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[RP] Plaise à Dieu que ...

Sofja.j
Son mari faisait les questions/réponses, elle le laissa parler. Cela devait lui faire du bien de dire ce qu'il avait sur le coeur et elle lui avait promi d'être ouverte à la discussion. Puis de toute façon, qu'est ce que cela changerai si elle se braquait ? A rien, peut être à le perdre. Le passé était le passé, il fallait tourner la page.

Ne t'inquiète pas, en la voyant, je n'éprouve aucune jalousie. Comme tu l'as dis, nous sommes bien différentes.

Ca s'était sur ! La page était définitivement bien tournée.

En t'écoutant, ce qui me perturbe maintenant, c'est cette double personnalité qui t'occupe à ce jour. Et je ne sais pas comment t'aider et je ne supporte pas être aussi impuissante.

Louis s'est toi, au passé.
Bosk s'est toi, aujourd'hui.

Il faudrait que tu les fusionnes, car tu ne peux pas effacer ton passé, ni ta situation à ce jour. Que tu trouves ce juste milieu qui te permettra d'être serein sur ton identité.
Et j'espère que de voir ce couple Plaise à Dieu t'apporte cette serennité. C'est bien le seul "plaisir" que j'ai en les voyant.


Sofja baissa les yeux tout en échappant un petit soupir.
Tous le monde, enfin, presque tous le monde avait des amours de jeunesse et cela ne se tranformer pas en une histoire aussi pesante. C'est vrai qu'il y avait quelques circonstances atténuantes mais il lui tardait la fin.

_________________
Heloise_plaisadieu



Renaud était sorti de la chambre, comme elle s'y attendait il était en colère mais avait su se contenir et rester correct face aux Portkar .
Elle se laissa aller à penser, seule et libre .
Libre, elle l'était en cet instant, ne devant rendre de compte à personne .
Elle n'en revenait toujours pas, elle avait retrouvé "son" Louis .
Elle en avait rêvé si souvent ...
Ils avaient grandi ensemble et s'étaient rapprochés ...
Elle n'oublierait jamais cette nuit, cela faisait si longtemps .
Elle n'était jamais entrée dans les détails avec son époux, il avait été si bon et compréhensif pour elle et leur fille .

Elle espérait qu'elle pourrait parler avec Louis en tête à tête, cette éventualité ne plaisait pas à Renaud et il en serait certainement de même pour la femme de Louis mais ils devaient s'expliquer, elle devait lui dire ce qui s'était réellement passé, il avait le droit de savoir et elle, le devoir de lui dire .
Elle ne souhaitait pas semer la zizanie dans leur ménage respectif mais solder leur passé à tous les deux, elle en avait besoin et apparemment Louis l'avait recherchée et avait pensé à elle, il voudrait certainement comprendre pourquoi ses parents et elle avaient disparu si soudainement .

C'est à cet instant que l'on frappa à la porte et sans même attendre une réponse, Louise apparut sur le seuil .
Qu'il était bon de la revoir !

-J'ai entendu papa descendre alors je suis venue, tu peux me raconter un peu ce que tout cela veux dire ? Bosk est ce Louis dont tu m'as parlé ?

La question de sa fille ne la surprit que très peu, elle était comme cela vive et spontanée et ne tournait pas autour du pot .

-Oui ma chérie, Bosk et Louis sont la même personne .
C'est quand même invraisemblable que tu aies justement "atterrie" chez lui .
Je n'ai jamais eu de nouvelles de lui depuis de nombreuses années et il ressurgit dans ma vie .
Je sais tout ce que je t'ai raconté mais n'aies crainte, il fait partie de mon passé et aujourd'hui je suis heureuse avec ton père et toi, tout va bien se passer .

Héloïse ne savait pas si elle prononçait ces mots pour rassurer sa fille ou bien elle même . En réalité elle lui avait raconté très peu de choses, juste qu'elle avait eu un premier amour et qu'elle ne l'oublierait jamais .
Heureusement qu'elle n'en avait pas dit plus .
De toute manière, on ne parlait pas de ce genre de choses avec ses enfants et Louise commençait à poser des questions sur l'amour et les garçons .
Elle ne pouvait nier que e se retrouver face à lui avait chamboulé plein de choses à l'intérieur, son premier amour .
Elle avait découvert tant de choses grâce à lui, ils étaient si jeunes ...
Si ses parents ne l'avaient pas forcée à quitter Querry Pigeon les choses se seraient peut-être passées autrement .
Son coeur battait la chamade, elle voulait s'en empêcher mais elle avait perdu le contrôle .

Louise parut se contenter des dires de sa mère et elles décidèrent toutes deux d'aller faire le tour du domaine . Cela la calmerait un peu avant d'affronter de nouveau son mari ou Bosk ...



(HRP : Merci JD Louise de m'avoir laissé parlé à votre place ! )
Boskdeportkar
Nous étions dans le salon à disserter sur la situation, mon épouse et moi meme, et c'est bien l'avis de Sofja qui m'intéressait à cet instant :

Louis c'est toi, au passé.
Bosk c'est toi, aujourd'hui.

