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[RP] Une de Walburghe en vadrouille

Maywenn
[ Pour être hanté, nul besoin de chambre,
nul besoin de maison,
le cerveau regorge de corridors plus tortueux les uns que les autres. ]

      Emily Dickinson


    Une journée comme une autre à Orléans.
    Maywenn, jeune femme de 17 ans, prépara doucement ses valises, dans l'optique d'un petit voyage avec son époux.
    Elle prit que des choses nécessaires et raisonnables. Vêtements, quelques plantes et des boîtes de fruits confits.

    Il faut savoir que la demoiselle a un chérubin qui a élu domicile dans son ventre, et que ce dernier était féru de sucrerie !
    Vrai de vrai, n'allait pas croire qu'elle se servait de lui, la bonne excuse pour savourer, laisser fondre ses petits morceaux de fruits sur la langue pour laisser diffuser le goût délicieux des fruits et du sucre, pour assouvir une quelconque gourmandise démesurée...

    D'ailleurs, à la vue de ses petites boîtes, la tentation était trop forte, elle tenta bien de résister ... mais une petite voix intérieur lui murmura " vas y... tu as bien mérité une petite pause..."
    Elle trouva cette petite voix pleine de bon sens et de sagesse ! Ni une ni deux, elle s'installa sagement sur son lit, prit une de ses boîtes et pécha une friandise qu'elle porta a sa bouche comme un mets divin au point qu'elle ferma les yeux...


    Grouuuu Grouuuu

    Elle ouvrit un oeil. Un pigeon, sur le bord de la fenêtre (ouai trop fort le piaf ! ) c'était pointé là un message à la patte.
    Elle le fusilla du regard, il venait de gâcher ce moment par sa sale présence de rat volant !
    Maudit volatile il avait intérêt à lui apporter une bonne nouvelle. Elle se leva doucement et détacha soigneusement la missive, la déplia et en fit sa lecture.

    Elle sentit un pincement au coeur rien qu'à la lecture de la première ligne. " Ma très chère Nièce ? "
    Elle retourna s'asseoir et poursuivit sa lecture, et plus ses yeux avancèrent dans la missive plus son esprit se projeta de plus en plus loin dans le passé...

    Ce passé si encombrant, si douloureux ... et si présent.

    Un couvent, une fuite, Varennes, Lisieux, son oncle. Tout ce bouscula dans sa tête, au point qu'elle eu besoin de ce masser le crâne.
    Elenwë, la soeur de sa mère, sa tendre mère sauvagement assassiné il y a maintenant 9 ans, mais dont le temps n'avait jamais réussi à estomper la douleur.
    Elle l'avait croisé une ou deux fois, mais cela remonte à si longtemps, elle se souvenait des disputes entre son père et sa mère, quand elle était encore toute petite. Lui, de sa voix impérial balança à quel point elle n'avait plus besoin de sa famille, famille qui l'avait reniée, à quel point on l'a considéré comme une traînée, comme une moins que rien qui avait jeté opprobre sur eux.
    Certes elle c'était enfui avec un homme, un homme notoire, un brigand, un pirate...
    Mais elle était amoureuse. Elle était aveugle. Et malheureusement, au moment où elle avait enfin ouvert les yeux, il était trop tard...

    La gamine se demanda si sa tante, pensait... pense t'elle toujours cela de sa mère, voir d'elle ?
    A quoi ressemblait elle maintenant ? Qu'est ce qu'elle lui voulait ? Pourquoi son oncle lui avait envoyé aucune nouvelle à son sujet ?
    Et maintenant, que devait elle lui répondre ?

    Elle secoua la tête. Et prit une pause... Il lui fallait un peu d'air et... un morceau de fruit confit...

_________________
Anna_clara
[Rouen, bureau de la maréchaussée, toujours et encore ce quatrième jour de disparition...]



Je souris en regardant ses mains, qui, quoique couvertes de cicatrices semblaient toujours en meilleur état que quelques semaines auparavant.

Ho, en effet, c'est bien mieux que quand c'était pire ! D'ici quelques temps et...

Je le suivis du regard se laver les mains en me demandant combien de fois depuis ce matin il avait accompli ce geste.

