[RP ouvert] La fontaine aux souhaits de Guérêt

Superstitieuse la brunette ? Certes pas... pourtant son errance dans Guéret la mène vers cette fontaine. Dans le fond, des pièces qui étincellent au soleil attirent son regard, elle s'en approche, s'assoit sur le rebord.
Non, elle ne va pas se mirer dans l'eau, ni plonger son bras pour récupérer quelques deniers, elle baisse juste les yeux et contemple la surface de l'eau parsemée de mille lueurs.
La pensée s'égare, comme souvent ces temps-ci. Blancs nuages dans un ciel d'azur, sommets enneigés, furie de l'océan, tout se mêle, tout se trouble...
Elle soupire, nul voeu à faire...

_________________

Merci à JD Lou Audrea

La fuite encore et toujours...
Je ne voyais pas d'issue simple à cette vie étrange que je menais depuis des jours, des mois même...

Les nonnes me donnaient de quoi me sustenter tant que j'étais à l'heure pour la soupe commune. Ce n'était pas la grande vie, mais c'était toujours mieux que de errer dans la forêt comme je l'avais fait un temps.
J'avais songé bien des fois à reprendre la route, mais j'hésitais à le faire.

Le village me plaisait. Il n'y avait presque personne dans les rues. Des légumes et des fruits à profusion et même plus récoltés...
Je pouvais m'éloigner quelques jours du couvent sans trop en souffrir.
Restait cette maudite chemise qui trahissait ma condition des plus déplorables. Si le tissu en était de bonne qualité, la couleur indéfinissable qu'elle avait pris, tant elle était tachée, ne jouait pas en ma faveur.

Au hasard de mes déambulations dans les ruelles du village, mon regard se fixa sur la fontaine qui trônait là.
Je m'approchai, jetant des œillades autour de moi sans déceler âme qui vive. Je m'enhardis même jusqu'à ôter mes bottes et, assise sur le rebord, à plonger mes pieds dans l'eau fraiche. Mes paupières se fermèrent un instant tellement la sensation en était douce et un sourire ravi vint égailler mon visage amaigri.

Un nuage se disloqua dans les nuées, et les rayons du soleil ainsi dévoilés firent miroiter les écus qui en tapissaient le fond. Quiconque serait passé à cet instant aurait vu scintiller également mes yeux verts qui tentaient de les dénombrer sans succès.
La naïveté des gens ferait elle ma fortune ?
_________________

Cette fontaine est nulle.
Je tremble, je claque des dents depuis plusieurs minutes, je suis sûre que je sens mes cheveux trempés commencer à durcir sous le froid, et pourtant.. rien.
Pas l'ombre d'un pouvoir magique. Pas même une petite sensation étrange, si ce n'est que je ne sens plus mes orteils. Quand il se produit un changement aussi important que l'acquisition d'un super-pouvoir, on devrait le sentir passer, non ?
Je m'y attendais, mais j’espérais que ce soit possible. Puis pas un grand super-pouvoir. Je me serais contentée d'un petit.

Déçue, je sors de la fontaine, et me sèche grossièrement avec ma cape. De toute manière, avec la pluie, je ne peux pas non plus demander un miracle.

Avec un soupir, je me rhabille et roule ma cape en boule. Il faudra que je l'étende près du feu de la taverne, si je veux pouvoir m'en resservir rapidement.

Au moins, j'ai quelques pièces.

C'est toujours ça de pris.
_________________

Ah, tiens, il a arrêté de pleuvoir. Je ne m'en étais pas rendue compte, trempée comme je suis, mais ce n'est pas plus mal. Au moins, je peux tourner un peu autour de la place le temps de dégoter une taverne.
Parce que si en journée, c'est facile à repérer, la nuit, sans torche, c'est plus dur. Les mauvais esprits pourraient me rétorquer de me fier au bruit et à l'animation, certes. Le souci, c'est que c'est pas tous les jours le cas, et qu'il faut parfois coller l'oreille à la porte ou le nez sur les fenêtres pour vérifier si on est bien dans le bouge local, ou chez Mémé Ginette.
Bonjour l'ambiance, sinon.