Il faudrait que tu les fusionnes, car tu ne peux pas effacer ton passé, ni ta situation à ce jour. Que tu trouves ce juste milieu qui te permettra d'être serein sur ton identité.
Et j'espère que de voir ce couple Plaise à Dieu t'apporte cette serennité. C'est bien le seul "plaisir" que j'ai en les voyant.


Je ne sus que répondre à cela ! Fusionner les deux personnalités en moi ? Diantre, voilà qui me paraissait impossible à l'immédiat. Tout au plus, rester Bosk, et garder une certaine distance pour ne pas dire une distance certaine avec Phoébia, enfin Héloïse.


Oui, de la sérénité ne serait pas un luxe !
Je , je vais prendre l'air ma chérie, réfléchir un peu à tout cela. Souffler un peu car cela fait beaucoup d'émotions à dire vrai.



J'embrassai mon épouse, et sortis du salon. Puis arrivé sur le perron de la demeure, je fixai l'allée qui menait à la maison comme si cet axe pouvait m'indiquer la direction à suivre. Combien de temps restai je ainsi ? Quelques instants à peine quand j' entendis des pas derriere moi, et vit Renaud Plaise-à-Dieu qui me rejoignait.

Je me hasardai :

Etonnante journée n'est ce pas ?
Je suis content que Louise ait enfin retrouvé ses parents. Cela me fera bizarre de ne plus la voir prochainement en ces murs, je m'étais...habitué à sa présence joyeuse.
Vous...formez une belle famille. Et j'ai prié pour que votre fille puisse revoir un jour ses parents.

Je dois bien vous avouer que j'ai plaisir à revoir Héloïse mais en fait je ne m'étais pas du tout imaginer quoi que ce soit. Rassurez vous sur ce point là.
Mon passé refait surface, je ne peux le nier, avec son lot de souvenirs et de regrets, mais quel homme n'en a pas. Et nous sommes, vous et moi, à un age charniere, au milieu du gué de notre vie, à voir à la fois la route deja faite derriere soi, et toutes celles que nous ne pourrons plus emprunter.

Je ne vous connais pas Renaud, mais je présume qu'Héloïse vous a choisi pour de bonnes raisons, car je me doute qu'avec une femme comme Héloïse, c'est bien elle qui vous choisit. Vous vous garderez bien par modestie d'étaler vos qualités, mais connaissant un peu votre épouse, vous n'en manquez surement point.

Un fantôme, je suis un fantôme transparent , surgi du passé.
Marchons quelques pas si vous le voulez bien.

Par bien des aspects, je vous envie en quelques points, même si j'ai ma part de bonheur avec mon épouse et mon fils.
Vous ... avez su vivre avec Héloïse, chose qui ne m'a pas été permis. Je ne prétends pas être à sa hauteur, et ne prétends, enfin, ne prétendais en rien après tout !
C'est bien une amourette d'adolescent que j'ai connu près de Querry-Pigeon.
Une amourette qui n'a pas fini car votre épouse a déménagé subitement avec ses parents. J'ai longtemps imaginé une autre vie , si, si Héloïse était restée, sans savoir pourtant ce qu'elle pensait de moi.

Mais bon, c'est le passé, il est derriere nous, inutile de révasser plus longtemps. Cela me fait plaisir de vous connaitre et de savoir qui partage la vie d'Héloïse, qui la protège, et qui l'aime. C'est bien ainsi.

Il doit vous etre difficile de nous imaginer, vous et moi, amis un jour. Peut etre pourrions nous ne pas etre ennemis ?
Alors je voudrais que vous m'autorisiez à lui écrire de temps en temps ?
Etes vous d'accord ?


Renaud fut surpris.

Je parlais de Louise bien sûr !
Renaud_plaisadieu


Deux hommes se toisaient du regard sur le perron. Bosk, pour casser ce silence étrange, commença un monologue long et fastidieux sur sa pseudo relation avec Héloïse. Renaud le laissa parler car il n'en n'avait cure, et finit par le plaindre.

Sa réponse fut pour le moins directe pour ne pas dire cinglante.

Bosk, nous ne serons jamais amis, au terme exact de l'expression originelle.
Regardez la réalité en face ! Parbleu ! Réveillez vous !
Bien sur que je ne peux que vous remerciez d'avoir veillé sur Louise, en notre absence, quoique le fait qu'elle soit venue se réfugier ici n'est pas un pur hasard, vous en conviendrez !

Je n'ai que faire que vous aillez eu des sentiments pour mon épouse, en un temps qui n'est plus, où que vous gardiez encore je ne sais quel fumeux espoir de je ne sais quoi ! Balivernes et foutaises ! Vous n' êtes qu'un stupide idiot avec un pied dans le passé, et un autre dans le présent. Votre père serait de ce monde, il vous botterait le cul comme il faut. Et si je vois que vos démons qui vous habitent, viennent trop près d'Héloïse, et bien je me chargerai moi même de vous botter le postérieur. Je suis assez clair ?

Occupez vous comme vous voulez de votre épouse et de votre enfant. Ils le méritent surement. Vous perdez votre temps inutilement.
Vous avez votre famille, laissez la mienne tranquille. Il n'y a plus qu'Héloïse Plaise-à-Dieu, MON épouse par les sacrements du mariage.
Le reste, le passé ne vaut rien et n'apportera rien de bon à personne.