...et si tu t'abstiens de te laver les mains toutes les cinq minutes... Il n'y paraîtra plus... Atta... Viens ici mon frérot... Pendant qu'il me parlait, je sortis de ma besace un petit pot de crème que j'appliquai consciencieusement sur la peau devenue si fragile. Je poursuivis, concentrée :

C'est justement à cause de la présence des brigands que la petite escapade de cette demoiselle est inquiétante. En temps ordinaires... j'aurais eu tendance à dire qu'à dix-neuf ans, on est apte à se débrouiller comme une grande... mais enfin... Une jeune femme sortant du couvent est toujours... disons... plus... vulnérable...

Voix off, morte de rire : Elle t'en apprendrait pt'être, la p'tite !!! *gros éclat de rire gras*
Moi, outrée
: RhooOOOoooOOOooo !!!! N'as tu pas honte ???
Voix off, toujours hilare : C'est BOOOoooOOOooonnnn, la honte !!!!

Je soupirai. Les Ardennes, ce n'est pas la porte à côté. Je doute qu'en quelques jours, elle puisse se trouver déjà aux portes de Rouen, surtout si légèrement vêtue et à pieds. Il est à souhaiter qu'elle ait été recueillie par de braves gens et dans un endroit sûr. Peut être devrait- on jeter un oeil à la carte pour savoir quel itinéraire il serait plus probable qu'elle suive. Tu en as une, là...?

Je lui rendis délicatement ses mains, non sans les avoir observées de près. Vrai qu'elles allaient mieux, quand même...
Elenwe
[Varennes, pareil pour le jour]


Après avoir fait 3 fois le tour de la ville pour trouver le pigeonnier central et envoyé son courrier pour Orléans, Elenwë les bras ballants et du baume au cœur, rentrait au bordel. Cette fois, elle s’arrêta sur le marché, renifla avec envie les bonnes odeurs et acheta, avec les deniers que lui avait refilés Adèle, une pomme rouge bien juteuse. La bouche pleine du fruit défendu, la jeune femme reprit son chemin vers le lieu de tous les vices. Ahhh si la Mère Supérieure savait ça ! Sûr qu’elle s’étranglerait avec son chapelet. Elenwë ferma son poing libre et se donna un petit coup sur la tête.

Honte à toi de penser ça !

Elle tourna à droite, longea l’église puis la mairie sur plusieurs dizaines de mètres et enfin le bâtiment de la perversion apparut au loin.
Lorsqu’elle en ouvrit la porte, différents sons arrivèrent à son ouïe. Apparemment il y avait du monde dans le salon d’attente. Des hommes et des « filles », assis sur les canapés et fauteuils, discutaient, se mélangeaient, s’embrasser, buvaient, riaient,…Elenwë ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil à la scène…Uniquement afin de chercher Adèle, bien entendu…Une grosse Dame, à la robe colorée, papillonnait au milieu de tout ce petit monde. Aucun doute à avoir : elle ne pouvait être que la "Gérante". Elenwë ne s'était pas encore présentée à elle, mais là ça n'était pas vraiment le bon moment...Puis, le plus discrètement possible, longeant presque les murs, elle se dépêcha de rejoindre l’escalier pour monter en toute hâte à l’étage.

La dernière marche franchie, elle s’arrêta net, surprise : à quelques mètres un couple attaquait les préliminaires précédant l’acte de chaire.
La brunette, les joues subitement cuisantes, fila en direction de sa chambre provisoire en murmurant un « Je suis désolée » que les deux amants, trop occupés, n’entendirent même pas.

Une fois la porte passée, Elenwë la referma et s’appuya dessus en soupirant. Puis son regard se posa sur le lit. Tout un tas d’habits, rideaux et autres y était déposé. Sans doute était-ce qu’il fallait raccommoder...La patronne avait du envoyer quelqu’un porter ça ici. Au moins, ça lui ferait penser à autre chose…Plusieurs bobines de fil attendaient sur le lit avec des aiguilles plantées en leur sein.
La jeune femme s’assit, et commença sa besogne.

Une heure plus tard, Elenwë faisait les 100 pas dans la petite pièce. De partout des voix, des cris, de longs soupirs résonnaient, au point qu’elle ne s’entendait presque plus penser ! Des bouts de tissus dans ses oreilles n’avait guère était une expérience concluante. Il ne lui restait alors plus qu’une arme…Elle hésitait mais à ce rythme-là elle allait virer cinglée. Prenant une grande inspiration, elle se mit à chanter, aussi fort que ses poumons le lui permirent.


