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[RP] Perdu dans cet endroit inconnu

Luna_angela
Ca fait des heures qu’on est là, sur la route. Parfois maman s’arrête, elle me pose par terre et elle s’assoit. Je la regarde et je pleure. Je suis fatigué, j’ai faim et chaud, alors pourquoi on reste là ? Mais entre deux larmes qui m’aveuglent, je m’aperçois qu’elle pleure aussi.

Pourquoi ? Ca je ne sais pas. Alors je me calme un peu. Ma maman pleure, elle n’est pas bien. Moi non plus, je ne suis pas bien, mais je sais qu’elle n’aime pas que je pleure. Pourtant elle repart, et elle m’appelle. Je cours vers elle, je m’agrippe à sa robe et je la suit. Et la route défile de nouveau. Au bout d’un moment, elle me reprend dans ses bras. Je calle ma tête sur ses cheveux aussi blond que les miens. Et enfin je m’endors, bercée par ses pas. Il fait noir dehors, c’est qu’il est l’heure de dormir de toute façon …

J’ouvre les yeux, c’est le matin, ou peut être plus tard. Je regarde autour de moi. Je ne suis jamais venu ici … Mais un détail m’obsède. J’ai beau regarder partout, je ne la vois pas. Où est maman ? Je suis toute seule. De nouveau les larmes recouvrent mes joues, ma voix se coupe un moment. Je veux ma maman et mon papa … Mais je ne les vois pas.

Je tente de les appeler, mais je suis comme étouffée, je ne trouve pas un souffle suffisant pour articuler. Je suis incapable de prononcer leur nom pour qu’ils viennent. Pourquoi suis-je là toute seule ? Je commence à avoir peur. Je me lève et attrape ma poupée de chiffon, Doudou pour les intimes.
Quelques pas timides vers un grand bâtiment qui se dresse devant moi. Sont-ils dedans ? Je veux entrer, je veux les voir. Mes lèvres tremblent et je réessaye, vidant toute l’air de mes petits poumons. Je suis toute seule …

- AAAAaaaaaaaaaah !!!
Marie_clarence
Un grand manche en bout tenant de part et d'autre un sceau avec de l'eau qu'elle venait de récoltée du puits. La vie monastique commençait dès le lever du soleil et en été, c'était très tôt. Sœur Marie-Clarence avait commencé ses tâches journalières après remplir les carafes pour désaltérer ses frères et sœurs dans ses chaleurs, nourrir les poules, les lapins puis aller bénir un autre sceau d'eau pour arrosé ensuite leur jardin de simple avec et entretenir celui-ci.

La petite religieuse, pas très menue excepté sur sa poitrine, pas très grande, des mèches rousses dépassant de son voile de Cistercienne, elle était à genoux dans la terre exposant ses pieds chaussés de sandalettes à l'air. Une mauvaise herbe par ci, une feuille séchée à retirer par là. Elle prenait soin du petit jardin et espérait vite le voir fructifié pour envoyer ces plantes miracles aux médecins du royaume. Outre mettre un peu de beurre dans les épinards des moines en gagnant quelques écus, ils travaillaient ainsi tous pour les fidèles et à la santé de cette façon.


AAAAaaaaaaaaaah !!!

Ca par contre ce n'était pas normal...

Ail...

Non pas le condiment mais le cri de douleur en passant un peu trop prêt de sa serpe, sursautant par le cri. Le doigts saignant un peu qu'elle essuya sur le revers de son tablard avant de le mettre en bouche, la sœur se releva en moins de deux attirées par le cri.

ANNNNTTTIIII ?

Inquiète de protéger ses frères et sœurs surtout les plus jeunes car ici, il y avait de tous les âges, Anti n'avait que 11 ans si elle se le rappelait bin et le Prieuré hébergeait aussi des enfants en bas âges.

Relevant sa bure, elle se dirigea vite à l'ouïe pour se rendre compte que çà venait de la porte. La voie était féminine donc pas anti, pas Coco non plus, pas assez criard. Chassant les possiblités de sa tête, elle passa son œil par l'œil de bœuf après être monté sur un petit marche pieds en bois car Marie-Clarence n'atteignait pas la taille moyenne pour voir. Sauf que là, personne....


Qui est là ?

Tant pis.... elle descend, ouvre le loquet puis passe sa petite tête pour regarder à gauche et à droite pour tomber sur la vision d'une mignonne petite fille.

Bonjour mon enfant,

Est-ce toi qui a crié ? Que se passe t-il ?


