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[RP] Plaise à Dieu que ...

Louise_plaisadieu


Drôle de nom que voilà , "Querry-Pigeon" dites vous , mais bien joli.

-Oui je le trouve fort joli aussi .
De plus l'endroit est un ravissement à mes yeux .
Mes parents et moi y sommes allés plusieurs fois, Maman aime bien y retourner de temps en temps pour renouer avec ses racines .

Mes parents ont même acheté un moulin isolé où il fait bon se reposer .

Je pense que ce sera un pied à terre pour maman lors de ses recherches .
Elle connaît encore quelques personnes puisque nous retournons là-bas de temps à autre mais elle dit que les personnes avec qui elle a grandit sont toutes parties en d'autres contrées .


Si votre Père a fait route avec des compagnons, il nous sera plus facile de suivre leurs pérégrinations, à partir de Bordeaux, c'est cela ?
Bordeaux, Blaye, Saintes, La Rochelle, Nantes ou Niort, Bressuire. De sérieuses pistes. Et puis si votre mère connait bien ce littoral, nous pourrions envoyer une missive au maire du dit lieu. Ainsi qu'une autre à votre domaine familiale, au cas où des nouvelles y seraient parvenues.

Finissons le repas, vous voulez bien ?
Louise, je mets à disposition ma maison de Bourganeuf, si vous preferez un peu plus de tranquillité, et d'animation. Cette demeure est la votre également, et votre préférence sera la mienne. Jacques se chargera de vous aider à vous installer. Je ne pense pas que ce soit une désagréable mission pour lui.
Nous commencerons les recherches dès demain, mais il faudra nous armer de patience, pour que les courriers trouvent réponses. Et si rien ne se décante, nous prendrons la route pour Saintes dans un premier temps.

Avez vous d'autres familles ? Un frère, une soeur ?


Louise écoutait le maître des lieux qui envisageait plusieurs possibilités pour retrouver son père .

-Oui son départ était fixé à Bordeaux . Les hommes qui devaient l'accompagner se trouvaient en amont du littoral, je pense que Maman a suivi ce même parcours pour enfin s'arrêter au moulin .
Peut-être que nous pourrions lui adresser un courrier directement là-bas pour savoir si elle y est toujours ?
Est-ce une tâche trop ardue d'écrire au maire de toutes ces grandes villes ?

Quand à votre proposition de m'héberger, je vous remercie et accepte volontiers votre hospitalité . Cela vous embarrasserait-il si je restais ici ? J'ai l'impression que nous pourrions effectuer nos recherches plus rapidement ? Je serai tant impatiente que je ferai le trajet qui nous sépare tous les jours .
Je vous promets de rester discrète et de vous laisser votre tranquillité .
J'adore les promenades aussi quand nous n'aurons pas de choses à faire pour étayer nos recherches j'irai découvrir votre région .
Cette idée vous ennuie t-elle, dites le moi franchement ?
Et enfin pour vous donner réponse, je suis fille unique .
J'aurai bien aimé avoir un frère ou une soeur et pourquoi pas les deux mais le destin en a décidé autrement ..
.
Boskdeportkar
Comment etait ce possible que nous ayons raté cette information !
Phoébia possédait un moulin à Querry Pigeon ! Un comble en soi.
Ah si je tenais à portée de main, ou plutot de pied, Giacomo, je m'empresserais de lui botter le postérieur. Lui qui d' habitude ne ratait pas une piste ... C'etait tout simplement invraisemblable d'etre passé à coté de ca !
Des années de recherche perdues !
Mais sous le nom de Plaise-à-Dieu, il devenait bien plus difficile d'identifier Phoébia.

"Oui, Louise, il tombe sous le sens qu'il nous faut écrire sans retard aux représentants locaux de cette bourgarde où votre mère séjourne de temps en temps, que ce soit le maire ou le curé, nul doute que nous saurions si un membre de votre famille y etait passé recemment"

Je pris quelques secondes supplémentaires.

"M'avez vous deja dit quel jour, quel mois, votre père avait pris congé de votre mère et leur domaine ? Nous aurions pu en déduire, en supposant que votre père soit à cheval, quand il aurait traversé telle ou telle ville.
Et donc interroger au mieux quelques correspondants sur place. "
"Il nous reste aussi la piste du commanditaire, si vous dites que votre père était mandaté pour une mission. Peut etre que ce n'etait pas la premiere fois, et que des gens de votre domaine familial connaissent les fréquentations professionnelles de votre cher père."

Franchement, nous avons de grandes chances de retrouver vos parents, en vérifiant toutes ces pistes, simultanément.


Je me levai de table.

Louise me répondit sur sa préférence de demeurer en mon domaine plutot qu'à Bourganeuf dans ma petite maison. Et elle n'avait pas tort, elle serait tenté de faire la route tous les jours, à esperer des nouvelles qui nous arriveraient ici. Elle risquait aussi de s'ennuyer tout seule en ville, sans y connaitre du monde."

"Bien, si tel est votre choix de demeurer ici quelques temps plutot qu'au village, faisons ainsi. Je vous laisse vous installer, Fantine vous montrera.
Vous ne verrez pas d'inconvénient à ce que je vous donne un petit pécule dès ce jour, pour vos nécessités immédiates. Je m'arrangerai avec vos parents, rassurez vous. Et Jacques vous tiendra compagnie. C'est un bon gars."


Louise me révéla ensuite qu'elle était fille unique et n'avait de parents proches que sa mère et son père.

Je vais à mon bureau vous préparer menues monnaies et m'atteler à préparer un ordre de marche pour vous aider dans la recherche de vos parents.


Il fallait bien que je finisse par poser LA question.
Je tournai le dos à Louise, par facilité, comme si je me dirigeai vers mes appartements.

J'ai omis de vous demander, je crois, le nom de votre Mère...

