fromage. Dis moi que ca t'ira, parce que sinon, faut que j'attrape un gros rat comme plat principal.


Alors qu'en penses tu de cette maison ? Tu vois c'est bien tenu . Presque aussi proche qu'une église .


Oh, oh, reveille toi petit Jacquot, c'est pas toi qui a fait le ménage !
Louise_plaisadieu



Louise se sentit mal à l'aise lorsque Ptit Jacquot -il devait préférer qu'on l'appelle ainsi- s'excusa .
Finalement sa première impression était la bonne sur la personne, il semblait avoir bon coeur et pas foncièrement mauvais . Et comme il le lui avait précisé, il n'avait pas reçu d'éducation comme elle et ne connaissait pas les bonnes manières .
Elle se trouva prise en faute au fond d'elle même : c'est elle qui avait reçu une bonne éducation et elle aurait dû penser que le jeune homme ne disait pas les paroles pour la blesser mais qu'il n'était pas habitué que l'on se préoccupe de lui .
Il est vrai que s'il avait vécu dans la rue et fait des petits travaux par- ci, par -là, il ne pouvait compter que sur lui et lui seul .


Dis moi que ca t'ira, parce que sinon, faut que j'attrape un gros rat comme plat principal.


Louise éclata de rire . La bonne humeur revenait petit à petit, elle l'avait mal jugé ! Et tant pis s'il n'avait pas remarqué que la maison était propre à présent ! Elle n'attendait pas de reconnaissance !

-Je serai finalement ravie de partager le repas avec toi ! Et le menu me convient comme il est, ne te donnes pas la peine de chasser le rat, ce sera pour une autre fois !

Louise allia le geste à la parole et commença à dresser un semblant de table .

-Que veux-tu que je fasse d'autre ?

Elle lui décocha son plus joli sourire .
Ptit_jacquot


-Que veux-tu que je fasse d'autre ?

Tu parles d'une question quand un jeune garçon pubert, est seul avec une tres jolie demoiselle, et qui plus est dans sa maison !
A n'en pas douter, elle sortait vraiment du couvent ! Personne ne pose une question pareille, surtout avec un tres beau sourire comme le sien.


"Et bien, on se contentera d'une soupe aux légumes avec des morceaux de lard. Mais si tu vois un gros rat te passer entre les pieds, essaie de l'attraper. Je le ferai sécher pour plus tard. "


Bien sûr, il n'y avait pas de gros rat chez moi, ils etaient tout à fait normaux en vérité. Rien d'exceptionnel. Et généralement le feu de la cheminée les tenait éloignés.

"Cette nuit si tu entends du bruit, c'est que la maison est à la lisière du village, et pres de la foret, donc à priori c'est dehors dans la nature. Je te laisserai le bon lit, je dormirai dans la réserve, il y a de la paille."

"Pour l'instant , et bien, je te donne le lard, tu le fais revenir dans un petit pot sur le feu, avec un oignon qui doit trainer attaché en corde dans l'antre. On fait cuire les légumes à part, et on rajoute le lard saisi, à la fin."


Ptit Jacquot réfléchit un peu. Ca lui arrivait.

"Si je peux t'appeller Louise et bien ... je t'autorise officiellement à m'appeler Jacques."

On mange et on dort, car demain si le temps le permet, je te mène aux Billanges. Peut etre qu'on se reverra un peu, si tu y restes quelque temps ?
Dis moi, c'etait qui cet homme qui t'a indiqué les Billanges la nuit de cet incendie ?
Louise_plaisadieu



Louise était à présent rassurée, Jacques n'était point vexé .
Obéissante, elle alla préparer le repas, cela elle pouvait le faire, le couvent le lui avait appris .
Il lui avait appris maintes choses mais elle n'y était pas restée non plus de longues années, l'enseignement de ses parents avait été tout aussi enrichissant .
Son père lui avait même appris à manier l'épée mais cela personne n'était obligé de le savoir, Louise savait se défendre là était l'essentiel !

"Si je peux t'appeller Louise et bien ... je t'autorise officiellement à m'appeler Jacques."

On mange et on dort, car demain si le temps le permet, je te mène aux Billanges. Peut etre qu'on se reverra un peu, si tu y restes quelque temps ?
Dis moi, c'etait qui cet homme qui t'a indiqué les Billanges la nuit de cet incendie ?


