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[RP]Chez la Comtesse Vivi (vi Foreveur)

Cira
Cira sourit quand Rosa lui confirma son choix et surtout la rassurait sur sa capacité à tenir un domaine, son domaine. Même si elle était fille adoptive de Seigneur et possédait un bon patrimoine personnel, elle savait d'où elle venait, qui elle était réellement et sa crainte de ne pas être à la hauteur ou de décevoir la tenaillait. Elle laissa les bibelots tranquille et reprit sa place dans son fauteuil.

J'ai le temps pour un mari oui. Et puis un an, ça me laisse le temps d'en trouver un par moi même, qui me plaise et qui soit assez noble pour convenir à mon père. De toute façon il est Seigneur alors je ne pense pas qu'il vise trop haut pour moi.

Rapidement un calcul se forma dans la caboche de la petite et elle se dit que oui, si elle tombait sous le charme d'un garçon bien sous tout rapport elle pouvait très bien tenter de le présenter au paternel.

Pour en revenir à mon père, je connais un héraut en Lorraine mais je ne sais pas si elle a accès à tout ça. Je ne sais absolument pas comment ça marche. Sinon, oui, si cela ne vous embête pas, je veux bien que vous demandiez. Qu'au moins je sache si la démarche a été commencé si jamais elle n'est pas encore validée.

S’enfonçant contre le dossier moelleux de son fauteuil,elle réfléchit quand à ses projets futurs .

Je dois vous avouer que pour le moment je ne sais pas trop. Il était prévu initialement que je reste avec Cassandre jusqu'à la fin de son mandat puis que je rejoigne mon père en Champagne. Au final, je suis ici alors que rien n'est terminé.

Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle reprit.

J'ai envie de souffler un peu, de profiter, de trouver ma place. Enfin déjà rien qu'avec l'accueil en arrivant, j'ai l'impression de l'avoir trouvé mais j'attends de voir comment se passeront les semaines à venir.
Il y a Armand aussi. J'ai comme une dette envers lui et j'aimerais qu'il puisse avoir ce qu'il souhaite. Mais ça ne sera pas simple parce qu'il va falloir que j'évolue également. Enfin je verrais. Pour le moment je veux me reposer ici, loin de mes petits soucis.


Moui, elle ne savait pas trop ce qu'elle voulait mais par contre elle savait qu'elle ne voulait pas revivre les derniers jours passés en FC.
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Rosa
La Blonde appréciait ces temps de confidences partagées dans la douce quiétude d'une pièce confortable avec des boissons appréciées. Elle se saisit d'un vélin et d'une plume posés sur un petit secrétaire à portée de main et y coucha rapidement quelques mots, ne comptant guère sur sa mémoire pour s'en rappeler.

Fort bien, je me renseignerais à l'Hérauderie. Espérons qu'ils aient des registres à jour, le peu que j'ai vu ne me semble guère construit, contrairement à ceux de France. Enfin nous verrons bien...

Quant aux désirs de Cira elle les comprenait fort bien. Elle hocha la tête et lui dit en souriant.

Fort bien, prends le temps que tu veux pour te ressourcer, tu auras les idées plus claires par la suite. Que ces lieux soient un havre pour toi. Et puis tu aura sous peu ton chez-toi. Oû que tu ailles par la suite tu pourras toujours y revenir.

Son regard chaleureux lui sourit. Elle but une gorgée de bière et son esprit commençait à errer dans la douceur de ce bon moment. Lorsque Bertine fit son apparition dans le salon.

Pardon de vous déranger ma Dame, mais le cuisinier désire savoir ce que vous aimeriez manger au repas.

Ses pensées se ressaisirent et lorsqu'elles eurent vraiment compris ce qu'elle disait, Rosa s'inquiéta alors soudainement et posa son regard sur la clepsydre.

Manger? Quoi? Ciel! Déjà? Mes consultations!

Se levant d'un bond, renversant presque sa chope, elle s'excusa rapidement auprès de Cira.