A peine mon pied se soulève du sol qu'un aboiement me pétrifie sur place. Un maréchal ? Un pigeon potentiel ? Puis je reconnais la braque. C'est pire.
Passer pour une idiote devant des inconnus, ça passe. Au pire, je dis pas que c'est moi, et, avec la nuit, ils oublient vite mon visage. Alors que quelqu'un du Clan.. Bon, d'accord, ce sont encore pour la plupart tous des inconnus, et, à bien y réfléchir, je ne suis pas non plus très familière avec ceux qui m'ont déjà adressé la parole.. Mais c'est pas pareil. Enfin, peut-être qu'il n'a aucune mémoire, et qu'avec un peu de chance, il oubliera.

En attendant, je rentre instinctivement la tête dans mes épaules pendant que je me prends un sermon en tremblant. De froid, bien sûr. Je vais lui préciser, d'ailleurs. Qu'il ne se méprenne pas. Et même mieux, je vais lui dire ma façon de penser. Non mais c'est vrai, là, il me parle comme un espèce de prévôt à un maréchal, ou, pire, un adulte à un enfant. J'ai quand même à peu près l'âge d'Arsene, voire un peu plus. Un chouïa.

Aussi, je me redresse fièrement, tout en le suivant - je ne vais pas cracher sur l'opportunité d'aller boire au chaud-.

Moi au moins, je me promène dans la nuit alors que je suis en bonne santé, et pour de bonnes raisons , c'est pas comme d'autres qui se mettent en danger pour rien !

Enfin, il a peut-être lui aussi de bonnes raisons pour se promener dans les rues par ce temps, mais je peux au moins tenter.
_________________

Il ce balader dans le village quand il aperçus la Fontaine.
Une fontaine à souhait
Il sourit et s'approcha pour la voir de plus près.

peut être qu'elle réalise réellement les souhait qui sait !

Il haussa les épaules et pris une pièce dans sa bourse.
lança un Regarde vers le ciel et murmura...

Prend soin des être qui me sont cher!
de ces magnifique Bambin que je ne pourrais voir grandir!
et de leurs mère!.

fait qu'un jour je puisse les retrouver à nouveaux!

lança la pièce dans la Fontaine et resta la un moment à attendre le regarde fixe sur l'eau qui couler.
_________________

J'me baladais sur l'avenue
le cœur ouvert à l'inconnu,
j'avais envie de dire "bonjour"
à n'importe qui.
N'importe qui et ce fut... *

... elle ! La rousse, là, qui semble très concentrée en jetant un truc dans une fontaine. Je m'en approche - de la fontaine - assez pour voir que son fond est jonché de petites pièces. Intrigué, j'interpelle la jeune femme...

- Bonjour !

Mince, elle file déjà. Je trottine quelques pas pour la rattraper, curieux et ayant tout mon temps devant moi, bien décidé à éclaircir ce mystère.

- 'Scusez... mais pourquoi vous j'tez vos p'tits sous dans l'eau ?

Les yeux plein de curiosité, mal fagoté et les cheveux en bataille, je marche désormais à ses cotés, sans savoir où je vais ni avec qui, mais j'y vais.



[* Aux champs Elysées, Joe Dassin. Milles excuses pour le kitch mais c'était trop tentant !]
_________________

Créa : JD Jeronimus ~ Images : indui.deviantart.com & jon-lock.deviantart.com

Sortie de taverne un peu en trombe, la rousse traine ses pieds nus dans les ruelles de Guéret ... tout fout le camp ou tout le monde s'en fout c'est au choix !

Les yeux gris sont levés vers le ciel couvert des nuages du soir tombant, elle rejoindra sa cahute plus tard ... pas envie de rentrer !