Enfin Jacques lui donnait son aval pour l'appeler par son prénom, elle préférait, dans "Ptit Jacquot", elle y voyait quelque chose de péjoratif .
Elle allait enfin découvrir le seigneur des Billanges, enfin si le temps était clément ...

-L'homme que j'ai rencontré a dû me prendre en pitié . Comme je te l'ai déjà dit, il a aidé lors de l'incendie et nous avons eu l'occasion de discuter un peu . Il paraissait intrigué par l'histoire de ma vie .
C'était un bel homme, grand, les cheveux bruns avec un accent italien . Je ne me souviens même plus s'il a mentionné son nom . Il a rédigé une lettre pour le Sieur De Portkar et m'a dit de me rendre jusqu'à sa seigneurie en lui remettant cette fameuse lettre en mains propres . Crois-tu que ton maître connaisse cet homme ?
Que crois-tu qu'il va faire ?

Louise se posait beaucoup de questions . Et si Bosk De Portkar ne voulait pas entendre parler d'elle ? Et s'il la renvoyait sur le champ ? et si ... et si ....
Ses méninges n'en finissaient pas de tourner !
Ptit_jacquot


Les adolescents discutaient pendant que les légumes cuisaient doucement dans la cheminée. Louise evoqua le drame de l'incendie et l'auteur de la lettre qu'elle portait.

"C'était un bel homme, grand, les cheveux bruns avec un accent italien .../... Crois-tu que ton maître connaisse cet homme ? Que crois-tu qu'il va faire ?


Jacques réfléchit quelques instants. Il pensait savoir qui était cet homme dont elle parlait. Mais il etait partagé entre la nécessité de rassurer Louise, et de ne pas trop en dire, de par la méfiance que Bosk avait soulevé tout à l'heure à la Mairie. Il pouvait trouver une cotte mal taillée dans l'immédiat.

"Voyons, à mon avis, de la description que tu viens de me faire, ca ressemble tout bonnement au Sieur Giacomo quelquechose ... Farnese peut etre. Un homme plutot affable, qui sait parler aux dames, peut etre un peu roubleur, mais avec un bon fond.
En tout cas, c'est un tres vieil ami de Bosk, du temps où ils étudiaient à Rome.
Si cet homme t'a envoyé te réfugier aux Billanges, ce que je pense que ta lettre contient grosso modo, tu peux etre sûre que Bosk t'accueillera et tu pourras y résider tant que nécessaire. Alors, sois tranquille pour ton avenir. N'y pense pas, mangeons c'est pret je crois, et puis dormons parce que cette journée m'a epuisé, à pousser cette foutue charrette. Demain, nous partirons aux Billanges, tu seras fixée.
Mais franchement, dans ton malheur, tu viens de trouver de bonnes personnes.
Moi le premier.


Jacques servit deux assiettes.

Mange, te dis je , pour te remplumer un peu !
Louise_plaisadieu


Louise ne put réprimer un gros baillement et s'aperçut que pour elle aussi la journée avait été longue et éreintante .
Elle écoutait Jacques et soudain le prénom de l'homme refit surface !

-Oui c'est cela Giacomo, ça me revient à présent !
Il avait l'air très gentil et n'a pas hésité à voler à mon secours selon ses moyens .

Louise jeta un oeil sur la table, tout semblait fin prêt .
L'odeur qui lui chatouillait les narines emplissait à présent la pièce . Son estomac se mit à gargouiller, la faim la tenaillait malgré le morceau de pain ingurgité quelques heures auparavant .

-Tu as raison Jacques, mettons nous à table . Je pense que ce repas va nous redonner des forces et que le sommeil ne tardera pas à nous gagner .
Dis-moi, la route est longue jusqu'aux Billanges ?


La jeune fille détaillait discrètement son hôte . Le couvent l'avait tenu éloignée de la gente masculine mais elle savait tout de même apprécier la beauté et le charme chez un homme et elle ne faisait rien de mal, enfin c'est ce qu'elle pensait ...
Ptit_jacquot


Jacques etait de ces garcons qui, quand ils ont une assiette pleine devant eux, ne voient rien d'autres autour d'eux, jusqu'à ce que leur estomac les laisse tranquille. Meme s'il etait en jolie compagnie, manger etait son unique préoccupation. Un trait commun avec Bosk qui avait aussi un bon coup de fourchette.

"Je suis navré, mais je n'ai pas de vin, meme clairet, pour faire passer le tout. C'est pas que j'en bois souvent, mais de temps en temps ca ne fait pas de mal."

Jacques resservit Louise une deuxieme fois, pas la peine de gâcher non plus.