Pardonne-moi je suis en retard, je dois filer. Demande à Bertine de te préparer un bain, prends tes aises, je te retrouve ce soir.

Et s'adressant alors à Bertine:

Ce que Cira voudra, je mangerais en ville, je dois aller au cabinet médical, j'ai des patients à voir.

Oui, la Blondissime mangeait rarement chez elle à vrai dire. Et se nourrissait fort mal, oubliant trop souvent de se sustenter, le temps passait beaucoup trop vite dans son laboratoire que les heures filaient sans qu'elle s'en rendit compte. Sa ligne lui disait "merci" mais sa santé devait en pâtir. Peu importait pour elle, elle se sentait Invincible. A tort ou à raison?
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Cira
Tournant la tête vers Bertine qui venait d'apparaître, la jeune fille comprit que cela devait faire un moment que Rosa et elle papotait et elle sentit le contre coup du voyage. Elle avait poussé les chevaux à leur maximum pour arriver au plus tôt et personne n'avait put se reposer depuis leur arrivée au petit matin. Quoi qu'Armand et Clémentine devaient sans doute s'accorder un petit somme.
Enfin il n'était pas vraiment temps d'y penser car Rosa venait de se lever d'un bond et la jeune fille se leva à son tour et fit une légère révérence.


Ne vous en faites pas ma Dame. C'est moi qui vous ai retardé. Merci en tout cas et passez une bonne journée.

Une fois la vicomtesse disparut, la jeune fille se tourna vers Bertine et s'approcha d'elle.

Pour le repas surtout ne t'embête pas. Je suis épuisée et je crois que je vais aller dormir. Clémentine descendra pour récupérer des seaux d'eau pour le bain. Je viendrais manger rapidement quelque chose en cuisine en me réveillant.

La jeune fille lui sourit et sortit avec elle du salon.
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Rosa
Les jours s'étaient égrenés sans qu'elle s'en rende compte ou à peine. Après avoir fait un long séjour au couvent, pour prier, La Blondissime n'avait eu aucune nouvelle de Tywin depuis. Après avoir longtemps réfléchi et tergiversé elle avait préféré rompre. Les fantômes elle avait déjà connu et donné.

Entrée alors au Conseil comtal, elle ne s'ennuyait pas. Nommée régente, procureur, au deuxième mandat on lui demanda alors de s'occuper de la mairie de Bruges personne de légalement éligible n'étant candidat.

L'Exil commença alors. Très douloureux. Surtout au début. Tant de solitude était invivable. Les seules personnes qu'elle croisait en taverne étaient étrangères à la ville. A croire qu'elle faisait peur aux brugeois. Puis à l'heure de prendre la mairie les comptes étaient dans le rouge, un grand défi l'attendait.

C'est alors que sa santé mentale commençait à être en danger qu'elle fit plus ample connaissance avec Wayllander, qui bien obligeamment s'offrit à régulièrement lui tenir compagnie afin qu'elle ne devint pas franc folle. Elle avait nommé chacune des 403 araignées de la taverne, pour peu elle en aurait une au plafond également.

Peu à peu les finances sont remontées, des brugeois se sont réveillés et elle put faire la connaissance de quelques uns d'entre eux pour son plus grand plaisir.
De plus Cira était de retour ce qui égayait ses soirées. En fin de compte l'Exil se passait mieux qu'elle ne l'avait craint. Elle avait même adoubé un nouveau Chouvalier, un de ceux qui détenaient un immense Secret à son propos.

De plus elle avait fait une rencontre chez Malycia, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Depuis ses pigeons volaient activement. Mais déjà le mandat arrivait à sa fin, un brugeois avait posé sa candidature et venait le temps de rentrer à la maison aussi écrivit-elle une missive à Bertine afin de la prévenir de sa future arrivée.




Chère Bertine,

Mon mandat à Bruges arrive à sa fin. J'ai encore un baptême à effectuer, ensuite je serais libre de rentrer. Si tout va bien dans une semaine je serais de retour, peut être samedi ou dimanche.