Entre la prendre pour une gamine et une naïve qui n'a pas deux écus de jugeotte elle n'a que l'embarras du choix, et encore, quand on ne veut pas l'envoyer se faire flamber à cause de sa roussitude ... Alice soupire !

Une place, une fontaine et Alice tend une main sous l'eau fraiche et baisse la tête aveuglée par un dernier rayon de soleil se réfléchissant dans l'eau et qui fait briller ... des écus ?

Une fontaine aux voeux, quelle drôle d'idée, comme si gagner son pain de chaque jour n'était pas assez difficile, que d'aller jeter son argent par les fontaines ... mais un voeu ça coute combien ? un écu ou moins ... après tout je risque quoi ?

Et toute fière, elle sort un denier de sa poche, ferme les yeux, formule son voeu à voix très basse et jette la pièce au fond de l'eau .... pas un gros plouf pour un si petit voeu, mais après tout ce n'est pas la somme qui compte, c'est le geste .

Faut il que je sois naïve pour croire à ces foutaises ?

Les pieds trainent dans la poussière, et Alice repasse devant les tavernes pleines ... pour ce soir non, elle n'a plus envie ! plus envie !
_________________

Alice avait sursauté, le brun se confondant avec les ombres tombantes. Il avait le pas mal assuré, et la rousse dissimula un sourire ironique en le regardant s'éloigner en chantonnant vers la fontaine.

Attention à ne pas te noyer dans la fontaine Kazel ... et puis ce n'est que de l'eau !! personne n'a songé encore à y mélanger de la bière ! Mais c'est une fontaine à voeux ... jettes y une pièce on ne sait jamais !

Et elle s'échappa en riant ... bonne nuit Kazel !
_________________

Ce soir il revint à la fontaine, il en avait été question dans la journée avec Alice

Tu as jeté une pièces ? lui avait elle demandé

Non je n'avais plus de monnaie , et il était vrai qu'il avait tout dépensé en taverne ce soir là.

Mais ce soir il lui en restait, alors pourquoi pas faire un voeux... oui mais lequel.
Kazel, pièce au bout des doigts passait en revu tout ce qu'il pouvait souhaiter... l'embarra du choix... de trouver un trésor ? non, devenir riche n'était pas une priorité pour lui, il accordait bien plus d'importance aux valeurs humaines. Devenir populaire ? être un homme politique respecté... beaucoup de futilités en somme... plus il y pensait, moins il trouvait. Un voeux devait il forcément être égoïste !? Si ce n'était pas pour lui, pour qui ? La liste des personnes qu'il appréciait s'allongeait de jour en jour, alors en choisir une une...
Que de questions pour juste jeter une pièce dans une fontaine dans une hypothétique possibilité de voir un souhait se réaliser. Voeux qu'il faut garder sous silence selon la croyance habituelle sous peine qu'il ne se réalise jamais.

Hey ! Alors je souhaite que les tonneaux des tavernes se tarrissent à jamais !

Dit-il à haute et claire voix, tout en laissant la pièce fendre la surface de l'eau.
_________________

Floc !

Floc !

Deux ondes viennent troubler le reflêt de la libellule dans le miroir ondoyant, la seconde provoqué par la chute d'un écu laché de la main de Kazel.

Le jeune homme voyant son amie près de la fontaine, s'était apprôché d'un pas silencieux pour ne point troubler la prière que la rouquine semblait faire.
Il n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait bien souhaiter, mais il se souvenait que son dernier voeux à lui était d'une telle futilité qu'il en avait un peu honte.
Alors comme pour s'en racheter, il venait de jeter un écu en pensant fortement... que le voeux d'Alice se réalise...
_________________

Alice...

Il n'eut pas le temps de la rattrapper, et la voilà qui se retrouvait à l'eau...le voeux d'Alice avait il été qu'elle soit changée en poisson !?

