Meomaky
Durant le quatrième mois de l'été, elle consentira à vaincre sa peur pour apprendre à nager... subtilement une façon de refuser poliment ma proposition, subtilité que je pourrai comprendre et accepter si j'en avais l'envie... Je n'en ai pas la moindre, se serait m'avouer vaincu avant d'avoir combattu. Il ne sera pas dit que j'aurai refusé la lutte, que j'aurai baissée les bras, que j'aurai laissé une amie seule face à ses problèmes, mon amie seule face à son démon intérieur.
Dire qu'elle a eu une expérience traumatisante avec l'élément aquatique serait un euphémisme, ce serait comme dire des Pyrénées que ce sont de simples collines... alors je me suis tu ai lui ai simplement demandé de me suivre, ni plus ni moins, hormis la consigne d'éviter robes et froufrous divers pour porter des vêtements adaptés à une marche difficile... et une petite immersion dont j'ai omis sciemment de lui parler. De mon côté, je me suis occupé de nous prendre des affaires de change, de quoi casser la croûte et nous réchauffer avec de bonnes couvertures de laines.
Nous voilà côte à côte pour rejoindre un lieu encore inconnu d'elle, peut-être s'attend elle à découvrir l'une des merveilles que nous offre la nature pour qui se donne la peine de chercher. Loin d'être aussi spectaculaire que notre dernière excursion, c'est à mon goût une des merveilles de notre mère nature que je vais lui présenter. Espérons qu'elle en oubliera de me battre froid, et me laissera une chance de lui offrir mes services, prenant comme une offense personnelle ça crainte somme toute justifiée.
Arrivé au bout du chemin, je repousse la végétation assez dense qui obstruait la vue jusque là, découvrant ainsi un lac de montagne parfaitement circulaire, sans onde aucune, ce qui lui permet de refléter le paysage alentour et les cieux au-dessus comme le ferait un miroir. Un miroir aux dimensions gigantesques, sur lequel l'homme n'a aucune emprise, aucun droit, outre celui d'en profiter avec respect. Je m'avance au abords, sur une plage de galet, déposant mon fardeau.
Sans plus attendre, je commence à retirer mes fourreaux de poignards dissimulés dans mes bottes, les déposant soigneusement à côté de mon paquetage. Puis mes poignards dissimulés dans mes canons d'avant bras, ceux-ci les suivant de près, ainsi que l'ensemble de mes lames... poignards, dagues et lames de jets finissent toutes à mes pieds, me donnant le sentiment d'être vulnérable, nu. Enfin vient le tour de mes bottes, mon armure de cuir, ma chemise, mon pantalon, je ne garde que mes braies, égard à sa pudeur.
Toujours sans un mot, sans un regard pour ne pas y lire sa désapprobation, je m'enfonce dans les eaux tièdes dece lac de montagne. Troublant ainsi les eaux jusqu'ici immobiles. Tout comme la cicatrice à mon flanc troublé l'intégrité de mon corps. Un assassin missionné pour me faire embrasser ma Dame en Noir, une guérisseuse pour m'attacher au monde des vivants. Une amie, mon amie, Aude, elle que je compte remercieren la forçant à vaincre sa peur... Elle vers qui je me tourne pour lui faire face, déjà immergé jusqu'à la taille, main tendue en signe d'invitation.
Suis moi si tu l'oses, si tu as suffisamment confiance.
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Dire qu'elle a eu une expérience traumatisante avec l'élément aquatique serait un euphémisme, ce serait comme dire des Pyrénées que ce sont de simples collines... alors je me suis tu ai lui ai simplement demandé de me suivre, ni plus ni moins, hormis la consigne d'éviter robes et froufrous divers pour porter des vêtements adaptés à une marche difficile... et une petite immersion dont j'ai omis sciemment de lui parler. De mon côté, je me suis occupé de nous prendre des affaires de change, de quoi casser la croûte et nous réchauffer avec de bonnes couvertures de laines.
Nous voilà côte à côte pour rejoindre un lieu encore inconnu d'elle, peut-être s'attend elle à découvrir l'une des merveilles que nous offre la nature pour qui se donne la peine de chercher. Loin d'être aussi spectaculaire que notre dernière excursion, c'est à mon goût une des merveilles de notre mère nature que je vais lui présenter. Espérons qu'elle en oubliera de me battre froid, et me laissera une chance de lui offrir mes services, prenant comme une offense personnelle ça crainte somme toute justifiée.
Arrivé au bout du chemin, je repousse la végétation assez dense qui obstruait la vue jusque là, découvrant ainsi un lac de montagne parfaitement circulaire, sans onde aucune, ce qui lui permet de refléter le paysage alentour et les cieux au-dessus comme le ferait un miroir. Un miroir aux dimensions gigantesques, sur lequel l'homme n'a aucune emprise, aucun droit, outre celui d'en profiter avec respect. Je m'avance au abords, sur une plage de galet, déposant mon fardeau.
Sans plus attendre, je commence à retirer mes fourreaux de poignards dissimulés dans mes bottes, les déposant soigneusement à côté de mon paquetage. Puis mes poignards dissimulés dans mes canons d'avant bras, ceux-ci les suivant de près, ainsi que l'ensemble de mes lames... poignards, dagues et lames de jets finissent toutes à mes pieds, me donnant le sentiment d'être vulnérable, nu. Enfin vient le tour de mes bottes, mon armure de cuir, ma chemise, mon pantalon, je ne garde que mes braies, égard à sa pudeur.
Toujours sans un mot, sans un regard pour ne pas y lire sa désapprobation, je m'enfonce dans les eaux tièdes dece lac de montagne. Troublant ainsi les eaux jusqu'ici immobiles. Tout comme la cicatrice à mon flanc troublé l'intégrité de mon corps. Un assassin missionné pour me faire embrasser ma Dame en Noir, une guérisseuse pour m'attacher au monde des vivants. Une amie, mon amie, Aude, elle que je compte remercieren la forçant à vaincre sa peur... Elle vers qui je me tourne pour lui faire face, déjà immergé jusqu'à la taille, main tendue en signe d'invitation.
Suis moi si tu l'oses, si tu as suffisamment confiance.
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Aude
La confiance que tu portais à Méo t'amenait à le suivre n'importe où. Mais ce n'importe où là, tu ne t'y attendais pas.
Vous cheminez ensemble, ta main serrée sur la bandoulière de ta besace que tu traînes partout, à travers une nature dont lui seul à le secret, secrets eux mêmes qui t'échappaient encore parfois, ton amnésie ayant brouillé ce que tu connais des plantes. Le silence est votre guide, la beauté des lieux t'enchantent, à mille lieues d'imaginer ce qui t'attend. Nulle angoisse, nul pressentiment. Tu te laisse porter par la confiance encore une fois, comme lors de cette escapade qui vous avait emmené dans les entrailles de Valence.
