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[RP]La mort est un remède à trouver ...le plus tard.

Isleen
La mort est un remède à trouver quand on veut, et l'on doit s'en servir le plus tard que l'on peu.
Molière- Le Dépit amoureux.


Les idées noires, les idées morbides trottaient trottaient sous la caboche rousse. Isleen ne s’en défaisait pas, malgré l’éloignement de la Guyenne, malgré son dernier courrier à Lambach, malgré sa tentative d’arrêter ses nuits extatiques dans des plaisirs dangereux et interdits, à chercher un oubli artificiel, malgré ce charmant petit vin blanc de Loraine dont elle se délectait, peut être bien qu’elle s’en délectait trop d’ailleurs, d’ou les migraines, et les idées noires persistantes. Malgré tout cela, ça trottait, trottait tel un mantra sombre et noir, sous ses boucles rousses : les milles et une façon de comment finir sa vie. Et elles défilaient tels des scénarios les plus stupides et les plus fous. Et de tous les scénarios, une chose revenait certaine : c’est que si elle décidait d’en finir, elle ne se voyait pas se planter elle-même la dague en plein coeur, s’ouvrir les veines, se droguer, se pendre, bref finir sa vie toute seule, il lui faudrait le concours d’un autre.

Et qui mieux que son vieil ennemi pour la trucider avec application et sérieux, après tout par le passé il avait rêvé plus d’une fois de lui faire la peau, de la faire taire définitivement, s’il ne l’avait pas fait ce n’était que pour son ami, son mentor à elle, la seule personne qu’ils avaient en commun : Théodrann. Maintenant ce dernier était mort, et elle lui apporterait sur un plateau ce qu’il avait voulu. Et dans l’esprit embrumé de la rouquine, il allait sauter sur l’occasion et répondre oui, forcément ! Mais pour l’heure, elle voulait être certaine qu’il disse oui, que le jour ou elle le déciderait, il mettrait fin à sa vie. Elle le voulait lui, comme Ange de sa mort, lui et pas un autre aussi l’esprit égaré Roussette pris le vélin, et sa plume trempa régulièrement dans l’encre. pour tracer ses mots.





Torvar,

Tout cosaque que tu es, je te sais avoir la peau dure, je suis donc certaine que tu es toujours en vie dans ce royaume. La mort ne t’a pas encore appelé à elle, et ce n’est pas plus mal, il semblerait qu’elle soit difficile, même de moi elle ne veut pas.

Mais je ne t’écris pas pour m’entretenir de la robustesse de ta peau, ni de ce que tu deviens, je ne suis pas à ce point hypocrite, pour dire que cela m’inquiète de savoir comment tu traines ta carcasse, ce que tu fais de ta vie, si tu as arrêté de courir à travers le royaume à la recherche de contrats, si tu as arrêté de fuir la vie, si tu t’es enfin installé pour construire quelque chose….quoi que je suis curieuse de savoir ce que mon vieil et meilleur ennemi devient et à ce titre, savoir ce que tu deviens en ce Royaume m'intéresse . Nous n’avons jamais été amis, et le fait est qu’il est surement trop tard pour que nous le devenions… même si nous en avons eu un en commun un jour.

Mais passons, le passé est ce qu’il est, laissons le reposer tranquillement pour une partie, oui je dis une partie, car si je t’écris c’est que j’ai un service à te demander, cosaque. Oui tu lis bien, la petite rouquine a un service à te demander ou plutôt non, j’ai un contrat à te proposer, tu saisis la différence entre les deux j’en suis certaine.

Donc j’ai un contrat, et c’est toi que je veux. Pas que je ne sois pas capable de faire les choses moi-même, mais dans certaines situations délicates, cela devient difficile, délicat de procéder soi-même , et là en effet pour certaines raisons, je ne peux le faire moi . Mais ce contrat est totalement dans tes cordes Torvar, je le sais trop bien.

Je tiens compte que tu occupes bien ta vie à quelque chose et n’attends pas du tout après moi ( cela doit même être une sacrée surprise que d’entendre à nouveau parler de moi après tout ce temps), je tiens compte que l’hiver arrive et que bouger deviendra de plus en plus compliqué, sans compté que le contrat n’est de toute façon pas pour tout de suite, ni même dans les semaines qui suivent, nous avons donc tout notre temps pour en discuter les modalités .

Que la Mort t’emporte…. le plus tard .


Elle posa la plume, laissa sécher un instant l’encre sur le vélin, et après s’être relu et vérifié qu’elle ne lui donnait pas d’indication précise sur le contrat en lui-même, elle envoya vers son destinataire son message. Peut-être faudrait-il qu’elle le voit pour le convaincre, pour le faire plier, peut-être qu’il allait lui demander un prix très élevé. Mais elle était prête, elle voulait que sa fin vienne de lui, qu’il lui donne ce baiser mortel, que tant de fois il lui avait promis en Irlande, peu importe la façon, il lui était important qu’il soit là, le jour où sa mort viendrait. Elle savait qu’il ferait les choses bien, dans un certain respect, de cela elle en était certaine pour l’avoir connu, pour l’heure il fallait qu’il lui dise oui, sans qu’il sache que c’est à elle qu’il ôterait la vie un jour.
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Torvar
Un sifflement retentit aux abords de la forêt et Torvar, un pied sur un vieux tronc d’arbre dépossédé de toute vie attendait, une hache posée sur son épaule. Le pupille se faisait plus incisive, l’oreille épiait chaque craquement que la nature lui renvoyait et un sourire finit par fendre son visage à la peau tannée par le soleil du monde. Le monstre qui sortit du sous-bois fonçant droit devant lui en avait après un lapin. Le cosaque fit claquer au vent un nouveau sifflement pour arrêter la course et le puissant colosse vint à changer de direction afin de revenir aux pieds du maître que Torvar était devenu.

- C’est bien le chien… c’est bien…

Mais alors que le cosaque frottait le poitrail du canidé, ce dernier fut attiré par un mouvement qui venait du chemin et fonça dans la direction qu’il venait d’identifier. Cette fois-ci le cosaque fit retentir sa profonde voix.

- RASPOUTINE AU PIED !

Il n’y avait pas à tergiverser pour l’animal car l’intonation des ordres voulait tout dire et pour éviter toute punition qui viendrait de cette main nourricière, le chien se stoppa avant revenir se poser comme indiquer sur le pied. Et le cosaque murmura :

- C’est bien le chien…

Tandis que le cavalier qui s’approchait ralentissait sa monture, le regard cosaque allait et venait du cheval à l’homme. Estimant qu’il ne représentait aucun danger ni l’un ni l’autre, il se détendit en flattant le flanc de Raspoutine. S’arrêtant à la hauteur de Torvar, le visage aux traits tirés, le cheval fatigué et aussi poussiéreux que son cavalier, l’inconnu soupira en posant les mains sur le pommeau de la selle.

- Bien le bonjour sieur… dites-moi l’ami, ça fait des jours que je cavale comme un fou au travers tout le royaume à la recherche d’un homme que l’on m’a dit vivre dans l’coin… il s’agit d’un étranger… un homme à l’accent étrange qui vient d’un pays froid…

Torvar leva un sourcil, intrigué puis se mit à passer sa main sur l’encolure du cheval. Maitrisant son accent avec amusement, il leva son regard vers l’inconnu.

- Et vous lui voulez quoi à cet homme ?

La main du cosaque descendit le long de l’épaule palpant les muscles de l’animal qui lui faisait face. Son amour pour les chevaux mais aussi son instinct lui disait que l’animal était en souffrance. Et sans laisser le temps à l’homme de lui répondre, il lui lança.

