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[RP-Semi ouvert] Une fin chèrement payée

--Umbre


Voilà bien longtemps que tu n'avais reçu d'offre si intéressante pour un contrat au premier abord facile à exécuter, en temps normal tu aurais refusé devant le peu de challenge offert par cette mission, mais une somme pareille cachait forcément une anguille sous la roche. Alors tu t'étais renseigné sur les raisons de ton client et sur ta cible.

Une question d'orgueil, il n'est jamais bon de leur rappeler qu'ils ne sont que des hommes, et quel prouesse s'il était parvenu à ses fins. Il aurait pu réussir avec un peu plus de patience et de prudence, erreur de jeunesse. Et ta cible, malgré son âge, possédait déjà un certain talent pour la survie et pour le combat rapproché. Sans oublier qu'il serait très certainement sur ses gardes, le défi devenait intéressant.

Alors tu accepta le contrat, te rendit à Valence et commença à fureter pour en apprendre davantage sur lui. Grand et athlétique, du genre solitaire on ne le voyait rarement en ville. Pas d'habitude qui jouerai en sa défaveur, conseiller municipal il serait trop dangereux de l'approcher dans un lieu si exposé. Un homme des bois, vivant à l'écart des autres à la limite de la forêt... certainement la seule opportunité.

Plus surprenant à son sujet, il serait capable de lancer son couteau à la manière des assassins venu du pays des Shogun... capacité rare par ici, peut être des racontars pour se consoler. Un lobe d'oreille en moins, pas esthétique, capable également de stopper la course d'un couteau au vol pour s'en saisir... c'est presque non crédible, mais dans le doute mieux vaut anticiper.

Un carreau d'arbalete ne sera pas si facile à stopper, tu n'as plus qu'à attendre le bon moment et sitôt qu'une occasion se présentera... tu savourera la joie d'être encore une fois plus fort que ta cible. Un contrat qui sera encore une fois mené avec brio, etqqui pourrais te permettre de terminer tes jours tranquille.
Meomaky
De retour de mission pour la mairie, jouer des muscles sans avoir à penser, s'immerger dans le travail physique et ne plus avoir à penser à mes idioties... accepter la réalité, le doute n'étant plus possible... cette excursion loin de Valence m'aura était bénéfique. Profiter des derniers instants de paix est mon objectif du moment. Le jour où je serai rejoint par ma cousine arrivera bien assez vite... ou le jour où une nouvelle menace pointera le bout de son nez...

Le fait de vivre à l'écart de la ville animée offre certains avantages... de la tranquillité tout au long de l'année, des écureuils et des oiseaux chanteurs pour plus proche voisin... des repères qui ne bougent jamais ou presque, et pour qui est entraîné comme je le suis, on repère rapidement si un bipède est passé dans le coin... ce n'est peut être rien mais... le seul qui pourrait avoir envie de me rendre visite est Beli... qui savait que je serai absent... et vu la taille de l'empreinte...

Un mauvais pressentiment, mes poils dans ma nuque se hérisse, les sens aux aguets je dégaine mes lames et inspecte les alentours du regard, me déplaçant légèrement vers la gauche pour pouvoir regarder si un intrus ne m'attends pas chez moi... j'ai beau regarder je ne vois rien qui n'aurais été même dérangé... je me fais peut être des idées... un bruit de corde qui claque, à l'oreille c'est derrière moi... je ne perds pas de temps à me retourner et me jette sur le côté pour éviter le trait mortel.

Douleur fulgurante dans le flan... je n'ai pas été assez rapide, touché mais encore en vie je ne cherche pas à jouer les héros et tente de prendre la fuite, direction la ville et sa relative sécurité, une main sur ma blessure, le carreau d'arbalete qui dépasse... chanceux d'avoir eu le réflexe de sauter sur le côté, mais pas assez rapide ou vigilant. Je ne suis pas capable d'aller très loin, très vite je m'arrête pour m'adosser à un tronc d'arbre, face à la route, la fuite n'est plus une option, il me faut faire face et accepter.

Douloureuse mais au jugé pas mortelle, le rein n'est pas touché, le poumon non plus, une côte cassée, peut être deux. Je l'entends qui me contourne, me poursuivant en suivant un arc de cercle, il ne laisse rien au hasard. Pas le genre de brute qu'on ne paie pas très chère et dont le résultat est incertain... que me vaut une telle attention, si je puis dire... je casse la tête du carreau ainsi que la hampe assez près de mon flanc sans le retirer pour autant. Le retirer maintenant pourrait causer une hémorragie incontrôlable qui signifierai la mort.

Je rejete les morceaux cassés au sol à mes pieds, relevant les yeux pour le fixer et le détailler. Des traits quelconques, de taille et corpulence moyenne, le genre d'homme qu'on a oublié peu de temps après l'avoir croisé dans la rue. Un fantôme, si ce n'est ses yeux morts qui me fixent sans me lâcher. Un nouveau carreau chargé dans son arbalète, vêtu de laine teintée de vert et de marron... idéale pour se fondre en forêt... plus fort que moi voilà tout.


Le jour est donc venu... est ce toi aussi qui t'es occupé de ma mère?
_________________
--Umbre


Tu es prêt à accomplir enfin ta mission, des échos dans la ville t'ont signalés le retour de l'expédition dont faisait parti ta cible. Une grosse semaine passée sur les roues et en forêt à couper du bois, il devrait être fatigué par cette expédition. Les sens émoussés par la fatigue, les réflexes amoindris c'est une opportunité à saisir. Tu te prépara de façon à être le plus discret possible. Des bottes souples et emmaillotées dans des bandes de tissus, une cagoule et des gants. Le tout dans des tons de marrons terre et de vert feuille.

Les parties métalliques de ton arme et de ses projectiles recouvert de suie, le mécanisme graissé et vérifié, tu ne laissais aucune place au hasard. Discrètement tu te glissais hors des murs de la ville pour attendre ta proie devant sa porte... petite inspection en arrivant, il n'est pas encore revenu, tu n'as plus qu'à attendre patiemment son arrivée. Une gourde de bière légère et des lanières de viande séchées t'aideront à tromper l'ennui.

Après un certain temps de latence, tu aperçois enfin celui dont la mort te rendra plus riche que tu ne l'as été. Son temps est compté, dans quelques secondes il se retrouvera devant la porte de chez lui, le temps qu'il lui faudra pour déverrouiller sa porte et pénétrer chez lui te laisse un temps infini pour faire ce qui doit être fait. C'est le plan originel, d'une mortelle efficacité.... c'était sans compter sur ses talents de pisteur. Personne ne t'en avait parlé.

Ce n'est qu'un contretemps, et tu ne restes pas indifférent à sa façon de se déplacer, cette façon de tenir ses dagues, cette façon de ne rien regarder vraiment mais de voir tout, ça t'excite. Il n'est pas une proie ordinaire, un défi intéressant. Tu es forcé de te déplacer pour le garder dans ta ligne de mire, attendant une occasion. Tu dois être prudent, s'il t'aperçois tu ne sais pas qu'elle pourrait être sa réaction. Il se déplace en direction de sa fenêtre, c'est une option que tu as rejeté, trop dangereux si tu avais manqué ton tir.

A l'arrêt, c'est le moment où jamais, tu épaule ton arbalète, vise, et appui sur la détente, libérant ton carreau dans un claquement sec. Tu as toujours préféré les arbalètes aux arcs. Un pouvoir de pénétration et une vitesse supérieure pour les premiers. L'inconvénient, c'est le temps de réarmement, qui n'en est jamais un pour toi habituellement. Il se jette sur le côté, sans même se retourner, évitant d'extrême justesse une mort certaine. Furieux contre toi même, tu réarme et commence à traquer ta victime de loin. Décrivant un arc de cercle au cas où des pièges latent serait tendu à l'intention d'un éventuel poursuivant.

Il n'ira pas très loin, blessé il finis par s'adosser au tronc d'un arbre, brisant ton carreau dans le but de l'extirper de ses chairs. Il s'en abstient pourtant, te fixant d'un regard froid, presque détaché sans une once de colère ou de peur. Sa voix reste tout aussi égale quand il s'adresse à toi, perturbant du faut qu'il est serein, ne t'insulte pas où ne te suppliant pas. Son sort semble même le désintéresser, te demandant si la mort de sa mère est de ton fait.


Non... je n'utilise jamais de poison. Je connais celle qui a été payée pour ce contrat. Je pourrais aller trouver ta famille pour l'éliminer contre paiement. Mais tu ne seras plus là pour le savoir. Tu es fort, mais je le suis plus que toi.

Cette proposition n'est pas habituelle, mais tu as un compte à régler avec cette garce, tu pourrais faire d'une pierre deux coups. Te confronter à la mort est un plaisir. Te faire payer est un bonus qui n'est jamais à exclure. De plus, il est le premier qui aura eu une chance de s'en sortir. La première foi que tu aura pu trahir un client en étant incapable d'achever ta mission. Il s'en est fallu de peu, tes renseignements n'étaient pas assez précis. Tu n'étais pas assez préparé, toi qui n'hésitais pas à engager des agneaux sacrificiels pour détourner l'attention de ta cible...

Assez de temps perdu, tu épaule, vise le coeur de ta victime, un dernier regard dans celui qui failli te faire chuter. Toujours serein, détaché, un regard aussi mort que le tien, tu espère être capable d'être aussi serein le jour où la faucheuse viendra réclamer son prix. Un rapace dans le ciel pousse son cri, le faisant sourire. Perturbant.
Meomaky
Il m'est arrivé de devoir lutter pour ma vie, ou pour celle d'autres que moi et à chaque fois je plonge dans un lieu de silence au plus profond de moi. Résultat de milliers d'heures d'entraînement, pour maîtriser la danse avec mes lames d'une part, le combat à main nues d'autre part, mais surtout maîtriser mon esprit et mon corps. En ce lieu, je ne ressens ni émotions, ni fatigue, ni douleur. Le temps semble s'étirer à l'infini, me laissant le temps d'appréhender; d'analyser et de réagir à la menace la plus proche.

Je suis dans ce lieu quand il s'approche de moi, détaché de ce qu'il va m'arriver, incapable de pouvoir réagir à la menace, j'accepte froidement la conséquence de mes actes. Je me suis souvent demandé ce que je ressentirai si je devais avoir le dessous. J'ai ma réponse désormais... rien, je suis en paix avec moi même.


Non... je n'utilise jamais de poison. Je connais celle qui a été payée pour ce contrat. Je pourrais aller trouver ta famille pour l'éliminer contre paiement. Mais tu ne seras plus là pour le savoir. Tu es fort, mais je le suis plus que toi.

Le moment est venu, il épaule son arme, vise mon coeur qui palpite à un rythme régulier, je ressentirai de la fierté si je le pouvais. Je suis dans l'instant présent, qui semble durer une éternité, attendant patiemment de découvrir ce qui se trouve après le monde des vivants. Dans les cieux, un faucon pousse son cri, mon heure n'est peut être pas venue finalement, je souris, il hésite. Perturbé par ma nonchalance, par mon sourire inadéquat envers la mort? La Mort est une maîtresse que je courtise sans relâche, mais c'est à la vie que je souris présentement.

Non... tu ne pourras pas.

Je lève les yeux vers l'horizon, en quête d'un signe sur sa présence, autre que le cri d'un faucon, son faucon peut être, elle m'avait affirmé venir. Au loin j'aperçois une silhouette, un arc long entre les mains, à cette distance impossible de dire s'il est déjà bandé, si elles a libéré sa flèche... capable de planter sa flèche dans un écu à près de 300 pieds, il est une cible facile... ce n'est pas aujourd'hui que je quitterai le monde des vivants dirait-on...

Tu as été plus fort que moi, assassin... Mais je ne suis pas seul.

Ses yeux se dilate légèrement, il doute l'espace d'un instant. Stupeur, lui qui pensait avoir tout prévu, aujourd'hui la chance est de mon côté. Cet instant de doute lui est fatal, trop sûr de lui il vient de pêcher par orgueil. Il esquisse un geste, à mi chemin pour se retourner et pour plonger sur le côté. Je ne suis plus en joue, pourtant je ne bouge pas. Inutile.
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--Umbre


Non... tu ne pourras pas.

Aurait il perdu la raison pour sous entendre que tu ne seras pas capable de faire ce que bon te plaît? Aux portes de la mort, il reste serein et te menace sans te menacer réellement... on croirait presque entendre une constatation de ton échec futur... tu es pourtant persuadé de ta réussite, il ne saurait attendre l'aide de personne et c'est en grande partie de sa faute. Voilà ce que l'on gagne à jouer les solitaires, les marginaux, on est seul... une aubaine pour moi.

La première qui aurait pu lui venir en aide est loin de Valence. Partie chasser avec sa soeur, elle ne représente aucun danger puisque absente. Le second est bien trop occupé ces derniers temps a goûter les plaisirs de la chair. Aucune chance de le voir débarquer à l'improviste. Quand à la dernière... c'est une guérisseuse, pas une guerrière. Même si d'aventure elle devait arriver, elle ne serait qu'un contretemps... sa fin est proche... son regard porté vers l'horizon reste perturbant


Tu as été plus fort que moi, assassin... Mais je ne suis pas seul.

Non!!! Tu as tout prévu... il ment... ce n'est pas possible autrement, il ment... et si... s'il disait la vérité... non... tu ressens tes poils de ta nuque qui se hérisse, ton sixième sens est en alerte, un danger pour ta vie, un sens que tu as toujours écouté. Partagé entre cette incrédulité et cet instinct primaire, tu perds la seconde nécessaire pour sauver ta vie. Tu esquisse un geste pour te jeter sur le côté, mais bien trop tard. Mortellement trop tard, une flèche ressort de ta gorge, une flèche qui te traverse le cou de part en part, tu es mort sans t'en rendre compte. Comme un idiot, la faucheuse est venu réclamer son dû, et tu ne t'es aperçu de rien.

Ta première impression, ta première réflexion, refuser. Trop juteux tu as voulu en savoir plus, tu savais qu'il y avait une anguille sous la roche. Vénale, ce fût le contrat de trop. Comme un idiot tu as accepté... comme un idiot tu tire ta révérence.
--Katnip
Valence, belle petite bourgade du Lyonnais-Dauphiné, au charme exquis de par ses forêts luxuriantes idéales pour se promener et collecter des simples, un lac aux eaux limpides et un port commercial de taille respectable. Si j'étais venue y jouer les touristes, ce petit coin de tranquillité aurait eu de quoi me plaire... sauf que j'y viens porter une nouvelle douloureuse... une nouvelle pour un super débile qui s'est pris pour un super héros à la cervelle plus grosse que sa taille.

Non mais je vous jure, manque pas de caractère le cousin, ni d'orgueil à n'en pas douter. Qu'il veuille prendre la défense de ses soeurs je comprends très bien, ce sont mes cousines, mais imaginer un plan aussi tordu pour se venger... ce n'est même plus du crétinisme, c'est des envies suicidaires. Séduire sa fille, lui passer entre les cuisses le premier et réclamer sa main pour saucer son honneur... j'ai du mal à croire qu'on puisse être du même sang... et qu'il ait pu croire d'eux secondes que ce plan avait la moindre chance de réussite... non mais je vous jure.

Tu veux te venger, une flèche dans l'oeil et le problème est réglé, simple mais efficace. Tu ne sais pas tirer à l'arc? Demande ou apprends. Tu veux régler le problème personnellement et le regarder dans le blanc de l'oeil pour y lire sa défaite? Sers toi de tes talents triple buses... devient Chevalier, fais toi une réputation de Défenseur du Royaume et trouve le premier prétexte pour le provoquer en duel, un accident est si vite arrivé...

Un cri, il l'a retrouvé dirait-on, il tournoie au dessus de lui, dire qu'après toutes ses années il a su le reconnaître et le retrouver. C'est à peine croyable, je tire même fierté à l'avoir à mes côtés. Il est plus qu'un faucon, il est un compagnon de route bien utile, qui ne pipe mot à tort et à travers. Et fin limier pour cette fois, je me voyais mal poireauter en ville le temps qu'il daigne se montrer. Ouh là mais que vois-je? Tout de noir vêtu, grand à en juger et tenu en joue par un arbalétrier...combien de chance pour qu'il s'agisse d'un inconnu?

Je prends mon arc en main, encoche une flèche et bande mon arc... je fais le vide en moi... appelant ma cible faute d'un meilleur terme... plus rien n'existe que la pointe de ma flèche et la cible que je vise... elle quitte semble se rapprocher et occuper tout l'espace de ma vision... je relâche mon souffle, contrôle les mouvements de vent... et relâche mon trait... le tout en moins de temps qu'ils n'en faut pour le dire. Mort, comme à chaque fois j'ai atteint ma cible où je le souhaitais, résultat de milliers de jours à m'entraîner. Je garde mon arc en main au cas où, et m'en vais à la rencontre de mon cousin.

Tout comme mon père avait les yeux de mon oncle, nous avons les mêmes yeux lui et moi. Une étincelle y brille, jumelle de la mienne... après tant d'années, nous ne sommes en fin de comptes pas si différent... on pourrait presque nous croire frère et soeur... Les mêmes yeux, la forme du visage, sa façon presque féline de se tenir... j'ai l'impression de me voir au masculin. Sauf que c'est un fieffé crétin.


J'imagine que tu es déjà au fait pour ta mère... donne moi une bonne raison de ne pas t'achever ici et maintenant pour m'épargner bien des tracas.


Le Sang est la Vie...

Notre credo familial, ce n'est pas une raison... c'est la raison pour laquelle je serai présente à ses côtés chaque fois qu'il sera nécessaire. C'est aussi un moyen de s'assurer qui je suis, même si notre ressemblance est troublante, il reste prudent. Nous sommes liés, nous sommes du même sang, ce qui arrive à l'université arrive à tous... nous sommes les deux derniers à avoir pris notre héritage, personne ne nous a forcé, nous l'avons réclamé. Nous avons choisi de devenir ce que nous sommes...

Le Sang est la Mort...

Tout est dit, nous nous comprenons parfaitement par ses quelques mots qui veulent dire tant et plus pour nous... je m'approche de lui, passe un bras sur mes épaules, mon arc toujours en main, et le laisse m'indiquer la direction d'un endroit sûr. Chez lui certainement, sa blessure a besoin d'être nettoyée et panser. Peut être plus mais je ne le saurai qu'une fois examiné et si ça dépasse mes compétences... il faudra se résoudre à aller trouver un médecin...
Aude


Besace en bandoulière et d'un rapide, tu suis l'archère qui semble inquiète pour Méo. Méo, l'ami imprévu, l'ami providence, Méo le secret, le mystère.
Tu ne t'étais pas perdue en questions inutiles, le seul fait de savoir Méo blessé t'avait fait bondir hors de chez toi, jusque le temps d'attraper ta besace et de partir rapidement.

Le chemin te semble long, interminable jusque chez lui. Et c'est enfin le petit sentier qui s'ouvre devant vous. Rapidement, tu te retrouves dans la chaumière, au chevet de Méo, une flèche qui n'en est plus vraiment une, transperçant son flanc.

Pas de politesse inutile non non plus : Tu n'as pas pu t'empêcher d'aller jouer les Robin des bois ? tentes tu de plaisanter. Sans perdre une seconde de plus, tu sors de ta besace flacon de vinaigre des quatre voleurs, nécessaire à suture, huile anti- hémorragique compresses, bandages, baume antiseptique et cicatrisant à base d'huile de camphre, entre autre.

Je vais me laver les mains, j'arrive. Quand tu soignes, toute réserve était partie. Tu te sens sûre de toi et sans hésitation. Une fois revenue près de Méo, tu poses la main sur son front, pour écarter une possible fièvre.

Tu te sens fiévreux ? Je vais ... enlever, du moins tenter, ce qu'il reste et te soigner ça.

Tu rinces une dernière fois tes mains avec du vinaigre des quatre voleurs, afin de bien les nettoyer, et observe la plaie.

Je vais inciser un peu.. pour faciliter l’extraction... Ca va être douloureux Méo. Et prenant un morceau de cuir : Mords ça. Ca vaudra mieux que ta langue.

Franche, au ton toutefois doux et serein. Mais intérieurement, la panique. Si tu te loupes, il meurt.

Tu demandes assistance à la jeune femme qui t'as menée jusque là en réclamant une bougie, afin de passer le scalpel à la flamme. Puis, qu'elle se place derrière Méo pour le maintenir.. et le soutenir. et approches la pointe de la plaie déjà béante... le coeur dans les gencives et le front perlant d'inquiétude, tu poses la lame... espérant que la douleur le fasse tomber dans les pommes. Ca faciliterait les choses... Tu incises en forme de croix, autour du trait, maintenant les chairs de l'autre main, jetant un oeil à Méo de temps à autre.

Tu poses le scalpel, et attrape une compresse imbibée de vinaigre, solution lavante, nettoyante, antiseptique.. une panacée très efficace en somme. Un coup d'oeil encore... et tu extirpes sans brusquerie, mais sans hésitation le trait, appliquant aussitôt compresse pour laver la plaie et absorber le sang qui s'écoule.

Le temps parait s'étirer à l'infini, sans jamais s'arrêter. Tu appliques ensuite une compresse d'huile de millepertuis pour arrêter le saignement. Cette étape te permets de souffler un peu et relever les yeux sur Méo.

Aucune question débile du genre : ça va ? ne sors de ta bouche. Qui pourrait aller bien après ça ? Tu vérifies son front une nouvelle fois... et le temps que la compresse fasse son effet, tu file imbiber un linge d'eau fraîche, et le tends à la jeune femme.

Vous voulez bien passer ça sur son visage s'il vous plait ?

tu reprends place près de Méo, ôte la compresse avec soin pour inspecter les plaies... une chance inouïe qu'il a eu.

Tu t'appliques à suturer avec soin la plaie, ainsi que dans le dos, lèvres serrées et tu en attrapes mal à la tête à force de concentration. tu laves de nouveau la plaie soigneusement au vinaigre, puis, enfin, tu desserres les dents, soulagée, les regardant.

voilà...Je vais appliquer maintenant un bandage. Vous.. il faut que tu te redresses un peu... vous pouvez l'y aider s'il vous plait ?

Tu étales le baume antiseptique avec précaution, avant d'y mettre une compresse, et maintenir par un bandage pas trop serré. Puis, comme un éclair de lucidité :

tu es blessé ailleurs ?!
--Katnip
Un petit chemin bien dessiné, c'est qu'il aurait des goûts pour l'esthétique le cousin. Manquerai plus qu'un parterre de fleurs en bordure, une barrière blanche pour délimiter le jardinet et on aurait une vraie maîtresse de maison. Non mais je vous jure... bien loin de l'image que je me faisais de son chez lui. Enfin... je le dépose contre le mur, m'approche de la porte accroupie et l'ouvre avec force pour la faire claquer contre le mur tout en étant bien à l'abri derrière le chambranle.

Rien... je jette un coup d'oeil à l'intérieur sur une pièce vide de tout intrus. Rassurée, je lui fais franchir le seuil et referme la porte derrière nous avec mon pied. Coup d'oeil plus attentif, je laisse échapper un sifflement d'admiration autant que sarcastique devant l'intérieur de sa chaumière. On aurait pu s'attendre à une garçonniere ou à un décor spartiate... là on s'attend presque à voir débouler un ou deux bambins pour accueillir le bon père de famille, la maîtresse occupée à quelques tâches de couture ou autre.

Appuyé contre la table, mal en point, j'arrête mon petit manège pour me concentrer sur le plus important. Je e sais pas pourquoi je le provoque de la sorte... depuis toutes ses années qu'on ne s'est vus... je déchire sa chemise autour de la plaie, me penche au dessus de celle-ci. Le moment qu'il choisi pour me rendre mes faveurs en terme de sarcasmes.


Position fort intéressante cousine, mais je ne pense pas être en mesure d'apprécier pleinement tes attentions.

Parce que tu t'en crois digne peut être...

Trop près du rein pour moi, il te faut un vrai médecin, ou au moins quelqu'un qui sache s'y prendre sans risque.


Il ne lui faut pas longtemps pour me donner un nom, Aude, et plus important le moyen de la trouver. Après l'avoir installé au repos, allongé sur son lit; je prends la direction de cette guérisseuse, présente sur Valence.

[VALENCE]

Mon arc toujours en main, prudente, j'arrive en vue du logis de la guérisseuse. Personne en vue, personne ne m'a vue je frappe à sa porte et très vite je me retrouve nez à nez avec une jeune femme, pas vraiment la tête de l'emploi mais l'habit ne fait pas le moine...

C'est vous Aude? Meomaky a besoin de vos talents de guérisseuse.

C'est clair et concis, le temps presse après tout, et j'en apprécie d'autant plus sa vivacité d'esprit qui la fait saisir son barda sans poser de questions inutiles. Direction sa chaumière.

[EN FORÊT]

Visiblement elle connaît le chemin et ne perds pas de temps en palabres inutiles qui ont le don de m'horripiler. En général, un malade ou un blessé et vous passez un interrogatoire intensif qui ne sert à rien et dont vous ne savez pas toujours quoi répondre... bon c'est clair elle connaît le chemin. Se pourrait il qu'ils soient proches tout deux? Juste amis peut être?

Très vite elle prends les choses en main, pleine d'assurance et me commander d'un ton poli pour lui porter assistance dans sa tâche. Je m'exécute sans mot... admirant sa dextérité tout en souffrant avec compassion pour mon cousin. Il bloque la douleur du mieux qu'il peut, sans laisser échapper un cri, simplement son bras qui vient percuter avec force le mur adjacent à son lit quand elle lui retire ce qui reste du carreau. Elle ne semble n'avoir rien remarqué, tellement concentrée dans sa tâche.

Du fil et une aiguille, elle rapproche proprement les bords proprement, une belle cicatrice que ça lui fera. Inquiète tout de même pour une fièvre éventuelle, il est suant mais rien d'étonnant vu les circonstances... quoi que, et s'il avait utilisé du poison? Non il m'aurait prévenu, mais une infection peut être aussi redoutable...


Tu es blessé ailleurs?!

À la tête mais ça ne date pas d'hier...
--Meomaky.
Dès années d'entraînement à prendre des coups pour s'endurcir, à serrer les dents pour ne rien montrer et apprendre à faire fi des signaux d'alarmes naturels de mon organisme. Jusqu'à présent j'y suis toujours parvenu avec brio mais aujourd'hui je lui suis reconnaissant de me soutenir au sens propre du terme. Je ne le reconnaîtrai jamais à haute voix mais si elle n'était pas là... je ne serai plus de ce monde. Et avec le plus grand des hasards si j'avais su m'en tirer seul... je n'aurai pas su retourner jusqu'à chez moi... sans compter que je sais pouvoir compter sur ses talents.

Elle me dépose à l'abri, relatif mais le plus adéquat, s'assure de la tranquillité des lieux, et vient m'aider à franchir le seuil. 13 ans qu'on ne s'est vu, mais une correspondance épistolaire m'a appris sa volonté à prendre les armes, à reprendre le flambeau. Un sifflement moqueur... avec n'importe qui d'autre cette raillerie ne m'aurait arraché tout au plus qu'un sourire... mais je me sens en compétition face à elle. Ce nid douillet que je me suis construit... me donne l'impression de perdre des points... c'est idiot mais... Nous avons reçu une formation similaire sur le fond, c'est une question de fierté, alors quand elle se penche pour vérifier l'étendu des dégâts.


Position fort intéressante cousine, mais je ne pense pas être en mesure d'apprécier pleinement tes attentions.

A peine ses mots ont ils franchis le barrage de mes lèvres que je me sens idiot de les avoir proféré, ce n'est pas dans mon habitude, mais je n'ai pas non plus pour habitude de me sentir en compétition avec qui que ce soit... fort heureusement elle n'en prends pas ombrage et me réponds de manière presque désinvolte. Cette nonchalance me donne envie de grincer des dents, de lui trouver une repartie cinglante mais elle ne se détourne pas des priorités. Je ne vais pas passer la journée avec ce fichu carreau dans le flanc.

Quelqu'un de plus compétent, en qui je peux avoir confiance, un nom s'impose à moi presque immédiatement, Aude. Elle a les compétences nécessaires, et je la considère comme une amie. Quelques indications pour qu'elle puisse la trouver, et me voilà alité à jouer les invalides. Je saigne, lentement mais inexorablement je me vide de mon sang... je m'immerge dans mon vide intérieur, concentré sur ma respiration et mon rythme cardiaque, un rythme familier qui se trouve perturbé aujourd'hui... en transe les minutes s'égrènent sans que j'en ai conscience.

Des pas tout proche, une porte qui s'ouvre sur mes bienfaitrice, est ce que j'ai préparé le repas? Je ne sais plus... j'ai sans doute oublié puisque la voilà qui fait demi tour... ça n'a aucun sens je suis blessé, elle vient pour me soigner, pas pour manger... ce n'est pas bon signe... sa main est fraîche sur mon front... ce n'est pas bon signe mais je ne sais plus pourquoi...
On me nettoie... nettoie ma plaie... on forge un couteau de chirurgien à la flamme d'une bougie... on stérilise un scalpel pour m'inciser les chairs...

A la fois une déchirure et une brûlure, cette souffrance est la bienvenue pour m'aider à retrouver mes esprits... mes esprits... une empreinte qui ne devrait pas y être, je suis pris pour cible et le piège pourrait se refermer sur moi si je me mets à l'abri. C'est l'éventualité la plus probable, pour autant je reste sur mes gardes. Je n'ai vu qu'une seule empreinte, ça ne veut pas dire qu'il est seul... regard par la fenêtre... vide... une déclic significatif, une corde qui va se libérer... instinctif je saute sur le côté, prêt à gifler le sol pour amortir ma chute... du bois?

Je ressens le carreau d'arbalete qui est extrait de mes chairs, un morceau de cuir entre les dents je le mords de toute mes forces, réprimant l'envie de crier à pleins poumons. Je dois apprendre à contrôler et à dominer la douleur.
Je dois contrôler mes émotions, étouffer toute trace de colère en moi, ne plus être l'esclave de mes émotions. Son regard n'exprime rien, pourtant je fais des efforts, mets en pratique ses enseignement, il n'est plus si facile de me toucher de plein fouet. Et pourtant il n'est pas satisfait... il n'exprime rien... toujours des consignes à rester sur le qui vive e en toutes circonstances. Un déclic, une esquive de sa part et c'est une flèche au bout rond lesté de plomb qui me percute à l'épaule... me jettant au sol. C'était donc pour ça les bougies... il me redresse assis, son parfum... ce parfum...

C'est Aude qui penchée au dessus de moi me bande le ventre pour parfaire ses soins... j'ai chaud... j'ai froid... quelque chose cloche... j'ai du perdre trop de sang... l'élixir de vie... je sens que je doit la prévenir mais je ne suis plus moi, je ne peux pas être faible maintenant... je dois lui faire honneur...


... blessé...

Les hommes craignent bien plus l'handicap que la mort.
Blesser pour mutiler, leur instiller la crainte, leur ôter leurs moyens.
En faire des agneaux apeurés pour moissonner leurs vies, ne jamais hésité à faire ce qu'il faut pour rester en vie.
Aude_


Tu crains pour sa vie. Sa réponse laconique ne lui ressemble pas et t'indiques son état d'esprit. t'as t-il seulement reconnue.. tu pourrais en douter. Un léger sourire sans joie à la remarque taquine de la cousine, et tu repris ton rôle auprès de Méo.

Oui.. tu es blessé. Je suis là pour te soigner avec l'aide de ta cousine. Ne t'agites pas, tout ira bien.

Tu l'espères en tout cas. Tu l'examines encore, surveillant son souffle, son front qui perle malgré le linge passé sur son front par ton aide de fortune. Tu indiques à cette dernière qu'il te faut préparer une potion afin d'enrayer fièvre et éventuels douleurs. Tu prends possession du chaudron pour y faire infuser reine des près et saule blanc. Le temps te parait long... mais long... tu te ronges les sangs pensant au pire...
Une tasse fumante entre les mains, tu reviens près d'eux.

Méo... il faut que tu boives ça.

Tu approches la tasse de ses lèvres, l'autre main maintenant sa nuque, tu l'aides à boire la potion, patiemment, jusqu'à qu'il boive tout. Tu regardes la cousine.

Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Tu ne termines pas la phrase, et tu poses les yeux sur Méo.

Essaies de dormir... Nous sommes là.
--Katnip
Une réponse qui aurait tout du bon sens si nous étions dans une autre situation, pas en train de panser sa blessure... n'importe qui serait en sueur après s'être fait retirer un morceau de bois de ses chairs, sans piper mot, ou en gueulant comme un cochon qu'on amène face au boucher mais... il sait bloquer la douleur, il l'a appris tout comme moi, mais il y a une limite à ce qu'on peut supporter. Il n'aurait pas dû être capable de bloquer une douleur pareille, gifler le mur comme il l'a fait pour détourner le mal qu'il devait ressentir n'aurais pas dû suffire.

Non, je crains que son esprit ne soit parti battre la campagne, en plein délire il sépare totalement son esprit de son corps. Consciemment ou involontairement? Vu la teneur de ses propos... il a perdu trop de sang, il doit faire de la fièvre, il glisse sur la mauvaise pente. La guérisseuse la bien compris, paroles qui se veulent réconfortantes mais les entend elles seulement? Une potion, d'un signe je lui indique que j'ai compris et continue à lui passer un linge humide sur le visage. Encore... et encore... le rinçant et le tordant pour l'essorrer en lui chuchotant quelques mots à l'oreille.


Je suis désolée... je n'aurais pas dû courir après un fantôme... j'aurais dû être là plus tôt... ton heure n'est pas venue, pas alors qu'on se retrouve seulement.

Son infusion est prête, et c'est d'une main sûre qu'elle le force à boire son contenu, obligé de lui masser la glotte pour le faire déglutir, le forcer à aller contre ses réflexes durement acquis, nécessaire pourtant afin de faire tomber sa fièvre. Le faire tomber dans l'inconscience, du repos pour son corps, il a besoin de récupérer.


Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Elle ne termine pas sa phrase, taire une réalité ne la rends pas moins vrai mais c'est plus facile de taire certaines paroles. Superstition qui permet de ne pas attirer le mauvais oeil, si ça peut lui faire du bien, je n'y vois pas de mal et préfère me taire. Les prochaines heures seront décisives, soit la fièvre tombe et il s'en sortira sans trop de mal, soit... soit ce qui cause la fièvre gagne du terrain et il n'y survivra pas. On peut passer sa vie à s'entraîner et s'entretenir pour tenir la mort loin de soi, au final, on passe tous sans exception devant la grande faucheuse.

Son combat ne mourra pas avec lui, c'est aller trop loin et ça ne saurai prendre une fin heureuse désormais, mais j'aimerai autant qu'il soit présent pour accomplir son devoir. Ce fût un sujet de discorde, une incompréhension que mon oncle ait pu laisser impuni une telle insulte, même s'il en avait le droit... il devait avoir une bonne raison. Ce n'était pas un lâche, non plus un imbécile... quels étaient ses intentions? Impossible de le savoir désormais... Avait il un plan comme celui de Meo?..


Quel homme est il devenu?

Je saisi mon arc à la recherche d'une éventuelle fissure, un défaut qui le rendrait inutilisable, un moyen de m'occuper les mains pour cacher ma nervosité. Elle ne m'a pas encore répondu que déjà je lui pose une autre question... ma vraie question...

Vous avez l'air proche de lui...
Aude_


Tu regardes la cousine de Méo en clignotant des yeux. Autant la première question te semblait légitime tout en ne sachant pas quoi y répondre, que la seconde... Te troublerait-elle plus qu'il ne faut ?
Tu secoues brièvement la tête en esquissant un sourire.

C'est un homme bon, généreux et prévenant. je ne le connais que depuis peu...

On met du temps à connaître totalement une personne. L'on creuse jour après jour, au fil des mots, des conversations, des sous-entendus et des non-dits.

Nous sommes... amis.

Tu pèse le mot avec prudence, tu n'accordes pas confiance facilement, méfiante de nature. Mais Méo t'avait prouvé que tu pouvais lui faire confiance et l'aventure que vous avez vécue il y a quelque temps a renforcé ce lien de confiance et d'amitié. Aussi oui, la qualificatif d'ami le concernant était plus que juste. Intriguée, tu la regardes triturer son arc... quelque chose t'échappe à cet instant, et préoccupée par l'état du blessé, tu ne mets pas le doigt dessus.

Il va s'en sortir, je suis là pour vous aider.

Un sourire rassurant malgré la délicate promesse et ton regard qui coule sur Méo. Tiens bon...
--Meomaky.
Mon esprit parvient à distinguer les sons de leurs paroles échangées, mais leur sens me fait défaut, comme si elles parlaient une langue étrangère à la mienne, et plus j'essaie de comprendre, plus je sens mon esprit qui part à la dérive. Suis-je en train de mourir? Ce serait ça la mort... le néant...

J'ai 6 ans et je me réveille en pleine nuit à cause d'une envie pressante... mes parents sont encore éveillés et discutent sérieusement entre eux... j'ai pas envie de les déranger alors je saute par la fenêtre pour aller aux latrines. Si Maman me voit elle va se mettre en colère, mais papa lui va me regarder avec son regard étrange et lui posera une main sur l'épaule, et lui dira que je suis son fils. Alors maman va lui jeter un regard étrange et lui parler sans lui parler et partir. Et papa va se sentir mal.