Je crois en Le Très-Haut,
Berger qui nous guide dans le droit chemin.
Je crois en Le Très-Haut,
Blablabla
Blablabla
Blablabla.


Au bout d’une dizaine de minutes, la porte s’ouvrit à la volée, ce qui fit se retourner prestement Elenwë. Une blond nue et aux formes généreuses lança un regard chargé de colère à la chanteuse.

C’est pas bientôt fini ce bordel ! On est pas chez les Bonnes Sœurs ici hein !

Oui, c’était bien le cas de le dire. La brunette se mordit la lèvre inférieure pour ne pas éclater de rire. Se fâcher n’était pas dans ses priorités immédiates, aussi se contenta t’elle de hocher la tête.

Oui désolée, je me suis emportée…

Ouais, ben que ça se reproduise plus ! T’es la nouvelle bonniche c’est ça ? La cousine d’Adèle ?

On peut dire ça.

Et la Furie aux cheveux dorés repartit sans mot dire en claquant la porte.

Elle est jolie cette chanson pourtant, je comprends pas.

Sa bouche se mua en un petit sourire ironique. Dehors, le sombre s’insinuait peu à peu dans les rues de la ville.
Bouibouinou
[Rouen, bureau de la maréchaussée]

Se laisse soigner ces mains par sa sœur et lui sourit, en tout cas notre commandant à le moral. Il sourit

Puis répond à sa sœur

Je sait que c'est pas la porte a coté, mais tu sait le temps que je prévienne tout le monde me faudra au moins 1 semaines, sans compter sur les équipes qui effectue le roulement dans leur garde , je dirait bien 1 semaines et quelques jours si certain ne se cache pas pour dormir.

A ces mots la vigie de garde des cellules ouvre les yeux et fait coucou a Anna

et puis comme c'est pas tous des lumières faudra que je me répète deux ou trois fois certainement...mais bon.

La vigie sourit bêtement, et les alcooliques notoires et filles de joies rigolent en lui disant...hééé jolie oiseaux ta trouvé une donzelle ?

Bouibouinou dit doucement, silence la dedans sinon sa va durait plus que quelques jours de détention.Le calme reviens tout doucement

haaaa la jeunesse, peut-être quel était pas heureuse au fond, je ne connait pas ce domaine de l'église, tu sait que maman a fait 5 ans au couvent ? elle me l'avait dit et je ne sait pourquoi je m'en souviens, elle m'a décrit l'endroit comme une grande famille mais avec un coté très rigoureux, elle a rencontré papa au bouts de ces cinq ans , sa clé de sortie je crois. Mais tu sait on apprend plein de chose quelle m'a moi même appris, elle a toujours voulut une fille, alors je sais presque tout faire....presque, un peu de tout, la couture, faire la popotte , plié le linge.....sa je dirait je suis pas trop doué a ce jeu la....rigole...et pense

Se rappelle des soirs prêt du feu ou il tenait la boule de laine et que sa maman tricoté en lui chantant de douce chanson....puis reviens a lui comme pris par un retour en arriere

ce rassoit doucement puis fouille ces tiroirs en quêtes d'une carte, sort des dessin de petit pierre et des choses que le gamin lui rapporte des fois, des cailloux, bout de bois et autres que notre commandant garde comme un trésors

Non ce n'est pas celui la...

change de tiroir

Haaaaa voila, déroule un grand parchemin la pose sur son bureau devant sa sœur

Te lève pas sœurette....fait le tour et la rejoint pour regarde la carte avec elle

Lui chuchotte à l'oreille...je suis nul....j'ai jamais voyagé...et je connais que la Normandie est encore c'est limite la....heureusement tu va m'aider..

Lui sourit
Anna_clara
J'écoute mon frère évoquer sa mère et souris doucement. Vrai qu'elle avait fait du bon boulot, Bouiboui était une vraie fée du logis... Pour autant... il y avait sûrement deux trois p'tites choses qui manquaient pour parfaire cette éducation faite de discipline, de frugalité, d'austérité...

