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[RP][Fermé] Les Maraudeurs

Wilfried.
Le Wil aurait donné sa vie pour l'seigneur. Il l'avait sorti des griffes d'un nobliau aussi tyrannique qu'désargenté, et jamais il n'aurait assez d'une vie pour s'acquitter d'sa dette. sa femme, la Manon, ses deux fils et lui même étaient à présent hors de danger. Oh, y zétaient point plus riches qu'avant, ils prenaient tous les matins l'chemin des champs, mais maint'nant, ils mangeaient à leur faim et n'tremblaient point d'peur la nuit ni n'grelottaient sur une paillasse moisie dans un taudis qui prenait l'eau et l'vent.

C'pour ça qu'le Will n'ménageait point sa peine pour r'chercher les ptiots du seigneur. Boudiou, n'devaient point êt' ben loin, ça a des p'tites jambes à c't'âge là !
Sous l'ordre d'leur mait', il avait donc pris la tête d'groupe pour la plaine, et c'était dispersés tous en une longue ligne droite, hélant les marmots par leurs noms, espérant une réponse d'leur part. En vain. La nuit s'avançait, et rin de rin, nip' de nip', pas d'trace des p'tits. Ni du loup apprivoisé du mait' d'ailleurs.
La nuit s'étirait, la lune continuait sa course dans l'ciel pars'mé d'étoiles, et bentôt, ils virent les premières lueurs d'l'aube commencer à apparaître. Le Wil allait donner l'signal du r'tour quand soudain, un d'ses hommes laissa échapper un cri d'alerte, et s'tournant vers lui, il l'vit partir au triple galop à travers les haut'herbes. bentôt, tout l'groupe le suivit, et Wil comprit c'que l'gars avait r'péré. Un homme les fuyait là bas, détalant comme un lièvre d'vant des chiens d'chasse. La poursuite prit fin quand l'gars trébucha et se r'trouva les quat'fers en l'air. Tous les hommes furent bientôt sur lui, et l'homme se r'croquevilla sur lui-même. Le Wil arriva, fendit le groupe en colère, convaincu d'avoir trouvé un suspect, prit l'homme par le collet et l'força à se r'mettre sur pieds.


qu'est que tu fais là l'homme ? D'manda Wil d'un ton rogue. T'as fait quoi des enfants ?

L'homme, terrorisé, se contenta de bafouiller une réponse incompréhensible. Peu d'humeur, Wil s'exclama :
V'là un gars qu'va passer un sal' quart d'heure ! J'suis certain qu'y sait d'quoi on parle. On l'ramène d'vant l'mait', et au trot !

Et voilà qu'ainsi, l'étrange groupe reprit le ch'min du r'tour, et bentôt ils furent d'vant la maison du seigneur, poussant, tirant, bousculant l'intrus, l'invectivant et l'injuriant au possible. L'homme n'avait plus la force de s'débattre et s'contentait d'subir, ses haillons poissés de terre et de sueur laissant deviner un corps famélique. Il s'effondra aux pieds d'seigneur de Rye, le r'gard épouvanté.

Qui Est-ce ? Demanda l'seigneur, le regard plein d'interrogation et d'espoir.
Un maraud, not'maitre. R'pondit Wil. Y s'cachait d'nous et a prit la fuite quand on l'a vu, moi j'dis qu'y a pas la conscience tranquil' c't'homme là ! Chuis sûr qu'y sait que'que chose sur l'disparition d'vos enfants !

L'homme tressaillit et se redressa, regardant autour de lui comme un animal aux abois.

Mais nan, mon seigneur, j'vous l'jure, j'savions rien sur vos enfants ! j'vous jure mes grands dieux, mon seigneur, j'faisions route vers la ville, et j'passions sur vot' domaine parce qu'c'était plus court pour moi, ça m'fait gagner une journée, mon bon seigneur !


Je suis sûr qu'il ment, not' maitre ! Il est coupable, un faciès pareil', ça s'invente pas, il a du enl'ver vos enfants pour les vendre, et les cache quelque part !

Les hommes autour du pauvre hère s'impatientèrent, et certains crièrent qu'il fallait pendre l'maraud. Celui-ci palit encore plus et se mit à trembler d'tous ses membres, avant de r'prendre :

'tendez, 'tendez ! j'savions p'têt que'quchose ! j'suis passé près d'un camp'ment d'maraudeurs, mon seigneur, et me suis fait discret pour pas qu'y m'voyent, et là, j'ai entendu un des gars dire "y sont jeune, on pourra les vendre un bon prix !"

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Phebus..
Les dires de cet homme me donnaient raison, je n’avais pas cru ce que m’avaient dit les maraudeurs, et il allait bien falloir leur faire avouer où ils avaient cachés mes enfants.
J’avais ordonné à Fernand et Wil d’aller me les chercher tous, y compris les femmes et les enfants, ils arrivèrent enfin en les poussant devant eux.

Séparez-les, les femmes et les enfants d’un côté et les hommes de l’autre.