Et lorsqu'il ouvre le rideau de végétation, tu te figes instantanément. Ton rapport à l'eau est devenu démesurément insensé, disproportionné, et si ton inconscient le savait, toi, t'en savais fichtre rien et tu ne voulais pas en savoir plus. Plus d'un an s'était écoulé, et tu revivais ces secondes d'angoisse fréquemment, soit par rêves, soit dès que tu sentais la mer ou un lac proche. La douleur qui serre tes poumons, tes bras qui s'agitent en tous sens, une bouche ouverte qui n'arrive pas à hurler, ta gorge qui se noie sous des vagues d'eau salée... et tu as mal, si mal.
Tu recules d'un pas, tétanisée. La coque épineuse se dresse tout autour de toi.
Aude, sois pas ridicule.
Tais-toi.
Aude, il ne te mettrait jam...
Tais Toi !
Aude... il est temps d'affronter ta trouille, de t'affronter.
...
Tu poses un regard vague sur les lames étincelantes au soleil, incapable de faire un geste. Il faut les paroles de Méo pour te ramener à la réalité. Tu n'as pas confiance en toi, tu as confiance en lui, quoique là, il t'avait dupée en beauté, et tu naviguais toujours entre deux eaux quant à oser ou non. Le comble quand cet élément fout la trouille.
Ca ne sert à rien de savoir nager.. ça ne sert à rien du tout...
Tu laisses les minutes s'égrainer, balbutiant ton obstination, ton esprit refusant catégoriquement d'ouvrir la porte qui retenait ta phobie et ton coeur battant tes côtes à t'en étourdir. Mais... Tu regardes soudain ton ami, il faut que tu te reprennes. Tu ne peux pas rester avec cette peur au ventre, il faut t'en libérer.
La peur est irraisonnée et vous fait tomber le plus grand des soldats à l'état de gosse tremblotant face à un monstre.
Ton pied gauche se traîne en avant, suivit du droit, et ainsi de suite jusqu'aux galets. Mécaniquement, lèvres scellées, tu t'agenouilles pour délacer botte après l'autre, ôter tes bas. Tu te concentres uniquement sur ça, tu évites de regarder cette substance qui te fait si peur. Tu ôtes tes braies, ta chemise, ne gardant qu'une chaisne sans manches tombant à mi- cuisses.
L'eau clapote, Méo attend. T'attend. Ne pas le décevoir et te dépasser, dépasser ce que les autres ne comprennent pas, ce qui te rends ridicule face aux autres... Savoir nager, tu t'en fiches, ne plus avoir peur de l'eau, avant tout.
Le premier pas... l'eau qui recouvre tes pieds t'arrache un soupir saccadé. Tu tends la main à la rencontre de sa jumelle, bien trop loin. Mais tes jambes ne répondent pas, combien même ton esprit te commande d'avancer, tes jambes elles, sont paralysées.
C'est dans le regard de Méo que tu cherches ton salut.
J'ai confiance en toi
Meomaky
La dénégation pour commencer, jamais elle ne sera capable de s'immerger comme je le fais, c'est au-dessus de ses forces, impossible... Vient ensuite la supplication, il me faut comprendre que c'est trop tôt, si soudain, elle aurait pu embrasser la Dame en Noir noyée, impossible... Enfin le reproche, bien curieuse façon que j'ai de la remercier, elle qui a su me retenir dans le monde des vivants, alors que j'étais à l'article de la mort, plus faible qu'un nouveau né... impossible...
Je laisse ses mots dictés par la peur couler autour de moi, restant figé, main tendue vers elle comme le serait une statue de marbre. Attendant patiemment que mon amie reprenne le dessus, qu'elle redevienne celle que je connais, Aude. Je la retrouve en partie quand elle s'avance sur la plage de galets, tel un condamné à mort avançant à larencontre de son bourreau... Des gestes selle accadés et elle se retrouve pied dans l'eau, vêtue d'une chainse pour seule armure, paralysée et quêtant mon aide.
Pour apprendre à marcher, il faut savoir lâcher prise. Il en va de même pour apprendre à nager.
Je m'avance à sa rencontre, à mon tour de lui venir en aide pour qu'elle puisse se libérer de sa peur qui l'entrave, qui la paralyse depuis son accident. Prenant ses mains dans les miennes, je la force à avancer un peu plus loin, sans brusqueries mais avec fermeté. Avec compassion, mais néanmoins déterminé, un pas après l'autre, je la pousse à s'enfoncer un peu plus, l'eau lui arrivant à mi poitrine désormais, mes yeux plongé dans les siens, ne cessant de lui parler pour détourner un tant soit peu son attention.
Dans l'eau, ton corps me pèse presque rien, naturellement il aura tendance à vouloir flotter à sa surface.
Pour garder la tête hors de l'eau, il faut te servir de la résistance opposé par l'eau pour rester en sécurité.
Bats des jambes, comment si tu marchais et tout ira bien.
Immergé jusqu'au dessus de la taille, le sol est encore ferme sous mes pieds, sous nos pieds. Sécurité toute relative, un pas et ce sont les abysses qui sera au-dessous de nous, des milliers de litres d'eau pour terrain de jeu. Plus qu'un pas et c'est le grand saut.
Aude, je suis là, toujours...
Incliné vers l'arrière, bras écarté pour l'attirer contre moi, je fléchi les jambes et donne une impulsion pour nous faire fendre les flots, au moment même où elle prend une profonde inspiration. Une question de rythme, elle se remplit les poumons d'air avant que nous quittions la terre ferme. Le grand saut, elle n'a plus d'autres choix que d'apprendre, même si pour l'heure sa prise sur mes mains s'est raffermie au point de nous faire blanchir les jointures.
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Je laisse ses mots dictés par la peur couler autour de moi, restant figé, main tendue vers elle comme le serait une statue de marbre. Attendant patiemment que mon amie reprenne le dessus, qu'elle redevienne celle que je connais, Aude. Je la retrouve en partie quand elle s'avance sur la plage de galets, tel un condamné à mort avançant à larencontre de son bourreau... Des gestes selle accadés et elle se retrouve pied dans l'eau, vêtue d'une chainse pour seule armure, paralysée et quêtant mon aide.
Pour apprendre à marcher, il faut savoir lâcher prise. Il en va de même pour apprendre à nager.
Je m'avance à sa rencontre, à mon tour de lui venir en aide pour qu'elle puisse se libérer de sa peur qui l'entrave, qui la paralyse depuis son accident. Prenant ses mains dans les miennes, je la force à avancer un peu plus loin, sans brusqueries mais avec fermeté. Avec compassion, mais néanmoins déterminé, un pas après l'autre, je la pousse à s'enfoncer un peu plus, l'eau lui arrivant à mi poitrine désormais, mes yeux plongé dans les siens, ne cessant de lui parler pour détourner un tant soit peu son attention.
Dans l'eau, ton corps me pèse presque rien, naturellement il aura tendance à vouloir flotter à sa surface.
Pour garder la tête hors de l'eau, il faut te servir de la résistance opposé par l'eau pour rester en sécurité.
Bats des jambes, comment si tu marchais et tout ira bien.