- Vous devriez me suivre jusqu’à la ferme là-bas… il y a de quoi vous restaurer et reposer un peu votre monture… elle n’ira pas plus loin si vous ne la laisser pas prendre quelques heures de repos bien mérité. Ça ne parait pas mais si vous continuez ainsi, vous finirez votre périple à pieds…

Paroles d’expert qu’on se le dise ! Torvar avait déjà siffler Raspoutine pour le faire avancer et s’élançait sur le chemin qui menait chez lui. Vorobeï en entendant son compagnon de toujours revenir se mit à courir dans sa direction et s’arrêta proche de la barrière en hénissant. Torvar vint lui caresser le museau, lui donna quelques friandises qu’il gardait toujours dans sa poche puis planta la hache dans le billot de bois qui se trouvait non loin de l’entrée de l’enclos. Le chien s’en alla jusqu’à l’entrée de la maisonnée, se coucha en travers de la porte afin de montrer que personne ne pourrait passer sans montrer patte blanche. Torvar se retourna alors vers le cavalier.

- Laissez votre cheval dans l’enclos avec les miens, il n’y a aucun danger. Vous pouvez mettre la selle sur la barrière, personne ne va vous la prendre. Prenez donc votre temps je vais préparer de quoi manger.

Les minutes s’égrainèrent. Torvar s’occupa de préparer de quoi rassasier l’homme tandis que ce dernier soulageait sa monture. Puis vint le temps de se poser pour mieux se raconter. Le cosaque laissa parler le coursier qui venait de loin pour trouver ce mystérieux inconnu mais quand il parla d’une rousse qui le cherchait, Torvar ne put le faire mijoter plus longtemps. Il lui demanda si ce n’était pas d’une irlandaise qu’il tenait son courrier et enfin le mot lui fut passé. Et ce ne fut que le soir que Torvar prit connaissance du courrier d’Isleen. La roussette voulait donc faire appel à lui alors que depuis longtemps il avait fait un trait sur ce passé qui les unissait. Sans doute pour éviter de révéler à l’Irlandaise qu’il avait engrosser sa meilleure amie et que pour finir, elle s’était enfuie avec son fils le privant ainsi d’une paternité qu’il aurait tant désiré… Il savait que ça risquait de faire déraper encore les choses entre eux et ne voulait pas qu’Isleen paie les pots cassés… une nouvelle fois… Mais à croire qu’il n’aurait jamais la paix avec elle alors il se décida à lui répondre. Et tout en écrivant son courrier, une idée germa dans sa tête.



Roussette… depuis tout ce temps je te croyais morte…
Il faut croire que le chiendent de la lande irlandaise a la vie dure ! Tu prends racine pour ne pas les bouffer justement… Et tu m’as bien surpris. Je ne m’attendais absolument pas à avoir de tes nouvelles. Surtout pas après la disparition de Theodrann et notre petite interlude… crois-tu vraiment que d’avoir besoin de moi soit une bonne idée en soi ?

Tu parles de contrat, je te parlerais de mode de financement. Tu ne vas pas croire que je vais faire un boulot pour des clopinettes quand même… si ?
Ne rêve pas ma belle. J’ai des chevaux à entretenir donc tu comprendras que j’ai un train de vie moins nomade qu’auparavant donc… mais je veux bien faire un effort parce que c’est toi…

Si tu tiens à ce que je travaille pour toi il va falloir déplacer tes jolies petites fesses jusqu’à ma tanière Roussette. Cette fois-ci ce n’est pas moi qui viendrais à ta rencontre mais l’inverse. Je t’invite donc chez moi, en Bourgogne. Tu me trouveras du côté de Nevers… dans une vieille ferme que j’ai aménagé afin d’y faire grandir mes chevaux. C’est là l’une de mes conditions. Les autres viendront lorsque tu m’auras tout dis… enfin si tu as le cran de venir jusqu’à moi ce dont je doute… alors montre-moi que je me trompe sur toi et viens !

T.


Le message fut donc expédié au petit jour par le cavalier qui avait pris possession durant la nuit de l’étable transformée en écurie. Si la roussette voulait qu’il reprenne de l’activité, elle aurait du pain sur la planche… Le cosaque ne lui faciliterait pas les choses et l’esprit en ébullition, rien ne préparait la rouquine a entendre ce qu’il avait à dire... depuis le temps qu’il ruminait…
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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, je ne mords pas.
Isleen
Les jours avaient passés et Isleen attendait le retour du coursier qu’elle avait envoyé dans la direction toute approximative ou elle pensait que le cosaque avait pu élire domicile. Rouquine savait qu’il lui faudrait du temps pour dénicher Torvar. Le cosaque était de la même trempe que Theodrann, pas pour rien qu’ils avaient été amis, s’il décidait de ne pas être retrouvé, s’il décidait de disparaitre, rien n’y personne n’y faisait, vous pouviez toujours courir et vous pouviez même passez devant sans savoir qu’il s’agissait de lui. Mais Isleen est patiente, et la folle idée dans sa tête est là, têtue et bien enracinée, si son coursier ne le dénichait pas, elle le ferait elle même, fois d’irlandaise.

Bon elle préférait quand même éviter de se retrouver à causer en direct avec Torvar, il a le chic pour appuyer pile poil ou ça fait mal, elle a le chic pour, sans vraiment comprendre comment, l’énerver. Les dernières rencontres n’avaient pas été des plus enchantées, même s’il y avait eut des moments plus apaisés en taverne quant Lyne était encore là. Mais dans l’ensemble, rien ne changeait vraiment et c’est bien pour cela qu’elle lui avait écrit et avait envoyé homme et cheval à sa recherche. Si elle se déplaçait elle même, il y avait un risque sur deux que cela tourne mal entre eux et rien à voir avec la vieille histoire de son cousin, c’était ainsi depuis le début, depuis leur première rencontre. Il l’avait cherché, faisait tout pour l’énerver, il lui faisait peur à l’époque, et mais elle, elle réagissait brute, enflammée, telle la jeune fille qu’elle était alors, et la femme qu’elle est devenu ensuite. Le voir? Mauvaise idée, de quoi finir sa vie avant qu’elle le décide vraiment , et ce n’est quand même pas le but recherché !

Depuis qu’elle avait envoyé son coursier, Isleen tournait tel un chien en cage, tel un animal sauvage enfermé, elle attendait et l’attente lui semblait durer des siècles, elle s’énervait, s’emportait, et le petit vin blanc local ni faisait rien, n’arrangeait rien à cet état d’énervement qui était le sien. Et un soir, l’attente fut tellement insupportable, elle craqua et plongea à nouveau dans l’extase artificielle vendue au détour de certaines rues lorsque l’on cherche bien….

Boum ! Boum ! boum !

Sursaut ! Rouquine échevelée qui se redresse de son lit, la tête dans le coton, la bouche pâteuse, Roberto, ses trente six musiciens et leurs instruments, sous son crâne à jouer en do majeur, la cucaracha ! Hein ? Quoi qui se passe ?

Boum boum boum !

Ha ! La porte ! Houuuu mon crâne….

Boum ! Boum ! Boum !

Oui oui …je viens…

S’arrachant difficilement de son lit, une main passée rapidement dans sa tignasse pour tenter vainement de la discipliner, et rouquine alla ouvrir la porte pour découvrir derrière, son coursier un pli à la main et l’esprit vif contrairement à elle.

Ha c’est pas trop tôt ! Bon…

Petite pause gênée de son homme de main qui prenait conscience de l’état de sa patronne du moment, avant de reprendre rapidement lui tendant une missive.

Bon j’ai trouvé votre gars ! Ce brave homme se trouve près d’Nevers m’a accueilli pour la nuit et il m’a donné ça pour vous.

Regard irlandais sur la missive, dextre qui vient la saisir, par tous les Dieux que le réveil est dur, elle n'aurait peut être pas du abuser autant hier sur le vin blanc, si son esprit avait été plus vif, elle lui aurait dit que Torvar n'avait rien d'un brave homme.

Merci. Repa'ssez ce soir, j’aurais une ré'ponse pour lui

A peine le temps pour l’homme d’acquiescer du chef qu’Isleen lui ferme la porte au nez décachetant la missive.

Enfin ! Quelques minutes plus loin c’est un juron qui s’échappa des lèvres irlandaises accompagné rapidement d’un puissant ”aïeeee” qui résonna dans la chambre…. sous son crâne Roberto et ses potes ne semblaient pas ravis de l’énervement de la rouquine, tout légitime puisque le cosaque voulait la voir, et que dans son idée, elle réglait ça par correspondance. Saloperie de Vieille peau, fallait vraiment qu’il ne soit pas conciliant et dès le départ qui plus est.