Renaud tournait sur place, brassant l'air avec ses bras, empli de véhémence .
Puis il vint se figer en face de Bosk, lui délivrant son regard le plus noir.

Restez à votre place, je vous l'ordonne. Pour le bien de tous.
S'il vous reste une once d'intelligence, ou de je ne sais quelle bienveillance pour Héloïse et pour Louise., le mieux serait de les laisser vivre en paix, sans plus les tourmenter de la sorte.
Ne comptez pas sur moi pour vous laisser passer la moindre indulgence.
Et non, je ne vous autorise pas du tout à envoyer la moindre missive à Louise.
Elle n'est pas de votre famille et cela n'est aucunement convenable.


Renaud se recula.

Nous partirons dès que cela sera possible. Nous sommes devenus de trop.
Assez de palabres. Nous nous sommes écoutés. Nous ne tomberons jamais d'accord.


Renaud tourna les talons pendant que Bosk restait pantois devant un tel déballage d'amabilité.
Heloise_plaisadieu


Héloïse et sa fille se promenaient bras dessus, bras dessous autour du domaine des Billanges .
Les arbres étaient assez majestueux et les fleurs embellissaient ce paysage, en d'autres circonstances Héloïse aurait pu apprécier grandement ce cadre mais quelque chose d'intérieur la taraudait .
Elle écoutait distraitement Louise, non pas que sa compagnie ne lui sied guère, bien au contraire, mais son esprit était tourmenté .
Quoi de plus normal, se retrouver avec Renaud et Louise face à Louis, son éternel premier amour ?
Jamais elle n'aurait pensé le revoir et encore moins entourée de son mari et de sa fille .
Il allait falloir faire face à la situation, elle n'avait pas pour habitude de se détourner, après tout, ils étaient adultes, ils avaient chacun construit une famille, rien n'allait chambouler tout cela ! En théorie ...

C'est alors que Jacques apparut au détour d'un chemin, et Héloïse vit le visage de sa fille se transformer, elle appréciait beaucoup ce jeune garçon .
Louise regarda et sa mère et cette dernière lut sur son visage .

-Va ma fille, je vais rentrer seule, cela me fera du bien, à tout à l'heure .

Louise embrassa sa mère et courut rejoindre Jacques .

Héloïse pouvait à présent se laisser aller à ses pensées, sans se cacher .
Elle était confuse, elle était à la fois heureuse d'avoir revu Louis et anxieuse de la tournure que les évènements pourraient prendre .
Elle marcha encore quelques minutes puis bien malgré elle son coeur se mit à battre la chamade, elle avait l'impression de redevenir cette adolescente qui fondait littéralement devant son chevalier servant, Louis était à une centaine de mètres d'elle .
Elle eut une envie folle de courir, de se jeter dans ses bras, mais cela était impossible, elle n'était plus cette jeune fille libre et amoureuse, elle était mariée et lui aussi ...

Elle ne sut comment mais alors qu'elle s'avançait, Louis tourna la tête et la regarda, elle était à des lieues d'ici, des années en arrière .

Elle était à présent en face de lui, elle se voulait décontractée mais elle ne l'était point .

-Louis, je suis heureuse de te trouver là et de plus seul .
Je pense que nous avons besoin de parler, de nous expliquer, qu'en penses-tu ?
Non pas que nous ayons des choses à cacher mais je ne pense pas que nos époux respectifs pourraient comprendre ou apprécier .
Tu as un moment à me consacrer ?

Elle était captivée par son regard, ce même regard qui l'avait fait craquer il y a plus de quinze ans .
Boskdeportkar
Je ne pouvais rien attendre de Renaud. Il avait été plus que clair. Comment pouvait il faire autrement ? Il protégeait sa famille tout simplement.
La discussion que j'espérais tourna court. J'avais prévu de le questionner sur sa rencontre avec Héloïse, sur la naissance de leur fille, sur leur vie en Guyenne, et puis ce fut porte fermée après qu'il m'ait déclamé son mécontentement.

Quel idiot je fus à croire qu'on pourrait devenir amis ! A fixer le sol du perron quelques minutes après son départ, il était évident que j'avais fait fausse route. Renaud voudrait partir au plus vite, et c' était son droit d'éloigner sa fille et sa femme de ces murs. Les heures étaient comptées.
Rien ne se passait comme ... comme quoi ? En fait, je n'avais strictement rien prévu. Les Plaise-à-Dieu seraient loin demain, et je n'aurai pas mes réponses.

Puis un bruit de pas sur des graviers me fit tourner la tête , et c'est avec étonnement que je croisai le regard d'Héloïse.

Plus elle avançait, plus une étrange sensation, tel un frisson, me parcourait.
Héloïse sembla hésiter un temps. Puis vint près de moi, face à moi.


-Louis, je suis heureuse de te trouver là et de plus seul .
Je pense que nous avons besoin de parler, de nous expliquer, qu'en penses-tu ?
Non pas que nous ayons des choses à cacher mais je ne pense pas que nos époux respectifs pourraient comprendre ou apprécier .
Tu as un moment à me consacrer ?