Immergé jusqu'au dessus de la taille, le sol est encore ferme sous mes pieds, sous nos pieds. Sécurité toute relative, un pas et ce sont les abysses qui sera au-dessous de nous, des milliers de litres d'eau pour terrain de jeu. Plus qu'un pas et c'est le grand saut.
Aude, je suis là, toujours...
Incliné vers l'arrière, bras écarté pour l'attirer contre moi, je fléchi les jambes et donne une impulsion pour nous faire fendre les flots, au moment même où elle prend une profonde inspiration. Une question de rythme, elle se remplit les poumons d'air avant que nous quittions la terre ferme. Le grand saut, elle n'a plus d'autres choix que d'apprendre, même si pour l'heure sa prise sur mes mains s'est raffermie au point de nous faire blanchir les jointures.
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Aude
Tu crispes les mains aussitôt que les jumelles s'accrochent l'une à l'autre.
Ce n'est pas apprendre à nager que tu crains. C'est l'eau qui te paralyse. Cette étendue immatérielle, destructrice, n'apportant aucune sécurité, impossible à maîtriser. Dans d'autres circonstances, tu aurais aimé apprendre à te déplacer dans cet élément qui te fascinait et t'apaisait il y a maintenant plus d'un an.
Tu n'arrives pas à contenir ton palpitant qui s'emballe à t'en faire tourner les sens. C'est la nausée qui te serre les tripes. A chaque pas arrière qu'il fait, ton corps oppose une résistance inconsciente alors que tes doigts se font étau entre les siens. Ta peau se glace à mesure que tu t'enfonces dans l'eau, regard perdu, paniqué, soudé à celui de Méo qui te parle. Ses paroles sont les vagues assourdissantes qui se fracassent contre la coque du navire, ton corps disloqué sur les rouleaux d'écume. Ce qu'il dit n'a aucun sens, tu n'en comprends pas un traître mot.
Ton angoisse gronde, elle est au paroxysme quand tu inspires pour reprendre ton souffle qui s'est bloqué... impossible de respirer, de retenir Méo qui s'échappe dans l'eau en t'entraînant. Tu voudrais crier, mais l'air te fait défaut. Tu agites tes jambes en tout sens, bien trop vite, mouvements désordonnés. Cherchant désespérément un appui pour tes pieds... Ta force se décuple. Tu lâches les mains de Méo, tu remues les bras, ton corps se plie, tu bois la tasse...
Méo a beau te parler, tu n'entends rien, tout est noir autour de toi et la douleur te scie la poitrine.
Tu es en train de mourir. Tu vas mourir. Le bateau. La chute. La tête qui cogne contre la coque. Le silence. Le noir.
Une prise ferme ceint ta taille et tu sens de nouveau le sable sous tes pieds. Tu tousses violemment une fois que le réflexe de respiration s'est remis en marche. Mortifiée, tu t'agrippes à Méo, tremblante et visage fermé plus que jamais.
Aucun mot ne franchit tes lèvres, la honte que tu ressens est tellement immense qu'il peut la sentir... tu en es persuadée. Tout a été si vite... et au fond de toi, tu savais que si il t'avait dit ce qu'il prévoyait, jamais tu ne l'aurais suivi.
La panique a pris le dessus sur toi et pourtant, un grand pas a été fait.
"j'n'ai pas réussi" est le seul murmure rauque qui s"échappe de ta gorge brûlante d'émotion.
Meomaky
La peur est un sentiment puissant qui est capable de pendre possession de tout votre être, rendant une montagne de muscles aussifaible qu'un chaton, une vieille dame aussi féroce qu'un ours brun. La peur est irrationnel, souvent, tire son pouvoir d'événements traumatisant parfois. Sitôt qu'elle a perdu le contact avec la terre ferme sous ses pieds, sa peur a repris le dessus et j'ai perdu le contact avec son esprit rationnel.
J'ai méséstimé l'emprise que sa phobie avait sur son inconscient, surestimé la confiance qu'elle me porte face à sa crainte de la noyade, je pensai lui faire passer sa peur en apprenant à domestiquer l'élément de sa peur. Il me faudra lui faire accepter cet élément avant de le domestiquer... avant d'apprendre à nager. Mais d'abord il me faut la ramener à la raison.
Affolée, elle se débat et s'agite en tout sens, sans aucune logique, tant et si bien qu'elle fini par me faire lâcher prise, m'assenant une pluie de gifles et de coup de pieds, la faisant basculer tête en bas après m'avoir offert un formidable crochet dans la tempe... qui a dit que ce serait facile? Pas moi... j'ai juste le temps de me ressaisir, plongeant à sa suite pour la saisir par la taille, et la ramener là où elle aura pied. Même un peu plus haut.
Soulagé quand je la vois tousser et cracher l'eau ingérée, agrippée fermement à moi, je la serres centre moi, que ses tremblements se calment, qu'elle retrouve ses esprits, s'apaise un tantinet pour que l'on puisse retenter de vaincre sa peur. Différemment, faire le cheminement inverse, l'accepter pour l'affronter.
j'n'ai pas réussi
Tu plaisante, je crois que personne n'a jamais réussi à me mettre un tel crochet dans la tempe, si ce n'est mon père.
Je lui souris en essayant un trait d'humour, avant la fin de cette journée elle me haïra peut-être, mais quoi qu'il m'en coûte je lui ferai ce présent. Elle vaincra sa peur, ne sera plus l'esclave de celle-ci. Tout ne se fera pas en une fois, mais elle fera un pas en ce sens, ici, avec moi. Je lui doit la vie, la libérer de sa peur me permettra de payer une partie de ma dette.
Et si on commençait par s'asseoir...
Le soulagement se lit dans son regard, déjà elle s'écarte de moiet s'apprête à faire demi-tour pour quitter son enfer personnel. À cet instant, je m'en veux, je me hais même de devoir briser son espoir. Je la retiens par la main et la ramène vers moi, déterminé à lui faire briser ses chaînes.
Je n'ai jamais dit que nous serions au sec pour nous asseoir.
Prenant une profonde inspiration, je m'enfonce sous les eaux sans la quitter du regard,sans lui lâcher la main mais en lui laissant de la marge pour s'immerger à son rythme.[/i]
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J'ai méséstimé l'emprise que sa phobie avait sur son inconscient, surestimé la confiance qu'elle me porte face à sa crainte de la noyade, je pensai lui faire passer sa peur en apprenant à domestiquer l'élément de sa peur. Il me faudra lui faire accepter cet élément avant de le domestiquer... avant d'apprendre à nager. Mais d'abord il me faut la ramener à la raison.
Affolée, elle se débat et s'agite en tout sens, sans aucune logique, tant et si bien qu'elle fini par me faire lâcher prise, m'assenant une pluie de gifles et de coup de pieds, la faisant basculer tête en bas après m'avoir offert un formidable crochet dans la tempe... qui a dit que ce serait facile? Pas moi... j'ai juste le temps de me ressaisir, plongeant à sa suite pour la saisir par la taille, et la ramener là où elle aura pied. Même un peu plus haut.
