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[RP très ouvert] Place publique - Vente aux Enchères

Ellya
~ La veille des enchères ~

Avisse à la popoulation! Avisse à la popoulation!


Le crieur tentait de haranguer tant bien que mal les Guyennois. Fort heureusement, ceux-ci étaient friands de ragots, et s'arrêtèrent volontiers pour écouter la nouvelle du jour: le boucher de Montauban aurait-il enfin volé la femme du poissonnier de Bordeaux? Une guerre allait-elle démarrer entre les herboristes des villages voisins? Et qu'en était-il de ce maire qui volait dans les caisses?
Les oreilles se tendirent avec avidité.


Avisse à la popoulation!
Le Prieuré Sainte Illinda dou Rivet met aux enchères...



La moitié des villageois passa son chemin. Les religieux pouvaient aller se brosser! Encore une fête à la mords-moi-le-noeud où il faudrait davantage prier que boire.


... le nom de la première couvée hivernale! Oune bière blonde acidoulée à souhait.


Une partie des villageois revint. De la bibine? L'espoir de la dégustation est grande.
L'autre partie des villageois ne s'intéresse pas aux couvées d'oisillons. Ils n'ont pas écouté la suite, les fous.



Cette couvée comprend cent tonneaux. Ceux-ci seront vendoues avec le nom de votre choix. L'argent récolté servira à l'entretien du Prieuré et des moines et retraitants qui y vivent.
Les enchères commenceront demain dimanche à cent et cinquante écous.
Préparez vos bourses!


Les miséreux viendront pour essayer de voir s'ils peuvent mendier aux riches.
Les voleurs viendront pour essayer de voir s'ils peuvent voler aux riches.
Quant aux riches...


Edit: changement du titre pour plus de cohérence
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Marie_clarence


Mère Clarence,

Les enchères commencent aujourd'hui. Sortez votre plus belle bure et emmenez sous votre bras, je vous prie, toutes vos amies moniales. Nous allons avoir besoin de lancer la machine!

Que Sainte Illinda vous garde,

Mère Ellya


[Soeur Marie avait reçu dans sa cellule le petit mot de Mère Ellya oui qui était la seul à vrai dire qui l'appelait mère. Vu qu'elle était ordonnée, Marie-Clarence, religieuse au Prieuré aurait dut se faire appelé mère mais sa jeunesse et l 'habitude faisait qu'elle préférait le terme sœur. A croire que le protocole était aussi compliqué dans le clergé que chez les nobles... m'enfin !

La plus belle bure??? Heuuuu

La cellule de Marie-Clarence était juste composé du strict minimum en meuble. Un lit, une table de chevet pour ranger son livre des vertus, une garde-robe et un bureau avec sa chaise. Rien de plus, aucune décoration si ce n'était la fenêtre où sa médaille d'Aristote qu'elle pendait sur un clou quand elle dormait.

La soeur resta planté là en train de regarder ses vêtements.


Trop protocolaire, non çà c'est plus pour les offices, aaaa non, un peu trop simple. Celle-là ?

Elle sortit l'étoffe, une toute dernière acquisition puis se dit allé oui, soyons folle, çà faisait très sophistiqué mais après tout s'il fallait attiré l’œil pour l’événement, pourquoi pas. Après une brève toilette à l'eau glaciale, la jeune nonne se vêtit , placa ses cheveux pour cacher sa poitrine déjà bien plantureuse malgré son jeune âge puis rejoignit Mère Ellya sur la place publique. Les mains jointes, une petite bourse dans son dos.



Bonjour ma mère ! J'ai bien reçu votre message

Elle tourna sa tête, regardant dans son dos puis levant les mains legerement pour se montrer

Ca va ainsi ?

Demanda t'elle les joues aussi rouge que sa chevelure, un peu timide et naïve. Elle ne savait dire si c'était de trop ou trop peu mais en tout cas, çà lui allait bien et les tons religieux de l 'ordre était toujours respecté avec elle. Soeur Marie-Clarence était coquette et à vrai dire c'était son passe temps que de chercher les robes qui pouvaient être adapté à sa fonction, à la fois sobre mais belle. Une petite sœur à la mode renaissante quoi.

