Dorante Il partait en voyage avec sa mère, lui, le petit fugueur était passé du statut d'oublié à celui de petit protégé sur lequel on veillait et si quelqu'un devait s'en plaindre ce ne serait certainement pas lui. Aux anges, il tentait par tout les moyens de faire rentrer toutes ses affaires dans une malle qui avait dû rétrécir à force de faire les voyages, tout ne rentrerait pas, il fallait se rendre à l'évidence.
Après être monté sur la valise et avoir tenté par tous les moyens de la fermer, il s'assit sur le sol, cela méritait réflexion et Caramel serré contre lui, il se demandait comment faire.
-Bea, donne moi ta valise, y a pas assez de place dans la mienne puis tu viens pas toi.
Ben oui, sa soeur ne venait pas après tout, elle pouvait bien lui prêter sa valise, mais c'était sans compter sur l'amour fraternel, celle-ci l'envoya bouler à sa manière: en lui tirant la langue, chose à laquelle Dorante répondit aussi sec.
-T'est qu'une jalouse.
Il ferma sa valise avec tout ce qu'il pouvait et les bras chargés, il trottina jusqu'à la chambre de Della, dans laquelle il repéra bien vite ce qu'il cherchait: la valise de sa mère. Les femmes, allez savoir pourquoi, avaient toujours des malles de trois pieds de long et Dorante ne s'embêta pas, il posa tout en boule et se contenta de mettre une robe par dessus avant de filer tout fier de lui et de sa brillante idée.
Fin prêt, il n'eut plus qu'à sauter dans leur moyen de locomotion le jour J. La route fut longue, très longue et très inintéressante, quoi qu'il avait adoré les premiers jours sur le bateau, dommage que celui-ci n'ait pas été plus loin que le quai... La baronne en était descendue bien remontée, enfin, en colère quoi, Dorante sur ses talons. Le reste du voyage lui ne mérite même pas de récit, une malade pour compagnie, de quoi ennuyer profondément un enfant, Caramel était bien plus intéressant.
[Au prieuré]
Les premiers jours au Prieuré était bien plaisant, mais l'enfant s'ennuya bien vite, ces salles vides ou peu de monde se bousculait l'ennuyait au plus profond de son être et il commençait à se demander si ce n'était pas une punition finalement et il avait bien envie de la partager et quand sa mère vint s'enquérir de son bien-être il lui sourit ravit.
-Maman! dit-il s'élançant vers elle pour l'entourer de ses bras. Je vais bien, mais je m'ennuie, Bea elle va venir quand? Tu oublis pas tu dois enseigner le cheval à moi.
Pourquoi les moines ils vivent dans un château tout vide?
Pleins de questions sur pleins de choses différentes qui le faisait se questionner.