Pendant qu'elle prononca ces mots, mon cerveau, ou ce qui me servait de cerveau, m'assena des

visions enfouies depuis si longtemps. Troublantes.

L'occasion ne pouvait m'échapper une fois de plus.

Du temps à te consacrer ?

Si elle savait tout le temps que je lui avais consacré en pensée .

Bien sûr, je suis ravi que l'on puisse parler ... sereinement.
Par où commencer ?
....
J'ai tellement de questions en vérité. Où es tu donc partie avec tes parents ?
Pourquoi n'as tu pas donné de nouvelles ? Tu devais bien te douter que j' étais toujours au village. Je t'ai cru morte comme certains colporteurs nous le rapportèrent ! Je t'ai cherché tant et tant ...


A ces mots, je ne m'etais pas apercu que j'avais avancé d'un pas. Pour etre plus près et ne pas râter un mot de ses explications
Heloise_plaisadieu



Bien sûr, je suis ravi que l'on puisse parler ... sereinement.
Par où commencer ?
....
J'ai tellement de questions en vérité. Où es tu donc partie avec tes parents ?
Pourquoi n'as tu pas donné de nouvelles ? Tu devais bien te douter que j' étais toujours au village. Je t'ai cru morte comme certains colporteurs nous le rapportèrent ! Je t'ai cherché tant et tant ...


Héloïse écoutait Louis, il se posait plein de questions, elle n'allait pas le blâmer, elle avait tout autant à son actif, mais chaque chose en son temps, elle devait lui expliquer .

-Ne t'inquiète pas je vais tout te dire, mais marchons un peu veux-tu ?
Nous avons attendu tellement longtemps que je ne voudrais pas que l'on soit interrompu .

C'est alors qu'ils se mirent à marcher au diapason, comme à l'époque, la nature était magique, à moins que ce ne soit l'instant et la compagnie ...

-Je ne sais pas vraiment par où commencer .
Quelques temps avant notre déménagement, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, j'étais amoureuse de toi et nous nous voyions souvent .
Puis le temps a passé et j'ai été très fatiguée, j'avais même annulé, la mort dans l'âme, une de nos promenades mais tu ne dois pas t'en souvenir .
La maladie a continué de s'insinuer en moi et j'ai eu des vertiges, puis je vomissais .
Mes parents ont commencé à se poser des questions et moi pauvre adolescente que j'étais je pensais être atteinte d'un mal incurable .
Un médicastre est venu à la maison et a confirmé les craintes de mes parents .

La jeune femme regarda Louis et une larme perla au coin de son oeil .
Elle ne savait pas à ce moment là s'il comprenait ce que cela signifiait .

-Louis, j'étais enceinte ...
Boskdeportkar
A partir du perron, nous fimes quelques pas par les allées du Jardin.
Héloïse s'empressa de répondre aux flots de questions que je venais de lui poser.

Elle se mit à évoquer des problèmes de santé, sans que je comprenne quoi que je sois, jusqu'à temps qu'elle prononce ces mots :

-Louis, j'étais enceinte ...


Quel choc ! Je m'entends encore balbutier .


"Mais de qui ? As tu survécu à l'accouchement ?


Que de stupides questions ! Il était évident qu'Héloïse avait survécu puisqu'elle était devant moi. Elle venait de me rappeler qu'à l'époque elle etait amoureuse de moi, donc demander le géniteur frôlait la bêtise humaine.

Je visai un banc tout près. Je m'assis alors puis répondis.

"Pardonne moi pour mes inepties ! Je m'attendais à tout sauf à cela !
Enceinte ? Mais je croyais que nous avions pris toutes les précautions nécessaires... pour que mon ... "destrier" ne ... franchisse pas ton ... "pont levis".

J'en reste bouche bée ...


Quelques secondes me furent nécessaires.


Si je comprends bien, ce premier enfant que tu as donc eu avant Louise, n'a pas survécu, car dans ce cas il serait à tes cotés où resté en ton domaine, et ta fille n'a jamais parlé d'un frère ou d'une soeur ?
Est il donc mort né ? Etait ce une fille, un garcon, lui avais tu donné un nom ?



J'étais fébrile. Un enfant avec Héloïse ? Mais le Sort avait voulu me le reprendre.
Je ne savais quelle émotion dominait. La joie d'avoir eu un autre enfant, la déception qu'il ne soit plus de ce monde.
Heloise_plaisadieu



A présent Héloïse et Louis s'étaient retirés à l'abri des yeux et des oreilles indiscrètes, ils pouvaient tout se dire .
La jeune femme vit que Louis ne comprenait pas où elle voulait en venir, il restait pantois devant ses explications .

Il commença alors à lui demander de qui elle était enceinte puis semblant se reprendre, il comprit qu'il s'agissait de sa propre personne .

"Pardonne moi pour mes inepties ! Je m'attendais à tout sauf à cela !
Enceinte ? Mais je croyais que nous avions pris toutes les précautions nécessaires... pour que mon ... "destrier" ne ... franchisse pas ton ... "pont levis".