Assure-toi que tout soit prêt pour mon arrivée, j'ai hâte de retrouver ma baignoire et ma garde-robe.

Fais aussi le plein de victuailles en prévision de l'hiver, on est jamais trop prévoyant, par ailleurs je prévois sous peu de faire une grande fête, pour Cira, je t'expliquerais tout cela plus en détail à mon retour.

Rosa

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Rosa
La Blondissime était de retour chez elle, ramenée par l'Epineuse, entourée de Cira, elle comptait fait savoir son retour et préparait activement une fête. Une surprise aussi.
Ainsi était-elle en pleins préparatifs et choix d'une robe pour l'occasion. Mission délicate. Il fallait impressionner, sans pour autant éclipser la reine du jour ni en faire trop.

Elle était fébrile: en effet un invité de choix serait présent et autant elle était enthousiaste, autant elle ne pouvait se départir d'une certaine appréhension. Passer de la missive à la présence réelle ne serait pas forcément simple d'autant qu'elle craignait ne pouvoir masquer un tant soi peu les sentiments qui la tourmentaient depuis quelques temps. Sans compter que l'invité en question était impressionnant, tant par la taille que sa présence.

Une pile de missive s'entassait sur sa table de chevet, missives qu'elle lisait et relisait chaque soir. Son sourire un peu bête ne pouvait guère tromper Bertine qui la connaissait bien.

Il flottait comme un air de tendre jeunesse soudaine à la Motte-au-Bois.

En attendant, alors qu'elle comptait les heures et pour ne pas non plus compter les minutes, elle retrouvait ses amis en taverne en attendant l'heureux jour.


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Le grand jour était arrivé, et les invités pouvaient commencer à arriver à la Motte-au-Bois.

Tout était prêt, les fûts percés, il ne manquait plus que la reine du jour et les invités, proches et amis.

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Dunkerque

Des missives, partout. Jonchées en pagailles sur le bureau, sur le lit, sur le fauteuil. La correspondance intensive que la Plus Belle Blonde des Flandres entretenait avec son fiancé Eddard Lablanche d'Abancourt, dict Kheldar remplissait rapidement la chambre que celle-ci occupait à l'auberge de Dunkerque.

C'était le jour de son arrivée, du moins l'espérait-elle. Elle avait prié tous les jours précédents le Très-Haut, Sainte-Illinda, Sainte-Boulasse et tous les autres pour que les vents soient favorables.

Elle faisait les cent pas entre la taverne et le ponton, se remettant par moments à son bureau pour noter quelques idées pour les festivités de mariage et le prochain mandat comtal.

Dans quelques petits jours, elle serait une femme mariée, comblée et heureuse.

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Rosa
[Dunkerque encore]

La veille, la réception d'un pigeon avait mis un terme à ses espoirs. Elle ne le verrait que le lendemain. Fort heureusement, n'étant pas si loin, les pigeons filaient allègrement entre les deux amoureux et faisaient passer les heures plus vite qu'attendu.

Des défis étaient lancés avec de jolies récompenses à la clé et ces promesses d'avenir trompaient largement le temps qui les séparaient encore.

Ce jour, un vent froid soufflait sur Dunkerque, quelques flocons faisaient leur apparition, point suffisamment cependant pour que la neige n'aie la lubie de rester accrochée à la terre ferme, surtout sur les bords salé de la ville.

Rosa s'emmitoufla dans ses fourrures et reprit ses aller-retours de la veille, manquant de rendre dingue la vigie à qui elle demandait toutes les demi-heures s'il voyait quelque chose.



[Plus tard, en fin d'après-midi]

La pression était intenable, Rosa trompait le temps en le passant en taverne avec Catelyne, essayant de se changer les idées sans pouvoir y parvenir. Elle jouait avec sa chope, faisant virevolter la mousse d'un bord à l'autre. La nuit commençait à étaler son manteau étoilé, les vents s'étaient un peu apaisés.

Un messager ouvrir la porte de la taverne, laissant entrer l'air glacial.