Le soir venu, Isleen l’esprit nettement plus vif qu’au réveil remis sa réponse et les écus pour la course à son coursier du moment. Autant utiliser le même gars, le courrier arriverait toujours à destination et surtout à son destinataire.




Cosaque me semble bien avoir parlé de contrat, et de modalités, c’est que bien évidemment je me doute que tu ne travailles pas pour le Roi de Prusse et que tu ne feras pas preuve de générosité en me proposant gratuitement tes services. Maintenant que te voilà rassuré, que bien entendu je vais te rémunérer, passons à la suite.

Tu me demandes si c’est une bonne idée que j’ai besoin de toi, je te répondrais : crois tu que cela en soit vraiment une de se voir pour discuter de ce contrat ? Ne pouvons nous pas régler tout cela par courrier ? Pas que je veuille refuser ta si généreuse proposition de m’inviter chez toi mais tu sais que toi et moi au même endroit ça ne finit que rarement très bien.

Tu es fou de me proposer de venir chez toi ! Mais comme je connais ton fichu caractère et que c’est toi que je veux là dessus, prépare toi Torvar à me voir arriver d’ici les prochains jours, le temps pour moi de préparer mon voyage.

Tu te trompes sur moi Torvar, mais ce n’est pas nouveau.



PS : si jamais tu changes d’avis entre temps, envois moi un volatile que je ne me déplace pas pour rien !

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Torvar
La rousse lui avait répondu et cela avait amusé le cosaque sur le moment. Voilà que la gamine prenait du mordant en grandissant mais allait-elle pour autant aller au devant de l’improbable rencontre ? Torvar en doutait sincèrement. Pas qu’elle n’était pas capable de le faire mais elle savait aussi qu’entre eux, il faudrait autre chose que quelques lettres afin de le persuader du bien fondé des actions envisagées.

Installé sur une chaise devant la porte d’entrée de sa demeure, Torvar jouait avec le godet rempli d’un peu de vin de la région. Il observait le fond comme s’il pouvait y lire quelques mots mais rien, juste le sombre du nectar qui ne voulait pas lui parler. Un pied sur un tonnelet vide qui lui permettait de se balancer sur sa chaise, Torvar écoutait le silence environnant. Le soleil d’hiver jouait à cache-cache avec la cime des arbres apportant un peu de chaleur aux champs du cosaque. De son côté, Raspoutine courait après quelques papillons qui virevoltaient ça et là, Vorobeï, lui, gambadait avec Snih, l’entrainant dans une course folle qui ne menait nulle part et les biquettes que Maryah avaient laissé au cosaque sautillées dans la cour… Moment paisible dans la vie de Torvar. Et c’est qu’il appréciait vraiment ces instants uniques. Mais était-il prêt à accepter un contrat même pour la rouquine et perdre ce qu’il tentait de mettre sur pieds depuis des mois ?

Une main baladeuse et personnelle vint saisir le menton masculin afin d’en frotter la barbe naissante. Reflexion après réflexion, le cosaque essayait de faire jour dans son esprit. Depuis que l’irlandaise l’avait contacté, il cherchait en son fort intérieur la marche à suivre et l’importance qu’il donnerait à cette requête. Torvar ne s’était jamais débiné mais aujourd’hui les choses étaient bien différentes. La main qui tenait le godet se mit à trembler lui rappelant le pourquoi il avait changé de vie, le pourquoi il n’était plus le même qu’autrefois… Donnant un coup de pied plus violent sur l’appui de bois qui roula jusqu’au milieu de la cour, Torvar se redressa d’un bon en jurant dans sa langue maternelle. Parfois, il avait l’impression de tourner en rond et de ne pas en voir le bout… et doucement sa vie s’effritait au point qu’un jour il n’y aurait plus rien…

Sifflant entre ses dents, le cosaque rappela Raspoutine afin de le garder à l’œil. Rajoutant une buche dans l’âtre, il s’installa à la table afin de répondre à la rouquine. Elle méritait bien un petit mot doux histoire de continuer à entretenir leur vieille relation.




La Rouquine,

j'ai tendance à croire uniquement ce que je vois donc tant que tes petites fesses ne seront pas sur une chaise en face de moi, je ne te prendrais pas au sérieux. C'est que depuis toutes ces années, je sais que tu peux avoir besoin d'aide et disparaitre à tout instant ! Ne m'en veut pas pour autant... tu ferais la même chose à ma place.

Nevers t'attend et moi tout autant. Ah et puisque tu viens, pense à ramener à boire. Mes caves manquent cruellement de breuvages festifs... ce n'est que le début de ce que tu paieras pour avoir besoin de mes services... un petit avant goût avant de voir ce que je te réserve... mais patience la rouquine. Si tu tiens paroles tu devrais être là sous peu...

T.




Torvar avait laissé le vélin sur la table puis il avait vaqué à ses occupations de fin de journée. Il irait au village dès le levé du jour afin de renvoyer un coursier auprès de l'Irlandaise. Advienne que pourra.
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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, je ne mords pas.
Isleen
Et parce qu’elle tenait parole quoiqu’en pensait le cosaque, c’est quelques jours plus tard, par une matinée ensoleillée et fraiche, que l’irlandaise arriva à bord d’une charrette conduite par un paysan local. Isleen avait profité qu’il se rendait à son champ bien au delà de Nevers pour voyager avec lui, et cerise sur le gâteau, lorsqu’elle lui avait demandé s’il connaissait un vieux gars de l’Est, à l’accent étrange, et au caractère bien trempé, il avait tout de suite opiné, c’était sur sa route, il passait souvent par là bas, alors rouquine en avait profité. Et parce qu’elle n’était pas avare de ses écus, et que le bougre allait l’aider à aller à bon port, et avait chargé ses affaires, dont notamment un fut et quelques bouteilles pour le cosaque, Isleen l’avait rétribué en monnaie sonnante et trébuchante.

Les onyx avaient détaillé le paysage devant elle, jusqu’à se poser sur la demeure du cosaque, les champs aux alentours, des cheveux à gambader, une cour, simple, sans prétention. A l’image du cosaque ? Peut importe vraiment à l’irlandaise, ce n’est pas un taudis, c’est déjà ça, quitte à devoir rester en compagnie de son vieil ennemi autant avoir un minimum de confort. C’est que l’irlandaise s’était faite au confort des auberges, au confort en général, et que quitte à pouvoir, désormais elle en profitait, là elle ferait avec les moyens de son hôte, pas le choix. Le fermier tira sur les rênes et la charrette s’arrêta permettant ainsi à Isleen dans descendre d’un petit saut de cabri.

Un sourire au fermier qui descendait ses affaires, rouquine lui remit la suite de son paiement , lui souhaita un bon voyage. Les dés étaient jetés, elle venait de se jeter dans l’arène, en dehors du fermier et de l’aubergiste ou la veille elle s’était reposée, personne ne la savait ici. Les souvenirs d’un autre temps en Irlande, des miracles lui revinrent. Un léger vent frais. Un frisson, rouquine se frotta les bras sous l’effet du froid, pour tenter de se réchauffer, peine perdu, depuis le dernier courrier de Lambach, elle était gelée de l’intérieur.

Les onyx fixés sur le fermier qui partait, Isleen se composa un visage neutre, chassant au fonds de sa mémoire, la douleur des derniers jours. Elle savait que si elle voulait obtenir ce qu’elle était venue chercher, arracher la promesse à Torvar d’honorer le contrat qu’elle lui proposait, il fallait qu’elle se montre forte, déterminée, persuasive, que la moindre faiblesse pourrait lui être fatale, la moindre brèche, le cosaque en profiterait, ce n’est pas parcequ’il avait vieilli qu’il en était devenu moins lui. C’est aussi pour cela que la veille au soir, elle s’était arrêté à Nevers, parce qu’il fallait qu’elle se repose de sa route, de ses dernières nuits à ne pas dormir, elle savait qu’elle ne devait pas arriver fatiguée, échevelée, stressée ou même en manque, elle s’était même forcé à manger un peu, mais ces derniers temps rien ne passait.