"Pour les Billanges ? combien de temps ? Euh, ca va dependre s'il pleut sur la route cette nuit. Mais si on part de bonne heure, on sera arrivé pour la midi, si la charrette veut bien avancer".

Jacques s'essuya la bouche, le ventre rassasié. Il se leva, et partit se faire un coin pour dormir dans la souillarde. Il revint quelques secondes plus tard, ouvrit un coffre et prit une couverture.


"Je te laisse la grande piece et le bon lit. Je mets une buche au bois, tu n'auras pas froid cette nuit. Le temps que je prenne une chandelle....et je te laisse.
Je te reveillerai demain... J'espere que tu ne ronfles pas !

La bonne nuit, Louise.

Il y a un rouleau à patisserie dans un tiroir . Prends le si ca te rassure.
Louise_plaisadieu


Louise regardait Jacques manger, il avait du mal à être rassasié . La jeune fille pensa qu'il n'avait pas dû manger à sa faim chaque jour et que lorsqu'il avait de la nourriture il ne se privait pas .
Pour sa part, elle ne rechignait pas à manger mais la deuxième tournée était un peu superflue ...mais elle ne voulait pas vexer son hôte .

Après avoir terminé son repas, jacques se leva et prépara sa couche pour la nuit .

-Merci Jacques pour ce repas c'était très bon ! J'espère que la route demain ne sera pas trop longue ! Une bonne nuit de repos nous fera forcément du bien ! Ne t'inquiètes pas je ne ronfle pas mais toi ... ?

Louise taquinait Jacques, cela l'amusait un peu .
Son allusion au rouleau à pâtisserie la fit sourire, Jacques ne savait pas qu'elle maniait les armes alors un rouleau à pâtisserie n'aurait pas de secret pour elle !
Elle se sentit un peu gênée de prendre le lit et de devoir envoyer le jeune homme dormir dans la souillarde .

-Jacques, je ne veux pas t'importuner et prendre ton lit, c'est gentil de ta part de te sacrifier pour moi ...
A mon tour je te souhaite une bonne nuit .


Louise sourit à son hôte et se prépara pour la nuit .
Ptit_jacquot


Une bonne nuit de sommeil. Voilà qui fit du bien à P'tit Jacquot.
Il avait l'habitude de ne pas dormir dans un vrai lit. L'important restait d'etre au sec pour roupiller. Mais sur le petit matin, un mechant courant d'air venait lui souffler sur un de ses pieds découvert. Et cela le tira de ses reveries. Tant pis pour les lavandieres frappant leur linge, et leurs efforts qui faisaient bouger harmonieusement leurs decolletés.

Jacques se frotta les yeux, constatant la lumiere qui filtrait par les planches disjointes.
Il se leva, et cru etre le seul reveillé. Il n'osait pas ouvrir la porte de la souillarde de peur de faire sursauter Louise.
Il se hasarda à jeter un oeil à travers une des planches de la porte, là où un noeud d'une ancienne branche avait laissé un petit trou à présent.

La lumière d'une petite chandelle faisait danser les ombres dans la grande piece. Louise etait donc debout. Il l'apercut rapidement traversant la piece, puis portant une vasque probablement remplie d'eau. Enfin elle s'immobilisa, lui tournant le dos aux deux tiers. Et la suite bouleversa petit Jacquot.
Louise venait de degager une épaule puis l'autre, de son habit. Ses cheveux cascadèrent alors dans son dos. La chandelle n'eclairait que tres peu, mais laissait place à beaucoup d'imagination. Jacques se recula comme si l'interdit ne lui permettait pas de regarder cette scène troublante. Puis avec quelques hésitations, il colla son visage à la porte.

Louise avait humecté un linge propre et procédait à sa toilette, passant la serviette humide sur sa peau. Elle degagea ses cheveux sur un seul coté pour se faciliter la tâche.
On pouvait deviner quelques formes féminines quand la chandelle le voulait bien, oh, juste le galbe d'une poitrine adolescente, et encore, peut etre que Jacques ne faisait qu'imaginer ce qu'il esperait voir.
Enfin Louise s'essuya et remit en place son habit. Jacques se sentait tout chose, et incapable de trouver ses mots, si bien qu'il passa plusieurs minutes à rester immobile.
Histoire que son sang se répande à nouveau un peu partout dans son corps et quitte donc une partie de son anatomie.
Il fit alors beaucoup de bruits comme pour montrer qu'il se réveillait tout juste.
Jacques frappa à la porte qui séparait la souillarde de la grande pièce.