J'en reste bouche bée ...


-Il faut croire que le sort en a décidé autrement, malgré toute notre vigilance, un enfant est né de notre union Louis ...


Elle le dévisageait, ne sachant que penser .
Elle était transportée des années en arrière, il était là tout près et plus rien ne semblait avoir d'importance, mais il en était autrement ...il fallait qu'elle reprenne ses esprits et qu'elle parvienne à tout lui raconter même si cela ne paraissait pas être une tâche facile .


Si je comprends bien, ce premier enfant que tu as donc eu avant Louise, n'a pas survécu, car dans ce cas il serait à tes cotés où resté en ton domaine, et ta fille n'a jamais parlé d'un frère ou d'une soeur ?
Est il donc mort né ? Etait ce une fille, un garcon, lui avais tu donné un nom ?



Héloïse parut amusée un instant, il ne voyait vraiment pas l'évidence qui crevait pourtant les yeux !

Avec son doux sourire, elle se permit de lui prendre la main :

-Il s'agit d'une fille et je lui ai donné le nom de son père, au féminin, elle s'appelle LOUISE .
Je n'ai pas perdu notre bébé, Louis, elle a toujours été près de moi et toi aussi en quelque sorte, je portais le fruit de notre amour .
Quand mes parents se sont aperçus de la chose, ils ont voulu tout contrôler .
Même si j'étais contre et voulais rester avec toi pour d'abord tout t'avouer, j'ai dû obéir et les suivre .
Mon père connaissait du monde et mes parents m'ont emmenée à Bourges dans un couvent, le même où j'ai laissé Louise des années après .
J'ai été bien traitée et je devais y rester jusqu'à ce que mon enfant vienne au monde .
Mes parents avaient peur du "qu'en dira t-on" et ils m'ont obligé à couper les ponts avec tout ce qui me rattachait à mon ancienne vie, toi y compris .


Les larmes ruisselaient à présent sur les joues de la jeune femme mais elle se força à continuer .

J'ai passé alors de longs mois à me morfondre, à ne penser qu'à toi, à te maudire aussi, je dois te l'avouer parce que j'étais sûre que tu me retrouverais et mes parents se sont chargés d'effacer toute trace de notre passage et à ne pas cesser de me ressasser que tu te moquais de moi que tu ne voudrais pas de cet enfant ...

A présent elle le regardait dans les yeux et les mots ne franchissaient plus ses lèvres, les larmes paraissaient intarissables .
Boskdeportkar
Il me fallut un peu de temps pour réaliser ce que me disait Héloïse :

"un enfant est né de notre union Louis ..."

-Il s'agit d'une fille et je lui ai donné le nom de son père, au féminin, elle s'appelle LOUISE .
Je n'ai pas perdu notre bébé, Louis, elle a toujours été près de moi et toi aussi en quelque sorte, je portais le fruit de notre amour .


Mais bien sûr ! Comment avais je pu ne pas envisager cette possibilité ! Décidément, j'étais le dernier des crétins, ou plutot le premier, ou plutot le Roi.

Héloïse avait pris naturellement ma main dans la sienne en m'annonçant que Louise était notre fille. Et je trouvais cela normal.


"Louise ? Notre fille ? Oh quelle nouvelle magnifique ! Ainsi nous avons eu un enfant ensemble, un enfant bien vivant, devenue jeune et belle demoiselle. Pas croyable !


Je fixai les graviers de l'allée. Pensif mais transcendé.

Est ce donc possible ? Une fille ? Ensemble, toi et moi. Dieu merci, heureusement qu'elle tient de sa mère.
Je n'en reviens pas. Et pourtant, j'aurais du deviner. Moi que me sens toujours bien en sa présence, qui ai toujours eu envie de la protéger, de la conseiller, de la rassurer. J'avais mis cela sur le fait de savoir que c' était ta fille, donc un peu toi.
Ah si tu savais comme je suis comblé d'une telle nouvelle !


Les sourires ne quittèrent pas mon visage.


Oh me voilà bouleversé ! Je sens une grande joie , une grande flamme en moi.


Je ne cessais de parler, débordant de félicité et de satisfaction.

Je crus un instant, dans un geste incontrôlé, dans le feu des évenements, avoir déposé un baiser fugace sur la bouche d'Héloïse comme pourrait le faire un père qui embrasse la femme qui vient de mettre au monde leur enfant né d'un bel amour.

Puis la réalité me submergea, avec agressivité . Mon visage se fit plus sombre.

J'en déduis que Louise ne sait rien de tout cela, elle n'aurait pu le dissimuler.

Et Renaud dans tout cela, je me doute qu'il connait le père de Louise.

Oh, et moi, j'y repense à présent...
Il ne m'étonne plus qu'il ait été vitupérant avec moi tout à l'heure sur le perron, à craindre de perdre sa femme et sa fille. Mais oui c'est plus qu'évident ! Et à y penser, c'est bien le plus à plaindre dans l'immédiat.

Qu'allons nous faire ? Faut il faire quelque chose d'ailleurs ? Je ne me vois pas annoncer maintenant à Louise qui est son véritable père. Elle doit déborder d'amour pour Renaud, celui qui a été son père jour après jour. Bien plus que moi, qui suis son simple géniteur.