Un soupire avant de se lancer puis rouquine envoya d’un geste de la main sa crinière en arrière, et se dirigea d’un pas certain, vers la demeure du cosaque, les onyx le cherchant du regard, alors que son mantel s'ouvrait sous ses pas, dévoilant légèrement sa tenue de voyage : chemise blanche, braies et bottes noires. Ou était passé ce vieux bougre, il ne pouvait quand même pas ne pas les avoir entendus ou vu arriver ?


Torvar ! Me voici !

Gambadant vers elle, l'oeil vif et la langue pendante....non non pas le cosaque, mais un chien, surement son chien, qui une fois à sa portée lui tourna autour et la renifla. Isleen, s’arrêta pour le laisser faire, elle n’avait jamais eu peur de ces bêtes là, mais elle savait qu’elles pouvaient avoir des réactions de défense de leur territoire, de leur maitre , aussi tendit-elle sa main vers le museau de la bête en lui parlant doucement.

Salut toi…j’suis une amie….ton maître est par là dis moi?

Roussette ne put s’empêcher d’avoir un sourire lorsque le chien lui donna un petit coup de langue, la vie était tellement plus simple pour eux, on s’entendait tellement plus facilement avec les bêtes qu’avec les hommes, leur amour était inconditionnel et sans faille. Elle caressa doucement sa tête et redressa son regard vers la demeure…
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Torvar
- Raspoutine, aux pieds !

L’ordre avait claqué au vent comme le cuir d’un fouet manié avec dextérité. Le regard grisé s’était assombri légèrement lorsqu’il était venu se poser sur la silhouette bien plus fine que dans son souvenir. Et Torvar ne s’était pas gêné pour la détailler celle qui autrefois avait failli avoir le dessus sur sa raison. Il sortait de la grange lorsqu’il s’était rendu compte que cet abruti de chien avait filé droit devant lui pour aller faire la fête à la nouvelle invité. Pas moyen d’en faire un chien de garde de cet animal tant il n’avait en tête que de bouffer ou de s’amuser et accessoirement de léchouiller tout ce qu’il trouvait. Le cosaque soupira d’exaspération puis croisa les bras sur son torse en prenant appui contre le montant de la porte en bois délabrée de la grange encore dans la pénombre. Si, il y avait encore quelques années, il avait pu admirer les courbes et les rondeurs de la rouquine encore enfant puis celles qui s’étaient faites femme avec plus de douceur et de volupté ; de sa peau laiteuse il en avait encore le souvenir… du bout de ses doigts, de son regard clos, de ce besoin qu’il avait eu à la respirer, à la toucher, à la voir frémir ; aujourd’hui ses yeux se frottaient à la rudesse des lignes qui la dessinaient, un peu comme les falaises rocailleuses de son pays natal… mais que lui était-il donc arrivée à la Roussette de Theodrann pour qu’elle en devienne à n’être plus qu’une ombre ?

Donnant un coup de rein, Torvar se détacha du chambranle de la porte pour s’avancer. Le chien gambadait joyeusement et le cosaque réprima une mine dépitée qu’il ne voulait pas montrer à la gamine. Elle n’avait pas à savoir qu’il n’arrivait même plus à dominer une bête qui n’en faisait qu’à sa tête… ça risquait de lui donner des idées encore et il tenait à mettre toutes les cartes de son côté. Bien que, il le savait, il ne lui laisserait pas le choix. Elle voulait se payer les services du mercenaire, elle paierait cash et d’avance le travail. Depuis le temps qu’il attendait, rongeant son frein en se persuadant que c’était le mieux à faire. Tout ça par respect… Elle pouvait le dire la rouquine que sur ce coup-là elle en avait eu de la chance… ça, elle pouvait s’en vanter la bougresse…

Les pas du cosaque le rapprochèrent donc de l’Irlandaise. Torvar attrapa son gilet qu’il glissa sur sa chemise avant d’enfin s’adresser à la jeune femme.


- Alors Roussette, t’as oublié de vivre ces derniers temps que tu ne ressembles plus qu’à une ombre… tu ferais peur à mes ancêtres comme ça… Ne me dit pas que je t’ai manqué au point que tu t’es laissé mourir de faim…

Sourire narquois, il savait titiller la jeune femme comme il se devait. Les hostilités étaient donc ouvertes même si il vint se planter devant elle, posant fermement ses mains sur ses épaules pour l’obliger à le regarder, plantant son regard perçant dans ses mirettes bien plus sombres, il sonda le néant avant de la relâcher.

- Si tu as amené de quoi boire, tu peux entrer sinon tu t’en retournes d’où tu viens. Je ne parle affaire que devant un verre… bon de préférence sinon tu te le prendras en pleine gueule et tu feras demi tour aussi vite que tu es entré chez moi.

Les talons furent rapidement tournés tandis qu’une barre de curiosité mais aussi soucieuse apparaissait sur le front du cosaque. Ce qu’il avait vu dans le regard de la roussette ne lui plaisait guère. La flamme qui l’animait encore il y a quelques mois de ça avait disparu et seul les ombres avaient hanté son regard. Bien sûr qu’il se doutait que la disparition de Theodrann allait lui faire du mal, bien sûr que de ne plus avoir ses repaires quant à sa famille qui lui avait finalement balancé en pleine tronche avait dû, après toutes ses années, faire mouche mais de là à en arriver à se laisser mourir à petits feux… soupirant de frustration autant que de mal être, Torvar entra le premier dans la maisonnée pour se diriger directement vers le bahut et d’en sortir deux godets qu’il posa négligemment sur la table. Tirant une chaise, il se laissa tomber dessus attendant que la jeune femme se décide à entrer ou à partir. L’irlandaise aurait-elle assez de tripes pour entrer chez lui, dans sa tanière. Mieux qu’une autre elle connaissait le vieux cosaque, mieux que quiconque elle savait de quoi il était capable, mieux que quiconque, elle connaissait le prix du sang qu’il risquait de lui faire payer. Torvar n’avait plus rien d’un enfant de chœur à cet instant, il était redevenu le loup, celui qui chasse en solitaire, celui qui guète sa proie et celui qui la dévore à coups de crocs bien acérés. Le cosaque attendait donc que la belle petite irlandaise entre enfin dans sa tanière et prenne part aux festivités !
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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, je ne mords pas.
Isleen
Le chien détale vers l’émetteur de l’ordre qui claque dans l’air frais de l’hiver qui s’installe, alors que les onyx s’y posent et le détaillent comme pour mieux se le rappeler à son souvenir. Il n’a guère changé, toujours aussi vieux, peut-être un peu plus de cheveux gris, plus de rides au coin des yeux, mais il n’a guère plus changé, du moins en apparence, même alors qu’il s’avance vers elle, elle retrouve la même assurance que par le passé, cette certitude de tout contrôler, de tout savoir, cette volonté de s’imposer… implacable. Il s’avance vers elle, et cela transpire par tous les pores de sa peau, l’image même du dominant, du prédateur, cette image qui la faisait tremblée étant gamine, et qui plus tard l’énervait, lui hérissait tous les poils de la peau .
 
Et aujourd’hui ? 
 
Aujourd’hui, cela l’indiffère, il est ce qu’il est. Il a été la Mort pour beaucoup, il l’est encore même s’il veut faire croire qu’il s’est rangé, et c’est avec lui qu’elle vient parler affaire, contrat. Aujourd’hui, il lui importe peu qu’il pense de travers à son sujet, elle ne vient pas chercher à être comprise, à être appréciée, aimée, elle n’a d’ailleurs jamais cherché cela de lui, pas plus que son amitié, pourtant ils auraient pu, ils avaient eu un point commun du nom de Théodrann. Non, elle vient juste passer un contrat, et elle sait la partie va être serrée, difficile, elle va devoir composer avec le caractère de merde du cosaque, elle n’a pas oublié qui il est, ce qu’il a fait, elle n’a pas oublié et pourtant oui, elle est là, elle le veut lui comme main mortelle. D’autres à sa place n’auraient jamais repris contact, surtout vu ce qu’elle vient lui demander, oui mais voilà, Isleen a cette folie en elle, qui parfois lui fait prendre des décisions que d’autres qualifieraient de stupides mais qui pour elle s’impose comme une évidence à certains moments de sa vie, cette folie qui lui fait aller jusqu’au bout une fois qu’elle s’est décidée. Et il en va de même pour ses sentiments, elle boit jusqu’à la lie la coupe amère de la vie.