Passé la surprise des éclaboussures, l'esprit du jeune homme était soudainement assaillis par une volée d'émotions.
Inquiétude qu'elle se soit fait mal... soulagement de la voir émmerger... craintes qu'elle soit fâchée après lui de l'avoir ainsi prise au dépourvu...
étonnement de la voir sourire et prononcer son nom de cette façon.

Tout va bien ? te voilà trempée... à cause de moi, je suis désolé...

"te voilà trempée" Pertinente remarque qui laissait peu de mystère sur le trouble qui envahissait Kazel.
Il la regardait de la surface de l'eau jusqu'à ses cheveux couleur coucher de soleil, ses vêtements mouillés faisant apparaitre sa silhouete de femme.
Alors oui il la regardait, mais différement de d'habitude, un peu comme si en cet instant il la découvrait.

Kazel qui de toujours s'était imposé de respecter la gente féminine, quitte à se faire railler par les autres hommes, était fort gêné d'oser ce regard,
qu'allait elle penser de lui ? Cherchant à échapper à son trouble, il croisait les yeux gris de la belle.

Alice tu vas bien ?
_________________

Il la regardait comme si elle était une nymphe sortant des eaux, hypnotisé jusqu'à recevoir les gerbes d'eau.

Hey ! arrêtes... je vais être tout mouillé ! c'est malin regardes çà... rhoo

Il ne la grondait pas... oh que non, il riait avec elle de la situation.

un voeu... moi !? oui... euh nan !

Il se rendait soudain compte qu'il ne savait pas ce qui l'avait amené ici.
Quelqu'en pouvait être la raison, il remercierait le Très Haut de l'avoir mené là, en cet instant. Regardant Alice, de ses les lèvres tremblotantes il tentait de s'exprimer.

Alice tu es si... un sursaut de retenu juste sur le fil, le coeur battant à rompre ... si mouillée, tu risques d'attrapper froid... mais déjà la raison du jeune homme était entrain de fondre pour ce visage là ...jolie
_________________

La main d'Alice posée sur lui venait de faire disparaitre le monde autour.

Oui, il frissonnait le jeune homme, mais ce n'était pas de froid, une vague d'émotions inhabituelles étaient entrain de le submerger. Son coeur martelait si fort dans sa poitrinne. Il n'avait pas froid, tout au contraire même, il sentait naitre en lui une douce chaleur, irradiant tout son corps.

Il posait délicatement une main sur la joue droite de la jeune femme, repoussant une mêche de cheveux tombée devant les yeux gris dont il ne pouvait plus se détacher.
Peau si douce sous sa paume si chaude, il regardait ce visage en apprenant chaque détail, comme pour le graver à jamais dans sa mémoire. Imperceptiblement il s'était approché d'elle, attiré par une force contre laquelle il ne pouvait lutter.

Alice...
_________________

Chaque parcelle de son corps vibrait sous le coup de l'émotion, son coeur cognant si fort qu'il lui semblait qu'il allait éclater, même son esprit commençait à s'emballer, tant ce qu'il ressentait était intense.

Et puis soudain, tout se calmait... les lèvres d'Alice, posées sur les siennes dans une tendresse infinie telle que Kazel n'en avait jamais connu, venait comme par enchantement d'appaiser le corps et l'esprit du jeune homme.

La douceur absolue d'un tout premier baiser, une poignée de seconde valant une éternité.
C'était donc celà le don que le Très Haut dans sa bonté infinie avait donné aux hommes.