Soulagé quand je la vois tousser et cracher l'eau ingérée, agrippée fermement à moi, je la serres centre moi, que ses tremblements se calment, qu'elle retrouve ses esprits, s'apaise un tantinet pour que l'on puisse retenter de vaincre sa peur. Différemment, faire le cheminement inverse, l'accepter pour l'affronter.
j'n'ai pas réussi
Tu plaisante, je crois que personne n'a jamais réussi à me mettre un tel crochet dans la tempe, si ce n'est mon père.
Je lui souris en essayant un trait d'humour, avant la fin de cette journée elle me haïra peut-être, mais quoi qu'il m'en coûte je lui ferai ce présent. Elle vaincra sa peur, ne sera plus l'esclave de celle-ci. Tout ne se fera pas en une fois, mais elle fera un pas en ce sens, ici, avec moi. Je lui doit la vie, la libérer de sa peur me permettra de payer une partie de ma dette.
Et si on commençait par s'asseoir...
Le soulagement se lit dans son regard, déjà elle s'écarte de moiet s'apprête à faire demi-tour pour quitter son enfer personnel. À cet instant, je m'en veux, je me hais même de devoir briser son espoir. Je la retiens par la main et la ramène vers moi, déterminé à lui faire briser ses chaînes.
Je n'ai jamais dit que nous serions au sec pour nous asseoir.
Prenant une profonde inspiration, je m'enfonce sous les eaux sans la quitter du regard,sans lui lâcher la main mais en lui laissant de la marge pour s'immerger à son rythme.[/i]
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Aude
Quelques spasmes secouent encore ton corps calé contre Méo. Le sourire qu'il voulait t'arracher se traduit juste par un regard inquiet sur la marque rosée en te mordillant la lippe.
Pour une qui ne savait pas se défendre sur les routes, tu venais de faire montre d'une sacrée poigne. Merci Adrénaline.
Oui !
La réponse à sa proposition sort du cur. Déjà tu marches vers la terre ferme, ton salut. Mais la prise sur ta main se resserre en t'obligeant à revenir vers lui, l'eau à hauteur du bassin. Méfiante, tu ancres ton regard au sien, déjà le souffle qui se fait plus court.
Comment ça...?
La fin de ta question est étouffée par l'eau qui désormais recouvre ton bourreau d'un jour. Il tient si fermement ta main, que cette fois ci, tu ne peux lui échapper. Incrédule, tu regardes le miroir aqueux à peine troublée par quelques bulles qui éclatent en sa surface.
L'échine se courbe juste. Il était hors de question que tu mettes la tête sous l'eau et cette idée créée un nouveau malaise en toi.
A quoi joues-tu ?! Je ne peux pas faire ça ! t'entends ? je ne peux pas !
Le hurlement comme exutoire et il y reste sourd. Tu le hais. Tout se confronte en toi. Aux yeux du monde, en tout cas ceux qui savent nager, tu parais ridicule. Une partie de toi le sais. Toute comme une autre partie sait qu'il ne te veut que t'aider et à aucun moment te mettre en danger. L'angoisse t'enclave encore sans échappatoire possible. Tu tires sur sa main, mais il te retient encore... bourrique qu'il est ! Dans un grognement de résignation, tu consens à fléchir enfin les genoux avec lenteur, ayant pris soin de reculer le plus possible, jusqu'à ce que vos bras soient tendus, pour t'agenouiller, surveillant d'un il inquiet le niveau de l'eau. Tu lèves le menton au plus haut alors que l'eau couvre tes épaules..
C'en est trop. Situation ridicule, risible, il perd son temps. Tu t'agaces en te redressant retenant une envie de pleurer, plus en rage contre toi que contre ton ami. Un coup sec de ton bras sépare vos mains, puis tu retournes en trébuchant sur la plage de galets où tu t'assois, dos au lac. Tu essores tes cheveux d'un geste sec et colérique avec juste l'envie de disparaître six pieds sous terre.
Meomaky
Les cris, juste un écho me parvient mais nul besoin de l'entendre pour en comprendre le sens, la peur et la colère, des propos haineux à n'en pas douter. Elle s'éloigne au plus possible, peut-être craint elle une entourloupe de ma part, et s'essaie à s'abandonner comme je le fais. Presque... encore un effort... mais sa crainte est trop grande, elle abandonne et de colère dégage sa main pour retourner sur la plage de galet. Sa peur l'a prise sous son emprise...
À mon tout je remonte sur la plage, il serait idiot de l'attendre dans l'eau, mais à la différence je reste debout et laisse l'eau prise dans mes cheveux ruisseller le long de mon dos. Arrivé à sa hauteur je reste muet, m'abaissant pour prendre deux galets à la forme harmonieuse et au diamètre semblable. Je fais volte face mais reste à sa hauteur, le lac me fait face.
Tu mourras...
Des propos durs... une phrase choc... qui lui feront peut-être l'effet d'un électrochoc, la faisant sortir de sa torpeur qui la paralyse. Certainement prendra t-elle ses propos pour elle... un galet dans chaque main, je lance le premier de toutes mes forces, haut dans le ciel.
Aude est une femme forte. Amnésique, elle a su se reconstruire une vie. Quand sa demeure fût détruite, elle s'est relevé et à fait front. Elle a trouver le courage de retourner sur son passé pour se confronter à ses faux amis. A su leur tourner le dos devant leurs fausses déclarations d'amitié creuse. Elle se bat sans baisser les bras devant la difficulté.
Je ne m'adresse pas à Aude personnellement, elle est enfoui au fond de son être. Je m'adresse à sa peur, la personnifie pour lui donner de la substance et lui faciliter la lutte... le premier galet a atteint le sommet de son ellipse, commençant sa descente vers les eaux profondes de notre terrain de jeu. D'une manière qui n'appartient qu'à moi, je lance mon deuxième galet à sa rencontre.
Aude est une amie très chère à mes yeux. Je lui dois la vie, je lui offrirai les moyens de te vaincre. Tu retournera au néant, plus qu'un lointain souvenir. De nouveau elle sera une femme libre et rayonnante.
Comme pour ponctuer mes propos, mon deuxième galet lancé vient de percuter en vol le premier. Résultat de milliers d'heures d'entraînement. L'écho de de leurrencontre se répercute tout autour de nous, mes armes d'entraînement improvisées finissant leurs courses dans leseaux du lac... Je m'asseois à mon tour à ses côtés, attendant un signe...
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À mon tout je remonte sur la plage, il serait idiot de l'attendre dans l'eau, mais à la différence je reste debout et laisse l'eau prise dans mes cheveux ruisseller le long de mon dos. Arrivé à sa hauteur je reste muet, m'abaissant pour prendre deux galets à la forme harmonieuse et au diamètre semblable. Je fais volte face mais reste à sa hauteur, le lac me fait face.
Tu mourras...
Des propos durs... une phrase choc... qui lui feront peut-être l'effet d'un électrochoc, la faisant sortir de sa torpeur qui la paralyse. Certainement prendra t-elle ses propos pour elle... un galet dans chaque main, je lance le premier de toutes mes forces, haut dans le ciel.