Et le voilà juste devant elle, et toujours à ses lèvres un compliment, comme à son habitude lorsqu’ils leur arrivent de se croiser de bien trop près. Il a raison, elle pourrait faire peur à ses ancêtres, elle a maigrie, elle dort peu, elle n’est pas loin des êtres éthers et irréels qui errent l’âme en peine sur son île natale, mais elle n’ira pas l’avouer, s’il y a bien une chose qui ne changera pas, c’est cela.
Quand à ce petit sourire narquois, en d’autres temps, une lueur de colère aurait brulé dans son regard, et une réponse véhémente serait sortie tout droit des lippes irlandaises. Mais aujourd’hui, est ce parce qu’elle a ”grandit” ou est-elle tout simplement trop lasse pour s’énerver, toujours est-il que c’est d’un simple ton posé, qu’elle lui répond.


Si je peux faire peur à tes ancêtres, c’est qu’ils sont bien timorés et ont du faire de bien piètres guerriers ou mercenaires…

Esquisse d’un léger sourire désabusé, alors qu’il pose ses mains sur chacune de ses épaules, plongeant son regard dans le sien. Onyx qui se lèvent, se laissent sonder. Que cherche-il au fonds de ses prunelles ? Elle s’en moque, peut lui importe ce qu’il verra, croira y voir, ce qu’il en déduira, cela l’indiffère, comme beaucoup trop de choses ces derniers temps.

Des mots encore qui assènent et talons qui se tournent, avant qu’elle ne puisse répondre, et se dirigent, d’un pas qui lui apparait rapide, vers ce qui tient lieu de demeure au cosaque. Rouquine observe un instant le large dos de ce vieil ennemi disparaissant dans la maisonnée, puis se penche, prend une bouteille dans les affaires qu’elle a apporté et qui attendent d’être rentrées, sa besace contenant les rares effets qui lui sont précieux et dont elle n’aimerait pas se voir dépouiller, avant de le suivre plus doucement, à son rythme. Ils ont tout le temps, rien ne presse, elle n’est attendu par personne, et elle n’a pas d’énergie à perdre en chose puérile et futile, telle que montrer à Torvar qu’elle peut soutenir son rythme.

Aucune hésitation alors qu’il s’agit de passer le pas de la porte, ni même lorsqu’elle se rend jusqu’à la table ou il l’attend, encore moins lorsqu’il s’agit de prendre place face à lui. Pourquoi en avoir ? Elle est venue jusqu’ici, ce n’est pas pour renoncer au dernier moment, elle sait le pire dont peu être capable Torvar. Besace posée à ses pieds, bouteille posée sur la table, onyx dans prunelles du cosaque, ton affirmé dénué de la moindre trace de sentiment quelconque, alors qu’elle s’adresse à lui, en témoigne l'absence totale d'accent irlandais dans ses propos.


Il y a un petit fut et quelques sœurs de celles-ci qui t’attendent dehors puisque tu n’as pas fait attention. Et pour ta gouverne, je ne suis pas idiote au point de vouloir te refiler de la piquette coupée, seul un être profondément stupide espère faire affaire ainsi. Je suis loin de l’être, ne t’en déplaise Torvar.

Petite pause avant de reprendre, histoire de bien se faire comprendre

Je suis là pour affaire, pas pour t’escroquer, je n’y gagnerais rien et certainement pas ce que je suis venue chercher.

Main qui lâche la bouteille et la pousse vers son vis-à-vis, alors que rouquine s’adosse à son siège, croissant les jambes, ses prunelles toujours dans celles du cosaque.

Il est bon.

C’est net, clair, précis et très affirmé. Elle l’a gouté ce petit vin banc, elle l’a trouvé bon, peut-être pas aussi fort que tous ces alcools que l’on trouve parfois en taverne, mais il vaut le détour et se laisse bien boire.
Isleen, désormais, attends la réaction de son vieil ennemi, il va les servir gouter le vin et soit lui virer le verre à la figure, soit se resservir et alors ils pourront commencer à parler affaire. Elle n’a pas prévu sa réaction si la première option se réalise, elle ne l’envisage même pas, tout simplement parce qu’elle sait ce qu’elle a apporté, elle sait qu’il est bon. Maintenant reste à savoir s’il l’a fait venir pour parler véritablement affaire ou pas.

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Torvar
Torvar arqua un sourcil en observant l’Irlandaise. Elle est mal en point mais son courage coule dans ses veines. Il n’a jamais connu de peuple plus orgueilleux que les gens de l’ile verte peut être mise à part le sien et il sait que même à moitié mort, ils se relèveront pour affronter l’adversité. Et roussette est ainsi elle aussi. Elle ne montre pas ses faiblesses que pourtant, le cosaque détecte à vue d’œil. Il sent bien que quelque chose ne tourne pas vraiment rond chez elle. La preuve, elle est en face de lui.

Leur dernière confrontation, il l’a mise à nue. Physiquement et moralement. Les révélations faites sur sa famille mais la leçon qu’il lui avait offerte ce jour-là aurait marqué au fer rouge bien plus d’un adversaire. Mais pas elle. Elle, la flamboyante, l’irradiante, elle est devant lui à en réclamer encore. Alors ses pupilles se rétrécissent se font regard de chat, testent, fouillent, déterrent l’inimaginable, ce qui dérange, ce que l’on désire cacher. Le cosaque attrape la bouteille au vol et sans un regard, la débouche et sert les godets. Il lui fait confiance. Après tout, elle sait de quoi il en retournera si… le verre pour Isleen est versé à ras bord. Il le pousse dans sa direction sans en faire tomber une goutte puis il prend le sien pour le humer.


- Vashe zdo´rovye! *

Les lèvres viennent se tremper dans le liquide. Rien de comparable avec ce qu’il boit ordinairement mais c’est elle qui l’a choisi. Il lui laisse donc la joie de le gouter en sa compagnie. Après tout, il lui avait dit de ramener de quoi se délecter. Le corps du cosaque est étiré, les jambes étendues devant lui et il pose soudain ses yeux sur elle.

- Tu n’es pas venue jusque dans ma tanière pour qu’on discute pinard et autre boisson du moment… je pense que toi et moi on a mieux à faire non ? Et puis tu me connais, je vais vite me lasser si tu n’éveilles pas au moins un peu ma curiosité donc maintenant la question suivante est : qu’est-ce que tu fous là l’Irlandaise ? Et pas de prétexte à la con sinon je te renvoie de chez moi avec un coup de pied au séant bien envoyé !

Ah le charme slave, la tendresse des steppes, l’amour glacial… tout un poème et c’était qui le vainqueur ? Ouais, Torvar ! Comme à l’accoutumé, il n’avait pas son pareil pour mettre les gens à l’aise et se faire désirer. Heureusement que l’Irlandaise le connaissait, depuis toutes ses années mais il n’y allait pas de mains mortes. Et si elle lui ressortait le couplet comme quoi elle voulait l’engager, il allait l’étriper. Isleen n’engagerait jamais Torvar c’était ainsi, dans l’ordre des choses. Sinon ça revenait à faire un second Pompéi. Entre eux, rien ne s’accordait et surtout pas les affaires. Enfin, les choses ayant été dites clairement, la balle était dans le coup de la Roussette. Le cosaque attrapa son godet et le porta de nouveau à sa bouche faisant claquer sa langue contre son palais quelques secondes plus tard après avoir laisser pénétrer le liquide clair dans son gosier.