Tout mon corps se tétanisa. Je connaissais la réponse, il ne pouvait en être autrement, c'etait forcement elle.
Pourtant tout était si simple en soi, Louise avait une mère et un père, j'étais marié à ma Sofja bien-aimée, et j'étais le père du petit Galaad.
D'où venait la boule qui, dans ma gorge, m'empechait, à cet instant, de prononcer à demi-mots son prénom qui m'avait hanté tant d'années : Phoebia ! ou plutot...Héloise
Louise_plaisadieu



Louise écoutait très attentivement BoskDePortkar énumérer les faits .
Elle félicita Le Très Haut intérieurement de lui avoir permis de rencontrer cet homme .
Soudain tout devenait clair, il lui fallait quelqu'un comme lui pour l'aider dans ses recherches .Il paraissait le candidat idéal, il connaissait du monde et avait l'air de connaître aussi l'étendue du littoral, exactement la personne qu 'il lui fallait à ses côtés !

La jeune fille se sentit alors pousser des ailes, les recherches lui semblaient plus réalisables et elle était persuadée qu'ils auraient bientôt des nouvelles de ses parents .
Elle se remémora alors leurs longues promenades le long de la plage à Querry Pigeon .
Puis elle pensa tout d'abord à son père qu'elle n'avait pas vu depuis des mois et ensuite à sa mère de qui elle n'avait plus de nouvelles depuis plusieurs semaines .




"M'avez vous deja dit quel jour, quel mois, votre père avait pris congé de votre mère et leur domaine ? Nous aurions pu en déduire, en supposant que votre père soit à cheval, quand il aurait traversé telle ou telle ville.
Et donc interroger au mieux quelques correspondants sur place. "
"Il nous reste aussi la piste du commanditaire, si vous dites que votre père était mandaté pour une mission. Peut etre que ce n'etait pas la premiere fois, et que des gens de votre domaine familial connaissent les fréquentations professionnelles de votre cher père."

Franchement, nous avons de grandes chances de retrouver vos parents, en vérifiant toutes ces pistes, simultanément.


-Mon père est parti au début du mois d'août, il a pris son meilleur cheval, un bel étalon noir dont il est très fier, il est né au domaine et poursuit une lignée d'excellents chevaux .
Je suis prête pour vous aider à rédiger des courriers, je peux peut-être me charger de la missive pour Maman et l'envoyer au moulin ?
C'est gentil de me laisser rester ici, ce sera plus aisé pour les recherches je pense !


Louise machinalement se frotta la main et ne put que penser à sa mère qui avait la même marque .

-Oh oui vous vouliez connaître le nom de ma mère, elle s'appelle Héloïse Du Verdier de son nom de jeune fille et Plaise- à -Dieu depuis qu'elle a épousé mon père .

Souhaitez-vous d'autres informations ?

Louise regardait le maître des lieux qui paraissait se décomposer de seconde en seconde, elle mit cela sur le compte de la fatigue comme il l'avait mentionné lui même précédemment mais elle avait des doutes ...
Boskdeportkar
Jacques finissait, à table, de manger une pomme. Louise s'était levée, comme je me dirigeai vers la salle qui me servait de bureau.
Elle m'expliqua que son père etait parti depuis Aout et qu'il n'avait donné nouvelles depuis. Bien trop long à mon avis comme délai.
Un père ne peut manifestement omettre d'écrire pendant tant de temps. Je me gardai bien de dire à Louise qu'un malheur éventuel avait
rattrapé son père. Préferant envisager qu'une longue maladie l'empechait de toute communication.
Mais au diable le temps de réfléchir plus longtemps à ce qu'il etait advenu à Renaud Plaise-à-Dieu, car Louise asséna bien malgré elle,
les dernieres paroles en réponse à ma question.

-Oh oui vous vouliez connaître le nom de ma mère, elle s'appelle Héloïse Du Verdier de son nom de jeune fille et Plaise- à -Dieu depuis qu'elle a épousé mon père .

Ainsi, la vérité perçait. Les brumes se dissipaient. Phoébia, ou plutot Héloïse, n'était plus ce fantôme si lointain qui m'accompagnait.
J'aurais pu me retourner mais je n'en eus pas la force aussitot. Combien de secondes à vaciller légerement ? Nul ne le saurait.
N'avais je pas chéri ce moment précis où enfin j'aurais des nouvelles de Phoébia ? Pourquoi donc alors cette tête d'enterrement, cette boule dans l'estomac. N'avais je garder ce souvenir que pour en souffrir maintenant, alors qu'en soit, la nouvelle pouvait etre qualifiée d'excellente, d'exceptionnelle !

Qu'allais je dire à Louise ? Que je connaissais sa mère depuis presque toujours ! Elle finirait bien par le savoir, tot ou tard.
M'en voudrait elle alors de mon grandissime intéressement à sa personne, puisq'elle etait le chainon manquant entre moi et sa mère, disparue de ma vie en des temps révolus ?
Qu'allais je faire si nous retrouvions Phoebia, et Renaud ?
Les réponses ne vinrent pas d'elles memes. Je pouvais interroger les murs, les meubles, la cheminée. Tout n'etait que silence.
Une solitude infinie à ne savoir que faire, que dire à chacun.

Et Sofja, bientot il lui faudrait dire que j'héberge Louise, et connaissant mon épouse, elle finira bien par savoir que c'était la fille de Phoebia.
Et puis si nous rerouvions Phoebia, que se passerait il ? Avais je vraiment l'envie d'y réfléchir maintenant ?
Non, je ne pouvais pas garder tout ca pour moi. Il suffirait de trouver le bon moment, les bons mots pour chacun !
Je n'avais encore fait aucun mal. Aucun mal ! Oui, j'étais heureux de savoir Héloise vivante, mais rien de plus.

Je me retournai, et dit alors.

"Jacques, Fantine, laissez nous."

La surprise gagna la piece, mais après quelques secondes, je fus seul avec Louise.
Je m'approchai d'elle. Louise méritait la vérite, une vérité, presque toute la vérité.


"Louise, chère enfant que vous êtes. Toute jolie demoiselle "pigueurlée". J'ai à vous parler ".



Je pris sa main, celle avec la marque de naissance, dans la mienne.

