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[RP] Visite chez l'Doc : Que je trépasse si je faiblis

Aiguemarine
L'entretien avec Ainarik s'était fort bien déroulé.
Il acceptait d'ingurgiter une essence curative afin de se soigner.
En guise de bonus, il lui vendit pour une somme plus que modique, quelques fleurs de tilleul. Que demander de plus ?!

Plus tard, au Saint-Ptôme, elle le retrouva avec Doña Clytie.
Afin de les mettre pleinement en confiance, Aiguemarine avait décidée d'ingurgiter l'essence curative. Car il est bien connu que ce sont les cordonniers les plus mal chaussés ! Il était grand temps qu'elle aussi consulte.
& qui mieux que Nictail pour ausculter tout ce petit monde ?!

Sauf que ce serait trop beau qu'un plan se passe sans accroc.
Le professeur Titulaire - Grippé ou grassement payé par la Rectrice, allez savoir ! ne s'étant point présenté à l'Université, Nictail ne pût assurer les consultations.
Damned !!

Rendez-Vous serait donné ultérieurement au Testerin & à la rousse Irlandaise. Ces derniers devant repartir le soir même...

.*’ ‘)
. »’
(.’ »*°)

[ Entretien avec Ithil. ]

Quand une Vénitienne rencontre une Sicilienne, que se racontent'elles ?!
Des histoires de leur passé en Italie ?! Bippppppp...Non, mauvaise réponse.
Là, c'était plus sérieux quand même.

En réponse au gromellement d'Ithil. au sujet de son humour, & sur un ton se voulant taquin, Aiguemarine lui répondit :


"Tanto quanto voi, mia cara !" ça, c'est dit !

Elle la laissa continuer, écoutant avec attention sa décision.
Un hochement de tête & de réfléchir quelques instants avant de lui répondre :


"Si cela peut vous rassurer, sachez que j'ai acquis toutes les compétences pour vous soigner efficacement.
Toutefois, mon emploi du temps étant relativement chargé, je ne saurai vous dire quand je pourrai vous concocter l'essence.
Le mieux est que je vous écrive quand je serai prête & opérationnelle. Qu'en pensez vous ?!"


Puis, sur un ton plus léger...& parce qu'Aiguemarine ne perdait pas le Nord, non plus.

"Bon, on se le goutte quand même ce Vin Toscan ?!"

Bah, vi, pourquoi attendre sur ce point là alors que la Brune soupçonnait Ithil. d'en avoir plein sa charrette.
Sa vis à vis serait'elle radine ?!
Non, définitivement, Aiguemarine ne pouvait s'y résoudre.



*Autant que vous, ma chère !
_________________
Ithil.
    Un haussement de sourcil accueillit les paroles d'Aiguemarine, quand celle-ci lui expliqua la procédure à suivre. Ses genoux cessèrent de s'entrechoquer et ses lèvres de tressaillir, l'étonnement qui était le sien prenait maintenant le pas sur la crainte de périr sur une table d'opération, déchiquetée par des outils archaïques et dégueulasses. Ah oui, l'italienne n'avait cessé de lui répéter : elle était médecin, pas une médicastre-charlatan comme ces autres de Blaye. C'est vrai.

    Bégayant, Ithil lui demanda à mi-voix, craignant qu'évoquer cette pratique puisse donner des idées à Aiguemarine :

    « Vous... n'allez pas me... charcuter, alors ? »

    Un fin sourire fendit progressivement ses lèvres, avant que son sourire n'arrête net sa progression et qu'elle s'exclame, irritée : « Mais je vais devoir retourner vous voir du coup ? Rhoooo ! Vous exagérez ! »

    La radine avait parlé. Combien encore cette nouvelle consultation lui coûtera ? Et le remède en question qui devait la guérir d'une maladie sans aucun symptôme ? Ithil ronchonna et pesta contre l'avarice de la Médecin, tout en réfléchissant en quatrième vitesse au prix qu'elle accordait à sa santé - puisque, chez elle, tout était une question d'argent. Fort heureusement pour cette dernière et, accessoirement, pour Aiguemarine, Ithilien avait été profondément traumatisée par son périple en Aragòn. Et notamment la peur obsessionnelle née de l'épidémie de Grippe ravageant Saragosse. La sicilienne avait déjà nombre lubies ou tares bizarres, on pourrait désormais lui rajouter l'hypocondrie.

