--Balthasar.
Le jeune homme chevauchait dans la campagne environnant la Motte-au-Bois. Il visitait Tournai, parcourait les Flandres en tous sens. Il re réappropriait son environnement, jouissait de sentir ses fesses durcir sur sa selle, la sueur prenant le pas sur les sages études au monastère.
Peu aguerri, Balthasar se lançait des défis: chevaucher toujours plus loin, prise de cours d'armes comme l'aurait souhaité Père, découvertes des ruelles dont on lui avait toujours dit qu'elles étaient peu recommandables. Le jeune garçon prenait de l'indépendance. Il passait de longues heures aussi dans le bureau de son père, à lire quelques papiers, s'imprégner de son odeur, de sa vie... Ce père illustre qu'il avait si peu connu, lui manquait terriblement, telle une image marquante, cruellement absente.
Il recherchait en contrepartie, une figure masculine à laquelle s'accrocher, s'inspirer. A défaut pour l'instant d'en avoir une en chair et en os, il cherchait dans les affaires de son père cette figure.
Il apprenait à faire connaissance avec Mère. Celle qui lui avait donné la vie, à la fois si proche et si lointaine. C'est que bien que protectrice, la Blonde n'était pas mère poule non plus et pendant sa petite enfance elle avait été très prise par ses charges. C'est donc avec pudeur et avouons-le de désarroi qu'il était soumis aux étreintes de sa mère. C'est que les moines ne lui avaient guère transmis d'affection physique, et c'était bien ainsi.
La Femme était donc lointaine et c'était un peu en retrait qu'il observait Cira, seul élément féminin d'à peu près son âge. Elle lui paraissait telle une langue étrangère. A la fois suscitant la curiosité et la crainte face à tant de choses à apprendre.
Une vie de jeune homme en somme...
Peu aguerri, Balthasar se lançait des défis: chevaucher toujours plus loin, prise de cours d'armes comme l'aurait souhaité Père, découvertes des ruelles dont on lui avait toujours dit qu'elles étaient peu recommandables. Le jeune garçon prenait de l'indépendance. Il passait de longues heures aussi dans le bureau de son père, à lire quelques papiers, s'imprégner de son odeur, de sa vie... Ce père illustre qu'il avait si peu connu, lui manquait terriblement, telle une image marquante, cruellement absente.
Il recherchait en contrepartie, une figure masculine à laquelle s'accrocher, s'inspirer. A défaut pour l'instant d'en avoir une en chair et en os, il cherchait dans les affaires de son père cette figure.
Il apprenait à faire connaissance avec Mère. Celle qui lui avait donné la vie, à la fois si proche et si lointaine. C'est que bien que protectrice, la Blonde n'était pas mère poule non plus et pendant sa petite enfance elle avait été très prise par ses charges. C'est donc avec pudeur et avouons-le de désarroi qu'il était soumis aux étreintes de sa mère. C'est que les moines ne lui avaient guère transmis d'affection physique, et c'était bien ainsi.
La Femme était donc lointaine et c'était un peu en retrait qu'il observait Cira, seul élément féminin d'à peu près son âge. Elle lui paraissait telle une langue étrangère. A la fois suscitant la curiosité et la crainte face à tant de choses à apprendre.
Une vie de jeune homme en somme...