Voix off hilare : et d'ABSTINEEEEENCE !!!!!! ahahaaaaahhahahaaa !!!!
Moi, scandalisée : Oui, ben c'est pas parce que Boui n'est pas un gros porc culbutant tout ce qui bouge que ça fait de lui un sous homme, hein !!!
Voix off essuyant une larme de rire : nan, c'est vrai, m'enfin t'avoueras que ça l'a pas aidé, d'être trop poli...
Moi, fronçant les sourcils : mais c'est incroyable ! Tout de suite, ces préjugés !

Intérieurement, je haussai les épaules. Tu vois lecteur, mon frère, c'est à peu près la seule personne pour laquelle je suis capable de faire preuve... de MAUVAISE FOI... Oui ! Il est le plus beau, le plus gentil, le plus doux de tous les garçons que je connaisse, hormis mon Caillou, bien entendu. d'ailleurs, ça se voit, parce que lui, il a déjà trouvé une excuse parfaite pour couvrir l'inconscience de la demoiselle échappée de son couvent. Et si les autres le trouvent trop poli, trop timide, trop rigide, trop renfermé sur lui même, ou trop romantique... ben j'ai envie de te dire : C'est LEUR PROBLEME. Pas le mien !

Inconsciemment, et parce que je me suis raccrochée à ce bout de famille que j'avais, je n'ai pas pu m'empêcher de prendre le relais d'une mère protectrice disparue trop tôt. Tu comprends, j'y tiens. Je n'ai que lui, qui me rattache à ma vie passée. Alors il ne faut à aucun moment rechercher en moi un comportement autre qu'émotionnel dès lors qu'il s'agit de lui.

Les prisonniers se mettent à s'agiter derrière leurs barreaux, puis se calment... Je reprends mes hypothèses alors qu'il étale devant moi la carte du Royaume, et me mets à compiler les villes qui composent l'hypothétique parcours de notre évadée.


Si on prend le trajet le plus direct jusqu'en Normandie... On a... Fécamp, Dieppe, Bertincourt, Tastevin - quoique je doute qu'elle se soit échappée d'un couvent pour trouver refuge dans une abbaye... - Compiègne, Varennes, ou Reims...
Elle devrait être quelque part dans ces trois dernières villes si toutefois elle est à pieds et n'a pas levé le pouce sur le bord d'un chemin... Ou alors...
je frissonnai... dans un bois environnant...

Il faudrait vraiment que Gaug nous envoie un portrait. Je vais lui écrire. C'est trop vague comme description... Pis... tu te rends compte de tout le territoire qu'il faut couvrir...? Tu ne vas pas y aller tout seul ??!!


Je fronçai les sourcils d'un air réprobateur. Par tout seul, j'entendais "sans moi". Parce que oui, même si une armée le suivait, je n'aurais pas confiance...
Bouibouinou
[Rouen, bureau de la maréchaussée, toujours dans le bureau]

Bouibouinou regarde la carte, sa fait un sacré morceau à surveillé pensa t'il ou pour recherché, entre les forêts, les villes , les hameaux isolés , les fermes, les bâtisses à l'abandon , les coins secrets des bandits, sa fessait un paquet d'endroit ou se caché ou pour êtres pris comme un otage, bouibouinou frémis a cette idée.

S'assoit et réfléchi comment faire et se prépare une pipe de tabac

Puis montre les forêts environnent Rouen à sa sœur


La je pourrait dire a des volontaires d'ouvrir les yeux, je connais quelques bûcherons du coin qui connaissent la foret comme leurs poches, pour les routes faudrait que je voit avec le mouvement des troupes de l'armées , mais sa sera pas dans l'immédiat, je m'occuperait de la ville dans un moment si tu le souhaite, et je pense que les autres maréchaux d'autres villes sont au courant de toutes façon, mais je ferait passés le mot au cas ou.

Puis sourit à sa sœur

Tu peut m'aider si tu veut, pourquoi ne pas demander au couvent de Rouen si elle est pas dans le coin dans un petit moment, les mères supérieures doivent savoir cela entre elle, et oui une description de la jeune demoiselle ne serait pas de trop.

Bouibouinou pose son chapeau et le troque contre un casque de combats et met sa nouvelle épée énorme a double tranchant dans son dos

De toutes façon je pourrait pas commencer dans l'immédiat avec tous ces événements qui se passe, faudra que je voit avec la milice et autres, et mes troupes personnelles quand les temps iront mieux

Bouibouinou souffle longuement et regarde de nouveau la carte, même une armée entière passerait inaperçue sur ce vaste territoire pensa t'il, autant cherché une aiguille dans une meule de foin.