C'est votre main qui vous a conduit jusqu'à moi. Mais ce n'est pas un hasard en vérité. Vous etes le signe que l'on m'envoie !
Si Giacomo vous à inviter à me rejoindre, c'est parce qu'il a vu cette marque sur votre main, le soir de l'incendie à Bourges,
Et moi... et moi, j'ai déjà vu cette marque, il y a plus de vingt ans.
Depuis presque toutes ces années, je recherche cette personne, pour savoir ce qu'elle est devenue, si elle est bien vivante, et heureuse.

C'est ta mère ! Comprends tu ? Son souvenir ne m'a pas quitté, par delà les saisons et les paysages, depuis mon adolescence.
Me voilà honteux de t'avouer tout cela. Je comprendrai que tu me detestes.
Mais cela n'enleve rien à ma promesse, et tu auras toute mon aide pour retrouver tes parents.


J'avais peur à cette minute que Louise me conspue. La vérité simple pouvait avoir un gout bien amer.
Louise_plaisadieu



Sa première impression fut bien la bonne !
Bosk De Portkar paraissait avoir reçu un choc en cet instant, il tentait bien de cacher son désarroi mais Louise n'était pas dupe, elle n'était pas née de la dernière pluie .
Cependant, elle ne pipa mot à ce sujet .

Au bout d'un moment qui lui parut une éternité, le seigneur des Billanges reprit la parole et congédia gentiment Jacques et Fantine .
L'homme connaissait déjà la vérité au sujet de ses parents ? Il ne pouvait pas annoncer de tristes nouvelles devant ses gens ?
La jeune fille fut soudain prise de panique .
Elle se sentit vaciller et se rattrapa à une chaise .
Bosk de Portkar se rapprocha d'elle et ne sembla pas voir le malaise qui l'habitait .

"Louise, chère enfant que vous êtes. Toute jolie demoiselle "pigueurlée". J'ai à vous parler ".


Quelle drôle de coïncidence, il avait dit "pigueurlée" ! Seule sa mère employait ce mot et les autres ne paraissaient pas le connaître .
Elle le laissa poursuivre .

C'est votre main qui vous a conduit jusqu'à moi. Mais ce n'est pas un hasard en vérité. Vous etes le signe que l'on m'envoie !
Si Giacomo vous à inviter à me rejoindre, c'est parce qu'il a vu cette marque sur votre main, le soir de l'incendie à Bourges,
Et moi... et moi, j'ai déjà vu cette marque, il y a plus de vingt ans.
Depuis presque toutes ces années, je recherche cette personne, pour savoir ce qu'elle est devenue, si elle est bien vivante, et heureuse.

C'est ta mère ! Comprends tu ? Son souvenir ne m'a pas quitté, par delà les saisons et les paysages, depuis mon adolescence.
Me voilà honteux de t'avouer tout cela. Je comprendrai que tu me detestes.
Mais cela n'enleve rien à ma promesse, et tu auras toute mon aide pour retrouver tes parents.



Louise mit quelques instants avant de réaliser ce que son interlocuteur était en train de lui révéler .
Ainsi sa rencontre avec Giacomo n'était pas totalement fortuite !
Ou alors si au départ puis il avait remarqué sa tache de naissance et s'était plus impliqué !
Ainsi donc il connaissait sa mère !!!!!!!!!!!

-Je ne comprends pas très bien ou plutôt si, vous connaissez ma mère ?
Vous la recherchez depuis de nombreuses années ? Mais pour quelles raisons ?
Vous vous êtes connus comment ?


Le maître des lieux ne savait pas trop comment interpréter les réactions de Louise .
Il lui avait saisi la main et comme sur le ton de la confidence,lui avait révélé qu'il connaissait sa mère ...
Soudainement, il la tutoya, ce qui l'espace d'un instant lui donna un sentiment de rapprochement .
Louise ne savait que penser .
Très proche de sa mère, elle avait bien eu vent d'un ami très cher avec qui elle avait partagé beaucoup de choses mais elle avait parlé d'un dénommé Louis et pas du tout d'un Bosk !
Ce n'était donc pas lui !
La jeune fille était très mature pour son âge et ne s'offusquait pas d'entendre les paroles de cet homme .
Elle ne voyait pas là une trahison de sa part, il ne pouvait pas deviner qu'elle était la fille d'Héloïse .
A priori sa mère avait beaucoup compté pour lui, peut-être même avait-il été amoureux d'elle ?
Même si sa mère ne lui avait pas ouvert véritablement son coeur par rapport à ce Louis, elle avait senti qu'il avait une place importante dans son coeur .
Mais malheureusement pour son hôte, il ne s'agissait pas de lui ...

La jeune fille, après avoir remis de l'ordre dans ses idées, reprit la parole très posément :
-Ne vous inquiétez pas Sieur Bosk de Portkar, je ne vous en veux aucunement .
Vous ne pouviez pas savoir qui était véritablement ma mère, à moins d'être devin !
Vous vous êtes rencontrés comment, si ce n'est pas trop indiscret ?
Elle ne m'a pas parlé de vous, votre nom m'était totalement inconnu jusqu'à ce que je rencontre Giacomo .
Par contre j'ai l'impression qu'elle a compté pour vous, je me trompe ?

Louise rougit aussitôt, elle se dit qu'elle avait peut-être été un peu loin avec cette question .
Elle posa son regard sur leurs mains entremêlées, n'osant pas le regarder dans les yeux de peur de l'avoir offensé .
Boskdeportkar
Pour une surprise ! C'en était une.
Mais au final qui était vraiment le plus surpris des deux. Moi ou Louise.

La demoiselle avait plutot bien pris le fait que j'avais connu sa mère vingt ans auparavant. Peut etre meme qu'elle se sentit rassurée de ne pas etre chez un parfait inconnu. Mais je fus tout aussi heureux de voir sa saine réaction de ne pas en vouloir, ni à Giacomo, ni à moi même. Un drôle de hasard avait amené icilieu Louise. Dans sa tete bien faite, les pensées fusèrent, et elle n'eut de cesse de me questionner à plusieurs reprises, marquant toutefois une pause de reflexions :

"Je ne comprends pas très bien ou plutôt si, vous connaissez ma mère ? Vous la recherchez depuis de nombreuses années ? Mais pour quelles raisons ? Vous vous êtes connus comment ? ...