    Elle mettrait donc le prix. Et reprit la parole, plus rassérénée, pour répondre à son interlocutrice.


    « Vous m'écrirez pour la prochaine consultation, je vous apporterai ce fameux vin toscan. Il m'a coûté les yeux de la tête, mais les soins que vous me prodiguerez le valent bien... Enfin, je pense... »

_________________
« Je suis la Ténébreuse, - la Veuve, - l'Inconsolée,
La Princesse d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie. »
Aiguemarine
[ Entretien avec Ithil - Epilogue ]


« Vous... n'allez pas me... charcuter, alors ? »

"Oh, je pourrai, oui, mais J'ai terminée depuis belle lurette les études sur l'anatomie, Mia cara" * Sourire amusé.

je vais devoir retourner vous voir du coup ? Rhoooo ! Vous exagérez ! »


"Je ne peux vous forcer, à vous de voir. Je peux aussi vous diriger vers un confrère, si vous préférez".

Aiguemarine évitera de lui dire qu'ils sont encore fort peu nombreux, au point de ne compter que sur les seuls doigts d'une main.
Mais à priori, cela ne serait pas nécessaire.
La Sicilienne, hypocondriaque de son état venait de trancher.


« Vous m'écrirez pour la prochaine consultation, je vous apporterai ce fameux vin toscan. Il m'a coûté les yeux de la tête, mais les soins que vous me prodiguerez le valent bien... Enfin, je pense... »

Elle acquiesça pour le début des propos.
Le médecin devait au plus vite se refaire un stock de Simples, puis les transformer en potions & seulement ensuite en Essences Curatives.
Bref, au bas mot, l'en avait encore pour 3 plombes là...


"Dommage que vous n'ayez point avec vous ce petit Vin Toscan qui m'aurait aidé, sans nul doûte à mettre du coeur à l'ouvrage.
Mais ce n'est que partie remise, n'est ce pas ? !
Le propos se fit un peu plus appuyé, faisant bien comprendre à Ithil qu'il valait mieux pour ses fesses qu'elle ne lui fit pas faux-bond pour la dégustation de vin.

D'ici que sa patiente veuille la régler en liquide, il n'y avait qu'un pas.
Elle sourit à cette éventualité & la laissa filer.
Suite des Aventures d'Ithil-l'hypocondriaque d'ici quelques semaines.


.*’ ‘)
. »’
(.’ »*°)



[ De longues semaines plus tard, quelque part sur les routes Guyennoises ]

Une escorte, un époux absent, un moral au ras des chausses, un Brun qui l'intriguait, il ne lui en fallait pas plus pour se décider.
Partie un peu sur un coup de tête la Brune là.
Mais , après tout, cela faisait des mois & des mois qu'Aiguemarine n'avait franchie les remparts de la Cité Bordelaise.
Une
Annonce placardée un peu partout dans le Dûché.
Avait'elle, à l'insu de son plein gré, créée un mouvement de panique au sein de la populace Guyennoise ou certains prenaient enfin conscience qu'après le dépeuplement en masse, les épidémies & les maladies n'étaient point à traiter à la légère.
Quelques rencontres...intéressantes au détour des Tavernes. Non, elle ne boit pas, elle se sociabilise un peu & elle parle Médecine à qui veut bien l'écouter :
De ce combat qu'elle ne pourra mener seule, & que même ses confrères semblent dédaigner autant que leurs premiers langes.

Un arrêt un peu plus long sur Agen, & Aiguemarine de recevoir quelques nouvelles, nouvelles dont elle se serait bien passée, faut l'avouer.
& seule une consultation poussée pourrait dire si Emi avait contractée, en plus de la Fièvre Alexandrine, une autre maladie.



Citation:
Expéditeur : Emi4218
Date d'envoi : 06/12/1461 - 18:32:49
Titre : Simples
Bonsoir Aigue

Il y a des simples en vente sur le marché de Marmande au tarif suggéré pour la banque médicinale.
Ça t'intéresse ou pas ?
Pour info, j'ai passé deux jours à Bergerac avec un malade, alors je suis peut être porteuse et en train de contaminer des gens... Tu vas avoir du boulot ma jolie !