Fume sa pipe se rassoit et refléchit longuement et dit a sa soeur


On finira par la retrouvé cette jeune dame, quelqu'un finira par nous dire ou elle rode

Bouibouinou pense en fumant sa pipe de tabac assez loin de sa sœur pour pas la gêner, quand même mon vieux une jeune femmes comme sa , sa passe pas inaperçue, de plus si elle est belle et que.........rhooo non quand même elle sort du couvent mon vieux, pas d'une taverne ou autre, oui elle doit être dans un autre couvent mon vieux................ puis dit a sa sœur !!

Mais oui avec un peu de chance cette fille a garder son chapelet autours du cou ou des habits du couvent, ce qui nous fait un signe distinctif de plus...........avec un peu de chance pensa t'il

Pfffff (long souffle intérieur) une affaires des plus difficiles pour notre commandant , qui le change du vol de poule et autre bizarrerie de Rouen
Maywenn
    Un fruit.... deux fruits...trois fruits....
    Un soupire...
    quatre fruits...cinq fruits...
    Un soupire...
    six fruits...
    Un soupire d'exaspération...

    Mais chiuuuuuure, pourquoi elle l'embêtait maintenant celle là ? Si elle savait à quel point tout ceci chamboulait tout dans son esprit.
    Elle n'avait pas idée des blessures qu'elle venait d'ouvrir. Certes, elle ne pouvait pas le savoir, mais le fait est que c'est ce qu'elle provoque chez la Teigne.
    Elle ne lui avait jamais écrit avant aujourd'hui, pourtant le couvent c'est pas une prison ! Si ?
    Et qu'est ce qu'elle lui voulait maintenant ?
    Et puis... elle n'avait pas l'air d'avoir la lumière à tous les étages...

    Elle ne veut pas écrire à Gaugericus, mais c'est bien chez lui qu'elle ce rend.
    Pense t'elle qu'en se pointant devant sa porte avec un joli sourire elle ne va pas provoquer chez son oncle soit de la colère soit une forte inquiétude qui va le mettre en colère ??

    Elle se leva de son lit et s'installa sur son secrétaire.
    Elle plongea la pointe de son calame dans l'encrier et commença à poser ses mots sur le vélin.


    Citation:
    Elenwë,

    J'espère que votre cavale ce déroule au mieux.
    Je ne sais si cela va vous rassurer mais je pense que Gaugericus ne sait encore rien de votre fuite.
    Du moins, je n'ai reçu aucune nouvelle de sa part, chose dont je pense qu'il aurait pensé à faire, c'est ce qu'on fait entre les membres d'une même famimsoifjmeofoqse fmqoifjoqmsiejfmqosiejfqm fjeifmqoijf ...


    Elle leva la pointe...déposa le calame dans l'encrier et déchira sa missive et prit une respiration.

    Essaie d'être moins... enfin... plus diplomate !!

    Seconde tentative...

    Citation:
    Chère Elenwë,

    Vous ne pouvez deviner la surprise que j'ai ressenti en lisant votre missive.
    Cela fait si longtemps...
    Je ne savais pas que vous étiez dans un couvent, Gaugericus ne m'en a jamais touché mot, je me demande bien pourquoi...

    Je suis heureuse de savoir que vous avez trouvé votre liberté, même si je suis inquiète pour votre sécurité, surtout si vous allez faire route jusqu'à Lisieux, la route est bien longue.

    Par contre, je remarque que vous échangiez régulièrement des missives avec Oncle Gaug.
    Effectivement je suis bien enceinte et je suis proche de la délivrance à présent. Vous serez peut être là pour y assister.

    J'avoue, que j'ai tellement de choses à vous dire que rien ne vient à ce poser sur ce vélin, j'espère que vous ne m'en voudrez pas.

    Surement les choses seront plus simple si nous nous voyons.

    D'ici là, si vous avez besoin que je vous rende un quelconque service, n'hésitez pas.

    Que le Très Haut veille sur vous
    Maywenn Angel de Walburghe


    Voilà...avec une petite touche d'hypocrisie, il y a de quoi faire des merveilles !
    Elle chopa le volatile qui c'était bien rempli l'estomac en graines, attacha la missive et le fit s'envoler....
    Puis elle retourna à ses occupations dans l'attente du prochain épisode...

