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[RP] « Temple de Vénus »

Carmeen
Les yeux noirs et profonds de la jeune Carmeen se baladent, examinent, découvrent et explorent chaque recoins, maisons et ruelles étroites du Puy. Il y a des fleurs partout, les oiseaux chantent, des femmes et des vieillards passent à côté d'elle, certains la dévisagent, d'autre sont trop occupés pour la voir.

Pourtant, elle n'a pas de quoi être discrète.

Sur sa tête, un capuchon, cachant une partie de son visage et laissant dépasser de très longs cheveux noirs aussi foncés que le pelage d'un corbeau, accompagnés de quelques petites tresses, de perles multicolores attachées à des rubans rouges.
Sa démarche est lente, élancée, souple et à la fois légère. Derrière elle, sa cape virevolte. Dans sa main droite, elle tient un bout de parchemin déchiré avec une adresse griffonnée dessus, de l'autre main une petite malle.

Un bonhomme passe, et, malencontreusement, il fonce droit dans son épaule. Un bruit de ferraille, des "gling gling" sonores retentissent, comme si un coffre au trésor venait de s'ouvrir et atterrir en plein milieu de la ruelle. Carmeen ne peut réprimer un gémissement de mécontentement. Sa bouche, fine et rouge s'ouvre, prête à laisser échapper un juron, mais se referme aussitôt. Elle doit apprendre à se contenir, surtout dans la rue, en public. Trop impulsive.

Elle relève la tête. 69. Temple de Vénus. Un coup d'œil sur le parchemin. Bingo. Elle souffle une dernière fois. Puis ouvre la porte.
La salle est jolie. Le sol est de marbre. Des banquettes meublent la pièce. Un comptoir, là, à gauche. Mais personne derrière. La jeune femme laisse échapper un soupir.
Elle s'avance, pose sa malle. Jette un oeil un peu plus loin. Personne.

Y a quelqu'uuuuun ?

Sa voix résonne en écho. Alors en attendant, elle s'assoit sur l'un des sièges confortables. L'odeur de l'encens s'infiltre dans ses narines. Elle ferme ses paupières. Enfin, un endroit agréable, et non plus ses tavernes immondes...
_________________
--Venusia.


[ Après la visite à la maison de soin, l'hostel Davidson ]

Après avoir vu le médecin Nuit, légèrement déçue de ne pas avoir eu à faire à l'homme, une prochaine fois avec un peu de chance,Vénusia laissa Tara et Yvette là-bas. Le médecin l'avait congédier et lui avait dit qu'elle ferait part de ses observations directement à Mi Ange, de peur que ses propos soient déformés par la blonde. Logique pensa-t-elle, si une fille était malade elle serait bien capable de le cacher pour travailler risquant la réputation de la maison de passe où elle y offrait ses services.

Elle marchait d'un bon pas. Sur le chemin elle tomba une nouvelle fois sur le pêcheur. Avec un sourire elle lui indiqua le chemin de la maison de passe et, après avoir goûter à ses lèvres, elle reprit son chemin, le vent faisait voleter sa chevelure blonde aux boucles bien dessinées. Sa robe noire laissait entrevoir sa gorge rebondie mais le vent en plus de la faire voleter elle aussi, avait amené de la poussière se coller contre le tissu.
Non seulement elle avait besoin de se détendre dans un bon bain mais se changer devenait urgent. Une fille de joie digne de ce nom se devait d'être impeccable et propre sur elle.

La lanterne rouge fut enfin en vue. Elle pressa le pas et arriva enfin devant l'établissement, elle poussa la porte et les fragrances que les bâtons d'encens dégageaient vinrent lui chatouiller les narines. Elle se mit à sourire puis alla retrouver Mi Ange dans le salon, elle était assise sur une banquette et la regardait approcher. La belle s'installa à côté d'elle.


Je reviens de la maison de soin, Nuitcristaline m'a dit qu'elle te dira elle-même ses observations. Tara et Yvette ne vont pas tardé à arriver. Quand à moi j'ai grand besoin de prendre un bain et de me changer. Puis-je?

La maquerelle se leva, Vé l'imita puis la suivit. Elle prit son sac au passage et monta à l'étage.

Mi Ange lui montra sa chambre et lui indiqua que son bain serait prêt dans une bonne vingtaine de minutes.


Dès que je suis prête, je redescendrais.

La belle attendit que la porte se soit refermée puis alla déposer son sac sur son lit. Vénusia observa la chambre qui était désormais la sienne.

Des voilages rouges opaques pendaient aux fenêtres permettant de dissimuler la vue qu'on avait la vue de l'extérieur lorsque c'était nécessaire. Seul les rayons de soleil pouvaient passer au travers. Il y avait également une descente de lit qui s'harmonisait avec la couleur des rideaux. Une armoire était contre le mur pour qu'elle puisse y ranger ses affaires. Et dans un autre coin de la pièce se trouvait une baignoire en bois, idéale pour un bain a deux et le grand luxe quand on est seul. Un miroir était posé sur une commode où reposait également une bassine dont elle pouvait se servir pour faire sa toilette. Quand à son lit, il était grand, confortable, propre, invitant à s'y allonger pour y passer de délicieux moments.

Elle défit ses bagages, et alla ranger ses vêtements dans son armoire sauf sa robe blanche qu'elle laissa sur le lit. Vé découvrit que dans l'armoire se trouvait une pile de serviette ainsi qu'un savon et une bouteille contenant un huile pour les massages. Des idées coquines virent effleurer l'esprit de la belle alors qu'elle finissait de ranger ses habits. Elle continua son rangement avec sa brosse et deux pots de crème. L'herboriste qui les lui avait vendu y avait ajouté du miel, laissant une note sucrée sur sa peau lorsqu'elle en mettait et la rendait douce. Elle déposa également dans l'armoire un flacon contenant un précieux liquide. Il lui avait coûté très cher, pour se l'acheter elle avait dû travailler jusqu'à l'épuisement pendant quasiment un mois! Heureusement pour elle, la ville où elle se trouvait était fréquentée nuit et jour. Mais il valait son prix! Une seule goutte du précieux liquide suffisait à l'envelopper de sa douce fragrance pour plusieurs heures, comble du bonheur elle avait remarqué que sa crème parfumée au miel y ajoutait une touche sucrée. Ses client en raffolait et l'odeur lui plaisait à elle aussi. Lilas et rose, délicieux.