Aude est une femme forte. Amnésique, elle a su se reconstruire une vie. Quand sa demeure fût détruite, elle s'est relevé et à fait front. Elle a trouver le courage de retourner sur son passé pour se confronter à ses faux amis. A su leur tourner le dos devant leurs fausses déclarations d'amitié creuse. Elle se bat sans baisser les bras devant la difficulté.
Je ne m'adresse pas à Aude personnellement, elle est enfoui au fond de son être. Je m'adresse à sa peur, la personnifie pour lui donner de la substance et lui faciliter la lutte... le premier galet a atteint le sommet de son ellipse, commençant sa descente vers les eaux profondes de notre terrain de jeu. D'une manière qui n'appartient qu'à moi, je lance mon deuxième galet à sa rencontre.
Aude est une amie très chère à mes yeux. Je lui dois la vie, je lui offrirai les moyens de te vaincre. Tu retournera au néant, plus qu'un lointain souvenir. De nouveau elle sera une femme libre et rayonnante.
Comme pour ponctuer mes propos, mon deuxième galet lancé vient de percuter en vol le premier. Résultat de milliers d'heures d'entraînement. L'écho de de leurrencontre se répercute tout autour de nous, mes armes d'entraînement improvisées finissant leurs courses dans leseaux du lac... Je m'asseois à mon tour à ses côtés, attendant un signe...
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Aude
Prévoit-il de te faire un numéro de jonglage ? Perplexe, tu regardes l'éphèbe sorti des eaux, ramasser des galets. Ton regard coule jusqu'à sa cicatrice au flanc. Sa vue te ramène au souvenir de Valence.. une autre peur s'était manifestée : celle de perdre ton ami.
Je mourrai.. une évidence. Tes pupilles accrochent maintenant le médaillon qui orne son torse. Ta colère s'est dissipée, pas ta honte. Honte d'avoir faibli, de ne pas avoir su aller au delà de tes angoisses les plus profondes, réduite à l'état d'un enfant apprenant à marcher... il avait raison. L'enfant se lance quand il est prêt, quand il a confiance. problème : tu n'as jamais eu grande confiance en toi.
Bras enlacés autour de tes jambes repliées sur ta poitrine, tu suis son mouvement rapide et précis alors qu'il s'adresse à... mystère que voilà. Mais à qui parle t-il ? un instant, tu es persuadée que son immersion lui a fait perdre la tête. Valence, maison en feu, Goderic, La Trémouille...Arthus, Iseult, Lef, Nico sont les premiers prénoms qui te viennent spontanément. Amis ? Tu étais partie comme une voleuse, sans rien dire à personne... Mais à quoi bon ? Ce comté pourri jusqu'à la moelle t'étouffait. Il avait eu ta peau une fois, pas deux.
Tu comprends enfin à qui il parle dans la suite de son discours... Et ce n'est pas à toi. Plof plof. L'eau se plaint d'être fendue à deux reprises par les galets et le silence de fait de nouveau. Que tu ne romps pas pendant un long moment, sans quitter des yeux Méo maintenant assis face au lac, à tes côtés.
La peur est toujours là, évidemment. Se manifestant par ton coeur qui repart en cavale et un étau te serrant la poitrine. Tu te replies un peu plus sur toi même, respirant profondément. Pour l'heure, elle plus forte. Puis, comme une évidence, en une fraction de seconde, tu réalises que tu n'es pas seule. Il est là, avec, pour toi. Il ne te laisse pas te battre seule contre ta phobie. Il est là, près de toi.
Je suis prête. Enfin, presque.
Tu te dresses de toute ta - petite - hauteur, tendant les mains à Méo. Tu devines un sourire dans son regard, alors que son visage ne trahit rien. Restant dos au lac, tu recules pas à pas, serrant les mains de ton pilier de plus en plus, frissonnant encore quand l'eau te couvre de nouveau les pieds. Moment d'hésitation... Mais tu t'abandonnes pas. Une fois immergée jusqu'à la taille, les doigts quasiment engourdis à force de serrer les mains de Méo, tu ne réfléchis pas plus. Tu prends une grande goulée d'air que tu bloques et t'enfonces lentement dans l'eau, la panique dans le regard quand elle couvre ta bouche, puis ton nez, jusqu'à ton front. Tu sors rapidement la tête, étourdie.
Faudrait voir à pas trop pousser non plus. Déjà là, c'était un bel exploit, pour toi. Tu le regardes sans rien dire, mais il était hors de question que tu lui lâches les mains.
Meomaky
Je suis prête.
La voilà debout face à moi, regard déterminé, qui devient hésitant quand l'onde vient lui caresser les chevilles, sans la faire céder. Elle poursuit son cheminement, m'entraîne avec elle vers des eaux plus profondes, jusqu'à sa taille, prête à réessayer mon épreuve de tantôt. Je reste impassible, allez savoir l'impact qu'aura eu mon discours, un sourire et elle pourrait me croire fou. Peut-être le suis-je même... mais fier de sa volonté, c'est une certitude.
Un grand pas, un très bon début, elle est sur la bonne voie. Cette fois, un sourire s'épanouit sur mes lèvres, chassez le naturel, il revient au galop. Un grand effort, une victoire, mais pas encore la guerre. Il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Mais un fer trop chauffé, se brise et rien de bon n'en sera tiré. Je le vois dans sa gorge, sa veine qui palpite à un rythme effréné. Je le sens dans sa prise sur mes mains, trop nerveuse encore.
C'est très bien Aude. On va recommencer, ensemble.
En prononçant ses quelques mots, je ramène sa main gauche contre moi, la posant à plat du côté gauche de ma poitrine, au niveau de mon palpitant. Regard rive au sien, deux doigts sur son poignet sur les veines de ce dernier, je contrôle ma respiration, le but est de ralentir mon rythme cardiaque. Ce faisant, je m'enfonce lentement dans l'eau, pouce après pouce. Pouce après pouce, je ralentis ma respiration, ralentis mes battements de coeur, regard calme rivé au sien.
Au repos, mon rythme est d'environ quatre-vingts battements par minute. Concentré sur mon rythme, ma respiration, je parviens à le ralentir à soixante battements, cinquante battements même en étant vraiment concentré, calme comme je me force à l'être à l'instant présent. Elle le ressent dans le creux de sa paume, tout comme je sens le sien au bout de mes doigts. La difficulté est de ne pas laisser le sien accélérer le mien. Faire que mon rythme ralentisse le sien... Une dernière inspiration et l'eau me recouvre de nouveau.
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La voilà debout face à moi, regard déterminé, qui devient hésitant quand l'onde vient lui caresser les chevilles, sans la faire céder. Elle poursuit son cheminement, m'entraîne avec elle vers des eaux plus profondes, jusqu'à sa taille, prête à réessayer mon épreuve de tantôt. Je reste impassible, allez savoir l'impact qu'aura eu mon discours, un sourire et elle pourrait me croire fou. Peut-être le suis-je même... mais fier de sa volonté, c'est une certitude.