_________________













Elenwe
[Varennes, encore et toujours]

Les yeux rivés sur la tenture servant de ciel de lit, couchée sur le dos, Elenwë réfléchissait à sa première journée à Varennes. En une douzaine d’heures, elle avait l’impression d’avoir vécu 100 fois plus qu’en X années de couvent…Tout lui paraissait invraisemblable, et pourtant la réalité était là. Ainsi après une rencontre improbable, la jeune fille s’était retrouvée dans un de ces lieux où jamais en temps normal elle n’aurait pensé mettre un pied. Y vivre et y dormir relevait presque du fantastique !

La Patronne était passée voir Elenwë 30 minutes avant. Les présentations et la discussion qui avait suivie avaient été brèves et la jeune femme s’était vu proposer un emploi de femme à tout faire, ce qu’elle avait décliné poliment. La Dame à la robe colorée n’avait pas insisté. Les travaux de couture demandés avait été fait, donc la journée passée et la nuit de repos à venir payés, que dire d’autre ?

A la porte, quelqu’un frappa 3 petits coups.


Entrez !

Une tête apparut alors.

C’est moi Adèle. Tu dors ? T’es occupée ?

Elenwë roula pour se retrouver sur son côté droit et releva le haut de son corps en prenant appui sur son coude.

Oui, je suis occupée à t’attendre.

Ça va alors.

La chambre s’emplit du rire léger d’Adèle qui se mut jusqu’au lit et y sauta dessus. Sa nudité n’était cachée que par une sorte de drap blanc dans lequel elle s’était entortillée.

J’ai 15 minutes devant moi, alors me voilà…

Tu fais bien. Adèle, demain matin je vais m’en aller.

Quoi ?! Déjà ??!! Mais tu n’es là que…depuis ce matin ! Je pensais que tu resterais un peu plus… Le visage souriant d’Adèle prit un air déconfit.

Je t’assure que je me souviendrai toute ma vie de cette journée ! Elle était riche en expériences, même si pour toi ça correspond à ton quotidien.

On se reverra tu crois ?

Peut-être oui. Mais on s’écrira, ça je peux te le promettre !

Passes-me dire au revoir quand même, d’accord ? Je te donnerai quelques écus et tu n’auras qu’à te servir à la cuisine…C’est bête parce que finalement on ne se connait pas, mais tu vas me manquer…J’aurai bien voulu plus te connaître…

Je sais, moi aussi mais ma place n’est pas ici…

Je sais, ton frère, ta nièce, la Normandie…Tu lui as écris au fait à ton frère ?

Non. Demain…

Pendant quelques longues minutes, elles se regardèrent sans dire un mot. Parfois le silence pesait lourd, mais pas là. Les mots n’étaient qu’illusion, les gestes et mimiques représentaient une vérité.
Puis Adèle se leva lentement et se dirigea vers la sortie, sans même se retourner.


N’oublie pas de venir demain matin !

Elelwë la regarda s’en aller puis reprit sa position initiale : couchée sur le dos. D’après ce qu’elle se souvenait avoir vu sur la carte du Royaume dénichée au Couvent, en continuant tout droit vers le Couchant, elle devait arriver en Normandie, aux environs de Rouen. Le nom d'au moins 2 villes à traverser lui revenaient en mémoire : Compiègne et Clermont. A vue de nez, le voyage durait 4 ou 5 jours.

Demain, une longue journée l’attendait. Elle devait se souvenir d’au moins 3 choses à son réveil : dire au revoir à Adèle, passer par le pigeonnier central pour voir si May lui avait répondu et envoyer un courrier à son frère. D’ailleurs, à cette pensée, elle se leva, prête à écrire ce fameux message.
Elenwe
"Le voyage de la découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages mais à voir les choses différemment." Marcel Proust

[Varennes, le lendemain]

Le pigeonnier central. Quelle merveilleuse invention ! Seul inconvénient : pour y travailler, il ne fallait pas être allergique à la fiente d’oiseaux…En tout cas, celui qui l’avait imaginé devait être un grand visionnaire. Tout centralisé était sûrement la solution.

En pénétrant à l’intérieur de l’immense bâtiment, empli de ROOoooooo ROOOoooo assourdissants, l’on pouvait apercevoir trois guichets.

