Lavande_lavorel
Tant de sentiments contradictoires offraient à la dame tourment et nausée. Elle avait réussi vengeance mais à quel prix ? Certes, cauchemars prendraient places de certains autres mais cela restaient cauchemars... Elle n'osait plus poser son regard sur la dépouille de son époux que l'homme de main de Wulfoad prenait en charge...Elle aurait tant à faire...Pourtant en cet instant incapable de prendre initiative.
Rethun l'avait aidée, l'avait sauvée d'une mort certaine...Un sur deux de sauver, pour lui cela était certainement un bon score... Mais pour elle, seigneur ! Elle aurait préféré rester, expier sa faute, son devoir non accompli. Échec cuisant, brulant peu à peu toute tristesse de son visage pour laisser place à une froideur silencieuse.
Elle lui rendit grâce quand même d'un simple regard rapide, ne pouvant dire mot, nul merci...
Elle poussa du talon de botte l'homme mort à ses pieds, voulant une dernière fois voir figer sur cette face ignoble, regard surpris. Sourire dur naquit sur ses lèvres, l'espace d'un instant, puis la dame se détourne pour suivre l'hashashin. Elle ne passerait certes pas inaperçue dans la ville ainsi couverte de sang mais il lui suffit de resserrer les pans de sa cape. Marche rapide jusqu'au navire, elle réfléchit : préparer le corps ; elle voulait qu'il soit enterré en sa terre natale et ironique destinée, il était né en Provence. Écrire au prêtre, elle voulait messe, il était fervent aristotélicien... Le plus dur serait de faire part à ses amis proches de cette nouvelle...Elle devrait tenir, ne point ciller, s'effondrer. Mais elle savait que moment viendrait bientôt...
Rethun l'avait aidée, l'avait sauvée d'une mort certaine...Un sur deux de sauver, pour lui cela était certainement un bon score... Mais pour elle, seigneur ! Elle aurait préféré rester, expier sa faute, son devoir non accompli. Échec cuisant, brulant peu à peu toute tristesse de son visage pour laisser place à une froideur silencieuse.
Elle lui rendit grâce quand même d'un simple regard rapide, ne pouvant dire mot, nul merci...
Elle poussa du talon de botte l'homme mort à ses pieds, voulant une dernière fois voir figer sur cette face ignoble, regard surpris. Sourire dur naquit sur ses lèvres, l'espace d'un instant, puis la dame se détourne pour suivre l'hashashin. Elle ne passerait certes pas inaperçue dans la ville ainsi couverte de sang mais il lui suffit de resserrer les pans de sa cape. Marche rapide jusqu'au navire, elle réfléchit : préparer le corps ; elle voulait qu'il soit enterré en sa terre natale et ironique destinée, il était né en Provence. Écrire au prêtre, elle voulait messe, il était fervent aristotélicien... Le plus dur serait de faire part à ses amis proches de cette nouvelle...Elle devrait tenir, ne point ciller, s'effondrer. Mais elle savait que moment viendrait bientôt...