Vicomtesse! Un pli pour vous!

Et de lorgner sur le vin chaud qui fumait la marmite sans que la Bonde n'y prête attention, elle ouvrit rapidement la missive. Son visage s'éclaira aussitôt. Ils étaient dans le port, prêts à débarquer, ne restait plus qu'au chef de port à donner son autorisation.

Aussitôt elle enfila sa pelisse et sans même prendre le temps de mettre sa capuche s'empressa d'aller en direction du port pour y apercevoir une voile, le navire, son promis en personne peut-être même, avec un peu de chance. Munie d'une torche, elle se dirigea vers le ponton sur lequel ils devaient débarquer. En cet instant le monde pouvait s'écrouler elle ne bougerait pas de là.

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Kheldar
Le monde aurait le temps de s'effondrer deux fois d'ici qu'il reprenne la mer. Non pas que l’expérience soit déplaisante, mais sa patience avait été mainte fois mise à l'épreuve durant les deux dernières semaines. Lors de son prochain il miserait d'avantage sur de solides montures pour lui faire traverser la France, quitte à perdre du temps. Les jambes fourbues d'avoir passé deux semaines en mer, Eddard sauta enfin sur le quai de Dunkerque. L'autorisation venait d'être délivrée, il était enfin en terre flamande.

Posez ça sur les quais, vous mettrez le tout dans les charrettes et vous transporterait le reste jusqu'à l'auberge, nous aurons du renfort demain matin.

Le matin même il s'était lavé à l'eau de mer et au pain de savon pour paraître présentable, et mis à part la barbe qu'il avait un brin plus broussailleuse qu'à son habitude, il paraissait propre et digne de retrouver sa bien aimée. Brune était occupée à aider le matelot à descendre ses nombreuses affaires, allant de la statue à la charrette, en passant par la bibliothèque et les innombrables caisses où étaient entreposés, livres, argenterie, pièces d'équipements et autres vestiges de sa fortune. Ils en auraient pour une bonne partie de la nuit à tout entasser hors du bateau. Ses deux charrettes ne suffiraient pas à tout stocker, il devrait faire appel à Parn, son second homme de main, pour amener de quoi transporter tout ce fatras.

Le colosse étira brièvement ses membres douloureux, et entreprit de regarder autour de lui, sans faire attention aux vas et viens de ses précieux biens. Les quais étaient déserts, et seules les torches qui permettaient d'éclairer le Port fournissaient un semblant de lumière. Il y en avait d'ailleurs une qui se rapprochait peu à peu, la civilisation venait à eux, et ce n'était pas trop tôt! Non pas qu'il nourrisse quelques griefs envers ses compagnons de voyage, mais à voir les mêmes visages tout les jours... il avait très vite capitulé et s'était enfermé dans sa cabine avec pour seule compagnie, les innombrables lettres qu'il recevait.

La lumière se rapprochait, et alors que le flou se dissipait, Eddard pu deviner l'identité de la porteuse de torche. Son cœur s'accéléra. Bien sûr que c'était elle! Lui aussi aurait accouru à son arrivée, et il savait parfaitement, grâce à ses écrits, qu'elle avait arpenté les quais toute la journée et même la soirée d'hier dans l'espoir d'apercevoir les voiles. Le sourire qui illumina son visage valait tout les tourments et l'impatience de deux semaines passées en mer. L'ancien mercenaire s'approcha de sa récompense, guidé par la torche et par la fine silhouette qu'il reconnaissait parfaitement à présent. Oui, sa promise venait l'accueillir.


Rosa... murmura le Seigneur de Wodecq en esquissant un sourire. Eddard prit la torche des mains de la belle et l'éteignit de son souffle avant de la déposer sur le sol. C'était moins chevaleresque que d'embrasser directement sa fiancée, mais au moins ils ne se brûleraient pas. Eddard enlaça tendrement sa promise en poussant un soupir de soulagement intense qui en disait plus long que maints discours.

