--Mi.ange_mi.demon
A l'extérieur, donnant sur la rue de traverse, elle afficha le numéro 69, situé en dessous d'un petit éclairage rouge, qui se trouvait à une hauteur d'environ soixante centimètres du sol par rapport à la chaussée. Ajoutant une enseigne au joli nom de : "Temple de Vénus". Une fois à l'intérieur, on pouvait découvrir une grande pièce aux murs de pierres de différentes tailles et teintes rehaussant les murs, très peu éclairée, par quelques bougies sur les tables qui donnaient au lieu, une atmosphère intime ou régnait une légère fumée d'encens agréablement odorante. Le sol était recouvert de dalles de marbres écrus. Les fenêtres à croisillon et aux structures boisées décorées de gravures peintes, étaient cachées par des tentures de velours bordeaux, aux styles riches et chaleureux, plissées, doublées, touchant le sol. L'ambiance à l'intérieur y était feutrée. Dans cette salle, on trouvait aussi des banquettes confortables, idéales pour ceux qui souhaitaient pratiquer toutes sortes de câlins, en attendant qu'une chambre se libère. Mi-Ange voulait un bordel bien structuré, bien organisée, avec ses règles, ses lois, et quelque part une certaine "sureté".
Dans cette même pièce, sur la gauche, on pouvait voir le vin servi au tonneau, sur un imposant comptoir de marbre, ou se trouvaient généralement les hommes en train de boire une des boissons de la maison, en attendant leurs filles, si elle étaient déjà occupées. Derrière le comptoir se tenait Mi-Ange très peu vêtue, pour accueillir les clients et pourquoi pas leur donner du bon temps ... s'il la voulait. A ses pieds, un chien de l'amour, croisé avec un loup, du nom de "Wolfgang "qui veillait sur la sécurité des filles bordelières et bien entendu sur sa maitresse et enfin un protecteur embauché par Mi-ange, était présent pour surveiller et discuter avec les jeunes femmes de petites vertus, hypnotisées par sa beauté. Accroché au mur, on trouvait un tableau avec des clefs, menant aux chambres. Sur les murs, il y avait des tableaux de femmes nues, aux positions très coquines. Sur la droite, on pouvait voir le coin des Damoiselles, qui discutaient de leurs derniers ébats, les entendant pouffer par moment de rire.
Au fond de la pièce, on distinguait deux escaliers, un pour la montée arrivant à l'étage des chambres. Ce hall était également très faiblement éclairé par quelques bougies. Il y avait en tous six chambres bien pourvues en literie, avec tout le nécessaire pour les soins de propreté. Dans chacune d'elle, il y avait un lit moelleux, une commode avec différentes tenues pour satisfaire les envies du client et un autre escalier pour en sortir, de façon à ce que les clients ne puissent se croiser, pour respecter leurs anonymats. Les filles racolaient en pleine ville, dans les tavernes et ramenaient leurs clients dans la maison où un bon repas précédait les ébats amoureux. Mi-Ange exigeaient que ses femmes publiques soient vêtues à la façon bourgeoise. Tout au fond du hall se situait une salle de visite pour le médecin du contrôle sanitaire. Deux fois par semaine, les femmes étaient examinées. Aucune ne pouvait y échapper, ni y être admise sans bulletin médical et carnet sanitaire. Elle voulait ses filles irréprochables.
" Quand un courtisan avait un fils à dégourdir, il l'envoyait à son bordel. L'éducation qu'elle lui donnait était si excellente qu'on faisait bien la différence des jeunes gens qu'elle avait éduqué. Elle leur apprenait la manière jolie de faire l'amour"...
Une fois la maison de passe nettoyée, mi-ange ajouta au devant de sa porte une pancarte.
Mi-Ange recrute demoiselles non farouches
Elle rentra à nouveau espérant avoir de la canditature ...