Alors je fais aucun bruit. J'ai commencé à grimper aux arbres quand j'ai commencé à marcher. C'est papa qui me l'a dit. Dans les arbres je suis très très discret. Y a que papa qui peut m'entendre. Il est fort pour ça. Des fois je monte en haut du grand chêne et je regarde bien si je suis seul. Et je m'installe pour imaginer que je suis un grand guerrier qui parcours le monde pour affronter des armées à moi tout seul comme le héros de l'histoire. Et tout d'un coup il est avec moi et me dis qu'il faut aller manger. Et moi je suis surpris et je me demande comment il a fait pour pas se faire entendre.

Alors on fait la course pour descendre, et je me rends compte qu'il fait exprès de pas aller vite pour rester près de moi. Je suis jamais tombé mais il veille sur moi au cas où. Et je suis content mais je veux aussi qu'il soit encore plus fier et je veux gagner cette course. Mais il est toujours plus rapide. En faites je crois qu'il sait voler mais sans ailes. Mon papa Il n'y en a qu'un comme lui.

J'ai fini de faire un gros pipi et je remonte à l'arbre sous ma fenêtre mais soudain je les entends qui sortent, et je sais que je suis trop curieux que s'ils m'apercoivent je vais me faire punir et avoir encore plus de corvées mais... ils sortent jamais ensemble quand il fait nuit. Alors je les suit et je me cache dès que je peux et je fais attention à pas faire de bruit. C'est bizarre parce qu'ils ne parlent pas, alors que maman elle a toujours un truc à dire.

Je les suit jusqu'à une clairière derrière la maison. Papa la fait s'agenouiller et il se met à genou lui aussi devant elle. Et il lui parle mais je n'entends pas ce qu'il lui dit. Mais maman elle se met à sourire et à pleurer en même temps. Je me dis que je vais partir avant qu'ils fassent des choses beurk mais papa il tire un couteau...

Nan, il va tuer maman, nan il a pas le droit je vais lui dire mais... c'est bizarre maman a pas peur. Elle pleure et elle sourit. Et il relève sa manche et il se coupe le bras? Papa il est devenu fou? Et puis il prends du sang sur ses doigts et il l'étale sur les lèvres de maman... et puis d'un coup il se met à parler fort.

Le Sang est la Vie...
Le Sang est la Mort...

Cette nuit je t'Offre ma Vie...
Cette nuit je t'Offre ma Mort...

J'Embrasse la Mort pour te garder en Vie...
J'Embrasse la Vie pour venger ta Mort...

Et voilà que maman se jette dans ses bras et elle pleure encore plus qu'avant. Papa il la serre contre lui mais il regarde quelque chose au loin, pourtant il n'y a rien... Oh non il regarde vers moi. J'ai pas rêver il m'a regardé dans les yeux. Il peut pas j'ai pas fait de bruit. Oh non beurk maman elle l'embrasse dans le cou et lui enlève sa chemise. Ils vont faire des trucs dégueulasse, moi je rentre, je vais me faire punir...

Non je préfère retourner dans mon lit et si papa il me dit rien ben je dirai rien non plus. Alors je remonte à mon arbre et je vais pour rentrer à ma chambre mais... il y avait des yeux dans un autre arbre qui me regardait... c'est pas possible parce que papa il est avec maman et personne d'autre sait grimper aux arbres comme nous. Faudra que je le dise à papa. Ah mais non il va me punir... bon s'il m'en parle je lui dirai.
--Katnip
Je suis rassurée de l'entendre me dire qu'ils sont amis, il n'est pas si asocial qu'il le laissait paraître dans ses correspondances. Il a su lier des liens avec d'autres, suffisamment du moins pour être être considéré comme plus qu'une connaissance. Qui plus est avec une femme, tout espoir n'est pas perdu finalement. Il aura fini par chasser un peu de l'air qu'il a entre les oreilles.

Enfant il avait des rêves plein la tête de noblesse et de chevalerie. De prouesses fantastiques, auréolées d'honneur et de courage.

Lui le chevalier sans peur et sans reproche, combattant des hordes de démons et des armées de barbares pour venir secourir la jeune princesse que j'incarnais. Refusant à la toute fin de devenir mon époux, il fallait faire régner la justice partout dans le Royaume. Déjà épris de sa liberté chérie surtout...

Il a commencé à changer après le mariage de son plus vieux frère...
Meomaky
De retour de mission pour la mairie, jouer des muscles sans avoir à penser, s'immerger dans le travail physique et ne plus avoir à penser à mes idioties... accepter la réalité, le doute n'étant plus possible... cette excursion loin de Valence m'aura était bénéfique. Profiter des derniers instants de paix est mon objectif du moment. Le jour où je serai rejoint par ma cousine arrivera bien assez vite... ou le jour où une nouvelle menace pointera le bout de son nez...

Le fait de vivre à l'écart de la ville animée offre certains avantages... de la tranquillité tout au long de l'année, des écureuils et des oiseaux chanteurs pour plus proche voisin... des repères qui ne bougent jamais ou presque, et pour qui est entraîné comme je le suis, on repère rapidement si un bipède est passé dans le coin... ce n'est peut être rien mais... le seul qui pourrait avoir envie de me rendre visite est Beli... qui savait que je serai absent... et vu la taille de l'empreinte...

Un mauvais pressentiment, mes poils dans ma nuque se hérisse, les sens aux aguets je dégaine mes lames et inspecte les alentours du regard, me déplaçant légèrement vers la gauche pour pouvoir regarder si un intrus ne m'attends pas chez moi... j'ai beau regarder je ne vois rien qui n'aurais été même dérangé... je me fais peut être des idées... un bruit de corde qui claque, à l'oreille c'est derrière moi... je ne perds pas de temps à me retourner et me jette sur le côté pour éviter le trait mortel.

Douleur fulgurante dans le flan... je n'ai pas été assez rapide, touché mais encore en vie je ne cherche pas à jouer les héros et tente de prendre la fuite, direction la ville et sa relative sécurité, une main sur ma blessure, le carreau d'arbalete qui dépasse... chanceux d'avoir eu le réflexe de sauter sur le côté, mais pas assez rapide ou vigilant. Je ne suis pas capable d'aller très loin, très vite je m'arrête pour m'adosser à un tronc d'arbre, face à la route, la fuite n'est plus une option, il me faut faire face et accepter.

Douloureuse mais au jugé pas mortelle, le rein n'est pas touché, le poumon non plus, une côte cassée, peut être deux. Je l'entends qui me contourne, me poursuivant en suivant un arc de cercle, il ne laisse rien au hasard. Pas le genre de brute qu'on ne paie pas très chère et dont le résultat est incertain... que me vaut une telle attention, si je puis dire... je casse la tête du carreau ainsi que la hampe assez près de mon flanc sans le retirer pour autant. Le retirer maintenant pourrait causer une hémorragie incontrôlable qui signifierai la mort.

Je rejete les morceaux cassés au sol à mes pieds, relevant les yeux pour le fixer et le détailler. Des traits quelconques, de taille et corpulence moyenne, le genre d'homme qu'on a oublié peu de temps après l'avoir croisé dans la rue. Un fantôme, si ce n'est ses yeux morts qui me fixent sans me lâcher. Un nouveau carreau chargé dans son arbalète, vêtu de laine teintée de vert et de marron... idéale pour se fondre en forêt... plus fort que moi voilà tout.


Le jour est donc venu... est ce toi aussi qui t'es occupé de ma mère?
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--Umbre


Tu es prêt à accomplir enfin ta mission, des échos dans la ville t'ont signalés le retour de l'expédition dont faisait parti ta cible. Une grosse semaine passée sur les roues et en forêt à couper du bois, il devrait être fatigué par cette expédition. Les sens émoussés par la fatigue, les réflexes amoindris c'est une opportunité à saisir. Tu te prépara de façon à être le plus discret possible. Des bottes souples et emmaillotées dans des bandes de tissus, une cagoule et des gants. Le tout dans des tons de marrons terre et de vert feuille.

Les parties métalliques de ton arme et de ses projectiles recouvert de suie, le mécanisme graissé et vérifié, tu ne laissais aucune place au hasard. Discrètement tu te glissais hors des murs de la ville pour attendre ta proie devant sa porte... petite inspection en arrivant, il n'est pas encore revenu, tu n'as plus qu'à attendre patiemment son arrivée. Une gourde de bière légère et des lanières de viande séchées t'aideront à tromper l'ennui.

Après un certain temps de latence, tu aperçois enfin celui dont la mort te rendra plus riche que tu ne l'as été. Son temps est compté, dans quelques secondes il se retrouvera devant la porte de chez lui, le temps qu'il lui faudra pour déverrouiller sa porte et pénétrer chez lui te laisse un temps infini pour faire ce qui doit être fait. C'est le plan originel, d'une mortelle efficacité.... c'était sans compter sur ses talents de pisteur. Personne ne t'en avait parlé.

Ce n'est qu'un contretemps, et tu ne restes pas indifférent à sa façon de se déplacer, cette façon de tenir ses dagues, cette façon de ne rien regarder vraiment mais de voir tout, ça t'excite. Il n'est pas une proie ordinaire, un défi intéressant. Tu es forcé de te déplacer pour le garder dans ta ligne de mire, attendant une occasion. Tu dois être prudent, s'il t'aperçois tu ne sais pas qu'elle pourrait être sa réaction. Il se déplace en direction de sa fenêtre, c'est une option que tu as rejeté, trop dangereux si tu avais manqué ton tir.

A l'arrêt, c'est le moment où jamais, tu épaule ton arbalète, vise, et appui sur la détente, libérant ton carreau dans un claquement sec. Tu as toujours préféré les arbalètes aux arcs. Un pouvoir de pénétration et une vitesse supérieure pour les premiers. L'inconvénient, c'est le temps de réarmement, qui n'en est jamais un pour toi habituellement. Il se jette sur le côté, sans même se retourner, évitant d'extrême justesse une mort certaine. Furieux contre toi même, tu réarme et commence à traquer ta victime de loin. Décrivant un arc de cercle au cas où des pièges latent serait tendu à l'intention d'un éventuel poursuivant.

Il n'ira pas très loin, blessé il finis par s'adosser au tronc d'un arbre, brisant ton carreau dans le but de l'extirper de ses chairs. Il s'en abstient pourtant, te fixant d'un regard froid, presque détaché sans une once de colère ou de peur. Sa voix reste tout aussi égale quand il s'adresse à toi, perturbant du faut qu'il est serein, ne t'insulte pas où ne te suppliant pas. Son sort semble même le désintéresser, te demandant si la mort de sa mère est de ton fait.


Non... je n'utilise jamais de poison. Je connais celle qui a été payée pour ce contrat. Je pourrais aller trouver ta famille pour l'éliminer contre paiement. Mais tu ne seras plus là pour le savoir. Tu es fort, mais je le suis plus que toi.

Cette proposition n'est pas habituelle, mais tu as un compte à régler avec cette garce, tu pourrais faire d'une pierre deux coups. Te confronter à la mort est un plaisir. Te faire payer est un bonus qui n'est jamais à exclure. De plus, il est le premier qui aura eu une chance de s'en sortir. La première foi que tu aura pu trahir un client en étant incapable d'achever ta mission. Il s'en est fallu de peu, tes renseignements n'étaient pas assez précis. Tu n'étais pas assez préparé, toi qui n'hésitais pas à engager des agneaux sacrificiels pour détourner l'attention de ta cible...

Assez de temps perdu, tu épaule, vise le coeur de ta victime, un dernier regard dans celui qui failli te faire chuter. Toujours serein, détaché, un regard aussi mort que le tien, tu espère être capable d'être aussi serein le jour où la faucheuse viendra réclamer son prix. Un rapace dans le ciel pousse son cri, le faisant sourire. Perturbant.
Meomaky
Il m'est arrivé de devoir lutter pour ma vie, ou pour celle d'autres que moi et à chaque fois je plonge dans un lieu de silence au plus profond de moi. Résultat de milliers d'heures d'entraînement, pour maîtriser la danse avec mes lames d'une part, le combat à main nues d'autre part, mais surtout maîtriser mon esprit et mon corps. En ce lieu, je ne ressens ni émotions, ni fatigue, ni douleur. Le temps semble s'étirer à l'infini, me laissant le temps d'appréhender; d'analyser et de réagir à la menace la plus proche.

Je suis dans ce lieu quand il s'approche de moi, détaché de ce qu'il va m'arriver, incapable de pouvoir réagir à la menace, j'accepte froidement la conséquence de mes actes. Je me suis souvent demandé ce que je ressentirai si je devais avoir le dessous. J'ai ma réponse désormais... rien, je suis en paix avec moi même.


Non... je n'utilise jamais de poison. Je connais celle qui a été payée pour ce contrat. Je pourrais aller trouver ta famille pour l'éliminer contre paiement. Mais tu ne seras plus là pour le savoir. Tu es fort, mais je le suis plus que toi.

Le moment est venu, il épaule son arme, vise mon coeur qui palpite à un rythme régulier, je ressentirai de la fierté si je le pouvais. Je suis dans l'instant présent, qui semble durer une éternité, attendant patiemment de découvrir ce qui se trouve après le monde des vivants. Dans les cieux, un faucon pousse son cri, mon heure n'est peut être pas venue finalement, je souris, il hésite. Perturbé par ma nonchalance, par mon sourire inadéquat envers la mort? La Mort est une maîtresse que je courtise sans relâche, mais c'est à la vie que je souris présentement.

Non... tu ne pourras pas.

Je lève les yeux vers l'horizon, en quête d'un signe sur sa présence, autre que le cri d'un faucon, son faucon peut être, elle m'avait affirmé venir. Au loin j'aperçois une silhouette, un arc long entre les mains, à cette distance impossible de dire s'il est déjà bandé, si elles a libéré sa flèche... capable de planter sa flèche dans un écu à près de 300 pieds, il est une cible facile... ce n'est pas aujourd'hui que je quitterai le monde des vivants dirait-on...

Tu as été plus fort que moi, assassin... Mais je ne suis pas seul.

Ses yeux se dilate légèrement, il doute l'espace d'un instant. Stupeur, lui qui pensait avoir tout prévu, aujourd'hui la chance est de mon côté. Cet instant de doute lui est fatal, trop sûr de lui il vient de pêcher par orgueil. Il esquisse un geste, à mi chemin pour se retourner et pour plonger sur le côté. Je ne suis plus en joue, pourtant je ne bouge pas. Inutile.
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--Umbre


Non... tu ne pourras pas.

Aurait il perdu la raison pour sous entendre que tu ne seras pas capable de faire ce que bon te plaît? Aux portes de la mort, il reste serein et te menace sans te menacer réellement... on croirait presque entendre une constatation de ton échec futur... tu es pourtant persuadé de ta réussite, il ne saurait attendre l'aide de personne et c'est en grande partie de sa faute. Voilà ce que l'on gagne à jouer les solitaires, les marginaux, on est seul... une aubaine pour moi.

La première qui aurait pu lui venir en aide est loin de Valence. Partie chasser avec sa soeur, elle ne représente aucun danger puisque absente. Le second est bien trop occupé ces derniers temps a goûter les plaisirs de la chair. Aucune chance de le voir débarquer à l'improviste. Quand à la dernière... c'est une guérisseuse, pas une guerrière. Même si d'aventure elle devait arriver, elle ne serait qu'un contretemps... sa fin est proche... son regard porté vers l'horizon reste perturbant


Tu as été plus fort que moi, assassin... Mais je ne suis pas seul.

Non!!! Tu as tout prévu... il ment... ce n'est pas possible autrement, il ment... et si... s'il disait la vérité... non... tu ressens tes poils de ta nuque qui se hérisse, ton sixième sens est en alerte, un danger pour ta vie, un sens que tu as toujours écouté. Partagé entre cette incrédulité et cet instinct primaire, tu perds la seconde nécessaire pour sauver ta vie. Tu esquisse un geste pour te jeter sur le côté, mais bien trop tard. Mortellement trop tard, une flèche ressort de ta gorge, une flèche qui te traverse le cou de part en part, tu es mort sans t'en rendre compte. Comme un idiot, la faucheuse est venu réclamer son dû, et tu ne t'es aperçu de rien.

Ta première impression, ta première réflexion, refuser. Trop juteux tu as voulu en savoir plus, tu savais qu'il y avait une anguille sous la roche. Vénale, ce fût le contrat de trop. Comme un idiot tu as accepté... comme un idiot tu tire ta révérence.
--Katnip
Valence, belle petite bourgade du Lyonnais-Dauphiné, au charme exquis de par ses forêts luxuriantes idéales pour se promener et collecter des simples, un lac aux eaux limpides et un port commercial de taille respectable. Si j'étais venue y jouer les touristes, ce petit coin de tranquillité aurait eu de quoi me plaire... sauf que j'y viens porter une nouvelle douloureuse... une nouvelle pour un super débile qui s'est pris pour un super héros à la cervelle plus grosse que sa taille.

Non mais je vous jure, manque pas de caractère le cousin, ni d'orgueil à n'en pas douter. Qu'il veuille prendre la défense de ses soeurs je comprends très bien, ce sont mes cousines, mais imaginer un plan aussi tordu pour se venger... ce n'est même plus du crétinisme, c'est des envies suicidaires. Séduire sa fille, lui passer entre les cuisses le premier et réclamer sa main pour saucer son honneur... j'ai du mal à croire qu'on puisse être du même sang... et qu'il ait pu croire d'eux secondes que ce plan avait la moindre chance de réussite... non mais je vous jure.

Tu veux te venger, une flèche dans l'oeil et le problème est réglé, simple mais efficace. Tu ne sais pas tirer à l'arc? Demande ou apprends. Tu veux régler le problème personnellement et le regarder dans le blanc de l'oeil pour y lire sa défaite? Sers toi de tes talents triple buses... devient Chevalier, fais toi une réputation de Défenseur du Royaume et trouve le premier prétexte pour le provoquer en duel, un accident est si vite arrivé...

Un cri, il l'a retrouvé dirait-on, il tournoie au dessus de lui, dire qu'après toutes ses années il a su le reconnaître et le retrouver. C'est à peine croyable, je tire même fierté à l'avoir à mes côtés. Il est plus qu'un faucon, il est un compagnon de route bien utile, qui ne pipe mot à tort et à travers. Et fin limier pour cette fois, je me voyais mal poireauter en ville le temps qu'il daigne se montrer. Ouh là mais que vois-je? Tout de noir vêtu, grand à en juger et tenu en joue par un arbalétrier...combien de chance pour qu'il s'agisse d'un inconnu?

Je prends mon arc en main, encoche une flèche et bande mon arc... je fais le vide en moi... appelant ma cible faute d'un meilleur terme... plus rien n'existe que la pointe de ma flèche et la cible que je vise... elle quitte semble se rapprocher et occuper tout l'espace de ma vision... je relâche mon souffle, contrôle les mouvements de vent... et relâche mon trait... le tout en moins de temps qu'ils n'en faut pour le dire. Mort, comme à chaque fois j'ai atteint ma cible où je le souhaitais, résultat de milliers de jours à m'entraîner. Je garde mon arc en main au cas où, et m'en vais à la rencontre de mon cousin.

Tout comme mon père avait les yeux de mon oncle, nous avons les mêmes yeux lui et moi. Une étincelle y brille, jumelle de la mienne... après tant d'années, nous ne sommes en fin de comptes pas si différent... on pourrait presque nous croire frère et soeur... Les mêmes yeux, la forme du visage, sa façon presque féline de se tenir... j'ai l'impression de me voir au masculin. Sauf que c'est un fieffé crétin.


J'imagine que tu es déjà au fait pour ta mère... donne moi une bonne raison de ne pas t'achever ici et maintenant pour m'épargner bien des tracas.


Le Sang est la Vie...

Notre credo familial, ce n'est pas une raison... c'est la raison pour laquelle je serai présente à ses côtés chaque fois qu'il sera nécessaire. C'est aussi un moyen de s'assurer qui je suis, même si notre ressemblance est troublante, il reste prudent. Nous sommes liés, nous sommes du même sang, ce qui arrive à l'université arrive à tous... nous sommes les deux derniers à avoir pris notre héritage, personne ne nous a forcé, nous l'avons réclamé. Nous avons choisi de devenir ce que nous sommes...

Le Sang est la Mort...

Tout est dit, nous nous comprenons parfaitement par ses quelques mots qui veulent dire tant et plus pour nous... je m'approche de lui, passe un bras sur mes épaules, mon arc toujours en main, et le laisse m'indiquer la direction d'un endroit sûr. Chez lui certainement, sa blessure a besoin d'être nettoyée et panser. Peut être plus mais je ne le saurai qu'une fois examiné et si ça dépasse mes compétences... il faudra se résoudre à aller trouver un médecin...
Aude


Besace en bandoulière et d'un rapide, tu suis l'archère qui semble inquiète pour Méo. Méo, l'ami imprévu, l'ami providence, Méo le secret, le mystère.
Tu ne t'étais pas perdue en questions inutiles, le seul fait de savoir Méo blessé t'avait fait bondir hors de chez toi, jusque le temps d'attraper ta besace et de partir rapidement.

Le chemin te semble long, interminable jusque chez lui. Et c'est enfin le petit sentier qui s'ouvre devant vous. Rapidement, tu te retrouves dans la chaumière, au chevet de Méo, une flèche qui n'en est plus vraiment une, transperçant son flanc.

Pas de politesse inutile non non plus : Tu n'as pas pu t'empêcher d'aller jouer les Robin des bois ? tentes tu de plaisanter. Sans perdre une seconde de plus, tu sors de ta besace flacon de vinaigre des quatre voleurs, nécessaire à suture, huile anti- hémorragique compresses, bandages, baume antiseptique et cicatrisant à base d'huile de camphre, entre autre.

Je vais me laver les mains, j'arrive. Quand tu soignes, toute réserve était partie. Tu te sens sûre de toi et sans hésitation. Une fois revenue près de Méo, tu poses la main sur son front, pour écarter une possible fièvre.

Tu te sens fiévreux ? Je vais ... enlever, du moins tenter, ce qu'il reste et te soigner ça.

Tu rinces une dernière fois tes mains avec du vinaigre des quatre voleurs, afin de bien les nettoyer, et observe la plaie.

Je vais inciser un peu.. pour faciliter l’extraction... Ca va être douloureux Méo. Et prenant un morceau de cuir : Mords ça. Ca vaudra mieux que ta langue.

Franche, au ton toutefois doux et serein. Mais intérieurement, la panique. Si tu te loupes, il meurt.

Tu demandes assistance à la jeune femme qui t'as menée jusque là en réclamant une bougie, afin de passer le scalpel à la flamme. Puis, qu'elle se place derrière Méo pour le maintenir.. et le soutenir. et approches la pointe de la plaie déjà béante... le coeur dans les gencives et le front perlant d'inquiétude, tu poses la lame... espérant que la douleur le fasse tomber dans les pommes. Ca faciliterait les choses... Tu incises en forme de croix, autour du trait, maintenant les chairs de l'autre main, jetant un oeil à Méo de temps à autre.

Tu poses le scalpel, et attrape une compresse imbibée de vinaigre, solution lavante, nettoyante, antiseptique.. une panacée très efficace en somme. Un coup d'oeil encore... et tu extirpes sans brusquerie, mais sans hésitation le trait, appliquant aussitôt compresse pour laver la plaie et absorber le sang qui s'écoule.

Le temps parait s'étirer à l'infini, sans jamais s'arrêter. Tu appliques ensuite une compresse d'huile de millepertuis pour arrêter le saignement. Cette étape te permets de souffler un peu et relever les yeux sur Méo.

Aucune question débile du genre : ça va ? ne sors de ta bouche. Qui pourrait aller bien après ça ? Tu vérifies son front une nouvelle fois... et le temps que la compresse fasse son effet, tu file imbiber un linge d'eau fraîche, et le tends à la jeune femme.

Vous voulez bien passer ça sur son visage s'il vous plait ?

tu reprends place près de Méo, ôte la compresse avec soin pour inspecter les plaies... une chance inouïe qu'il a eu.

Tu t'appliques à suturer avec soin la plaie, ainsi que dans le dos, lèvres serrées et tu en attrapes mal à la tête à force de concentration. tu laves de nouveau la plaie soigneusement au vinaigre, puis, enfin, tu desserres les dents, soulagée, les regardant.

voilà...Je vais appliquer maintenant un bandage. Vous.. il faut que tu te redresses un peu... vous pouvez l'y aider s'il vous plait ?

Tu étales le baume antiseptique avec précaution, avant d'y mettre une compresse, et maintenir par un bandage pas trop serré. Puis, comme un éclair de lucidité :

tu es blessé ailleurs ?!
--Katnip
Un petit chemin bien dessiné, c'est qu'il aurait des goûts pour l'esthétique le cousin. Manquerai plus qu'un parterre de fleurs en bordure, une barrière blanche pour délimiter le jardinet et on aurait une vraie maîtresse de maison. Non mais je vous jure... bien loin de l'image que je me faisais de son chez lui. Enfin... je le dépose contre le mur, m'approche de la porte accroupie et l'ouvre avec force pour la faire claquer contre le mur tout en étant bien à l'abri derrière le chambranle.

Rien... je jette un coup d'oeil à l'intérieur sur une pièce vide de tout intrus. Rassurée, je lui fais franchir le seuil et referme la porte derrière nous avec mon pied. Coup d'oeil plus attentif, je laisse échapper un sifflement d'admiration autant que sarcastique devant l'intérieur de sa chaumière. On aurait pu s'attendre à une garçonniere ou à un décor spartiate... là on s'attend presque à voir débouler un ou deux bambins pour accueillir le bon père de famille, la maîtresse occupée à quelques tâches de couture ou autre.

Appuyé contre la table, mal en point, j'arrête mon petit manège pour me concentrer sur le plus important. Je e sais pas pourquoi je le provoque de la sorte... depuis toutes ses années qu'on ne s'est vus... je déchire sa chemise autour de la plaie, me penche au dessus de celle-ci. Le moment qu'il choisi pour me rendre mes faveurs en terme de sarcasmes.


Position fort intéressante cousine, mais je ne pense pas être en mesure d'apprécier pleinement tes attentions.

Parce que tu t'en crois digne peut être...

Trop près du rein pour moi, il te faut un vrai médecin, ou au moins quelqu'un qui sache s'y prendre sans risque.


Il ne lui faut pas longtemps pour me donner un nom, Aude, et plus important le moyen de la trouver. Après l'avoir installé au repos, allongé sur son lit; je prends la direction de cette guérisseuse, présente sur Valence.

[VALENCE]

Mon arc toujours en main, prudente, j'arrive en vue du logis de la guérisseuse. Personne en vue, personne ne m'a vue je frappe à sa porte et très vite je me retrouve nez à nez avec une jeune femme, pas vraiment la tête de l'emploi mais l'habit ne fait pas le moine...

C'est vous Aude? Meomaky a besoin de vos talents de guérisseuse.

C'est clair et concis, le temps presse après tout, et j'en apprécie d'autant plus sa vivacité d'esprit qui la fait saisir son barda sans poser de questions inutiles. Direction sa chaumière.

[EN FORÊT]

Visiblement elle connaît le chemin et ne perds pas de temps en palabres inutiles qui ont le don de m'horripiler. En général, un malade ou un blessé et vous passez un interrogatoire intensif qui ne sert à rien et dont vous ne savez pas toujours quoi répondre... bon c'est clair elle connaît le chemin. Se pourrait il qu'ils soient proches tout deux? Juste amis peut être?

Très vite elle prends les choses en main, pleine d'assurance et me commander d'un ton poli pour lui porter assistance dans sa tâche. Je m'exécute sans mot... admirant sa dextérité tout en souffrant avec compassion pour mon cousin. Il bloque la douleur du mieux qu'il peut, sans laisser échapper un cri, simplement son bras qui vient percuter avec force le mur adjacent à son lit quand elle lui retire ce qui reste du carreau. Elle ne semble n'avoir rien remarqué, tellement concentrée dans sa tâche.

Du fil et une aiguille, elle rapproche proprement les bords proprement, une belle cicatrice que ça lui fera. Inquiète tout de même pour une fièvre éventuelle, il est suant mais rien d'étonnant vu les circonstances... quoi que, et s'il avait utilisé du poison? Non il m'aurait prévenu, mais une infection peut être aussi redoutable...


Tu es blessé ailleurs?!

À la tête mais ça ne date pas d'hier...
--Meomaky.
Dès années d'entraînement à prendre des coups pour s'endurcir, à serrer les dents pour ne rien montrer et apprendre à faire fi des signaux d'alarmes naturels de mon organisme. Jusqu'à présent j'y suis toujours parvenu avec brio mais aujourd'hui je lui suis reconnaissant de me soutenir au sens propre du terme. Je ne le reconnaîtrai jamais à haute voix mais si elle n'était pas là... je ne serai plus de ce monde. Et avec le plus grand des hasards si j'avais su m'en tirer seul... je n'aurai pas su retourner jusqu'à chez moi... sans compter que je sais pouvoir compter sur ses talents.

Elle me dépose à l'abri, relatif mais le plus adéquat, s'assure de la tranquillité des lieux, et vient m'aider à franchir le seuil. 13 ans qu'on ne s'est vu, mais une correspondance épistolaire m'a appris sa volonté à prendre les armes, à reprendre le flambeau. Un sifflement moqueur... avec n'importe qui d'autre cette raillerie ne m'aurait arraché tout au plus qu'un sourire... mais je me sens en compétition face à elle. Ce nid douillet que je me suis construit... me donne l'impression de perdre des points... c'est idiot mais... Nous avons reçu une formation similaire sur le fond, c'est une question de fierté, alors quand elle se penche pour vérifier l'étendu des dégâts.


Position fort intéressante cousine, mais je ne pense pas être en mesure d'apprécier pleinement tes attentions.

A peine ses mots ont ils franchis le barrage de mes lèvres que je me sens idiot de les avoir proféré, ce n'est pas dans mon habitude, mais je n'ai pas non plus pour habitude de me sentir en compétition avec qui que ce soit... fort heureusement elle n'en prends pas ombrage et me réponds de manière presque désinvolte. Cette nonchalance me donne envie de grincer des dents, de lui trouver une repartie cinglante mais elle ne se détourne pas des priorités. Je ne vais pas passer la journée avec ce fichu carreau dans le flanc.

Quelqu'un de plus compétent, en qui je peux avoir confiance, un nom s'impose à moi presque immédiatement, Aude. Elle a les compétences nécessaires, et je la considère comme une amie. Quelques indications pour qu'elle puisse la trouver, et me voilà alité à jouer les invalides. Je saigne, lentement mais inexorablement je me vide de mon sang... je m'immerge dans mon vide intérieur, concentré sur ma respiration et mon rythme cardiaque, un rythme familier qui se trouve perturbé aujourd'hui... en transe les minutes s'égrènent sans que j'en ai conscience.

Des pas tout proche, une porte qui s'ouvre sur mes bienfaitrice, est ce que j'ai préparé le repas? Je ne sais plus... j'ai sans doute oublié puisque la voilà qui fait demi tour... ça n'a aucun sens je suis blessé, elle vient pour me soigner, pas pour manger... ce n'est pas bon signe... sa main est fraîche sur mon front... ce n'est pas bon signe mais je ne sais plus pourquoi...
On me nettoie... nettoie ma plaie... on forge un couteau de chirurgien à la flamme d'une bougie... on stérilise un scalpel pour m'inciser les chairs...

A la fois une déchirure et une brûlure, cette souffrance est la bienvenue pour m'aider à retrouver mes esprits... mes esprits... une empreinte qui ne devrait pas y être, je suis pris pour cible et le piège pourrait se refermer sur moi si je me mets à l'abri. C'est l'éventualité la plus probable, pour autant je reste sur mes gardes. Je n'ai vu qu'une seule empreinte, ça ne veut pas dire qu'il est seul... regard par la fenêtre... vide... une déclic significatif, une corde qui va se libérer... instinctif je saute sur le côté, prêt à gifler le sol pour amortir ma chute... du bois?

Je ressens le carreau d'arbalete qui est extrait de mes chairs, un morceau de cuir entre les dents je le mords de toute mes forces, réprimant l'envie de crier à pleins poumons. Je dois apprendre à contrôler et à dominer la douleur.
Je dois contrôler mes émotions, étouffer toute trace de colère en moi, ne plus être l'esclave de mes émotions. Son regard n'exprime rien, pourtant je fais des efforts, mets en pratique ses enseignement, il n'est plus si facile de me toucher de plein fouet. Et pourtant il n'est pas satisfait... il n'exprime rien... toujours des consignes à rester sur le qui vive e en toutes circonstances. Un déclic, une esquive de sa part et c'est une flèche au bout rond lesté de plomb qui me percute à l'épaule... me jettant au sol. C'était donc pour ça les bougies... il me redresse assis, son parfum... ce parfum...

C'est Aude qui penchée au dessus de moi me bande le ventre pour parfaire ses soins... j'ai chaud... j'ai froid... quelque chose cloche... j'ai du perdre trop de sang... l'élixir de vie... je sens que je doit la prévenir mais je ne suis plus moi, je ne peux pas être faible maintenant... je dois lui faire honneur...


... blessé...

Les hommes craignent bien plus l'handicap que la mort.
Blesser pour mutiler, leur instiller la crainte, leur ôter leurs moyens.
En faire des agneaux apeurés pour moissonner leurs vies, ne jamais hésité à faire ce qu'il faut pour rester en vie.
Aude_


Tu crains pour sa vie. Sa réponse laconique ne lui ressemble pas et t'indiques son état d'esprit. t'as t-il seulement reconnue.. tu pourrais en douter. Un léger sourire sans joie à la remarque taquine de la cousine, et tu repris ton rôle auprès de Méo.

Oui.. tu es blessé. Je suis là pour te soigner avec l'aide de ta cousine. Ne t'agites pas, tout ira bien.

Tu l'espères en tout cas. Tu l'examines encore, surveillant son souffle, son front qui perle malgré le linge passé sur son front par ton aide de fortune. Tu indiques à cette dernière qu'il te faut préparer une potion afin d'enrayer fièvre et éventuels douleurs. Tu prends possession du chaudron pour y faire infuser reine des près et saule blanc. Le temps te parait long... mais long... tu te ronges les sangs pensant au pire...
Une tasse fumante entre les mains, tu reviens près d'eux.

Méo... il faut que tu boives ça.

Tu approches la tasse de ses lèvres, l'autre main maintenant sa nuque, tu l'aides à boire la potion, patiemment, jusqu'à qu'il boive tout. Tu regardes la cousine.

Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Tu ne termines pas la phrase, et tu poses les yeux sur Méo.

Essaies de dormir... Nous sommes là.
--Katnip
Une réponse qui aurait tout du bon sens si nous étions dans une autre situation, pas en train de panser sa blessure... n'importe qui serait en sueur après s'être fait retirer un morceau de bois de ses chairs, sans piper mot, ou en gueulant comme un cochon qu'on amène face au boucher mais... il sait bloquer la douleur, il l'a appris tout comme moi, mais il y a une limite à ce qu'on peut supporter. Il n'aurait pas dû être capable de bloquer une douleur pareille, gifler le mur comme il l'a fait pour détourner le mal qu'il devait ressentir n'aurais pas dû suffire.

Non, je crains que son esprit ne soit parti battre la campagne, en plein délire il sépare totalement son esprit de son corps. Consciemment ou involontairement? Vu la teneur de ses propos... il a perdu trop de sang, il doit faire de la fièvre, il glisse sur la mauvaise pente. La guérisseuse la bien compris, paroles qui se veulent réconfortantes mais les entend elles seulement? Une potion, d'un signe je lui indique que j'ai compris et continue à lui passer un linge humide sur le visage. Encore... et encore... le rinçant et le tordant pour l'essorrer en lui chuchotant quelques mots à l'oreille.


Je suis désolée... je n'aurais pas dû courir après un fantôme... j'aurais dû être là plus tôt... ton heure n'est pas venue, pas alors qu'on se retrouve seulement.

Son infusion est prête, et c'est d'une main sûre qu'elle le force à boire son contenu, obligé de lui masser la glotte pour le faire déglutir, le forcer à aller contre ses réflexes durement acquis, nécessaire pourtant afin de faire tomber sa fièvre. Le faire tomber dans l'inconscience, du repos pour son corps, il a besoin de récupérer.


Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Elle ne termine pas sa phrase, taire une réalité ne la rends pas moins vrai mais c'est plus facile de taire certaines paroles. Superstition qui permet de ne pas attirer le mauvais oeil, si ça peut lui faire du bien, je n'y vois pas de mal et préfère me taire. Les prochaines heures seront décisives, soit la fièvre tombe et il s'en sortira sans trop de mal, soit... soit ce qui cause la fièvre gagne du terrain et il n'y survivra pas. On peut passer sa vie à s'entraîner et s'entretenir pour tenir la mort loin de soi, au final, on passe tous sans exception devant la grande faucheuse.