Les vers que la belle avait déclamé, et qui l'avait tant impréssionné lors du cours de poésie lui revinrent soudain. Il était là le papillon aux délicates ailes rosées, sur ses lèvres il s'était posé. Prolongeant le baiser, le regard toujours noyé dans les yeux gris, il comprit en cet instant ce que voulait dire le mot Aimer.
_________________

Ils avaient beau papoter encore et encore. Enfin surtout elle. Ariane avait quand même réussi à semer Vigghelm. Pourtant, c’était un grand gaillard imposant. Le perdre c’était un peu comme-ci d’un coup d’un seul on voyait une montagne disparaitre de l’horizon en quelques minutes ou jours. Une chose improbable en soit. Mais la Brune avait réussi cet exploit. C’est donc un peu dépitée, qu’elle arriva à Guéret. Durant vingt-quatre heures, il faudrait qu’elle s’occupe. Et en bonne curieuse qu’elle était, la petite Norfienne flâna dans les rues pour visiter cette ville qu’elle n’avait fait que traverser jusque-là.

Lorsqu’elle arriva à la fontaine à souhaits, elle resta un moment à regarder les pièces au fond de l’eau. La solitude lui permettait de réfléchir à un certain nombre de choses. Un soupir franchit ses lèvres. Ariane prit dans sa bourse une piécette afin qu’elle aille rejoindre ses jumelles. Ensuite la Brune joignit les mains, ferma les yeux et dans un souffle :

Ô Dieu Très-Haut,
Père de l’humanité
Et Toute-Puissance divine,
Ferme mes oreilles
Aux tentations
Et ouvre mes yeux
A l’amour sans fin que tu me donnes,
Que je puisse donner à ceux qui doivent recevoir,
Aimer ceux qui doivent l’être,
En sachant toujours,
Que si je n’étais pas là,
Quelqu’un d’autre serait là pour le faire
Car c’est Toi qui parle par ma bouche
Et qui œuvre par mes mains.
Pardonne à mon frère et à tous les autres
Ils ne savent pas ce qu’Ils font.

Pour sûr, ils avaient tous perdu l'esprit. Elle redoutait ce qu'ils allaient retrouver là-bas. Et si tout avait changé, bien que leur départ remonte à seulement quelques semaines? Nouveau soupir. Qui vivra verra. Ariane resta donc devant la fontaine un moment, assise sur un banc. Se perdant encore un peu dans ses méandres.
_________________

Après avoir déambulé dans la ville quelque temps, Eden finit par trouver la fontaine, enfin.. Elle regarda l'eau claire qui y coulait puis s'assit sur le rebord réfléchissant à son amour...

Au bout d'un long moment de rêveries, elle sortit sa bourse, y prit un écu et réfléchit encore, l'écu en main..

Depuis le temps que Perta lui parlait de mariage elle commençait à ressentir un peu d'impatience... Il fallait qu'elle soit noble or elle l'était, il fallait un titre maintenant... la famille MN est vraiment exigeante, pensait-elle... seul un miracle pourrait hâter ce mariage et c'est en pensant à cela qu'elle jeta son écu dans l'eau.

Elle regarda son écu tomber au fond de la fontaine et souhaita très fort que ce mariage puisse se faire rapidement...

Eden reprit le chemin de l'auberge afin d'y retrouver son bien aimé...
_________________

La petite julia avais suivit les gens du village ceci l'amuser elle arriva a une grande fontaine qu'elle s'approcha et fit sont petite vœux


J’espère ne pas croiser de brigand en route......


Ceci fait elle jeta une pièces au fond puis partit direction la route qui l’amenez la ou se tiendrais sont futur......
_________________

Foudre était tout exité, il venait de quitter sa princesse Jeanne après lui avoir demandé si elle voulait bien l'épouser

Mais quelle ne fut pas sa réaction ?

Elle lui sauta au cou et lui déclara:

Oui mon Amour je veux bien être ta femme pour toute la vie !

Foudre se dit que son voeu fut réalisé et décida de se rendre à la fontaine pour la remercier
Il sortit sa bourse, en vida tout le contenu dans sa main, ferma les yeux et dit:

Fontaine, je te remercie pour avoir réalisé le plus beau et le plus important de tous mes voeux !