Me voilà...
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Rosa
Dans la nuit s'épaississait et la brume naissante, Rosa se fiait à son oreille pour se diriger, ne voyant guère au delà des quelques mètres qu'éclairait difficilement sa torche.
Il lui avait semblé entendre des bruits de bois entrechoqués, des cris et se dirigea vers ces sons, portés au large par l'air marin.

Se pouvait-il qu'ils aient débarqué, qu'il soit là, à quelques mètres d'elle? Elle s'empressa de combler la distance qui la séparait encore de son bonheur. Les joues rougies par le froid, elle ne sentait même plus le mordant de l'air.

Avant même qu'elle le réalise, Eddard l'avait délestée de sa torche et prise dans ses bras. Son grand sourire illumina son visage et en réponse lâcha:


Enfin!...

Elle le dévora des yeux comme pour imprimer chaque parcelle de son visage au plus profond d'elle-même, comme pour s'assurer qu'il était bien réel.

Vous ne me quitterez plus, n'est-ce pas? Ajoute-t-elle encore presque en murmurant, avant de se hisser au plus haut qu'elle puisse et de l'embrasser à en perdre le souffle.

Son monde avait repris sens, tout était désormais à nouveau à sa place.

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Kheldar
Eddard lutta vaillamment contre le flot d'émotions qui l'assaillaient, des émotions contradictoires. Ce fut lui qui, le premier rompit l'étreinte pour pouvoir contempler sa promise à la pâle lueur des torches qui ornaient les quais de Dunkerque. Elle était belle, bien plus encore que lors de leur première rencontre à son anoblissement, il était chanceux entre tout les hommes d'avoir su attirer son attention et se félicitait intérieurement de ne pas être atteint du manque d'esprit et de finesse, apanage des colosses de sa stature.

Je ne compte pas vous laisser un instant de répit vous voulez dire! Ainsi répondit il à la question posée par la plus belle blonde des flandres tout en sachant qu'elle n'avait pas l'intention de le laisser souffler non plus, le baiser dont elle le gratifia en fut d'ailleurs le témoignage.

Le temps s'était arrêté, c'était l'impression qu'il avait tant la ville lui apparaissait comme déserte et seul le bruit impétueux d'une mer un peu agitée troublait le silence qui aurait été de mort. L'ancien mercenaire plongea son regard gris, légèrement adoucit par la présence promise, dans celui, vert et beau à souhait de la flamande vivivicomtesse.

Oui elle était devant lui, et seul un raz de marée aurait eu encore quelques minutes à peine pour faire obstacle à leur mariage. Mais les côtes flamandes ne furent pas assaillie par le flot tumultueux et le couple pouvait se retrouver en savourant leur victoire. L'avenir se dessinait à l'horizon, et était paré de couleurs chatoyantes.

Ce fut long et laborieux, mais c'est à présent oublié n'est ce pas?

Eddard leva la main pour effleurer le visage de la flamande, beau à tel point qu'il pouvait s'y attarder des heures. Mais il n'en ferait rien, déjà parce qu'il commençait à faire frisquet et ensuite parce que cela lui aurait donné un air bête et qu'il avait, malgré tout une réputation à soutenir! Déjà qu'il devenait romantique, il ne fallait pas trop lui en demander...
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Brunehaut.
Cinq jours? Tu parles! Ils avaient presque passé une quinzaine sur le rafiot! Brunehaut accueillit l'arrivée à Dunkerque comme si l'on allait fouler le sol d'une terre sainte. Quinze jours et un seul petit poisson attrapé!

Agaçant tous les matelots, elle les urgea de 'bien vouloir se magner l'cul' car elle n'en pouvait plus de tourner en rond. Il lui fallait du rhum, des hommes et d'la bière nom du Très-Haut!* Surtout des gens à qui tenir le crachoir, car le Patron n'avait pas daigné la rejoindre une seule fois en taverne de toute la traversée. Chose qu'elle saurait lui remettre dans les dents en temps voulu d'ailleurs, car la belle ne manquait pas de toupet. Un peu trop d'ailleurs, mais cela l'avait sauvé de bien des ennuis... Embrouiller les gens était sa seconde nature, et elle excellait dans l'art de faire tourner bourrique.