Les enfants effrayés s’accrochaient aux jupes de leur mère. En d’autres circonstances, j’aurais eu un élan envers eux, mais pour l’heure seul le sort des miens m’importait et je n’avais qu’une idée : les ramener auprès de leur mère.
Ils étaient tous là devant moi tête baissé, les hommes trituraient leur chapeau, je m’approchais du plus âgé.


Tu m’as menti, mes enfants sont dans ton campement ou cachés non loin, alors tu vas me mener auprès d’eux immédiatement sinon je donne l’ordre à mes hommes de tuer vos femmes et vos enfants.

Je n’avais rien de ces nobles arrogants et imbus de leurs titres, qui s’imaginaient avoir droit de vie et de mort sur eux, mais ils ne le savaient pas et je comptais sur cette peur pour leur faire avouer.

Mon Seigneur ! Nous n’avons pas touché à vos enfants, je vous l’ai dit !

Ah non ?! Pourtant on vous a entendu dire, qu’ils étaient jeunes et que vous en tireriez un bon prix, mentir et voler des enfants de la noblesse vous vaudra la corde à chacun de vous et je n’hésiterais pas à vous pendre tous.

Mon Seigneur nous ne parlions pas de vos enfants, mais de deux agneaux que nous vous avons volés dans le pré ou ils étaient parqués, ils sont encore au campement, vous pouvez les reprendre.

Je ne te crois pas, mes enfants n’ont pas pu sortir d’ici et il n’y a que vous pour avoir fait ça.

Fou de colère et d’angoisse je le saisi par le bras et hurlais à Fernand :

Une corde qu’on le pende, peut-être que les autres parleront.

Non !! Je sais où ils sont !

Je me retournais et regardais l’enfant qui venait de parler, je m’approchais de lui, il se recula et se cacha derrière sa mère.

N’ai pas peur, je ne te veux pas de mal, je veux juste que tu me dises où ils sont.

Encouragé par sa mère il s’approcha, je me baissais à sa hauteur.

Dis-moi ou ils sont, petit.

Je …… j’étais caché là derrière le gros arbre, je les regardais jouer avec des épées en bois, j’avais envie de jouer avec eux, mais je n’ai pas le droit, alors je les regardais, après j’ai vu à la barrière un homme et une femme qui les appelaient.

Est-ce que c’était un Seigneur et une Dame ?

Oh non mon seigneur, c’était une femme comme celles qui disent la bonne aventure.

Je palis. Par Christos, des bohémiens ! Je respirais lentement pour calmer les battements de mon cœur.

Et après petit, que s’est-il passé ?

La dame a parlé avec eux...

Et après !!!

Après ils ont ouvert la barrière, elle a tendu la main au plus petit et ils sont montés dans la chariote, là, j’ai vu le loup qui arrivait, j’ai pas eu peur parce que je les avais déjà vu jouer avec lui, mais l’homme aussi l’a vu, il a attendu qu’il arrive à sa hauteur et lui a donné un coup de bâton sur la tête, il est tombé, alors il l’a attaché et l’a jeté dans la chariote, et ils sont partis vers le village.


Pourquoi ne l’as-tu pas dis hier soir quand nous sommes venus à ton campement !

Parce que j’avais peur que mon père l'apprenne, il nous a interdit d’approcher de la maison.

Je me relevais en chancelant, comment annoncer ça à ma tendre épouse et ma sœur ? St Arnault, qui se trouvait près de moi avait pâlit lui aussi

Messire, il faut faire vite, s’ils quittent la ville, les enfants seront perdus.

Oui, mais il me faut le dire à mon épouse.

Je me dirigeais vers mon épouse, le cœur étreint par l’angoisse, elle leva vers moi ses yeux, ou je pouvais lire la peur, la douleur et aussi une lueur d’espoir, que j’allais briser. Je la pris dans mes bras et la serrait très fort, ma sœur me regardait attendant elle aussi avec anxiété que je parle. Je regardais tous mes gens qui attendaient aussi, mon regard croisa celui de St Arnault, qui semblait m’encourager et me presser. Je déglutis et inspira profondément.

Mon ange ! Nos enfants ont…. Ils ont été enlevés par des bohémiens.