De prime abord, je me vois mal garder un tel secret devant mon épouse, qui je sais sera fort compréhensive, puisque tout cela s'est passé avant que je la rencontre.

Par Saint Georges, tu me vois tout chamboulé.

Mais explique moi quand même comment Renaud est devenu ton époux. C'est bien un sacré sacrifice qu'il a fait en épousant une fille mère.
Et avant que tu me répondes sur ce point, tu te doutes que si j'avais su que tu avais enfanté, j'aurais tout fait pour nous réunir..
Ptit_jacquot


Jacques et Louise s'étaient éloignés de la bâtisse.

Louise semblait pleinement heureuse d'avoir retrouvé ses parents, et cela semblait bien naturel. Pourtant P'tit Jacquot avait bien du mal à partager sa satisfaction manifeste.


"Ca veut dire quoi Louise, tu vas partir bientot ? Tes parents vont vouloir retrouver leur domaine au plus vite. "


Jacques faisait une moue certaine.
Il avait pu discuter quelques instants avec les parents de la demoiselle, qui manifestement étaient socialement élévés . Rien à voir avec sa modeste condition à lui. Et puis il s'était fait des idées inutilement.
Louise avait un charme fou, qui l'avait bouleversé, mais lui, ne serait jamais dans son coeur, ou dans sa vie.
Tant pis, il aura eu la joie de partager de bons moments avec elle.

Il n'arrivait pas à en dire plus.
Louise, les jours prochains s'en retournerait chez elle et bien vite l'oublierait.

Tiens, je t'ai fait un petit collier, oh tout simple, avec un joli fil et une petite monnaie d'argent. Porte le quand l'envie te viendra. Tu penseras ainsi un peu à moi quand tu seras de retour en Guyenne.
Louise_plaisadieu


Louise avait été heureuse de retrouver ses parents, ils avaient l'air en bonne santé et heureux à leur tour de la retrouver .

Elle avait fait quelques pas auprès de sa mère qui avait pu répondre à ses interrogations .
La jeune fille était en paix et profitait des instants qu'elle pouvait passer avec Jacques .

"Ca veut dire quoi Louise, tu vas partir bientot ? Tes parents vont vouloir retrouver leur domaine au plus vite. "

-Nous ne resterons certainement pas très longtemps mais nous ne partirons pas non plus immédiatement, mon père doit encore se reposer, ils viennent de faire un long voyage et rentrer à Bordeaux en sera un autre, il doit se ménager .

La jeune fille avait envie de lui proposer de continuer à échanger par courrier mais elle se ravisa, pensant que peut-être Jacques n'avait pas eu la chance d'apprendre à lire et à écrire .

C'est alors qu'il lui tendit un collier, elle était très touchée .

Tiens, je t'ai fait un petit collier, oh tout simple, avec un joli fil et une petite monnaie d'argent. Porte le quand l'envie te viendra. Tu penseras ainsi un peu à moi quand tu seras de retour en Guyenne.


Louise était heureuse en cet instant .

-Veux -tu bien me l'accrocher ?
J'ai envie de le porter tout de suite .
Je suis très touchée de ton cadeau, ne t'inquiète pas je ne t'oublierai pas et je n'ai pas besoin de quelque chose pour penser à toi .
Tu représentes une personne importante à mes yeux, même si nous n'avons pas les mêmes origines sociales, tu es et resteras mon ami, je ne veux pas te perdre .
J'espère que l'on pourra se revoir ...

Jacques noua le collier autour du cou de Louise, elle se tourna et lui déposa un baiser sur la joue, elle eut l'impression qu'il rougissait .
Elle n'avait pas envie de le quitter mais elle ne pouvait lui promettre qu'ils allaient se revoir, pourtant elle en mourait d'envie .
Elle était parcourue de petits frissons et avait de drôles de sensations, était-ce cela l'amour ?
Heloise_plaisadieu



Héloïse regardait les réactions de Louis les unes après les autres . Elle était à la fois amusée et très touchée .
Il avait l'air sincèrement heureux d'apprendre la nouvelle .
Elle savait à présent qu'elle avait choisi la bonne solution en lui divulguant toute la vérité .
Elle savait au fond d'elle depuis toujours que Louis devait connaître son lien de filiation avec Louise mais devant un tel débordement d'enthousiasme elle se félicitait d'avoir tout dit .
Elle sentit un poids de sur ses épaules s'envoler, il avait fallut vivre avec ce secret et mis à part Renaud, personne ne le connaissait .
L'homme face à elle était le premier concerné quand même !

Soudain Louis s'approcha d'elle et lui déposa un baiser sur les lèvres, certes rapide, mais empli de tendresse .
Le coeur de Louise martelait si fort, elle n'avait jamais pu oublier cet homme mais il faisait ressurgir tant de choses et de sentiments enfouis au fond d'elle ...

Mais explique moi quand même comment Renaud est devenu ton époux. C'est bien un sacré sacrifice qu'il a fait en épousant une fille mère.
Et avant que tu me répondes sur ce point, tu te doutes que si j'avais su que tu avais enfanté, j'aurais tout fait pour nous réunir..