Un regard plus loin voir si c’est sans danger, la petite semble seul et Marie sort pour se mettre à genoux à la hauteur de la petite. La voix douce et bienveillante.
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Luna_angela
Entendant du bruit, j’arrête mes pleurs prise de panique. Et si c’était un méchant loup qui me venait comme maman me le racontait si souvent ? Papa est pas là pour les faire partir comme il le faisait dans la maison dans les bois … Je cherche des yeux jusqu’à apercevoir une grande Dame. Mes péridots se remettent à coulés et un couinement plaintif se perd dans ma gorge. Pourtant sa voix est douce et apaisante.

Je sers Doudou contre moi pour me calmer, il ne sert à rien de pleurer encore. Maintenant que quelqu’un est là, je dois faire ma grande fille et me montrait courageuse. Lentement, mes petits pieds m’amènent vers elle maladroitement. Elle n’a pas l’air méchante, au contraire. Raison de plus pour m’approcher un peu plus. Et peut être qu’elle à vu mon papa et ma maman ? Je la vois s’abaisser, et j’apprécie grandement. Je ne suis pas encore très grande du haut de mon unique année et des mois qui se battent pour l’accompagner. Un léger vent souffle dans mes boucles blondes et termine de sécher mes larmes.

J’aimerai lui demander qu’es ce que je fais là, où je suis, et pourquoi. J’aimerai lui demander si elle n’a pas vu ma grande blonde et jolie mère et mon papa tout grand avec ses cheveux tout noirs. Mais je ne sais pas parler. Compliqué n’est ce pas ? Je suis tellement épuisée de toutes ses questions que j’en ai oublié la douleur qui tire sur mes petits petons nus sur le sol.

Accompagnait d’une nouvelle coulée de larmes chaudes mais silencieuse, je tends les bras vers cette belle Dame, laissant Doudou s’écrasait au sol. Je ne veux pas être toute seule, prenez moi dans vos bras s’il vous plait ! Je veux que tout ça s’arrête. Aidez-moi…
Antioco
{Prologue narratif}

[Par une belle journée d'été, la vie suit son cours paisible au monastère de Sainte Illinda du Rivet. Certains moines prient dans leurs cellules, d'autres font la lessive, jardinent ou brassent de la bière. Quant à Antioco, il joue sur les murets du monastère, imitant les funambules des fêtes foraines. L'enfant est toujours accompagné de son fidèle perroquet. Quelques éclats de bruit se font entendre mais il n'y prête guère attention.]

{La cigogne déconne}

Une poule sur un mur ... qui picore du pain dur ... picoti picota trois petits tours et puis ... s'en va !!!

- "Hop là !!!"

Ouééé je suis trop fort, j'arrive à sauter du muret sans me blesser les genoux.

- "ANNNNTTTIIII ?"

Oh ?? C'est Soeur Marie Clarence qui appelle ??? Mais j'ai pas fait de bêtises. Sauf si ... zut j'avais mis des lézards dans le panier à linge du monastère. Arfff je vais devoir y aller mais faut pas que j'ai l'air d'avoir fait une bêtise comme ça je pourrai dire que c'est Coco le coupable.

[Le gamin se dirige alors en direction de la voix qu'il a entendu. Très vite il aperçoit Soeur Marie Clarence, il s'approche d'elle et alors qu'il allait commencer à se justifier il aperçoit une petite fille, ou un bébé plutôt ?]

- "Dis Soeur Marie Clarence, c'est la fille de qui ??? Tu crois que le Père Bardieu il peut avoir un enfant ??? Ouahh c'est compliqué."

Ben les monastères c'est trop bizarre, il y a des enfants ils tombent du ciel. Pourtant mon Tonton il m'a expliqué que les bébés ils viennent pas avec la cigogne. En fait c'est le papa il met une graine qui sort du zizi pour aller dans le ventre de la maman et ça fait les bébés.
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Marie_clarence
Marie est là, accroupie près de la petite, elle n’était pas très grande, un bébé même, un tout petit bébé seul et perdu. La religieuse prend un pan de sa bure et essuie les larmes du petit bout avec toute la tendresse du monde. La petite pleure encore et la bonne sœur la regarde doucement ne voulant pas l'effrayer non plus. Elle ne dit plus mot puis vois les bras se tendre vers elle et l’accueille chaleureusement. Serrant avec douceur la petite d'une chaleur réconfortante.

Ne pleure plus petit ange, je vais m'occuper de toi, tu ne peux mal.