On toqua à sa porte. Vénusia l'ouvrit pour laisser passer deux hommes portant chacun deux gros seaux remplient d'eau chaude. La blonde les laissa tirer la baignoire pour la mettre au centre de la pièce puis la remplir. Elle les remercia et leur assura un payement en nature si Mi-Ange l'acceptait.
Elle referma la porte et après avoir mis un bout de savon et quelques gouttes d'huile a la lavande. Elle se déshabilla, laissant l'eau refroidir. Son corps était doré par les rayons du soleil, ses seins faisaient penser à deux belles pêches généreuses et juteuses à souhait. Maints hommes les avaient savourées procurant à la belle un plaisir intense mais rien de comparable lorsque ces hommes descendaient goûter au nectar si précieux que beaucoup de femmes réservent à l'élu de leur cœur.

Son pied entra en contact avec l'eau chaude, puis se fut au tour de sa longue et fine jambe et le reste du corps suivit. La blonde se laissa aller contre la paroi de la baignoire et ferma les yeux dans l'espoir de se relaxer et de se débarrasser de ses courbatures que la longue route et ses nuits à la belle étoile avaient causé. Elle les ouvrit quelques secondes après et se laissa glisser jusqu'à se que sa tête soit immergée complètement, elle ressortit sa tête de l'eau quelques secondes après et entrepris de laver sa longue chevelure bouclée. Une fois cela fait elle ferma les yeux et se laissa sombrer dans le sommeil que le calme ambiant provoquait chez elle.
Elle ne sortit du bain que lorsque l'eau fut quasi froide, elle attrapa une serviette qu'elle avait posé sur le lit et sécha sa longue chevelure ainsi que son corps. Une fois sèche, elle étendit la serviette sur le bord du lit pour la laisser sécher et alla devant son armoire sa chevelure humide cascadant dans son dos dont quelques gouttes dessinaient des sillons sur sa peau.

La belle ouvrit la porte et s'empara de son pot de crème, elle s'en appliqua sur tout son corps et également sur son visage. Elle prit sa brosse, referma la porte et posa son accessoire sur sa commode. Puis Vé alla devant son lit et passa sa robe. Longue, aux manches courtes, le tissu qui la composait laissait une transparence que nul n'ignorait. Le décolleté qui l'ornait, en plus de la transparence, offrait une vue plongeante sur sa gorge rebondie. Le blanc immaculé de la robe faisait ressortir sa peau hâlée, s'harmonisait avec sa chevelure dorée qui encadrait son visage fin et dont ses yeux en amande couleur noisette ne passaient pas inaperçus. C'est pour ces raisons que la blonde aimait cette robe. Elle ne rendait que plus appétissant ses charmes naturels. Enfin, elle s'attela à la tâche de brosser sa longue chevelure.


Y a quelqu'uuuuun ?

Une voix de femme? Qui donc? Pas Mi-Ange, ni les filles, une visiteuse alors? Abandonnant sa tâche, Vé quitta sa chambre et descendit voir qui était-ce. Arrivée sur le palier il n'y avait personne. Elle alla dans le salon et découvrit une jeune beauté installée sur la banquette. De longues jambes, un visage fin encadré par une longue chevelure d'un noir de jais, comme ses yeux, ornée de quelques tresses avec des parles et des rubans rouges. Une valise reposait près de ses pieds.Et personne pour l'accueillir? Mi-Ange devait sûrement être occupée et le filles soient se reposaient soient étaient encore à la maison de soin. Quoiqu'il en soit il fallait bien accueillir la brunette et la seule présente était Vénusia. Elle s'avança donc avec un sourire.

Bonjour, je suis Vénusia enchantée. Soit la bienvenue au Temple de Vénus. Elle posa son fessier qui avait fait tourner bien des têtes sur la banquette à côté de la visiteuse. La tenancière n'est pas là pour le moment, c'est donc moi qui va t'accueillir. Puis-je savoir ce que tu es venue faire ici? Es-tu venue découvrir les plaisirs de la chair ou nous faire partager tes fantasmes? Nous sommes très ouvertes. A moins que ce ne soit pour travailler parmi nous?
Carmeen
L'odeur délicate de l'encens lui montait à la tête, c'était sur. Car elle se sentait détendue, sa respiration devenait de plus en plus lente et à la fois régulière, et lentement, très lentement, elle s'endormait...
Quand une voix la réveille. Carmeen sursaute, se lève de sa banquette. Une fraction de seconde, elle dévisage la jeune femme devant elle. Très belle, grande, blonde. Est-ce elle la maquerelle ? Elle baisse la tête, enlève sa capuche -par signe de respect-, laissant dévoiler entièrement son visage et ses cheveux, brillants de bijoux scintillants.

Enfin, elle se présente. Même si un peu intimidée par sa grande beauté et impressionnée par la longue de ses jambes fines, elle la regarde droit dans les yeux.