À bientôt
Emi


Citation:
Expéditeur : Anae
Date d'envoi : 06/12/1461 - 21:19:35
Titre : Bonsoir Dame



Je vous ecrit afin de savoir si vous donnez des consultations à Bordeaux ou bien si il faut prendre rendez -vous.

Mon mari et moi même sommes de la Teste et nous avons déjà été malade donc nous voudrions vous voir afin de guérir complètement.

Je voudrais juste savoir le prix d'une consultation et le prix des potions afin de prévoir avant que de venir vous voir

En vous souhaitant une bonne soirée et vous remercie de l'attention que vous porterez à mon courrier.

Anaée


Enfer & damnation !!
le Séjour en la Cité des Saules risquait de sacrément être écourté.
Elle ne pourrait donc pas suivre un prêche du Suzerain, encore moins passer par la case "confesse" . Quant à toucher les 20 000 écus, là, c'était carrément du rêve en barre.

Réponses fûrent apportées prestement à la Vicomtesse de Foncaude & à la jeune Testerine.
Fallait maintenant prévenir le Suze' !
Une plume, un pot d'encre & quelques parchemins plus tard, missive fût envoyée à Kronembourg, quelques heures avant que le convoi ne se remette en branle.


Citation:
A Kronembourg De La Duranxie, mon Suzerain bien aimé,
De moi, Aiguemarine De Meyran,

Le bon jour te va bien,

Oui, je sais, nous ne sommes pas encore arrivés, que déjà je suis au regret de t'annoncer que mon Séjour en Montauban se verra sacrément écourté.

Le devoir, les maladies me rappellent à Bordeaux plus vite que prévu.

Donc, oublies tes prêches & ton désir de me voir passer à confesse !

En revanche, gardes sur toi quelques écus, histoire de fêter nos courtes mais sincères retrouvailles dans un bouge de chez toi.

Je te dis tout de même à très vite.
Sois sage un peu avec tes brebis égarées.

Rédigé sur les Chemins de Guyenne, le jour de la Saint-Nicolas de l'An de Grasce Mil Quatre Cent Soixante & Un,



A.D.M.




*Ma chère.
_________________
Thael
[Au pays du Bord de l'Aie]

De retour à Bordeaux, Thael s'occupait de sa monture qui n'avait pas eu beaucoup de repos ces derniers mois. Depuis son trajet de Grèce jusqu'en France, le Normand ne cessait de prendre à nouveau la route lorsque le voyage précédent s'achevait.
C'est donc tout à fait dans l'ordre des choses qu'il reçut un courrier de la part de la médecin doyenne de Bordeaux, lui demandant de l'accompagner pour une escorte jusqu'à Montauban. Ne tenant pas en place, Thael ne mit pas longtemps à se décider et c'est ainsi que quelques jours plus tard, l'éternel voyageur, montait en selle sur son blanc destrier, fin prêt à reprendre la route pour ce long périple.

_________________
Aiguemarine
[ Agen - Quand le destin ne tient qu'à...]

Un écu !
Une carte.
Une taverne.
Un homme ; une femme.
Des envies d'ailleurs, pour Aiguemarine, ne serais ce que l'espace de quelques jours.
Souffler un peu, se détendre en bonne compagnie avec Thael, elle n'avait envie que de cela...
Il fallait juste décider le beau Brun sur la destination finale.

& comme il ne savait pas non plus où l'emmener, quoi de mieux que de laisser faire le hasard.
L'écu est lancé juste au dessus de la carte.
Se penchant doucement vers le centre de la tablée afin de lire le résultat quelque peu caché par la carrure du militaire, Aiguemarine demanda d'un air mutin.

"Alors, jusqu'où devrez vous me supporter ?!"

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Thael
[Agen, pruneau de la couronne]



Un écu, une femme, un homme, une carte.

Vous êtes sûre que vous ne voulez pas aller en Ottoman ?

Non pas que Thael avait une furieuse envie de visiter Constantinople ou l'Anatolie, mais la Dame avait dit "n'importe où", alors forcément, dans la tête du Normand, ça cherchait les cas extrêmes.

Alors soit.