La religieuse lève silencieusement les yeux au ciel, était-ce la destinée qui amenait ce petit bout ici ? Du moins le Très-haut avait certainement guidé celui qui l'avait abandonné là et placé entre les mains des religieux. Un enfant de cet âge ne s'égarait pas ainsi en claquant des doigts.

Marie se retourne entendant Anti, juste derrière elle.


Anti !

Le père Bardieu ne peut pas avoir d'enfant, que racontes-tu ? Tu feras corvée de vaisselle pour ce soir.


Un regard sévère mais rassurée que ce n'était pas lui le problème. La petite toujours dans les bras, elle ramasse ce qui semble être un doudou et le garde dans ses mains pour ne pas que la petite le perde.

Je ne sais pas, ni même qui c'est mais le Très-haut là mit sur notre route et nous devons la protéger. Hein petit ange ? On va te mettre au chaud et en sécurité.

Et surtout la nourrir, puis à cet âge, elle n'allait pas vider les réserves des moines ni encore même risqué d'aller butiner dans leur fûts de bière comme d'autres visiteurs. Marie prend la petite dans ses bras, se relève la portant.

Ouvre moi la porte s'il te plait Anti.

Demanda telle de sa voix douce au jeune garçon pour entrer à l'aise le bambin sur ses bras. Regagnant le cloître, elle alla s'installer sur un banc prenant le petit bout sur ses genoux. Marie tend le doudou à Anti

Regarde toujours si le doudou à un nom, je ne suis même pas sûr qu'elle puisse parler. Je vais devoir contacter l'Archevêque pour qu'il mette une annonce dans son archidiocèse pour signaler qu'un enfant a été recueilli ici avec sa description.
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Antioco
Ah non ! Pas d'accord ! La corvée de vaisselle c'est pas juste !

- "Ohhhwwweeuuhhh ! C'est pas juste !!! Les enfants ils ont le droit de poser des questions pour comprendre, c'est le père Bardieu qui l'a dit !

En plus ben tu sais quoi ?
Si le Père Bardieu il peut pas avoir d'enfants alors pourquoi on l'appelle "Père" Bardieu ??? Hein ? Ben je me suis demandé si c'était parce qu'il a beaucoup d'enfants."


Ben j'ai écouté l'explication mais j'étais pas convaincu, parce que Marie Clarence elle dit que c'est un petit ange que le Très Haut il a mit sur notre route, alors qu'en fait c'est un bébé pas un ange ! Et le Très Haut il l'a mit devant le monastère, pas sur la route !

[Le gamin ouvrit la porte à Marie Clarence avec un air malicieux]

- "Ben en plus, ça me fait plaisir de t'ouvrir la porte parce que je sais que t'es gentille et que je serai pas injustement de corvée de vaisselle avant mon tour de Mercredi hihihi."

Bah quoi ??? Je me défend comme je peux hein !!! Parce qu'en plus j'ai plein de devoirs de l'école en ce moment !!! Pffff ! Alors si je dois en plus faire la vaisselle de touuuuuut le monastère deux fois dans la semaine !

[Antioco se saisit du doudou, à la demande de la Soeur et l'inspecte]

- "Ah ouaisssss !!! C'est comme une enquête de la maréchaussée !!! Je dois trouver les indices ! C'est rigoloooo ! Alors ...

Oh t'avais raison Marie Clarence ! C'est un ange ... ah non an-ge-la ... Angela ! Mais je vois pas tout, il y a des lettres presque effacées devant."


[Le jeune garçon rendit le doudou à la nouvelle hôte du monastère]
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Luna_angela
Un garçon vient d’arriver. Il est grand, et brun, mais pas aussi grand que les grandes personnes. Il parle vite, beaucoup trop. Je repose mes yeux sur la grande Dame. Maintenant que j’y prête attention, je n’ai jamais vu de tel habit. C’est un peu bizarre mais ça reste joli.

Je cache ma tête contre elle. Je les entends bien parler mais je ne comprends pas encore tout ce qu’il dise. Mes oreilles bourdonnent un peu et même si j’ai dormi, je me sens épuisé. Vidé de toute mon énergie après la veille bien étrange.

Quand mes pieds quittent le sol, je relève la tête pour regarder le garçon. La porte s’ouvre, mais on m’emmène où ? On m’a rien dit à moi ! M’agrippant au mieux, je ne peux pas m’empêcher de regarder autour de moi. Je ne vois toujours pas maman, ni papa. Ni personne que je connais d’ailleurs.