Enchantée Vénusia... ah, vous n'êtes pas la tenancière... Oh bien. D'accord. Je suis Carmeen. Les plaisirs de la chair ? Hum, non pas vraiment.
Elle plisse les yeux. Pourquoi j'suis venue déjà ? Ahh oui !
Oui, je voudrais offrir mes services. Petit sourire gêné. Je voulais en parler à la patronne avant, mais bon, vous êtes peut-être son bras droit, non ? Donc, je peux vous en parler directement.
Elle cherche ses mots. Comment dire tout ce qu'il se passe dans sa tête ? Sa réaction quand elle a appris qu'une maison close ouvrait dans le village ? Ses idées, son deal, sa proposition. Le comment du pourquoi. Alors...
J'ai une offre à vous faire. Je danse. J'ai plusieurs numéros, avec des bougies, des fleurs, des dagues... Je danse, je charme les clients, je les envoûte. Les pourboires seront les bienvenus, évidemment.
Il y a juste une seule condition.

Et là, vient le moment crucial. Elle sait très bien que à cause de ça, elle peut ne pas être acceptée. Mais cela fait parti du jeu, de son jeu. D'un principe. D'une règle simple à respecter.
On me touche avec les yeux. Je n'offre pas mon corps, seulement mon talent de la danse.
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--Venusia.


Ses yeux fixèrent la visiteuse pendant qu'elle s'exprimait. Elle ne laissa rien paraître, mais une grande déception l'envahit quand elle n'appris qu'elle n'était pas là pour le plaisir de la chair. Dommage.

Un sourire se dessina sur ses lèvres quand Carmeen la prit pour le bras droit de Mi Ange. Elle n'était là que depuis ce matin mais ça, elle ne pouvait le savoir. Elle préféra la laisser s'exprimer sur les raisons de sa venue en ce lieu des plaisirs et des fantasmes.

Danser? Distraire les clients? Vé imaginait déjà cette beauté dansant avec grâce régalant les yeux de tous ses cheveux virevoltants, ses tresses avec tous ces accessoires et ce corps... Rêve terminé. Ses yeux couleurs noisettes s'ouvrent en grand en entendant la suite. Pas toucher? Comment ça pas toucher? C'est un bordel ici... M'enfin ça pourrait téte attirer plus de monde et faire patienter les clients.


Bien ma belle. Pour éclaircir mon statut je suis là que depuis ce matin. Donc je ne suis pas le bras droit de Mi Ange, mais tu ne pouvais pas savoir. Ensuite je ne peux décider à la place de Mi Ange, il faudra lui en parler directement. Néanmoins, pour ma part, cela peut-être une bonne idée pour attirer plus de clients et les divertir en attendant que nous nous occupions d'eux. En revanche une question nécessaire, dévoileras-tu ton corps? Comme tu l'as remarqué, nous sommes dans une maison close, les plaisirs de la chair nous dirigent, nous accompagnent, sont notre vie. Une fille travaillant ici ne dévoilant pas ses charmes n'est disons, pas vraiment à sa place. Après la propriétaire des lieux peut avoir un avis différent. Enfin cela te poserait problème?
Carmeen
Elle se mord la lèvre inférieure. Ses doigts brillants de bagues font des tournicotis avec ses cheveux noirs. Elle est nerveuse, la Carmeen. Elle se sent tout d'un coup impuissante et tellement petite lorsque Vénusia parle. Pourquoi je suis venue ici... dans quelle histoire j'me suis encore embarquée... La jeune blonde a l'air surprise et peut-être même déçue par son offre. C'est sûr, mais elle n'a pas encore vu mes danses... se rassure t-elle mentalement.

Vous sav... elle s'éclaircit la voix, préférant le tutoiement. Tu sais, j'ai eu une petite idée. Peut-être pourrais-je les occuper en attendant que vous vous préparez, ou s'il y a un contre-temps, ou que sais-je encore. J'ai déjà eu quelques petites expériences dans de veilles tavernes, je peux t'assurer que les hommes aiment beaucoup ce que je fais. Ou du moins, ceux que j'ai pu rencontrer sur ma route.

Dévoiler son corps ? Vite, Carmeen, réfléchit. Car à vrai dire, elle ne s'était pas posée la question.

Bien sûr que je vais le montrer, mon corps... mes danses sont très sensuelles, j'ai des costumes exprès très charmants, des bijoux, des voiles... j'ai beaucoup de choses... Ca va plaire, j'en suis certaine.

Elle ose un sourire qui se vaut rassurant.
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--Tara_m


Plusieurs semaines depuis mon arrivée dans ce calme village, la routine c’est vite installée. Je ne réalise pas, comment le pourrai-je ? Comment accepter de laisser une part de moi s’envoler à tout jamais…tu me manques. J’ai tellement encore à te dire que je ne me résoudrai pas de si tôt à te voir partir…pardonnes-moi. Je t’aurai emmené à Londres, présenté sa société, ses dandys, ses lieux où jamais tu n’aurais eu l’idée d’aller…nous aurions follement ris. Tu aurais pu, tu sais… Nous aurions laissé tes enfants à la nursery pendant que je t’aurai montré de quoi était faite ma vie avant de te suivre pour ne plus te quitter.

Je te mentirai si je te disais que je n’ai pas eu ma part de bonheur dans ce faste, la vie londonienne est sans pareille, tout brille même la catin qui arpente les rues dans son corset bon marché, l’ivrogne fleure bon l’houblon. J’idéalise à présent la vie que j’ai fui pour te retrouver, est ce cela l’ironie ?
Et ici ? Au Puy ? Je ne sors que de rare fois avec ma compagne Vénusia. Elle me plait tant par ses formes que son humour. Elle parle ma langue… et son franc parlé ferait d’elle la nouvelle égérie des salons. Ah, je souris, tu veux parler des clients ? Les habitués sont essentiellement des paysans et des notables, des gens simples presqu’honteux de venir nous trouver.
Tu sais ma douce… je m’habitue à la rudesse dans leurs gestes, cette douceur dans un écrin c’est moi. Si touchant dans leurs paroles malhabiles. Même ce manque d’expérience qui transpire de leur être m’amuse. Le délice de voir leurs regards fuyants, les frissons dans ma colonne alors que leurs pommettes rougissent à peine effleurés. Ces petits rien qui fidélisent et rendent le plus timide des hommes hardis.