Elle allait répondre à sa question lorsqu'il prononça cette dernière phrase ...
Les larmes se remirent à couler, elle avait lutté pour ne pas le rechercher davantage, sûre qu'il l'avait abandonné comme le lui avait répété sans cesse ses propres parents, et là il lui disait qu'il aurait tout fait pour qu'ils soient réunis !
Que de remords et de regrets l'envahirent en cet instant !

J'ai rencontré Renaud à Bourges, bien que je sois au couvent, j'avais tout de même le droit de sortir et c'est lors de mes promenades que je l'ai rencontré .
Il était certes plus vieux que moi de quelques années et paraissait avoir les épaules solides .
J'ai fini par me confier à lui, lui ai raconté mon histoire, je lui ai dit que mon amour ne devait pas m'aimer vraiment puisqu'il ne m'avait jamais rejointe .
Je voyais que Renaud avait des sentiments pour moi, j'éprouvais une réelle sympathie pour lui, mais au départ ce n'était pas de l'amour, je n'arrivais pas à t'effacer de ma mémoire et de plus je portais ton enfant .
Nous nous sommes rapprochés et Renaud a demandé ma main à mes parents .
Il venait d'une noble famille et sauvait mon honneur en reconnaissant mon enfant comme le sien .
Nous nous sommes mariés dans l'intimité avant la naissance de Louise et je suis partie vivre près de Bordeaux .
Au fil du temps, j'ai appris à l'aimer et il a toujours considéré ma fille comme la sienne, jamais il n'a eu une parole désobligeante à son égard .
La seule crainte qu'il ait jamais eu c'est que je te retrouve un jour car il n'ignore pas l'amour que j'avais pour toi et que j'...


Héloïse ne put continuer, l'émotion était trop forte, elle n'avait toujours pas lâché sa main et lui non plus d'ailleurs .

-Le sort nous joue un drôle de tour, n'est-ce pas ?
Boskdeportkar
Héloïse conta non sans émotions, ce qu'elle avait vécu au couvent de Bourges, et sa rencontre avec Renaud. Qui finalement avait été une bénédiction pour ses parents. L'homme s'etant proposé d'épouser Héloïse deja enceinte, et d'accepter Louise comme sa fille.
Personne d'autre n'etait au courant.

Je n'étais pas vexé, car au moins Héloïse avait pu se reposer sur des épaules solides. Contrainte par ses parents à trouver une solution
convenable, et donc sauver les apparences.
Mais il fallait lire entre les lignes. Héloïse semblait fort reconnaissante pour cet homme qui avait manifestement été séduit aussi, et qui avait sacrifié sa fierté en épousant une femme enceinte d'un autre. Mais ses mots ne parvenaient pas à me convaincre d'un amour réciproque, du moins total. On sentait de la reconnaissance, mais sans passion monumentale.

Et ses derniers mots cachaient bien des sens :

-Le sort nous joue un drôle de tour, n'est-ce pas ?


Tu sais bien l'amour que Louis-Denis a gardé, gardera pour sa Phoébia. J'ai changé, tu as changé, nous nous connaissons si peu.
Et à nous voir, nous devrions etre des étrangers, pourtant nous ne le sommes pas, et ta main me le confirme. J'ai l'envie de te réapprendre, de savoir qui tu es devenue. Mais je ne veux pas me tromper moi meme, m'illusionner à melanger le temps passé et l'instant à vivre. Je ne serais pas honnête à te dire des mots qui pour l'instant seraient ceux de Louis-Denis.
Le ciel vient de me tomber sur la tete, nous voilà réunis à nouveau, pour combien de temps. Rien ne sera comme avant, que pourrons nous
faire à l'avenir ensemble. Tu es mariée, je le suis, nous avons nos vies. Que cherches tu que je puisse te donner ?
N'étais tu pas heureuse avec Renaud avant de me revoir sur le perron de ma maison ?
Tout cela va trop vite. Et pardonne moi si je t'offense, mais à dire vrai, je voudrais te garder près de moi, comme j'aimerais aussi garder mon épouse... mais cela ne se peut pas. J'en suis conscient, et ca me déchire.
Je pense à Louise, je ne me sens pas capable de lui dire que je suis son père, pas tout de suite. J'ai besoin de temps, de reflexion, pour voir ce qui est mieux pour les autres. Il n'y a pas que moi dans cette histoire, et j'ai peur de faire du mal à tant de gens, que je ne me sens pas la force de tout renverser juste pour mon simple plaisir égoiste.

Un drole de tour, tu disais ? Comme si tout nous était interdit alors que je nous sens si proches. J'enrage en vérité.
Laisse moi réfléchir une seconde.