A l’heure actuelle, je donnerais cher pour voir ne serais ce que tonton Symon ou même la grosse bête toute rousse et pleine de poil de maman. Eux ils connaissent où j’habite, et avec qui, ils m’y ramèneraient. Mais là, je suis perdue…

J’ai mal partout, mes pieds, ma tête et mon ventre aussi. Reposant mes yeux verts sur le garçon, je suis outré de ce que je vois. Mais qu’es ce qu’il fait à Doudou ! Pourquoi il la retourne comme ça dans tout les sens ?! Haaaan ! Ah non ce garçon manque cruellement d’éducation ! Et s’il me faisait la même chose ? Je ne dois pas montrer que j’ai peur, non je ne dois pas. Et pourtant mes yeux coulent tout seul.

Secoué de petits tremblements, c’est volontiers que je reprends Doudou quand le brun me la tend. Oh mon Doudou, ma pauvre petite, mais qu’es ce qu’il t’a fais à te regarder sous tout les angles comme ça …

Et là un autre problème s’impose. J’ai de plus en mal au ventre. Je regarde la Dame et couine de pardon avant de laisser mes sanglots secouer mon corps. Mais c’est déjà trop tard, et mes cris se mêlent à mes pleurs. Alors que je sens déjà l’humidité et la chaleur poisseuse mouillé mon change.

Mais où je suis bon sang ? Je me suis faite dessus dans les bras d’un gentille Dame inconnu, mais qui accompagnée d’un garçon traumatiseur de Doudou !

Non c’est un mauvais rêve, je vais me réveiller et papa va venir me chercher pour m’amener à maman. Ils vont me garder avec eux jusqu’à ce que je m’endorme et ça va aller mieux. C’est ça n’est ce pas ? Juste un rêve ? Mais comme ci ça ne suffisait pas, et juste pour contredire mes prières secrètes, la douloureuse réalité se sert un peu plus que moi alors que mon ventre crie famine.
Marie_clarence
La petite dans ses bras, Marie la frotte pour la rassurer, lui transmettre un peu de chaleur et la réchauffer. Pauvre petit bout de chou, perdu ici sans personne, seul face au monde et ses dangers. Heureusement qu'elle était arrivée ici, heureusement....

Elle n'aurait pas vécus longtemps. Même si le temps était propice, la faim, la fraîcheur nocturne, la maladie ou les bêtes sauvages auraient eu raison d'elle. elle se retourna vers Anti qui continuait de parler et poser des questions sans dessus-dessous.


Parce qu'il est père dans la communauté Aristotélicienne, comme moi normalement c'est mère. Parce qu'un religieux n'as pas une famille à lui, il est le père de toute la famille Aristotélicienne, son guide. Donc oui on a chacun beaucoup d'enfant, toi t'es mon enfant, la petite ici aussi.

Et nan tu n’écopera pas mon grand !


Et puis quoi non mais, sinon c'était elle qui était bonne pour la faire, la vaiselle. Elle le laissa regarder le doudou et l'inspecter.

C'est comme çà que tu t'appelles petit ange ? Angela ?

Demanda la religieuse à la petite fille, ce petit bébé en lui essuyant les larmes coulant sur ses yeux.

Oublie ton chagrin
Surtout ne crains rien
Je prends en main
Ton destin

Lorsque le danger te menacera
Je serais là
Avec toi

Tu es si fort et si fragile
Viens dans mes bras je te ferai une île
Ce lien qui nous lie ne cassera pas
Ne pleure pas
Je suis là

Car tu vis dans mon coeur
Oui, tu vis dans mon coeur
Dès maintenant
Jusqu'à la nuit des temps

Tu vis dans mon coeur
Qu'importe leurs discours
Tu vivras dans mon coeur
Toujours...*


Marie lui chantait une berceuse en la ballottant tendrement dans les bras pour la calmer, la rassurer, ne sachant trop que faire à l'instant que d'apaiser les craintes de la petite fille. Plus tard, elle allait devoir entamer les recherches de ses parents, mettre une affiche mais quoi qu'il arrive. Elle était à présent protégé au Prieuré Sainte Illinda du Rivet ou elle serait aimée, choyée et nourrie jusqu'à ce que la vie lui ouvre une autre destinée que celle qui l'a menée ici. Marie-Clarence se promit à cet instant de faire tout pour la rendre bien et heureuse, resté là pour elle, avec elle et protégé ce petit ange que le Très-Haut avait décidé de mettre sur sa route comme un autre jours, il y a bien longtemps de çà, le Très-Haut lui avait fait pousser une rose en hiver pour lui pardonner et la guider sur le chemin qu'elle avait emprunté en rejoignant les ordres.


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