Je sentis aussitôt le corps de mon épouse s’affaisser entre mes bras, tandis que ma sœur chancelait en poussant un cri, dans un brouillard je vis St Arnault se précipiter et la prendre dans ses bras, ou elle se laissa aller aux larmes. Je portais mon ange à l’intérieur de la maison et l’allongeait sur le canapé du salon, je caressais tendrement son visage inanimé et laissais Edith bien qu’en pleurs s’occuper d’elle, tandis que j’allais donner mes ordres à Fernand pour qu’il laisse repartir les maraudeurs vers leur campement, et préparer la chasse aux bohémiens
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Gwenn.
La nuit s'était écoulée dans une lenteur angoissante, dans une attente étouffante à la limite du supportable. Gwenn n'avait cessé d'aller et venir, se tordant les mains nerveusement, sursautant au moindre bruit, se jetant toutes les minutes à la fenêtre en espérant apercevoir les lumières annonçant le retour triomphant des hommes. Las ! Les étoiles et la lune continuaient leur progression dans le ciel, atteignant leur apogée avant de sombrer à nouveau sur l'horizon. Bientôt, celui ci s'éclaira de teintes de mauve et de rose profond, d'orange tendre puis de rose plus clair, annonçant l'aube proche. Au fil du recul de la nuit, l'espoir de Gwenn s'estompait, et son visage sombre s'allongeait plus encore.
Toute la nuit durant, les domestiques s'étaient relayées auprès d'elle, jetant vers elle des regards qui exprimaient leur propre angoisse mais aussi leurs espérances.

La jeune femme les avait aidées à préparer les couches pour les hommes, mais elle avait les avait laissées préparer le repas. L'odeur de la nourriture lui soulevait le cœur, provoquant de violentes nausées.
Alors qu’elle s’était une nouvelle fois postée derrière la fenêtre, Edith, sa domestique, s’approcha d’elle timidement.


Vous inqu’étez pas not’dame. Not’seigneur les r’trouvera, pour sûr !

Une brusque colère envahi Gwenn, et tournant un visage bouleversé vers elle, elle laissa libre cours à son ressentiment :

Si tu les avais surveillés correctement, comme on te l’avait demandé, rien de tout cela ne serait arrivé !

Edith en recula d’un pas, choquée et blessée. Devant sa réaction, Gwenn s’en voulut aussitôt, et détournant le regard, elle soupira :

Excuses moi Edith, je ne voulais pas dire ça.

Mais le mal était fait, et elle ne put en dire davantage. Elle reprit donc sa surveillance fiévreuse dans un silence lourd et angoissé. De sombres pensées ne cessaient de la torturer. Ses enfants seraient-ils retrouvés ? Si oui, dans quel état ? Et si non, comment arriverait-elle à continuer à vivre sans eux ? Ils étaient toute sa vie, et étaient les seuls enfants qu’elle n’aura jamais.
A bout de forces, les nerfs tendus à l’extrême, elle finit par s’asseoir, et des mains douces se posèrent sur ses épaules.


Ne t’inquiète pas Gwenn. Tu connais ton Phé, il n’abandonnera pas tant qu’il ne les aura pas retrouvés.

Gwenn releva la tête, et son regard croisa celui d’Aelys. Elle lui sourit courageusement. La détermination qu’elle sentit dans la voix de sa belle sœur lui redonna un second souffle, et elle répondit :

Oui, tu as raison. Il les retrouvera, même s’ils sont au bout du monde.

Puis soudain, les premières silhouettes se détachèrent de la semi-pénombre, et son cœur sauta dans sa poitrine. Elle se rua vers la porte, suivie de près par Aelys, et elle tendit le cou, plissant les yeux pour mieux voir. Mais à l'attitude du groupe, revenant les épaules voutées et le pas lourd, elle sût aussitôt que leurs recherches avaient été vaines.

L’homme de tête s’approcha d’elle, et triturant son couvre-chef, marmonna :


Som’ désolés not’ dame, aucune trace d’vos enfants.

Un nouveau groupe arriva bientôt, avec le même constat. Les enfants étaient introuvables. Gwenn se mordait les lèvres violemment, refoulant avec toute son énergie la vague de larmes qui guettait, son dernier espoir se raccrochant aux deux derniers groupes.
Puis le groupe de Phé arriva à son tour, elle le reconnu de suite au cavalier qui les menait. Mais en voyant son visage défait aux traits tirés par l’épuisement, et à son attitude accablée, elle comprit que lui aussi avait échoué dans ses recherches. Quand il la prit dans ses bras, en silence, elle put sentir l’ampleur de sa douleur et de sa frustration. Elle se blottit tout contre lui, partageant sa détresse sans un mot. Nul discours n’était nécessaire. Chacun savait exactement ce que l’autre ressentait.

Puis soudain, le dernier groupe arriva avec grands fracas. Mais ce n’étaient pas des cris de victoire, plutôt de colère et de rage. Se tournant vers eux, Gwenn remarqua qu’ils malmenaient un homme affolé, le poussant devant eux sans ménagements. L’homme tomba aux pieds de son époux.
Elle écouta les explications de Wil, puis de l’homme. Les maraudeurs furent donc ramenés manu militari devant eux, hommes femmes et enfants, maigres, en guenilles, au visage chafouin et au regard fourbe. Mais où étaient ses enfants à elle ?