Son combat ne mourra pas avec lui, c'est aller trop loin et ça ne saurai prendre une fin heureuse désormais, mais j'aimerai autant qu'il soit présent pour accomplir son devoir. Ce fût un sujet de discorde, une incompréhension que mon oncle ait pu laisser impuni une telle insulte, même s'il en avait le droit... il devait avoir une bonne raison. Ce n'était pas un lâche, non plus un imbécile... quels étaient ses intentions? Impossible de le savoir désormais... Avait il un plan comme celui de Meo?..


Quel homme est il devenu?

Je saisi mon arc à la recherche d'une éventuelle fissure, un défaut qui le rendrait inutilisable, un moyen de m'occuper les mains pour cacher ma nervosité. Elle ne m'a pas encore répondu que déjà je lui pose une autre question... ma vraie question...

Vous avez l'air proche de lui...
Aude_


Tu regardes la cousine de Méo en clignotant des yeux. Autant la première question te semblait légitime tout en ne sachant pas quoi y répondre, que la seconde... Te troublerait-elle plus qu'il ne faut ?
Tu secoues brièvement la tête en esquissant un sourire.

C'est un homme bon, généreux et prévenant. je ne le connais que depuis peu...

On met du temps à connaître totalement une personne. L'on creuse jour après jour, au fil des mots, des conversations, des sous-entendus et des non-dits.

Nous sommes... amis.

Tu pèse le mot avec prudence, tu n'accordes pas confiance facilement, méfiante de nature. Mais Méo t'avait prouvé que tu pouvais lui faire confiance et l'aventure que vous avez vécue il y a quelque temps a renforcé ce lien de confiance et d'amitié. Aussi oui, la qualificatif d'ami le concernant était plus que juste. Intriguée, tu la regardes triturer son arc... quelque chose t'échappe à cet instant, et préoccupée par l'état du blessé, tu ne mets pas le doigt dessus.

Il va s'en sortir, je suis là pour vous aider.

Un sourire rassurant malgré la délicate promesse et ton regard qui coule sur Méo. Tiens bon...
--Meomaky.
Mon esprit parvient à distinguer les sons de leurs paroles échangées, mais leur sens me fait défaut, comme si elles parlaient une langue étrangère à la mienne, et plus j'essaie de comprendre, plus je sens mon esprit qui part à la dérive. Suis-je en train de mourir? Ce serait ça la mort... le néant...

J'ai 6 ans et je me réveille en pleine nuit à cause d'une envie pressante... mes parents sont encore éveillés et discutent sérieusement entre eux... j'ai pas envie de les déranger alors je saute par la fenêtre pour aller aux latrines. Si Maman me voit elle va se mettre en colère, mais papa lui va me regarder avec son regard étrange et lui posera une main sur l'épaule, et lui dira que je suis son fils. Alors maman va lui jeter un regard étrange et lui parler sans lui parler et partir. Et papa va se sentir mal.

Alors je fais aucun bruit. J'ai commencé à grimper aux arbres quand j'ai commencé à marcher. C'est papa qui me l'a dit. Dans les arbres je suis très très discret. Y a que papa qui peut m'entendre. Il est fort pour ça. Des fois je monte en haut du grand chêne et je regarde bien si je suis seul. Et je m'installe pour imaginer que je suis un grand guerrier qui parcours le monde pour affronter des armées à moi tout seul comme le héros de l'histoire. Et tout d'un coup il est avec moi et me dis qu'il faut aller manger. Et moi je suis surpris et je me demande comment il a fait pour pas se faire entendre.

Alors on fait la course pour descendre, et je me rends compte qu'il fait exprès de pas aller vite pour rester près de moi. Je suis jamais tombé mais il veille sur moi au cas où. Et je suis content mais je veux aussi qu'il soit encore plus fier et je veux gagner cette course. Mais il est toujours plus rapide. En faites je crois qu'il sait voler mais sans ailes. Mon papa Il n'y en a qu'un comme lui.

J'ai fini de faire un gros pipi et je remonte à l'arbre sous ma fenêtre mais soudain je les entends qui sortent, et je sais que je suis trop curieux que s'ils m'apercoivent je vais me faire punir et avoir encore plus de corvées mais... ils sortent jamais ensemble quand il fait nuit. Alors je les suit et je me cache dès que je peux et je fais attention à pas faire de bruit. C'est bizarre parce qu'ils ne parlent pas, alors que maman elle a toujours un truc à dire.

Je les suit jusqu'à une clairière derrière la maison. Papa la fait s'agenouiller et il se met à genou lui aussi devant elle. Et il lui parle mais je n'entends pas ce qu'il lui dit. Mais maman elle se met à sourire et à pleurer en même temps. Je me dis que je vais partir avant qu'ils fassent des choses beurk mais papa il tire un couteau...

Nan, il va tuer maman, nan il a pas le droit je vais lui dire mais... c'est bizarre maman a pas peur. Elle pleure et elle sourit. Et il relève sa manche et il se coupe le bras? Papa il est devenu fou? Et puis il prends du sang sur ses doigts et il l'étale sur les lèvres de maman... et puis d'un coup il se met à parler fort.

Le Sang est la Vie...
Le Sang est la Mort...

Cette nuit je t'Offre ma Vie...
Cette nuit je t'Offre ma Mort...

J'Embrasse la Mort pour te garder en Vie...
J'Embrasse la Vie pour venger ta Mort...

Et voilà que maman se jette dans ses bras et elle pleure encore plus qu'avant. Papa il la serre contre lui mais il regarde quelque chose au loin, pourtant il n'y a rien... Oh non il regarde vers moi. J'ai pas rêver il m'a regardé dans les yeux. Il peut pas j'ai pas fait de bruit. Oh non beurk maman elle l'embrasse dans le cou et lui enlève sa chemise. Ils vont faire des trucs dégueulasse, moi je rentre, je vais me faire punir...

Non je préfère retourner dans mon lit et si papa il me dit rien ben je dirai rien non plus. Alors je remonte à mon arbre et je vais pour rentrer à ma chambre mais... il y avait des yeux dans un autre arbre qui me regardait... c'est pas possible parce que papa il est avec maman et personne d'autre sait grimper aux arbres comme nous. Faudra que je le dise à papa. Ah mais non il va me punir... bon s'il m'en parle je lui dirai.
--Katnip
Je suis rassurée de l'entendre me dire qu'ils sont amis, il n'est pas si asocial qu'il le laissait paraître dans ses correspondances. Il a su lier des liens avec d'autres, suffisamment du moins pour être être considéré comme plus qu'une connaissance. Qui plus est avec une femme, tout espoir n'est pas perdu finalement. Il aura fini par chasser un peu de l'air qu'il a entre les oreilles.

Enfant il avait des rêves plein la tête de noblesse et de chevalerie. De prouesses fantastiques, auréolées d'honneur et de courage.

Lui le chevalier sans peur et sans reproche, combattant des hordes de démons et des armées de barbares pour venir secourir la jeune princesse que j'incarnais. Refusant à la toute fin de devenir mon époux, il fallait faire régner la justice partout dans le Royaume. Déjà épris de sa liberté chérie surtout...

Il a commencé à changer après le mariage de son plus vieux frère...
--Umbre


Tu es prêt à accomplir enfin ta mission, des échos dans la ville t'ont signalés le retour de l'expédition dont faisait parti ta cible. Une grosse semaine passée sur les roues et en forêt à couper du bois, il devrait être fatigué par cette expédition. Les sens émoussés par la fatigue, les réflexes amoindris c'est une opportunité à saisir. Tu te prépara de façon à être le plus discret possible. Des bottes souples et emmaillotées dans des bandes de tissus, une cagoule et des gants. Le tout dans des tons de marrons terre et de vert feuille.

Les parties métalliques de ton arme et de ses projectiles recouvert de suie, le mécanisme graissé et vérifié, tu ne laissais aucune place au hasard. Discrètement tu te glissais hors des murs de la ville pour attendre ta proie devant sa porte... petite inspection en arrivant, il n'est pas encore revenu, tu n'as plus qu'à attendre patiemment son arrivée. Une gourde de bière légère et des lanières de viande séchées t'aideront à tromper l'ennui.

Après un certain temps de latence, tu aperçois enfin celui dont la mort te rendra plus riche que tu ne l'as été. Son temps est compté, dans quelques secondes il se retrouvera devant la porte de chez lui, le temps qu'il lui faudra pour déverrouiller sa porte et pénétrer chez lui te laisse un temps infini pour faire ce qui doit être fait. C'est le plan originel, d'une mortelle efficacité.... c'était sans compter sur ses talents de pisteur. Personne ne t'en avait parlé.

Ce n'est qu'un contretemps, et tu ne restes pas indifférent à sa façon de se déplacer, cette façon de tenir ses dagues, cette façon de ne rien regarder vraiment mais de voir tout, ça t'excite. Il n'est pas une proie ordinaire, un défi intéressant. Tu es forcé de te déplacer pour le garder dans ta ligne de mire, attendant une occasion. Tu dois être prudent, s'il t'aperçois tu ne sais pas qu'elle pourrait être sa réaction. Il se déplace en direction de sa fenêtre, c'est une option que tu as rejeté, trop dangereux si tu avais manqué ton tir.

A l'arrêt, c'est le moment où jamais, tu épaule ton arbalète, vise, et appui sur la détente, libérant ton carreau dans un claquement sec. Tu as toujours préféré les arbalètes aux arcs. Un pouvoir de pénétration et une vitesse supérieure pour les premiers. L'inconvénient, c'est le temps de réarmement, qui n'en est jamais un pour toi habituellement. Il se jette sur le côté, sans même se retourner, évitant d'extrême justesse une mort certaine. Furieux contre toi même, tu réarme et commence à traquer ta victime de loin. Décrivant un arc de cercle au cas où des pièges latent serait tendu à l'intention d'un éventuel poursuivant.

Il n'ira pas très loin, blessé il finis par s'adosser au tronc d'un arbre, brisant ton carreau dans le but de l'extirper de ses chairs. Il s'en abstient pourtant, te fixant d'un regard froid, presque détaché sans une once de colère ou de peur. Sa voix reste tout aussi égale quand il s'adresse à toi, perturbant du faut qu'il est serein, ne t'insulte pas où ne te suppliant pas. Son sort semble même le désintéresser, te demandant si la mort de sa mère est de ton fait.


Non... je n'utilise jamais de poison. Je connais celle qui a été payée pour ce contrat. Je pourrais aller trouver ta famille pour l'éliminer contre paiement. Mais tu ne seras plus là pour le savoir. Tu es fort, mais je le suis plus que toi.

Cette proposition n'est pas habituelle, mais tu as un compte à régler avec cette garce, tu pourrais faire d'une pierre deux coups. Te confronter à la mort est un plaisir. Te faire payer est un bonus qui n'est jamais à exclure. De plus, il est le premier qui aura eu une chance de s'en sortir. La première foi que tu aura pu trahir un client en étant incapable d'achever ta mission. Il s'en est fallu de peu, tes renseignements n'étaient pas assez précis. Tu n'étais pas assez préparé, toi qui n'hésitais pas à engager des agneaux sacrificiels pour détourner l'attention de ta cible...

Assez de temps perdu, tu épaule, vise le coeur de ta victime, un dernier regard dans celui qui failli te faire chuter. Toujours serein, détaché, un regard aussi mort que le tien, tu espère être capable d'être aussi serein le jour où la faucheuse viendra réclamer son prix. Un rapace dans le ciel pousse son cri, le faisant sourire. Perturbant.
Meomaky
Il m'est arrivé de devoir lutter pour ma vie, ou pour celle d'autres que moi et à chaque fois je plonge dans un lieu de silence au plus profond de moi. Résultat de milliers d'heures d'entraînement, pour maîtriser la danse avec mes lames d'une part, le combat à main nues d'autre part, mais surtout maîtriser mon esprit et mon corps. En ce lieu, je ne ressens ni émotions, ni fatigue, ni douleur. Le temps semble s'étirer à l'infini, me laissant le temps d'appréhender; d'analyser et de réagir à la menace la plus proche.

Je suis dans ce lieu quand il s'approche de moi, détaché de ce qu'il va m'arriver, incapable de pouvoir réagir à la menace, j'accepte froidement la conséquence de mes actes. Je me suis souvent demandé ce que je ressentirai si je devais avoir le dessous. J'ai ma réponse désormais... rien, je suis en paix avec moi même.


Non... je n'utilise jamais de poison. Je connais celle qui a été payée pour ce contrat. Je pourrais aller trouver ta famille pour l'éliminer contre paiement. Mais tu ne seras plus là pour le savoir. Tu es fort, mais je le suis plus que toi.

Le moment est venu, il épaule son arme, vise mon coeur qui palpite à un rythme régulier, je ressentirai de la fierté si je le pouvais. Je suis dans l'instant présent, qui semble durer une éternité, attendant patiemment de découvrir ce qui se trouve après le monde des vivants. Dans les cieux, un faucon pousse son cri, mon heure n'est peut être pas venue finalement, je souris, il hésite. Perturbé par ma nonchalance, par mon sourire inadéquat envers la mort? La Mort est une maîtresse que je courtise sans relâche, mais c'est à la vie que je souris présentement.

Non... tu ne pourras pas.

Je lève les yeux vers l'horizon, en quête d'un signe sur sa présence, autre que le cri d'un faucon, son faucon peut être, elle m'avait affirmé venir. Au loin j'aperçois une silhouette, un arc long entre les mains, à cette distance impossible de dire s'il est déjà bandé, si elles a libéré sa flèche... capable de planter sa flèche dans un écu à près de 300 pieds, il est une cible facile... ce n'est pas aujourd'hui que je quitterai le monde des vivants dirait-on...

Tu as été plus fort que moi, assassin... Mais je ne suis pas seul.

Ses yeux se dilate légèrement, il doute l'espace d'un instant. Stupeur, lui qui pensait avoir tout prévu, aujourd'hui la chance est de mon côté. Cet instant de doute lui est fatal, trop sûr de lui il vient de pêcher par orgueil. Il esquisse un geste, à mi chemin pour se retourner et pour plonger sur le côté. Je ne suis plus en joue, pourtant je ne bouge pas. Inutile.
_________________
--Umbre


Non... tu ne pourras pas.

Aurait il perdu la raison pour sous entendre que tu ne seras pas capable de faire ce que bon te plaît? Aux portes de la mort, il reste serein et te menace sans te menacer réellement... on croirait presque entendre une constatation de ton échec futur... tu es pourtant persuadé de ta réussite, il ne saurait attendre l'aide de personne et c'est en grande partie de sa faute. Voilà ce que l'on gagne à jouer les solitaires, les marginaux, on est seul... une aubaine pour moi.

La première qui aurait pu lui venir en aide est loin de Valence. Partie chasser avec sa soeur, elle ne représente aucun danger puisque absente. Le second est bien trop occupé ces derniers temps a goûter les plaisirs de la chair. Aucune chance de le voir débarquer à l'improviste. Quand à la dernière... c'est une guérisseuse, pas une guerrière. Même si d'aventure elle devait arriver, elle ne serait qu'un contretemps... sa fin est proche... son regard porté vers l'horizon reste perturbant


Tu as été plus fort que moi, assassin... Mais je ne suis pas seul.

Non!!! Tu as tout prévu... il ment... ce n'est pas possible autrement, il ment... et si... s'il disait la vérité... non... tu ressens tes poils de ta nuque qui se hérisse, ton sixième sens est en alerte, un danger pour ta vie, un sens que tu as toujours écouté. Partagé entre cette incrédulité et cet instinct primaire, tu perds la seconde nécessaire pour sauver ta vie. Tu esquisse un geste pour te jeter sur le côté, mais bien trop tard. Mortellement trop tard, une flèche ressort de ta gorge, une flèche qui te traverse le cou de part en part, tu es mort sans t'en rendre compte. Comme un idiot, la faucheuse est venu réclamer son dû, et tu ne t'es aperçu de rien.

Ta première impression, ta première réflexion, refuser. Trop juteux tu as voulu en savoir plus, tu savais qu'il y avait une anguille sous la roche. Vénale, ce fût le contrat de trop. Comme un idiot tu as accepté... comme un idiot tu tire ta révérence.
--Katnip
Valence, belle petite bourgade du Lyonnais-Dauphiné, au charme exquis de par ses forêts luxuriantes idéales pour se promener et collecter des simples, un lac aux eaux limpides et un port commercial de taille respectable. Si j'étais venue y jouer les touristes, ce petit coin de tranquillité aurait eu de quoi me plaire... sauf que j'y viens porter une nouvelle douloureuse... une nouvelle pour un super débile qui s'est pris pour un super héros à la cervelle plus grosse que sa taille.

Non mais je vous jure, manque pas de caractère le cousin, ni d'orgueil à n'en pas douter. Qu'il veuille prendre la défense de ses soeurs je comprends très bien, ce sont mes cousines, mais imaginer un plan aussi tordu pour se venger... ce n'est même plus du crétinisme, c'est des envies suicidaires. Séduire sa fille, lui passer entre les cuisses le premier et réclamer sa main pour saucer son honneur... j'ai du mal à croire qu'on puisse être du même sang... et qu'il ait pu croire d'eux secondes que ce plan avait la moindre chance de réussite... non mais je vous jure.

Tu veux te venger, une flèche dans l'oeil et le problème est réglé, simple mais efficace. Tu ne sais pas tirer à l'arc? Demande ou apprends. Tu veux régler le problème personnellement et le regarder dans le blanc de l'oeil pour y lire sa défaite? Sers toi de tes talents triple buses... devient Chevalier, fais toi une réputation de Défenseur du Royaume et trouve le premier prétexte pour le provoquer en duel, un accident est si vite arrivé...

Un cri, il l'a retrouvé dirait-on, il tournoie au dessus de lui, dire qu'après toutes ses années il a su le reconnaître et le retrouver. C'est à peine croyable, je tire même fierté à l'avoir à mes côtés. Il est plus qu'un faucon, il est un compagnon de route bien utile, qui ne pipe mot à tort et à travers. Et fin limier pour cette fois, je me voyais mal poireauter en ville le temps qu'il daigne se montrer. Ouh là mais que vois-je? Tout de noir vêtu, grand à en juger et tenu en joue par un arbalétrier...combien de chance pour qu'il s'agisse d'un inconnu?

Je prends mon arc en main, encoche une flèche et bande mon arc... je fais le vide en moi... appelant ma cible faute d'un meilleur terme... plus rien n'existe que la pointe de ma flèche et la cible que je vise... elle quitte semble se rapprocher et occuper tout l'espace de ma vision... je relâche mon souffle, contrôle les mouvements de vent... et relâche mon trait... le tout en moins de temps qu'ils n'en faut pour le dire. Mort, comme à chaque fois j'ai atteint ma cible où je le souhaitais, résultat de milliers de jours à m'entraîner. Je garde mon arc en main au cas où, et m'en vais à la rencontre de mon cousin.

Tout comme mon père avait les yeux de mon oncle, nous avons les mêmes yeux lui et moi. Une étincelle y brille, jumelle de la mienne... après tant d'années, nous ne sommes en fin de comptes pas si différent... on pourrait presque nous croire frère et soeur... Les mêmes yeux, la forme du visage, sa façon presque féline de se tenir... j'ai l'impression de me voir au masculin. Sauf que c'est un fieffé crétin.


J'imagine que tu es déjà au fait pour ta mère... donne moi une bonne raison de ne pas t'achever ici et maintenant pour m'épargner bien des tracas.


Le Sang est la Vie...

Notre credo familial, ce n'est pas une raison... c'est la raison pour laquelle je serai présente à ses côtés chaque fois qu'il sera nécessaire. C'est aussi un moyen de s'assurer qui je suis, même si notre ressemblance est troublante, il reste prudent. Nous sommes liés, nous sommes du même sang, ce qui arrive à l'université arrive à tous... nous sommes les deux derniers à avoir pris notre héritage, personne ne nous a forcé, nous l'avons réclamé. Nous avons choisi de devenir ce que nous sommes...

Le Sang est la Mort...

Tout est dit, nous nous comprenons parfaitement par ses quelques mots qui veulent dire tant et plus pour nous... je m'approche de lui, passe un bras sur mes épaules, mon arc toujours en main, et le laisse m'indiquer la direction d'un endroit sûr. Chez lui certainement, sa blessure a besoin d'être nettoyée et panser. Peut être plus mais je ne le saurai qu'une fois examiné et si ça dépasse mes compétences... il faudra se résoudre à aller trouver un médecin...
Aude


Besace en bandoulière et d'un rapide, tu suis l'archère qui semble inquiète pour Méo. Méo, l'ami imprévu, l'ami providence, Méo le secret, le mystère.
Tu ne t'étais pas perdue en questions inutiles, le seul fait de savoir Méo blessé t'avait fait bondir hors de chez toi, jusque le temps d'attraper ta besace et de partir rapidement.

Le chemin te semble long, interminable jusque chez lui. Et c'est enfin le petit sentier qui s'ouvre devant vous. Rapidement, tu te retrouves dans la chaumière, au chevet de Méo, une flèche qui n'en est plus vraiment une, transperçant son flanc.

Pas de politesse inutile non non plus : Tu n'as pas pu t'empêcher d'aller jouer les Robin des bois ? tentes tu de plaisanter. Sans perdre une seconde de plus, tu sors de ta besace flacon de vinaigre des quatre voleurs, nécessaire à suture, huile anti- hémorragique compresses, bandages, baume antiseptique et cicatrisant à base d'huile de camphre, entre autre.

Je vais me laver les mains, j'arrive. Quand tu soignes, toute réserve était partie. Tu te sens sûre de toi et sans hésitation. Une fois revenue près de Méo, tu poses la main sur son front, pour écarter une possible fièvre.

Tu te sens fiévreux ? Je vais ... enlever, du moins tenter, ce qu'il reste et te soigner ça.

Tu rinces une dernière fois tes mains avec du vinaigre des quatre voleurs, afin de bien les nettoyer, et observe la plaie.

Je vais inciser un peu.. pour faciliter l’extraction... Ca va être douloureux Méo. Et prenant un morceau de cuir : Mords ça. Ca vaudra mieux que ta langue.

Franche, au ton toutefois doux et serein. Mais intérieurement, la panique. Si tu te loupes, il meurt.

Tu demandes assistance à la jeune femme qui t'as menée jusque là en réclamant une bougie, afin de passer le scalpel à la flamme. Puis, qu'elle se place derrière Méo pour le maintenir.. et le soutenir. et approches la pointe de la plaie déjà béante... le coeur dans les gencives et le front perlant d'inquiétude, tu poses la lame... espérant que la douleur le fasse tomber dans les pommes. Ca faciliterait les choses... Tu incises en forme de croix, autour du trait, maintenant les chairs de l'autre main, jetant un oeil à Méo de temps à autre.

Tu poses le scalpel, et attrape une compresse imbibée de vinaigre, solution lavante, nettoyante, antiseptique.. une panacée très efficace en somme. Un coup d'oeil encore... et tu extirpes sans brusquerie, mais sans hésitation le trait, appliquant aussitôt compresse pour laver la plaie et absorber le sang qui s'écoule.

Le temps parait s'étirer à l'infini, sans jamais s'arrêter. Tu appliques ensuite une compresse d'huile de millepertuis pour arrêter le saignement. Cette étape te permets de souffler un peu et relever les yeux sur Méo.

Aucune question débile du genre : ça va ? ne sors de ta bouche. Qui pourrait aller bien après ça ? Tu vérifies son front une nouvelle fois... et le temps que la compresse fasse son effet, tu file imbiber un linge d'eau fraîche, et le tends à la jeune femme.

Vous voulez bien passer ça sur son visage s'il vous plait ?

tu reprends place près de Méo, ôte la compresse avec soin pour inspecter les plaies... une chance inouïe qu'il a eu.

Tu t'appliques à suturer avec soin la plaie, ainsi que dans le dos, lèvres serrées et tu en attrapes mal à la tête à force de concentration. tu laves de nouveau la plaie soigneusement au vinaigre, puis, enfin, tu desserres les dents, soulagée, les regardant.

voilà...Je vais appliquer maintenant un bandage. Vous.. il faut que tu te redresses un peu... vous pouvez l'y aider s'il vous plait ?

Tu étales le baume antiseptique avec précaution, avant d'y mettre une compresse, et maintenir par un bandage pas trop serré. Puis, comme un éclair de lucidité :

tu es blessé ailleurs ?!
--Katnip
Un petit chemin bien dessiné, c'est qu'il aurait des goûts pour l'esthétique le cousin. Manquerai plus qu'un parterre de fleurs en bordure, une barrière blanche pour délimiter le jardinet et on aurait une vraie maîtresse de maison. Non mais je vous jure... bien loin de l'image que je me faisais de son chez lui. Enfin... je le dépose contre le mur, m'approche de la porte accroupie et l'ouvre avec force pour la faire claquer contre le mur tout en étant bien à l'abri derrière le chambranle.

Rien... je jette un coup d'oeil à l'intérieur sur une pièce vide de tout intrus. Rassurée, je lui fais franchir le seuil et referme la porte derrière nous avec mon pied. Coup d'oeil plus attentif, je laisse échapper un sifflement d'admiration autant que sarcastique devant l'intérieur de sa chaumière. On aurait pu s'attendre à une garçonniere ou à un décor spartiate... là on s'attend presque à voir débouler un ou deux bambins pour accueillir le bon père de famille, la maîtresse occupée à quelques tâches de couture ou autre.

Appuyé contre la table, mal en point, j'arrête mon petit manège pour me concentrer sur le plus important. Je e sais pas pourquoi je le provoque de la sorte... depuis toutes ses années qu'on ne s'est vus... je déchire sa chemise autour de la plaie, me penche au dessus de celle-ci. Le moment qu'il choisi pour me rendre mes faveurs en terme de sarcasmes.


Position fort intéressante cousine, mais je ne pense pas être en mesure d'apprécier pleinement tes attentions.

Parce que tu t'en crois digne peut être...

Trop près du rein pour moi, il te faut un vrai médecin, ou au moins quelqu'un qui sache s'y prendre sans risque.


Il ne lui faut pas longtemps pour me donner un nom, Aude, et plus important le moyen de la trouver. Après l'avoir installé au repos, allongé sur son lit; je prends la direction de cette guérisseuse, présente sur Valence.

[VALENCE]

Mon arc toujours en main, prudente, j'arrive en vue du logis de la guérisseuse. Personne en vue, personne ne m'a vue je frappe à sa porte et très vite je me retrouve nez à nez avec une jeune femme, pas vraiment la tête de l'emploi mais l'habit ne fait pas le moine...

C'est vous Aude? Meomaky a besoin de vos talents de guérisseuse.

C'est clair et concis, le temps presse après tout, et j'en apprécie d'autant plus sa vivacité d'esprit qui la fait saisir son barda sans poser de questions inutiles. Direction sa chaumière.

[EN FORÊT]

Visiblement elle connaît le chemin et ne perds pas de temps en palabres inutiles qui ont le don de m'horripiler. En général, un malade ou un blessé et vous passez un interrogatoire intensif qui ne sert à rien et dont vous ne savez pas toujours quoi répondre... bon c'est clair elle connaît le chemin. Se pourrait il qu'ils soient proches tout deux? Juste amis peut être?

Très vite elle prends les choses en main, pleine d'assurance et me commander d'un ton poli pour lui porter assistance dans sa tâche. Je m'exécute sans mot... admirant sa dextérité tout en souffrant avec compassion pour mon cousin. Il bloque la douleur du mieux qu'il peut, sans laisser échapper un cri, simplement son bras qui vient percuter avec force le mur adjacent à son lit quand elle lui retire ce qui reste du carreau. Elle ne semble n'avoir rien remarqué, tellement concentrée dans sa tâche.

Du fil et une aiguille, elle rapproche proprement les bords proprement, une belle cicatrice que ça lui fera. Inquiète tout de même pour une fièvre éventuelle, il est suant mais rien d'étonnant vu les circonstances... quoi que, et s'il avait utilisé du poison? Non il m'aurait prévenu, mais une infection peut être aussi redoutable...


Tu es blessé ailleurs?!

À la tête mais ça ne date pas d'hier...
--Meomaky.
Dès années d'entraînement à prendre des coups pour s'endurcir, à serrer les dents pour ne rien montrer et apprendre à faire fi des signaux d'alarmes naturels de mon organisme. Jusqu'à présent j'y suis toujours parvenu avec brio mais aujourd'hui je lui suis reconnaissant de me soutenir au sens propre du terme. Je ne le reconnaîtrai jamais à haute voix mais si elle n'était pas là... je ne serai plus de ce monde. Et avec le plus grand des hasards si j'avais su m'en tirer seul... je n'aurai pas su retourner jusqu'à chez moi... sans compter que je sais pouvoir compter sur ses talents.

Elle me dépose à l'abri, relatif mais le plus adéquat, s'assure de la tranquillité des lieux, et vient m'aider à franchir le seuil. 13 ans qu'on ne s'est vu, mais une correspondance épistolaire m'a appris sa volonté à prendre les armes, à reprendre le flambeau. Un sifflement moqueur... avec n'importe qui d'autre cette raillerie ne m'aurait arraché tout au plus qu'un sourire... mais je me sens en compétition face à elle. Ce nid douillet que je me suis construit... me donne l'impression de perdre des points... c'est idiot mais... Nous avons reçu une formation similaire sur le fond, c'est une question de fierté, alors quand elle se penche pour vérifier l'étendu des dégâts.


Position fort intéressante cousine, mais je ne pense pas être en mesure d'apprécier pleinement tes attentions.

A peine ses mots ont ils franchis le barrage de mes lèvres que je me sens idiot de les avoir proféré, ce n'est pas dans mon habitude, mais je n'ai pas non plus pour habitude de me sentir en compétition avec qui que ce soit... fort heureusement elle n'en prends pas ombrage et me réponds de manière presque désinvolte. Cette nonchalance me donne envie de grincer des dents, de lui trouver une repartie cinglante mais elle ne se détourne pas des priorités. Je ne vais pas passer la journée avec ce fichu carreau dans le flanc.

Quelqu'un de plus compétent, en qui je peux avoir confiance, un nom s'impose à moi presque immédiatement, Aude. Elle a les compétences nécessaires, et je la considère comme une amie. Quelques indications pour qu'elle puisse la trouver, et me voilà alité à jouer les invalides. Je saigne, lentement mais inexorablement je me vide de mon sang... je m'immerge dans mon vide intérieur, concentré sur ma respiration et mon rythme cardiaque, un rythme familier qui se trouve perturbé aujourd'hui... en transe les minutes s'égrènent sans que j'en ai conscience.

Des pas tout proche, une porte qui s'ouvre sur mes bienfaitrice, est ce que j'ai préparé le repas? Je ne sais plus... j'ai sans doute oublié puisque la voilà qui fait demi tour... ça n'a aucun sens je suis blessé, elle vient pour me soigner, pas pour manger... ce n'est pas bon signe... sa main est fraîche sur mon front... ce n'est pas bon signe mais je ne sais plus pourquoi...
On me nettoie... nettoie ma plaie... on forge un couteau de chirurgien à la flamme d'une bougie... on stérilise un scalpel pour m'inciser les chairs...

A la fois une déchirure et une brûlure, cette souffrance est la bienvenue pour m'aider à retrouver mes esprits... mes esprits... une empreinte qui ne devrait pas y être, je suis pris pour cible et le piège pourrait se refermer sur moi si je me mets à l'abri. C'est l'éventualité la plus probable, pour autant je reste sur mes gardes. Je n'ai vu qu'une seule empreinte, ça ne veut pas dire qu'il est seul... regard par la fenêtre... vide... une déclic significatif, une corde qui va se libérer... instinctif je saute sur le côté, prêt à gifler le sol pour amortir ma chute... du bois?

Je ressens le carreau d'arbalete qui est extrait de mes chairs, un morceau de cuir entre les dents je le mords de toute mes forces, réprimant l'envie de crier à pleins poumons. Je dois apprendre à contrôler et à dominer la douleur.
Je dois contrôler mes émotions, étouffer toute trace de colère en moi, ne plus être l'esclave de mes émotions. Son regard n'exprime rien, pourtant je fais des efforts, mets en pratique ses enseignement, il n'est plus si facile de me toucher de plein fouet. Et pourtant il n'est pas satisfait... il n'exprime rien... toujours des consignes à rester sur le qui vive e en toutes circonstances. Un déclic, une esquive de sa part et c'est une flèche au bout rond lesté de plomb qui me percute à l'épaule... me jettant au sol. C'était donc pour ça les bougies... il me redresse assis, son parfum... ce parfum...

C'est Aude qui penchée au dessus de moi me bande le ventre pour parfaire ses soins... j'ai chaud... j'ai froid... quelque chose cloche... j'ai du perdre trop de sang... l'élixir de vie... je sens que je doit la prévenir mais je ne suis plus moi, je ne peux pas être faible maintenant... je dois lui faire honneur...


... blessé...

Les hommes craignent bien plus l'handicap que la mort.
Blesser pour mutiler, leur instiller la crainte, leur ôter leurs moyens.
En faire des agneaux apeurés pour moissonner leurs vies, ne jamais hésité à faire ce qu'il faut pour rester en vie.
Aude_


Tu crains pour sa vie. Sa réponse laconique ne lui ressemble pas et t'indiques son état d'esprit. t'as t-il seulement reconnue.. tu pourrais en douter. Un léger sourire sans joie à la remarque taquine de la cousine, et tu repris ton rôle auprès de Méo.

Oui.. tu es blessé. Je suis là pour te soigner avec l'aide de ta cousine. Ne t'agites pas, tout ira bien.

Tu l'espères en tout cas. Tu l'examines encore, surveillant son souffle, son front qui perle malgré le linge passé sur son front par ton aide de fortune. Tu indiques à cette dernière qu'il te faut préparer une potion afin d'enrayer fièvre et éventuels douleurs. Tu prends possession du chaudron pour y faire infuser reine des près et saule blanc. Le temps te parait long... mais long... tu te ronges les sangs pensant au pire...
Une tasse fumante entre les mains, tu reviens près d'eux.

Méo... il faut que tu boives ça.

Tu approches la tasse de ses lèvres, l'autre main maintenant sa nuque, tu l'aides à boire la potion, patiemment, jusqu'à qu'il boive tout. Tu regardes la cousine.

Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Tu ne termines pas la phrase, et tu poses les yeux sur Méo.

Essaies de dormir... Nous sommes là.
--Katnip
Une réponse qui aurait tout du bon sens si nous étions dans une autre situation, pas en train de panser sa blessure... n'importe qui serait en sueur après s'être fait retirer un morceau de bois de ses chairs, sans piper mot, ou en gueulant comme un cochon qu'on amène face au boucher mais... il sait bloquer la douleur, il l'a appris tout comme moi, mais il y a une limite à ce qu'on peut supporter. Il n'aurait pas dû être capable de bloquer une douleur pareille, gifler le mur comme il l'a fait pour détourner le mal qu'il devait ressentir n'aurais pas dû suffire.

Non, je crains que son esprit ne soit parti battre la campagne, en plein délire il sépare totalement son esprit de son corps. Consciemment ou involontairement? Vu la teneur de ses propos... il a perdu trop de sang, il doit faire de la fièvre, il glisse sur la mauvaise pente. La guérisseuse la bien compris, paroles qui se veulent réconfortantes mais les entend elles seulement? Une potion, d'un signe je lui indique que j'ai compris et continue à lui passer un linge humide sur le visage. Encore... et encore... le rinçant et le tordant pour l'essorrer en lui chuchotant quelques mots à l'oreille.


Je suis désolée... je n'aurais pas dû courir après un fantôme... j'aurais dû être là plus tôt... ton heure n'est pas venue, pas alors qu'on se retrouve seulement.

Son infusion est prête, et c'est d'une main sûre qu'elle le force à boire son contenu, obligé de lui masser la glotte pour le faire déglutir, le forcer à aller contre ses réflexes durement acquis, nécessaire pourtant afin de faire tomber sa fièvre. Le faire tomber dans l'inconscience, du repos pour son corps, il a besoin de récupérer.


Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Elle ne termine pas sa phrase, taire une réalité ne la rends pas moins vrai mais c'est plus facile de taire certaines paroles. Superstition qui permet de ne pas attirer le mauvais oeil, si ça peut lui faire du bien, je n'y vois pas de mal et préfère me taire. Les prochaines heures seront décisives, soit la fièvre tombe et il s'en sortira sans trop de mal, soit... soit ce qui cause la fièvre gagne du terrain et il n'y survivra pas. On peut passer sa vie à s'entraîner et s'entretenir pour tenir la mort loin de soi, au final, on passe tous sans exception devant la grande faucheuse.

Son combat ne mourra pas avec lui, c'est aller trop loin et ça ne saurai prendre une fin heureuse désormais, mais j'aimerai autant qu'il soit présent pour accomplir son devoir. Ce fût un sujet de discorde, une incompréhension que mon oncle ait pu laisser impuni une telle insulte, même s'il en avait le droit... il devait avoir une bonne raison. Ce n'était pas un lâche, non plus un imbécile... quels étaient ses intentions? Impossible de le savoir désormais... Avait il un plan comme celui de Meo?..


Quel homme est il devenu?

Je saisi mon arc à la recherche d'une éventuelle fissure, un défaut qui le rendrait inutilisable, un moyen de m'occuper les mains pour cacher ma nervosité. Elle ne m'a pas encore répondu que déjà je lui pose une autre question... ma vraie question...