Le temple est un havre de luxure, de paix et une maison close… Le régulier qui vient, aime chacune de nos personnalités, même celle d’Yvette qui n’approche que le bar…je rêve encore de jouer avec elle mais cela ne saurait tarder… Ailleurs j’étais extravagante, je connaissais ma valeur, on ne parlait jamais de prix c’était indécent, au Puy…je suis l’angloise au regard perçant, celle que l’ont visite pour son attitude, son écoute. Gouter à mes lèvres qu’à mes mots.
Ces jades semblables aux tiens pénètrent, mes baisers cajolent.
Mon corps en instrument accordé, je laisse le fidèle devenir musicien, souvent viole pour le simple et lorsqu’à la demande je deviens clavecin, le paysan se transforme en virtuose.
Mon métier est mon art, le seul que je n’ai jamais su faire…L’actrice sans les planches, le funambule sans son ombrelle…la jumelle sans toi…

Je m’approche de Vé et de la nouvelle arrivante, ma bouche contre la nuque de ma blonde qui frissonne à mon contact. Je descends jusqu’à sa nuque avant de faire un clin d’œil à la nouvelle arrivante.


Hi, Lady ! You pouvoiw monté en haut…lui montre ses affaires, pou wafraichiw toi. Mi Andge toi voi plou taw. ‘Meet…dje souis T A R A, dis-je en articulant bien chaque lettre, les lèvres bien en avant, pulpeuse pour pas aspirer le R. I hope that you'll like to be here…bien amusé !
--Mordric


Qu'il peut être bon et savoureux de revenir à la vie.
Des mois qui avaient fuis plus vite qu'il ne l'avait cru.
Des mois depuis ce jour maudit où la bâtisse lui était tombée sur la tête.
Des mois passés dans l'ombre, à attendre, à guérir, à penser.

Longtemps il avait cru ne plus avoir la force de se lever, de se mouvoir seul...
Diable merci, certains lui étaient restés fidèles; ils l'avaient dégagé des ruines poussiéreuses sous lesquelles il avait été enseveli.
Ses bougres l'avaient extirpé de ce tombeau précoce, à demi conscient, le visage en sang, les membres brisés, marmonnant au sujet de deux femmes...
Bien nombreux furent ceux qui voulaient l'achever, lui éviter toute souffrance superflue et par la même leur en éviter à eux aussi si par hasard il revenait à la vie.
Mais ce fut le camps de ses partisans les plus dévoués qui l'emporta, à coup de dagues et de bâtons à en croire les bruits qu'il avait perçu pendant ses rares moments de conscience.
Ils le soignèrent, le nourrir, le gardèrent envie en espérant que l'esprit qu'abritait ce crane amoché n'en deviendrait pas plus fou qu'auparavant.

Mais la vie n'avait apparemment pas voulu abandonner son corps meurtri. On fit venir à ses côtés, médecins, guérisseurs, sorcières, tout ce que la fange libidineuse du Puy pouvait abriter.
Ils redressèrent ses membres, réduisirent les fractures; lui firent boire et ingérer potions et remèdes en tout genre; le frictionnèrent de cataplasmes malodorants; tournèrent autour de lui en sautillant, des serpents à la main.

Le résultat était là, il était de nouveau debout. Et maintenant il marchait, redécouvrant son domaine, ses rues, ses mendiants, ses filles... Sa Ville.

Beaucoup de choses avaient changés, le village semblait mort. Du moins des côtés des bonnes gens. Ici dans le miasme des tires-laines et des catins, la vie semblait celle des jours passés.
Si ce n'était cet affront personnel qui siégeait en pleine rue de Traverse.
A quelques pas de la masure écroulée trônait, fier et bourgeois, un bordel.
Quelqu'un avait osé jouer sur son terrain... Quelqu'un s'était emparé de ses filles, quelqu'un jouissait de son argent...
Et il savait qui... Mi-Ange, traînée parmi les traînées... Mais bientôt tout ça changerait...
Les flammes auraient vite raison d'elle, de ses filles et de sa bâtisse...

Oh oui, bientôt il reviendrait en Roi, il rallierait à nouveau ses fils de chien, Roi des assassins, Roi des catins, Rois des mendiants... Roi du Puy...

Mais pour l'heure, une seule chose comptait... Vider sa sève...
Cette semence qui se transformait en bile à mesure qu'il s'approchait du bordel.
Une pensée lui arracha un sourire pervers. Il plaignait cette pauvre femme qui la recevrait... Mais ça ne sera surement pas la chose la plus difficile qu'elle devra avaler...
Il comptait bien la passer par l'acier alors qu'il serait rassasié d'elle...

Arrivé devant la masure, il la contempla quelques instants, il n'y voyait qu'affront, moquerie, les lumières éclairant les fenêtres et le porche faisait ressembler la façade à un visage démoniaque..
Visage qui soudain se mit à bouger... Les fenêtres s'aplatirent, devenant yeux rieurs... le porche s'élargit devenant bouche moqueuse, alors qu'un rire s'élevait derrière lui... Le rire d'un diable fou...
Mordric tremblait, les yeux rivés sur cette bouche qui devenait immense, s'approchant de lui en claquant des dents... Bientôt elle l'avalerait... Il finirait broyé...
Il ouvrit la bouche, persuadé qu'un cri allait s'échapper de sa gorge... Mais rien, pas un gémissement, pas un son...

Et soudain il tomba à genou, la maison avait reprit sa forme, rien de plus qu'une bâtisse normale... Il avait imaginé tout ce qu'il avait vu...
Son corps ne parvenait plus à se reprendre, il tremblait encore et encore... D'un poing serré au point que le sang semblait l'avoir déserté, il frappa le sol boueux devant lui...
Pourquoi, pourquoi ses visions qui ne le quittaient plus depuis l'effondrement, avait il perdu la tête? L'avait il jamais eu...