Et le voyageur de lancer la pièce dans les airs, pour la voir retomber sur sa cible, choix du hasard, cap des prochains jours.
L'écu monte tout en perdant de la vitesse jusqu'à s'arrêter, puis, indéniablement attiré par le sol, retombe. Le choc sur la table est suivi d'un rebond, la pièce tournoie un peu et finit par retomber à plat.


"Alors, jusqu'où devrez vous me supporter ?!"

Thael la regarde, amusé.

Il semblerait que le destin ne veuille pas nous éloigner de trop de Bordeaux. Mimizan sera donc notre destination. Tant pis pour Constantinople.
_________________
Aiguemarine.
[ Agen - « L'essentiel, pour être le moins mal possible, est de se soumettre à sa destinée ]"* Jean Le Rond d'Alembert


Mimizan, le golfe de Gascogne, c'était un bon début !
Ni trop loin, ni trop près.
Car, oué, qu'on le veuille oupas, l'Ottoman c'était quand même pas la porte d'à côté.


Vous êtes sûre que vous ne voulez pas aller en Ottoman ?

Son sourire se figea quelques instants avant de se détendre.
Décidément, cet homme était fou. S'il savait...
Une autre fois, sûrement. Laisser passer d'abord les frimas d'un hiver qui s'annonçait, une nouvelle fois, rude & où, certainement les Guyennois auraient besoin de ses services.


Il semblerait que le destin ne veuille pas nous éloigner de trop de Bordeaux. Mimizan sera donc notre destination. Tant pis pour Constantinople.

« Puisque c'est le destin qui a parlé, alors mieux vaut ne pas le contrarier ».


.*’ ‘)
. »’
(.’ »*°)




[ Les 2 jours suivants, à Montauban...]

Rapides retrouvailles avec son Suzerain. Mais pas que lui.
Ithil aussi.
Sa furieuse Taverno-Sicilienne se trouvait aussi en la Cité des Saules. Toujours aussi déterminée à quitter la Guyenne.
Aiguemarine revit aussi avec plaisir un Vieux Cadurcien en la personne de Montalban.
Etais ce la vieillesse ou autre chose qui le rendait muet ?!...Aucune idée.
En même temps, vu l'assemblée réunie, il fallait être rapide pour en placer une !

Un peu plus tard dans la soirée, un volatile lui amena quelques nouvelles du Connétable.
Missive décachetée, lue...
Froncement de sourcils & léger soupir.



Citation:
Expéditeur : Lambach
Date d'envoi : 09/12/1461 - 21:22:15
Titre : Salutations.
Dona Aiguemarine,

Bien le bonjour.

C'est avec un plaisir non feint que j'ai appris votre venue en notre belle cité de Montauban.
Je tenais cependant à vous faire savoir que je ne m'y trouve pas, et ce depuis des semaines.
En effet entre la dernière campagne pour les ducales et les manœuvres armées je n'ai pas vraiment eu l'occasion de retourner dans ma demeure.

Actuellement je me trouve stationné sur Cahors, et je ne sais pas pour combien de temps.

Il me serait réellement agréable de vous revoir, et j'espère que cela va être possible.

Voyez vous une solution à cela ?

Amicalement.

Lambach.



Si l'on pouvait résumer en quelques mots la réponse qu'Aiguemarine lui adressa, ce serait, en gros, en ces termes : « Ah oué, mais non, là gnépaspotib !»

Le lendemain fût une journée plus calme.
L'Italienne ne croisa Le Normand qu'en milieu de soirée.
Il lui avait dit s'occuper de toute la partie de leur échappée en duo.
Aiguemarine en ignorait même jusqu'à l'itinéraire, c'est dire la totale confiance qu'elle plaçait en Thael.

Ce n'est qu'une fois devant la Porte Sud de la Cité des Saules qu'un déclic se fit dans l'esprit d'Aiguemarine & que s'en suivit ce court échange :


Elle : Toulouse ?
Lui : vous ne voulez pas ?
Elle : si, si, mais euh...c'est pas vraiment la Gascogne ça ?
Lui : non, mais il faut bien s'y rendre par un chemin ; et comme vous n'êtes pas pressée de rentrer, je ne prends pas le chemin le plus court.
Elle : Euhhhh, d'accord !