Vous avez l'air proche de lui...
Aude_


Tu regardes la cousine de Méo en clignotant des yeux. Autant la première question te semblait légitime tout en ne sachant pas quoi y répondre, que la seconde... Te troublerait-elle plus qu'il ne faut ?
Tu secoues brièvement la tête en esquissant un sourire.

C'est un homme bon, généreux et prévenant. je ne le connais que depuis peu...

On met du temps à connaître totalement une personne. L'on creuse jour après jour, au fil des mots, des conversations, des sous-entendus et des non-dits.

Nous sommes... amis.

Tu pèse le mot avec prudence, tu n'accordes pas confiance facilement, méfiante de nature. Mais Méo t'avait prouvé que tu pouvais lui faire confiance et l'aventure que vous avez vécue il y a quelque temps a renforcé ce lien de confiance et d'amitié. Aussi oui, la qualificatif d'ami le concernant était plus que juste. Intriguée, tu la regardes triturer son arc... quelque chose t'échappe à cet instant, et préoccupée par l'état du blessé, tu ne mets pas le doigt dessus.

Il va s'en sortir, je suis là pour vous aider.

Un sourire rassurant malgré la délicate promesse et ton regard qui coule sur Méo. Tiens bon...
--Meomaky.
Mon esprit parvient à distinguer les sons de leurs paroles échangées, mais leur sens me fait défaut, comme si elles parlaient une langue étrangère à la mienne, et plus j'essaie de comprendre, plus je sens mon esprit qui part à la dérive. Suis-je en train de mourir? Ce serait ça la mort... le néant...

J'ai 6 ans et je me réveille en pleine nuit à cause d'une envie pressante... mes parents sont encore éveillés et discutent sérieusement entre eux... j'ai pas envie de les déranger alors je saute par la fenêtre pour aller aux latrines. Si Maman me voit elle va se mettre en colère, mais papa lui va me regarder avec son regard étrange et lui posera une main sur l'épaule, et lui dira que je suis son fils. Alors maman va lui jeter un regard étrange et lui parler sans lui parler et partir. Et papa va se sentir mal.

Alors je fais aucun bruit. J'ai commencé à grimper aux arbres quand j'ai commencé à marcher. C'est papa qui me l'a dit. Dans les arbres je suis très très discret. Y a que papa qui peut m'entendre. Il est fort pour ça. Des fois je monte en haut du grand chêne et je regarde bien si je suis seul. Et je m'installe pour imaginer que je suis un grand guerrier qui parcours le monde pour affronter des armées à moi tout seul comme le héros de l'histoire. Et tout d'un coup il est avec moi et me dis qu'il faut aller manger. Et moi je suis surpris et je me demande comment il a fait pour pas se faire entendre.

Alors on fait la course pour descendre, et je me rends compte qu'il fait exprès de pas aller vite pour rester près de moi. Je suis jamais tombé mais il veille sur moi au cas où. Et je suis content mais je veux aussi qu'il soit encore plus fier et je veux gagner cette course. Mais il est toujours plus rapide. En faites je crois qu'il sait voler mais sans ailes. Mon papa Il n'y en a qu'un comme lui.

J'ai fini de faire un gros pipi et je remonte à l'arbre sous ma fenêtre mais soudain je les entends qui sortent, et je sais que je suis trop curieux que s'ils m'apercoivent je vais me faire punir et avoir encore plus de corvées mais... ils sortent jamais ensemble quand il fait nuit. Alors je les suit et je me cache dès que je peux et je fais attention à pas faire de bruit. C'est bizarre parce qu'ils ne parlent pas, alors que maman elle a toujours un truc à dire.

Je les suit jusqu'à une clairière derrière la maison. Papa la fait s'agenouiller et il se met à genou lui aussi devant elle. Et il lui parle mais je n'entends pas ce qu'il lui dit. Mais maman elle se met à sourire et à pleurer en même temps. Je me dis que je vais partir avant qu'ils fassent des choses beurk mais papa il tire un couteau...

Nan, il va tuer maman, nan il a pas le droit je vais lui dire mais... c'est bizarre maman a pas peur. Elle pleure et elle sourit. Et il relève sa manche et il se coupe le bras? Papa il est devenu fou? Et puis il prends du sang sur ses doigts et il l'étale sur les lèvres de maman... et puis d'un coup il se met à parler fort.

Le Sang est la Vie...
Le Sang est la Mort...

Cette nuit je t'Offre ma Vie...
Cette nuit je t'Offre ma Mort...

J'Embrasse la Mort pour te garder en Vie...
J'Embrasse la Vie pour venger ta Mort...

Et voilà que maman se jette dans ses bras et elle pleure encore plus qu'avant. Papa il la serre contre lui mais il regarde quelque chose au loin, pourtant il n'y a rien... Oh non il regarde vers moi. J'ai pas rêver il m'a regardé dans les yeux. Il peut pas j'ai pas fait de bruit. Oh non beurk maman elle l'embrasse dans le cou et lui enlève sa chemise. Ils vont faire des trucs dégueulasse, moi je rentre, je vais me faire punir...

Non je préfère retourner dans mon lit et si papa il me dit rien ben je dirai rien non plus. Alors je remonte à mon arbre et je vais pour rentrer à ma chambre mais... il y avait des yeux dans un autre arbre qui me regardait... c'est pas possible parce que papa il est avec maman et personne d'autre sait grimper aux arbres comme nous. Faudra que je le dise à papa. Ah mais non il va me punir... bon s'il m'en parle je lui dirai.
--Katnip
Je suis rassurée de l'entendre me dire qu'ils sont amis, il n'est pas si asocial qu'il le laissait paraître dans ses correspondances. Il a su lier des liens avec d'autres, suffisamment du moins pour être être considéré comme plus qu'une connaissance. Qui plus est avec une femme, tout espoir n'est pas perdu finalement. Il aura fini par chasser un peu de l'air qu'il a entre les oreilles.

Enfant il avait des rêves plein la tête de noblesse et de chevalerie. De prouesses fantastiques, auréolées d'honneur et de courage.

Lui le chevalier sans peur et sans reproche, combattant des hordes de démons et des armées de barbares pour venir secourir la jeune princesse que j'incarnais. Refusant à la toute fin de devenir mon époux, il fallait faire régner la justice partout dans le Royaume. Déjà épris de sa liberté chérie surtout...

Il a commencé à changer après le mariage de son plus vieux frère...
Meomaky
Il m'est arrivé de devoir lutter pour ma vie, ou pour celle d'autres que moi et à chaque fois je plonge dans un lieu de silence au plus profond de moi. Résultat de milliers d'heures d'entraînement, pour maîtriser la danse avec mes lames d'une part, le combat à main nues d'autre part, mais surtout maîtriser mon esprit et mon corps. En ce lieu, je ne ressens ni émotions, ni fatigue, ni douleur. Le temps semble s'étirer à l'infini, me laissant le temps d'appréhender; d'analyser et de réagir à la menace la plus proche.

Je suis dans ce lieu quand il s'approche de moi, détaché de ce qu'il va m'arriver, incapable de pouvoir réagir à la menace, j'accepte froidement la conséquence de mes actes. Je me suis souvent demandé ce que je ressentirai si je devais avoir le dessous. J'ai ma réponse désormais... rien, je suis en paix avec moi même.


Non... je n'utilise jamais de poison. Je connais celle qui a été payée pour ce contrat. Je pourrais aller trouver ta famille pour l'éliminer contre paiement. Mais tu ne seras plus là pour le savoir. Tu es fort, mais je le suis plus que toi.

Le moment est venu, il épaule son arme, vise mon coeur qui palpite à un rythme régulier, je ressentirai de la fierté si je le pouvais. Je suis dans l'instant présent, qui semble durer une éternité, attendant patiemment de découvrir ce qui se trouve après le monde des vivants. Dans les cieux, un faucon pousse son cri, mon heure n'est peut être pas venue finalement, je souris, il hésite. Perturbé par ma nonchalance, par mon sourire inadéquat envers la mort? La Mort est une maîtresse que je courtise sans relâche, mais c'est à la vie que je souris présentement.

Non... tu ne pourras pas.

Je lève les yeux vers l'horizon, en quête d'un signe sur sa présence, autre que le cri d'un faucon, son faucon peut être, elle m'avait affirmé venir. Au loin j'aperçois une silhouette, un arc long entre les mains, à cette distance impossible de dire s'il est déjà bandé, si elles a libéré sa flèche... capable de planter sa flèche dans un écu à près de 300 pieds, il est une cible facile... ce n'est pas aujourd'hui que je quitterai le monde des vivants dirait-on...

Tu as été plus fort que moi, assassin... Mais je ne suis pas seul.

Ses yeux se dilate légèrement, il doute l'espace d'un instant. Stupeur, lui qui pensait avoir tout prévu, aujourd'hui la chance est de mon côté. Cet instant de doute lui est fatal, trop sûr de lui il vient de pêcher par orgueil. Il esquisse un geste, à mi chemin pour se retourner et pour plonger sur le côté. Je ne suis plus en joue, pourtant je ne bouge pas. Inutile.
_________________
--Umbre


Non... tu ne pourras pas.

Aurait il perdu la raison pour sous entendre que tu ne seras pas capable de faire ce que bon te plaît? Aux portes de la mort, il reste serein et te menace sans te menacer réellement... on croirait presque entendre une constatation de ton échec futur... tu es pourtant persuadé de ta réussite, il ne saurait attendre l'aide de personne et c'est en grande partie de sa faute. Voilà ce que l'on gagne à jouer les solitaires, les marginaux, on est seul... une aubaine pour moi.

La première qui aurait pu lui venir en aide est loin de Valence. Partie chasser avec sa soeur, elle ne représente aucun danger puisque absente. Le second est bien trop occupé ces derniers temps a goûter les plaisirs de la chair. Aucune chance de le voir débarquer à l'improviste. Quand à la dernière... c'est une guérisseuse, pas une guerrière. Même si d'aventure elle devait arriver, elle ne serait qu'un contretemps... sa fin est proche... son regard porté vers l'horizon reste perturbant


Tu as été plus fort que moi, assassin... Mais je ne suis pas seul.

Non!!! Tu as tout prévu... il ment... ce n'est pas possible autrement, il ment... et si... s'il disait la vérité... non... tu ressens tes poils de ta nuque qui se hérisse, ton sixième sens est en alerte, un danger pour ta vie, un sens que tu as toujours écouté. Partagé entre cette incrédulité et cet instinct primaire, tu perds la seconde nécessaire pour sauver ta vie. Tu esquisse un geste pour te jeter sur le côté, mais bien trop tard. Mortellement trop tard, une flèche ressort de ta gorge, une flèche qui te traverse le cou de part en part, tu es mort sans t'en rendre compte. Comme un idiot, la faucheuse est venu réclamer son dû, et tu ne t'es aperçu de rien.

Ta première impression, ta première réflexion, refuser. Trop juteux tu as voulu en savoir plus, tu savais qu'il y avait une anguille sous la roche. Vénale, ce fût le contrat de trop. Comme un idiot tu as accepté... comme un idiot tu tire ta révérence.
--Katnip
Valence, belle petite bourgade du Lyonnais-Dauphiné, au charme exquis de par ses forêts luxuriantes idéales pour se promener et collecter des simples, un lac aux eaux limpides et un port commercial de taille respectable. Si j'étais venue y jouer les touristes, ce petit coin de tranquillité aurait eu de quoi me plaire... sauf que j'y viens porter une nouvelle douloureuse... une nouvelle pour un super débile qui s'est pris pour un super héros à la cervelle plus grosse que sa taille.

Non mais je vous jure, manque pas de caractère le cousin, ni d'orgueil à n'en pas douter. Qu'il veuille prendre la défense de ses soeurs je comprends très bien, ce sont mes cousines, mais imaginer un plan aussi tordu pour se venger... ce n'est même plus du crétinisme, c'est des envies suicidaires. Séduire sa fille, lui passer entre les cuisses le premier et réclamer sa main pour saucer son honneur... j'ai du mal à croire qu'on puisse être du même sang... et qu'il ait pu croire d'eux secondes que ce plan avait la moindre chance de réussite... non mais je vous jure.

Tu veux te venger, une flèche dans l'oeil et le problème est réglé, simple mais efficace. Tu ne sais pas tirer à l'arc? Demande ou apprends. Tu veux régler le problème personnellement et le regarder dans le blanc de l'oeil pour y lire sa défaite? Sers toi de tes talents triple buses... devient Chevalier, fais toi une réputation de Défenseur du Royaume et trouve le premier prétexte pour le provoquer en duel, un accident est si vite arrivé...

Un cri, il l'a retrouvé dirait-on, il tournoie au dessus de lui, dire qu'après toutes ses années il a su le reconnaître et le retrouver. C'est à peine croyable, je tire même fierté à l'avoir à mes côtés. Il est plus qu'un faucon, il est un compagnon de route bien utile, qui ne pipe mot à tort et à travers. Et fin limier pour cette fois, je me voyais mal poireauter en ville le temps qu'il daigne se montrer. Ouh là mais que vois-je? Tout de noir vêtu, grand à en juger et tenu en joue par un arbalétrier...combien de chance pour qu'il s'agisse d'un inconnu?

Je prends mon arc en main, encoche une flèche et bande mon arc... je fais le vide en moi... appelant ma cible faute d'un meilleur terme... plus rien n'existe que la pointe de ma flèche et la cible que je vise... elle quitte semble se rapprocher et occuper tout l'espace de ma vision... je relâche mon souffle, contrôle les mouvements de vent... et relâche mon trait... le tout en moins de temps qu'ils n'en faut pour le dire. Mort, comme à chaque fois j'ai atteint ma cible où je le souhaitais, résultat de milliers de jours à m'entraîner. Je garde mon arc en main au cas où, et m'en vais à la rencontre de mon cousin.

Tout comme mon père avait les yeux de mon oncle, nous avons les mêmes yeux lui et moi. Une étincelle y brille, jumelle de la mienne... après tant d'années, nous ne sommes en fin de comptes pas si différent... on pourrait presque nous croire frère et soeur... Les mêmes yeux, la forme du visage, sa façon presque féline de se tenir... j'ai l'impression de me voir au masculin. Sauf que c'est un fieffé crétin.


J'imagine que tu es déjà au fait pour ta mère... donne moi une bonne raison de ne pas t'achever ici et maintenant pour m'épargner bien des tracas.


Le Sang est la Vie...

Notre credo familial, ce n'est pas une raison... c'est la raison pour laquelle je serai présente à ses côtés chaque fois qu'il sera nécessaire. C'est aussi un moyen de s'assurer qui je suis, même si notre ressemblance est troublante, il reste prudent. Nous sommes liés, nous sommes du même sang, ce qui arrive à l'université arrive à tous... nous sommes les deux derniers à avoir pris notre héritage, personne ne nous a forcé, nous l'avons réclamé. Nous avons choisi de devenir ce que nous sommes...

Le Sang est la Mort...

Tout est dit, nous nous comprenons parfaitement par ses quelques mots qui veulent dire tant et plus pour nous... je m'approche de lui, passe un bras sur mes épaules, mon arc toujours en main, et le laisse m'indiquer la direction d'un endroit sûr. Chez lui certainement, sa blessure a besoin d'être nettoyée et panser. Peut être plus mais je ne le saurai qu'une fois examiné et si ça dépasse mes compétences... il faudra se résoudre à aller trouver un médecin...
Aude


Besace en bandoulière et d'un rapide, tu suis l'archère qui semble inquiète pour Méo. Méo, l'ami imprévu, l'ami providence, Méo le secret, le mystère.
Tu ne t'étais pas perdue en questions inutiles, le seul fait de savoir Méo blessé t'avait fait bondir hors de chez toi, jusque le temps d'attraper ta besace et de partir rapidement.

Le chemin te semble long, interminable jusque chez lui. Et c'est enfin le petit sentier qui s'ouvre devant vous. Rapidement, tu te retrouves dans la chaumière, au chevet de Méo, une flèche qui n'en est plus vraiment une, transperçant son flanc.

Pas de politesse inutile non non plus : Tu n'as pas pu t'empêcher d'aller jouer les Robin des bois ? tentes tu de plaisanter. Sans perdre une seconde de plus, tu sors de ta besace flacon de vinaigre des quatre voleurs, nécessaire à suture, huile anti- hémorragique compresses, bandages, baume antiseptique et cicatrisant à base d'huile de camphre, entre autre.

Je vais me laver les mains, j'arrive. Quand tu soignes, toute réserve était partie. Tu te sens sûre de toi et sans hésitation. Une fois revenue près de Méo, tu poses la main sur son front, pour écarter une possible fièvre.

Tu te sens fiévreux ? Je vais ... enlever, du moins tenter, ce qu'il reste et te soigner ça.

Tu rinces une dernière fois tes mains avec du vinaigre des quatre voleurs, afin de bien les nettoyer, et observe la plaie.

Je vais inciser un peu.. pour faciliter l’extraction... Ca va être douloureux Méo. Et prenant un morceau de cuir : Mords ça. Ca vaudra mieux que ta langue.

Franche, au ton toutefois doux et serein. Mais intérieurement, la panique. Si tu te loupes, il meurt.

Tu demandes assistance à la jeune femme qui t'as menée jusque là en réclamant une bougie, afin de passer le scalpel à la flamme. Puis, qu'elle se place derrière Méo pour le maintenir.. et le soutenir. et approches la pointe de la plaie déjà béante... le coeur dans les gencives et le front perlant d'inquiétude, tu poses la lame... espérant que la douleur le fasse tomber dans les pommes. Ca faciliterait les choses... Tu incises en forme de croix, autour du trait, maintenant les chairs de l'autre main, jetant un oeil à Méo de temps à autre.

Tu poses le scalpel, et attrape une compresse imbibée de vinaigre, solution lavante, nettoyante, antiseptique.. une panacée très efficace en somme. Un coup d'oeil encore... et tu extirpes sans brusquerie, mais sans hésitation le trait, appliquant aussitôt compresse pour laver la plaie et absorber le sang qui s'écoule.

Le temps parait s'étirer à l'infini, sans jamais s'arrêter. Tu appliques ensuite une compresse d'huile de millepertuis pour arrêter le saignement. Cette étape te permets de souffler un peu et relever les yeux sur Méo.

Aucune question débile du genre : ça va ? ne sors de ta bouche. Qui pourrait aller bien après ça ? Tu vérifies son front une nouvelle fois... et le temps que la compresse fasse son effet, tu file imbiber un linge d'eau fraîche, et le tends à la jeune femme.

Vous voulez bien passer ça sur son visage s'il vous plait ?

tu reprends place près de Méo, ôte la compresse avec soin pour inspecter les plaies... une chance inouïe qu'il a eu.

Tu t'appliques à suturer avec soin la plaie, ainsi que dans le dos, lèvres serrées et tu en attrapes mal à la tête à force de concentration. tu laves de nouveau la plaie soigneusement au vinaigre, puis, enfin, tu desserres les dents, soulagée, les regardant.

voilà...Je vais appliquer maintenant un bandage. Vous.. il faut que tu te redresses un peu... vous pouvez l'y aider s'il vous plait ?

Tu étales le baume antiseptique avec précaution, avant d'y mettre une compresse, et maintenir par un bandage pas trop serré. Puis, comme un éclair de lucidité :

tu es blessé ailleurs ?!
--Katnip
Un petit chemin bien dessiné, c'est qu'il aurait des goûts pour l'esthétique le cousin. Manquerai plus qu'un parterre de fleurs en bordure, une barrière blanche pour délimiter le jardinet et on aurait une vraie maîtresse de maison. Non mais je vous jure... bien loin de l'image que je me faisais de son chez lui. Enfin... je le dépose contre le mur, m'approche de la porte accroupie et l'ouvre avec force pour la faire claquer contre le mur tout en étant bien à l'abri derrière le chambranle.

Rien... je jette un coup d'oeil à l'intérieur sur une pièce vide de tout intrus. Rassurée, je lui fais franchir le seuil et referme la porte derrière nous avec mon pied. Coup d'oeil plus attentif, je laisse échapper un sifflement d'admiration autant que sarcastique devant l'intérieur de sa chaumière. On aurait pu s'attendre à une garçonniere ou à un décor spartiate... là on s'attend presque à voir débouler un ou deux bambins pour accueillir le bon père de famille, la maîtresse occupée à quelques tâches de couture ou autre.

Appuyé contre la table, mal en point, j'arrête mon petit manège pour me concentrer sur le plus important. Je e sais pas pourquoi je le provoque de la sorte... depuis toutes ses années qu'on ne s'est vus... je déchire sa chemise autour de la plaie, me penche au dessus de celle-ci. Le moment qu'il choisi pour me rendre mes faveurs en terme de sarcasmes.


Position fort intéressante cousine, mais je ne pense pas être en mesure d'apprécier pleinement tes attentions.

Parce que tu t'en crois digne peut être...

Trop près du rein pour moi, il te faut un vrai médecin, ou au moins quelqu'un qui sache s'y prendre sans risque.


Il ne lui faut pas longtemps pour me donner un nom, Aude, et plus important le moyen de la trouver. Après l'avoir installé au repos, allongé sur son lit; je prends la direction de cette guérisseuse, présente sur Valence.

[VALENCE]

Mon arc toujours en main, prudente, j'arrive en vue du logis de la guérisseuse. Personne en vue, personne ne m'a vue je frappe à sa porte et très vite je me retrouve nez à nez avec une jeune femme, pas vraiment la tête de l'emploi mais l'habit ne fait pas le moine...

C'est vous Aude? Meomaky a besoin de vos talents de guérisseuse.

C'est clair et concis, le temps presse après tout, et j'en apprécie d'autant plus sa vivacité d'esprit qui la fait saisir son barda sans poser de questions inutiles. Direction sa chaumière.

[EN FORÊT]

Visiblement elle connaît le chemin et ne perds pas de temps en palabres inutiles qui ont le don de m'horripiler. En général, un malade ou un blessé et vous passez un interrogatoire intensif qui ne sert à rien et dont vous ne savez pas toujours quoi répondre... bon c'est clair elle connaît le chemin. Se pourrait il qu'ils soient proches tout deux? Juste amis peut être?

Très vite elle prends les choses en main, pleine d'assurance et me commander d'un ton poli pour lui porter assistance dans sa tâche. Je m'exécute sans mot... admirant sa dextérité tout en souffrant avec compassion pour mon cousin. Il bloque la douleur du mieux qu'il peut, sans laisser échapper un cri, simplement son bras qui vient percuter avec force le mur adjacent à son lit quand elle lui retire ce qui reste du carreau. Elle ne semble n'avoir rien remarqué, tellement concentrée dans sa tâche.

Du fil et une aiguille, elle rapproche proprement les bords proprement, une belle cicatrice que ça lui fera. Inquiète tout de même pour une fièvre éventuelle, il est suant mais rien d'étonnant vu les circonstances... quoi que, et s'il avait utilisé du poison? Non il m'aurait prévenu, mais une infection peut être aussi redoutable...


Tu es blessé ailleurs?!

À la tête mais ça ne date pas d'hier...
--Meomaky.
Dès années d'entraînement à prendre des coups pour s'endurcir, à serrer les dents pour ne rien montrer et apprendre à faire fi des signaux d'alarmes naturels de mon organisme. Jusqu'à présent j'y suis toujours parvenu avec brio mais aujourd'hui je lui suis reconnaissant de me soutenir au sens propre du terme. Je ne le reconnaîtrai jamais à haute voix mais si elle n'était pas là... je ne serai plus de ce monde. Et avec le plus grand des hasards si j'avais su m'en tirer seul... je n'aurai pas su retourner jusqu'à chez moi... sans compter que je sais pouvoir compter sur ses talents.

Elle me dépose à l'abri, relatif mais le plus adéquat, s'assure de la tranquillité des lieux, et vient m'aider à franchir le seuil. 13 ans qu'on ne s'est vu, mais une correspondance épistolaire m'a appris sa volonté à prendre les armes, à reprendre le flambeau. Un sifflement moqueur... avec n'importe qui d'autre cette raillerie ne m'aurait arraché tout au plus qu'un sourire... mais je me sens en compétition face à elle. Ce nid douillet que je me suis construit... me donne l'impression de perdre des points... c'est idiot mais... Nous avons reçu une formation similaire sur le fond, c'est une question de fierté, alors quand elle se penche pour vérifier l'étendu des dégâts.


Position fort intéressante cousine, mais je ne pense pas être en mesure d'apprécier pleinement tes attentions.

A peine ses mots ont ils franchis le barrage de mes lèvres que je me sens idiot de les avoir proféré, ce n'est pas dans mon habitude, mais je n'ai pas non plus pour habitude de me sentir en compétition avec qui que ce soit... fort heureusement elle n'en prends pas ombrage et me réponds de manière presque désinvolte. Cette nonchalance me donne envie de grincer des dents, de lui trouver une repartie cinglante mais elle ne se détourne pas des priorités. Je ne vais pas passer la journée avec ce fichu carreau dans le flanc.

Quelqu'un de plus compétent, en qui je peux avoir confiance, un nom s'impose à moi presque immédiatement, Aude. Elle a les compétences nécessaires, et je la considère comme une amie. Quelques indications pour qu'elle puisse la trouver, et me voilà alité à jouer les invalides. Je saigne, lentement mais inexorablement je me vide de mon sang... je m'immerge dans mon vide intérieur, concentré sur ma respiration et mon rythme cardiaque, un rythme familier qui se trouve perturbé aujourd'hui... en transe les minutes s'égrènent sans que j'en ai conscience.

Des pas tout proche, une porte qui s'ouvre sur mes bienfaitrice, est ce que j'ai préparé le repas? Je ne sais plus... j'ai sans doute oublié puisque la voilà qui fait demi tour... ça n'a aucun sens je suis blessé, elle vient pour me soigner, pas pour manger... ce n'est pas bon signe... sa main est fraîche sur mon front... ce n'est pas bon signe mais je ne sais plus pourquoi...
On me nettoie... nettoie ma plaie... on forge un couteau de chirurgien à la flamme d'une bougie... on stérilise un scalpel pour m'inciser les chairs...

A la fois une déchirure et une brûlure, cette souffrance est la bienvenue pour m'aider à retrouver mes esprits... mes esprits... une empreinte qui ne devrait pas y être, je suis pris pour cible et le piège pourrait se refermer sur moi si je me mets à l'abri. C'est l'éventualité la plus probable, pour autant je reste sur mes gardes. Je n'ai vu qu'une seule empreinte, ça ne veut pas dire qu'il est seul... regard par la fenêtre... vide... une déclic significatif, une corde qui va se libérer... instinctif je saute sur le côté, prêt à gifler le sol pour amortir ma chute... du bois?

Je ressens le carreau d'arbalete qui est extrait de mes chairs, un morceau de cuir entre les dents je le mords de toute mes forces, réprimant l'envie de crier à pleins poumons. Je dois apprendre à contrôler et à dominer la douleur.
Je dois contrôler mes émotions, étouffer toute trace de colère en moi, ne plus être l'esclave de mes émotions. Son regard n'exprime rien, pourtant je fais des efforts, mets en pratique ses enseignement, il n'est plus si facile de me toucher de plein fouet. Et pourtant il n'est pas satisfait... il n'exprime rien... toujours des consignes à rester sur le qui vive e en toutes circonstances. Un déclic, une esquive de sa part et c'est une flèche au bout rond lesté de plomb qui me percute à l'épaule... me jettant au sol. C'était donc pour ça les bougies... il me redresse assis, son parfum... ce parfum...

C'est Aude qui penchée au dessus de moi me bande le ventre pour parfaire ses soins... j'ai chaud... j'ai froid... quelque chose cloche... j'ai du perdre trop de sang... l'élixir de vie... je sens que je doit la prévenir mais je ne suis plus moi, je ne peux pas être faible maintenant... je dois lui faire honneur...


... blessé...

Les hommes craignent bien plus l'handicap que la mort.
Blesser pour mutiler, leur instiller la crainte, leur ôter leurs moyens.
En faire des agneaux apeurés pour moissonner leurs vies, ne jamais hésité à faire ce qu'il faut pour rester en vie.
Aude_


Tu crains pour sa vie. Sa réponse laconique ne lui ressemble pas et t'indiques son état d'esprit. t'as t-il seulement reconnue.. tu pourrais en douter. Un léger sourire sans joie à la remarque taquine de la cousine, et tu repris ton rôle auprès de Méo.

Oui.. tu es blessé. Je suis là pour te soigner avec l'aide de ta cousine. Ne t'agites pas, tout ira bien.

Tu l'espères en tout cas. Tu l'examines encore, surveillant son souffle, son front qui perle malgré le linge passé sur son front par ton aide de fortune. Tu indiques à cette dernière qu'il te faut préparer une potion afin d'enrayer fièvre et éventuels douleurs. Tu prends possession du chaudron pour y faire infuser reine des près et saule blanc. Le temps te parait long... mais long... tu te ronges les sangs pensant au pire...
Une tasse fumante entre les mains, tu reviens près d'eux.

Méo... il faut que tu boives ça.

Tu approches la tasse de ses lèvres, l'autre main maintenant sa nuque, tu l'aides à boire la potion, patiemment, jusqu'à qu'il boive tout. Tu regardes la cousine.

Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Tu ne termines pas la phrase, et tu poses les yeux sur Méo.

Essaies de dormir... Nous sommes là.
--Katnip
Une réponse qui aurait tout du bon sens si nous étions dans une autre situation, pas en train de panser sa blessure... n'importe qui serait en sueur après s'être fait retirer un morceau de bois de ses chairs, sans piper mot, ou en gueulant comme un cochon qu'on amène face au boucher mais... il sait bloquer la douleur, il l'a appris tout comme moi, mais il y a une limite à ce qu'on peut supporter. Il n'aurait pas dû être capable de bloquer une douleur pareille, gifler le mur comme il l'a fait pour détourner le mal qu'il devait ressentir n'aurais pas dû suffire.

Non, je crains que son esprit ne soit parti battre la campagne, en plein délire il sépare totalement son esprit de son corps. Consciemment ou involontairement? Vu la teneur de ses propos... il a perdu trop de sang, il doit faire de la fièvre, il glisse sur la mauvaise pente. La guérisseuse la bien compris, paroles qui se veulent réconfortantes mais les entend elles seulement? Une potion, d'un signe je lui indique que j'ai compris et continue à lui passer un linge humide sur le visage. Encore... et encore... le rinçant et le tordant pour l'essorrer en lui chuchotant quelques mots à l'oreille.


Je suis désolée... je n'aurais pas dû courir après un fantôme... j'aurais dû être là plus tôt... ton heure n'est pas venue, pas alors qu'on se retrouve seulement.

Son infusion est prête, et c'est d'une main sûre qu'elle le force à boire son contenu, obligé de lui masser la glotte pour le faire déglutir, le forcer à aller contre ses réflexes durement acquis, nécessaire pourtant afin de faire tomber sa fièvre. Le faire tomber dans l'inconscience, du repos pour son corps, il a besoin de récupérer.


Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Elle ne termine pas sa phrase, taire une réalité ne la rends pas moins vrai mais c'est plus facile de taire certaines paroles. Superstition qui permet de ne pas attirer le mauvais oeil, si ça peut lui faire du bien, je n'y vois pas de mal et préfère me taire. Les prochaines heures seront décisives, soit la fièvre tombe et il s'en sortira sans trop de mal, soit... soit ce qui cause la fièvre gagne du terrain et il n'y survivra pas. On peut passer sa vie à s'entraîner et s'entretenir pour tenir la mort loin de soi, au final, on passe tous sans exception devant la grande faucheuse.

Son combat ne mourra pas avec lui, c'est aller trop loin et ça ne saurai prendre une fin heureuse désormais, mais j'aimerai autant qu'il soit présent pour accomplir son devoir. Ce fût un sujet de discorde, une incompréhension que mon oncle ait pu laisser impuni une telle insulte, même s'il en avait le droit... il devait avoir une bonne raison. Ce n'était pas un lâche, non plus un imbécile... quels étaient ses intentions? Impossible de le savoir désormais... Avait il un plan comme celui de Meo?..


Quel homme est il devenu?

Je saisi mon arc à la recherche d'une éventuelle fissure, un défaut qui le rendrait inutilisable, un moyen de m'occuper les mains pour cacher ma nervosité. Elle ne m'a pas encore répondu que déjà je lui pose une autre question... ma vraie question...

Vous avez l'air proche de lui...
Aude_


Tu regardes la cousine de Méo en clignotant des yeux. Autant la première question te semblait légitime tout en ne sachant pas quoi y répondre, que la seconde... Te troublerait-elle plus qu'il ne faut ?
Tu secoues brièvement la tête en esquissant un sourire.

C'est un homme bon, généreux et prévenant. je ne le connais que depuis peu...

On met du temps à connaître totalement une personne. L'on creuse jour après jour, au fil des mots, des conversations, des sous-entendus et des non-dits.

Nous sommes... amis.

Tu pèse le mot avec prudence, tu n'accordes pas confiance facilement, méfiante de nature. Mais Méo t'avait prouvé que tu pouvais lui faire confiance et l'aventure que vous avez vécue il y a quelque temps a renforcé ce lien de confiance et d'amitié. Aussi oui, la qualificatif d'ami le concernant était plus que juste. Intriguée, tu la regardes triturer son arc... quelque chose t'échappe à cet instant, et préoccupée par l'état du blessé, tu ne mets pas le doigt dessus.

Il va s'en sortir, je suis là pour vous aider.

Un sourire rassurant malgré la délicate promesse et ton regard qui coule sur Méo. Tiens bon...
--Meomaky.
Mon esprit parvient à distinguer les sons de leurs paroles échangées, mais leur sens me fait défaut, comme si elles parlaient une langue étrangère à la mienne, et plus j'essaie de comprendre, plus je sens mon esprit qui part à la dérive. Suis-je en train de mourir? Ce serait ça la mort... le néant...

J'ai 6 ans et je me réveille en pleine nuit à cause d'une envie pressante... mes parents sont encore éveillés et discutent sérieusement entre eux... j'ai pas envie de les déranger alors je saute par la fenêtre pour aller aux latrines. Si Maman me voit elle va se mettre en colère, mais papa lui va me regarder avec son regard étrange et lui posera une main sur l'épaule, et lui dira que je suis son fils. Alors maman va lui jeter un regard étrange et lui parler sans lui parler et partir. Et papa va se sentir mal.

Alors je fais aucun bruit. J'ai commencé à grimper aux arbres quand j'ai commencé à marcher. C'est papa qui me l'a dit. Dans les arbres je suis très très discret. Y a que papa qui peut m'entendre. Il est fort pour ça. Des fois je monte en haut du grand chêne et je regarde bien si je suis seul. Et je m'installe pour imaginer que je suis un grand guerrier qui parcours le monde pour affronter des armées à moi tout seul comme le héros de l'histoire. Et tout d'un coup il est avec moi et me dis qu'il faut aller manger. Et moi je suis surpris et je me demande comment il a fait pour pas se faire entendre.

Alors on fait la course pour descendre, et je me rends compte qu'il fait exprès de pas aller vite pour rester près de moi. Je suis jamais tombé mais il veille sur moi au cas où. Et je suis content mais je veux aussi qu'il soit encore plus fier et je veux gagner cette course. Mais il est toujours plus rapide. En faites je crois qu'il sait voler mais sans ailes. Mon papa Il n'y en a qu'un comme lui.

J'ai fini de faire un gros pipi et je remonte à l'arbre sous ma fenêtre mais soudain je les entends qui sortent, et je sais que je suis trop curieux que s'ils m'apercoivent je vais me faire punir et avoir encore plus de corvées mais... ils sortent jamais ensemble quand il fait nuit. Alors je les suit et je me cache dès que je peux et je fais attention à pas faire de bruit. C'est bizarre parce qu'ils ne parlent pas, alors que maman elle a toujours un truc à dire.

Je les suit jusqu'à une clairière derrière la maison. Papa la fait s'agenouiller et il se met à genou lui aussi devant elle. Et il lui parle mais je n'entends pas ce qu'il lui dit. Mais maman elle se met à sourire et à pleurer en même temps. Je me dis que je vais partir avant qu'ils fassent des choses beurk mais papa il tire un couteau...

Nan, il va tuer maman, nan il a pas le droit je vais lui dire mais... c'est bizarre maman a pas peur. Elle pleure et elle sourit. Et il relève sa manche et il se coupe le bras? Papa il est devenu fou? Et puis il prends du sang sur ses doigts et il l'étale sur les lèvres de maman... et puis d'un coup il se met à parler fort.

Le Sang est la Vie...
Le Sang est la Mort...

Cette nuit je t'Offre ma Vie...
Cette nuit je t'Offre ma Mort...

J'Embrasse la Mort pour te garder en Vie...
J'Embrasse la Vie pour venger ta Mort...

Et voilà que maman se jette dans ses bras et elle pleure encore plus qu'avant. Papa il la serre contre lui mais il regarde quelque chose au loin, pourtant il n'y a rien... Oh non il regarde vers moi. J'ai pas rêver il m'a regardé dans les yeux. Il peut pas j'ai pas fait de bruit. Oh non beurk maman elle l'embrasse dans le cou et lui enlève sa chemise. Ils vont faire des trucs dégueulasse, moi je rentre, je vais me faire punir...