Il s'efforçait de reprendre son calme... En respirant lentement, il arriva à stopper ses tremblements, il chassa l'idée de cette maison qui l'engloutissait... Il se releva, essuyant la fange qui collait à ses genoux et recomposa le masque de son visage.
Il se voulait charmeur, il se voulait plaisant, il se voulait agréable et gentilhomme. C'est ainsi qu'on le verrait...
Rien ne laisserait deviner que bientôt il déverserait sa folie en ces lieux...

Et c'est ainsi, les cheveux noués en catogan, le visage enjoué, vêtu comme un jeune bourgeois, une épée rangée dans un fourreau incrusté de pierres brillantes suspendue à sa hanche, qu'il entra dans ce temple de la dépravation...
Carmeen
Carmeen, qui regardait la grande blonde d'un air intimidé, dévisage maintenant la rousse aux prunelles vertes, très vertes, voir même déstabilisantes. Elle a l'air différente par rapport à Vénusia, plus rebelle, dotée d'une autre sorte de beauté, à la fois intrigante et jamais vue...

Et lorsqu'elle prend la parole, tout se confirme. L'accent étrange, son style, voir même sa façon d'être, bien sûr qu'elle n'est pas d'ici. Mais, ne connaissant rien aux autres cultures à part la sienne -qui lui est très floue, d'ailleurs-, elle tente tant bien que mal de comprendre ce qu'elle dit, malgré ses efforts. Un petit sourire.

Bonjour... TARA!
dit-elle en articulant comme elle l'avait fait, un poil amusée. Ravie. Elle tourne la tête vers l'escalier que lui indique la rouquine. Bonne idée... oui... je vais monter. Un dernier regard aux deux femmes très proches, puis Carmeen prend sa valise à deux mains, se laissant aventurer dans la maison close inconnue, pour la première fois.

Montant lentement les marches, elle essaie de faire le moins de bruit possible. Et s'il y avait des gens, là? Des clients? Elle cligne des yeux. Non, ça s'entendrait... quand même. Elle avance dans le grand couloir, ne parvenant pas à se décider dans quelle chambre rentrer. Au hasard, elle prend la deuxième à sa droite. Et apparemment il n'y a personne dedans vu qu'elle a l'air toute neuve, propre, sans affaires personnelles.

La pièce n'est ni grande, ni petite. Meublée, mais pas de trop. Un grand lit, une commode, un miroir, une armoire, une baignoire. Carmeen pousse un soupir de soulagement, de bonheur, de bienêtre. Un toît, enfin... Même si maintenant, il faut qu'elle voie la maquerelle pour être acceptée pour de bon.

Ne perdant pas de temps pour s'installer -du moins, comme une visiteuse-, elle pose sa valise sur le lit propre et douillet, s'assoit à côté puis l'ouvre. Des milliers de couleurs en jaillissent, bleu, rouge, vert, jaune, mauve, doré. Des paillettes, des voilages, des bijoux, des rubans, du maquillage, des poudres, des produits de beauté, du parfum. Tout ça pour sa danse, ses spectacles. Des années et des années d'économies pour collecter toutes ces choses. Quelle fierté... être partie de rien, et maintenant la voilà sur des bases presque saines. Il lui manque plus que le boulot dans ce bordel.

Ahhh...

Elle se laisse tomber sur le lit. Un petit frisson parcourt son dos, qui peut enfin se reposer sur quelque chose de mou et délicat. Faire une petite sieste ? Pourquoi pas. Après tout rien ne presse. Mais si la patronne arrive ? Oh non, pas maintenant... il faudrait plutôt qu'elle se lave, car à force de courir partout, elle ne sent plus très bon. Et son visage est si sale. Ses vêtements pleins de poussière. Ohh... la honte, si ça se trouve les deux filles d'en bas ont senti quelque chose... et elles vont tout dire à la maquerelle... et puis si ça s'trou...
Elle baille, ses yeux se ferment. Enfin de compte, une sieste s'impose...
_________________
--Tara_m


La fenêtre grande ouverte, le visage vers le soleil couchant, les yeux fermés, je profite des derniers rayons de la journée. Je laisse mon imagination vagabonder alors que le ciel devient rouge sang, l’astre solaire dans sa course pour rejoindre l’éternité, croise la lune et lui faire sa cour. Le pourpre aux joues, embrase l’azur mais sachant qu’elle ne ferait que le croiser décline à contre cœur et laisse l’horizon s’assombrir.
L’ombre me chatouille le nez, mes jades rétrécis s’entrouvrent afin de s’habituer à la pénombre. La journée a été plus que calme, le soleil a entrainé la clientèle loin du temple ce qui m’a permis de me délasser et ce soir s’il n’y a personne, peut être irai-je faire un tour au bord de l’eau.
Un frisson traverse ma colonne, une image du passé s’impose, un rire, des boucles rousses, un regard se tourne vers moi. Je frissonne, les larmes coulent à flot. Ma main s’ouvre à sa rencontre…à ta rencontre. Une boule se forme dans ma gorge. Quand bien même j’aurai voulu te parler, chaque mot serait resté prisonnier. Douleur et joie de te revoir. Ce sourire si souvent esquissé, se dessine là. J’avais oublié le son de ta voix. J’entends jusqu’aux éclaboussures provoquées par tes pieds dans l’eau. Je ne peux te toucher, te caresser…enfouir mes doigts dans tes boucles indisciplinées…
Les larmes taries, je manque d’air, la pièce soudain devient soudain trop petite, l’envie de sortir, de crier me prend aux tripes.