Elle se plaçà près de Mère Ellya puis lui murmura sur la pointe des pieds :


Vous croyez que si je promet deux bisous sur la joue aux meilleurs enchérisseurs çà ferait monter les enchères ?

Un petit rire caché par sa main droite, souriant. Après tout pour elle à peine sortie de l'enfance, c'était comme un jeu.
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Ellya
~ Jour J ~


Approchez, approchez, bonnes gens!

Le crieur avait de nouveau été embauché pour rameuter les villageois. Et il avait intérêt de bien faire son travail, sinon de salaire il n'aurait pas. La Prieure avait été très stricte sur ce point. En cela, elle pouvait se féliciter d'avoir un tel époux que le célèbre orfèvre parisien. Jamais avant elle ne s'était préoccupée de l'argent ou de la rentabilité de telle ou telle chose.

Les enchères vont commencer dans quelques minoutes!


Ellya attendait sur la place publique, perchée sur une estrade à la mode des politiciens, mais bien plus bancale. Un beau tonneau - celui qui allait être offert au plus offrant - était posé à côté d'elle. Il était prévu qu'un spécialiste vienne graver le nom donné à la cuvée, dès qu'il serait choisi.
Clarence arriva peu après elle, ravissante. Et jeune. La nonnette ne pouvait être qualifiée d'ancienne, mais le poids des années commençait pourtant à faire ses effets.


Bonjorn Clarence.

Un sourire effleura ses lèvres.

Oui, aussi radieuse que les rayons de l'Astre Solaire, répondit-elle à sa question. Mais promettre de telles choses pourrait mettre votre réputation à mal, ma fille. M'enfin, il vous appartient d'user de vos joues comme il vous sied.

Il était maintenant grand temps aux enchères de commencer. Le crieur reprit son office.

Et nous commençons à cent et cinquante écous pour choisir le nom de la couvée hivernale de cent tonneaux du Prieuré Sainte Illinda dou Rivet, avec en prime un tonneau offert! Avancez vous et parlez!
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Clarinha
Des ventes aux enchères, j'en avais déjà vues. Pour des robes et des tenues. C'était presque une foire d'empoigne, c'était une cohue, c'étaient des sommes folles.
Pour le nom d'une cuvée, manifestement, ça emballait moins les gens. Qui voudrait payer pour, simplement, baptiser de la bibine ? Bon, il y a des loufoques partout, mais moi qui étais du genre à thésauriser, je ne comprenais pas trop.
J'accompagnais pourtant l'initiative du prieuré de mes vœux et prières. J'avais travaillé à cette bière, moi aussi, et j'avais accompagné sœur Marie-Clarence, sobrement vêtue d'une bure de pénitente, de retraitante, de dévouée au Très haut, pour les forces qu'il me restait.


Bom dia, mère Ellya... dis-je d'une voix faible, avant d'assister à la criée. C'était ainsi, dans la cohue de la ville : à qui crierait le plus fort pour se faire entendre de la foule. Quoiqu'en sainte entreprise, cette vente aux enchères me faisait, dès ses premières minutes, regretter le calme du prieuré, où je jouissais de tout le repos nécessaire à la guérison de mes maux.
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Agonisante - Corbeau ! Corbeau !\o/
Lanceline
- Deux cent !

La Valdesti réfléchissait déjà au nom qu'elle y apposerait. Avait son idée, qu'elle venait tout juste d'écarter.

Elle aurait aimé aller saluer Ellya avant que la cohue ne commence, mais c'était trop tard. Certains se tournèrent vers elle, surpris, elle se contenta de leur adresser un sourire.


- Oui, j'en veux deux cent écus.

Elle s'en fiche, ce ne sont pas les siens. Elle a aidé à construire ce Prieuré, pierre après pierre. Elle veut continuer à aider. Qui sait. Peut-être qu'elle en bénéficierait quand elle viendrait s'y réfugier. Sainte-Illinda, nouveau refuge de la Blonde en peine.