Non je préfère retourner dans mon lit et si papa il me dit rien ben je dirai rien non plus. Alors je remonte à mon arbre et je vais pour rentrer à ma chambre mais... il y avait des yeux dans un autre arbre qui me regardait... c'est pas possible parce que papa il est avec maman et personne d'autre sait grimper aux arbres comme nous. Faudra que je le dise à papa. Ah mais non il va me punir... bon s'il m'en parle je lui dirai.
--Katnip
Je suis rassurée de l'entendre me dire qu'ils sont amis, il n'est pas si asocial qu'il le laissait paraître dans ses correspondances. Il a su lier des liens avec d'autres, suffisamment du moins pour être être considéré comme plus qu'une connaissance. Qui plus est avec une femme, tout espoir n'est pas perdu finalement. Il aura fini par chasser un peu de l'air qu'il a entre les oreilles.

Enfant il avait des rêves plein la tête de noblesse et de chevalerie. De prouesses fantastiques, auréolées d'honneur et de courage.

Lui le chevalier sans peur et sans reproche, combattant des hordes de démons et des armées de barbares pour venir secourir la jeune princesse que j'incarnais. Refusant à la toute fin de devenir mon époux, il fallait faire régner la justice partout dans le Royaume. Déjà épris de sa liberté chérie surtout...

Il a commencé à changer après le mariage de son plus vieux frère...
--Umbre


Non... tu ne pourras pas.

Aurait il perdu la raison pour sous entendre que tu ne seras pas capable de faire ce que bon te plaît? Aux portes de la mort, il reste serein et te menace sans te menacer réellement... on croirait presque entendre une constatation de ton échec futur... tu es pourtant persuadé de ta réussite, il ne saurait attendre l'aide de personne et c'est en grande partie de sa faute. Voilà ce que l'on gagne à jouer les solitaires, les marginaux, on est seul... une aubaine pour moi.

La première qui aurait pu lui venir en aide est loin de Valence. Partie chasser avec sa soeur, elle ne représente aucun danger puisque absente. Le second est bien trop occupé ces derniers temps a goûter les plaisirs de la chair. Aucune chance de le voir débarquer à l'improviste. Quand à la dernière... c'est une guérisseuse, pas une guerrière. Même si d'aventure elle devait arriver, elle ne serait qu'un contretemps... sa fin est proche... son regard porté vers l'horizon reste perturbant


Tu as été plus fort que moi, assassin... Mais je ne suis pas seul.

Non!!! Tu as tout prévu... il ment... ce n'est pas possible autrement, il ment... et si... s'il disait la vérité... non... tu ressens tes poils de ta nuque qui se hérisse, ton sixième sens est en alerte, un danger pour ta vie, un sens que tu as toujours écouté. Partagé entre cette incrédulité et cet instinct primaire, tu perds la seconde nécessaire pour sauver ta vie. Tu esquisse un geste pour te jeter sur le côté, mais bien trop tard. Mortellement trop tard, une flèche ressort de ta gorge, une flèche qui te traverse le cou de part en part, tu es mort sans t'en rendre compte. Comme un idiot, la faucheuse est venu réclamer son dû, et tu ne t'es aperçu de rien.

Ta première impression, ta première réflexion, refuser. Trop juteux tu as voulu en savoir plus, tu savais qu'il y avait une anguille sous la roche. Vénale, ce fût le contrat de trop. Comme un idiot tu as accepté... comme un idiot tu tire ta révérence.
--Katnip
Valence, belle petite bourgade du Lyonnais-Dauphiné, au charme exquis de par ses forêts luxuriantes idéales pour se promener et collecter des simples, un lac aux eaux limpides et un port commercial de taille respectable. Si j'étais venue y jouer les touristes, ce petit coin de tranquillité aurait eu de quoi me plaire... sauf que j'y viens porter une nouvelle douloureuse... une nouvelle pour un super débile qui s'est pris pour un super héros à la cervelle plus grosse que sa taille.

Non mais je vous jure, manque pas de caractère le cousin, ni d'orgueil à n'en pas douter. Qu'il veuille prendre la défense de ses soeurs je comprends très bien, ce sont mes cousines, mais imaginer un plan aussi tordu pour se venger... ce n'est même plus du crétinisme, c'est des envies suicidaires. Séduire sa fille, lui passer entre les cuisses le premier et réclamer sa main pour saucer son honneur... j'ai du mal à croire qu'on puisse être du même sang... et qu'il ait pu croire d'eux secondes que ce plan avait la moindre chance de réussite... non mais je vous jure.

Tu veux te venger, une flèche dans l'oeil et le problème est réglé, simple mais efficace. Tu ne sais pas tirer à l'arc? Demande ou apprends. Tu veux régler le problème personnellement et le regarder dans le blanc de l'oeil pour y lire sa défaite? Sers toi de tes talents triple buses... devient Chevalier, fais toi une réputation de Défenseur du Royaume et trouve le premier prétexte pour le provoquer en duel, un accident est si vite arrivé...

Un cri, il l'a retrouvé dirait-on, il tournoie au dessus de lui, dire qu'après toutes ses années il a su le reconnaître et le retrouver. C'est à peine croyable, je tire même fierté à l'avoir à mes côtés. Il est plus qu'un faucon, il est un compagnon de route bien utile, qui ne pipe mot à tort et à travers. Et fin limier pour cette fois, je me voyais mal poireauter en ville le temps qu'il daigne se montrer. Ouh là mais que vois-je? Tout de noir vêtu, grand à en juger et tenu en joue par un arbalétrier...combien de chance pour qu'il s'agisse d'un inconnu?

Je prends mon arc en main, encoche une flèche et bande mon arc... je fais le vide en moi... appelant ma cible faute d'un meilleur terme... plus rien n'existe que la pointe de ma flèche et la cible que je vise... elle quitte semble se rapprocher et occuper tout l'espace de ma vision... je relâche mon souffle, contrôle les mouvements de vent... et relâche mon trait... le tout en moins de temps qu'ils n'en faut pour le dire. Mort, comme à chaque fois j'ai atteint ma cible où je le souhaitais, résultat de milliers de jours à m'entraîner. Je garde mon arc en main au cas où, et m'en vais à la rencontre de mon cousin.

Tout comme mon père avait les yeux de mon oncle, nous avons les mêmes yeux lui et moi. Une étincelle y brille, jumelle de la mienne... après tant d'années, nous ne sommes en fin de comptes pas si différent... on pourrait presque nous croire frère et soeur... Les mêmes yeux, la forme du visage, sa façon presque féline de se tenir... j'ai l'impression de me voir au masculin. Sauf que c'est un fieffé crétin.


J'imagine que tu es déjà au fait pour ta mère... donne moi une bonne raison de ne pas t'achever ici et maintenant pour m'épargner bien des tracas.


Le Sang est la Vie...

Notre credo familial, ce n'est pas une raison... c'est la raison pour laquelle je serai présente à ses côtés chaque fois qu'il sera nécessaire. C'est aussi un moyen de s'assurer qui je suis, même si notre ressemblance est troublante, il reste prudent. Nous sommes liés, nous sommes du même sang, ce qui arrive à l'université arrive à tous... nous sommes les deux derniers à avoir pris notre héritage, personne ne nous a forcé, nous l'avons réclamé. Nous avons choisi de devenir ce que nous sommes...

Le Sang est la Mort...

Tout est dit, nous nous comprenons parfaitement par ses quelques mots qui veulent dire tant et plus pour nous... je m'approche de lui, passe un bras sur mes épaules, mon arc toujours en main, et le laisse m'indiquer la direction d'un endroit sûr. Chez lui certainement, sa blessure a besoin d'être nettoyée et panser. Peut être plus mais je ne le saurai qu'une fois examiné et si ça dépasse mes compétences... il faudra se résoudre à aller trouver un médecin...
Aude


Besace en bandoulière et d'un rapide, tu suis l'archère qui semble inquiète pour Méo. Méo, l'ami imprévu, l'ami providence, Méo le secret, le mystère.
Tu ne t'étais pas perdue en questions inutiles, le seul fait de savoir Méo blessé t'avait fait bondir hors de chez toi, jusque le temps d'attraper ta besace et de partir rapidement.

Le chemin te semble long, interminable jusque chez lui. Et c'est enfin le petit sentier qui s'ouvre devant vous. Rapidement, tu te retrouves dans la chaumière, au chevet de Méo, une flèche qui n'en est plus vraiment une, transperçant son flanc.

Pas de politesse inutile non non plus : Tu n'as pas pu t'empêcher d'aller jouer les Robin des bois ? tentes tu de plaisanter. Sans perdre une seconde de plus, tu sors de ta besace flacon de vinaigre des quatre voleurs, nécessaire à suture, huile anti- hémorragique compresses, bandages, baume antiseptique et cicatrisant à base d'huile de camphre, entre autre.

Je vais me laver les mains, j'arrive. Quand tu soignes, toute réserve était partie. Tu te sens sûre de toi et sans hésitation. Une fois revenue près de Méo, tu poses la main sur son front, pour écarter une possible fièvre.

Tu te sens fiévreux ? Je vais ... enlever, du moins tenter, ce qu'il reste et te soigner ça.

Tu rinces une dernière fois tes mains avec du vinaigre des quatre voleurs, afin de bien les nettoyer, et observe la plaie.

Je vais inciser un peu.. pour faciliter l’extraction... Ca va être douloureux Méo. Et prenant un morceau de cuir : Mords ça. Ca vaudra mieux que ta langue.

Franche, au ton toutefois doux et serein. Mais intérieurement, la panique. Si tu te loupes, il meurt.

Tu demandes assistance à la jeune femme qui t'as menée jusque là en réclamant une bougie, afin de passer le scalpel à la flamme. Puis, qu'elle se place derrière Méo pour le maintenir.. et le soutenir. et approches la pointe de la plaie déjà béante... le coeur dans les gencives et le front perlant d'inquiétude, tu poses la lame... espérant que la douleur le fasse tomber dans les pommes. Ca faciliterait les choses... Tu incises en forme de croix, autour du trait, maintenant les chairs de l'autre main, jetant un oeil à Méo de temps à autre.

Tu poses le scalpel, et attrape une compresse imbibée de vinaigre, solution lavante, nettoyante, antiseptique.. une panacée très efficace en somme. Un coup d'oeil encore... et tu extirpes sans brusquerie, mais sans hésitation le trait, appliquant aussitôt compresse pour laver la plaie et absorber le sang qui s'écoule.

Le temps parait s'étirer à l'infini, sans jamais s'arrêter. Tu appliques ensuite une compresse d'huile de millepertuis pour arrêter le saignement. Cette étape te permets de souffler un peu et relever les yeux sur Méo.

Aucune question débile du genre : ça va ? ne sors de ta bouche. Qui pourrait aller bien après ça ? Tu vérifies son front une nouvelle fois... et le temps que la compresse fasse son effet, tu file imbiber un linge d'eau fraîche, et le tends à la jeune femme.

Vous voulez bien passer ça sur son visage s'il vous plait ?

tu reprends place près de Méo, ôte la compresse avec soin pour inspecter les plaies... une chance inouïe qu'il a eu.

Tu t'appliques à suturer avec soin la plaie, ainsi que dans le dos, lèvres serrées et tu en attrapes mal à la tête à force de concentration. tu laves de nouveau la plaie soigneusement au vinaigre, puis, enfin, tu desserres les dents, soulagée, les regardant.

voilà...Je vais appliquer maintenant un bandage. Vous.. il faut que tu te redresses un peu... vous pouvez l'y aider s'il vous plait ?

Tu étales le baume antiseptique avec précaution, avant d'y mettre une compresse, et maintenir par un bandage pas trop serré. Puis, comme un éclair de lucidité :

tu es blessé ailleurs ?!
--Katnip
Un petit chemin bien dessiné, c'est qu'il aurait des goûts pour l'esthétique le cousin. Manquerai plus qu'un parterre de fleurs en bordure, une barrière blanche pour délimiter le jardinet et on aurait une vraie maîtresse de maison. Non mais je vous jure... bien loin de l'image que je me faisais de son chez lui. Enfin... je le dépose contre le mur, m'approche de la porte accroupie et l'ouvre avec force pour la faire claquer contre le mur tout en étant bien à l'abri derrière le chambranle.

Rien... je jette un coup d'oeil à l'intérieur sur une pièce vide de tout intrus. Rassurée, je lui fais franchir le seuil et referme la porte derrière nous avec mon pied. Coup d'oeil plus attentif, je laisse échapper un sifflement d'admiration autant que sarcastique devant l'intérieur de sa chaumière. On aurait pu s'attendre à une garçonniere ou à un décor spartiate... là on s'attend presque à voir débouler un ou deux bambins pour accueillir le bon père de famille, la maîtresse occupée à quelques tâches de couture ou autre.

Appuyé contre la table, mal en point, j'arrête mon petit manège pour me concentrer sur le plus important. Je e sais pas pourquoi je le provoque de la sorte... depuis toutes ses années qu'on ne s'est vus... je déchire sa chemise autour de la plaie, me penche au dessus de celle-ci. Le moment qu'il choisi pour me rendre mes faveurs en terme de sarcasmes.


Position fort intéressante cousine, mais je ne pense pas être en mesure d'apprécier pleinement tes attentions.

Parce que tu t'en crois digne peut être...

Trop près du rein pour moi, il te faut un vrai médecin, ou au moins quelqu'un qui sache s'y prendre sans risque.


Il ne lui faut pas longtemps pour me donner un nom, Aude, et plus important le moyen de la trouver. Après l'avoir installé au repos, allongé sur son lit; je prends la direction de cette guérisseuse, présente sur Valence.

[VALENCE]

Mon arc toujours en main, prudente, j'arrive en vue du logis de la guérisseuse. Personne en vue, personne ne m'a vue je frappe à sa porte et très vite je me retrouve nez à nez avec une jeune femme, pas vraiment la tête de l'emploi mais l'habit ne fait pas le moine...

C'est vous Aude? Meomaky a besoin de vos talents de guérisseuse.

C'est clair et concis, le temps presse après tout, et j'en apprécie d'autant plus sa vivacité d'esprit qui la fait saisir son barda sans poser de questions inutiles. Direction sa chaumière.

[EN FORÊT]

Visiblement elle connaît le chemin et ne perds pas de temps en palabres inutiles qui ont le don de m'horripiler. En général, un malade ou un blessé et vous passez un interrogatoire intensif qui ne sert à rien et dont vous ne savez pas toujours quoi répondre... bon c'est clair elle connaît le chemin. Se pourrait il qu'ils soient proches tout deux? Juste amis peut être?

Très vite elle prends les choses en main, pleine d'assurance et me commander d'un ton poli pour lui porter assistance dans sa tâche. Je m'exécute sans mot... admirant sa dextérité tout en souffrant avec compassion pour mon cousin. Il bloque la douleur du mieux qu'il peut, sans laisser échapper un cri, simplement son bras qui vient percuter avec force le mur adjacent à son lit quand elle lui retire ce qui reste du carreau. Elle ne semble n'avoir rien remarqué, tellement concentrée dans sa tâche.

Du fil et une aiguille, elle rapproche proprement les bords proprement, une belle cicatrice que ça lui fera. Inquiète tout de même pour une fièvre éventuelle, il est suant mais rien d'étonnant vu les circonstances... quoi que, et s'il avait utilisé du poison? Non il m'aurait prévenu, mais une infection peut être aussi redoutable...


Tu es blessé ailleurs?!

À la tête mais ça ne date pas d'hier...
--Meomaky.
Dès années d'entraînement à prendre des coups pour s'endurcir, à serrer les dents pour ne rien montrer et apprendre à faire fi des signaux d'alarmes naturels de mon organisme. Jusqu'à présent j'y suis toujours parvenu avec brio mais aujourd'hui je lui suis reconnaissant de me soutenir au sens propre du terme. Je ne le reconnaîtrai jamais à haute voix mais si elle n'était pas là... je ne serai plus de ce monde. Et avec le plus grand des hasards si j'avais su m'en tirer seul... je n'aurai pas su retourner jusqu'à chez moi... sans compter que je sais pouvoir compter sur ses talents.

Elle me dépose à l'abri, relatif mais le plus adéquat, s'assure de la tranquillité des lieux, et vient m'aider à franchir le seuil. 13 ans qu'on ne s'est vu, mais une correspondance épistolaire m'a appris sa volonté à prendre les armes, à reprendre le flambeau. Un sifflement moqueur... avec n'importe qui d'autre cette raillerie ne m'aurait arraché tout au plus qu'un sourire... mais je me sens en compétition face à elle. Ce nid douillet que je me suis construit... me donne l'impression de perdre des points... c'est idiot mais... Nous avons reçu une formation similaire sur le fond, c'est une question de fierté, alors quand elle se penche pour vérifier l'étendu des dégâts.


Position fort intéressante cousine, mais je ne pense pas être en mesure d'apprécier pleinement tes attentions.

A peine ses mots ont ils franchis le barrage de mes lèvres que je me sens idiot de les avoir proféré, ce n'est pas dans mon habitude, mais je n'ai pas non plus pour habitude de me sentir en compétition avec qui que ce soit... fort heureusement elle n'en prends pas ombrage et me réponds de manière presque désinvolte. Cette nonchalance me donne envie de grincer des dents, de lui trouver une repartie cinglante mais elle ne se détourne pas des priorités. Je ne vais pas passer la journée avec ce fichu carreau dans le flanc.

Quelqu'un de plus compétent, en qui je peux avoir confiance, un nom s'impose à moi presque immédiatement, Aude. Elle a les compétences nécessaires, et je la considère comme une amie. Quelques indications pour qu'elle puisse la trouver, et me voilà alité à jouer les invalides. Je saigne, lentement mais inexorablement je me vide de mon sang... je m'immerge dans mon vide intérieur, concentré sur ma respiration et mon rythme cardiaque, un rythme familier qui se trouve perturbé aujourd'hui... en transe les minutes s'égrènent sans que j'en ai conscience.

Des pas tout proche, une porte qui s'ouvre sur mes bienfaitrice, est ce que j'ai préparé le repas? Je ne sais plus... j'ai sans doute oublié puisque la voilà qui fait demi tour... ça n'a aucun sens je suis blessé, elle vient pour me soigner, pas pour manger... ce n'est pas bon signe... sa main est fraîche sur mon front... ce n'est pas bon signe mais je ne sais plus pourquoi...
On me nettoie... nettoie ma plaie... on forge un couteau de chirurgien à la flamme d'une bougie... on stérilise un scalpel pour m'inciser les chairs...

A la fois une déchirure et une brûlure, cette souffrance est la bienvenue pour m'aider à retrouver mes esprits... mes esprits... une empreinte qui ne devrait pas y être, je suis pris pour cible et le piège pourrait se refermer sur moi si je me mets à l'abri. C'est l'éventualité la plus probable, pour autant je reste sur mes gardes. Je n'ai vu qu'une seule empreinte, ça ne veut pas dire qu'il est seul... regard par la fenêtre... vide... une déclic significatif, une corde qui va se libérer... instinctif je saute sur le côté, prêt à gifler le sol pour amortir ma chute... du bois?

Je ressens le carreau d'arbalete qui est extrait de mes chairs, un morceau de cuir entre les dents je le mords de toute mes forces, réprimant l'envie de crier à pleins poumons. Je dois apprendre à contrôler et à dominer la douleur.
Je dois contrôler mes émotions, étouffer toute trace de colère en moi, ne plus être l'esclave de mes émotions. Son regard n'exprime rien, pourtant je fais des efforts, mets en pratique ses enseignement, il n'est plus si facile de me toucher de plein fouet. Et pourtant il n'est pas satisfait... il n'exprime rien... toujours des consignes à rester sur le qui vive e en toutes circonstances. Un déclic, une esquive de sa part et c'est une flèche au bout rond lesté de plomb qui me percute à l'épaule... me jettant au sol. C'était donc pour ça les bougies... il me redresse assis, son parfum... ce parfum...

C'est Aude qui penchée au dessus de moi me bande le ventre pour parfaire ses soins... j'ai chaud... j'ai froid... quelque chose cloche... j'ai du perdre trop de sang... l'élixir de vie... je sens que je doit la prévenir mais je ne suis plus moi, je ne peux pas être faible maintenant... je dois lui faire honneur...


... blessé...

Les hommes craignent bien plus l'handicap que la mort.
Blesser pour mutiler, leur instiller la crainte, leur ôter leurs moyens.
En faire des agneaux apeurés pour moissonner leurs vies, ne jamais hésité à faire ce qu'il faut pour rester en vie.
Aude_


Tu crains pour sa vie. Sa réponse laconique ne lui ressemble pas et t'indiques son état d'esprit. t'as t-il seulement reconnue.. tu pourrais en douter. Un léger sourire sans joie à la remarque taquine de la cousine, et tu repris ton rôle auprès de Méo.

Oui.. tu es blessé. Je suis là pour te soigner avec l'aide de ta cousine. Ne t'agites pas, tout ira bien.

Tu l'espères en tout cas. Tu l'examines encore, surveillant son souffle, son front qui perle malgré le linge passé sur son front par ton aide de fortune. Tu indiques à cette dernière qu'il te faut préparer une potion afin d'enrayer fièvre et éventuels douleurs. Tu prends possession du chaudron pour y faire infuser reine des près et saule blanc. Le temps te parait long... mais long... tu te ronges les sangs pensant au pire...
Une tasse fumante entre les mains, tu reviens près d'eux.

Méo... il faut que tu boives ça.

Tu approches la tasse de ses lèvres, l'autre main maintenant sa nuque, tu l'aides à boire la potion, patiemment, jusqu'à qu'il boive tout. Tu regardes la cousine.

Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Tu ne termines pas la phrase, et tu poses les yeux sur Méo.

Essaies de dormir... Nous sommes là.
--Katnip
Une réponse qui aurait tout du bon sens si nous étions dans une autre situation, pas en train de panser sa blessure... n'importe qui serait en sueur après s'être fait retirer un morceau de bois de ses chairs, sans piper mot, ou en gueulant comme un cochon qu'on amène face au boucher mais... il sait bloquer la douleur, il l'a appris tout comme moi, mais il y a une limite à ce qu'on peut supporter. Il n'aurait pas dû être capable de bloquer une douleur pareille, gifler le mur comme il l'a fait pour détourner le mal qu'il devait ressentir n'aurais pas dû suffire.

Non, je crains que son esprit ne soit parti battre la campagne, en plein délire il sépare totalement son esprit de son corps. Consciemment ou involontairement? Vu la teneur de ses propos... il a perdu trop de sang, il doit faire de la fièvre, il glisse sur la mauvaise pente. La guérisseuse la bien compris, paroles qui se veulent réconfortantes mais les entend elles seulement? Une potion, d'un signe je lui indique que j'ai compris et continue à lui passer un linge humide sur le visage. Encore... et encore... le rinçant et le tordant pour l'essorrer en lui chuchotant quelques mots à l'oreille.


Je suis désolée... je n'aurais pas dû courir après un fantôme... j'aurais dû être là plus tôt... ton heure n'est pas venue, pas alors qu'on se retrouve seulement.

Son infusion est prête, et c'est d'une main sûre qu'elle le force à boire son contenu, obligé de lui masser la glotte pour le faire déglutir, le forcer à aller contre ses réflexes durement acquis, nécessaire pourtant afin de faire tomber sa fièvre. Le faire tomber dans l'inconscience, du repos pour son corps, il a besoin de récupérer.


Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Elle ne termine pas sa phrase, taire une réalité ne la rends pas moins vrai mais c'est plus facile de taire certaines paroles. Superstition qui permet de ne pas attirer le mauvais oeil, si ça peut lui faire du bien, je n'y vois pas de mal et préfère me taire. Les prochaines heures seront décisives, soit la fièvre tombe et il s'en sortira sans trop de mal, soit... soit ce qui cause la fièvre gagne du terrain et il n'y survivra pas. On peut passer sa vie à s'entraîner et s'entretenir pour tenir la mort loin de soi, au final, on passe tous sans exception devant la grande faucheuse.

Son combat ne mourra pas avec lui, c'est aller trop loin et ça ne saurai prendre une fin heureuse désormais, mais j'aimerai autant qu'il soit présent pour accomplir son devoir. Ce fût un sujet de discorde, une incompréhension que mon oncle ait pu laisser impuni une telle insulte, même s'il en avait le droit... il devait avoir une bonne raison. Ce n'était pas un lâche, non plus un imbécile... quels étaient ses intentions? Impossible de le savoir désormais... Avait il un plan comme celui de Meo?..


Quel homme est il devenu?

Je saisi mon arc à la recherche d'une éventuelle fissure, un défaut qui le rendrait inutilisable, un moyen de m'occuper les mains pour cacher ma nervosité. Elle ne m'a pas encore répondu que déjà je lui pose une autre question... ma vraie question...

Vous avez l'air proche de lui...
Aude_


Tu regardes la cousine de Méo en clignotant des yeux. Autant la première question te semblait légitime tout en ne sachant pas quoi y répondre, que la seconde... Te troublerait-elle plus qu'il ne faut ?
Tu secoues brièvement la tête en esquissant un sourire.

C'est un homme bon, généreux et prévenant. je ne le connais que depuis peu...

On met du temps à connaître totalement une personne. L'on creuse jour après jour, au fil des mots, des conversations, des sous-entendus et des non-dits.

Nous sommes... amis.

Tu pèse le mot avec prudence, tu n'accordes pas confiance facilement, méfiante de nature. Mais Méo t'avait prouvé que tu pouvais lui faire confiance et l'aventure que vous avez vécue il y a quelque temps a renforcé ce lien de confiance et d'amitié. Aussi oui, la qualificatif d'ami le concernant était plus que juste. Intriguée, tu la regardes triturer son arc... quelque chose t'échappe à cet instant, et préoccupée par l'état du blessé, tu ne mets pas le doigt dessus.

Il va s'en sortir, je suis là pour vous aider.

Un sourire rassurant malgré la délicate promesse et ton regard qui coule sur Méo. Tiens bon...
--Meomaky.
Mon esprit parvient à distinguer les sons de leurs paroles échangées, mais leur sens me fait défaut, comme si elles parlaient une langue étrangère à la mienne, et plus j'essaie de comprendre, plus je sens mon esprit qui part à la dérive. Suis-je en train de mourir? Ce serait ça la mort... le néant...

J'ai 6 ans et je me réveille en pleine nuit à cause d'une envie pressante... mes parents sont encore éveillés et discutent sérieusement entre eux... j'ai pas envie de les déranger alors je saute par la fenêtre pour aller aux latrines. Si Maman me voit elle va se mettre en colère, mais papa lui va me regarder avec son regard étrange et lui posera une main sur l'épaule, et lui dira que je suis son fils. Alors maman va lui jeter un regard étrange et lui parler sans lui parler et partir. Et papa va se sentir mal.

Alors je fais aucun bruit. J'ai commencé à grimper aux arbres quand j'ai commencé à marcher. C'est papa qui me l'a dit. Dans les arbres je suis très très discret. Y a que papa qui peut m'entendre. Il est fort pour ça. Des fois je monte en haut du grand chêne et je regarde bien si je suis seul. Et je m'installe pour imaginer que je suis un grand guerrier qui parcours le monde pour affronter des armées à moi tout seul comme le héros de l'histoire. Et tout d'un coup il est avec moi et me dis qu'il faut aller manger. Et moi je suis surpris et je me demande comment il a fait pour pas se faire entendre.

Alors on fait la course pour descendre, et je me rends compte qu'il fait exprès de pas aller vite pour rester près de moi. Je suis jamais tombé mais il veille sur moi au cas où. Et je suis content mais je veux aussi qu'il soit encore plus fier et je veux gagner cette course. Mais il est toujours plus rapide. En faites je crois qu'il sait voler mais sans ailes. Mon papa Il n'y en a qu'un comme lui.

J'ai fini de faire un gros pipi et je remonte à l'arbre sous ma fenêtre mais soudain je les entends qui sortent, et je sais que je suis trop curieux que s'ils m'apercoivent je vais me faire punir et avoir encore plus de corvées mais... ils sortent jamais ensemble quand il fait nuit. Alors je les suit et je me cache dès que je peux et je fais attention à pas faire de bruit. C'est bizarre parce qu'ils ne parlent pas, alors que maman elle a toujours un truc à dire.

Je les suit jusqu'à une clairière derrière la maison. Papa la fait s'agenouiller et il se met à genou lui aussi devant elle. Et il lui parle mais je n'entends pas ce qu'il lui dit. Mais maman elle se met à sourire et à pleurer en même temps. Je me dis que je vais partir avant qu'ils fassent des choses beurk mais papa il tire un couteau...

Nan, il va tuer maman, nan il a pas le droit je vais lui dire mais... c'est bizarre maman a pas peur. Elle pleure et elle sourit. Et il relève sa manche et il se coupe le bras? Papa il est devenu fou? Et puis il prends du sang sur ses doigts et il l'étale sur les lèvres de maman... et puis d'un coup il se met à parler fort.

Le Sang est la Vie...
Le Sang est la Mort...

Cette nuit je t'Offre ma Vie...
Cette nuit je t'Offre ma Mort...

J'Embrasse la Mort pour te garder en Vie...
J'Embrasse la Vie pour venger ta Mort...

Et voilà que maman se jette dans ses bras et elle pleure encore plus qu'avant. Papa il la serre contre lui mais il regarde quelque chose au loin, pourtant il n'y a rien... Oh non il regarde vers moi. J'ai pas rêver il m'a regardé dans les yeux. Il peut pas j'ai pas fait de bruit. Oh non beurk maman elle l'embrasse dans le cou et lui enlève sa chemise. Ils vont faire des trucs dégueulasse, moi je rentre, je vais me faire punir...

Non je préfère retourner dans mon lit et si papa il me dit rien ben je dirai rien non plus. Alors je remonte à mon arbre et je vais pour rentrer à ma chambre mais... il y avait des yeux dans un autre arbre qui me regardait... c'est pas possible parce que papa il est avec maman et personne d'autre sait grimper aux arbres comme nous. Faudra que je le dise à papa. Ah mais non il va me punir... bon s'il m'en parle je lui dirai.
--Katnip
Je suis rassurée de l'entendre me dire qu'ils sont amis, il n'est pas si asocial qu'il le laissait paraître dans ses correspondances. Il a su lier des liens avec d'autres, suffisamment du moins pour être être considéré comme plus qu'une connaissance. Qui plus est avec une femme, tout espoir n'est pas perdu finalement. Il aura fini par chasser un peu de l'air qu'il a entre les oreilles.

Enfant il avait des rêves plein la tête de noblesse et de chevalerie. De prouesses fantastiques, auréolées d'honneur et de courage.

Lui le chevalier sans peur et sans reproche, combattant des hordes de démons et des armées de barbares pour venir secourir la jeune princesse que j'incarnais. Refusant à la toute fin de devenir mon époux, il fallait faire régner la justice partout dans le Royaume. Déjà épris de sa liberté chérie surtout...

Il a commencé à changer après le mariage de son plus vieux frère...
--Katnip
Valence, belle petite bourgade du Lyonnais-Dauphiné, au charme exquis de par ses forêts luxuriantes idéales pour se promener et collecter des simples, un lac aux eaux limpides et un port commercial de taille respectable. Si j'étais venue y jouer les touristes, ce petit coin de tranquillité aurait eu de quoi me plaire... sauf que j'y viens porter une nouvelle douloureuse... une nouvelle pour un super débile qui s'est pris pour un super héros à la cervelle plus grosse que sa taille.

Non mais je vous jure, manque pas de caractère le cousin, ni d'orgueil à n'en pas douter. Qu'il veuille prendre la défense de ses soeurs je comprends très bien, ce sont mes cousines, mais imaginer un plan aussi tordu pour se venger... ce n'est même plus du crétinisme, c'est des envies suicidaires. Séduire sa fille, lui passer entre les cuisses le premier et réclamer sa main pour saucer son honneur... j'ai du mal à croire qu'on puisse être du même sang... et qu'il ait pu croire d'eux secondes que ce plan avait la moindre chance de réussite... non mais je vous jure.

Tu veux te venger, une flèche dans l'oeil et le problème est réglé, simple mais efficace. Tu ne sais pas tirer à l'arc? Demande ou apprends. Tu veux régler le problème personnellement et le regarder dans le blanc de l'oeil pour y lire sa défaite? Sers toi de tes talents triple buses... devient Chevalier, fais toi une réputation de Défenseur du Royaume et trouve le premier prétexte pour le provoquer en duel, un accident est si vite arrivé...

Un cri, il l'a retrouvé dirait-on, il tournoie au dessus de lui, dire qu'après toutes ses années il a su le reconnaître et le retrouver. C'est à peine croyable, je tire même fierté à l'avoir à mes côtés. Il est plus qu'un faucon, il est un compagnon de route bien utile, qui ne pipe mot à tort et à travers. Et fin limier pour cette fois, je me voyais mal poireauter en ville le temps qu'il daigne se montrer. Ouh là mais que vois-je? Tout de noir vêtu, grand à en juger et tenu en joue par un arbalétrier...combien de chance pour qu'il s'agisse d'un inconnu?

Je prends mon arc en main, encoche une flèche et bande mon arc... je fais le vide en moi... appelant ma cible faute d'un meilleur terme... plus rien n'existe que la pointe de ma flèche et la cible que je vise... elle quitte semble se rapprocher et occuper tout l'espace de ma vision... je relâche mon souffle, contrôle les mouvements de vent... et relâche mon trait... le tout en moins de temps qu'ils n'en faut pour le dire. Mort, comme à chaque fois j'ai atteint ma cible où je le souhaitais, résultat de milliers de jours à m'entraîner. Je garde mon arc en main au cas où, et m'en vais à la rencontre de mon cousin.

Tout comme mon père avait les yeux de mon oncle, nous avons les mêmes yeux lui et moi. Une étincelle y brille, jumelle de la mienne... après tant d'années, nous ne sommes en fin de comptes pas si différent... on pourrait presque nous croire frère et soeur... Les mêmes yeux, la forme du visage, sa façon presque féline de se tenir... j'ai l'impression de me voir au masculin. Sauf que c'est un fieffé crétin.


J'imagine que tu es déjà au fait pour ta mère... donne moi une bonne raison de ne pas t'achever ici et maintenant pour m'épargner bien des tracas.


Le Sang est la Vie...

Notre credo familial, ce n'est pas une raison... c'est la raison pour laquelle je serai présente à ses côtés chaque fois qu'il sera nécessaire. C'est aussi un moyen de s'assurer qui je suis, même si notre ressemblance est troublante, il reste prudent. Nous sommes liés, nous sommes du même sang, ce qui arrive à l'université arrive à tous... nous sommes les deux derniers à avoir pris notre héritage, personne ne nous a forcé, nous l'avons réclamé. Nous avons choisi de devenir ce que nous sommes...

Le Sang est la Mort...

Tout est dit, nous nous comprenons parfaitement par ses quelques mots qui veulent dire tant et plus pour nous... je m'approche de lui, passe un bras sur mes épaules, mon arc toujours en main, et le laisse m'indiquer la direction d'un endroit sûr. Chez lui certainement, sa blessure a besoin d'être nettoyée et panser. Peut être plus mais je ne le saurai qu'une fois examiné et si ça dépasse mes compétences... il faudra se résoudre à aller trouver un médecin...
Aude


Besace en bandoulière et d'un rapide, tu suis l'archère qui semble inquiète pour Méo. Méo, l'ami imprévu, l'ami providence, Méo le secret, le mystère.
Tu ne t'étais pas perdue en questions inutiles, le seul fait de savoir Méo blessé t'avait fait bondir hors de chez toi, jusque le temps d'attraper ta besace et de partir rapidement.

Le chemin te semble long, interminable jusque chez lui. Et c'est enfin le petit sentier qui s'ouvre devant vous. Rapidement, tu te retrouves dans la chaumière, au chevet de Méo, une flèche qui n'en est plus vraiment une, transperçant son flanc.

Pas de politesse inutile non non plus : Tu n'as pas pu t'empêcher d'aller jouer les Robin des bois ? tentes tu de plaisanter. Sans perdre une seconde de plus, tu sors de ta besace flacon de vinaigre des quatre voleurs, nécessaire à suture, huile anti- hémorragique compresses, bandages, baume antiseptique et cicatrisant à base d'huile de camphre, entre autre.

Je vais me laver les mains, j'arrive. Quand tu soignes, toute réserve était partie. Tu te sens sûre de toi et sans hésitation. Une fois revenue près de Méo, tu poses la main sur son front, pour écarter une possible fièvre.

Tu te sens fiévreux ? Je vais ... enlever, du moins tenter, ce qu'il reste et te soigner ça.

Tu rinces une dernière fois tes mains avec du vinaigre des quatre voleurs, afin de bien les nettoyer, et observe la plaie.

Je vais inciser un peu.. pour faciliter l’extraction... Ca va être douloureux Méo. Et prenant un morceau de cuir : Mords ça. Ca vaudra mieux que ta langue.

Franche, au ton toutefois doux et serein. Mais intérieurement, la panique. Si tu te loupes, il meurt.

