Della
Citation:
- A Vous, Teo de Niraco, Duchesse de Bourgogne
De Moi, Della d'Amahir-Euphor, Duchesse de Chartres, Vicomtesse de Montpipeau, Baronne de Seignelay, Dame de Railly & Soeur converse du Prieuré Sainte Illinda du Rivet.
Le bonjour vous va !
Votre Grâce,
Souffrez que je vienne vers vous à nouveau par le truchement d'un parchemin.
Cette fois, malheureusement, point de félicitations auxquelles vous ne répondrez pas mais une demande d'éclaircissements à propos d'un méfait dont mon vassal, le Seigneur d'Ormoy, fut victime.
Wilfred Ivanhoe de Meslin a été attaqué par trois brigands entre Cosne et Nevers alors qu'il s'apprêtait à venir me rendre visite en Guyenne. Mon vassal est tombé dans un piège et n'a pu rendre coup pour coup, hélas. Les voleurs ont agi en traitres qu'ils sont et ont dérobé sa bourse et un outil ainsi que tous les livres des comptes d'Ormoy que messire Meslin venait me soumettre. Il a été blessé et est encore alité ce jour.
Comme de bien entendu, le Seigneur d'Ormoy est allé porter plainte auprès du procureur. La suite voudrait que les vils hommes soient mis en procès pour ces actes honteux. Mais nenni, point de procès parce qu'une armée formée de mécréants mais portant haut les couleurs de la Bourgogne les aurait pris pour cible, entraînant de facto le retrait de la plainte et le non-jugement !
Je suis assez stupéfaite, votre Grâce, qu'une armée ait déjà listé ces gens alors que nul procès n'avait été lancé et donc, pas encore jugé. Stupéfaite aussi d'entendre que puisque l'armée les a écrasés, il n'y aura pas de procès. Ainsi donc voici des tire-laines qui ne connaîtront jamais le déplaisir d'avoir un casier judiciaire en Bourgogne ! Avouez que cela est grotesque et complètement injuste vis à vis de mon vassal ! Il m'importe peu de savoir que celui-ci a été blessé ou que celui-là n'a plus de dent, l'honneur de mon vassal et mon honneur par devers lui sont bafoués. Jamais je n'aurais imaginer que la Bourgogne en arrive à ne pas conduire en procès des brigands !
J'ai vu des duchesses baisser leurs braies devant des hérétiques, même devant des berrichons, jamais encore cela n'avait été fait devant des brigands !
Il me serait plaisant de connaître les tenants et les aboutissants de cette affaire, afin de pouvoir réviser, peut-être, ma vision des choses qui actuellement n'est guère jolie.
Il me faut aussi venir en aide financièrement à mon vassal. Je serais très heureuse si vous pouviez lui faire parvenir une bourse de 50 écus que mon fils, Clément Lexhor d'Amahir-Euphor vous remboursera dès qu'il le pourra [le perso est en retraite jusque vendredi].
Que la Foi et la Raison vous guident.
Rédigé et scellé au Prieuré Sainte Illinda, le 4 février 1462.
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En Deuil, Paix à l'âme de Jean.