-Ne vous inquiétez pas Sieur Bosk de Portkar, je ne vous en veux aucunement .
Vous ne pouviez pas savoir qui était véritablement ma mère, à moins d'être devin ! Vous vous êtes rencontrés comment, si ce n'est pas trop indiscret ?
Elle ne m'a pas parlé de vous, votre nom m'était totalement inconnu jusqu'à ce que je rencontre Giacomo . Par contre j'ai l'impression qu'elle a compté pour vous, je me trompe ?


J'étais copieusement servi et je me devais de donner quelques réponses si tant est que je les eusse toutes.

"Je te remercie de réagir ainsi, j'ai craint que tu te sentes prise au piège en cette maison, mais ce n'est pas du tout le cas. Je me sens simplement encore plus responsable de toi, maintenant que j'ai la certitude que tu es la fille d'Héloïse."

Un sourire se dessina enfin sur mon visage qui n'avait alors que reflété l'inquiétude et la stupeur.

Par où commencer à vrai dire ? Et bien en vérité le nom du hameau, Querry Pigeon, ne m'est pas inconnu. Je naquis dans une contrée fort marécageuse au sud est de ce hameau. Oh, quelques poteaux fichés dans la vase, deux trois pontons, des cordes, des barques, des petites cahuttes suspendues au dessus de l'eau. Difficile de dire si c'est la terre, la mer ou le ciel qui vous porte quand vous naissez à Port Kar. Plutot un monde de roseaux et d'eau saumâtre. Je ne saurais dire si les marées et les tempetes n'ont pas tout engloutis depuis lors.

Tout cela pour te dire que je connais bien la région, et que jeune enfant, puis adolescent, j'ai eu l'occasion aux rares fetes locales de rencontrer un peu de monde. Je ne saurais dire l'instant premier qui me fit croiser ta mere.
Mais je me souviens de son visage rieur, de ses beaux cheveux et d'un regard captivant. Beaucoup de gamins avaient le béguin pour elle, et on espérait tous qu'elle nous regarde un peu. Nous avons joué souvent dans les dunes et les forets du littoral. Et puis soudainement tes grands parents ont décidé, je ne sais pour quelle raison , de déménager. Ta mère s'en est allée pour je ne sais quelle destination.

Quelques mois plus tard, un marchand ambulant nous laissa de fort mauvaises nouvelles. Il avait entendu parler de tes grands parents installés provisoirement dans un village plus à l'est, en direction de Niort, village qui avait été simplement rayé de la carte par une bande de pillards. Nous avons tous pensé que ta famille, ta mère comprise avait été tuée.
J'avais, je ne sais plus trop 17 ou 18 ans, et avec quelques representants locaux, nous partimes pour ce fameux village que nous trouvames consumé, rasé, détruit, sans plus personne. Pas âme qui vive. C'est l'esprit rempli de chagrin que nous regagnâmes Saint Hilaire de Talmont, notre paroisse.
Puis quelques mois s'écoulèrent, et un jour, d'autres nouvelles vinrent de survivants qui se manifesterent ici et là. Certains reprirent espoir que ta famille ait pu echapper au massacre.
Et depuis ces nouvelles encourageantes, je n'ai eu de cesse de tenter de retrouver ta mère, savoir si elle etait bien vivante et ce qui lui était advenue.
Bien des fois, j'ai cru avoir des pistes sérieuses, mais toutes ont fini à l'eau.
Me voilà ravi de te voir présentement devant moi.

Te voilà requinquée par la garantie que j'ai à coeur de retrouver tout comme toi ta mère... et ton père bien évidemment.

"Laisse moi un peu te regarder... humm... oui et non , tu as forcement de ton père, car je ne revois pas en toi pleinement le visage de ta mère. Tu as un peu plus de taches de rousseur, mais de tout aussi beaux yeux. Tu es simplement belle, tout comme ta mère Phoébia, l'était à ton age . Il eut été bien dommage en vérité que tu restes dans un couvent ! "
Louise_plaisadieu



Bosk De Portkar parut soulagé après l'avoir écouté, il craignait que Louise lui en veuille .
La jeune fille avait bien trouvé là une drôle de coïncidence mais c'était ainsi et l'homme paraissait encore plus enclin à l'aider pour retrouver ses parents !
Il enchaina .

Et puis soudainement tes grands parents ont décidé, je ne sais pour quelle raison , de déménager. Ta mère s'en est allée pour je ne sais quelle destination.

Quelques mois plus tard, un marchand ambulant nous laissa de fort mauvaises nouvelles. Il avait entendu parler de tes grands parents installés provisoirement dans un village plus à l'est, en direction de Niort, village qui avait été simplement rayé de la carte par une bande de pillards. Nous avons tous pensé que ta famille, ta mère comprise avait été tuée.
J'avais, je ne sais plus trop 17 ou 18 ans, et avec quelques representants locaux, nous partimes pour ce fameux village que nous trouvames consumé, rasé, détruit, sans plus personne. Pas âme qui vive. C'est l'esprit rempli de chagrin que nous regagnâmes Saint Hilaire de Talmont, notre paroisse.
Puis quelques mois s'écoulèrent, et un jour, d'autres nouvelles vinrent de survivants qui se manifesterent ici et là. Certains reprirent espoir que ta famille ait pu echapper au massacre.
Et depuis ces nouvelles encourageantes, je n'ai eu de cesse de tenter de retrouver ta mère, savoir si elle etait bien vivante et ce qui lui était advenue.
Bien des fois, j'ai cru avoir des pistes sérieuses, mais toutes ont fini à l'eau.


Et Louise de répondre :

Le départ de mes grands parents et de ma mère de Querry Pigeon était un peu précipité pour ce que j'en sais .
Quelques problèmes familiaux les ont contraint à partir .
Mes parents avaient un cousin qui vivait à Chateauroux, il les a hébergés quelques temps, ce qui leur a permis de prendre les dispositions qu'il fallait pour placer maman au couvent de Bourges .
Je crois qu'après cela ils ont beaucoup voyagé et arpenté le pays .




Louise ne souhaitait pas révéler tout ce qu'elle savait à propos de ce départ , après tout il s'agissait d'histoire de famille et bien que le seigneur des Billanges lui paraissait sympathique, elle n'allait pas lui conter tous ses secrets .