Elle jugea tout le monde du regard comme pour les intimer de ne rien ajouter. Elle aurait cette cuvée. Quitte à y verser toute la fortune d'Arnaut. Et d'Ernst. Et d'aller mendier celle de Riwenn.

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Ellya
Deux fois cent écous pour la blonde jeune femme dou fond. Deux fois cent écous! Qui dit mieux?

La Prieure fut attirée par cette sur-enchère. Elle se décala légèrement pour en voir l'origine. La découverte de Lanceline lui arracha un sourire. Elle ne savait pas que la jeune femme était revenue en Guyenne. Maintenant, c'était un devoir pour elle que d'aller la visiter les jours prochains. Elles conviendraient d'une date à la fin des enchères.

Entourée par Clarence et Clarinha, elle observa la foule pour voir si quelqu'un donnerait davantage.


Soyez pas timides. Deux fois cent écous!
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Basile
Le bordelais prêtait peu attention à ces choses que la religion. Il en avait fait son idée, le reste restait pour lui d'étranges bondieuseries dont il s'acoquinait que de très loin. Qu'on fasse une enchère pour apposer son nom sur une cuvée en finançant le monastère, c'était autre affaire. Fort d'une bonne situation, c'était avec cette volonté qui souvent saisisse les fortunés de se faire mécène pour une action louable, qu'il se présenta.

Escorté par sa coterie habituelle de quelques reîtres dont il s'était fait bonne compagnie, le bordelais s'installa dans un coin, attendant qu'on lance les enchères. Et déjà, voilà qu'une personne un peu plus loin relançait à 200 écus! Cela n'avait pas tardé, et sans prêter d'attention à qui avait aussi fait part de se faire mécène, le bordelais ajouta :


- " 250 écus ! "
Lanceline_de_valdesti_
Lanceline crut reconnaître la voix, mais elle ne fut pas sûre. Hors de question que son concurrent l’emporte au paradis !

- J’en veux deux cent soixante-quinze !

Oui, elle montait, mais doucement. Ne pas abattre ses atouts tout de suite. Elle patienta pour voir si quelqu’un d’autre réagirait. La Sans-Nom. Un nom étrange pour une bière d’abbaye, mais Ellya saurait pourquoi. Et elle comprendrait, peut-être. Mais la cuvée n’était pas encore sienne.

Gabriel releva la tête vers elle, curieux. Sa mère le serrait contre elle comme pour l'empêcher de s'enfuir. Elle le voulait comme appui, comme protection. Le remplacement prématuré mais provisoire du soutien qu'elle avait perdu à la mort d'Arnaut. Elle aimait trop son fils et n'ignorait pas qu'il partirait. En aucun cas elle ne voyait en lui son défunt époux, simplement son fils, son sang. Leur sang.
Elle jeta un œil vers Adalinde qui n’attendait qu’un signe pour aller chercher l’argent et revenir sous bonne escorte. Gaspard ferait l’affaire.

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Leandra.
Rien de tel que de se lever avant l’aube et de chevaucher sans avoir conscience du temps qui s’égrène inlassablement, que de se laisser griser par cette sensation de liberté animée par le vent cinglant mon visage et glissant ses doigts noueux dans ma blondeur libérée de son carcan tressé, que de rythmer les battements saccadés de mon cœur à ceux des sabots amorçant le sol.

Rien de tel qu’une échappée belle pour vider l’esprit et effacer l’ennui latent. Rien de tel que d’admirer l’astre diurne caresser le paysage de ses premiers rayons en flattant l’encolure de mon cheval échappant des volutes de fumées de ses naseaux et d’esquisser un sourire ravi. La Guyenne est magnifique, c’est indéniable.

Deux longues heures de promenade à une cadence plus tranquille et me voici à la vente aux enchères auxquelles je veux participer afin d’aider financièrement le Prieuré Sainte Illinda sous le couvert d’achat de leur cuvée. Mon nez se plisse légèrement, je suis en retard et les propositions semblent timides mais bien présentes. Je ne prends pas le temps de descendre de ma monture et lance :



Trois cents écus !