- Pas mauvais mais un peu jeune quand même… et puis je préfère quand même quand ça réchauffe le corps et l’âme… ça c’est tout juste bon à faire tourner les esprits de demoiselles en mal d’amour…. Oh… ne me dit pas…

L’esprit du cosaque avait fait mille fois le tour de sa boite crânienne pour venir se stopper net. Son poing s’abattit sur la table faisant rappliquer Raspoutine en quatrième vitesse trop content de voir qu’il y avait de l’animation à l’intérieur de la maison.

- C’est ça, tu veux que je fasse la peau à ton… comment qu’il s’appelait celui-là déjà ? rhooo mais aide-moi Roussette, vas-y ne me laisse pas dans l’ignorance… il a foiré votre couple et tu veux lui montrer que la vengeance est un plat qui se mange froid ?

Le sourire est ironique. Il sait qu’Isleen est au-dessus de ça. Si une vengeance doit être exécutée, elle l’est pour la famille pas pour ces histoires d’amour à la con qui vont et qui viennent. Mais Torvar a besoin de la malmenée parce que c’est elle, parce qu’elle lui rappelle Theodrann, parce que s’il ne le faisait pas, il irait lui arracher ses vêtements et la prendrait comme ça, dans cette pièce impersonnelle et sans âme. Parce que le souvenir de son corps nu devant lui vient se jouer de lui et qu’il sait que sous ses traits tirés et sa froide apparence coule le feu et que les rousses il n’y a jamais résisté !


* à la tienne

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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, je ne mords pas.
Isleen
Oui elle est là l’irlandaise, assise face à Torvar, à cet homme qu’elle a longtemps haï de manière féroce et viscérale, à tel point qu’elle voulait le voir mort, étripé, éviscéré, brulé, déchiqueté, écartelé, tout ça à la fois. Oui oui étonnant pour notre sympathique irlandaise au cœur bien trop tendre, mais à l’époque, elle était jeune même si cela n’explique pas tout, et elle le haïssait pour tellement de raisons : il l’a mettait mal à l’aise et lui faisait peur, elle savait ce qu’il était et il ne s’en cachait pas aux cotés de Théodrann et lui enlevait du temps avec lui, avec son mentor-père adoptif-confident-homme de sa vie quoi, et pour finir il avait tué ce cousin qu’elle aimait tant, qui l’a faisait rire, un des rares de sa famille qu’elle appréciait, et qu’à l’époque elle croyait " innocent", elle voulait avec désespoir venger sa mort et le lui faire payer. Alors oui pour toutes ces raisons bonnes et mauvaises, elle le haïssait au plus haut point et aurait danser sur son cadavre si une brave âme avait eu la bonté de le tuer.
Et aujourd’hui ? N’allez pas croire que le temps à fait à l’affaire hein, Rouquine s’est calmée, elle a grandi, a appris, et compris, elle le veut juste un peu moins mort qu’avant. Elle laisse tout simplement le temps faire, sur lui, son œuvre inéluctable.

Assise face à lui, elle se laisse sonder par ce regard perçant, elle le voit à la façon dont il plisse involontairement le coin des yeux, elle le connait ce vieil ennemi, il est observateur tout comme elle, et il n’est pas dupe des apparences, c’est cela aussi qui a fait sa longévité en ce monde. Dire qu'elle pensait voir sa mort un jour, ce sera l'inverse finalement vu qu’elle vient chercher à ce qu’il soit la main qui mettra fin à la sienne. Ironie amusante qui lui tire un fin sourire, alors que terminant son analyse d’elle, il pousse un verre rempli à ras-bord dans sa direction.


Vas’he zdo´rovye Torvar . *

Mais au lieu de prendre son verre et d’essayer, dans un jeu vain d’équilibriste, de le porter à ses lèvres sans en renverser le contenu sur elle, Roussette de sa dextre rassemble la seule chose qui lui semble flamboyer encore chez elle, sa chevelure, avant de se pencher pour du bout des lèvres en aspirer un peu du contenu. Elle savoure un instant, la douceur première du vin qui se diffuse en ses lèvres, puis se redresse, sa main lâche le brassier inoffensif dans son dos et vient prendre le verre servi. L’irlandaise redressée fait face au cosaque qui déploie son charme habituel comme à chaque fois qu’ils sont en présence l'un de l'autre.

Ha cette douceur et cette délicatesse la raviront toujours, si elle ne le connaissait pas, elle penserait presque qu’il est devenu sénile, le vieux, à en oublier que s’est lui qui l’a forcé à venir jusqu’à lui, pour obtenir ce qu’elle veut .


Effectivement, je ne suis point venu jusqu’ici pour te cau’ser du vin, que tu m’as demandé de te ramener…et désolée de te décevoir mais je suis pas de celles qui trouvent un prétexte à la con pour venir te voir, tout ça parce que je serais tombée sous ton "charme légendaire" et que tu m’aurais dit d’aller me faire pendre ailleurs…je laisse ça à celles qui veulent ramper….si un tant soit peu, de telles folles existent. Si cela n’avait tenu qu’à moi, nous aurions réglé ça par missives …

"…moins risquer.". Mais nul besoin qu’elle poursuive, il sait bien le cosaque que tout peut arriver lorsqu’ils sont en présence. Elle pourrait bien obtenir de suite ce qu’elle est venue lui demander, en poussant le cosaque à bout de façon bien involontaire cela va sans dire, car c’est ça le pire, ou le plus drôle, elle a le don de le mettre en rage sans même le vouloir, elle n’a jamais compris comment elle s’y prenait, mais c’est un fait, elle le fait réagir et ne sait pas pourquoi. Même si elle ne peut s'empêcher de lui retourner ses piques, Roussette sait donc qu'elle doit faire attention à ce qu’elle dit, car ce n’est pas encore le moment pour elle d’en finir, alors elle hausse légèrement les épaules, montrant bien que tout cela n’est pas important, et porte le godet à ses lèvres, tandis qu'il reprend la parole.

Attentive à ses mots, elle l’observe et réalise qu’il y a encore peu, elle se serait énervée, emportée, pour pas grand-chose, lui aurait répondu avec vigueur tel le soleil, le volcan qu’elle était, lui aurait même envoyé son verre à la figure, alors que là, non, elle n’a pas envie de se battre pour une broutille, elle est lasse, fatiguée, et le laisse dire sans relever.

Elle attends légèrement avant d’entrer dans le vif du sujet, dans le pourquoi elle l’a contacté, et bien lui fasse, Monsieur continue sur sa lancée, et pile poil, touche ou cela fait encore mal. Si coté subtilité, au regard de la rouquine,, il est proche du niveau zéro coté "j’arme et je touche droit au but", il est grand vainqueur, c’est certain, le chic toujours pour lui faire mal comme il faut, et bien remuer le couteau dans la plaie et bien l’ouvrir à nouveau. Un éclat de douleur fugace dans les onyx irlandais, une main qui se resserre un peu plus sur le godet alors que le cosaque enfonce le clou posant sa dernière question.

Rouquine délaisse sa réponse sur le vin, ils s’en contre fichent tous les deux de toute manière, vide doucement son godet, histoire de tenter de garder contenance, de prendre le temps. Puis vient le moment, dans un petit bruit sec elle le repose sur la table, et ses onyx dans les prunelles du cosaque, pleine de fierté, lui répond sèchement.


Lambach qu’il se nomme et…. je suis sure que tu es ravi de savoir que oui …monsieur a foiré notre couple… il a été voir ailleurs avec son corps et son cœur…et au eu la bonté de me dire tout ça par courrier.

Voilà Torvar, es-tu content d’être tombé juste ? Ça te fait plaisir de savoir ? Bon maintenant que ta curiosité malsaine est satisfaite, la suite, parce que je n'entrerais pas dans le détail...

….et si j’avais voulu lui faire la peau, dis-toi bien, Torvar, que je l’aurais déjà fait de’puis longtemps, pas be’soin de toi pour ça…je fais peut-être peur à tes an’cêtres, mais je sais encore manier mes lames.