Phé s’écarta d’elle suffisamment pour se mettre hors de portée de voix en compagnie de St Arnault et de Wil. Elle ne put donc qu’assister à la scène de loin, sans comprendre ce qui arrivait. Mais la discussion semblait houleuse, et l’attitude menaçante de son époux ne faisait qu’ajouter à son propre désarroi et à sa détresse. Jamais elle ne l’avait vu dans un tel état. Puis il fit brusquement demi-tour pour s’en retourner vers elle. Son visage pâle l’alarma, et son cœur s’étreignit alors qu’une foule de pensées se bousculèrent en tête. Quand il la serra fort contre lui, sans un mot, elle comprit que quelque chose de terrible s’était passé. La première idée qui lui venait en tête était qu’ils étaient morts. La gorge nouée, elle ne put articuler le moindre mot ni émettre le moindre son. C’est donc avec un simple regard suppliant qu’elle lui demanda ce qu’il en était.


Citation:
Mon ange ! Nos enfants ont…. Ils ont été enlevés par des bohémiens.



Son cœur s’arrêta. Elle connaissait la réputation des bohémiens, elle en avait croisé durant sa jeunesse. Elle savait de quoi ils étaient capables… Une bouffée de désespoir et de douleur monta en elle comme un furieux volcan, et elle eut la sensation de devenir folle. Puis quelque chose se brisa en elle, éclatant à l’intérieur de son crâne, et elle ne put que pousser un bref gémissement semblable à celui d’une biche à l’agonie, avant de sentir ses jambes se dérober sous elle et l’obscurité l’envelopper, la coupant de toute sensation du monde extérieur.

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Aelys_de_valreas
Les hommes étaient partis par groupe et les heures s’écoulaient avec une lenteur exaspérante, tout en aidant Edith à préparer des lits de fortune et des repas, mon esprit ne cessait de penser à mes petits neveux.

Ou pouvaient-ils bien être !! Qu’est ce qui avait bien pu se passer, pour qu’ils disparaissent ainsi !! Mille et une questions qui pour l’heure ne trouvaient aucune réponse, et Anubis ? J’espérais de tout mon cœur qu’il était auprès des enfants, sa seule présence serait, j’en étais sur un réconfort pour eux.
Un groupe exténué était revenu sans les enfants, notre angoisse était alors monté d’un cran, mais il y avait encore deux groupe dehors, dont celui de Phé, je m’accrochais à l’espoir que l’un d’eux reviendrait avec les enfants, la nuit commençait à blanchir, les étoiles palissaient dans le ciel, l’aube n’allait plus tarder, mes petits neveux avaient pour la première fois de leur vie passer la nuit seuls et loin de la chaleur de leur foyer, j’adressais une muette prière à Aristote pour qu’enfin ce cauchemar finisse et que les enfants rentrent avec leur père, mais l’autre groupe arriva tout aussi bredouille, sans rien dire je m’approchait de ma chère Gwenn qui avait passé sa nuit debout devant la fenêtre à guetter le retour de mon frère et de ses enfants, je la serrais contre moi, lui murmurant des paroles de réconfort et d’espoir.

Phé n’est pas revenu, ma belle, je suis sûr qu’il n’abandonnera pas tant qu’il ne retrouvera pas les petits.

Edith aussi vint réconforter sa maitresse, comme une furie Gwenn se tourna et hurla..

Citation:
Si tu les avais surveillés correctement, comme on te l’avait demandé, rien de tout cela ne serait arrivé !


Je vis le dos de ma brave Edith se vouter et les larmes envahir ses yeux, je savais que Gwenn souffrait bien plus qu’aucune de nous, mais, ces paroles étaient injustes, ne voulant pas en rajouter, je me contentais de lancer un regard amical à Edith qui avait trouvé refuge auprès de Bertylle et Manon, Gwenn ne fut pas longue à se ressaisir et à s’approcher d’Edith pour à son tour la réconforter.
Des bruits de sabots nous firent bondir à l’extérieur pour voir le groupe mené par Phébus arriver, pleines d’espoir nous nous avançâmes, mais ils étaient seuls aucun enfant avec eux, mon frère descendit de cheval accablé et s’approcha lentement de nous, sans dire un mot il prit son épouse dans ses bras, elle s’accrocha à lui, tous deux soudés dans cette étreinte, ils semblaient seul au monde, baignant dans un océan de douleur, je n’osais approchait, mon regard accrocha celui de St Arnault, ses yeux reflétaient de la douleur, mais aussi une douceur que je ressentis comme une caresse, je baissais les yeux pour cacher le trouble qui m’envahit surprise par ce sentiment nouveau.

Je levais la tête brusquement en entendant des cris de colère et de rage, Wil le meneur du dernier groupe arrivait poussant devant lui un homme affolé, l’espoir renaissait, hélas de courte durée, il ne savait pas où se trouvaient les enfants, mais il avait entendu les maraudeurs parler de jeunes qu’ils vendraient sans difficultés Phébus envoya ses hommes les chercher tous, quand ils furent là il s’approcha d’eux nous empêchant d’entendre, il semblait furieux et je tressaillis quand il demanda une corde, soudain se fut le calme, étonnée je le vis s’agenouiller devant un enfant, le cœur battant nous étions à la torture que pouvait-il se passer ? Il se releva lentement comme s’il portait soudain tout le poids du monde sur ses épaules, il écouta St Arnault qui lui dis quelques mots et s’avança vers nous, il était pale et regardait son épouse qui posait des yeux suppliant sur lui alors il murmura en la serrant contre lui.