Je dévale les escaliers du bordel sans me soucier de ma tenue. Le corset en soie moiré rehaussé d’une gaze noire, au laçage entrecroisé sur le devant est dépourvue de chemise ce qui laisse à mes poires gonflées s’entrechoquer à chaque mouvement. Cela aurait pu être aguichant si je n’étais pas si désespérée. La fine chaine sur ma joue tourbillonne, me rappelle sans cesse ce bijou que tu m’as offert… Je voudrai tellement te sortir de ma tête, te faire apparaitre là, devant moi pour te serrer.
Je suis seule…si seule sans toi…

Je longe le couloir sans rien voir, me dirige vers la porte, je me justifierai plus tard auprès de la taulière. Me laisser juste un moment de répit. Souffler, respirer en gardant ton odeur. J’ai subi. Je me suis tu. J’ai vécu. Dans un seul but…Tout cela en vain…
Je suis projetée à quelques centimètres de la porte. Je relève la tête complètement déboussolée, dans ma hâte à fuir l’intérieur, je n’ai pas vu qu’il y avait quelqu’un qui me barre le passage. Mi ange ? Non, un homme que je n’ai jamais vu.
De terne mes joyaux se mettent à scintiller d’intérêt. Trop rapide pour qu’il puisse lire quelque chose, je glisse mes doigts dans ce qui me reste de cheveux roux. Je me recule, penche la tête. Mutine. Car Tara a repris le dessus sur moi, je mordille ma lèvre inférieure.


Oops… I’m apologize Sire. Welcome to the Venus’s temple. Damned. Bondjou et bienvonou. Dje m’appelle Tawa.

Ma voix se fait caressante, je laisse mon accent l’emporter, cela plait à la clientèle masculine, ils ont l’impression de voyager rien qu’en me parlant. J’esquisse une révérence mutine afin de lui laisser loisir de plonger le nez dans le décolleté…même si sans cela rien ou presque n’est caché.
Je fais un pas sur le côté pour lui céder le passage.


Follow me…souivez-moi, I offer a little drink…oun boisson pouw faiwe connoissance…
--Mordric


Mais c'est qu'elle n'avait pas ouvert un boui-boui cette raclure...
Marbre, velours, dorure et tableaux... A croire qu'elle se prenait pour la mère maquerelle de la Cours des Miracles...
Mais bientôt il la rabaisserait à son niveau naturel... Une simple déjection...

Oh oui cet endroit brûlerait vite... Il ne resterait que des cendres... Que des putain de cendres et il les lui ferait bouffer...
A quatre pattes, la croupe tendue vers le ciel, il lui plongerait la gueule dans ce qu'avait été son bordel et il lui ferait avaler les restes encore fumant...

On ne défiait pas pas impunément Le Fourbe... Il était ici chez lui, il en avait décidé ainsi, et ça resterait tel qu'il souhaitait.

Il fit quelques pas, promenant son regard autour de lui. Richesse insolente, richesse malodorante... Du vin, des filles alanguies, des bonnes gens ivres et sur le point de se faire délester de quelques pièces seulement... Mais où étaient les tires-laines? Ces miséreux qui auraient du profiter de leur ébriété pour leur prendre ce que les filles leurs avaient laissé....

S'il n'y avait pas eu cette rousse qui le percuta, il aurait oublié son rôle et finit par cracher sur le sol...
Un bordel de la bienséance... Où les filles ne prenaient jamais de raclée, où les médecins faisaient la loi et où le client pouvait donner une obole pour l'Église à coup sûr...
Mais où cette chienne se croyait elle? A croire que le Pape en personne venait se rincer le goupillon dans ce taudis...

Mais il devait mettre de côté sa haine pour le moment... Son entrejambe s'était réveillé au contact de la catin et désormais il criait dans son corps entier que c'était elle qu'il voulait...

Chassant toute idée d'incendie, de vengeance, il posa sur elle le masque qu'il s'était composé.
Ses yeux la détaillaient, rousse, jeune, mince, des seins pleins aux sommets pointus...
Il la désirait, ardemment et violemment... Des mois qu'il n'avait prit femme... Des moi qui semblait condensés désormais dans ce membre qui tendait ses braies... Il voulait la posséder ici et maintenant, à même le marbre... Sans autres que formes que des cuisses écartées, qu'une pénétration violente et soudaine...

Il serra les poings, il ne devait pas se faire remarquer pour le moment... Les jointures de ses doigts, devenus blanches tant il se faisait violence, il s'aperçut qu'il avait affaire à une Angloise...
Son esprit reprenait le contrôle de son corps, il voulait donner le change...

Elle l'invitait à boire, mais pour l'instant il n'était assoiffé que du nectar qu'elle lui offrirait une fois couchée...
Il lui sourit, charmeur, charmant...


Donà, c'est plutôt à moi de vous offrir à boire... Je me contenterai de vous contempler, de suivre vos gorgées des yeux, le regard fixé sur ce cou qui mérite déjà milles baisers...

Je ne connais pas votre nom, mais je suis déjà conquis et si je me fie à votre accent, votre simple présence devrait faire remonter l'estime que porte à vos compatriotes les gens de ce royaume...


Son sourire se fit plus franc, il la voulait, qu'importe les mensonges dont il pouvait la farcir... Il mentait depuis son premier mot... N'avait il pas dit maman à cette truie qui l'avait nourri? Bientôt il coucherait cette Angloise sous lui...
--Tara_m


Quelque chose en lui, ne m’est pas inconnue. Sa façon de parler, ses flagorneries, cette aisance qui en émane. Je le détaille à la dérobé du coin de l’œil, juste avec les cils. Une pointe aguicheuse dans mon sourire. Il est à un détail prés comme ses dandys de la capitale. Charmeur et assoiffé.
Je me revoie encore dans les bras de l’un d’eux, le froufroutement soyeux de mes jupons sous ses mains agiles, cette faim le transperçant au point de me voir les jambes écartées en un battement de cil, le giron malmené à peine participante.

En une enjambé je me retrouve tout contre lui, mes monts le frôlent de manière calculée, ma tête se redresse, joyaux fondant dans une immensité obscure. Mes doigts frôlent son torse de leur bout. Ma voix en un souffle susurre.