Un grand pas, un très bon début, elle est sur la bonne voie. Cette fois, un sourire s'épanouit sur mes lèvres, chassez le naturel, il revient au galop. Un grand effort, une victoire, mais pas encore la guerre. Il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Mais un fer trop chauffé, se brise et rien de bon n'en sera tiré. Je le vois dans sa gorge, sa veine qui palpite à un rythme effréné. Je le sens dans sa prise sur mes mains, trop nerveuse encore.
C'est très bien Aude. On va recommencer, ensemble.
En prononçant ses quelques mots, je ramène sa main gauche contre moi, la posant à plat du côté gauche de ma poitrine, au niveau de mon palpitant. Regard rive au sien, deux doigts sur son poignet sur les veines de ce dernier, je contrôle ma respiration, le but est de ralentir mon rythme cardiaque. Ce faisant, je m'enfonce lentement dans l'eau, pouce après pouce. Pouce après pouce, je ralentis ma respiration, ralentis mes battements de coeur, regard calme rivé au sien.
Au repos, mon rythme est d'environ quatre-vingts battements par minute. Concentré sur mon rythme, ma respiration, je parviens à le ralentir à soixante battements, cinquante battements même en étant vraiment concentré, calme comme je me force à l'être à l'instant présent. Elle le ressent dans le creux de sa paume, tout comme je sens le sien au bout de mes doigts. La difficulté est de ne pas laisser le sien accélérer le mien. Faire que mon rythme ralentisse le sien... Une dernière inspiration et l'eau me recouvre de nouveau.
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Aude
Presque. Donc, pas tout à fait. Tes doigts se replient légèrement sur sa peau. Sous la pulpe, les battements marquent un rythme régulier qui ralentit. Mais ton coeur accélère sans que tu puisses y faire quoi que ce soit. Un encouragement pour te pousser à aller plus loin, plus longtemps.
Boum boum... boum boum... boum.... boum...
Tant que ta main reste sur sa peau sans fléchir les genoux, tu restes debout, ton souffle de nouveau affolé, t'accrochant à son regard, y puisant le courage qui te manque.
Courage ? Est ce vraiment le courage qui te fais défaut en cet instant ? Pas forcément. Perdue dans cet élément sans fond ni fin, ajouté au souvenir encore bien trop vif de ton accident, tu ressens également la peur de la solitude, des fuites incessantes, de l'éloignement de tes amis, de ceux qui à qui tu t'étais ouverte, en vain.
Comme il disparaît sous l'eau, te voilà obligée de t'y enfoncer les yeux clos. L'écart se creuse davantage entre vos rythmes cardiaques, ta main libre enserre avec force son bras à l'aveugle. Ton palpitant cogne fortement, même si il ralentit par la force des choses, l'écho des battements résonnent dans les tympans. Tu luttes contre le réflexe de prendre une grande inspiration. Les secondes se passent, dans le noir le plus complet. Malgré la douleur qui te serre de nouveau la poitrine, tu tentes de tenir encore, jusqu'à imprimer la marque de tes doigts dans la chair de Méo, signal indiquant l'urgence pour toi de remonter. Et re-panique.
Tu perds de nouveau contact avec lui, tu ne parviens pas à ouvrir les yeux ce qui te désoriente totalement. Il te faut un bon moment avant de prendre appui sur le sol meuble sur lequel repose tes pieds... Ce que tu aurais pu faire bien plus tôt. Tu tousses, tu étouffes avant de retrouver l'air que tu inspires avec mal.
C'est bien pour le moment j'crois...
Lèvres bleues et étourdie, c'est la seule chose que tu arrives à sortir, quand Méo refait surface face à toi. Tu peines à reprendre ton souffle, et c'est avec un soulagement non feint que tu rejoins la terre ferme.
Meomaky
Oui, c'est bien pour le moment, plus que je n'en espérais, et pourtant la victoire conserve un goût amer. Tu t'es dépassée, à puiser la force d'affronter ta peur plus longtemps que je l'avais pensé. Mais elle fini par faire de toi sa chose, pantine sans contrôle qui te fait tout oublier jusqu'à presque te faire commettre l'irréparable à ton insu. Tu perds le contact avec moi, ne parviens pas à capter mon rythme, tu lutte comme le ferait tout bon soldat. Tu ne parviens pas à t'abandonner à elle, t'en nourrir pour en faire une force.
À te côtoyer, te découvrir et te connaître si forte et persévérante, j'ai fini par t'apparenter à mon père, qui fût mon maître... t'apparenter à moi, en oubliant l'essentiel. Tu courtises la Vie, en profite et la vie pleinement, alors que moi... Moi je courtise la Mort pour apprécier la Vie. J'éprouve ma mortalité pour me sentir vivre, attendant patiemment l'instant d'embrasser ma Dame en Noir. Tu n'es pas comme moi, tu es différente, et pourtant mon amie. Tu ne me repousse pas, au contraire, tu m'accepte sans conditions ni jugement.
À sa suite, je sors sur la terre ferme, sortant une couverture pour la lui déposer sur le dos. Tout de suite c'est de chaleur et de sécurité qu'elle a besoin, blotti dans la couverture elle devrait trouver son bonheur. Après lui avoir assuré de revenir vite, je pars chercher du bois mort, de quoi préparer un bon feu salutaire. Réfléchissant comment je pourrai aborder sa peur sous un angle différent. Si je ne peux lui apprendre à l'affronter comme l'aurait fait mon père...
Naturellement mes pensées se tournent vers ma mère, belle comme le jour, quand mon père était sombre comme la nuit. Si différents l'un de l'autre, et pourtant complémentaires. Qu'aurait elle fait à ma place? Quel aurait été sa réflexion? Comment aurait elle abordé le problème?
Comme une herboriste, une guérisseuse, avec compassion et empathie. Pour être guéri, l'organisme doit éliminer la maladie, son poison. Tant que le poison couledans les veines, tant que la maladie est présente, on n'est pas vraiment guéri. Elle doit se purger de son poison, de sa peur.
Je reviens à ses côtés, empilant mousse, brindille et branchage pour préparer une flambée correcte. Une pomme de pin, ma pierre de silex et après quelques étincelles le feu commence à ronfler de façon prometteuse.
Aude... Je suis fier de toi... sache le.
Je sors du pain, des lanières de viande séchée et du fromage. Deux gourdes également, l'une de lait de chèvre, l'autre de vin. De quoi reprendre des forces. Qu'elle reprenne des forces, je la laisse souffler, notant une fois de plus notre différence. Elle entourée dans la couverture, recherchant la chaleur. Moi torse nu, savourant le froid sur ma peau dénudée. La remerciant silencieusement de sa confiance et de son amitié.
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À te côtoyer, te découvrir et te connaître si forte et persévérante, j'ai fini par t'apparenter à mon père, qui fût mon maître... t'apparenter à moi, en oubliant l'essentiel. Tu courtises la Vie, en profite et la vie pleinement, alors que moi... Moi je courtise la Mort pour apprécier la Vie. J'éprouve ma mortalité pour me sentir vivre, attendant patiemment l'instant d'embrasser ma Dame en Noir. Tu n'es pas comme moi, tu es différente, et pourtant mon amie. Tu ne me repousse pas, au contraire, tu m'accepte sans conditions ni jugement.