Citation:
Mon ange ! Nos enfants ont…. Ils ont été enlevés par des bohémiens.


Je poussais un cri et sans même réaliser, je me précipitais dans les bras de St Arnault, alors que ses bras se refermaient sur moi, je vis ma douce Gwenn s’affaisser dans ceux de mon frère. Bien que la douleur et la certitude d’avoir perdu mes neveux à jamais me vrillait le cœur, je me sentais protégée dans les bras de St Arnault et soudain je réalisais que là étais ma place, dans ses bras.
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Edith
Tous en préparant les lits et de quoi nourrir les hommes, Edith ne cessait de marmonner.

Bon diou ou qu’c’est ti qui sont mes p’tios, il fait nuit, mon p’ti Yvain doit avoir peur, lui qui n’aime point l’noir, qui veut point j’souffle la chandelle avant qu’il soit endormi et mon Jean, garçon courageux qui d’vais surement réconforter son p’ti frère et pi la faim, bou diou comme ils doivent avoir faim, l’dernier repas c’était à l’heure d’midi. Bon diou j’suis qu’une humble servante, mais écoute ma prière et protège mes p’tios.

Se retournant pour poser des miches de pains sur la table elle vit la jeune demoiselle réconforter sa maitresse, elle s’approcha à son tour voulant la réconforter, sa jeune maitresse avait toujours été bonne avec elle, elle l’aimait de tout son cœur et sa douleur lui arrachait le cœur.
Elle et Fernand étaient entrés à leur service lors de la grande épidémie et depuis ce jour ils n’avaient plus jamais connu, ni la faim ni les brimades que bien des nobles faisaient subir à leurs gens, Elle et Fernand vouaient un attachement et une fidélité sans faille au maitre et à sa famille.

N’ote seigneur les trouveras n’ote dame, gardez espoir.

Soudain elle vit la jeune femme se tourner vers elle furieuse, elle eut peine a reconnaître le visage de sa dame, tant il était déformé par la douleur et la fureur.

Citation:
Si tu les avais surveillés correctement, comme on te l’avait demandé, rien de tout cela ne serait arrivé !


Lentement elle retourna auprès de Bertylle et Manon, les larmes brouillaient sa vue, elle les avaient surveillé pourtant ses petits, mais elle avait failli à sa tâche, elle espérait seulement que les enfants reviendraient sains et saufs à la maison, elle essuya ses larmes en sentant sa maitresse approcher.

Citation:
Excuses moi Edith, je ne voulais pas dire ça



N’osant se retourner elle hocha la tête, elle savait que désormais sa maitresse n’avait plus confiance en elle, et qu’une fois le cauchemar terminé ils leur faudra à Fernand et elle quitter ce qu’elle considérait comme sa maison du bonheur.
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Jean.de.roqueforte
J’étais terrifié, j’avais froid, j’avais mal. J’étais étendu sur un plancher raboteux, qui sentait l’urine et le moisi. Tout n’était obscurité autour de moi, à part une pâle lueur qui filtrait à travers quelques planches disjointes des murs. Enfin non, pas des murs. Des flancs de la roulotte.

Car c’était bien une roulotte où je me trouvais avec Yvain. Depuis combien de temps y étions-nous prisonniers ? Je ne savais pas, j’ai perdu toute notion de l’heure. Tout ce que je savais, c’est que j’avais un goût âcre de sang dans une bouche pâteuse à la langue gonflée d’avoir soif, et que mon estomac criait famine. Le chariot brinquebalait sur la route cahoteuse, et les roues grinçaient affreusement. Je pouvais entendre le bruit de sabots des chevaux, le cliquetis des harnais, et la conversation des bohémiens.

Non loin de moi, j’entendis des pleurs discrets, timides. Je me relevais en étouffant un gémissement de douleur. Mon corps entier me faisait mal, j’étais contusionné de partout, mais je me trainais vers l’origine des pleurs, et prit mon petit frère dans mes bras.


Ne t’en fais pas. Lui dis-je d’une voix à peine plus audible qu’un murmure. Papa va nous sortir de là.

Je sentis les bras de mon frère se resserrer autour de moi et je grimaçais. J’avais si mal que j’avais l’impression d’avoir des côtes brisées. Mais je supportais la douleur en silence, serrant les dents. Je devais être fort, montrer l’exemple, même si moi aussi j’avais envie de pleurer et que je sentais le désespoir m’envahir.

Etait-ce à la pensée de notre père ? Ne croyait-il pas à mes paroles ? Ou trouvait-il dans mes bras un réconfort qui l’encourageait à se libérer de toute sa détresse ? Toujours est-il que les pleurs d’Yvain redoublèrent, et un frisson me parcourut l’échine. Si les bohémiens l’entendaient, ils seraient prêts à le faire taire par tous les moyens, il fallait que je trouve un moyen de le calmer.