Foudre lança dans l'eau limpide tout le reste de sa fortune et s'en retourna retrouver sa belle
_________________

Ce matin, Kazel vint à la fontaine d'où coulait déjà tant de doux souvenirs.
Six mois étaient passés depuis le premier baiser qu'il avait reçu d'Alice, après que deux pièces aient fendu la surface de l'eau.
D'aucun dirait que les pièces n'y avaient été pour rien, qu'il était niais de voir là un effet de sortilège. Peut être, mais on a tous besoin d'un peu de magie dans nos vies, et puis çà avait marché, alors pourquoi ne pas y croire ?

Bien sûr il est aussi question de volonté, celle de vivre pleinement chaque moment de bonheur que la vie veut bien nous apporter, car ils sont suffisamment rares pour être précieux. Alors il faut réinventer chaque jour pour que ne s'éteigne pas cet amour, et c'est ce qu'il s'efforçait de faire le Kazel. Il mesurait très bien la chance qu'il avait, vivre avec Alice était merveilleux.

Kazel sortait de sa poche non pas un écu, mais trois, formulant tout autant de vœux silencieux. L'un était pour sa belle aux cheveux coucher de soleil, le second pour une vie qui verrait bientôt le jour, et le dernier fut pour le vent...

Et les pièces allèrent rejoindre leurs semblables au fond de l'eau.

Les cloches de l'église se firent soudain entendre, faisant raisonner les rues de la ville, il se dépêchait donc de rentrer retrouver Alice pour qu'ils aillent ensemble à l'office.
_________________

Chazy passait par là à tout hasard. Il venait du lavoir et se rendait dans sa taverne, et il devait passer devant la taverne aux souhaits.
Il apperçu la bourgmestre sortant du coin de la rue, laquelle il devait prendre, et s'éloigner à l'opposé d'où il arrivait.
Quand il arriva au coin de la rue, il vit un homme agenouillé devant la fontaine. Il était entrain de récupérer les pièces que les personnes souhaitant faire un voeu jettaient !
Sans bruit il avança, et une fois à distance un peu plus rapprochée, il dit bien fort :

Je crois que vous n'avez pas compris le principe de cette fontaine ! On y jette les pièces, on les prend pas !

Le maraud sursaute, avait-il quelque chose à se reprocher ? Ou bien Chazy lui avait juste fait peur ? En tout cas, il avait du mal à saisir son charabia, et encore plus à le croire. C'pas qu'il doutait de sa parole, mais bon, il était resté longtemps le bras dans l'eau, parce qu'approcher doucement, ça prend du temps. M'enfin...

Mouais, passons, j'vais pas vous accuser à tort tout d'même. J'vous laisse le bénéfice du doute. J'suis Chazy, l'propriétaire d'la taverne "Au Plaisir des Sens". D'ailleurs, c'est là qu'je vais. Si jamais ça vous dit, vous en s'rez l'bienvenu.

Il le salua et continua son chemin, pour se rendre dans la taverne, du moins c'est c'qu'il dit. Il allait bien voir si c'qu'il disait est vrai, et s'éloignant et en regardant du coin de la rue.

Mouais, passons, j'vais pas vous accuser à tort tout d'même. J'vous laisse le bénéfice du doute. J'suis Chazy, l'propriétaire d'la taverne "Au Plaisir des Sens". D'ailleurs, c'est là qu'je vais. Si jamais ça vous dit, vous en s'rez l'bienvenu.

Au plaisir des sens, je n'ai pas spécialement intérêt à ce qu'on m'y voie, ça ne m'apporterait pas forcément une bonne réputation.

"Au plaisir, décence", cé ben la nouvel' bouge qu'vous z'avez ouvert, cé que ben, j'avait promis à ma pauv'mère qu'j'mettrait jamais les panards dans une auberge pour homme seul, tu voy, et d'après c'que j'ai ouï dire à c'propos, ben, c'en est une, tu voy ?