La mènerait'il vraiment à Mimizan ou en Ottoman ?!
Suite au prochain épisode.

_________________
Aiguemarine
[ Quelques jours plus tard - D'un retour là où tout a commencé ]


Comme le destin peut paraître farceur parfois.
Là où Thael avait lancé son écu sur la carte, ils se trouvaient...de nouveau.
La Gascogne attendrait quelques jours de plus leur venue, à cause de la stupidité d'un Comte Armagnacais.
Mais cette mésaventure l'avait rapprochée plus qu'elle ne l'aurait cru du Géant Brun.
& désormais, l'Italienne ne pouvait plus taire tout ce qu'elle éprouvait.
Elle voulait aussi avoir des réponses du Géant Brun, & elle les aurait...

Assise face à lui, ses azurs soutenant ceux du Voyageur, Aiguemarine rompit le silence.
Sûr que l'Italienne le mettrait mal à l'aise, elle en était persuadée, mais, un peu comme la Devise de la Guyenne : "Advienne que pourra..." elle devait savoir.


"Thael ?
Pourquoi...Moi & pas une autre ?
Vous êtes plutôt bel homme ; Finirez vous, vous aussi, par m'abandonner ?"


Voilà. Aiguemarine avait plus ou moins maladroitement exposée ce qui la tracassait, laissant parler son coeur.
D'ailleurs, ce dernier tournait au ralenti, là...
L'Italienne ne jouait plus.
Sans le savoir, Thael tenait la destinée d'Aiguemarine entre ses mains.
Qu'allait'il en faire ?


_________________
Thael
[Agen, après le repas]


En présence de la Médecin brune, Thael discutait. Puis, lors de l'un des nombreux silences qui ponctuaient la discussion, Aiguemarine lui posa deux questions. Des questions simples, mais auxquelles pourtant, il est difficile de répondre sans en faire trop, sans paraître enjôleur ou flagorneur. Après une réflexion de mise, le Normand lui répondit :

Pourquoi les autres et pas vous ? Il est des choses que l'on ne peut expliquer, des sentiments qui apparaissent d'une manière ou d'une autre sans que la raison n'y mette son grain. Le jour de nos retrouvailles, il s'est passé quelque chose entre vous et moi, quelque chose qui nous a rapproché sans qu'il n'y ait eu d'effort à fournir de part et d'autres. C'est, à mon sens, comme si le destin nous avait imposé son choix, et qu'il n'y avait pas matière à discuter.

Reprenant sa respiration, il enchaîna.

Je ne vous abandonnerai pas. Je serai à vos côtés, tant que vous voudrez bien de moi. Mais si un jour je vous lasse, ou que vous souhaitez tout simplement que je parte... Je partirai.

Le fier voyageur soutint le regard de la Doyenne, sa réponse avait-elle été suffisamment clair ? ne l'avait-il pas blessée ? Car en la matière, il était tellement facile de froisser une femme quand on était un homme rustre et peu pratiquant de ces paroles. C'est donc la tête pleine de questions qu'il attendit la réaction de sa compagne.
_________________
Aiguemarine
[ Agen - « Le destin mêle les cartes et nous jouons. » ] * Arthur Schopenhauer


... Sauf que là, ni l'un ni l'autre ne jouaient.
Aiguemarine écoutait Thael, ses azurs perçants ne le lâchant pas.

Oui, il avait raison : Il s'était passé quelque chose ce jour là, mais quoi ?
Elle non plus n'arrivait pas à l'expliquer.
Tout ce qu'elle ressentait juste, c'était cette attraction vers lui. Inévitable, inéluctable.
Seul 'Stote savait pourtant combien Aiguemarine aimait son époux & fait en sorte, jusqu'ici, que jamais elle ne succomba si ...brusquement, si...facilement.


Je ne vous abandonnerai pas. Je serai à vos côtés, tant que vous voudrez bien de moi. Mais si un jour je vous lasse, ou que vous souhaitez tout simplement que je parte... Je partirai.