Tu demandes assistance à la jeune femme qui t'as menée jusque là en réclamant une bougie, afin de passer le scalpel à la flamme. Puis, qu'elle se place derrière Méo pour le maintenir.. et le soutenir. et approches la pointe de la plaie déjà béante... le coeur dans les gencives et le front perlant d'inquiétude, tu poses la lame... espérant que la douleur le fasse tomber dans les pommes. Ca faciliterait les choses... Tu incises en forme de croix, autour du trait, maintenant les chairs de l'autre main, jetant un oeil à Méo de temps à autre.

Tu poses le scalpel, et attrape une compresse imbibée de vinaigre, solution lavante, nettoyante, antiseptique.. une panacée très efficace en somme. Un coup d'oeil encore... et tu extirpes sans brusquerie, mais sans hésitation le trait, appliquant aussitôt compresse pour laver la plaie et absorber le sang qui s'écoule.

Le temps parait s'étirer à l'infini, sans jamais s'arrêter. Tu appliques ensuite une compresse d'huile de millepertuis pour arrêter le saignement. Cette étape te permets de souffler un peu et relever les yeux sur Méo.

Aucune question débile du genre : ça va ? ne sors de ta bouche. Qui pourrait aller bien après ça ? Tu vérifies son front une nouvelle fois... et le temps que la compresse fasse son effet, tu file imbiber un linge d'eau fraîche, et le tends à la jeune femme.

Vous voulez bien passer ça sur son visage s'il vous plait ?

tu reprends place près de Méo, ôte la compresse avec soin pour inspecter les plaies... une chance inouïe qu'il a eu.

Tu t'appliques à suturer avec soin la plaie, ainsi que dans le dos, lèvres serrées et tu en attrapes mal à la tête à force de concentration. tu laves de nouveau la plaie soigneusement au vinaigre, puis, enfin, tu desserres les dents, soulagée, les regardant.

voilà...Je vais appliquer maintenant un bandage. Vous.. il faut que tu te redresses un peu... vous pouvez l'y aider s'il vous plait ?

Tu étales le baume antiseptique avec précaution, avant d'y mettre une compresse, et maintenir par un bandage pas trop serré. Puis, comme un éclair de lucidité :

tu es blessé ailleurs ?!
--Katnip
Un petit chemin bien dessiné, c'est qu'il aurait des goûts pour l'esthétique le cousin. Manquerai plus qu'un parterre de fleurs en bordure, une barrière blanche pour délimiter le jardinet et on aurait une vraie maîtresse de maison. Non mais je vous jure... bien loin de l'image que je me faisais de son chez lui. Enfin... je le dépose contre le mur, m'approche de la porte accroupie et l'ouvre avec force pour la faire claquer contre le mur tout en étant bien à l'abri derrière le chambranle.

Rien... je jette un coup d'oeil à l'intérieur sur une pièce vide de tout intrus. Rassurée, je lui fais franchir le seuil et referme la porte derrière nous avec mon pied. Coup d'oeil plus attentif, je laisse échapper un sifflement d'admiration autant que sarcastique devant l'intérieur de sa chaumière. On aurait pu s'attendre à une garçonniere ou à un décor spartiate... là on s'attend presque à voir débouler un ou deux bambins pour accueillir le bon père de famille, la maîtresse occupée à quelques tâches de couture ou autre.

Appuyé contre la table, mal en point, j'arrête mon petit manège pour me concentrer sur le plus important. Je e sais pas pourquoi je le provoque de la sorte... depuis toutes ses années qu'on ne s'est vus... je déchire sa chemise autour de la plaie, me penche au dessus de celle-ci. Le moment qu'il choisi pour me rendre mes faveurs en terme de sarcasmes.


Position fort intéressante cousine, mais je ne pense pas être en mesure d'apprécier pleinement tes attentions.

Parce que tu t'en crois digne peut être...

Trop près du rein pour moi, il te faut un vrai médecin, ou au moins quelqu'un qui sache s'y prendre sans risque.


Il ne lui faut pas longtemps pour me donner un nom, Aude, et plus important le moyen de la trouver. Après l'avoir installé au repos, allongé sur son lit; je prends la direction de cette guérisseuse, présente sur Valence.

[VALENCE]

Mon arc toujours en main, prudente, j'arrive en vue du logis de la guérisseuse. Personne en vue, personne ne m'a vue je frappe à sa porte et très vite je me retrouve nez à nez avec une jeune femme, pas vraiment la tête de l'emploi mais l'habit ne fait pas le moine...

C'est vous Aude? Meomaky a besoin de vos talents de guérisseuse.

C'est clair et concis, le temps presse après tout, et j'en apprécie d'autant plus sa vivacité d'esprit qui la fait saisir son barda sans poser de questions inutiles. Direction sa chaumière.

[EN FORÊT]

Visiblement elle connaît le chemin et ne perds pas de temps en palabres inutiles qui ont le don de m'horripiler. En général, un malade ou un blessé et vous passez un interrogatoire intensif qui ne sert à rien et dont vous ne savez pas toujours quoi répondre... bon c'est clair elle connaît le chemin. Se pourrait il qu'ils soient proches tout deux? Juste amis peut être?

Très vite elle prends les choses en main, pleine d'assurance et me commander d'un ton poli pour lui porter assistance dans sa tâche. Je m'exécute sans mot... admirant sa dextérité tout en souffrant avec compassion pour mon cousin. Il bloque la douleur du mieux qu'il peut, sans laisser échapper un cri, simplement son bras qui vient percuter avec force le mur adjacent à son lit quand elle lui retire ce qui reste du carreau. Elle ne semble n'avoir rien remarqué, tellement concentrée dans sa tâche.

Du fil et une aiguille, elle rapproche proprement les bords proprement, une belle cicatrice que ça lui fera. Inquiète tout de même pour une fièvre éventuelle, il est suant mais rien d'étonnant vu les circonstances... quoi que, et s'il avait utilisé du poison? Non il m'aurait prévenu, mais une infection peut être aussi redoutable...


Tu es blessé ailleurs?!

À la tête mais ça ne date pas d'hier...
--Meomaky.
Dès années d'entraînement à prendre des coups pour s'endurcir, à serrer les dents pour ne rien montrer et apprendre à faire fi des signaux d'alarmes naturels de mon organisme. Jusqu'à présent j'y suis toujours parvenu avec brio mais aujourd'hui je lui suis reconnaissant de me soutenir au sens propre du terme. Je ne le reconnaîtrai jamais à haute voix mais si elle n'était pas là... je ne serai plus de ce monde. Et avec le plus grand des hasards si j'avais su m'en tirer seul... je n'aurai pas su retourner jusqu'à chez moi... sans compter que je sais pouvoir compter sur ses talents.

Elle me dépose à l'abri, relatif mais le plus adéquat, s'assure de la tranquillité des lieux, et vient m'aider à franchir le seuil. 13 ans qu'on ne s'est vu, mais une correspondance épistolaire m'a appris sa volonté à prendre les armes, à reprendre le flambeau. Un sifflement moqueur... avec n'importe qui d'autre cette raillerie ne m'aurait arraché tout au plus qu'un sourire... mais je me sens en compétition face à elle. Ce nid douillet que je me suis construit... me donne l'impression de perdre des points... c'est idiot mais... Nous avons reçu une formation similaire sur le fond, c'est une question de fierté, alors quand elle se penche pour vérifier l'étendu des dégâts.


Position fort intéressante cousine, mais je ne pense pas être en mesure d'apprécier pleinement tes attentions.

A peine ses mots ont ils franchis le barrage de mes lèvres que je me sens idiot de les avoir proféré, ce n'est pas dans mon habitude, mais je n'ai pas non plus pour habitude de me sentir en compétition avec qui que ce soit... fort heureusement elle n'en prends pas ombrage et me réponds de manière presque désinvolte. Cette nonchalance me donne envie de grincer des dents, de lui trouver une repartie cinglante mais elle ne se détourne pas des priorités. Je ne vais pas passer la journée avec ce fichu carreau dans le flanc.

Quelqu'un de plus compétent, en qui je peux avoir confiance, un nom s'impose à moi presque immédiatement, Aude. Elle a les compétences nécessaires, et je la considère comme une amie. Quelques indications pour qu'elle puisse la trouver, et me voilà alité à jouer les invalides. Je saigne, lentement mais inexorablement je me vide de mon sang... je m'immerge dans mon vide intérieur, concentré sur ma respiration et mon rythme cardiaque, un rythme familier qui se trouve perturbé aujourd'hui... en transe les minutes s'égrènent sans que j'en ai conscience.

Des pas tout proche, une porte qui s'ouvre sur mes bienfaitrice, est ce que j'ai préparé le repas? Je ne sais plus... j'ai sans doute oublié puisque la voilà qui fait demi tour... ça n'a aucun sens je suis blessé, elle vient pour me soigner, pas pour manger... ce n'est pas bon signe... sa main est fraîche sur mon front... ce n'est pas bon signe mais je ne sais plus pourquoi...
On me nettoie... nettoie ma plaie... on forge un couteau de chirurgien à la flamme d'une bougie... on stérilise un scalpel pour m'inciser les chairs...

A la fois une déchirure et une brûlure, cette souffrance est la bienvenue pour m'aider à retrouver mes esprits... mes esprits... une empreinte qui ne devrait pas y être, je suis pris pour cible et le piège pourrait se refermer sur moi si je me mets à l'abri. C'est l'éventualité la plus probable, pour autant je reste sur mes gardes. Je n'ai vu qu'une seule empreinte, ça ne veut pas dire qu'il est seul... regard par la fenêtre... vide... une déclic significatif, une corde qui va se libérer... instinctif je saute sur le côté, prêt à gifler le sol pour amortir ma chute... du bois?

Je ressens le carreau d'arbalete qui est extrait de mes chairs, un morceau de cuir entre les dents je le mords de toute mes forces, réprimant l'envie de crier à pleins poumons. Je dois apprendre à contrôler et à dominer la douleur.
Je dois contrôler mes émotions, étouffer toute trace de colère en moi, ne plus être l'esclave de mes émotions. Son regard n'exprime rien, pourtant je fais des efforts, mets en pratique ses enseignement, il n'est plus si facile de me toucher de plein fouet. Et pourtant il n'est pas satisfait... il n'exprime rien... toujours des consignes à rester sur le qui vive e en toutes circonstances. Un déclic, une esquive de sa part et c'est une flèche au bout rond lesté de plomb qui me percute à l'épaule... me jettant au sol. C'était donc pour ça les bougies... il me redresse assis, son parfum... ce parfum...

C'est Aude qui penchée au dessus de moi me bande le ventre pour parfaire ses soins... j'ai chaud... j'ai froid... quelque chose cloche... j'ai du perdre trop de sang... l'élixir de vie... je sens que je doit la prévenir mais je ne suis plus moi, je ne peux pas être faible maintenant... je dois lui faire honneur...


... blessé...

Les hommes craignent bien plus l'handicap que la mort.
Blesser pour mutiler, leur instiller la crainte, leur ôter leurs moyens.
En faire des agneaux apeurés pour moissonner leurs vies, ne jamais hésité à faire ce qu'il faut pour rester en vie.
Aude_


Tu crains pour sa vie. Sa réponse laconique ne lui ressemble pas et t'indiques son état d'esprit. t'as t-il seulement reconnue.. tu pourrais en douter. Un léger sourire sans joie à la remarque taquine de la cousine, et tu repris ton rôle auprès de Méo.

Oui.. tu es blessé. Je suis là pour te soigner avec l'aide de ta cousine. Ne t'agites pas, tout ira bien.

Tu l'espères en tout cas. Tu l'examines encore, surveillant son souffle, son front qui perle malgré le linge passé sur son front par ton aide de fortune. Tu indiques à cette dernière qu'il te faut préparer une potion afin d'enrayer fièvre et éventuels douleurs. Tu prends possession du chaudron pour y faire infuser reine des près et saule blanc. Le temps te parait long... mais long... tu te ronges les sangs pensant au pire...
Une tasse fumante entre les mains, tu reviens près d'eux.

Méo... il faut que tu boives ça.

Tu approches la tasse de ses lèvres, l'autre main maintenant sa nuque, tu l'aides à boire la potion, patiemment, jusqu'à qu'il boive tout. Tu regardes la cousine.

Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Tu ne termines pas la phrase, et tu poses les yeux sur Méo.

Essaies de dormir... Nous sommes là.
--Katnip
Une réponse qui aurait tout du bon sens si nous étions dans une autre situation, pas en train de panser sa blessure... n'importe qui serait en sueur après s'être fait retirer un morceau de bois de ses chairs, sans piper mot, ou en gueulant comme un cochon qu'on amène face au boucher mais... il sait bloquer la douleur, il l'a appris tout comme moi, mais il y a une limite à ce qu'on peut supporter. Il n'aurait pas dû être capable de bloquer une douleur pareille, gifler le mur comme il l'a fait pour détourner le mal qu'il devait ressentir n'aurais pas dû suffire.

Non, je crains que son esprit ne soit parti battre la campagne, en plein délire il sépare totalement son esprit de son corps. Consciemment ou involontairement? Vu la teneur de ses propos... il a perdu trop de sang, il doit faire de la fièvre, il glisse sur la mauvaise pente. La guérisseuse la bien compris, paroles qui se veulent réconfortantes mais les entend elles seulement? Une potion, d'un signe je lui indique que j'ai compris et continue à lui passer un linge humide sur le visage. Encore... et encore... le rinçant et le tordant pour l'essorrer en lui chuchotant quelques mots à l'oreille.


Je suis désolée... je n'aurais pas dû courir après un fantôme... j'aurais dû être là plus tôt... ton heure n'est pas venue, pas alors qu'on se retrouve seulement.

Son infusion est prête, et c'est d'une main sûre qu'elle le force à boire son contenu, obligé de lui masser la glotte pour le faire déglutir, le forcer à aller contre ses réflexes durement acquis, nécessaire pourtant afin de faire tomber sa fièvre. Le faire tomber dans l'inconscience, du repos pour son corps, il a besoin de récupérer.


Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Elle ne termine pas sa phrase, taire une réalité ne la rends pas moins vrai mais c'est plus facile de taire certaines paroles. Superstition qui permet de ne pas attirer le mauvais oeil, si ça peut lui faire du bien, je n'y vois pas de mal et préfère me taire. Les prochaines heures seront décisives, soit la fièvre tombe et il s'en sortira sans trop de mal, soit... soit ce qui cause la fièvre gagne du terrain et il n'y survivra pas. On peut passer sa vie à s'entraîner et s'entretenir pour tenir la mort loin de soi, au final, on passe tous sans exception devant la grande faucheuse.

Son combat ne mourra pas avec lui, c'est aller trop loin et ça ne saurai prendre une fin heureuse désormais, mais j'aimerai autant qu'il soit présent pour accomplir son devoir. Ce fût un sujet de discorde, une incompréhension que mon oncle ait pu laisser impuni une telle insulte, même s'il en avait le droit... il devait avoir une bonne raison. Ce n'était pas un lâche, non plus un imbécile... quels étaient ses intentions? Impossible de le savoir désormais... Avait il un plan comme celui de Meo?..


Quel homme est il devenu?

Je saisi mon arc à la recherche d'une éventuelle fissure, un défaut qui le rendrait inutilisable, un moyen de m'occuper les mains pour cacher ma nervosité. Elle ne m'a pas encore répondu que déjà je lui pose une autre question... ma vraie question...

Vous avez l'air proche de lui...
Aude_


Tu regardes la cousine de Méo en clignotant des yeux. Autant la première question te semblait légitime tout en ne sachant pas quoi y répondre, que la seconde... Te troublerait-elle plus qu'il ne faut ?
Tu secoues brièvement la tête en esquissant un sourire.

C'est un homme bon, généreux et prévenant. je ne le connais que depuis peu...

On met du temps à connaître totalement une personne. L'on creuse jour après jour, au fil des mots, des conversations, des sous-entendus et des non-dits.

Nous sommes... amis.

Tu pèse le mot avec prudence, tu n'accordes pas confiance facilement, méfiante de nature. Mais Méo t'avait prouvé que tu pouvais lui faire confiance et l'aventure que vous avez vécue il y a quelque temps a renforcé ce lien de confiance et d'amitié. Aussi oui, la qualificatif d'ami le concernant était plus que juste. Intriguée, tu la regardes triturer son arc... quelque chose t'échappe à cet instant, et préoccupée par l'état du blessé, tu ne mets pas le doigt dessus.

Il va s'en sortir, je suis là pour vous aider.

Un sourire rassurant malgré la délicate promesse et ton regard qui coule sur Méo. Tiens bon...
--Meomaky.
Mon esprit parvient à distinguer les sons de leurs paroles échangées, mais leur sens me fait défaut, comme si elles parlaient une langue étrangère à la mienne, et plus j'essaie de comprendre, plus je sens mon esprit qui part à la dérive. Suis-je en train de mourir? Ce serait ça la mort... le néant...

J'ai 6 ans et je me réveille en pleine nuit à cause d'une envie pressante... mes parents sont encore éveillés et discutent sérieusement entre eux... j'ai pas envie de les déranger alors je saute par la fenêtre pour aller aux latrines. Si Maman me voit elle va se mettre en colère, mais papa lui va me regarder avec son regard étrange et lui posera une main sur l'épaule, et lui dira que je suis son fils. Alors maman va lui jeter un regard étrange et lui parler sans lui parler et partir. Et papa va se sentir mal.

Alors je fais aucun bruit. J'ai commencé à grimper aux arbres quand j'ai commencé à marcher. C'est papa qui me l'a dit. Dans les arbres je suis très très discret. Y a que papa qui peut m'entendre. Il est fort pour ça. Des fois je monte en haut du grand chêne et je regarde bien si je suis seul. Et je m'installe pour imaginer que je suis un grand guerrier qui parcours le monde pour affronter des armées à moi tout seul comme le héros de l'histoire. Et tout d'un coup il est avec moi et me dis qu'il faut aller manger. Et moi je suis surpris et je me demande comment il a fait pour pas se faire entendre.

Alors on fait la course pour descendre, et je me rends compte qu'il fait exprès de pas aller vite pour rester près de moi. Je suis jamais tombé mais il veille sur moi au cas où. Et je suis content mais je veux aussi qu'il soit encore plus fier et je veux gagner cette course. Mais il est toujours plus rapide. En faites je crois qu'il sait voler mais sans ailes. Mon papa Il n'y en a qu'un comme lui.

J'ai fini de faire un gros pipi et je remonte à l'arbre sous ma fenêtre mais soudain je les entends qui sortent, et je sais que je suis trop curieux que s'ils m'apercoivent je vais me faire punir et avoir encore plus de corvées mais... ils sortent jamais ensemble quand il fait nuit. Alors je les suit et je me cache dès que je peux et je fais attention à pas faire de bruit. C'est bizarre parce qu'ils ne parlent pas, alors que maman elle a toujours un truc à dire.

Je les suit jusqu'à une clairière derrière la maison. Papa la fait s'agenouiller et il se met à genou lui aussi devant elle. Et il lui parle mais je n'entends pas ce qu'il lui dit. Mais maman elle se met à sourire et à pleurer en même temps. Je me dis que je vais partir avant qu'ils fassent des choses beurk mais papa il tire un couteau...

Nan, il va tuer maman, nan il a pas le droit je vais lui dire mais... c'est bizarre maman a pas peur. Elle pleure et elle sourit. Et il relève sa manche et il se coupe le bras? Papa il est devenu fou? Et puis il prends du sang sur ses doigts et il l'étale sur les lèvres de maman... et puis d'un coup il se met à parler fort.

Le Sang est la Vie...
Le Sang est la Mort...

Cette nuit je t'Offre ma Vie...
Cette nuit je t'Offre ma Mort...

J'Embrasse la Mort pour te garder en Vie...
J'Embrasse la Vie pour venger ta Mort...

Et voilà que maman se jette dans ses bras et elle pleure encore plus qu'avant. Papa il la serre contre lui mais il regarde quelque chose au loin, pourtant il n'y a rien... Oh non il regarde vers moi. J'ai pas rêver il m'a regardé dans les yeux. Il peut pas j'ai pas fait de bruit. Oh non beurk maman elle l'embrasse dans le cou et lui enlève sa chemise. Ils vont faire des trucs dégueulasse, moi je rentre, je vais me faire punir...

Non je préfère retourner dans mon lit et si papa il me dit rien ben je dirai rien non plus. Alors je remonte à mon arbre et je vais pour rentrer à ma chambre mais... il y avait des yeux dans un autre arbre qui me regardait... c'est pas possible parce que papa il est avec maman et personne d'autre sait grimper aux arbres comme nous. Faudra que je le dise à papa. Ah mais non il va me punir... bon s'il m'en parle je lui dirai.
--Katnip
Je suis rassurée de l'entendre me dire qu'ils sont amis, il n'est pas si asocial qu'il le laissait paraître dans ses correspondances. Il a su lier des liens avec d'autres, suffisamment du moins pour être être considéré comme plus qu'une connaissance. Qui plus est avec une femme, tout espoir n'est pas perdu finalement. Il aura fini par chasser un peu de l'air qu'il a entre les oreilles.

Enfant il avait des rêves plein la tête de noblesse et de chevalerie. De prouesses fantastiques, auréolées d'honneur et de courage.

Lui le chevalier sans peur et sans reproche, combattant des hordes de démons et des armées de barbares pour venir secourir la jeune princesse que j'incarnais. Refusant à la toute fin de devenir mon époux, il fallait faire régner la justice partout dans le Royaume. Déjà épris de sa liberté chérie surtout...

Il a commencé à changer après le mariage de son plus vieux frère...
Aude


Besace en bandoulière et d'un rapide, tu suis l'archère qui semble inquiète pour Méo. Méo, l'ami imprévu, l'ami providence, Méo le secret, le mystère.
Tu ne t'étais pas perdue en questions inutiles, le seul fait de savoir Méo blessé t'avait fait bondir hors de chez toi, jusque le temps d'attraper ta besace et de partir rapidement.

Le chemin te semble long, interminable jusque chez lui. Et c'est enfin le petit sentier qui s'ouvre devant vous. Rapidement, tu te retrouves dans la chaumière, au chevet de Méo, une flèche qui n'en est plus vraiment une, transperçant son flanc.

Pas de politesse inutile non non plus : Tu n'as pas pu t'empêcher d'aller jouer les Robin des bois ? tentes tu de plaisanter. Sans perdre une seconde de plus, tu sors de ta besace flacon de vinaigre des quatre voleurs, nécessaire à suture, huile anti- hémorragique compresses, bandages, baume antiseptique et cicatrisant à base d'huile de camphre, entre autre.

Je vais me laver les mains, j'arrive. Quand tu soignes, toute réserve était partie. Tu te sens sûre de toi et sans hésitation. Une fois revenue près de Méo, tu poses la main sur son front, pour écarter une possible fièvre.

Tu te sens fiévreux ? Je vais ... enlever, du moins tenter, ce qu'il reste et te soigner ça.

Tu rinces une dernière fois tes mains avec du vinaigre des quatre voleurs, afin de bien les nettoyer, et observe la plaie.

Je vais inciser un peu.. pour faciliter l’extraction... Ca va être douloureux Méo. Et prenant un morceau de cuir : Mords ça. Ca vaudra mieux que ta langue.

Franche, au ton toutefois doux et serein. Mais intérieurement, la panique. Si tu te loupes, il meurt.

Tu demandes assistance à la jeune femme qui t'as menée jusque là en réclamant une bougie, afin de passer le scalpel à la flamme. Puis, qu'elle se place derrière Méo pour le maintenir.. et le soutenir. et approches la pointe de la plaie déjà béante... le coeur dans les gencives et le front perlant d'inquiétude, tu poses la lame... espérant que la douleur le fasse tomber dans les pommes. Ca faciliterait les choses... Tu incises en forme de croix, autour du trait, maintenant les chairs de l'autre main, jetant un oeil à Méo de temps à autre.

Tu poses le scalpel, et attrape une compresse imbibée de vinaigre, solution lavante, nettoyante, antiseptique.. une panacée très efficace en somme. Un coup d'oeil encore... et tu extirpes sans brusquerie, mais sans hésitation le trait, appliquant aussitôt compresse pour laver la plaie et absorber le sang qui s'écoule.

Le temps parait s'étirer à l'infini, sans jamais s'arrêter. Tu appliques ensuite une compresse d'huile de millepertuis pour arrêter le saignement. Cette étape te permets de souffler un peu et relever les yeux sur Méo.

Aucune question débile du genre : ça va ? ne sors de ta bouche. Qui pourrait aller bien après ça ? Tu vérifies son front une nouvelle fois... et le temps que la compresse fasse son effet, tu file imbiber un linge d'eau fraîche, et le tends à la jeune femme.

Vous voulez bien passer ça sur son visage s'il vous plait ?

tu reprends place près de Méo, ôte la compresse avec soin pour inspecter les plaies... une chance inouïe qu'il a eu.

Tu t'appliques à suturer avec soin la plaie, ainsi que dans le dos, lèvres serrées et tu en attrapes mal à la tête à force de concentration. tu laves de nouveau la plaie soigneusement au vinaigre, puis, enfin, tu desserres les dents, soulagée, les regardant.

voilà...Je vais appliquer maintenant un bandage. Vous.. il faut que tu te redresses un peu... vous pouvez l'y aider s'il vous plait ?

Tu étales le baume antiseptique avec précaution, avant d'y mettre une compresse, et maintenir par un bandage pas trop serré. Puis, comme un éclair de lucidité :

tu es blessé ailleurs ?!
--Katnip
Un petit chemin bien dessiné, c'est qu'il aurait des goûts pour l'esthétique le cousin. Manquerai plus qu'un parterre de fleurs en bordure, une barrière blanche pour délimiter le jardinet et on aurait une vraie maîtresse de maison. Non mais je vous jure... bien loin de l'image que je me faisais de son chez lui. Enfin... je le dépose contre le mur, m'approche de la porte accroupie et l'ouvre avec force pour la faire claquer contre le mur tout en étant bien à l'abri derrière le chambranle.

Rien... je jette un coup d'oeil à l'intérieur sur une pièce vide de tout intrus. Rassurée, je lui fais franchir le seuil et referme la porte derrière nous avec mon pied. Coup d'oeil plus attentif, je laisse échapper un sifflement d'admiration autant que sarcastique devant l'intérieur de sa chaumière. On aurait pu s'attendre à une garçonniere ou à un décor spartiate... là on s'attend presque à voir débouler un ou deux bambins pour accueillir le bon père de famille, la maîtresse occupée à quelques tâches de couture ou autre.

Appuyé contre la table, mal en point, j'arrête mon petit manège pour me concentrer sur le plus important. Je e sais pas pourquoi je le provoque de la sorte... depuis toutes ses années qu'on ne s'est vus... je déchire sa chemise autour de la plaie, me penche au dessus de celle-ci. Le moment qu'il choisi pour me rendre mes faveurs en terme de sarcasmes.


Position fort intéressante cousine, mais je ne pense pas être en mesure d'apprécier pleinement tes attentions.

Parce que tu t'en crois digne peut être...

Trop près du rein pour moi, il te faut un vrai médecin, ou au moins quelqu'un qui sache s'y prendre sans risque.


Il ne lui faut pas longtemps pour me donner un nom, Aude, et plus important le moyen de la trouver. Après l'avoir installé au repos, allongé sur son lit; je prends la direction de cette guérisseuse, présente sur Valence.

[VALENCE]

Mon arc toujours en main, prudente, j'arrive en vue du logis de la guérisseuse. Personne en vue, personne ne m'a vue je frappe à sa porte et très vite je me retrouve nez à nez avec une jeune femme, pas vraiment la tête de l'emploi mais l'habit ne fait pas le moine...

C'est vous Aude? Meomaky a besoin de vos talents de guérisseuse.

C'est clair et concis, le temps presse après tout, et j'en apprécie d'autant plus sa vivacité d'esprit qui la fait saisir son barda sans poser de questions inutiles. Direction sa chaumière.

[EN FORÊT]

Visiblement elle connaît le chemin et ne perds pas de temps en palabres inutiles qui ont le don de m'horripiler. En général, un malade ou un blessé et vous passez un interrogatoire intensif qui ne sert à rien et dont vous ne savez pas toujours quoi répondre... bon c'est clair elle connaît le chemin. Se pourrait il qu'ils soient proches tout deux? Juste amis peut être?

Très vite elle prends les choses en main, pleine d'assurance et me commander d'un ton poli pour lui porter assistance dans sa tâche. Je m'exécute sans mot... admirant sa dextérité tout en souffrant avec compassion pour mon cousin. Il bloque la douleur du mieux qu'il peut, sans laisser échapper un cri, simplement son bras qui vient percuter avec force le mur adjacent à son lit quand elle lui retire ce qui reste du carreau. Elle ne semble n'avoir rien remarqué, tellement concentrée dans sa tâche.

Du fil et une aiguille, elle rapproche proprement les bords proprement, une belle cicatrice que ça lui fera. Inquiète tout de même pour une fièvre éventuelle, il est suant mais rien d'étonnant vu les circonstances... quoi que, et s'il avait utilisé du poison? Non il m'aurait prévenu, mais une infection peut être aussi redoutable...


Tu es blessé ailleurs?!

À la tête mais ça ne date pas d'hier...
--Meomaky.
Dès années d'entraînement à prendre des coups pour s'endurcir, à serrer les dents pour ne rien montrer et apprendre à faire fi des signaux d'alarmes naturels de mon organisme. Jusqu'à présent j'y suis toujours parvenu avec brio mais aujourd'hui je lui suis reconnaissant de me soutenir au sens propre du terme. Je ne le reconnaîtrai jamais à haute voix mais si elle n'était pas là... je ne serai plus de ce monde. Et avec le plus grand des hasards si j'avais su m'en tirer seul... je n'aurai pas su retourner jusqu'à chez moi... sans compter que je sais pouvoir compter sur ses talents.

Elle me dépose à l'abri, relatif mais le plus adéquat, s'assure de la tranquillité des lieux, et vient m'aider à franchir le seuil. 13 ans qu'on ne s'est vu, mais une correspondance épistolaire m'a appris sa volonté à prendre les armes, à reprendre le flambeau. Un sifflement moqueur... avec n'importe qui d'autre cette raillerie ne m'aurait arraché tout au plus qu'un sourire... mais je me sens en compétition face à elle. Ce nid douillet que je me suis construit... me donne l'impression de perdre des points... c'est idiot mais... Nous avons reçu une formation similaire sur le fond, c'est une question de fierté, alors quand elle se penche pour vérifier l'étendu des dégâts.


Position fort intéressante cousine, mais je ne pense pas être en mesure d'apprécier pleinement tes attentions.

A peine ses mots ont ils franchis le barrage de mes lèvres que je me sens idiot de les avoir proféré, ce n'est pas dans mon habitude, mais je n'ai pas non plus pour habitude de me sentir en compétition avec qui que ce soit... fort heureusement elle n'en prends pas ombrage et me réponds de manière presque désinvolte. Cette nonchalance me donne envie de grincer des dents, de lui trouver une repartie cinglante mais elle ne se détourne pas des priorités. Je ne vais pas passer la journée avec ce fichu carreau dans le flanc.

Quelqu'un de plus compétent, en qui je peux avoir confiance, un nom s'impose à moi presque immédiatement, Aude. Elle a les compétences nécessaires, et je la considère comme une amie. Quelques indications pour qu'elle puisse la trouver, et me voilà alité à jouer les invalides. Je saigne, lentement mais inexorablement je me vide de mon sang... je m'immerge dans mon vide intérieur, concentré sur ma respiration et mon rythme cardiaque, un rythme familier qui se trouve perturbé aujourd'hui... en transe les minutes s'égrènent sans que j'en ai conscience.

Des pas tout proche, une porte qui s'ouvre sur mes bienfaitrice, est ce que j'ai préparé le repas? Je ne sais plus... j'ai sans doute oublié puisque la voilà qui fait demi tour... ça n'a aucun sens je suis blessé, elle vient pour me soigner, pas pour manger... ce n'est pas bon signe... sa main est fraîche sur mon front... ce n'est pas bon signe mais je ne sais plus pourquoi...
On me nettoie... nettoie ma plaie... on forge un couteau de chirurgien à la flamme d'une bougie... on stérilise un scalpel pour m'inciser les chairs...

A la fois une déchirure et une brûlure, cette souffrance est la bienvenue pour m'aider à retrouver mes esprits... mes esprits... une empreinte qui ne devrait pas y être, je suis pris pour cible et le piège pourrait se refermer sur moi si je me mets à l'abri. C'est l'éventualité la plus probable, pour autant je reste sur mes gardes. Je n'ai vu qu'une seule empreinte, ça ne veut pas dire qu'il est seul... regard par la fenêtre... vide... une déclic significatif, une corde qui va se libérer... instinctif je saute sur le côté, prêt à gifler le sol pour amortir ma chute... du bois?

Je ressens le carreau d'arbalete qui est extrait de mes chairs, un morceau de cuir entre les dents je le mords de toute mes forces, réprimant l'envie de crier à pleins poumons. Je dois apprendre à contrôler et à dominer la douleur.
Je dois contrôler mes émotions, étouffer toute trace de colère en moi, ne plus être l'esclave de mes émotions. Son regard n'exprime rien, pourtant je fais des efforts, mets en pratique ses enseignement, il n'est plus si facile de me toucher de plein fouet. Et pourtant il n'est pas satisfait... il n'exprime rien... toujours des consignes à rester sur le qui vive e en toutes circonstances. Un déclic, une esquive de sa part et c'est une flèche au bout rond lesté de plomb qui me percute à l'épaule... me jettant au sol. C'était donc pour ça les bougies... il me redresse assis, son parfum... ce parfum...

C'est Aude qui penchée au dessus de moi me bande le ventre pour parfaire ses soins... j'ai chaud... j'ai froid... quelque chose cloche... j'ai du perdre trop de sang... l'élixir de vie... je sens que je doit la prévenir mais je ne suis plus moi, je ne peux pas être faible maintenant... je dois lui faire honneur...


... blessé...

Les hommes craignent bien plus l'handicap que la mort.
Blesser pour mutiler, leur instiller la crainte, leur ôter leurs moyens.
En faire des agneaux apeurés pour moissonner leurs vies, ne jamais hésité à faire ce qu'il faut pour rester en vie.
Aude_


Tu crains pour sa vie. Sa réponse laconique ne lui ressemble pas et t'indiques son état d'esprit. t'as t-il seulement reconnue.. tu pourrais en douter. Un léger sourire sans joie à la remarque taquine de la cousine, et tu repris ton rôle auprès de Méo.

Oui.. tu es blessé. Je suis là pour te soigner avec l'aide de ta cousine. Ne t'agites pas, tout ira bien.

Tu l'espères en tout cas. Tu l'examines encore, surveillant son souffle, son front qui perle malgré le linge passé sur son front par ton aide de fortune. Tu indiques à cette dernière qu'il te faut préparer une potion afin d'enrayer fièvre et éventuels douleurs. Tu prends possession du chaudron pour y faire infuser reine des près et saule blanc. Le temps te parait long... mais long... tu te ronges les sangs pensant au pire...
Une tasse fumante entre les mains, tu reviens près d'eux.

Méo... il faut que tu boives ça.

Tu approches la tasse de ses lèvres, l'autre main maintenant sa nuque, tu l'aides à boire la potion, patiemment, jusqu'à qu'il boive tout. Tu regardes la cousine.

Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Tu ne termines pas la phrase, et tu poses les yeux sur Méo.

Essaies de dormir... Nous sommes là.
--Katnip
Une réponse qui aurait tout du bon sens si nous étions dans une autre situation, pas en train de panser sa blessure... n'importe qui serait en sueur après s'être fait retirer un morceau de bois de ses chairs, sans piper mot, ou en gueulant comme un cochon qu'on amène face au boucher mais... il sait bloquer la douleur, il l'a appris tout comme moi, mais il y a une limite à ce qu'on peut supporter. Il n'aurait pas dû être capable de bloquer une douleur pareille, gifler le mur comme il l'a fait pour détourner le mal qu'il devait ressentir n'aurais pas dû suffire.

Non, je crains que son esprit ne soit parti battre la campagne, en plein délire il sépare totalement son esprit de son corps. Consciemment ou involontairement? Vu la teneur de ses propos... il a perdu trop de sang, il doit faire de la fièvre, il glisse sur la mauvaise pente. La guérisseuse la bien compris, paroles qui se veulent réconfortantes mais les entend elles seulement? Une potion, d'un signe je lui indique que j'ai compris et continue à lui passer un linge humide sur le visage. Encore... et encore... le rinçant et le tordant pour l'essorrer en lui chuchotant quelques mots à l'oreille.


Je suis désolée... je n'aurais pas dû courir après un fantôme... j'aurais dû être là plus tôt... ton heure n'est pas venue, pas alors qu'on se retrouve seulement.

Son infusion est prête, et c'est d'une main sûre qu'elle le force à boire son contenu, obligé de lui masser la glotte pour le faire déglutir, le forcer à aller contre ses réflexes durement acquis, nécessaire pourtant afin de faire tomber sa fièvre. Le faire tomber dans l'inconscience, du repos pour son corps, il a besoin de récupérer.


Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Elle ne termine pas sa phrase, taire une réalité ne la rends pas moins vrai mais c'est plus facile de taire certaines paroles. Superstition qui permet de ne pas attirer le mauvais oeil, si ça peut lui faire du bien, je n'y vois pas de mal et préfère me taire. Les prochaines heures seront décisives, soit la fièvre tombe et il s'en sortira sans trop de mal, soit... soit ce qui cause la fièvre gagne du terrain et il n'y survivra pas. On peut passer sa vie à s'entraîner et s'entretenir pour tenir la mort loin de soi, au final, on passe tous sans exception devant la grande faucheuse.

Son combat ne mourra pas avec lui, c'est aller trop loin et ça ne saurai prendre une fin heureuse désormais, mais j'aimerai autant qu'il soit présent pour accomplir son devoir. Ce fût un sujet de discorde, une incompréhension que mon oncle ait pu laisser impuni une telle insulte, même s'il en avait le droit... il devait avoir une bonne raison. Ce n'était pas un lâche, non plus un imbécile... quels étaient ses intentions? Impossible de le savoir désormais... Avait il un plan comme celui de Meo?..


Quel homme est il devenu?

Je saisi mon arc à la recherche d'une éventuelle fissure, un défaut qui le rendrait inutilisable, un moyen de m'occuper les mains pour cacher ma nervosité. Elle ne m'a pas encore répondu que déjà je lui pose une autre question... ma vraie question...

Vous avez l'air proche de lui...
Aude_


Tu regardes la cousine de Méo en clignotant des yeux. Autant la première question te semblait légitime tout en ne sachant pas quoi y répondre, que la seconde... Te troublerait-elle plus qu'il ne faut ?
Tu secoues brièvement la tête en esquissant un sourire.

C'est un homme bon, généreux et prévenant. je ne le connais que depuis peu...

On met du temps à connaître totalement une personne. L'on creuse jour après jour, au fil des mots, des conversations, des sous-entendus et des non-dits.

Nous sommes... amis.

Tu pèse le mot avec prudence, tu n'accordes pas confiance facilement, méfiante de nature. Mais Méo t'avait prouvé que tu pouvais lui faire confiance et l'aventure que vous avez vécue il y a quelque temps a renforcé ce lien de confiance et d'amitié. Aussi oui, la qualificatif d'ami le concernant était plus que juste. Intriguée, tu la regardes triturer son arc... quelque chose t'échappe à cet instant, et préoccupée par l'état du blessé, tu ne mets pas le doigt dessus.

Il va s'en sortir, je suis là pour vous aider.

Un sourire rassurant malgré la délicate promesse et ton regard qui coule sur Méo. Tiens bon...
--Meomaky.
Mon esprit parvient à distinguer les sons de leurs paroles échangées, mais leur sens me fait défaut, comme si elles parlaient une langue étrangère à la mienne, et plus j'essaie de comprendre, plus je sens mon esprit qui part à la dérive. Suis-je en train de mourir? Ce serait ça la mort... le néant...

J'ai 6 ans et je me réveille en pleine nuit à cause d'une envie pressante... mes parents sont encore éveillés et discutent sérieusement entre eux... j'ai pas envie de les déranger alors je saute par la fenêtre pour aller aux latrines. Si Maman me voit elle va se mettre en colère, mais papa lui va me regarder avec son regard étrange et lui posera une main sur l'épaule, et lui dira que je suis son fils. Alors maman va lui jeter un regard étrange et lui parler sans lui parler et partir. Et papa va se sentir mal.

Alors je fais aucun bruit. J'ai commencé à grimper aux arbres quand j'ai commencé à marcher. C'est papa qui me l'a dit. Dans les arbres je suis très très discret. Y a que papa qui peut m'entendre. Il est fort pour ça. Des fois je monte en haut du grand chêne et je regarde bien si je suis seul. Et je m'installe pour imaginer que je suis un grand guerrier qui parcours le monde pour affronter des armées à moi tout seul comme le héros de l'histoire. Et tout d'un coup il est avec moi et me dis qu'il faut aller manger. Et moi je suis surpris et je me demande comment il a fait pour pas se faire entendre.

Alors on fait la course pour descendre, et je me rends compte qu'il fait exprès de pas aller vite pour rester près de moi. Je suis jamais tombé mais il veille sur moi au cas où. Et je suis content mais je veux aussi qu'il soit encore plus fier et je veux gagner cette course. Mais il est toujours plus rapide. En faites je crois qu'il sait voler mais sans ailes. Mon papa Il n'y en a qu'un comme lui.

J'ai fini de faire un gros pipi et je remonte à l'arbre sous ma fenêtre mais soudain je les entends qui sortent, et je sais que je suis trop curieux que s'ils m'apercoivent je vais me faire punir et avoir encore plus de corvées mais... ils sortent jamais ensemble quand il fait nuit. Alors je les suit et je me cache dès que je peux et je fais attention à pas faire de bruit. C'est bizarre parce qu'ils ne parlent pas, alors que maman elle a toujours un truc à dire.

Je les suit jusqu'à une clairière derrière la maison. Papa la fait s'agenouiller et il se met à genou lui aussi devant elle. Et il lui parle mais je n'entends pas ce qu'il lui dit. Mais maman elle se met à sourire et à pleurer en même temps. Je me dis que je vais partir avant qu'ils fassent des choses beurk mais papa il tire un couteau...

Nan, il va tuer maman, nan il a pas le droit je vais lui dire mais... c'est bizarre maman a pas peur. Elle pleure et elle sourit. Et il relève sa manche et il se coupe le bras? Papa il est devenu fou? Et puis il prends du sang sur ses doigts et il l'étale sur les lèvres de maman... et puis d'un coup il se met à parler fort.

Le Sang est la Vie...
Le Sang est la Mort...

Cette nuit je t'Offre ma Vie...
Cette nuit je t'Offre ma Mort...

J'Embrasse la Mort pour te garder en Vie...
J'Embrasse la Vie pour venger ta Mort...

Et voilà que maman se jette dans ses bras et elle pleure encore plus qu'avant. Papa il la serre contre lui mais il regarde quelque chose au loin, pourtant il n'y a rien... Oh non il regarde vers moi. J'ai pas rêver il m'a regardé dans les yeux. Il peut pas j'ai pas fait de bruit. Oh non beurk maman elle l'embrasse dans le cou et lui enlève sa chemise. Ils vont faire des trucs dégueulasse, moi je rentre, je vais me faire punir...

Non je préfère retourner dans mon lit et si papa il me dit rien ben je dirai rien non plus. Alors je remonte à mon arbre et je vais pour rentrer à ma chambre mais... il y avait des yeux dans un autre arbre qui me regardait... c'est pas possible parce que papa il est avec maman et personne d'autre sait grimper aux arbres comme nous. Faudra que je le dise à papa. Ah mais non il va me punir... bon s'il m'en parle je lui dirai.
--Katnip
Je suis rassurée de l'entendre me dire qu'ils sont amis, il n'est pas si asocial qu'il le laissait paraître dans ses correspondances. Il a su lier des liens avec d'autres, suffisamment du moins pour être être considéré comme plus qu'une connaissance. Qui plus est avec une femme, tout espoir n'est pas perdu finalement. Il aura fini par chasser un peu de l'air qu'il a entre les oreilles.

Enfant il avait des rêves plein la tête de noblesse et de chevalerie. De prouesses fantastiques, auréolées d'honneur et de courage.

Lui le chevalier sans peur et sans reproche, combattant des hordes de démons et des armées de barbares pour venir secourir la jeune princesse que j'incarnais. Refusant à la toute fin de devenir mon époux, il fallait faire régner la justice partout dans le Royaume. Déjà épris de sa liberté chérie surtout...

Il a commencé à changer après le mariage de son plus vieux frère...
--Katnip
Un petit chemin bien dessiné, c'est qu'il aurait des goûts pour l'esthétique le cousin. Manquerai plus qu'un parterre de fleurs en bordure, une barrière blanche pour délimiter le jardinet et on aurait une vraie maîtresse de maison. Non mais je vous jure... bien loin de l'image que je me faisais de son chez lui. Enfin... je le dépose contre le mur, m'approche de la porte accroupie et l'ouvre avec force pour la faire claquer contre le mur tout en étant bien à l'abri derrière le chambranle.

Rien... je jette un coup d'oeil à l'intérieur sur une pièce vide de tout intrus. Rassurée, je lui fais franchir le seuil et referme la porte derrière nous avec mon pied. Coup d'oeil plus attentif, je laisse échapper un sifflement d'admiration autant que sarcastique devant l'intérieur de sa chaumière. On aurait pu s'attendre à une garçonniere ou à un décor spartiate... là on s'attend presque à voir débouler un ou deux bambins pour accueillir le bon père de famille, la maîtresse occupée à quelques tâches de couture ou autre.

Appuyé contre la table, mal en point, j'arrête mon petit manège pour me concentrer sur le plus important. Je e sais pas pourquoi je le provoque de la sorte... depuis toutes ses années qu'on ne s'est vus... je déchire sa chemise autour de la plaie, me penche au dessus de celle-ci. Le moment qu'il choisi pour me rendre mes faveurs en terme de sarcasmes.


Position fort intéressante cousine, mais je ne pense pas être en mesure d'apprécier pleinement tes attentions.

Parce que tu t'en crois digne peut être...

Trop près du rein pour moi, il te faut un vrai médecin, ou au moins quelqu'un qui sache s'y prendre sans risque.


Il ne lui faut pas longtemps pour me donner un nom, Aude, et plus important le moyen de la trouver. Après l'avoir installé au repos, allongé sur son lit; je prends la direction de cette guérisseuse, présente sur Valence.

[VALENCE]

Mon arc toujours en main, prudente, j'arrive en vue du logis de la guérisseuse. Personne en vue, personne ne m'a vue je frappe à sa porte et très vite je me retrouve nez à nez avec une jeune femme, pas vraiment la tête de l'emploi mais l'habit ne fait pas le moine...

C'est vous Aude? Meomaky a besoin de vos talents de guérisseuse.

C'est clair et concis, le temps presse après tout, et j'en apprécie d'autant plus sa vivacité d'esprit qui la fait saisir son barda sans poser de questions inutiles. Direction sa chaumière.

[EN FORÊT]

Visiblement elle connaît le chemin et ne perds pas de temps en palabres inutiles qui ont le don de m'horripiler. En général, un malade ou un blessé et vous passez un interrogatoire intensif qui ne sert à rien et dont vous ne savez pas toujours quoi répondre... bon c'est clair elle connaît le chemin. Se pourrait il qu'ils soient proches tout deux? Juste amis peut être?

Très vite elle prends les choses en main, pleine d'assurance et me commander d'un ton poli pour lui porter assistance dans sa tâche. Je m'exécute sans mot... admirant sa dextérité tout en souffrant avec compassion pour mon cousin. Il bloque la douleur du mieux qu'il peut, sans laisser échapper un cri, simplement son bras qui vient percuter avec force le mur adjacent à son lit quand elle lui retire ce qui reste du carreau. Elle ne semble n'avoir rien remarqué, tellement concentrée dans sa tâche.

Du fil et une aiguille, elle rapproche proprement les bords proprement, une belle cicatrice que ça lui fera. Inquiète tout de même pour une fièvre éventuelle, il est suant mais rien d'étonnant vu les circonstances... quoi que, et s'il avait utilisé du poison? Non il m'aurait prévenu, mais une infection peut être aussi redoutable...


Tu es blessé ailleurs?!

À la tête mais ça ne date pas d'hier...
--Meomaky.
Dès années d'entraînement à prendre des coups pour s'endurcir, à serrer les dents pour ne rien montrer et apprendre à faire fi des signaux d'alarmes naturels de mon organisme. Jusqu'à présent j'y suis toujours parvenu avec brio mais aujourd'hui je lui suis reconnaissant de me soutenir au sens propre du terme. Je ne le reconnaîtrai jamais à haute voix mais si elle n'était pas là... je ne serai plus de ce monde. Et avec le plus grand des hasards si j'avais su m'en tirer seul... je n'aurai pas su retourner jusqu'à chez moi... sans compter que je sais pouvoir compter sur ses talents.

Elle me dépose à l'abri, relatif mais le plus adéquat, s'assure de la tranquillité des lieux, et vient m'aider à franchir le seuil. 13 ans qu'on ne s'est vu, mais une correspondance épistolaire m'a appris sa volonté à prendre les armes, à reprendre le flambeau. Un sifflement moqueur... avec n'importe qui d'autre cette raillerie ne m'aurait arraché tout au plus qu'un sourire... mais je me sens en compétition face à elle. Ce nid douillet que je me suis construit... me donne l'impression de perdre des points... c'est idiot mais... Nous avons reçu une formation similaire sur le fond, c'est une question de fierté, alors quand elle se penche pour vérifier l'étendu des dégâts.


Position fort intéressante cousine, mais je ne pense pas être en mesure d'apprécier pleinement tes attentions.

A peine ses mots ont ils franchis le barrage de mes lèvres que je me sens idiot de les avoir proféré, ce n'est pas dans mon habitude, mais je n'ai pas non plus pour habitude de me sentir en compétition avec qui que ce soit... fort heureusement elle n'en prends pas ombrage et me réponds de manière presque désinvolte. Cette nonchalance me donne envie de grincer des dents, de lui trouver une repartie cinglante mais elle ne se détourne pas des priorités. Je ne vais pas passer la journée avec ce fichu carreau dans le flanc.

Quelqu'un de plus compétent, en qui je peux avoir confiance, un nom s'impose à moi presque immédiatement, Aude. Elle a les compétences nécessaires, et je la considère comme une amie. Quelques indications pour qu'elle puisse la trouver, et me voilà alité à jouer les invalides. Je saigne, lentement mais inexorablement je me vide de mon sang... je m'immerge dans mon vide intérieur, concentré sur ma respiration et mon rythme cardiaque, un rythme familier qui se trouve perturbé aujourd'hui... en transe les minutes s'égrènent sans que j'en ai conscience.

Des pas tout proche, une porte qui s'ouvre sur mes bienfaitrice, est ce que j'ai préparé le repas? Je ne sais plus... j'ai sans doute oublié puisque la voilà qui fait demi tour... ça n'a aucun sens je suis blessé, elle vient pour me soigner, pas pour manger... ce n'est pas bon signe... sa main est fraîche sur mon front... ce n'est pas bon signe mais je ne sais plus pourquoi...
On me nettoie... nettoie ma plaie... on forge un couteau de chirurgien à la flamme d'une bougie... on stérilise un scalpel pour m'inciser les chairs...

A la fois une déchirure et une brûlure, cette souffrance est la bienvenue pour m'aider à retrouver mes esprits... mes esprits... une empreinte qui ne devrait pas y être, je suis pris pour cible et le piège pourrait se refermer sur moi si je me mets à l'abri. C'est l'éventualité la plus probable, pour autant je reste sur mes gardes. Je n'ai vu qu'une seule empreinte, ça ne veut pas dire qu'il est seul... regard par la fenêtre... vide... une déclic significatif, une corde qui va se libérer... instinctif je saute sur le côté, prêt à gifler le sol pour amortir ma chute... du bois?

Je ressens le carreau d'arbalete qui est extrait de mes chairs, un morceau de cuir entre les dents je le mords de toute mes forces, réprimant l'envie de crier à pleins poumons. Je dois apprendre à contrôler et à dominer la douleur.
Je dois contrôler mes émotions, étouffer toute trace de colère en moi, ne plus être l'esclave de mes émotions. Son regard n'exprime rien, pourtant je fais des efforts, mets en pratique ses enseignement, il n'est plus si facile de me toucher de plein fouet. Et pourtant il n'est pas satisfait... il n'exprime rien... toujours des consignes à rester sur le qui vive e en toutes circonstances. Un déclic, une esquive de sa part et c'est une flèche au bout rond lesté de plomb qui me percute à l'épaule... me jettant au sol. C'était donc pour ça les bougies... il me redresse assis, son parfum... ce parfum...

C'est Aude qui penchée au dessus de moi me bande le ventre pour parfaire ses soins... j'ai chaud... j'ai froid... quelque chose cloche... j'ai du perdre trop de sang... l'élixir de vie... je sens que je doit la prévenir mais je ne suis plus moi, je ne peux pas être faible maintenant... je dois lui faire honneur...


... blessé...

Les hommes craignent bien plus l'handicap que la mort.
Blesser pour mutiler, leur instiller la crainte, leur ôter leurs moyens.
En faire des agneaux apeurés pour moissonner leurs vies, ne jamais hésité à faire ce qu'il faut pour rester en vie.
Aude_


Tu crains pour sa vie. Sa réponse laconique ne lui ressemble pas et t'indiques son état d'esprit. t'as t-il seulement reconnue.. tu pourrais en douter. Un léger sourire sans joie à la remarque taquine de la cousine, et tu repris ton rôle auprès de Méo.

Oui.. tu es blessé. Je suis là pour te soigner avec l'aide de ta cousine. Ne t'agites pas, tout ira bien.

Tu l'espères en tout cas. Tu l'examines encore, surveillant son souffle, son front qui perle malgré le linge passé sur son front par ton aide de fortune. Tu indiques à cette dernière qu'il te faut préparer une potion afin d'enrayer fièvre et éventuels douleurs. Tu prends possession du chaudron pour y faire infuser reine des près et saule blanc. Le temps te parait long... mais long... tu te ronges les sangs pensant au pire...
Une tasse fumante entre les mains, tu reviens près d'eux.

Méo... il faut que tu boives ça.

Tu approches la tasse de ses lèvres, l'autre main maintenant sa nuque, tu l'aides à boire la potion, patiemment, jusqu'à qu'il boive tout. Tu regardes la cousine.

Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Tu ne termines pas la phrase, et tu poses les yeux sur Méo.

Essaies de dormir... Nous sommes là.
--Katnip
Une réponse qui aurait tout du bon sens si nous étions dans une autre situation, pas en train de panser sa blessure... n'importe qui serait en sueur après s'être fait retirer un morceau de bois de ses chairs, sans piper mot, ou en gueulant comme un cochon qu'on amène face au boucher mais... il sait bloquer la douleur, il l'a appris tout comme moi, mais il y a une limite à ce qu'on peut supporter. Il n'aurait pas dû être capable de bloquer une douleur pareille, gifler le mur comme il l'a fait pour détourner le mal qu'il devait ressentir n'aurais pas dû suffire.

Non, je crains que son esprit ne soit parti battre la campagne, en plein délire il sépare totalement son esprit de son corps. Consciemment ou involontairement? Vu la teneur de ses propos... il a perdu trop de sang, il doit faire de la fièvre, il glisse sur la mauvaise pente. La guérisseuse la bien compris, paroles qui se veulent réconfortantes mais les entend elles seulement? Une potion, d'un signe je lui indique que j'ai compris et continue à lui passer un linge humide sur le visage. Encore... et encore... le rinçant et le tordant pour l'essorrer en lui chuchotant quelques mots à l'oreille.


Je suis désolée... je n'aurais pas dû courir après un fantôme... j'aurais dû être là plus tôt... ton heure n'est pas venue, pas alors qu'on se retrouve seulement.

Son infusion est prête, et c'est d'une main sûre qu'elle le force à boire son contenu, obligé de lui masser la glotte pour le faire déglutir, le forcer à aller contre ses réflexes durement acquis, nécessaire pourtant afin de faire tomber sa fièvre. Le faire tomber dans l'inconscience, du repos pour son corps, il a besoin de récupérer.


Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Elle ne termine pas sa phrase, taire une réalité ne la rends pas moins vrai mais c'est plus facile de taire certaines paroles. Superstition qui permet de ne pas attirer le mauvais oeil, si ça peut lui faire du bien, je n'y vois pas de mal et préfère me taire. Les prochaines heures seront décisives, soit la fièvre tombe et il s'en sortira sans trop de mal, soit... soit ce qui cause la fièvre gagne du terrain et il n'y survivra pas. On peut passer sa vie à s'entraîner et s'entretenir pour tenir la mort loin de soi, au final, on passe tous sans exception devant la grande faucheuse.

Son combat ne mourra pas avec lui, c'est aller trop loin et ça ne saurai prendre une fin heureuse désormais, mais j'aimerai autant qu'il soit présent pour accomplir son devoir. Ce fût un sujet de discorde, une incompréhension que mon oncle ait pu laisser impuni une telle insulte, même s'il en avait le droit... il devait avoir une bonne raison. Ce n'était pas un lâche, non plus un imbécile... quels étaient ses intentions? Impossible de le savoir désormais... Avait il un plan comme celui de Meo?..


Quel homme est il devenu?

Je saisi mon arc à la recherche d'une éventuelle fissure, un défaut qui le rendrait inutilisable, un moyen de m'occuper les mains pour cacher ma nervosité. Elle ne m'a pas encore répondu que déjà je lui pose une autre question... ma vraie question...

Vous avez l'air proche de lui...
Aude_


Tu regardes la cousine de Méo en clignotant des yeux. Autant la première question te semblait légitime tout en ne sachant pas quoi y répondre, que la seconde... Te troublerait-elle plus qu'il ne faut ?
Tu secoues brièvement la tête en esquissant un sourire.

C'est un homme bon, généreux et prévenant. je ne le connais que depuis peu...

On met du temps à connaître totalement une personne. L'on creuse jour après jour, au fil des mots, des conversations, des sous-entendus et des non-dits.

Nous sommes... amis.

Tu pèse le mot avec prudence, tu n'accordes pas confiance facilement, méfiante de nature. Mais Méo t'avait prouvé que tu pouvais lui faire confiance et l'aventure que vous avez vécue il y a quelque temps a renforcé ce lien de confiance et d'amitié. Aussi oui, la qualificatif d'ami le concernant était plus que juste. Intriguée, tu la regardes triturer son arc... quelque chose t'échappe à cet instant, et préoccupée par l'état du blessé, tu ne mets pas le doigt dessus.

Il va s'en sortir, je suis là pour vous aider.

Un sourire rassurant malgré la délicate promesse et ton regard qui coule sur Méo. Tiens bon...
--Meomaky.
Mon esprit parvient à distinguer les sons de leurs paroles échangées, mais leur sens me fait défaut, comme si elles parlaient une langue étrangère à la mienne, et plus j'essaie de comprendre, plus je sens mon esprit qui part à la dérive. Suis-je en train de mourir? Ce serait ça la mort... le néant...

J'ai 6 ans et je me réveille en pleine nuit à cause d'une envie pressante... mes parents sont encore éveillés et discutent sérieusement entre eux... j'ai pas envie de les déranger alors je saute par la fenêtre pour aller aux latrines. Si Maman me voit elle va se mettre en colère, mais papa lui va me regarder avec son regard étrange et lui posera une main sur l'épaule, et lui dira que je suis son fils. Alors maman va lui jeter un regard étrange et lui parler sans lui parler et partir. Et papa va se sentir mal.

Alors je fais aucun bruit. J'ai commencé à grimper aux arbres quand j'ai commencé à marcher. C'est papa qui me l'a dit. Dans les arbres je suis très très discret. Y a que papa qui peut m'entendre. Il est fort pour ça. Des fois je monte en haut du grand chêne et je regarde bien si je suis seul. Et je m'installe pour imaginer que je suis un grand guerrier qui parcours le monde pour affronter des armées à moi tout seul comme le héros de l'histoire. Et tout d'un coup il est avec moi et me dis qu'il faut aller manger. Et moi je suis surpris et je me demande comment il a fait pour pas se faire entendre.

Alors on fait la course pour descendre, et je me rends compte qu'il fait exprès de pas aller vite pour rester près de moi. Je suis jamais tombé mais il veille sur moi au cas où. Et je suis content mais je veux aussi qu'il soit encore plus fier et je veux gagner cette course. Mais il est toujours plus rapide. En faites je crois qu'il sait voler mais sans ailes. Mon papa Il n'y en a qu'un comme lui.

J'ai fini de faire un gros pipi et je remonte à l'arbre sous ma fenêtre mais soudain je les entends qui sortent, et je sais que je suis trop curieux que s'ils m'apercoivent je vais me faire punir et avoir encore plus de corvées mais... ils sortent jamais ensemble quand il fait nuit. Alors je les suit et je me cache dès que je peux et je fais attention à pas faire de bruit. C'est bizarre parce qu'ils ne parlent pas, alors que maman elle a toujours un truc à dire.

Je les suit jusqu'à une clairière derrière la maison. Papa la fait s'agenouiller et il se met à genou lui aussi devant elle. Et il lui parle mais je n'entends pas ce qu'il lui dit. Mais maman elle se met à sourire et à pleurer en même temps. Je me dis que je vais partir avant qu'ils fassent des choses beurk mais papa il tire un couteau...

Nan, il va tuer maman, nan il a pas le droit je vais lui dire mais... c'est bizarre maman a pas peur. Elle pleure et elle sourit. Et il relève sa manche et il se coupe le bras? Papa il est devenu fou? Et puis il prends du sang sur ses doigts et il l'étale sur les lèvres de maman... et puis d'un coup il se met à parler fort.

Le Sang est la Vie...
Le Sang est la Mort...

Cette nuit je t'Offre ma Vie...
Cette nuit je t'Offre ma Mort...

J'Embrasse la Mort pour te garder en Vie...
J'Embrasse la Vie pour venger ta Mort...

Et voilà que maman se jette dans ses bras et elle pleure encore plus qu'avant. Papa il la serre contre lui mais il regarde quelque chose au loin, pourtant il n'y a rien... Oh non il regarde vers moi. J'ai pas rêver il m'a regardé dans les yeux. Il peut pas j'ai pas fait de bruit. Oh non beurk maman elle l'embrasse dans le cou et lui enlève sa chemise. Ils vont faire des trucs dégueulasse, moi je rentre, je vais me faire punir...

Non je préfère retourner dans mon lit et si papa il me dit rien ben je dirai rien non plus. Alors je remonte à mon arbre et je vais pour rentrer à ma chambre mais... il y avait des yeux dans un autre arbre qui me regardait... c'est pas possible parce que papa il est avec maman et personne d'autre sait grimper aux arbres comme nous. Faudra que je le dise à papa. Ah mais non il va me punir... bon s'il m'en parle je lui dirai.
--Katnip
Je suis rassurée de l'entendre me dire qu'ils sont amis, il n'est pas si asocial qu'il le laissait paraître dans ses correspondances. Il a su lier des liens avec d'autres, suffisamment du moins pour être être considéré comme plus qu'une connaissance. Qui plus est avec une femme, tout espoir n'est pas perdu finalement. Il aura fini par chasser un peu de l'air qu'il a entre les oreilles.

Enfant il avait des rêves plein la tête de noblesse et de chevalerie. De prouesses fantastiques, auréolées d'honneur et de courage.

Lui le chevalier sans peur et sans reproche, combattant des hordes de démons et des armées de barbares pour venir secourir la jeune princesse que j'incarnais. Refusant à la toute fin de devenir mon époux, il fallait faire régner la justice partout dans le Royaume. Déjà épris de sa liberté chérie surtout...

Il a commencé à changer après le mariage de son plus vieux frère...
--Meomaky.
Dès années d'entraînement à prendre des coups pour s'endurcir, à serrer les dents pour ne rien montrer et apprendre à faire fi des signaux d'alarmes naturels de mon organisme. Jusqu'à présent j'y suis toujours parvenu avec brio mais aujourd'hui je lui suis reconnaissant de me soutenir au sens propre du terme. Je ne le reconnaîtrai jamais à haute voix mais si elle n'était pas là... je ne serai plus de ce monde. Et avec le plus grand des hasards si j'avais su m'en tirer seul... je n'aurai pas su retourner jusqu'à chez moi... sans compter que je sais pouvoir compter sur ses talents.

Elle me dépose à l'abri, relatif mais le plus adéquat, s'assure de la tranquillité des lieux, et vient m'aider à franchir le seuil. 13 ans qu'on ne s'est vu, mais une correspondance épistolaire m'a appris sa volonté à prendre les armes, à reprendre le flambeau. Un sifflement moqueur... avec n'importe qui d'autre cette raillerie ne m'aurait arraché tout au plus qu'un sourire... mais je me sens en compétition face à elle. Ce nid douillet que je me suis construit... me donne l'impression de perdre des points... c'est idiot mais... Nous avons reçu une formation similaire sur le fond, c'est une question de fierté, alors quand elle se penche pour vérifier l'étendu des dégâts.


Position fort intéressante cousine, mais je ne pense pas être en mesure d'apprécier pleinement tes attentions.

A peine ses mots ont ils franchis le barrage de mes lèvres que je me sens idiot de les avoir proféré, ce n'est pas dans mon habitude, mais je n'ai pas non plus pour habitude de me sentir en compétition avec qui que ce soit... fort heureusement elle n'en prends pas ombrage et me réponds de manière presque désinvolte. Cette nonchalance me donne envie de grincer des dents, de lui trouver une repartie cinglante mais elle ne se détourne pas des priorités. Je ne vais pas passer la journée avec ce fichu carreau dans le flanc.

Quelqu'un de plus compétent, en qui je peux avoir confiance, un nom s'impose à moi presque immédiatement, Aude. Elle a les compétences nécessaires, et je la considère comme une amie. Quelques indications pour qu'elle puisse la trouver, et me voilà alité à jouer les invalides. Je saigne, lentement mais inexorablement je me vide de mon sang... je m'immerge dans mon vide intérieur, concentré sur ma respiration et mon rythme cardiaque, un rythme familier qui se trouve perturbé aujourd'hui... en transe les minutes s'égrènent sans que j'en ai conscience.

Des pas tout proche, une porte qui s'ouvre sur mes bienfaitrice, est ce que j'ai préparé le repas? Je ne sais plus... j'ai sans doute oublié puisque la voilà qui fait demi tour... ça n'a aucun sens je suis blessé, elle vient pour me soigner, pas pour manger... ce n'est pas bon signe... sa main est fraîche sur mon front... ce n'est pas bon signe mais je ne sais plus pourquoi...
On me nettoie... nettoie ma plaie... on forge un couteau de chirurgien à la flamme d'une bougie... on stérilise un scalpel pour m'inciser les chairs...

A la fois une déchirure et une brûlure, cette souffrance est la bienvenue pour m'aider à retrouver mes esprits... mes esprits... une empreinte qui ne devrait pas y être, je suis pris pour cible et le piège pourrait se refermer sur moi si je me mets à l'abri. C'est l'éventualité la plus probable, pour autant je reste sur mes gardes. Je n'ai vu qu'une seule empreinte, ça ne veut pas dire qu'il est seul... regard par la fenêtre... vide... une déclic significatif, une corde qui va se libérer... instinctif je saute sur le côté, prêt à gifler le sol pour amortir ma chute... du bois?

Je ressens le carreau d'arbalete qui est extrait de mes chairs, un morceau de cuir entre les dents je le mords de toute mes forces, réprimant l'envie de crier à pleins poumons. Je dois apprendre à contrôler et à dominer la douleur.
Je dois contrôler mes émotions, étouffer toute trace de colère en moi, ne plus être l'esclave de mes émotions. Son regard n'exprime rien, pourtant je fais des efforts, mets en pratique ses enseignement, il n'est plus si facile de me toucher de plein fouet. Et pourtant il n'est pas satisfait... il n'exprime rien... toujours des consignes à rester sur le qui vive e en toutes circonstances. Un déclic, une esquive de sa part et c'est une flèche au bout rond lesté de plomb qui me percute à l'épaule... me jettant au sol. C'était donc pour ça les bougies... il me redresse assis, son parfum... ce parfum...

C'est Aude qui penchée au dessus de moi me bande le ventre pour parfaire ses soins... j'ai chaud... j'ai froid... quelque chose cloche... j'ai du perdre trop de sang... l'élixir de vie... je sens que je doit la prévenir mais je ne suis plus moi, je ne peux pas être faible maintenant... je dois lui faire honneur...


... blessé...

Les hommes craignent bien plus l'handicap que la mort.
Blesser pour mutiler, leur instiller la crainte, leur ôter leurs moyens.
En faire des agneaux apeurés pour moissonner leurs vies, ne jamais hésité à faire ce qu'il faut pour rester en vie.
Aude_


Tu crains pour sa vie. Sa réponse laconique ne lui ressemble pas et t'indiques son état d'esprit. t'as t-il seulement reconnue.. tu pourrais en douter. Un léger sourire sans joie à la remarque taquine de la cousine, et tu repris ton rôle auprès de Méo.

Oui.. tu es blessé. Je suis là pour te soigner avec l'aide de ta cousine. Ne t'agites pas, tout ira bien.

Tu l'espères en tout cas. Tu l'examines encore, surveillant son souffle, son front qui perle malgré le linge passé sur son front par ton aide de fortune. Tu indiques à cette dernière qu'il te faut préparer une potion afin d'enrayer fièvre et éventuels douleurs. Tu prends possession du chaudron pour y faire infuser reine des près et saule blanc. Le temps te parait long... mais long... tu te ronges les sangs pensant au pire...
Une tasse fumante entre les mains, tu reviens près d'eux.

Méo... il faut que tu boives ça.

Tu approches la tasse de ses lèvres, l'autre main maintenant sa nuque, tu l'aides à boire la potion, patiemment, jusqu'à qu'il boive tout. Tu regardes la cousine.

Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Tu ne termines pas la phrase, et tu poses les yeux sur Méo.

Essaies de dormir... Nous sommes là.
--Katnip
Une réponse qui aurait tout du bon sens si nous étions dans une autre situation, pas en train de panser sa blessure... n'importe qui serait en sueur après s'être fait retirer un morceau de bois de ses chairs, sans piper mot, ou en gueulant comme un cochon qu'on amène face au boucher mais... il sait bloquer la douleur, il l'a appris tout comme moi, mais il y a une limite à ce qu'on peut supporter. Il n'aurait pas dû être capable de bloquer une douleur pareille, gifler le mur comme il l'a fait pour détourner le mal qu'il devait ressentir n'aurais pas dû suffire.

Non, je crains que son esprit ne soit parti battre la campagne, en plein délire il sépare totalement son esprit de son corps. Consciemment ou involontairement? Vu la teneur de ses propos... il a perdu trop de sang, il doit faire de la fièvre, il glisse sur la mauvaise pente. La guérisseuse la bien compris, paroles qui se veulent réconfortantes mais les entend elles seulement? Une potion, d'un signe je lui indique que j'ai compris et continue à lui passer un linge humide sur le visage. Encore... et encore... le rinçant et le tordant pour l'essorrer en lui chuchotant quelques mots à l'oreille.


Je suis désolée... je n'aurais pas dû courir après un fantôme... j'aurais dû être là plus tôt... ton heure n'est pas venue, pas alors qu'on se retrouve seulement.

Son infusion est prête, et c'est d'une main sûre qu'elle le force à boire son contenu, obligé de lui masser la glotte pour le faire déglutir, le forcer à aller contre ses réflexes durement acquis, nécessaire pourtant afin de faire tomber sa fièvre. Le faire tomber dans l'inconscience, du repos pour son corps, il a besoin de récupérer.


Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Elle ne termine pas sa phrase, taire une réalité ne la rends pas moins vrai mais c'est plus facile de taire certaines paroles. Superstition qui permet de ne pas attirer le mauvais oeil, si ça peut lui faire du bien, je n'y vois pas de mal et préfère me taire. Les prochaines heures seront décisives, soit la fièvre tombe et il s'en sortira sans trop de mal, soit... soit ce qui cause la fièvre gagne du terrain et il n'y survivra pas. On peut passer sa vie à s'entraîner et s'entretenir pour tenir la mort loin de soi, au final, on passe tous sans exception devant la grande faucheuse.

Son combat ne mourra pas avec lui, c'est aller trop loin et ça ne saurai prendre une fin heureuse désormais, mais j'aimerai autant qu'il soit présent pour accomplir son devoir. Ce fût un sujet de discorde, une incompréhension que mon oncle ait pu laisser impuni une telle insulte, même s'il en avait le droit... il devait avoir une bonne raison. Ce n'était pas un lâche, non plus un imbécile... quels étaient ses intentions? Impossible de le savoir désormais... Avait il un plan comme celui de Meo?..


Quel homme est il devenu?

Je saisi mon arc à la recherche d'une éventuelle fissure, un défaut qui le rendrait inutilisable, un moyen de m'occuper les mains pour cacher ma nervosité. Elle ne m'a pas encore répondu que déjà je lui pose une autre question... ma vraie question...

Vous avez l'air proche de lui...
Aude_


Tu regardes la cousine de Méo en clignotant des yeux. Autant la première question te semblait légitime tout en ne sachant pas quoi y répondre, que la seconde... Te troublerait-elle plus qu'il ne faut ?
Tu secoues brièvement la tête en esquissant un sourire.

C'est un homme bon, généreux et prévenant. je ne le connais que depuis peu...

On met du temps à connaître totalement une personne. L'on creuse jour après jour, au fil des mots, des conversations, des sous-entendus et des non-dits.

Nous sommes... amis.

Tu pèse le mot avec prudence, tu n'accordes pas confiance facilement, méfiante de nature. Mais Méo t'avait prouvé que tu pouvais lui faire confiance et l'aventure que vous avez vécue il y a quelque temps a renforcé ce lien de confiance et d'amitié. Aussi oui, la qualificatif d'ami le concernant était plus que juste. Intriguée, tu la regardes triturer son arc... quelque chose t'échappe à cet instant, et préoccupée par l'état du blessé, tu ne mets pas le doigt dessus.