Nous voyons une autre personne restée en retrait, qui finalement s'éloigne.

Cette place n'est vraiment pas discrete, j'ai plutôt intérêt à revenir à une heure plus propice et avec une bonne excuse.

Bon, ben, c'est qu'j'ai à faire moué.

Et nous partons prestement.

Le petit jour se soulevait petit à petit, une fine brise fraîche venait trahir l'humidité à la saveur estivale de temps à autre, la journée s'annonçait ensoleillée et agréable. Ayant galoper à dos de leur monture une majeure partie de la nuit, le trio se cherchaient donc un logis pour le temps de leur séjour. D'un pas traînant, ils vagabondaient dans le village, les yeux cernés par la fatigue, scrutant ça et là en recherche de leur endroit de choix, ou pas ... Du coup, une fontaine qui semblait se trouver sur la place commune du village, là où les gens vont au marché ou bien chez le forgeron voyez vous ? Bref ...Chose sûre, sa curiosité fût piquée et elle n'était pas la seule, un petit sourire vint s'afficher sur son visage et puis, il s'effaça quand la lunatique, l'étourdie, se rendit compte qu'elle n'avait plus un écu qui l'adorait. Haussant son regard vers le ciel en soupirant, la blondine se rappela qu'elle cachait un vieux porte-bonheur qui lui était d'aucune utilité depuis belle lurette ! Presque soulagée par cette pensée saugrenue, presque ... Elle se mit dos à eux qui de toute façon, admirait le spectacle qu'offrait cet ornement qu'elle trouvait d'une beauté mais d'un ridicule à la fois ...

Mais comment une modeste fontaine peut-elle exaucée nos vœux ? Sorcellerie ?... Pensa-t-elle.

Tant bien que mal, la langue pincée entre les dents, elle récupéra son dict porte-chance tel qu'un vulgaire bouton et s'avança vers ses deux ours.

Vous savez qu'une légende raconte que si l'on jette une pièce dans l'eau d'une fontaine et que l'on dit un vœu, il s'exaucera ? Si vous ne le saviez pas, bien c'est chose faite maintenant ! C'est dingue hein ?

La chipie s'esclaffa et poursuivit en donnant le bouton à Damien.

Donc, là faute de sous hein ... Nous allons jeter cet objet dans cette fontaine et prononcer un souhait ! Donc ... Ô toi jolie fontaine !!! Faite que les étoiles veillent sur l'essentiel et sur notre route de grâce ! Ô je vous implore, je vous implore !

Et elle en mettait et en rajoutait, comme quoi elle ne prenait pas du tout ce mythe au sérieux. Des rires retentirent et avec raison, la blonde aimait bien déconner et là, elle allait être servie. Pas plus folle qu'une autre, une autre idée lui traversa l'esprit, esquissant un sourire espiègle, elle s'empressa de leur chuchoter tout bas.

Il y a une autre légende qui raconte que ceux qui trouveront les pièces, leurs souhaits se réaliseront alors ...

La belle se mit à observer les alentours et tapota l'épaule du gamin en pointant du doigt une direction quelconque, pour faire diversion et surtout, ne pas lui apprendre ses bêtises ...

Oh Damien, regarde par là-bas ! Y'a une drôle de bête, tu sais ce que c'est ?

Pendant que son attention était ailleurs, elle fit un clin d'œil à son bellâtre et se dépêcha d'empoigner quelques écus à l'aide d'une de ses mains et enfouit le tout dans sa besace en sifflottant mine de rien et sourit au môme.

Ah, on dirait qu'il s'est enfuit ... curieux ... Et si on faisait la même chose ? Continuons de chercher notre maisonnette que la m'dame nature voudra bien nous offrir ... Aller zou !

La blondinette pinça discrètement la fesse de Sukh et ils s'en allèrent outre part en quête d'un endroit où ils pourraient trouver repos pour la nuit.
_________________