-Vous n'avez sans doute pas retrouvé ma mère puisque comme vous me l'aviez dit précédemment, vos recherches ne se concentraient pas sur Bourges .
Rassurez-vous, aucun membre de ma famille n'a péri dans ce massacre dont vous parliez .


"Laisse moi un peu te regarder... humm... oui et non , tu as forcement de ton père, car je ne revois pas en toi pleinement le visage de ta mère. Tu as un peu plus de taches de rousseur, mais de tout aussi beaux yeux. Tu es simplement belle, tout comme ta mère Phoébia, l'était à ton age . Il eut été bien dommage en vérité que tu restes dans un couvent ! "


Bosk De Portkar m'examina un peu plus attentivement et de plus près, maintenant que les choses étaient claires il semblait plus à son aise .

-Oui on m'a souvent répété que je ressemblais à ma mère .Quand à mon père j'ai plus de ressemblances au niveau du caractère que physiques semble t-il .
Mais vous vous méprenez, elle s'appelle Héloïse et non Phoébia ?
A présent que nous avons éclairci les choses, que diriez-vous si nous nous mettions à écrire les missives ?

La jeune fille regardait son hôte avec un grand sourire et des yeux pétillants d'excitation .
Boskdeportkar
J'écoutais attentivement les propos que Louise prononca quant au déménagement de ses grands parents qui avaient quitté le bas poitou pour la region de Chateauroux. Ainsi ils n'etaient deja plus dans ce fameux village rasé par une bande de pillards, lieu maudit où nous avions tous cru qu'ils avaient péri.

"Je suis bien heureux d'apprendre que votre famille a évité ce massacre dont j'ai parlé. "

J'avais repris le vouvoiement sans m'en apercevoir.

"Et donc votre mère a séjourné quelques temps au fameux couvent de Bourges, tout comme vous donc recemment".


J'étais curieux de savoir comment Héloïse avait bien pu rencontrer Renaud. Car, si je calculais à peu pres bien, et selon l'age de Louise, il fallait conclure qu' Héloïse n'avait guere vécu longtemps en ce couvent. Nul doute que tot ou tard j'aurais réponse à cet énigme.

Pendant que mes pensées se bousculaient comme un ouragan dans ma tete, Louise ne manqua pas de rajouter :


Oui on m'a souvent répété que je ressemblais à ma mère .Quand à mon père j'ai plus de ressemblances au niveau du caractère que physiques semble t-il .
Mais vous vous méprenez, elle s'appelle Héloïse et non Phoébia ?
A présent que nous avons éclairci les choses, que diriez-vous si nous nous mettions à écrire les missives ?


Dieu merci Louise n'insista pas sur ma maladresse verbale, à prénommer sa mère Phoébia au lieu d'Héloïse. Il m'eut ete assez difficile de justifier cette erreur. J'avais pris l'habitude, par le passé, de désigner sa mère par ce prénom poétique et romanesque, notamment dans quelques poèmes que je lui avais dédicacés. Elle aurait fatalement compris la nature de mes sentiments anciens à l'egard de sa mère.

Louise me sourit, toute remplie d'espérance, à l'idée de retrouver bientot ses parents.

"Effectivement, nous pouvons derechef nous affairer à écrire quelques courriers, pour que ceux ci partent au plus vite. Suivez moi, passons dans mon office, vous savez ecrire sans nul doute.
Prenez vos aises à mon bureau, il y a tout ce dont vous avez besoin sauf ... un coursier. Mais pour cela, Jacques fera l'affaire, et portera nos plis à la diligence postale du village.

Je reviens, le temps de prévenir Jacques pour qu'il prépare une monture.
Je vous laisse à vos lettres, une pour Querry-Pigeon, et une pour votre domaine girondin. Pour ma part je me fendrai à mon retour, d'un pli pour Giacomo qui doit se rendre prochainement à Orleans, un autre pour mon frère en bas poitou, pas tres loin de Querry Pigeon, et peut -etre aussi à ...


J'allais quitter la pièce, pensant qu'il serait bon de prévenir Sofja, ma tendre épouse, de la présence de Louise et pour quelles raisons, la demoiselle allait séjourner quelques temps aux billanges. Un peu de délicatesse et de diplomatie ne seraient pas de trop de ma part. L'affaire n'était pas gagnée, et j'appréhendais la réaction de Sofja quand elle saurait que le passé refaisait surface.
Louise_plaisadieu



Louise écouta attentivement Bosk De Portkar lui indiquant dans quel ordre ils allaient s'y prendre .

"Effectivement, nous pouvons derechef nous affairer à écrire quelques courriers, pour que ceux ci partent au plus vite. Suivez moi, passons dans mon office, vous savez ecrire sans nul doute.
Prenez vos aises à mon bureau, il y a tout ce dont vous avez besoin sauf ... un coursier. Mais pour cela, Jacques fera l'affaire, et portera nos plis à la diligence postale du village.


-En effet, je sais écrire ... Je vais me mettre dés que j'aurai le matériel nécessaire à rédiger ces missives .

Louise observait du coin de l'oeil son hôte .
Il était fort aimable pour lui prêter son aide, il prenait les opérations en main .
Le fait qu'elle soit la fille d'Héloïse Du Verdier semblait être une choses ambivalente pour lui .
D'un côté il avait l'air heureux d'avoir enfin retrouvé sa trace et d'un autre il paraissait sur la défensive .
Là la jeune fille ne comprenait pas tout ... S'étaient-ils disputés avant de se quitter ? Etaient-ils proches ?
Tant de questions qui se bousculaient dans sa tête, il y avait là quelque chose d'étrange mais Louise ne saisissait pas tout .
A priori le seigneur des Billanges était décidé à honorer sa parole et à l'aider à retrouver ses parents, c'était tout ce qui comptait au moment présent !


Je reviens, le temps de prévenir Jacques pour qu'il prépare une monture.
Je vous laisse à vos lettres, une pour Querry-Pigeon, et une pour votre domaine girondin. Pour ma part je me fendrai à mon retour, d'un pli pour Giacomo qui doit se rendre prochainement à Orleans, un autre pour mon frère en bas poitou, pas tres loin de Querry Pigeon, et peut -etre aussi à ...