Il va s'en sortir, je suis là pour vous aider.

Un sourire rassurant malgré la délicate promesse et ton regard qui coule sur Méo. Tiens bon...
--Meomaky.
Mon esprit parvient à distinguer les sons de leurs paroles échangées, mais leur sens me fait défaut, comme si elles parlaient une langue étrangère à la mienne, et plus j'essaie de comprendre, plus je sens mon esprit qui part à la dérive. Suis-je en train de mourir? Ce serait ça la mort... le néant...

J'ai 6 ans et je me réveille en pleine nuit à cause d'une envie pressante... mes parents sont encore éveillés et discutent sérieusement entre eux... j'ai pas envie de les déranger alors je saute par la fenêtre pour aller aux latrines. Si Maman me voit elle va se mettre en colère, mais papa lui va me regarder avec son regard étrange et lui posera une main sur l'épaule, et lui dira que je suis son fils. Alors maman va lui jeter un regard étrange et lui parler sans lui parler et partir. Et papa va se sentir mal.

Alors je fais aucun bruit. J'ai commencé à grimper aux arbres quand j'ai commencé à marcher. C'est papa qui me l'a dit. Dans les arbres je suis très très discret. Y a que papa qui peut m'entendre. Il est fort pour ça. Des fois je monte en haut du grand chêne et je regarde bien si je suis seul. Et je m'installe pour imaginer que je suis un grand guerrier qui parcours le monde pour affronter des armées à moi tout seul comme le héros de l'histoire. Et tout d'un coup il est avec moi et me dis qu'il faut aller manger. Et moi je suis surpris et je me demande comment il a fait pour pas se faire entendre.

Alors on fait la course pour descendre, et je me rends compte qu'il fait exprès de pas aller vite pour rester près de moi. Je suis jamais tombé mais il veille sur moi au cas où. Et je suis content mais je veux aussi qu'il soit encore plus fier et je veux gagner cette course. Mais il est toujours plus rapide. En faites je crois qu'il sait voler mais sans ailes. Mon papa Il n'y en a qu'un comme lui.

J'ai fini de faire un gros pipi et je remonte à l'arbre sous ma fenêtre mais soudain je les entends qui sortent, et je sais que je suis trop curieux que s'ils m'apercoivent je vais me faire punir et avoir encore plus de corvées mais... ils sortent jamais ensemble quand il fait nuit. Alors je les suit et je me cache dès que je peux et je fais attention à pas faire de bruit. C'est bizarre parce qu'ils ne parlent pas, alors que maman elle a toujours un truc à dire.

Je les suit jusqu'à une clairière derrière la maison. Papa la fait s'agenouiller et il se met à genou lui aussi devant elle. Et il lui parle mais je n'entends pas ce qu'il lui dit. Mais maman elle se met à sourire et à pleurer en même temps. Je me dis que je vais partir avant qu'ils fassent des choses beurk mais papa il tire un couteau...

Nan, il va tuer maman, nan il a pas le droit je vais lui dire mais... c'est bizarre maman a pas peur. Elle pleure et elle sourit. Et il relève sa manche et il se coupe le bras? Papa il est devenu fou? Et puis il prends du sang sur ses doigts et il l'étale sur les lèvres de maman... et puis d'un coup il se met à parler fort.

Le Sang est la Vie...
Le Sang est la Mort...

Cette nuit je t'Offre ma Vie...
Cette nuit je t'Offre ma Mort...

J'Embrasse la Mort pour te garder en Vie...
J'Embrasse la Vie pour venger ta Mort...

Et voilà que maman se jette dans ses bras et elle pleure encore plus qu'avant. Papa il la serre contre lui mais il regarde quelque chose au loin, pourtant il n'y a rien... Oh non il regarde vers moi. J'ai pas rêver il m'a regardé dans les yeux. Il peut pas j'ai pas fait de bruit. Oh non beurk maman elle l'embrasse dans le cou et lui enlève sa chemise. Ils vont faire des trucs dégueulasse, moi je rentre, je vais me faire punir...

Non je préfère retourner dans mon lit et si papa il me dit rien ben je dirai rien non plus. Alors je remonte à mon arbre et je vais pour rentrer à ma chambre mais... il y avait des yeux dans un autre arbre qui me regardait... c'est pas possible parce que papa il est avec maman et personne d'autre sait grimper aux arbres comme nous. Faudra que je le dise à papa. Ah mais non il va me punir... bon s'il m'en parle je lui dirai.
--Katnip
Je suis rassurée de l'entendre me dire qu'ils sont amis, il n'est pas si asocial qu'il le laissait paraître dans ses correspondances. Il a su lier des liens avec d'autres, suffisamment du moins pour être être considéré comme plus qu'une connaissance. Qui plus est avec une femme, tout espoir n'est pas perdu finalement. Il aura fini par chasser un peu de l'air qu'il a entre les oreilles.

Enfant il avait des rêves plein la tête de noblesse et de chevalerie. De prouesses fantastiques, auréolées d'honneur et de courage.

Lui le chevalier sans peur et sans reproche, combattant des hordes de démons et des armées de barbares pour venir secourir la jeune princesse que j'incarnais. Refusant à la toute fin de devenir mon époux, il fallait faire régner la justice partout dans le Royaume. Déjà épris de sa liberté chérie surtout...

Il a commencé à changer après le mariage de son plus vieux frère...
Aude_


Tu crains pour sa vie. Sa réponse laconique ne lui ressemble pas et t'indiques son état d'esprit. t'as t-il seulement reconnue.. tu pourrais en douter. Un léger sourire sans joie à la remarque taquine de la cousine, et tu repris ton rôle auprès de Méo.

Oui.. tu es blessé. Je suis là pour te soigner avec l'aide de ta cousine. Ne t'agites pas, tout ira bien.

Tu l'espères en tout cas. Tu l'examines encore, surveillant son souffle, son front qui perle malgré le linge passé sur son front par ton aide de fortune. Tu indiques à cette dernière qu'il te faut préparer une potion afin d'enrayer fièvre et éventuels douleurs. Tu prends possession du chaudron pour y faire infuser reine des près et saule blanc. Le temps te parait long... mais long... tu te ronges les sangs pensant au pire...
Une tasse fumante entre les mains, tu reviens près d'eux.

Méo... il faut que tu boives ça.

Tu approches la tasse de ses lèvres, l'autre main maintenant sa nuque, tu l'aides à boire la potion, patiemment, jusqu'à qu'il boive tout. Tu regardes la cousine.

Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Tu ne termines pas la phrase, et tu poses les yeux sur Méo.

Essaies de dormir... Nous sommes là.
--Katnip
Une réponse qui aurait tout du bon sens si nous étions dans une autre situation, pas en train de panser sa blessure... n'importe qui serait en sueur après s'être fait retirer un morceau de bois de ses chairs, sans piper mot, ou en gueulant comme un cochon qu'on amène face au boucher mais... il sait bloquer la douleur, il l'a appris tout comme moi, mais il y a une limite à ce qu'on peut supporter. Il n'aurait pas dû être capable de bloquer une douleur pareille, gifler le mur comme il l'a fait pour détourner le mal qu'il devait ressentir n'aurais pas dû suffire.

Non, je crains que son esprit ne soit parti battre la campagne, en plein délire il sépare totalement son esprit de son corps. Consciemment ou involontairement? Vu la teneur de ses propos... il a perdu trop de sang, il doit faire de la fièvre, il glisse sur la mauvaise pente. La guérisseuse la bien compris, paroles qui se veulent réconfortantes mais les entend elles seulement? Une potion, d'un signe je lui indique que j'ai compris et continue à lui passer un linge humide sur le visage. Encore... et encore... le rinçant et le tordant pour l'essorrer en lui chuchotant quelques mots à l'oreille.


Je suis désolée... je n'aurais pas dû courir après un fantôme... j'aurais dû être là plus tôt... ton heure n'est pas venue, pas alors qu'on se retrouve seulement.

Son infusion est prête, et c'est d'une main sûre qu'elle le force à boire son contenu, obligé de lui masser la glotte pour le faire déglutir, le forcer à aller contre ses réflexes durement acquis, nécessaire pourtant afin de faire tomber sa fièvre. Le faire tomber dans l'inconscience, du repos pour son corps, il a besoin de récupérer.


Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Elle ne termine pas sa phrase, taire une réalité ne la rends pas moins vrai mais c'est plus facile de taire certaines paroles. Superstition qui permet de ne pas attirer le mauvais oeil, si ça peut lui faire du bien, je n'y vois pas de mal et préfère me taire. Les prochaines heures seront décisives, soit la fièvre tombe et il s'en sortira sans trop de mal, soit... soit ce qui cause la fièvre gagne du terrain et il n'y survivra pas. On peut passer sa vie à s'entraîner et s'entretenir pour tenir la mort loin de soi, au final, on passe tous sans exception devant la grande faucheuse.

Son combat ne mourra pas avec lui, c'est aller trop loin et ça ne saurai prendre une fin heureuse désormais, mais j'aimerai autant qu'il soit présent pour accomplir son devoir. Ce fût un sujet de discorde, une incompréhension que mon oncle ait pu laisser impuni une telle insulte, même s'il en avait le droit... il devait avoir une bonne raison. Ce n'était pas un lâche, non plus un imbécile... quels étaient ses intentions? Impossible de le savoir désormais... Avait il un plan comme celui de Meo?..


Quel homme est il devenu?

Je saisi mon arc à la recherche d'une éventuelle fissure, un défaut qui le rendrait inutilisable, un moyen de m'occuper les mains pour cacher ma nervosité. Elle ne m'a pas encore répondu que déjà je lui pose une autre question... ma vraie question...

Vous avez l'air proche de lui...
Aude_


Tu regardes la cousine de Méo en clignotant des yeux. Autant la première question te semblait légitime tout en ne sachant pas quoi y répondre, que la seconde... Te troublerait-elle plus qu'il ne faut ?
Tu secoues brièvement la tête en esquissant un sourire.

C'est un homme bon, généreux et prévenant. je ne le connais que depuis peu...

On met du temps à connaître totalement une personne. L'on creuse jour après jour, au fil des mots, des conversations, des sous-entendus et des non-dits.

Nous sommes... amis.

Tu pèse le mot avec prudence, tu n'accordes pas confiance facilement, méfiante de nature. Mais Méo t'avait prouvé que tu pouvais lui faire confiance et l'aventure que vous avez vécue il y a quelque temps a renforcé ce lien de confiance et d'amitié. Aussi oui, la qualificatif d'ami le concernant était plus que juste. Intriguée, tu la regardes triturer son arc... quelque chose t'échappe à cet instant, et préoccupée par l'état du blessé, tu ne mets pas le doigt dessus.

Il va s'en sortir, je suis là pour vous aider.

Un sourire rassurant malgré la délicate promesse et ton regard qui coule sur Méo. Tiens bon...
--Meomaky.
Mon esprit parvient à distinguer les sons de leurs paroles échangées, mais leur sens me fait défaut, comme si elles parlaient une langue étrangère à la mienne, et plus j'essaie de comprendre, plus je sens mon esprit qui part à la dérive. Suis-je en train de mourir? Ce serait ça la mort... le néant...

J'ai 6 ans et je me réveille en pleine nuit à cause d'une envie pressante... mes parents sont encore éveillés et discutent sérieusement entre eux... j'ai pas envie de les déranger alors je saute par la fenêtre pour aller aux latrines. Si Maman me voit elle va se mettre en colère, mais papa lui va me regarder avec son regard étrange et lui posera une main sur l'épaule, et lui dira que je suis son fils. Alors maman va lui jeter un regard étrange et lui parler sans lui parler et partir. Et papa va se sentir mal.

Alors je fais aucun bruit. J'ai commencé à grimper aux arbres quand j'ai commencé à marcher. C'est papa qui me l'a dit. Dans les arbres je suis très très discret. Y a que papa qui peut m'entendre. Il est fort pour ça. Des fois je monte en haut du grand chêne et je regarde bien si je suis seul. Et je m'installe pour imaginer que je suis un grand guerrier qui parcours le monde pour affronter des armées à moi tout seul comme le héros de l'histoire. Et tout d'un coup il est avec moi et me dis qu'il faut aller manger. Et moi je suis surpris et je me demande comment il a fait pour pas se faire entendre.

Alors on fait la course pour descendre, et je me rends compte qu'il fait exprès de pas aller vite pour rester près de moi. Je suis jamais tombé mais il veille sur moi au cas où. Et je suis content mais je veux aussi qu'il soit encore plus fier et je veux gagner cette course. Mais il est toujours plus rapide. En faites je crois qu'il sait voler mais sans ailes. Mon papa Il n'y en a qu'un comme lui.

J'ai fini de faire un gros pipi et je remonte à l'arbre sous ma fenêtre mais soudain je les entends qui sortent, et je sais que je suis trop curieux que s'ils m'apercoivent je vais me faire punir et avoir encore plus de corvées mais... ils sortent jamais ensemble quand il fait nuit. Alors je les suit et je me cache dès que je peux et je fais attention à pas faire de bruit. C'est bizarre parce qu'ils ne parlent pas, alors que maman elle a toujours un truc à dire.

Je les suit jusqu'à une clairière derrière la maison. Papa la fait s'agenouiller et il se met à genou lui aussi devant elle. Et il lui parle mais je n'entends pas ce qu'il lui dit. Mais maman elle se met à sourire et à pleurer en même temps. Je me dis que je vais partir avant qu'ils fassent des choses beurk mais papa il tire un couteau...

Nan, il va tuer maman, nan il a pas le droit je vais lui dire mais... c'est bizarre maman a pas peur. Elle pleure et elle sourit. Et il relève sa manche et il se coupe le bras? Papa il est devenu fou? Et puis il prends du sang sur ses doigts et il l'étale sur les lèvres de maman... et puis d'un coup il se met à parler fort.

Le Sang est la Vie...
Le Sang est la Mort...

Cette nuit je t'Offre ma Vie...
Cette nuit je t'Offre ma Mort...

J'Embrasse la Mort pour te garder en Vie...
J'Embrasse la Vie pour venger ta Mort...

Et voilà que maman se jette dans ses bras et elle pleure encore plus qu'avant. Papa il la serre contre lui mais il regarde quelque chose au loin, pourtant il n'y a rien... Oh non il regarde vers moi. J'ai pas rêver il m'a regardé dans les yeux. Il peut pas j'ai pas fait de bruit. Oh non beurk maman elle l'embrasse dans le cou et lui enlève sa chemise. Ils vont faire des trucs dégueulasse, moi je rentre, je vais me faire punir...

Non je préfère retourner dans mon lit et si papa il me dit rien ben je dirai rien non plus. Alors je remonte à mon arbre et je vais pour rentrer à ma chambre mais... il y avait des yeux dans un autre arbre qui me regardait... c'est pas possible parce que papa il est avec maman et personne d'autre sait grimper aux arbres comme nous. Faudra que je le dise à papa. Ah mais non il va me punir... bon s'il m'en parle je lui dirai.
--Katnip
Je suis rassurée de l'entendre me dire qu'ils sont amis, il n'est pas si asocial qu'il le laissait paraître dans ses correspondances. Il a su lier des liens avec d'autres, suffisamment du moins pour être être considéré comme plus qu'une connaissance. Qui plus est avec une femme, tout espoir n'est pas perdu finalement. Il aura fini par chasser un peu de l'air qu'il a entre les oreilles.

Enfant il avait des rêves plein la tête de noblesse et de chevalerie. De prouesses fantastiques, auréolées d'honneur et de courage.

Lui le chevalier sans peur et sans reproche, combattant des hordes de démons et des armées de barbares pour venir secourir la jeune princesse que j'incarnais. Refusant à la toute fin de devenir mon époux, il fallait faire régner la justice partout dans le Royaume. Déjà épris de sa liberté chérie surtout...

Il a commencé à changer après le mariage de son plus vieux frère...
--Katnip
Une réponse qui aurait tout du bon sens si nous étions dans une autre situation, pas en train de panser sa blessure... n'importe qui serait en sueur après s'être fait retirer un morceau de bois de ses chairs, sans piper mot, ou en gueulant comme un cochon qu'on amène face au boucher mais... il sait bloquer la douleur, il l'a appris tout comme moi, mais il y a une limite à ce qu'on peut supporter. Il n'aurait pas dû être capable de bloquer une douleur pareille, gifler le mur comme il l'a fait pour détourner le mal qu'il devait ressentir n'aurais pas dû suffire.

Non, je crains que son esprit ne soit parti battre la campagne, en plein délire il sépare totalement son esprit de son corps. Consciemment ou involontairement? Vu la teneur de ses propos... il a perdu trop de sang, il doit faire de la fièvre, il glisse sur la mauvaise pente. La guérisseuse la bien compris, paroles qui se veulent réconfortantes mais les entend elles seulement? Une potion, d'un signe je lui indique que j'ai compris et continue à lui passer un linge humide sur le visage. Encore... et encore... le rinçant et le tordant pour l'essorrer en lui chuchotant quelques mots à l'oreille.


Je suis désolée... je n'aurais pas dû courir après un fantôme... j'aurais dû être là plus tôt... ton heure n'est pas venue, pas alors qu'on se retrouve seulement.

Son infusion est prête, et c'est d'une main sûre qu'elle le force à boire son contenu, obligé de lui masser la glotte pour le faire déglutir, le forcer à aller contre ses réflexes durement acquis, nécessaire pourtant afin de faire tomber sa fièvre. Le faire tomber dans l'inconscience, du repos pour son corps, il a besoin de récupérer.


Je vais rester quelques heures avec votre accord. Si jamais...

Elle ne termine pas sa phrase, taire une réalité ne la rends pas moins vrai mais c'est plus facile de taire certaines paroles. Superstition qui permet de ne pas attirer le mauvais oeil, si ça peut lui faire du bien, je n'y vois pas de mal et préfère me taire. Les prochaines heures seront décisives, soit la fièvre tombe et il s'en sortira sans trop de mal, soit... soit ce qui cause la fièvre gagne du terrain et il n'y survivra pas. On peut passer sa vie à s'entraîner et s'entretenir pour tenir la mort loin de soi, au final, on passe tous sans exception devant la grande faucheuse.

Son combat ne mourra pas avec lui, c'est aller trop loin et ça ne saurai prendre une fin heureuse désormais, mais j'aimerai autant qu'il soit présent pour accomplir son devoir. Ce fût un sujet de discorde, une incompréhension que mon oncle ait pu laisser impuni une telle insulte, même s'il en avait le droit... il devait avoir une bonne raison. Ce n'était pas un lâche, non plus un imbécile... quels étaient ses intentions? Impossible de le savoir désormais... Avait il un plan comme celui de Meo?..


Quel homme est il devenu?

Je saisi mon arc à la recherche d'une éventuelle fissure, un défaut qui le rendrait inutilisable, un moyen de m'occuper les mains pour cacher ma nervosité. Elle ne m'a pas encore répondu que déjà je lui pose une autre question... ma vraie question...

Vous avez l'air proche de lui...
Aude_


Tu regardes la cousine de Méo en clignotant des yeux. Autant la première question te semblait légitime tout en ne sachant pas quoi y répondre, que la seconde... Te troublerait-elle plus qu'il ne faut ?
Tu secoues brièvement la tête en esquissant un sourire.

C'est un homme bon, généreux et prévenant. je ne le connais que depuis peu...

On met du temps à connaître totalement une personne. L'on creuse jour après jour, au fil des mots, des conversations, des sous-entendus et des non-dits.

Nous sommes... amis.

Tu pèse le mot avec prudence, tu n'accordes pas confiance facilement, méfiante de nature. Mais Méo t'avait prouvé que tu pouvais lui faire confiance et l'aventure que vous avez vécue il y a quelque temps a renforcé ce lien de confiance et d'amitié. Aussi oui, la qualificatif d'ami le concernant était plus que juste. Intriguée, tu la regardes triturer son arc... quelque chose t'échappe à cet instant, et préoccupée par l'état du blessé, tu ne mets pas le doigt dessus.

Il va s'en sortir, je suis là pour vous aider.

Un sourire rassurant malgré la délicate promesse et ton regard qui coule sur Méo. Tiens bon...
--Meomaky.
Mon esprit parvient à distinguer les sons de leurs paroles échangées, mais leur sens me fait défaut, comme si elles parlaient une langue étrangère à la mienne, et plus j'essaie de comprendre, plus je sens mon esprit qui part à la dérive. Suis-je en train de mourir? Ce serait ça la mort... le néant...

J'ai 6 ans et je me réveille en pleine nuit à cause d'une envie pressante... mes parents sont encore éveillés et discutent sérieusement entre eux... j'ai pas envie de les déranger alors je saute par la fenêtre pour aller aux latrines. Si Maman me voit elle va se mettre en colère, mais papa lui va me regarder avec son regard étrange et lui posera une main sur l'épaule, et lui dira que je suis son fils. Alors maman va lui jeter un regard étrange et lui parler sans lui parler et partir. Et papa va se sentir mal.

Alors je fais aucun bruit. J'ai commencé à grimper aux arbres quand j'ai commencé à marcher. C'est papa qui me l'a dit. Dans les arbres je suis très très discret. Y a que papa qui peut m'entendre. Il est fort pour ça. Des fois je monte en haut du grand chêne et je regarde bien si je suis seul. Et je m'installe pour imaginer que je suis un grand guerrier qui parcours le monde pour affronter des armées à moi tout seul comme le héros de l'histoire. Et tout d'un coup il est avec moi et me dis qu'il faut aller manger. Et moi je suis surpris et je me demande comment il a fait pour pas se faire entendre.

Alors on fait la course pour descendre, et je me rends compte qu'il fait exprès de pas aller vite pour rester près de moi. Je suis jamais tombé mais il veille sur moi au cas où. Et je suis content mais je veux aussi qu'il soit encore plus fier et je veux gagner cette course. Mais il est toujours plus rapide. En faites je crois qu'il sait voler mais sans ailes. Mon papa Il n'y en a qu'un comme lui.

J'ai fini de faire un gros pipi et je remonte à l'arbre sous ma fenêtre mais soudain je les entends qui sortent, et je sais que je suis trop curieux que s'ils m'apercoivent je vais me faire punir et avoir encore plus de corvées mais... ils sortent jamais ensemble quand il fait nuit. Alors je les suit et je me cache dès que je peux et je fais attention à pas faire de bruit. C'est bizarre parce qu'ils ne parlent pas, alors que maman elle a toujours un truc à dire.

Je les suit jusqu'à une clairière derrière la maison. Papa la fait s'agenouiller et il se met à genou lui aussi devant elle. Et il lui parle mais je n'entends pas ce qu'il lui dit. Mais maman elle se met à sourire et à pleurer en même temps. Je me dis que je vais partir avant qu'ils fassent des choses beurk mais papa il tire un couteau...

Nan, il va tuer maman, nan il a pas le droit je vais lui dire mais... c'est bizarre maman a pas peur. Elle pleure et elle sourit. Et il relève sa manche et il se coupe le bras? Papa il est devenu fou? Et puis il prends du sang sur ses doigts et il l'étale sur les lèvres de maman... et puis d'un coup il se met à parler fort.

Le Sang est la Vie...
Le Sang est la Mort...

Cette nuit je t'Offre ma Vie...
Cette nuit je t'Offre ma Mort...

J'Embrasse la Mort pour te garder en Vie...
J'Embrasse la Vie pour venger ta Mort...

Et voilà que maman se jette dans ses bras et elle pleure encore plus qu'avant. Papa il la serre contre lui mais il regarde quelque chose au loin, pourtant il n'y a rien... Oh non il regarde vers moi. J'ai pas rêver il m'a regardé dans les yeux. Il peut pas j'ai pas fait de bruit. Oh non beurk maman elle l'embrasse dans le cou et lui enlève sa chemise. Ils vont faire des trucs dégueulasse, moi je rentre, je vais me faire punir...

Non je préfère retourner dans mon lit et si papa il me dit rien ben je dirai rien non plus. Alors je remonte à mon arbre et je vais pour rentrer à ma chambre mais... il y avait des yeux dans un autre arbre qui me regardait... c'est pas possible parce que papa il est avec maman et personne d'autre sait grimper aux arbres comme nous. Faudra que je le dise à papa. Ah mais non il va me punir... bon s'il m'en parle je lui dirai.
--Katnip
Je suis rassurée de l'entendre me dire qu'ils sont amis, il n'est pas si asocial qu'il le laissait paraître dans ses correspondances. Il a su lier des liens avec d'autres, suffisamment du moins pour être être considéré comme plus qu'une connaissance. Qui plus est avec une femme, tout espoir n'est pas perdu finalement. Il aura fini par chasser un peu de l'air qu'il a entre les oreilles.

Enfant il avait des rêves plein la tête de noblesse et de chevalerie. De prouesses fantastiques, auréolées d'honneur et de courage.

Lui le chevalier sans peur et sans reproche, combattant des hordes de démons et des armées de barbares pour venir secourir la jeune princesse que j'incarnais. Refusant à la toute fin de devenir mon époux, il fallait faire régner la justice partout dans le Royaume. Déjà épris de sa liberté chérie surtout...

Il a commencé à changer après le mariage de son plus vieux frère...
Aude_


Tu regardes la cousine de Méo en clignotant des yeux. Autant la première question te semblait légitime tout en ne sachant pas quoi y répondre, que la seconde... Te troublerait-elle plus qu'il ne faut ?
Tu secoues brièvement la tête en esquissant un sourire.

C'est un homme bon, généreux et prévenant. je ne le connais que depuis peu...

On met du temps à connaître totalement une personne. L'on creuse jour après jour, au fil des mots, des conversations, des sous-entendus et des non-dits.

Nous sommes... amis.

Tu pèse le mot avec prudence, tu n'accordes pas confiance facilement, méfiante de nature. Mais Méo t'avait prouvé que tu pouvais lui faire confiance et l'aventure que vous avez vécue il y a quelque temps a renforcé ce lien de confiance et d'amitié. Aussi oui, la qualificatif d'ami le concernant était plus que juste. Intriguée, tu la regardes triturer son arc... quelque chose t'échappe à cet instant, et préoccupée par l'état du blessé, tu ne mets pas le doigt dessus.

Il va s'en sortir, je suis là pour vous aider.

Un sourire rassurant malgré la délicate promesse et ton regard qui coule sur Méo. Tiens bon...
--Meomaky.
Mon esprit parvient à distinguer les sons de leurs paroles échangées, mais leur sens me fait défaut, comme si elles parlaient une langue étrangère à la mienne, et plus j'essaie de comprendre, plus je sens mon esprit qui part à la dérive. Suis-je en train de mourir? Ce serait ça la mort... le néant...

J'ai 6 ans et je me réveille en pleine nuit à cause d'une envie pressante... mes parents sont encore éveillés et discutent sérieusement entre eux... j'ai pas envie de les déranger alors je saute par la fenêtre pour aller aux latrines. Si Maman me voit elle va se mettre en colère, mais papa lui va me regarder avec son regard étrange et lui posera une main sur l'épaule, et lui dira que je suis son fils. Alors maman va lui jeter un regard étrange et lui parler sans lui parler et partir. Et papa va se sentir mal.

Alors je fais aucun bruit. J'ai commencé à grimper aux arbres quand j'ai commencé à marcher. C'est papa qui me l'a dit. Dans les arbres je suis très très discret. Y a que papa qui peut m'entendre. Il est fort pour ça. Des fois je monte en haut du grand chêne et je regarde bien si je suis seul. Et je m'installe pour imaginer que je suis un grand guerrier qui parcours le monde pour affronter des armées à moi tout seul comme le héros de l'histoire. Et tout d'un coup il est avec moi et me dis qu'il faut aller manger. Et moi je suis surpris et je me demande comment il a fait pour pas se faire entendre.

Alors on fait la course pour descendre, et je me rends compte qu'il fait exprès de pas aller vite pour rester près de moi. Je suis jamais tombé mais il veille sur moi au cas où. Et je suis content mais je veux aussi qu'il soit encore plus fier et je veux gagner cette course. Mais il est toujours plus rapide. En faites je crois qu'il sait voler mais sans ailes. Mon papa Il n'y en a qu'un comme lui.

J'ai fini de faire un gros pipi et je remonte à l'arbre sous ma fenêtre mais soudain je les entends qui sortent, et je sais que je suis trop curieux que s'ils m'apercoivent je vais me faire punir et avoir encore plus de corvées mais... ils sortent jamais ensemble quand il fait nuit. Alors je les suit et je me cache dès que je peux et je fais attention à pas faire de bruit. C'est bizarre parce qu'ils ne parlent pas, alors que maman elle a toujours un truc à dire.

Je les suit jusqu'à une clairière derrière la maison. Papa la fait s'agenouiller et il se met à genou lui aussi devant elle. Et il lui parle mais je n'entends pas ce qu'il lui dit. Mais maman elle se met à sourire et à pleurer en même temps. Je me dis que je vais partir avant qu'ils fassent des choses beurk mais papa il tire un couteau...

Nan, il va tuer maman, nan il a pas le droit je vais lui dire mais... c'est bizarre maman a pas peur. Elle pleure et elle sourit. Et il relève sa manche et il se coupe le bras? Papa il est devenu fou? Et puis il prends du sang sur ses doigts et il l'étale sur les lèvres de maman... et puis d'un coup il se met à parler fort.

Le Sang est la Vie...
Le Sang est la Mort...

Cette nuit je t'Offre ma Vie...
Cette nuit je t'Offre ma Mort...

J'Embrasse la Mort pour te garder en Vie...
J'Embrasse la Vie pour venger ta Mort...

Et voilà que maman se jette dans ses bras et elle pleure encore plus qu'avant. Papa il la serre contre lui mais il regarde quelque chose au loin, pourtant il n'y a rien... Oh non il regarde vers moi. J'ai pas rêver il m'a regardé dans les yeux. Il peut pas j'ai pas fait de bruit. Oh non beurk maman elle l'embrasse dans le cou et lui enlève sa chemise. Ils vont faire des trucs dégueulasse, moi je rentre, je vais me faire punir...

Non je préfère retourner dans mon lit et si papa il me dit rien ben je dirai rien non plus. Alors je remonte à mon arbre et je vais pour rentrer à ma chambre mais... il y avait des yeux dans un autre arbre qui me regardait... c'est pas possible parce que papa il est avec maman et personne d'autre sait grimper aux arbres comme nous. Faudra que je le dise à papa. Ah mais non il va me punir... bon s'il m'en parle je lui dirai.
--Katnip
Je suis rassurée de l'entendre me dire qu'ils sont amis, il n'est pas si asocial qu'il le laissait paraître dans ses correspondances. Il a su lier des liens avec d'autres, suffisamment du moins pour être être considéré comme plus qu'une connaissance. Qui plus est avec une femme, tout espoir n'est pas perdu finalement. Il aura fini par chasser un peu de l'air qu'il a entre les oreilles.

Enfant il avait des rêves plein la tête de noblesse et de chevalerie. De prouesses fantastiques, auréolées d'honneur et de courage.

Lui le chevalier sans peur et sans reproche, combattant des hordes de démons et des armées de barbares pour venir secourir la jeune princesse que j'incarnais. Refusant à la toute fin de devenir mon époux, il fallait faire régner la justice partout dans le Royaume. Déjà épris de sa liberté chérie surtout...

Il a commencé à changer après le mariage de son plus vieux frère...
--Meomaky.
Mon esprit parvient à distinguer les sons de leurs paroles échangées, mais leur sens me fait défaut, comme si elles parlaient une langue étrangère à la mienne, et plus j'essaie de comprendre, plus je sens mon esprit qui part à la dérive. Suis-je en train de mourir? Ce serait ça la mort... le néant...

J'ai 6 ans et je me réveille en pleine nuit à cause d'une envie pressante... mes parents sont encore éveillés et discutent sérieusement entre eux... j'ai pas envie de les déranger alors je saute par la fenêtre pour aller aux latrines. Si Maman me voit elle va se mettre en colère, mais papa lui va me regarder avec son regard étrange et lui posera une main sur l'épaule, et lui dira que je suis son fils. Alors maman va lui jeter un regard étrange et lui parler sans lui parler et partir. Et papa va se sentir mal.

Alors je fais aucun bruit. J'ai commencé à grimper aux arbres quand j'ai commencé à marcher. C'est papa qui me l'a dit. Dans les arbres je suis très très discret. Y a que papa qui peut m'entendre. Il est fort pour ça. Des fois je monte en haut du grand chêne et je regarde bien si je suis seul. Et je m'installe pour imaginer que je suis un grand guerrier qui parcours le monde pour affronter des armées à moi tout seul comme le héros de l'histoire. Et tout d'un coup il est avec moi et me dis qu'il faut aller manger. Et moi je suis surpris et je me demande comment il a fait pour pas se faire entendre.

Alors on fait la course pour descendre, et je me rends compte qu'il fait exprès de pas aller vite pour rester près de moi. Je suis jamais tombé mais il veille sur moi au cas où. Et je suis content mais je veux aussi qu'il soit encore plus fier et je veux gagner cette course. Mais il est toujours plus rapide. En faites je crois qu'il sait voler mais sans ailes. Mon papa Il n'y en a qu'un comme lui.

J'ai fini de faire un gros pipi et je remonte à l'arbre sous ma fenêtre mais soudain je les entends qui sortent, et je sais que je suis trop curieux que s'ils m'apercoivent je vais me faire punir et avoir encore plus de corvées mais... ils sortent jamais ensemble quand il fait nuit. Alors je les suit et je me cache dès que je peux et je fais attention à pas faire de bruit. C'est bizarre parce qu'ils ne parlent pas, alors que maman elle a toujours un truc à dire.

Je les suit jusqu'à une clairière derrière la maison. Papa la fait s'agenouiller et il se met à genou lui aussi devant elle. Et il lui parle mais je n'entends pas ce qu'il lui dit. Mais maman elle se met à sourire et à pleurer en même temps. Je me dis que je vais partir avant qu'ils fassent des choses beurk mais papa il tire un couteau...

Nan, il va tuer maman, nan il a pas le droit je vais lui dire mais... c'est bizarre maman a pas peur. Elle pleure et elle sourit. Et il relève sa manche et il se coupe le bras? Papa il est devenu fou? Et puis il prends du sang sur ses doigts et il l'étale sur les lèvres de maman... et puis d'un coup il se met à parler fort.

Le Sang est la Vie...
Le Sang est la Mort...

Cette nuit je t'Offre ma Vie...
Cette nuit je t'Offre ma Mort...

J'Embrasse la Mort pour te garder en Vie...
J'Embrasse la Vie pour venger ta Mort...

Et voilà que maman se jette dans ses bras et elle pleure encore plus qu'avant. Papa il la serre contre lui mais il regarde quelque chose au loin, pourtant il n'y a rien... Oh non il regarde vers moi. J'ai pas rêver il m'a regardé dans les yeux. Il peut pas j'ai pas fait de bruit. Oh non beurk maman elle l'embrasse dans le cou et lui enlève sa chemise. Ils vont faire des trucs dégueulasse, moi je rentre, je vais me faire punir...

Non je préfère retourner dans mon lit et si papa il me dit rien ben je dirai rien non plus. Alors je remonte à mon arbre et je vais pour rentrer à ma chambre mais... il y avait des yeux dans un autre arbre qui me regardait... c'est pas possible parce que papa il est avec maman et personne d'autre sait grimper aux arbres comme nous. Faudra que je le dise à papa. Ah mais non il va me punir... bon s'il m'en parle je lui dirai.
--Katnip
Je suis rassurée de l'entendre me dire qu'ils sont amis, il n'est pas si asocial qu'il le laissait paraître dans ses correspondances. Il a su lier des liens avec d'autres, suffisamment du moins pour être être considéré comme plus qu'une connaissance. Qui plus est avec une femme, tout espoir n'est pas perdu finalement. Il aura fini par chasser un peu de l'air qu'il a entre les oreilles.

Enfant il avait des rêves plein la tête de noblesse et de chevalerie. De prouesses fantastiques, auréolées d'honneur et de courage.

Lui le chevalier sans peur et sans reproche, combattant des hordes de démons et des armées de barbares pour venir secourir la jeune princesse que j'incarnais. Refusant à la toute fin de devenir mon époux, il fallait faire régner la justice partout dans le Royaume. Déjà épris de sa liberté chérie surtout...

Il a commencé à changer après le mariage de son plus vieux frère...
--Katnip
Je suis rassurée de l'entendre me dire qu'ils sont amis, il n'est pas si asocial qu'il le laissait paraître dans ses correspondances. Il a su lier des liens avec d'autres, suffisamment du moins pour être être considéré comme plus qu'une connaissance. Qui plus est avec une femme, tout espoir n'est pas perdu finalement. Il aura fini par chasser un peu de l'air qu'il a entre les oreilles.

Enfant il avait des rêves plein la tête de noblesse et de chevalerie. De prouesses fantastiques, auréolées d'honneur et de courage.

Lui le chevalier sans peur et sans reproche, combattant des hordes de démons et des armées de barbares pour venir secourir la jeune princesse que j'incarnais. Refusant à la toute fin de devenir mon époux, il fallait faire régner la justice partout dans le Royaume. Déjà épris de sa liberté chérie surtout...

Il a commencé à changer après le mariage de son plus vieux frère...
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