À sa suite, je sors sur la terre ferme, sortant une couverture pour la lui déposer sur le dos. Tout de suite c'est de chaleur et de sécurité qu'elle a besoin, blotti dans la couverture elle devrait trouver son bonheur. Après lui avoir assuré de revenir vite, je pars chercher du bois mort, de quoi préparer un bon feu salutaire. Réfléchissant comment je pourrai aborder sa peur sous un angle différent. Si je ne peux lui apprendre à l'affronter comme l'aurait fait mon père...
Naturellement mes pensées se tournent vers ma mère, belle comme le jour, quand mon père était sombre comme la nuit. Si différents l'un de l'autre, et pourtant complémentaires. Qu'aurait elle fait à ma place? Quel aurait été sa réflexion? Comment aurait elle abordé le problème?
Comme une herboriste, une guérisseuse, avec compassion et empathie. Pour être guéri, l'organisme doit éliminer la maladie, son poison. Tant que le poison couledans les veines, tant que la maladie est présente, on n'est pas vraiment guéri. Elle doit se purger de son poison, de sa peur.
Je reviens à ses côtés, empilant mousse, brindille et branchage pour préparer une flambée correcte. Une pomme de pin, ma pierre de silex et après quelques étincelles le feu commence à ronfler de façon prometteuse.
Aude... Je suis fier de toi... sache le.
Je sors du pain, des lanières de viande séchée et du fromage. Deux gourdes également, l'une de lait de chèvre, l'autre de vin. De quoi reprendre des forces. Qu'elle reprenne des forces, je la laisse souffler, notant une fois de plus notre différence. Elle entourée dans la couverture, recherchant la chaleur. Moi torse nu, savourant le froid sur ma peau dénudée. La remerciant silencieusement de sa confiance et de son amitié.
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Aude
Tu mâchonnes plus que tu ne manges les victuailles apportées. Repliée dans la couverture, tu cherches dans la chaleur de l'étoffe un réconfort certain. Tu n'as pas faim et tu es épuisée.
Merci.. mais moi je ne le suis pas. Tu veux savoir Méo ? je me sens ridicule. Mais pourtant, je ne peux pas maîtriser cette peur. Elle m'a enchaînée au pire et unique souvenir que j'aie de mon accident.
Et si il fallait commencer par là, tout simplement ? Mettre des mots sur ta peur. Alors, les yeux levés sur lui, tu poursuis.
C'est trop grand... Tu ne peux pas maîtriser l'eau, si elle décide de t'avaler, elle le fera. Combien de bateaux ont fait naufrage, combien de femmes ont grossi les vagues moqueuses de leurs larmes parce qu'elles avaient engloutis leurs époux partis pêcher ?
Tu t'égares Aude.
M'en fous.
Pourquoi elle ne m'a pas engloutie moi aussi ? Pourquoi j'ai été repêchée ? je ne sais même pas si j'aimais l'eau.. avant. Peut-être en avais-je déjà peur ? Je me souviens de cette douleur dans la poitrine, je voulais avaler de l'air, c'est de l'eau qui arrivait... j'étouffais. elle aurait dû me tuer.
Tu laisses planer un instant de silence, regardant les flammes fixement. Puis tu réalises qu'il est torse nu, tandis que tu grelottes presque sous la laine. Ridicule. Oui.
Tu comptes encore me faire plonger ? parce qu'au final.. je suis toujours aussi paniquée
Meomaky
Son pire souvenir, qui est aussi le premier dont elle se souvienne clairement, souvenir d'une impuissance face à la fureur des éléments, résignée sur son sort, et finalement... toujours à parcourir les chemins tortueux de la vie. Une bien grande épreuve, je compatis mais sans pouvoir réellement comprendre. Quel effet ce doit être, vulnérable face à un déchaînement de force brute dénuée de raison compréhensible pour un être humain...
Tu comptes encore me faire plonger ? parce qu'au final.. je suis toujours aussi paniquée
Pas aujourd'hui, tu as eu assez d'émotions pour la journée me semble...
Elle aurait dû mourir... ses paroles résonnent dans mon crâne comme une litanie, se répétant encore et encore jusqu'à en perdre son sens propre... si c'était la clé ? L'eau représente sa plus grande peur... ses tentatives qui m'enthousiaste lui laisse un goût amer... je suis fier de ses efforts accomplis, elle ressent de la honte...
Sa plus grande peur, ou sa plus grande honte, synonyme de l'instant où elle tourna le dos à la vie pour s'apprêter à étreindre ma Dame en Noir. L'instant où elle cessa de se battre, abandonna tout espoir et se fît à l'idée de vivre sa dernière aventure, la dernière, pour se voir ôter cette certitude et être rejetée sur cette terre hostile. Elle aurait dû mourir...
Le moment n'était pas venu, d'autres épreuves à surmonter, d'autres tâches à accomplir, ma Dame ne t'a pas rejetée, simplement le moment n'est pas venu.
Piètre réconfort, peut-être que je me fourvoie purement et simplement. Où peut-être que tout est lié. Peur et honte mélangée, mariage destructeur pour l'âme et l'esprit, la libéré d'un fardeau permettra de lui donner la solution et la force pour vaincre. Ou alors je recommence à la comparer à moi...
Ma Dame n'est ni bonne, ni mauvaise. Elle ne juge pas. Elle nous accueille en son sein quand le moment est venu, simplement.
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Tu comptes encore me faire plonger ? parce qu'au final.. je suis toujours aussi paniquée
Pas aujourd'hui, tu as eu assez d'émotions pour la journée me semble...
Elle aurait dû mourir... ses paroles résonnent dans mon crâne comme une litanie, se répétant encore et encore jusqu'à en perdre son sens propre... si c'était la clé ? L'eau représente sa plus grande peur... ses tentatives qui m'enthousiaste lui laisse un goût amer... je suis fier de ses efforts accomplis, elle ressent de la honte...
Sa plus grande peur, ou sa plus grande honte, synonyme de l'instant où elle tourna le dos à la vie pour s'apprêter à étreindre ma Dame en Noir. L'instant où elle cessa de se battre, abandonna tout espoir et se fît à l'idée de vivre sa dernière aventure, la dernière, pour se voir ôter cette certitude et être rejetée sur cette terre hostile. Elle aurait dû mourir...
Le moment n'était pas venu, d'autres épreuves à surmonter, d'autres tâches à accomplir, ma Dame ne t'a pas rejetée, simplement le moment n'est pas venu.
Piètre réconfort, peut-être que je me fourvoie purement et simplement. Où peut-être que tout est lié. Peur et honte mélangée, mariage destructeur pour l'âme et l'esprit, la libéré d'un fardeau permettra de lui donner la solution et la force pour vaincre. Ou alors je recommence à la comparer à moi...
Ma Dame n'est ni bonne, ni mauvaise. Elle ne juge pas. Elle nous accueille en son sein quand le moment est venu, simplement.