La gorge nouée, déglutissant péniblement à ses dernières paroles.
Comment pourrait'elle le chasser un jour de sa vie ?
Comment le lui faire comprendre sans trop précipiter les choses ?
Un bref coup d'oeil fût jeté vers la fenètre. Le jour déclinait doucement.
Toujours en silence, Aiguemarine se leva, fit le tour de la tablée qui les séparait encore & s'approcha du Géant Brun.

A quelques centimètres de lui, ses doigts effleurèrent la joue mal rasée de Thael.
Ses lèvres s'approchèrent d'une oreille du Normand, & le coeur battant, elle lui murmura ces quelques mots :


« Emmenez nous là où se trouve notre destin Thael, voulez vous ? »


Exit la Guyenne pendant quelques jours, la Médecine, l'Université.
Des vacances, des vraies ! Prendre le temps de s'apprivoiser & de se découvrir encore plus. Voilà ce qu'elle souhaitait.
A leur retour, il serait suffisamment temps d'affronter la dure réalité qui allait la frapper de plein fouet.

_________________
Aiguemarine
[ Dispensaire « Le Saint-Ptôme » - Bordeaux – le 04 Janvier 1462 ]


Parce que la vie devait continuer malgré tout.
Parce que, désormais, hormis un « Géant Brun », la médecine & ses enfants, la vie tout autour d'elle semblait s'écrouler, Aiguemarine s'était remise à l'ouvrage. Du moins, pour un temps...

Sa Sicilienne préférée, aka Ithil étant revenue, elle aussi, à Bordeaux, il était grand temps de finir ce qu'elles avaient entrepris toutes 2.
La Brune avait donc confectionnée plusieurs essences curatives pour soigner la Fièvre Alexandrine.
Les fioles trônaient sur une étagère du Dispensaire, entourées de centaines de Simples qui n'attendaient qu'à être transformées.

L'Italienne s'asseya à son bureau, prit plume & parchemin & se mit à la rédaction de quelques missives.
Un retour en douceur...
Seules 2 personnes auraient le privilège d'être reçues par le Médecin, le lendemain.



Citation:


A vous, Dona Ithil,
Mon hypocondriaque préférée,
De moi, Aiguemarine De Meyran,
Dame de Carbonnieux, & Doctor Es Médecine de Bordeaux,

Le bon jour vous va, Très Chère,


Parce qu'il est grand temps de finir ce que nous avions entrepris, je vous informe que je suis disposée à vous recevoir en consultation dès ce Dimanche.
Ceci étant dit, votre maladie étant déjà diagnostiquée, il me faut juste vous vendre avant l'essence adéquate.

Veuillez donc ramener vos fesses, votre joli minois & le Vin Toscan à la Taverne du Saint-Ptôme AVANT la consultation.
Je vous y attendrai.

Médicalement vôtre,



Citation:
A vous Thael Olrikson, “Mon” Géant Brun,
De moi, Aiguemarine De Meyran, “Votre” Jolie Brune,

Salut,

Parce qu'une page doit être tournée,
Parce que je me refuse à vous perdre, & encore moins d'une perniçieuse maladie.
Parce que c'est aussi mon devoir de Médecin que de soigner,
& plus simplement aussi parce que je vous aime...
J'ouvre à consultation mon cabinet médical ce Dimanche.
Un retour en douceur, dirons nous...pour commencer...avec seulement 2 patients.

Espérant que vous consentirez à ce que je vous examine, je vous y attendrai.

Je vous embrasse comme je vous aime.

Médicalement vôtre,






Les missives fûrent expédiées en mode express tandis qu'Aiguemarine remettait un peu d'ordre dans tout le Dispensaire.
De longues heures plus tard, le Saint-Ptôme avait repris l'allure à peu près normale d'un Dispensaire digne de ce nom, prêt à recevoir quelques patients en consultations.

_________________
Thael
[Dispensaire « Le Saint-Ptôme » - 5 janvier]


Lettre en main, Thael se rendit au cabinet du médecin Aigue' et non médicastre - un médicastre étant un mauvais médecin et Thael avait toute confiance en les compétences d'Aiguemarine en la matière - à l'heure dite. Toquant à la porte, il entra :

Bonjour, jolie brune Dona médecin, je suis là pour mon autops... auscultation.
_________________
Aiguemarine
[ Dispensaire “Le Saint-Ptôme” - 5 Janvier 1462 ]


La veille au soir, une Essence Curative* avait été vendue par le Médecin Bordelais à sa patiente impatiente hypocondriaque préférée nommée Ithil.
Cette dernière l'avait ingurgitée d'une seule traite, à la satisfaction d'Aiguemarine.
Ce jour ne serait donc qu'une “simple formalité” pour la Sicilienne : voir si l'Essence curative avait bien fait son effet.