"Louise, tu dors encore ? C'est l'heure de se reveiller ! Je peux entrer ?
Louise_plaisadieu



Louise s'était réveillée de bonne heure . Elle avait scruté un peu partout dans la maison à la recherche de quelque chose pour faire un brin de toilette et avait déniché une vasque .
Précautionneusement elle l' avait remplie d'eau et essayait d'effectuer ses gestes sans bruit afin de ne pas réveiller Jacques .
Le jeune homme avait bien besoin de repos, Louise savait qu'une fois arrivé aux Billanges il aurait du labeur qui l'attendrait certainement .

A la lueur de la chandelle, elle procéda à sa toilette . Cela faisait un bien fou et Louise se trouva ragaillardie .

Elle se perdit dans ses pensées et se demanda comment était le Sieur Bosk De Portkar, comment il pourrait l'aider, si c'était un homme bon comment le lui avait confié Jacques quand soudain un bruit la tira de ses rêveries .

Quelqu'un frappait à la porte .

"Louise, tu dors encore ? C'est l'heure de se reveiller ! Je peux entrer ?

-Non Jacques je suis réveillée, tu peux entrer .
Bonjour, comment vas-tu ? Tu as passé une bonne nuit ?
C'est moi qui t'ai réveillé ?


Louise était radieuse en ce matin, un joli sourire se dessinait sur ses lèvres .
Ptit_jacquot


Jacques put rejoindre Louise dans la grande piece.


-Non Jacques je suis réveillée, tu peux entrer .
Bonjour, comment vas-tu ? Tu as passé une bonne nuit ?
C'est moi qui t'ai réveillé ?


Je.. je vais bien, j'ai dormi comme un loir. Tu ne m'as pas reveillé du tout, c'est la lumière du jour qui l'a fait. Et un courant d'air sur les orteils !

Jacques passa en coup de vent à coté de Louise, sortit dehors jusqu'à un tonneau remplit d'eau de pluie sous une gouttiere du toit. Il chassa les feuilles qui flottaient en surface, puis posa ses mains de chaque coté du tonneau, et plongea la tete rapidement dans l'eau froide.
Il se sentit soudain glacé, mais cela l'avait pleinement rafraichi, et lui permit d'evacuer la vision de Louise qu'il avait eu à l'aurore.
Il secoua la tete pour chasser l'eau de ses cheveux puis hésita à rentrer à nouveau dans la maison. Peut etre serait il plus facile de ne pas regarder Louise droit dans les yeux, histoire de ne pas revoir la vision du corps de la demoiselle qu'une chandelle capricieuse lui avait fait découvrir.


"Louise, mangeons quelque chose et hatons nous d'aller aux Billanges. Si le pain n'est pas assez frais, on passera par le centre du bourg pour en acheter un tout chaud.
Si tu as l'habitude de boire du lait, et bien arretons nous à l'Astaroth, l'auberge municipale."


Les tommettes de la maison n'etaient pas aussi jolies que les taches de rousseurs de Louise, mais à les regarder, elles avaient le mérite de laisser son sang se diffuser partout dans son corps sans se concentrer en un seul endroit.

Jacques etait pressé d'amener Louise aux Billanges, car cette demoiselle lui inspirait tentations et le gout du péché. Il se rappelait les preches des curé. Qu'il y a du diable dans les femmes ! Tres jolie "diable" ...
Louise_plaisadieu



Jacques avait bien dormi mais Louise lui trouva quelque chose de différent, il paraissait mal à l'aise . Elle ne comprenait pas pourquoi, il semblait pressé de la mener aux Billanges .
Il avait hâte de se débarrasser d'elle, elle devait être un poids pour lui, il n'avait certainement pas l'habitude de "traîner" quelqu'un derrière lui .

"Louise, mangeons quelque chose et hatons nous d'aller aux Billanges. Si le pain n'est pas assez frais, on passera par le centre du bourg pour en acheter un tout chaud.
Si tu as l'habitude de boire du lait, et bien arretons nous à l'Astaroth, l'auberge municipale."


-Je n'ai pas pour habitude de manger du pain frais tous les jours, nous pouvons très bien nous contenter de celui là . Quand au lait, je peux m'en passer, mangeons tranquillement ici si tu le veux bien .
Je suis prête et nous pourrons partir tout de suite après .
Que veux-tu que je prépare ?
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