Tais-toi Yvain. Le suppliais-je. Ils vont t’entendre sinon. Et puis, un homme, ça ne pleure pas, tu as déjà vu papa pleurer ?

Je me souvins brusquement des mots de ma mère. Pas l’actuelle, mais de ma vraie mère, ma génitrice, celle qui était morte. Issue d’une famille de nobles déchus, les Roqueforte, elle avait menée une vie d’aventurière, m’entrainant avec elle malgré mon jeune âge. Elle était dure, mais aimante, et essayait au mieux de me former pour l’avenir. Alors dans mes moments de faiblesse, elle me disait sans cesse « un Roqueforte ne pleure jamais. »
Je comprenais mieux à présent pourquoi elle disait cela, et j’eu une bouffée de reconnaissance envers elle. Même si je l’avais trouvée parfois trop sévère, je me rendis compte que ses leçons pouvaient m’être précieuses à présent.
Mes mots durent porter, car les sanglots d’Yvain cessèrent immédiatement. J’en profitais pour enfoncer le clou et surenchérit :

Il faut être brave comme papa. On va leur montrer à ces gens qu’ils ne nous font pas peur. Et puis je suis là, je te protégerai.

C’était la moindre des choses que je pouvais faire. C’était de ma faute si on était dans le pétrin. J'imaginais déjà l'ire de mon père... Est-ce qu'il me rejetterai pour avoir mis en péril son héritier ? Mon cœur se serrait à cette pensée.

Soudain, un bruit parvint à mes oreilles par-dessus le son ambiant. On aurait dit un hurlement… mais pas n’importe lequel. Puis il cessa. Je restai de longues minutes sans bouger, l’oreille aux aguets. Et puis, alors que la roulotte s’arrêtait brièvement, j’entendis de nouveau le même hurlement. Je l’aurais reconnu entre mille.


Ecoutes ! Chuchotai-je à mon frère. C’est Anubis ! Nous sommes sauvés !
Yvain.
J’avais tenu bon jusqu’ici. Mais depuis que j’étais enfermé dans le noir, dans cette roulotte qui sentait très mauvais et qui nous emmenait loin de papa et maman, la panique m’envahissait alors que mes larmes trop longtemps retenues se déversaient le long de mes joues. Maman me manquait, je voulais la revoir, et quelque chose me disait que plus le temps passait, et plus cet espoir s’amenuisait. Les gens qui nous emmenaient étaient méchants. Ils nous disputaient tout le temps, et plusieurs fois ils avaient tapés Jean alors qu’il avait rien fait. Et il m’avait protégé en prenant les coups qui m’étaient destinés sur lui. Quand il me prit dans ses bras, une vague de chagrin plus forte encore me submergea. Comme j’aurais aimé que ça soit maman qui me tienne ainsi !

Maman ! Je veux revoir ma maman !

Citation:
Tais-toi Yvain. Le suppliais-je. Ils vont t’entendre sinon. Et puis, un homme, ça ne pleure pas, tu as déjà vu papa pleurer ?


Je fis non de la tête. Papa était toujours fort, c’était mon héros. Il trouvait toujours la réponse à tous les problèmes. Mais alors, pourquoi c’était si long pour qu’il vienne nous sauver ? J’écoutai mon frère, oubliant mes sanglots un moment.

Citation:
Il faut être brave comme papa. On va leur montrer à ces gens qu’ils ne nous font pas peur. Et puis je suis là, je te protégerai.


Je hochai la tête d’un air résolu. Il avait raison, comme papa. Il fallait pas montrer aux méchants qu’on avait peur. Et quand papa nous retrouvera, je pourrai lui dire que j’ai pas pleuré, et il sera fier de moi, et il dira que je suis courageux.

Mais soudain, Jean se tendit, et il resta silencieux. Inquiet, je le regardai, ne comprenant pas ce qu’il lui arrivait. Puis, j’entendis comme lui. Le loup de papa ! Anubis ! Il était là ! C’était lui qu’on entendait hurler, j’en étais sûr !

Ma conviction fut avérée quand Jean l’exprima à haute voix. Je sentis un sourire s’étirer sur mon visage, et un regain d’espoir m’habita. Je chuchotais, comme un comploteur :


Oui, il va nous sauver, et s’il est là, c’est que papa est là aussi. Ils vont leur donner une bonne leçon à ces méchants !
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Anubis


Résigné je me suis couché, mon frère n'avait pas entendu mon appel, aux aguets j'écoutais les bruits, des chevaux renâclaient, des gens parlais une langue que je ne comprenais pas et puis un cri d'enfant qui me fit me dresser aussitôt, j'avais reconnu la voix de mon petit maitre, furieux je me jetais contre les barreaux de la cage, qui ne céda pas, alors je poussais un hurlement en me jetant encore une fois contre les barreaux, mon petit maitre était en danger je le sentais, mais je ne pouvais rien faire, impuissant je poussais un autre hurlement peut être qu'enfin mon frère humain m'entendrait, j'attendis et accablé je finis par me coucher en gémissant.
Phebus..
Saint Arnault me pressait et je savais qu’il avait raison, mais je ne pouvais laisser mon épouse, je la portais dans la maison et la confiait aux soins de ma jeune sœur et d’Edith.
Je sortie donner les ordres à mes gens tout en priant pour qu’il ne soit pas trop tard, Fernand et Wil avait déjà réuni les hommes qui devaient participer à la recherche.