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Aude
Lentement tu te relèves, puis remet tes vêtements un à un. Ta peau glacée se réconforte quelque peu au contact des étoffes qui se superposent. Tu ramasses les affaires en essayant de garder ton calme, l'écoutant... Tes dents ne se desserrent pas le temps que tout soit rangé. Un dernier regard au lac. face à face étrange. Tu as peur de cet élément, c'est un fait, et pourtant à le regarder là, il t'apaise.
En quoi... en quoi la mort se permet-elle de décider qui prendre ou pas à l'instant où Elle le décide ? Elle arrache à la vie des gens qui ont encore tant et tant à faire, à montrer, à dire et elle en plante d'autres, qui n'ont rien à faire, rien à montrer, rien à dire, de force, sur ce sol qu'est la terre.
Tournant le dos pour de bon au lac, vous vous mettez en route.
Qui est -elle hein ? pour juger... parce que oui, elle juge, de quand arrive Le moment ? Seule la vieillesse du corps et de l'esprit doit être le signal de ce moment. Seulement Méo, depuis que j'ai de nouveau foulé le sol de royaume, je surmonte les épreuves les unes après les autres, commet beaucoup évidemment, mais l'équilibre dans tout ça ? Il n'y en a pas. Parce qu'à part des épreuves... rien ne se passe.
Le froid te glace les os malgré la marche. C'est encore une sensation inexpliquée. Méo et toi avez cette faculté de pouvoir laisser planer le silence sans malaise, sans tension. Puis un simple sourire arque tes lèvres
On recommencera le cinquième mois de l'automne. Peut-être que cette fois ci, tu comprendras vraiment que c'est peine perdue de m'apprendre à nager.
Taquine, tu accéléras le pas, le coeur bien plus léger de quitter ce lieu aussi oppressant qu'apaisant.
Meomaky
Copiant ses gestes, j'endosse de nouveau mes vêtements et mes armes, en silence, qu'elle puisse réfléchir seule à mes propos. Sans interférence de ma part. Sa propre réflexion, son ressenti sur la situation avec un angle d'attaque nouveau. Celui que je lui apporte, issu de mes propres croyances.
En quoi... en quoi la mort se permet-elle de décider qui prendre ou pas à l'instant où Elle le décide ? Elle arrache à la vie des gens qui ont encore tant et tant à faire, à montrer, à dire et elle en plante d'autres, qui n'ont rien à faire, rien à montrer, rien à dire, de force, sur ce sol qu'est la terre.
Qui est -elle hein ? pour juger... parce que oui, elle juge, de quand arrive Le moment ? Seule la vieillesse du corps et de l'esprit doit être le signal de ce moment. Seulement Méo, depuis que j'ai de nouveau foulé le sol de royaume, je surmonte les épreuves les unes après les autres, commet beaucoup évidemment, mais l'équilibre dans tout ça ? Il n'y en a pas. Parce qu'à part des épreuves... rien ne se passe.
L'avantage avec Aude, c'est qu'elle ne ressent pas le besoin de parler sans cesse pour combler le silence. C'est reposant, et me permet de réfléchir à ses paroles. Je ne pense pas que toutes ses épreuves n'aient servies à rien. Il y à toujours une raison, autrement ce serait le chaos, objectif du Sans-Nom. Je ne me croit pas capable de comprendre les dessins des immortels, mais une partie au moins me semble compréhensible. Ou me donne l'envie d'y croire.
On recommencera le cinquième mois de l'automne. Peut-être que cette fois ci, tu comprendras vraiment que c'est peine perdue de m'apprendre à nager.
Ou pas... Peut-être que tes dernières épreuves traversées devaient t'amener en ce ce lieu et en cette heure...
J'ai accéléré le rythme pour me calquer au sien, et le conserve même après qu'elle ait eu un bref moment d'hésitation. Et si elle doit allonger le pas sur quelques mètres...
Ton amnésie t'a conduite sur Valence, où nous nous sommes rencontrés. La perte de ta maison, t'a fait gagné un ami, et moi de même. Partir à la recherche de tes racines, t'aura ramené auprès de moi. Et ta crainte de l'eau me pousse à vouloir t'en libérer.
Je ne suis pas un immortel aux pouvoirs divins, je ne crois pas comprendre leurs projets. Je ne fais qu'émmetre des hypothèses. Mais peut-être qu'un jour tu pourra noyer un malheureux de la noyade si tu apprends. Ou mon échec à te libérer de cette peur me rendra plus prudent dans mes projets.
Et puis tout espoir n'est pas perdu puisque tu es prête à recommencer demain.
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En quoi... en quoi la mort se permet-elle de décider qui prendre ou pas à l'instant où Elle le décide ? Elle arrache à la vie des gens qui ont encore tant et tant à faire, à montrer, à dire et elle en plante d'autres, qui n'ont rien à faire, rien à montrer, rien à dire, de force, sur ce sol qu'est la terre.
Qui est -elle hein ? pour juger... parce que oui, elle juge, de quand arrive Le moment ? Seule la vieillesse du corps et de l'esprit doit être le signal de ce moment. Seulement Méo, depuis que j'ai de nouveau foulé le sol de royaume, je surmonte les épreuves les unes après les autres, commet beaucoup évidemment, mais l'équilibre dans tout ça ? Il n'y en a pas. Parce qu'à part des épreuves... rien ne se passe.
L'avantage avec Aude, c'est qu'elle ne ressent pas le besoin de parler sans cesse pour combler le silence. C'est reposant, et me permet de réfléchir à ses paroles. Je ne pense pas que toutes ses épreuves n'aient servies à rien. Il y à toujours une raison, autrement ce serait le chaos, objectif du Sans-Nom. Je ne me croit pas capable de comprendre les dessins des immortels, mais une partie au moins me semble compréhensible. Ou me donne l'envie d'y croire.
On recommencera le cinquième mois de l'automne. Peut-être que cette fois ci, tu comprendras vraiment que c'est peine perdue de m'apprendre à nager.
Ou pas... Peut-être que tes dernières épreuves traversées devaient t'amener en ce ce lieu et en cette heure...
J'ai accéléré le rythme pour me calquer au sien, et le conserve même après qu'elle ait eu un bref moment d'hésitation. Et si elle doit allonger le pas sur quelques mètres...
Ton amnésie t'a conduite sur Valence, où nous nous sommes rencontrés. La perte de ta maison, t'a fait gagné un ami, et moi de même. Partir à la recherche de tes racines, t'aura ramené auprès de moi. Et ta crainte de l'eau me pousse à vouloir t'en libérer.
Je ne suis pas un immortel aux pouvoirs divins, je ne crois pas comprendre leurs projets. Je ne fais qu'émmetre des hypothèses. Mais peut-être qu'un jour tu pourra noyer un malheureux de la noyade si tu apprends. Ou mon échec à te libérer de cette peur me rendra plus prudent dans mes projets.
Et puis tout espoir n'est pas perdu puisque tu es prête à recommencer demain.
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