J'te paye un fût d'bière si tu veux bien t'grouiller! Mordieu, on dirait des limaces!

D'ailleurs, ou était le Patron? Sans doute avec le Capitaine, à l'ignorer royalement. La blonde grimaça, puis décida de passer à une autre occupation que de maudire son Maître. ORGANISATION. La logisticienne née se concentra sur la prochaine tâche. Bourrer les charrettes. D'abord, les meubles, que l'on calerait avec les nombreux coffres qui auraient pu emmener la Nave vers le fond.

S'interrompant, elle regarda l'horizon du coin de l'oeil, pensive. Si la Nave s'était enlisée dans la Loire, leur faisant perdre un temps précieux - mais au combien profitable face aux risques de brigandage - n'était-ce pas à cause de la lourdeur du chargement plutôt que de l'esthétique du bateau? Lèvres fermées formant un O, elle ajouta mentalement cette récrimination à la liste virtuelle de ce qu'elle lui reprocherait le moment venu.

Le bruit caractéristique du bois claqué sur le sol la fit se retourner. Liberté!!! Elle se rua vers la passerelle pour se frayer un chemin vers le quai.


Laissez moi passer Mortecouilles! Me faut tâter l'sol!

Loupé. Le Patron était en train de se faire la malle, empruntant le premier le chemin d'argent jusqu'à la terre ferme. Il donna des ordres, sans doute entre autre à son attention, puis descendit. Les gens de Dame Blanche vinrent à sa rencontre pour savoir quoi faire, retardant d'autant plus cette envie qui était devenue à mesure que les minutes un besoin, voire une urgence, à en devenir violente. Elle était en manque, tout simplement.

Les enfants, on se calme! D'abord, je dois aller évaluer la taille des charrettes afin de choisir au mieux les meubles à débarquer.

LE prétexte pour s'enfuir le plus vite possible de la barque de la mort. La blonde se hâta de traverser la passerelle, et mit les deux bottes sur le sol, pour perdre aussi vite que l'on peut dire 'PLOUF' l'équilibre et se retrouver à genoux sur les pavés qui bordaient le quai. Elle embrassa la terre comme le faisaient ces étrangers qui venaient d'Alexandrie, puis se releva bien trop rapidement. Car Brune n'avait pas prévu LA tuile... Le mal de terre. La jeune femme eut le plus grand mal à se tenir debout, il lui semblait que tout tanguait autour d'elle. Prise d'un malaise elle s'assit sur une bite d'amarrage, vomit son quatre heures, et son minuit aussi.**

Bha mon gars, on est pas rendu! Vla ti pas que je peux plus bouger hors de la Nave. Encore un coup d'maman poisson ça!

Restant assise, elle donna les ordres pour emmener d'abord les grosses pièces d'ameublement pour laisser tout confort au Seigneur à son arrivée, incluant divers luminaires : lutrin, torches et autres chandelles puis y ajouta une partie de sa garde robe. Il aurait de quoi se changer si cela prenait du temps pour tout amener.

D'une voix ferme elle manda les matelots de leur trouver d'autres charrettes, quitte à user de la force... Elle espéra qu'il n'avait pas pris cela pour écu comptant, puis se mit sur ses deux pieds. Cela tanguait toujours un peu, mais restait supportable. Elle en avait pour des jours avec cette connerie. J'te jure.

Le Patron, quand à lui, s'était éloigné à la lueur d'une torche. Sans doute sa blondissime était venue l'accueillir. Elle le verrait plus tard, ou le lendemain, ou le sur-lendemain. Rien n'était sûr depuis qu'ils avaient quitté Bordeaux.

Brune s'enfila une rasade de chouchen, puis donna l'ordre aux charrettes de prendre la route vers Wodecq, escortées par la garde du Seigneur. Du moins une provisoire, mais c'était mieux que rien!