A l'heure dite ou presque, parce que ce sont les autres qui sont en avance & le Médecin jamais en retard, l'Italienne ouvrit donc son cabinet aux Consultations.
Ithil arriva la première...ventre à terre **
Quelques minutes après, & d'un pas nonchalant, le Normand arrivait à sa suite.

Un léger baiser au coin des lèvres afin de le faire patienter.
Premier arrivé, premier servi.
Alors, ce serait la Sicilienne qui ouvrirait les réjouissances.





[ Entretien avec Ithil. ]

L'examen fût rapide.
Ithil. Connaissait déjà un peu la façon de travailler de l'Italienne.
Après l'avoir endormie avec du Pavot, l'examen pouvait donc débuter.

Une fois que sa patiente revint à elle, il était temps de lui donner les conclusions de l'examen
.***

“Ithil ?”
Bon, allez, on va éviter de la torturer mentalement. Elle l'es déjà assez !
Vous vous souvenez, il y a Quelques semaines de notre premier entretien ?
Je vous avais diagnostiquée la Fièvre Alexandrine.
Aujourd'hui, je puis vous dire que vous n'en êtes plus porteuse.
Lui tend Le Dernier Diagnostic établi pour confirmer ses dires.

Lui laisse le temps d'en prendre connaissance, puis ajoute d'un air sérieux :

“On se le boit quand ce Vin Toscan ? Non, parce que là, avouez quand même que je l'ai bien mérité !”




[ Entretien avec Thael ]

Là, cela s'avérait un chouilla plus compliqué.
Les sentiments personnels devaient être mis de côté.
Ici, Aiguemarine était le Médecin, & Thael son patient.

Elle l'endormit sans trop de difficulté, & put, tout comme Ithil procéder, dans le calme, à un examen en profondeur.
Mais là...Surprise !!
Quelque chose clochait & la Brune Italienne en perdait son Latin qu'elle ne possédait toujours pas.

Une fois que le Normand eût repris connaissance, Aiguemarine l'invita à un face à face en son bureau.
Comment lui dire ses doûtes sans le froisser ?
Mouarf ! Encore un coup de “Là-Haut” sûrement.
Mais le Voyageur Solitaire allait tout de même lui devoir quelques explications.

“Thael ? Etes vous sûr d'avoir visité Alexandrie ?
Avez vous consulté autre Médecin que moi avant ce jour ?
Avez vous ingurgité une Essence Curative ?


Le front se plisse. Les Azurs se font plus inquisiteurs.
Serait'il allé, à son insu, visiter Doc.Marah à Montauban ?
Lui faisait'il vraiment confiance ?
Le Médecin était clairement...perdue là.
Ou alors...avait'il honoré le Rendez-Vous uniquement pour la voir seule ?
Lui seul détenait les réponses à toutes ses interrogations.

& un peu comme pour confirmer ses questions, elle lui tend
Le Diagnostic **** rédigé après l'examen, pendant que ce dernier dormait encore.




*04/01/1462 22:20 : Vous avez vendu à Ithil. 1 Essence curative pour 20,00 écus.
**05/01/1462 14:28 : Vous recevez des patients en consultation aujourd'hui.
05/01/1462 14:29 : Ithil. a pris rendez-vous pour une consultation médicale de 16 heures à 18
05/01/1462 14:37 : Thael a pris rendez-vous pour une consultation médicale de 18 heures à 20 heures.
*** 05/01/1462 18:02 : Vous avez ausculté Ithil.. Vous pouvez voir et rendre votre diagnostic dans votre bureau. Cette consultation vous a rapporté 10,00 écus.
**** 05/01/1462 20:02 : Vous avez ausculté Thael. Vous pouvez voir et rendre votre diagnostic dans votre bureau. Cette consultation vous a rapporté 10,00 écus.
En ce qui concerne l'examen du Perso Thael, je pense avoir été victime d'un bug. Mais ça m'amuse de le jouer ce "bug" alors...jouons.