J'avais mes réponses, pour l'essentiel, sur ce qu'avait connu Héloïse depuis son départ de Querry Pigeon, il y a presque vingt ans.
J'étais rassuré par l'amour qu'elle m'avait gardé, même si j'éprouvais de la colère face au monde, au sort qui nous avait séparés.
Vingt ans de perdus ? Non pas vraiment, j'avais ete heureux ces dernieres années avec Sofja, et mon dilemne était bien là.
Aimer deux femmes pour des tas de raisons différentes, parce que j'avais eu plusieurs vies. Rien à leur reprocher, rien à me reprocher non plus. Il fallait que je retrouve une certaine paix. Sans l'envie de choisir.
Tout cela me rappelait une vieille légende viking, d'un roi qui avait une épouse, et qui rencontra ensuite une autre femme. A vouloir garder les deux ! Avoir deux femmes.
Quelle migraine !


Ecoute moi, Héloïse, nous avons cette chance de nous etes retrouvés, et j'ai la joie d'avoir un enfant de toi. Je me sens récompensé malgré les années sans toi. Prenons du temps. C'est bien moi qui prononce ces mots !
La situation ne sera pas tenable plus longtemps, à savoir Renaud en mes murs, à fulminer, et Sofja, à te savoir en train de discuter avec moi. Il serait préférable que tu repartes en Guyenne quelques temps, avec Louise, pour reprendre un temps, une vie normale. Nous pourrions echanger quelques lettres pour nous réapprendre, et laisser au temps, le temps de savoir ce que l'on veut. Nous avons des obligations, nous avons des désirs.
Je me sens tiraillé entre le devoir et l'envie. Je ne veux pas t'abimer, ni toi, ni Louise ...ni Sofja, ni Galaad.

Peut etre que tout ce que je te dis, ne te plais pas, mais il nous faut garder un peu de raison. Et quelques jours de plus ou de moins .... on n'est plus à cela près.
Je crains qu'à ce que vous restiez plus ici, cela n'envenime définitivement les choses et que je ne puisse te revoir. Ce que je ne souhaite pas.
Je pensais que Louis-Denis me laisserait tranquille. J'ai un combat à mener, contre moi-même, et je ne sais pas s'il y aura un vainqueur, ou deux perdants.

Alors, oui, le sort se joue de nous, à nous faire nous retrouver ainsi.

Mais parle moi sans détour. Nous ne sommes plus des enfants. Et je ne veux pas t'imposer ce que tu ne souhaiterais pas.
Heloise_plaisadieu



Héloïse était heureuse d'avoir soulagé sa conscience, ce lourd secret était difficile à porter .
Par amour pour Renaud, elle avait cessé d'envisager de rechercher Louis .
A entendre ce dernier, elle pensa qu'elle avait eu raison .
Que pouvait-elle attendre de cet homme ?
Et d'ailleurs attendait-elle réellement quelque chose ?

Elle s'apercevait que les hommes avaient tous cette part de lâcheté, il n'avait rien fait pour la retrouver, il avait rencontré une autre femme, avait un fils, il semblait heureux, il y avait certainement longtemps qu'il l'avait oublié .
Elle avait été touchée par sa réaction à l'annonce de sa paternité et là un sentiment étrange l'envahissait, il la reléguait au second plan pour vivre sa vie d'aujourd'hui , cet homme là ne lui plaisait pas autant que son Louis .
Ce dernier aurait bravé des tempêtes pour retrouver la femme qui l'aimait, s'il l'avait réellement aimé .
Elle commençait à croire que ses parents avaient raison ...

Une vague de tristesse la submergea .

-Tu sais Louis, ou plutôt Bosk puisque tu n'es plus lui, je ne te demande rien, je voulais simplement que tu saches la vérité .
Je ne te cache pas que je ne t'ai jamais oublié et je retrouve certains de tes traits dans Louise, tu fais partie de nous .
Vraisemblablement, je ne fais plus partie de ta vie, je ne sais pas pourquoi je me suis bercée d'illusions . Ce doit être ma part d'adolescente qui reste ancrée en moi .
Tu as une femme et un enfant, ne changes rien .
Je ne sais pas ce que j'aurai été capable de faire pour toi et par amour encore mais je m'aperçois que ce n'était que mirage .
Tu as raison, nous allons quitter ton domaine au plus tôt et tu n'entendras plus parler de nous .
Renaud est un homme bon et je l'aime . Il a toujours été présent pour moi et a fait bien plus que d'autres hommes n'auraient fait .
Je ne te rapproche rien, le fait de te revoir a juste ravivé des sentiments enfouis au fond de moi que tu ne partages pas, reprenons le cours de nos vies, laissons les enfants que nous étions, et avançons .
Louise ne se doute de rien, nous allons prendre congé et vous laisser toi et ta famille en paix .
Libre à toi de choisir pour annoncer la nouvelle à ton épouse ou non .
La plaie s'est réouverte mais se refermera avec le temps, sois heureux .


La jeune femme était tellement déçue!
Mais qu'est-ce qu'elle croyait ? Qu'il allait quitter femme et enfant pour s'enfuir, que leur amour allait renaître de ses cendres ?
Quelle ingénue elle faisait .
Elle savait que ses propos étaient quelque peu acerbes mais la colère et le sentiment de trahison qui l'habitaient étaient les plus forts !
Les larmes ruisselaient sur son visage malgré elle, elle aurait tant voulu paraître plus forte et lui laisser penser qu'elle était indifférente !
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