Légère pause, rouquine s’empare de la bouteille et les ressert en serrant des dents, elle doit en venir au fait, et autant de pas tourner autour du pot, il perdrait patience et elle avec, et ça ne servirait à rien de toute manière vu qu’il n’y a pas trente-six façon de présenter la chose.

Si je t’ai contacté, c’est effecti’vement pour que tu fa’sses la peau à quelqu’un…car je ne peux le faire moi, cette fois ci,…mais comme je te l’ai écrit ce n’est pas enco’re le moment pour cela. Ce que je veux au’jourd’hui, c’est ton a’ccord pour le jour J.

Elle porte de nouveau le verre rempli à ses lèvres, son regard sur l’homme, guettant un moment ses réactions, avant de continuer.

Contrat très simple pour toi…je veux juste que tu fa’sses les choses rapid’ement après peu m’importe comment, et ensuite que tu en’terres le corps là où je t’aurais dit. Un vrai jeu d’enfant, pour toi.

Rouquine laisse passer un moment de silence, porte encore le verre à ses lèvres, elle se rends compte que son accent est revenu avec un peu plus de force, signe que cela la touche véritablement, qu’elle est loin d’être insensible. Logique, c’est pas tous les jours que l’on prévoit sa mort, que l’on choisit la main mortelle qui frappera, généralement on tente plutôt d’y échapper. Mais là, la rouquine n’est franchement pas au mieux de sa forme, et cela fait bien longtemps il lui semble qu’elle ne s’est pas enflammé comme avant. Elle perds le goût de vivre, d'où sa présence ici. Y prêtera-t-il attention ? Peut-être ou pas, il l’a connait depuis longtemps, mais si peu au final.

Je t’arrête tout de suite …aucun risque niveau justice…sa disparation passera totalement inaperçue sauf si tu fais le con…

Sourire ironique, elle sait que dans le travail, il fait les choses bien, sinon elle ne l'aurait pas choisi. Petite pause et attention ça va faire mal parce qu’elle va le surprendre comme jamais, qu’il ne s’attends pas du tout à cela et qu’elle se doute, rien à qu’à le regarder, qu’il va se fourvoyer en croyant savoir pour quelles raisons elle veut en finir…

J'allais oublié le plus important...la personne que tu dois tuer….c’est moi .

Reste plus qu'à se tenir prête pour la réaction du cosaque, qui risque, elle l'imagine de ne pas être des plus détendue. Peut-être bien qu'il la renverra chez elle à coup de pieds dans le derrière comme il le lui a promis plus tôt. Mystère. Isleen attends et se tient prête, elle sourirait bien du petit plaisir qu'elle a de le surprendre ainsi, mais elle se retient dès fois qu'il le prenne mal, c'est que ça peut sacrément être susceptible un cosaque !


* Comme précédemment : A la tienne Torvar !
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Torvar
Le regard du cosaque allait et venait sur l’Irlandaise. Il l’observait avec attention, saisissant chaque mouvement que le corps faisait, captant chaque frémissement retenu, se focalisant sur la tension de chaque muscle. Il savait qu’il la mettait dans un état exécrable et même si lui aurait eu envie de la posséder, il restait réaliste, jamais ça n’arriverait… Pas folle la guêpe, pas complètement sénile le vieux.

Ainsi donc allait bon train la conversation, enfin si on pouvait appeler ça une conversation. Deux meilleurs ennemis qui étaient en passe de conclure une affaire… triste image pour les ennemis d’autrefois qui s’appréciaient justement parce qu’ils ne pouvaient pas se souffrir… mais le temps avait eu raison d’eux, le temps et la disparition du germain… alors on remisait ses écœurements au placard, on faisait table rase du passé et on bavassait autour d’un verre comme si de rien n’était. Et ce fut comme ça que la rouquine mis les pieds dans le plat.

D’accord, elle avait foiré sa vie privée, enfin son homme... mais elle aussi, il en était persuadé… *mais t'es pas la seule* se pensa le cosaque. Lui était champion toute catégorie pour ne pas en avoir de vie privée. Pas de femme à l’horizon, une Maryah qui avait jeté l’éponge, des femmes autrefois aimées qui étaient aujourd’hui six pieds sous terre et plus aucune femme qui voulait de lui… de ce côté-là, les deux se valaient. Isleen était un petit renard sauvage qui ne faisait que rarement confiance alors en amour, c’était la bérézina ! Chacun se valait sur ce coup-là… Quant au Lambach ce n’était qu’un con concéda Torvar dans son esprit. Il avait laissé s’échapper un joyau qui ne demandait qu’à briller… Soupirs qui remplissaient la pièce, le cosaque humecta ses lèvres avec un peu du breuvage offert même s’il ne l’appréciait pas plus que ça. C’était comme fumer le calumet de la paix….


- Tu as raison, la vengeance se doit d’être personnelle surtout quand il s’agit d’une histoire de sentiments… que l’autre te regarde bien dans les yeux lorsque tu lui enfonces la lame dans le cœur… Tu marques un point Roussette… je te l’accorde…

*Allez crache donc ce que tu as me dires* se morfondait encore Torvar. Il voulait savoir, connaitre, pouvoir triturer et décortiquer ce qu’elle allait lui offrir sur un plateau… et il ne fut pas dessus le slave… à en recracher sa boisson en tapant du poing sur la table. Tel un ressort, il avait bondi pour se pencher par-dessus la table, les deux mains appuyées dessus afin de saisir quelque chose et ne pas lui sauter à la gorge de suite… d’ailleurs, les phalanges blanchissaient à vue d’œil tellement il était furibard.

- Tu te fous de ma gueule l’Irlandaise, c’est ça ? Comment oses-tu venir chez moi pour me demander de te faire passer de vie à trépas hein ? Comment oses-tu faire ça ?

Le ton montait. L’agitation aussi. Torvar relâcha la table puis bouscula la chaise qui le gênait sur son passage avant d’aller saisir une vieille fiole cachée dans son placard, d’en défaire le bouchon et d’une boire une bonne rasade. Se retournant vers elle, s’essuyant la bouche du revers de la main, il plissa les yeux pour mieux lui cracher son venin au visage.

- Pizdec*… je ne veux pas de ton contrat à la con. Démerde-toi avec ton mal être la rouquine. Tu crois quoi, que c’est facile pour chacun de nous sur cette terre et bien tu te trompes ! On a tous du mal mais on fait avec… Tu crois que je me lève tous les matins avec le sourire aux lèvres et la fleur à la boutonnière ? Nannn mais moi j’assume ma vie, bon ou mauvais choix j’assume bordel !

La bouteille revint à la bouche et hop, une autre lampée. Fallait calmer la tempête qui surgissait dans la tête du cosaque. Si elle croyait qu’elle pouvait faire appel à lui comme ça… baliverne !

- Tu crois franchement que le fait que Theodrann était mon ami t’autorise à venir ici pour te payer ma tête ? Tu aurais dû y réfléchir à deux fois avant d’avoir une idée aussi lumineuse… Et sache pour ta gouverne que la justice, qu’elle quelle soit, je m’en tape… si je devais te faire disparaitre, ça serait fait, dans les règles de l’art… je ne suis pas le dernier des cons qui laissent des indices partout… mais dans ton cas…

Le regard se fit plus froid, la pupille revêtue d’acier pénétra les obsidiennes de la rouquine telle une lame affutée qui cherchait à pénétrer les confins de l’âme irlandaise.

- Tu n’as pas de quoi te payer mes services de toute manière… et n’invoque surtout pas notre passé commun… je ne te dois plus rien. Je t’ai laissé la vie sauve une fois ce n’est pas pour te l’arracher maintenant… Et puis merde la rouquine, bouge-toi et vie avant de regretter tes choix… fais-en d’autres et profite… change de couches, va explorer des horizons que tu ne connais pas mais fais en sorte que tu t’amuses… Dans la vie il ne faut pas se contenter d’attendre, il faut provoquer et toi… tu ne provoques rien, tu subis !