Louise suivit l'homme jusque dans son bureau où il l'invita à prendre place à son bureau, du papier et une plume étaient à sa disposition .

-Merci beaucoup Monsieur ! Je vais alors me mettre à la tâche sur le champ .
Vous avez donc un frère ! Et à qui d'autre voulez-vous écrire ?

Il avait laisser sa phrase en suspens, peut-être pensait-il à autre chose ou bien il n'osait pas prononcer le nom de son dernier destinataire ?
Louise resta suspendue à ses lèvres attendant la réponse .
Boskdeportkar
Louise s'était assise à mon bureau et commenca d'écrire avec des belles lettres formées et un poignet assuré. Un bel apprentissage qui auraient envié des copistes confirmés. Elle m'interrogea alors :

-Merci beaucoup Monsieur ! Je vais alors me mettre à la tâche sur le champ .
Vous avez donc un frère ! Et à qui d'autre voulez-vous écrire ?


Oui, un frère, mon cadet de deux ans, qui aux dernieres nouvelles, fortes anciennes doit toujours résider aux alentours de Saint Hilaire. Et comme je préfere devancer votre curiosité, permettez moi de rajouter...
J'ai quitté le Bas Poitou, il y a fort longtemps, à la vingtaine, puis parcouru le Sud du Royaume, et fais séjour en pays de la Ville Eternelle, ainsi qu'au dela des pyrénnées. Bien sur, je m'en suis retourné en mon vieux pays, mais ... à vrai dire cela va faire presque dix années que je n'ai point foulé cette terre qui m'y a vu naitre.


Je me gardai de préciser les malheurs connus en Vandalousie, et mon retour pitoyable en notre bonne terre de France.

Voyons, ce bon vieux Giacomo devrait être à la prochaine lune à Orléans comme je disais précedemment. Il y trouvera ma prochaine missive au bureau de poste, et ne manquera pas de me répondre.
Je présume qu'il sera estomaqué de vous savoir à mes cotés, et si fier de vous avoir "dénicher", si je peux me permettre l'expression. Ainsi je suppose qu'il voudra descendre la Loire et bifurquer vers la Rochelle, pendant qu'un de ses courriers nous indiquera sa destination prochaine.


Je souriais un peu à l'idée que cette vieille canaille de Giacomo avait finalement fini, à force de persévérance, par remplir son pari.
Mais je passai presque aussitot à l'inquiétude. Celle de devoir écrire à mon, frère. Comment apres tant d'années justifier mon silence ? Je n'avais pourtant rien à lui reprocher.

Pour mon jeune Cadet, il me faudra un peu plus de temps, l'affaire est compliqué, et j'ai à réfléchir. Mais ce ne sera qu'un délai d'un ou deux jours, puisque votre impatience ne souffre retard.
Et puis je me dois avant de laisser un mot à mon épouse qui réside à Bellegarde la plus part du temps, à quelques lieues à l'est de Bourganeuf, pour simplement faire part de votre présence, en notre Demeure.


Je haussai la voix.

Petit Jacquot ! Es tu encore là ?

Il fit son entrée en quelques secondes.

Puisque tu es là, vas t'en préparer une monture, et fais toi donner un besace avec un repas. Tu reviens ensuite prendre les missives de Louise, et la mienne. Fais partir le tout par le Courrier de Bourga. Je te donnerai un pli à remettre en main propre à Sofja.
Que fais tu là encore ? Tu vois bien que la Demoiselle s'impatiente !

Louise, je vous emprunte, ... enfin je m'emprunte de quoi écrire à mon tour, et vais sur la grande table, oeuvrer aux belles lettres, en essayant d'écrire aussi bien que vous, un mot pour Giacomo.


Louise s'était remise à écrire, je pris quelques secondes, à la contempler un peu. Qui était donc cette jeune demoiselle ? La fille de Phoébia, ca je le savais à présent, mais était ce une bonne personne, une bonne aristotélicienne ?
Il semblait que j'avais quelques jours pour le découvrir.
Louise_plaisadieu



Louise s'affairait à écrire .
Pour elle c'était joindre l'utile à l'agréable, elle adorait rédiger des courriers et sans que personne ne soit au courant elle écrivait à l'abri des regards et s'essayait à la poésie .
Pour l'heure il n'était point question de cela, elle se devait d'être méthodique, concise et claire .
Elle commença par écrire la première lettre, celle destinée à sa mère qu'elle enverrait directement à Querry-Pigeon .
Code:

Ma chère Maman,

J'espère que tu pourras lire cette missive, cela voudra dire que tu es bien dans notre maison à Querry-Pigeon .
Je suis sans nouvelle de toi depuis un petit moment déjà et je m'inquiète .
As-tu réussi à retrouver Papa ? 
J'espère que tu me donneras réponse très vite .

Quand à moi, je ne suis plus à Bourges .
En effet, il y a de cela plusieurs semaines, le couvent a été pris par un incendie, il n'y a aucune victime, rassures-toi !
J'ai eu la chance dans mon malheur de rencontrer une personne qui m'a aidée et m'a renvoyée vers un ami à lui qui saurait sans nul doute m'aider .
Me voilà donc rendu près de Bourganeuf au Domaine des Billanges .
Mon hôte est un gentil homme qui met ses ressources à ma disposition afin de pouvoir vous retrouver toi et papa .
Il se nomme Bosk De Portkar .
Je n'ai point encore rencontré son épouse, elle est maire du village et paraît bien occupée .
J'aurai bien d'autres choses à te raconter mais l'essentiel est là .

Je pense rester quelques temps ici, le seigneur des Billanges m'ayant offert son hospitalité, puis je tenterai de vous retrouver à mon tour si je n'ai aucun signe de vous .

Je t'embrasse très fort ainsi que papa .

Louise


Louise écoutait Bosk De Portkar lui parler de son frère de qui il ne devait pas être très proche, puisqu'il n'avait pas de nouvelles récentes .
Il allait lui aussi se mettre dans les écritures .

