Dans une chambre de Brissac, à la nuit tombée.... S: Dame Canarde... cela me rend nerveux de nous savoir si proches, si seuls, sans vos chaperons. Et quand je suis nerveux il faut que je m'occupe. Parlons voulez-vous à défaut d'autres activités qui secoueraient l'arbre aux bonnes murs.
C : Oh, vous êtes nerveux aussi...oui, oui, oui, parlons. De vous, m'sieur Renard...ou du bois du coffre là bas. Dit-elle en pointant du doigt le meuble posé sous une grande fenêtre.S: Le bois du coffre, voilà sujet angevin où je ne m'y connais point! Soit! Eh bien.... c'est du bois... qui vient d'un arbre assurément.... qui lui même vient d'une forêt. A ce propos, saviez-vous qu'il existe des canards arboricoles, ils nichent dans les creux des troncs.
S'approche du meuble désigné.S: Si j'ouvre j'y trouve un palmipède?
C : Des canards arboricoles ? Voilà qui doit les secouer...les arbres. Vous me battez en canarderies, Sabaude. Et si vous ouvrez le coffre, vous y trouverez...Ses lettres, son grelot, une flute en os, une chope et Barbichette, la poupée nin-nin faite à l'effigie de Finam avec de vrais poils de Montmorency...la hoooonte ! Vite, elle se met entre le Renard et le coffre sur lequel elle finit par s'assoir en souriant, innocente. C : Rien...mais c'est du costaud, de l'angevin, vous voyez ? En tapotant le bois sous elle.Menton frotté d'une main il voit surtout que le caneton lui joue la scène du chat sur sa souris morte ou de l'ours sur son miel. Soit! Il a plus d'un tour dans son sac.S:Je vois, je vois. Oh! Un énorme lapin blanc aux yeux rouges et chafouins, là sous le lit!
aboie-t-il en tendant un bras vers la sombre cachette de l'être imaginaire. Vite dans mes bras que je vous protège!
C : Hiiiii ! Ça c'est le cri d'une Calyce qui tombe dans le panneau, paniquée et qui, d'un bond, rejoint les bras protecteurs. Assassinez-le ! Envoyez-le en Maine, quelque chose...mais sortez le de sous MON lit, siouplééé ! Oublié le coffre et Barbichette.Le Caneton est immobilisé d'un bras tandis que de l'autre il commence à ouvrir le coffre. Toutefois le geste est avorté, il ne saurait l'indisposer . Au lieu de cela comme un paquet de plumes il la soulève et la dépose sur le lit, prenant place à son coté.S:Dame Canard vous ne marchez pas vous volez à tire d'ailes! Point de lapin blanc sous la couche mais un renard sagement dessus. Parlez-moi de vous mon adoptée où j'ouvrirais ce coffre que vous protégiez de votre fessier.
Sur le flanc il se tourne pour l'observer d'un il malicieux.S:Votre plus grosse bêtise, à part accepter un royaliste dans votre chambre?
C :Humpf. Elle ronchonne, un peu. Vous m'battez en fourberies aussi... Vous me feriez presque penser à Finn ou le Fou... Sa plus grosse bêtise ? Avoir brûler trois lavandières avec les Perruques ? Non, c'était un accident. Une bêtise qu'elle regrette encore aujourd'hui ? Mirettes rivées au plafond... Le Fou. Nous devions aller tous les deux, désarmés, à la rencontre d'une armée tourangelle...je me suis dégonflée au final,Tiss m'a fait peur et il y est allé seul...mais j'ai été le ramasser et le soigner après. Elle tourne la tête vers le Veilleur de nuit, sourire en coin et rose aux joues. Rien de pire qu'un royaliste dans ma chambre...et vous ? Votre plus grosse bêtise ?S:Ah Calyce! Ne me tourmentez point en me disant cela... le Fou je ne saurais dire je ne connais point mais le breton irlandais... non! C'est le chaude-pisseux de Rosalinde, celui à qui le von Frayner veut péter des dents! Et il a offert avec 20 ans de retard un cheval de bois à roulettes à sa....fille! Il faudra une fois de plus vous faire pardonner,
ajoute-t-il non sans éhontément profiter de la situation.Une visite au Louvre? Oui, non? J'aurais une de fois de plus essayé,
souffle-t-il rieur.