Il y avait d’abord celui dédié aux envois dans tout le Royaume, et plus. Des milliers de volatiles acheminaient ainsi le courrier aux 4 coins du territoire, chaque pigeon ayant un trajet propre. Il suffisait de donner le pli à un employé du pigeonnier en lui indiquant la ville habitée par le destinataire. Le travailleur se chargeait alors de trouver le bon pigeon, enroulait la missive à sa patte et lui faisait prendre son envol. Parfois l’oiseau se rendait directement à l’adresse indiquée, sans passer par le pigeonnier central du lieu de destination. Comment de telles prouesses étaient possibles ? Le mystère restait entier et le secret jalousement gardé.

Puis il y avait les envois dits locaux. Par exemple, lorsqu’une personne voulait faire parvenir un message à quelqu’un habitant la même ville que lui. Il suffisait de donner l’adresse exacte et un pigeon faisait le reste.

Et pour finir, le dernier comptoir était celui où l’on venait retirer les courriers arrivés. Certains étaient ouverts et lus pour trouver le nom du destinataire, lorsqu’il ne figurait pas clairement sur le vélin plié en plusieurs morceaux. C’était embêtant en cas de grand secret…

Elenwë attendait patiemment dans la file « courriers à envoyer dans le Royaume », en grignotant un bout de pain. Le Sieur devant elle bougonnait car d’après lui, ça n’allait pas assez vite. Au vue de son grand âge, la jeune femme se demanda pourquoi il était si pressé. Peut-être qu’en vieillissant, la patience s’amenuisait...Elle préféra se taire lorsqu’il se retourna vers elle, l’air excédé et lui hurla :
« Non mais quel incompétent, j’irai 10 fois plus vite moi, j’vous jure PFFFFF ! »

Lorsque le vent de la vieille colère se calma, Elenwë en profita pour reprendre le courrier, bientôt envoyé à son frère, afin de le relire une dernière fois.

Citation:
Gaugericus, mon cher Frère,

J’imagine que tu dois déjà me savoir en fuite. Ne sois pas fâchée après moi, s’il te plait. Rester entre ces 4 murs m’était devenu insupportable…

Ne t’inquiète pas, je vais bien. En ce moment je suis à Varennes mais dès demain, je reprendrai la route. Si tout va bien, en passant par Compiègne et Clermont, je devrai être à Rouen dans 4 ou 5 jours et à Lisieux dans une grosse semaine.

Ne sois pas fâchée après moi, s’il te plait…

Elenwë, ta petite sœur qui languit de te revoir !


C’est avec un pincement au cœur qu’elle tendit la missive lorsqu’arriva enfin son tour de la faire envoyer.

La Mairie de Lisieux, s’il vous plaît.

Ensuite elle se dirigea vers le bureau « courriers arrivés ». Là aussi il y avait foule. C’est donc patiemment qu’elle fit la queue. Heureusement que son horaire de départ était flexible.
Elle repensa à Adèle, à qui elle avait dit « à bientôt » et non pas « aurevoir » une heure plus tôt. La prostituée lui avait refilé une vingtaine d’écus et de quoi manger pendant plusieurs jours. Le voyage semblait beaucoup plus facile qu’au départ du couvent. Au moins cette fois elle était habillée normalement et sa besace était pleine à craquer !


’Jour, quel est votre nom ?

Bonjour. Elenwë de Walburghe.

L’homme hocha la tête et partit farfouiller dans la montagne de lettres arrivées. La fuyarde eut de la peine pour lui en voyant cet énorme tas…Une dizaine de minutes plus tard, l’employé revint en tendant un vélin à moitié déplié.

Trouvé ! Pas facile mais je me souvenais avoir vu votre nom quelque part…

Merci à vous.

Elenwë le prit et se pressa de le lire. Au fur et à mesure que ses yeux découvraient les mots, son sourire grandissait. Le premier contact lui apparaissait comme étant positif. Elle avait presque hâte de rencontrer sa nièce, juste pour voir si…Elle préféra ne pas aller plus loin dans ses réflexions. Pour l’heure, la route l’attendait. Quand elle verrait Maywenn en chair et en os, elle aurait tout le loisir de mener l’enquête, d’en apprendre plus sur celle qui les avait abandonnés…
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