Louise l'examinait discrètement .
Sa curiosité avait été aiguisée de par le fait que lui et sa mère se connaissaient .
Elle avait volontairement dans sa lettre, omis le fait que son hôte lui avait avoué connaître sa mère .
Elle ne voulait pas rajouter plus d'incertitudes ou de tracasseries à ses parents même si elle ne savait pas du tout quelle était la nature de leur "relation" .
Cet homme lui avait dit avoir cherché sa mère pendant de nombreuses années et même l'avoir cru morte .
Quand à sa mère, elle n'avait jamais mentionné le nom de cet homme ou du moins ne s'en souvenait-elle pas ...

Sortie de ses rêveries, elle rédigea à la hâte mais sans négliger son application dans l'écriture, une missive pour les gens de leur domaine .
Succintement, elle expliqua un peu les faits au jour d'aujourd'hui et leur demanda s'ils avaient quelques nouvelles de ses parents .
Elle finit en donnant l'adresse des Billanges et les pria de tout coeur de lui donner réponse au plus vite .

La jeune fille avait toujours été proche du personnel et, de même que ses parents, était une personne généreuse et pas condescendante du tout par rapport à sa position dans la société . Les gens du domaine le lui rendaient bien .

-Voilà Mon sieur, j'ai terminé mes deux missives .
Souhaitez-vous que j'en rédige d'autres ?
Je pense qu'il va falloir que vous me trouviez de l'occupation, je vais tourner en rond en attendant que réponse se fasse !


Louise sourit, ses yeux pétillaient .

-Peut-être pourrais-je faire le tour de votre domaine ?
Me feriez-vous l'honneur de m'accompagner ?
Je ne veux point être un fardeau ni vous retarder dans vos occupations mais je serai ravie que vous me racontiez comment vous avez quitté votre région pour venir ici et dans quelles circonstances vous avez connu ma mère ?
Boskdeportkar
La grande table était parfaite pour s'y asseoir et rédiger mes missives, Louise occupant mon bureau.

Je commencai par la lettre à Giacomo

Citation:
Je te salue bien vieille canaille.

Tu dois etre à Orléans, puisque comme convenu tu lis cette lettre. Et bien sache que la Demoiselle du Couvent que tu m'as envoyée se révèle etre la fille de Phoébia ! Tu as donc réussi après tant d'années à gagner ton pari, pari dont j'ai oublié le gage. Ton abnégation a fini par payer.
Je puis te dire que Louise est à la recherche de ses parents. Vraisemblablement sa mère l'a laissé au Couvent quand partant de Bordeaux elle est partie à la recherche de son époux Renaud Plaise-à-Dieu, en mission dans le Nord Ouest.
Il est possible que Phoébia soit passée par Saint Hilaire de Talmont où elle possede une maisonnée, un vieux moulin transformé.

Je donne hospitalisé à Louise, et nous écrivons à l'instant meme, quelques missives pour avoir quelques nouvelles de ses parents. Une pour Saint Hilaire, une autre pour leur domaine familial près de Bordeaux, et une pour toi. Il est plutot étonnant pour ne pas dire inquiétant que Louise n'ait eu de nouvelles depuis ces nombreuses dernieres semaines.

Dis moi ce que tu envisages de faire à présent et quelle sera ta prochaine étape après ton départ d'Orléans. Tu n'as aucune obligation de continuer plus avant tes recherches. Je sais que Rome te manque et tu as bien mérité d'y retourner au plus vite.
De notre coté, nous allons attendre réponses à nos lettres, et suite à cela, nous verrons quoi faire . Quitte à partir pour La rochelle ou Niort.

Porte toi bien mon ami, et fais attention aux maris cocus.

Ton ami Marcus !


Je pliai la lettre et la scella du mieux possible, notant la poste restante d'Orleans à l'attention de Giacomo.

Puis je pris une autre feuille.

Citation:
Ma chère épouse,

Une demoiselle vient d'arriver à notre domaine des Billanges, son couvent n'est plus que cendres, elle a croisé à Gueret la route de Petit Jacquot parti chercher des lauzes pour la tour ronde.
Louise, puisque tel est son nom, etait porteuse d'une lettre à mon intention.
Ayant pris connaissance de ses malheurs récents, je ne pouvais que lui venir en aide. Elle partagera les appartements de Fantine, le temps nécessaire.
Manifestement la demoiselle est sans nouvelles de ses parents depuis un certain temps... La suite de l'histoire, je préfere te la conter de vive voix.
Cela à trait avec mon passé. Ne t'inquiete pas.

Je te serre sur mon coeur.

Ton mari qui t'aime .

Bosk


Je revins dans mon bureau, et trouvai Louise qui avait de son coté fini d'écrire.
Petit Jacquot avait fait tout aussi vite, puisqu'il revient les cheveux en désordre, prendre nos missives terminées. Et s'en alla derecher remplir sa mission de plus haute importance

Louise, comme à son accoutumée se mit à me poser des questions, mais je n'etais pas pressé de répondre.

Vous voulez faire le tour de mon domaine ?

Euh, pas ce jour, car j'ai quelques obligations que je ne peux repousser dans l'immédiat, mais prenez plutot vos quartiers, Fantine va vous montrer, et nous aurons l'occasion d'aller nous promener prochainement. J'essaierai de répondre à certaines de vos questions, car je crois bien que vous n'en manquez guere en toute circonstance.


Je n'étais pas de ces hommes qui parlaient beaucoup, et je ne connaissais que très peu cette jeune et jolie demoiselle. Et puis il y avait même des pans de mon histoire que volontairement j'avais omis de partager avec mon épouse !

Nous aurons à vous trouver quelques habits, car votre bagage est bien mince, et j'aimerais que vous fassiez bonne figure quand vous reverrez vos parents en bonne santé.
Louise_plaisadieu



Et l'homme de répondre :

Vous voulez faire le tour de mon domaine ?

Euh, pas ce jour, car j'ai quelques obligations que je ne peux repousser dans l'immédiat, mais prenez plutot vos quartiers, Faustine va vous montrer, et nous aurons l'occasion d'aller nous promener prochainement. J'essaierai de répondre à certaines de vos questions, car je crois bien que vous n'en manquez guere en toute circonstance.