Nous sommes prêt n’ote maitre, nous fouillerons chaque recoin de la ville jusqu’à ce que nous trouvions les p’tits.

Je regardais ému mes gens qui se tenaient là leurs chapeaux à la main et tenant leurs bâtons ou leurs fourches, leurs regards inquiets me disait leurs dévouements.

Wil ! Fernand ! si vous trouvez quelque chose, je veux qu’aussitôt l’un de vous vienne ici rassurer votre maitresse.

Oui n’ote maitre.

St Arnault s’approcha

Il faut y aller à présent messire, le temps presse s’ils ont quittés la ville, ils ont beaucoup d’avance sur nous.

Je hochais la tête tout en prenant les rênes qu’il me tendait et enfourchais Tornade, nous sortîmes en trombe du domaine, laissant Fernand mener les hommes vers la ville, nous poussions nos chevaux au galop et rejoignîmes rapidement le centre du village, la place était vide, le village s’éveillait lentement, çà et là les échoppes ouvraient, avisant un marchand d’oublis je m’arrêtais à sa hauteur

As-tu vu les bohémiens ce matin mon brave ?

Oui da m’sire, mais sont partis d’puis longtemps

Dans quelle direction ?

Par-là m’sire vers l’est et ils m’semblaient ben pressés, même qu’il…..

Sans lui laisser le temps de terminer, nous lançâmes nos chevaux dans la direction qu’il nous avait indiquée.

Nous chevauchions en silence, la même question m’obsédé, qu’est ce qui avait bien pu pousser Jean d’ordinaire si prudent et raisonnable à suivre des étrangers, sa mère et moi ne cessions de leur faire la leçon pour qu’ils ne suivent jamais une personne qu’ils ne connaissaient pas.
Nous arrivâmes enfin au village voisin, les rues s’animaient mais nulle part trace de bohémiens ni de roulottes

Messire je crois qu’il serait peut être bon de prévenir la maréchaussée, nous ne sommes que deux et eux bien plus nombreux, que pourrions-nous faire si les enfants sont avec eux.

Bien sûr il avait raison sans rien dire je tournais ma monture et me dirigeais vers le poste de guet.
Quelques instants plus tard escortés d’une troupe de cinq hommes nous foncions vers le village suivant, l’aube avait laissé place au premier rayon de soleil de cette fin d’été, nous étions épuisé mais nous continuions notre route en scrutant l’horizon, aucune force au monde ne m’aurait fait abandonner mes recherches, je n’avais qu’une obsession retrouver mes petits et les ramener sains et saufs dans les bras de leur mère.

Soudain le sergent leva la main et aussitôt tout le monde s’arrêta, je m’approchais de lui, sans un mot il pointa son doigt, je suivis son geste et mon cœur fit un bond, là-bas au loin on pouvait distinguer une colonne de roulotte qui avançait lentement.
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Philip_de_st_arnault
Ils avaient repris leur chasse aussitôt après avoir su qui avait enlevé les enfants, des bohémiens qui avaient été vu dans notre ville, mais hélas lorsqu'ils étaient arrivés sur la place elle était vide, le village voisin était tout aussi vide de bohémiens.

Citation:
Messire je crois qu’il serait peut être bon de prévenir la maréchaussée, nous ne sommes que deux et eux bien plus nombreux, que pourrions-nous faire si les enfants sont avec eux.


ils chevauchaient à présent accompagnés par 5 agents du guet, malgré l'allure vive des chevaux, il pouvait percevoir la tension du Seigneur de Rye, il avait les mâchoires contractées, son regard aussi perçant que celui d'un aigle, balayait l'horizon.