Je m’appelle Tawa, honey. Mon index posé sur son menton, j’articule mon nom, T. Mon doigt glisse sur sa gorge, A. Remonte jusqu’au bord de ses lèvres, R. En dessine les contours, A. My Name is TARA. Et you sweety minois ?

Je ne lui laisse pas le temps de respirer, de répondre. Je joue avec le velours qu’est sa chair. Il ne doit pas m’échapper… L’homme ne semble pas le vouloir de toute manière mais je ne veux lui laisser aucune chance de se rétracter. Je pose mon index sur ses lèvres comme pour lui intimer le silence. Je m’approche encore, mes talons me permettent de ne pas trop me tendre vers lui, même si j’en joue et en profite pour m’écraser à demi.

You’re a wolf, starved but not that of flesh. Mon souffle contre sa tempe. You vouloiw a drink in my room…on fewa connoissance… Je glisse une jambe entre les siennes sans l’effleurer pour qu’il y sente ma présence. I’m sure that I shall haven’t time to take off my pants.

Je me recule, m’écarte de l’homme en le dévorant des yeux. Je remonte le corset qui a glissé et montré plus que de raison, les pointes flirtant avec la gaze.
Puis comme s’il avait donné son accord, je lui tourne le dos, le laissant aux prises de promesses d'extase silencieuses ; en plus de ma démarche chaloupée, je lui laisse entrevoir, l’œuvre qui orne ma peau ; tel une carte au trésor, l'encre plonge dans les ombres du tissu, flèche tout en volute indiquant le but.

J’aurai dû peut être attendre le retour de la maquerelle avant de le faire monter dans ma chambre. Elle qui tient tant à ce que tout fonctionne comme une maison réputé. Je supporterais son humeur massacrante après pour le moment, un loup est à ma porte.





*tu es un loup, pas seulement affamé de chair.
*Je suis sure que je n’aurai pas le temps de retirer mon pantalon
--Mordric


Il lui souriait, affichant en façade un air ravi...
Mais en vérité s'il souriait c'était surtout d'ironie. Elles étaient tout les mêmes...
Capables de tout pour se faire prendre par un mâle, dès que les écus tintaient.
Il en mettait sa main à couper, cette catin lui rapporterait gros, elle semblait insatiable.

Elle déployait ses charmes, se faisant câline, mutine...
Il brulait désormais, son désir tendait ses braies; tellement puissant qu'il en devenait douloureux.
Il était vraiment temps qu'il se soulage... Ces mois d'inactivités l'avaient laissé en rut, obsédé par l'envie.

Soudain sa nouvelle amie décida qu'il était temps de monter, sans lui laisser le temps de dire un mot elle se recula, souriante, provocante et lui ouvrit le chemin de son antre... Avant qu'il ne trouve par lui même le chemin de son âtre...
--Mi.ange_mi.demon


Mi-Ange regarda la vilaine, ramasser les débris, interrompant l'élégance, la sensualité de la danse de Vénusia. Celle-ci en profita pour proposer aux autres, de se rendre chez le médecin. Cette petite, lui plaisait de plus en plus ! Elle savait prendre les initiatives et saurait surement que faire, si elle devait s'absenter, momentanément. Si la blondinette continuait à gérer comme cela, elle en ferait surement son bras droit ! Elle la testerait d'ici peu ...

La Maquerelle expliqua le chemin à prendre pour se rendre au cabinet médical et les regarda partir, prétextant un rendez-vous, ne pouvant elle même les accompagner. Premier test, sens de l'orientation ! Histoire de voir si elle ne perdrait pas le nord. Elle sourit à cette pensée. Une fois les filles sorties, Mi-Ange attendit leur retour, sirotant de l'hydromel, confortablement installée sur une de ses banquettes d'un petit salon. La porte s'ouvrit à nouveau et la belle Vénusia, fît à nouveau son entrée, après avoir été chez Nuit. Elle l'écouta, se leva et l'emmena jusqu'à sa chambre, puis redescendit. Celle-ci s'empressa de rejoindre son bureau richement ornementé de lambris de merisier incrusté de bronze, plancher marqueté. Dissimulée dans la paroi-bibliothèque, une porte dérobée permettant de communiquer avec le hall d'accueil. Elle attendit le retour des filles, mais ne se montra pas, afin de voir ce qu'elles valaient seules, sans patron derrière elles et voulait surtout voir la femme médecin, pour qu'elle lui confirme le doute qu'elle avait depuis l'arrivée d'Yvette ! La porte s'ouvrit à nouveau, Mi-Ange resta toujours planquée. Une femme encapuchonnée entra. Une cliente en mal d'amour, délaissée par son époux, venant rechercher des plaisirs, ou une de ses futures filles ... Elle saurait ça rapidement. L'envie d'aller la retrouver pour l'accueillir la démangea, surtout après avoir entendu :


Y a quelqu'uuuuun ?

Elle allait sortir de sa cachette, lorsque Vénusia intervint! Elle l'écouta ...

Bonjour, je suis Vénusia enchantée. Soit la bienvenue au Temple de Vénus.
La tenancière n'est pas là pour le moment, c'est donc moi qui va t'accueillir. Puis-je savoir ce que tu es venue faire ici? Es-tu venue découvrir les plaisirs de la chair ou nous faire partager tes fantasmes? Nous sommes très ouvertes. A moins que ce ne soit pour travailler parmi nous?


Sourire aux lèvres, Mi-Ange était ravie de ses initiatives. Si elle était aussi bonne sur tout les plans .... Elle aurait une perle entre les mains. Elle écouta les répliques de la nouvelle venue, qui parlait assez fort, permettant à la tenancière, de tout entendre. Mi-Ange fronça les sourcils au mot

" Condition " !

Oh ça venait à peine d'arriver et ça se permettait des conditions ! Elle allait voir de quel bois se chauffait la maquerelle celle-ci. Elle se contrôla pour ne pas intervenir, sentant la colère monter et laissa Vénusia répondre.