Louise masqua sa déception .
Elle avait cette tendance à espérer que l'on réponde à ses désirs dans l'immédiat mais Bosk De Portkar venait encore de lui prouver le contraire .
Il ne voulait certainement pas partager plus de moments que nécessaire avec une gamine, tant pis, elle préférait retrouver Jacques et son insouciance, au moins avec lui il n'y avait pas de faux semblants .

Son hôte avait quelque peu changé d'attitude selon que le dialogue évoluait entre eux, tantôt distant et froid, tantôt proche et plus doux .
Elle n'était pas bien vieille mais voyait que quelque chose le préoccupait, était-ce par rapport à elle et sa famille ou tout bonnement un souci familial ou dans son domaine ?

Peu importe, elle aussi avait sa fierté et ne quémanderait pas plus que le nécessaire .


Sa réplique vis à vis de ses questions à poser la piqua au vif .
Ce fut pour elle une réplique cinglante qui lui fit l'effet d'une gifle .
Elle sentit le rouge lui monter aux joues et malgré sa bonne éducation ne put se retenir plus longtemps .

-Encore une fois je vous prie de m'excuser d'être entrer dans votre vie sans prévenir, je ne souhaite en aucun cas bouleverser vos habitudes .
Il serait peut-être souhaitable que Jacques, si son maître lui permet, me fasse visiter le domaine .
Je ne voulais pas être impolie et m'abstiendrais de toute question puisque cela paraît vous importuner .
Je m'en tiendrais simplement à celles concernant mes parents .
Ma mère répondra à mes interrogations plus tard ...

Louise détourna la tête pour tenter de masquer les larmes qui ruisselaient sur ses joues .
Elle avait cru trouver un appui en cet homme et s'était laissée aller à un peu trop de familiarité, qu'à cela ne tienne, elle ne recommencerait pas et garderait ses distances ...
Boskdeportkar
Voyons, jeune demoiselle, ne vous mettez pas dans tous vos etats ! Ca n'en vaut pas la peine. Je ne puis ce jour vous faire visiter le domaine, car apres une semaine d'absence aux Billanges, quelques obligations m'attendent, et j'ai des consignes à donner à mes gens au plus vite.

Petit Jacques pourra effectivement vous montrer les batiments, et les champs. Mais pour l'instant, donnons lui congé jusqu'à demain, de facon à ce qu'il aille poster nos missives.
Mais promettez de menager Jacques, il n'a guere l'habitude de cotoyer de jeunes demoiselles, et fort jolies de surcroit.


Je m'inquietais pour Jacquot qui pourrait bien avoir tres vite la tete à l'envers, à frequenter trop souvent Louise. Et puis en l'absence des parents de notre jeune invitée, je me devais de veiller aux bonnes moeurs.

Mais je ne vous laisserai pas dans l'oisiveté, car ce n'est pas chose saine, et vos parents n'aimeraient point cela ! Il vous faudra trouver de saines occupations, quitte à ce que l'on vous trouve un precepteur dans les domaines que vous ignorez. Peut etre avez vous quelques talents, comme la tapisserie ou la musique.
De mon coté, j'essaierai de répondre un peu plus, à vos questions, dans la mesure du possible.


Il me sembla voir que Louise avait les yeux rouges, mais je preferai ne pas lui en parler.
Prenez le temps de vous installer, de parler à Fantine. Petit Jacquot sera de retour demain matin, je lui demanderai de "veiller" sur vous, les quelques jours où nous devrons attendre des nouvelles . D'où qu'elles nous viennent.

Plus tot je serai parti au hameau, voir mes gens , plus tot je serai revenu.
Voyez avec Fantine, si une robe de mon épouse vous irait, le temps que vous laviez celle ci que votre recent voyage a quelque peu defraichi. Vous pourrez aller à Bourga vous en procurer d'autres. Ma femme, depuis sa grossesse, a dieu merci, pris quelques formes, donc ses robes vous seront un peu grande, car vous me semblez grosse comme une alouette.


[HRP : nous laissons Bosk et Louise attendre quelques réponses à leurs missives, pendant l'hiver. ]

Le soleil pointait de plus en plus tot à l'horizon, et les gelées blanches s'espaçaient.
Bientot des nouvelles viendraient. Nous dire ce qu'étaient devenus Héloise et Renaud Plaise-à-Dieu.



[hrp : désolé pour la réponse tardive. Merci pour votre patience]
Louise_plaisadieu



Impatiente, impatiente, impatiente ! Voilà un mot que la caractérisait parfaitement !
Louise écouta son hôte en séchant ses larmes .
Elle s'était emportée une fois de plus, il lui fallait tout et tout de suite, on lui avait maintes fois répété mais cela finissait par lui "sauter" à la figure .
Ses idées remises en place, la jeune fille se rendit compte de sa réaction trop vive, elle s'était sentie trahie et vexée alors les mots avaient franchi la barrière de ses lèvres plus tôt que prévu et sans prendre le temps de réfléchir .

-Je suis tellement désireuse de retrouver mes parents que j'ai l'impression de ne servir à rien, à attendre là, sans bouger .
Les missives sont faites, Jacques est prêt pour les emmener et j'ai le sentiment d'avoir besoin de m'occuper .
Quand je reste seule, je cogite sans arrêt et ne fais que penser à mes parents, je finis par être pessimiste, c'est pour cette raison que j'aurai aimé me retrouver en votre compagnie .
Je comprends tout à fait avec du recul que vous deviez vaquer à vos occupations .
Si vous le permettez j'emprunterai bien un de vos nombreux livres que je vois ici, votre bibliothèque est bien garnie .
De plus, ce soleil est une invitation à sortir, je vais me trouver un endroit tranquille et lire ...


Louise glissa une mèche de cheveux qui s'était échappée de son chignon, elle releva la tête et arbora son plus beau sourire, c'était reparti, elle irait de l'avant à présent, pour elle et pour ses parents, ce n'est pas en faisant triste mine qu'elle allait les aider !

(HRP : Aucun problème JD Bosk, la vie IRL avant tout !)
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