Il n'avait pas voulu briser l'espoir de retrouver les enfants, il connaissait les bohémiens des gens sans foi ni loi, qui avait peut être déjà vendu les enfants, il savait que le Seigneur de Rye avait mené une vie d'errance dans sa jeunesse et il était persuadé que lui aussi devait songer à cette possibilité, mais il connaissait aussi son courage et sa détermination, il avait eu plus d'une fois l'occasion de s'en rendre compte et il était sur que si quelqu'un pouvait retrouver les bohémiens et reprendre les enfants, c'était bien lui, voilà pourquoi il chercherait avec lui aussi longtemps qu'il le faudra et puis il y avait Aelys, son visage lui apparut masquant l'horizon, pour revoir son sourire illuminer son charmant visage, il irait jusqu'au bout du monde, il se sentait encore troublé par le contact de son corps contre lui, il l'avait senti trembler d'effroi, fermant les yeux il goutta à nouveau la douceur de ses lèvres sur les siennes, que lui arrivait-il ? la vie ne l'avait pas épargné et il c'était promis de ne plus jamais s'attacher, mais avec son air d'adorable chipie et son rire cristallin qui roulait dans sa gorge, comme un ruisseau d'eau pure, elle avait eu raison des barrières qu'il avait érigé autour de lui, il avait hâte que tout soit fini afin de la retrouver et lire dans ses yeux qu'il n'avait pas rêvé et qu'elle partageait ses sentiments.

Il fut tiré de sa douce rêverie quand la troupe s'arrêta, il suivit du regard le bras que le sergent tendait devant lui et poussa un soupir de soulagement en voyant au loin des roulottes avancer lentement,

Ils avaient réussi à les retrouver, levant les yeux au ciel il remercia le Très Haut.

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Gwenn.
Gwenn émergea de son inconscience hagarde et l’esprit embrumé. Elle regarda les servantes s’affairer autour d’elle sans comprendre, ne se souvenant plus comment elle était arrivée là, ni ce qui lui était arrivée.
Mais cela ne dura que quelques secondes. Brusquement, comme un barrage qui cède, la situation lui revint et elle poussa un cri de bête blessée.


Mes enfants !

Se levant d’un bond, elle évita souplement les bras qui se tendaient pour lui barrer la route et se rua vers la pièce commune… Vide.
Livide, elle se retourna vers les femmes, craignant la réponse à sa question. Mais elle ne pouvait rester dans l’incertitude, cette torture était insoutenable.


Où sont mes enfants ? Phé ? Où est mon Phé ?

Devant le visage défait de ses interlocutrices, elle n’eut pas besoin d’autres explications et ne prit pas garde à leurs bafouillis. Elle regarda par la fenêtre. Le soleil était déjà bien haut dans le ciel. Ce qui voulait dire que plusieurs heures s’étaient écoulées depuis son évanouissement. En hâte, elle enfila ses bottes. Il lui semblait impossible de rester ici.

Gwenn ! Que fais-tu ?!

Je vais chercher mes fils ! Répondit la jeune femme. Je ne veux pas rester à rien faire ici en attendant je ne sais quoi !

Calme-toi, je t’en prie. Phé, Saint Arnault et tous les hommes sont partis à leur recherche, ils vont les retrouver. Viens donc te restaurer en attendant.

La colère envahit la jeune Thervay, et elle serra les poings.

Comment ! Comment pouvez-vous penser à manger, à boire ou à dormir alors que mes enfants sont quelque part là dehors ! Ils sont peut-être morts, ou agonisants ! Je dois faire quelque chose, vous m’entendez !

Reprenant sa respiration, elle laissa libre cours à tout son chagrin et sa colère mêlés. Elle regarda tour à tour Edith et Bertylle, malheureuses victimes de son ire.

Tout ça, c’est de votre faute ! Rien ne serait arrivé si vous aviez fait votre travail correctement ! Mais bon sang, à quoi pensiez-vous hein ? Vous vous vengez, c’est ça ? Vous trouvez qu’on ne vous traite pas correctement ? Si ça se trouve, vous êtes de mèche avec eux ! Vous avez vendus mes fils histoire d’avoir un peu d’argent pour vous !

Devant le cri horrifié d’indignation de sa jeune sœur, Gwenn se tourna vers elle :

Et au lieu de rêvasser toi, pourquoi tu ne les surveillais pas ? On ne laisse pas deux jeunes garçons tout seuls dans la nature ! Et ton Saint Arnault, il n’est pas mieux ! N’est-il donc pas chargé de leur éducation ?! Jamais ils n’auraient dû se retrouver seuls dehors à cette heure-ci !

Sans se préoccuper des réactions que son discours injuste pouvait provoquer, elle se rua au dehors. Mais aveuglée par les larmes, elle trébucha et tomba lourdement au sol, et fut aussitôt rattrapée par Aelys qui, au lieu de se formaliser des propos durs qu’elle avait eu à son encontre, son contenta de la prendre dans ses bras et de la serrer avec force pour la réconforter.

A ce contact, toute la colère de Gwenn retomba, et elle se mit à pleurer, en des sanglots violents et incontrôlables, ses larmes ruisselantes sur son visage comme des cascades de désespoir.

C’est ma faute… ce sont mes fils, ils étaient sous ma responsabilité… c’est ma faute ! Je suis une mauvaise mère !

Alors qu’Aelys la grondait gentiment, les deux servantes lui vinrent en aide pour la redresser et la ramener à l’intérieur de la demeure. Mais elle se défendait encore, faiblement, le regard tourné vers l’horizon.

Mes enfants… Mes fils… Oh par le Très Haut, je ne saurais vivre sans eux !
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