_________________
Thael
[Saint-Ptôme, priez pour nous]


“Thael ? Etes vous sûr d'avoir visité Alexandrie ?
Avez vous consulté autre Médecin que moi avant ce jour ?
Avez vous ingurgité une Essence Curative ?


Alexandrie ? bien sûr qu'il y avait été. Le phare, la bibliothèque, le souk, il s'en souvenait comme si c'était hier. Piqué au vif sur son honneur, Thael répondit sans animosité, mais piqué au vif.

Pour sûr que j'ai été à Alexandrie. Je n'ai tout de même pas inventé les 15 jours de tempête pour y arriver, la grande bibliothèque, l'arrivée en Grèce, le naufrage sur le voyage de retour, les 40 jours sur les chemins à dos de cheval pour venir d'Ayos Georgios jusqu'à Bayonne ! Et puis, mon fidèle Scipion, ce pur sang Arabe acheté à un marchand ambulant en Grèce, il n'est pas fait d’éther et de pensée !

Faisant une courte pause, il reprit sur un un ton plus posé.

Cependant, je dois corriger ce que vous semblez croire. Je ne suis pas tombé malade à Alexandrie, mais en France. En Artois, même. Pendant 3 jours, je n'ai pu me nourrir que de maïs. Mais bien qu'un temps je cherchais un médecin capable de me diagnostiquer et de me fournir un remède de cheval, jamais je ne trouvai dispensaire ouvert. Et au fil du temps, j'ai fini par mettre cette quête de côté.
_________________
Aiguemarine
[ Saint-Ptôme - « Amen » / Entretien avec Thael ]


L'avait'elle vexé ? Visiblement...un peu.
Mais Aiguemarine était un genre de « Saint-Thomas » au féminin, à croire que ce qu'elle ne voit.
& là, son diagnostic était formel : Le Normand était en parfaite santé.
Aucune trace d'un reste de Grippe Alexandrine. Rien, nada, queutchi !
C'était vraiment incompréhensible cette situation, surtout qu'il lui confirmait bien avoir été malade à l'hiver 1461.
Le corps du Géant Brun aurait'il, lui même, fabriqué, des anticorps qui auraient, au fil du temps, éradiqué la maladie ?


« Je suis désolée d'avoir remis en doûte vos dires Thael.
Veuillez accepter mes excuses.
Ceci dit, comprenez aussi mon incompréhension.
& de lui remettre gentiment mais sûrement son diagnostic sous le nez, pendant qu'elle continue sa diatribe.
Jusqu'ici, toutes les personnes que j'ai reçues étaient encore porteuses de cette fichue maladie. Sauf que les symptômes n'étaient pas visibles puisque ces mêmes personnes n'étaient pas en crise ».

Une courte pause avant de lui exposer ses projets & ses envies.
Après tout, ils étaient seuls & Thael faisait désormais partie de sa vie.
Aussi avait'elle besoin de son avis sur certaines choses.


« J'envisage l'ouverture d'un second cabinet médical à La Teste de Buch afin d'éviter aux malades de se déplacer jusqu'à moi.
J'ai toujours rêvée d'une résidence au bord de l'Océan. L'on pourrait s'y ressourcer quand l'air de Bordeaux nous pèse.
Qu'en pensez vous ?
Il me faudra aussi trouver un Médecin pour...moi.
Un voile de tristesse passa sur son visage & son coeur qui se serre doucement. Le décès de son Epoux l'a anéantie intérieurement, même si la Brune évite de le montrer.
Pour éviter de sombrer, il lui faut des projets. Voudra t'il en faire partie ?

Autant je peux me soigner seule, autant je ne peux vérifier que mon travail a porté ses fruits.
J'ai donc pensée, tout naturellement, à Doc.Marah qui réside en la Cité des Saules.


Quant à vous, je puis devenir votre Médecin attitré, si vous y consentez.
Sinon, je puis vous établir une liste de Médecins plus ou moins fiables. »


Un léger sourire fût offert au Normand, signifiant qu'elle en avait terminé & l'invitant à donner son avis à ses propos.


EDIT : fautes

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