Et voilà, le couperet était tombé… la vie de la rouquine disséquée par le cosaque… joli plaidoyer et Torvar se recolla une goulée dans le gosier. Fallait qu’il la digère celle-là et pas qu’un peu. Non mais, on ne venait pas comme ça demander à mourir sans prévenir… c’est vrai ça ne se faisait pas comme ça… Le cosaque il fallait le ménager, un Theodrann en moins alors si en plus on lui arrachait son ennemi toute personnelle rien qu’à lui… nannnnn… ça ne fonctionnerait pas ou bien… qui vivrait verrait !


*m**de ou plus vulgaire dans le sens agacement.

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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, je ne mords pas.
Isleen
…Qui vivrait verrait ! Et vu qu’elle était encore et toujours bien de ce monde, elle voyait et entendait très bien la réaction virulente du cosaque. Aux premières loges, l’irlandaise, prête à sortir sa dague, à reculer d’un bond pour le cas ou les nerfs cosquesques lâcheraient définitivement et qu’il en vienne à lui sauter dessus pour l’étriper, il était à deux doigts tellement il se retenait là penché vers elle, juste la table entre eux deux, à lui demander si elle ne lui faisait pas une vilaine blague.

Prête à tout, mais pour autant incapable de comprendre qu’il puisse se mettre dans un tel état pour si peu. Pas qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’il grogne, la traite de folle, grogne encore, vide une bouteille, ou lui demande un prix élevé, mais s’énerver ainsi, ça non, elle ne s’y était pas attendu. Ben oui, il n’y avait vraiment aucune raison valable pour qu’il refuse ce contrat, tout à fait dans ses cordes de tuer une vielle ennemie, ce n’est pas comme s’ils étaient amis, pas comme s’il tenait à elle quand même !

Silencieuse , Isleen fait un signe négatif de la tête à sa toute première question. "non Torvar ce n’est pas une blague et oui j’ai osé venir te demander ça, mais il est ou le problème ?” . Pas qu’elle ait peur de parler, mais les onyx sur Torvar, rouquine laisse passer la tempête sans trop bouger, ni détourner le regard, elle a connu pire avec lui, et puis elle s’en moque bien qu’il s’énerve, elle est lasse, alors elle le laisse déverser ce qu’il a dire, sa colère et sa rage, parce que paradoxalement elle a pris conscience que là , c’est aussi la meilleure des choses à faire, que comme un gamin qui pique une crise, il faut qu’il se ”calme” avant qu’ils puissent à nouveau causer de ce qui l’amène. C’est que c’est sensible les cosaques, et elle n’aurait pas cru à ce point là !

En d’autres temps, elle lui aurait rentré dans le lard directement, sans attendre, mais là allez savoir pourquoi rouquine attends sagement qu’il termine, mais plus il continue, plus les poings irlandais se serrent, plus son regard se fait noir, plus sombre que les nuits sans lune, et lorsque enfin la tempête de l’Est termine de se déchainer, c’est d’une voix sèche, d’un regard glaçant qu’Isleen en fille du Nord, réponds alors.


C’est bon tu as fini de t’énerver ? et sans attendre de réponse à une question qui n’en demande pas vraiment, rouquine toujours bien sagement assise, le port fier, continue… on va mettre quelques petites choses au point toi et moi…car comme à ton habitude, tu crois savoir et comprendre et tu te trompes ! D’abord, tu vas laisser Théodrann, le passé ou il se trouve, je ne suis pas là pour en parler, les évoquer, et ce n’est certainement pas parce que tu es l’ami de Téodrann que je suis venue ici te demander de me tuer quand le moment sera venu. Tu ne me dois rien, je ne te dois rien, et je me fous que tu ne te lèves pas tous les jours avec un sourire niais sur le visage ! Alors évite de me prêter des intentions ou des mots que je n’ai pas eu.

Isleen se lève, faisant tomber la chaise sur laquelle elle était assise, pour soutenir le regard perçant et froid de Torvar, à ce jeux ils peuvent être deux. Elle a beau ne pas être dans son assiette depuis ces derniers mois, ne pas aller bien, elle ne le laissera pas dire n’importe quoi comme ça.

Si je suis là, c’est parce que je sais de quoi tu es capable Torvar, je le sais même TRES BIEN ! Je te connais, je sais que tu feras les choses correctement !

Oui c’est un compliment qu’elle lui fait, elle reconnait son savoir faire en la matière, elle se rend à peine compte qu’elle le lui fait, d’un autre coté pourquoi irait-elle voir un gars dont elle ne connait rien et certainement pas la façon de faire, alors qu’elle l’a ”sous la main” lui ?

Il ne s’agit que de ça, que d’un vulgaire et simple contrat, pas d’une plaisanterie ou d’une envie de me payer ta tête ! Bordel, si j’ai envie de m’amuser, j’ai bien d’autres possibilités que de venir jusqu’ici et bonjour la perte de temps, j’ai plus de chance de faire rire une bonne soeur acariâtre que toi ! Faut-il que tu sois idiot pour le penser ….Damned 'vo kroc'hen !*

Dans la foulée, de vider le contenu pas assez fort de son godet avant de l’envoyer valdinguer dans le feu, là pour le coup, elle regrette de ne plus avoir distiller du poteen depuis fort longtemps, il lui aurait fallu quelque chose de fort ! Croit-il vraiment qu’elle va le laisser dire n’importe quoi sans réagir, qu’elle va lui donner raison là ou il a tort, parce que simplement elle n’est pas au mieux de sa forme ces derniers temps !
Rhaaaa elle avait une folle envie de lui sauter dessus pour l’étriper et haché menu ses entrailles pour lui apprendre à dire n’importe quoi ! Impossible qu’elle ne réagisse pas, même avec toute la bonne volonté du monde, c’est plus fort qu’elle, plus fort que son mal être, qu’il aille au diable, elle s’enflamme !


Tu crois quoi Torvar? Que j’ai passé les dernière années enfermée dans une grotte ! J’ai rencontré un Roy, j’ai côtoyé un Prince, et j’en passe, j’ai été Porte Parole et Juge au Conseil de Guyenne, j’ai vécu et osé Torvar ! Alors garde ton analyse foireuse de ma vie pour toi !

Les onyx dans le regard acier, rouquine de se rapprocher de Torvar, de pointer un doigt sur son torse pour appuyer ses derniers mots, les yeux flambants la colère, avant de lui piquer des mains son breuvage tout en continuant sur le même ton véhément.

Tu ne veux pas de ce contrat, tu aurais du le dire dès le départ plutôt que de me faire perdre mon temps, et me faire venir ici ! Quand à être trop cher, j’ai largement les moyens de te régler ce contrat très cher ! Alors cesse de te cacher derrière Théodrann, ou le fait que tu penses ma bourse percée pour le refuser, dis moi carrément que t’as arrêté tes anciennes activités…

Et de se prendre une gorgée du breuvage du cosaque, fermant les yeux un instant pour en apprécier la force brute, avant de lui fourguer dans les mains sa bouteille, le fixant à nouveau de son regard noir et sombre et d’assener d’une voix redevenue posée et froide.

..en fait, au final, tu t’es encrouté et n’es plus capable d’assurer le moindre contrat……dommage, c’est toi que je voulais…

Rouquine laisse les mots en suspends entre eux, il réagira ou pas, mais là soudainement, la fatigue la rattrape d’un coup, c'est qu'elle ne s’était pas enflammée ainsi depuis longtemps il lui semble et elle le pire c'est qu'elle le lui doit ! Elle n'ira pas le remercier hein, n'exagérons pas mais quand même, c'est une surprise de se rendre compte qu'elle peut encore être elle. Elle se penche rapidement pour prendre sa besace à ses pieds et dans poser la lanière à son épaule gauche en lui faisant à nouveau face avant de lancer négligemment :

…Il ne me reste plus qu’à trouver quelqu’un d’autre à engager… pour faire le travail.…

Alors Torvar, tu es certain ? Tu n’en veux pas de mon contrat ? Tu laisseras vraiment un autre le faire à ta place ? Parce que tu le sais que je suis têtue, que quand je décide d'une chose, je ne reviens pas en arrière, aller Torvar donne moi un prix qu'on puisse discuter...


*saloperie de vieille peau
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