Renard étend la main pour de ses doigts jouer avec ceux de l'angevine, doux, caressant.S: Hum, ma plus grosse bêtise....
Se marier pense-t-il mais ne livre point à voix haute. Parier avec Judas au cynodrome.
Et là il a une grosse envie de dire "Chèvre!". Ce que vous aimez en moi ou à lextérieur...?
continue-t-il, curieux de la réponse, sa paume désormais arrêtée sur le poignet gracile.Ne jamais comparer Renard à l'Insulaire. Nempêche que la réaction alençonnaise lui arrache un petit éclat de rire. Se faire pardonner ? Ah non, le Louvre...une fois, pas deux.Sourire tendre en attirant la main joueuse à ses lèvres pour y déposer un baiser au dos. Pardon...mais avouez votre fourberie. Voyez, vous ne dites pas tout de votre histoire de pari ! Et de le regarder, le nez plissé, en pleine réflexion... Ce que j'aime chez vous...mmmh... Tout ? Il trouverait ça trop facile, incomplet et finirait par ouvrir son coffre. Votre promptitude à accepter la folie des autres-la mienne surtout, votre légèreté, votre insouciance...l'impression que rien de négatif ne peut arriver quand vous êtes dans les parages. Tout devient simple...mais, paradoxalement, j'aime aussi votre sérieux, la sagesse avec laquelle vous choisissez vos mots, votre prévenance, la délicatesse avec laquelle vous me traitez...oui, bon, vous l'oubliez parfois quand vous devez venir à bout de mes cheveux mêlés.... Ah...j'aime vos cheveux brillants, votre nez, votre stature d'homme vachement fort, vos bras d'homme vachement fort aussi, votre main sur la mienne et puis... vos noeuds. Et voilà. Oui, elle parle trop. Et encore, elle s'arrête juste parce qu'elle a pris conscience d'en avoir beaucoup trop dit...Changer de sujet, vite en regardant ailleurs...Oh la belle tapisserie flamande sur le mur en face. Vous êtes sûr pour le lapin, hein ? J'ai peur des yeux rouges...
Si l'instant ne l'avait trouvé ébranlé par la déclaration, un rire aurait pu poindre en réponse à la tapisserie flamande. Du bout des doigts il effleure le velouté d'une joue et plonge dans le soyeux d'une longue chevelure, le coeur battant la chamade.S: Japprécie en vous les mêmes choses que vous en moi. Evidemment il faut remplacer la stature d'homme vachement fort par la délicate féminité canardement ensorceleuse; vos bras d'homme vachement fort aussi par votre soyeuse chevelure que j'aime à brosser. Je garde la main, je garde le noeud et...
Se plaçant un peu mieux un bras est étendu pour l'entourer.S: J'ai un doute pour le lapin, vous feriez mieux de venir tout contre moi pour être à l'abri. C'est cela ou en gage des nombreux pardons il vous faudra soit marier Katina dans l'année, soit ordonner au nain de fleurir sa barbe jusqu'à la fête des fous.
C :
Le chantage c'est moche, m'sieur Renard. En s'approchant encore jusqu'à se blottir contre lui. De quoi secouer une branche de l'arbre dont il parlait plus tôt ? Elle ça la secoue de lintérieur en tout cas. La menotte maladroite et nerveuse s'amuse à entortiller le tissus de sa chemise. Pis je n'ai aucun droit sur le mariage de Katina je crois...Feu votre suzerain en avait sur vous ? Il aurait dit Berthe, ce serait pas pareil !Pour les fleurs dans la barbe de Rikiki, ça pourrait se jouer à pile ou face. S: C'est moche comme un mainois éleveur de lapins blancs, je vous le concède.
Quant à feu mon suzerain, dès lors que j'avais mis genoux au sol, lui avais juré fidélité et d'être son homme, il avait droit sur moi sans que je ne le conteste trop. Pile pour Rikiki!
Les bras se referment en arche protectrice, tandis qu'il goûte au plaisir simple de sentir l'autre contre soi. Tendrement un baiser ceint le front de l'angevine, n'ayant cur à profiter des faveurs que la nuit octroie aux enlacés, désireux de ne point lui nuire plus qu'il ne le fait déjà par sa simple présence. S: Dormez en paix mon adoptée, je veille.
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