Bien ! très bien ! Elle ne parle pas pour Moi et demande de l'attendre, pour avoir son avis. Bonne petite ! Pensa t-elle ...

Tara mettait du sien pour parler leur langue, Mi-Ange craquait sur son accent ! Elle lui donnerait bien des cours particuliers ! Lorsqu'elle vit monter la nouvelle, elle referma doucement sa porte secrète, sortit du bureau discrètement après quelques minutes, puis monta à l'étage la rejoindre. Ouvrant la porte, elle la vit allongée sur le lit éreintée, dormant à poing fermé. Elle referma la porte derrière elle et redescendit, partant chez le médecin, pour en savoir plus sur Yvette qui n'était pas encore rentrée .....
Carmeen
Carmeen soupire, gémit faiblement, bouge dans tous les sens dans "son" lit. Dans sa tête, des formes bizarres se forment, se mélangent, se diluent. Des cris, des frappements de mains, et un appel susurré, à la fois étrange et inquiétant. Un bruit de tambour, régulier et qui monte en puissance. Vertige, hauteur, vide. Cette main tendue, qu'elle essaie à chaque fois d'attraper mais...

Elle se réveille en sursaut. Un bruit de porte qui claque. Une petite goutte de sueur perle sur son front, elle est haletante. Elle regarde circulairement la pièce, prise de panique. Puis, se souvenant qu'elle était au bordel du Puy, elle tente de reprendre son calme. Sa valise est toujours ouverte, débordante d'accessoires. Rien n'avait changé. Pourtant, quelqu'un était bien entré dans la chambre...

Elle touche ses joues. Bon, il faut se laver. Près de la fenêtre, dans le coin, se trouvent deux seaux d'eau -apparemment propre-. Carmeen, fait une petite toilette de chat, se débarbouillant du mieux qu'elle peut, enlevant la boue et la poussière incrustée dans sa peau blanche comme neige. Elle a déjà l'air plus fraîche comme ça.
Ses vêtements volent dans un coin, et elle en reprend des neufs, ni trop osés, ni trop coincés. Après tout, elle n'est pas encore embauchée. Un corsage quelque peu déchiré sur le côté, dévoilant un bout de tatouage sur les côtes, et une jupe fabriquée de ses propres mains en voilages rouge et pourpre, fendue sur le côté, laissant entrevoir une longue jambe musclée.
Dans ses cheveux, à part les remettre un peu en place, elle n'y change pas grand chose. Elle ne peut pas vraiment les coiffer à cause des tresses qu'elle a un peu partout sur la tête. Des mèches qu'elle s'est fabriquée avec des laines de différents couleurs décorent également ses cheveux.
Sur ses poignets et ses bras, les bracelets lourds et variés n'ont pas bougé, tout comme ses doigts, pleins de bagues.

Un dernier regard dans le miroir. Elle sourit. Son style vestimentaire étonnait plus d'un. Et elle adorait ça.

Elle sort de sa chambre, longe le couloir. S'arrête. Qu'est ce qu'elle est sensé faire ? Dire ? Et si la maquerelle n'était pas revenue ? Elle se mord la lèvre, puis, sans réfléchir, descend l'escalier, peut être que...
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--Tara_m


La volupté jusque dans les murs. Cette sensualité qui émane des pierres apparentes, la nudité simple, le galbe et les rondeurs comme des lambris dessinés à la chaux, des sillons tracées par le temps ressemble à s’y méprendre - dans un lieu comme le temple - aux formes charnelles de la femme. L’imagination est titillée, le froid lorsqu’on pose la main alors qu’on s’attarde excite plus que les sens. Les hommes rêvent d’y acculer la gourmande, la retrousser durement avec pour seul désir la puissance. Les tapisseries adoucissent - semblables à un vêtement - la brutalité qui s’en dégage. Des formes parfaites, des chairs alanguies, des muses s’exhibent dans des teintes chaudes, les étreintes deviennent en un clin d’œil moins bestiales. Et si l’on devait s’attarder un instant dans ce lieu de luxure, on pourrait peut être y voir des scènes intimistes, où l’ombre d’un bougeoir ferait en tremblotant découvrir une mouvance irréelle.

Je longe le couloir avec le bellâtre à ma suite, je me retourne le sourire affiché, lui lance quelques œillades pour ne pas perdre la connexion établie lors de son arrivée. Le faire patienter tout en le détaillant encore. Une envie soudaine de baptiser l’endroit, de lui donner un avant goût de ce qui l’attend mais non, la chambre de Vé n’est pas loin, même si cela m’amuse je ne ferais rien ; Dans un lupanar glauque, il y aurait eu des filles dans chaque recoin, des souffles rapides, des sanglots et des râles, pas ici. La tenancière a des goûts onéreux malgré le trou paumé où elle a ouvert. Le paysan comme le notable est reçu de la même manière, pas de différence, aucune discrimination du moment qu’il a de quoi payer. Les filles sont presque traitées comme des courtisanes jusqu’à la santé et l’hygiène. Toutes les filles sont là de leur plein gré, pas une seule mulâtre pour grossir le panel exotique du bordel ; La galerie se termine par une lourde porte de bois finement travaillé, mon antre juste derrière, épurée. Je n’ai rien à moi à part ce qui orne ma peau.

Je capte une dernière fois son regard avant de tourner la poignée, un clac retentit. La porte s’ouvre, je me colle contre elle pour céder la place à mon invité. Je Lui laisse le temps de s’imprégner des lieux, l’embrasser du regard avant qu’il n’en devienne momentanément le maitre de céans. Pour ne voir encore qu’un lit à baldaquin trônant en son centre, et quelques meubles pour prouver que c’est habité.


Here…nus puwons boiwe… or not…as you want…

*ici...nous pouvons boire...ou non...comme vous voulez...
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