* Inspiré de Soldat Louis!
** Dès Que Le Vent Soufflera, Renaud

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Rosa
Elle était heureuse, il pouvait neiger et grêler, le ciel tonner, rien n'aurait entamé son bonheur. Dans les bras de son aimé elle en profitait, d'autant plus qu'elle avait jusqu'à présent gagné deux des défis qu'ils s'étaient lancés. Un sourire de soulagement d'une part, augmenté du fait que le géant confirmait qu'il ne la lâcherait plus d'une semelle, redoublé de celui de la victoire.

Le revoir, enfin, ses bras qui vous encerclaient forts et protecteur, dans un mouvement possessif, ses yeux gris qui vous vrillaient l'âme, son visage taillé certes à la serpe mais qui ne manquaient pas de charme, malgré, ou avec la barbe un peu plus fournie qu'à l'accoutumée.


Oublié, je ne sais pas, j'ai encore de la peine à y croire, il me faudra bien quelques jours pour m'en assurer, mais vous m'aiderez j'imagine.

Elle sourit. Rien ne valait quelques étreintes, des baisers enflammés échangés et bientôt un anneau au doigt pour rendre réel ce qui pouvait passer encore pour un rêve.

Se serrant contre lui tant pour être au plus près de son aimé que pour échapper à la froidure du soir. Désignant les montagnes de caisses sur le ponton, elle lui demanda:


C'est à vous tout ça? Et où est votre homme de main?

Ce n'est pas tant qu'elle souhaitait s'éterniser dehors mais ça la rassurait de savoir que tout le monde était bien là et en forme

Encore très peu de temps et tout un convoi se mettrait en branle direction Tournai et Wodecq. Et très très bientôt, il seront mari et femme.

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Archidiacre de Malines
Princesse impériale
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Rosa
[Un mois et demi plus tard]

L'événement du mois avait lieu, c'était une journée de folie entre les lices, les blessés à soigner, les perdants à réconforter, les gagnants à féliciter, les fûts à vider. Les combats étaient beaux et l'humeur bon enfant. Une réussite.

Heureusement que Rosa ne passait qu'à la fin de la journée, elle avait à se battre avec Vints, un ours du nord et son vassal aussi, autant dire que la partie n'était pas gagnée. Ses craintes s'avérèrent fondées. Même si elle ne démérita pas, en effets les coups portés n'étaient pas des petites tapes sur la joue. Blessée au bras gauche et l'épaule largement entaillée Rosa n'était guère très fraîche. Elle n'avait pas ressenti pareille douleur depuis.. très longtemps.

Mais il semblait que le destin la poursuivait encore. Elle était à terre mais quelques mots de son époux finirent de l'achever.

Elle rentra chez elle, se coucha du mieux qu'elle put et réfléchit longuement et fit appeler Athus. Une fois arrivé elle donna ses instructions.




Athus, vous allez m'emmener au plus vite à la Motte-au-Bois, vous m'aiderez à monter sur le cheval, en charrette les cahots de la route me feraient trop souffrir. Une fois là bas, je ne veux voir personne. Personne.

Bien Comtesse, mais vous êtes certaine que...?

Elle le regarda d'un air impérieux qui lui ôta tout désir de contrarier la Comtesse. Elle but une décoction à la fleur de pavot afin de diminuer la douleur le mieux possible.
Ils allèrent au pas, prenant le temps qu'il fallait. Elle faillit s'évanouir à plusieurs reprises mais ils arrivèrent enfin à destination. Ses serviteurs la posèrent le plus délicatement possible sur son lit, Bertine se chargea de lui changer les pansements.

Elle entendit vaguement Nestor lui dire qu'elle avait reçu une missive.



Demain...Demain..

Elle sombra dans un sommeil profond dont elle aurait voulu ne jamais ressortir. Les serviteurs la laissèrent et fermèrent doucement la porte derrière eux. Bertine regarda Nestor d'un air soucieux. Elle n'avais jamais récupéré sa maîtresse dans cet état.
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