J’inspire profondément, il me faut rester calme et ne point faire envoler les enchères, du moins pas tout de suite. Un sourire illumine mon minois puis je me laisse glisser de mon cheval dont j’accroche les brides à l’anneau de fer, prévu à cet effet, planté dans le mur puis je rejoins l’attroupement devant l’estrade.
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Ellya
250 ... 275 ... 300 !

Les enchères s'envolaient sous l’œil ravi des Rivetains. Ils allaient pouvoir réparer l'écurie et acheter de nouveaux livres. Si ça continuait ainsi, le confessionnal pourrait lui aussi être rebâti! Et le pain rassis allait peut-être pouvoir succéder au pain frais.
C'était merveilleux, décidément.
La religieuse espéra juste que le plus offrant pourrait se déplacer jusqu'au Prieuré. Elle n'aimait pas sortir, non, vraiment pas.


Et trois fois cent écous pour la jeune femme au cheval! Trois fois cent écous!

Je vous rappelle qu'en plous dou nom de la couvée, le gagnant repartira avec un tonneau de cette bière!

Trois fois cent écous! Qui dit mieux?

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Lanceline_de_valdesti_
Ah non hein ! Vous lui laissez la bière, à la blonde !

- Trois cent quatre !

Chiffre peu commun, on vous l'accorde. Mais elle avait une relation particulière avec le quatre. Alors laissez-lui sa bière qu'elle s'en retourne tranquillement chez elle.

Certains lui adressèrent un regard ébahi.


- Parfaitement ! Trois cent quatre !

La détermination est de mise. Et une Valdesti, c'est une tête de mule. Alors elle fixa Ellya comme pour lui dire que la bière serait à elle. À elle. Personne d'autre. Elle lui adressa finalement un sourire, parce que c'était Line, parce que c'était Ellya.

Elle lui écrirait bien vite. Mais avant cela, elle devait gagner sa bière !

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Marie_clarence
Soeur Marie-Clarence se prit au jeu, heureuse que çà monte petit à petit, elle désigna la Dame qui venait d'annoncer les 304 écus

Trois cent quatre écus par ici ! Allez allez qui dit mieux ?

N'oubliez pas que çà servira à financer la vie au monastère, rien qu'un champs pour se nourrir c'est beaucoup plus.

Trois cent quatre qui dit mieux ? Qui veut un goût du monastère avec toute la cuvée à son nom, cuvée qui se baladera dans tout le royaume !


*Mais comment çà j' aurait fait une bonne vendeuse de marché, moi ? Mmmm oui tient* Pensa t'elle
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Nightmare_bbp
Nightmare qui passait par là s'arrêta devant l'attroupement et s'approcha pour entendre de quoi il en retournait.
Avoir la première cuvée à son nom, voilà une idée sympathique. L'enchère actuel était à trois cent quatre écus, il devait pouvoir monter un peu pour le bien du Monastère.


Moi j'en propose Trois cent cinquante écus
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Bardieu
Le recteur cistercien n'en revenait pas, les enchères avaient atteint un niveau qu'il n'espérait pas ! Trois cents cinquante écus pour nommer la cuvée nouvelle. Si personne ne surenchérissait, Nightmare allait remporter l'enchère.
Avec une enchère pareil, Bardieu se dit qu'il avait bien mérité quelques futs de bière cadeau de cette même cuvée. Quatre ou cinq, même. Après tout, à ce prix là, il y a bien un petit cadeau de fidélité. Bardieu attendit encore un peu afin de savoir s'il s'agissait bien de la dernière enchère ou s'il y avait encore des candidats, mescènes ou autre ploutocrates, prêt à aider le prieuré en donnant ce nom symbolique.

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L'ordre cistercien : une force pour la paix
Ellya
Le crieur attendit un instant avant d'élever sa voix.

Trois fois cent et cinquante écous pour le seigneur dou devant.

Trois fois cent et cinquante écous oune fois....

Trois fois cent et cinquante écous deux fois....


Roulement de tambour imaginaire... La tension est comble sur la place publique, tandis que les religieux s'apprêtent déjà à lui apporter son tonneau pour la transaction finale!
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