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[RP] Visite chez l'Doc : Que je trépasse si je faiblis

Aiguemarine
[ 07 Août 1462 - Entretien avec Kro - « La vérité est comme l'eau froide qui fait mal aux dents malades. » Nicolae Iorga ]


La situation que vit Kro, elle est déjà passée par là, Aiguemarine, le tout premier Jour de l'Année avec le décès de son Epoux, lui-même Médecin.
Puissance 10 même, car Nictail se sentant condamné avait balayé d'un revers de main son aide, sauf dans les tous derniers jours, lorsque les douleurs étaient devenues trop insupportables.
Bon, en même temps, il n'existe pas pire malade qu'un Médecin qui se sait condamné, & accepte son sort.
Elle n'avait pu qu'assister, impuissante, à la déchéance de ce dernier....

Alors, elle est bien placée pour comprendre le cheminement tortueux dans l'esprit de son Suzerain.
De longues minutes lui sont nécessaires pour formuler réponses à son Ami :


"Un Barbier-Chirurgien, non, je n'en connais pas. M'as tu bien écoutée ? C'est pas vraiment une activité que l'on clame sous tous les toits.
Oh, à Paris, du côté de la Cour des Miracles, je gage que tu trouveras ces Charlatans, mais..."


Une pause...Fallait bien le mettre en garde sur le genre de déséquilibrés qu'il risquait de rencontrer. & si elle pouvait l'en dissuader...la Brune n'allait pas se géner.

"Souhaites tu faire passer de vie à trépas avant son heure ton amie si chère ? & puis, te mettre toi même en danger ? C'est vraiment cela que tu souhaites, Kro ?"

L'Italienne allait développer les potions & mixtures lorsqu'un léger grattement se fit entendre.
Bon, ben, finalement, même en début de ce mois estival, on peut oublier la tranquillité.
Se penchant en avant vers son Suzerain :


"Je te laisse méditer à tout ça quelques instants, je reviens !"


[ Dans l'Entrée/Salle d'attente - Quand une catastrophe n'arrive jamais seule ! ]


Se dirigeant vers l'entrée, Aiguemarine eût la (désagréable) surprise d'apercevoir la Blondine Avocate Réformée de Dyvina.
En même temps, qui aurait pu la rater, tellement elle était...enceinte jusqu'aux yeux, voire au-delà.
Tiens, d'ailleurs, la durée de gestation chez les Réformés était'elle différente que chez les Aristotéliciens Romains ?
& pourquoi diable n'était'elle pas allée voir Doc.Marah en la Cité des Saules ?
Faisant bonne figure malgré qu'elle n'avait pas oubliée l'incident du début d'Année entre Kro' & Dyvina, la menace d'un procès en pleine Epidémie, Aiguemarine s'avança vers elle :

"Le bon Jour à vous, Dyvina.
Doc.Marah est en vacances pour que vous vous traîniez jusqu'ici ?
Je suis en entretien, alors serrez les cuisses, s'il vous plaît ! Je vous vois après..."


Surtout, ne pas lui dire avec qui elle se trouve en ce moment.
Il allait falloir aussi trouver un stratagème afin de faire quitter le lieu à son Suzerain, sans repasser par l'entrée.


_________________
Kronembourg

« La vérité vaut tous les tourments. Seule elle fonde la joie qui doit couronner cet effort. »
Albert Camus.


Bien.
Donc, digérer. Accepter.
Le cheminement serait probablement encore long mais Stanislas était un homme d'église : Il avait la Foi. Il croyait également aux miracles, quand bien même une discussion récente avec la principale intéressée avait relativisé les notions de chance, de hasard et d'interventions Divines dans son esprit. Mais Dieu était partout. Dieu Serait. Quant à l'idée du Barbier-Chirurgien, l'Evêque-Duc savait à l'avance que jamais Tealisha ne l'accepterait.
Impasse.
Ne restait plus qu'à parer au moindre mal et soulager ce qui ne pouvait être soigné.


Très bien, j'attends. Dit-il à son amie médecin avant qu'elle ne s'éclipse.

D'autres plans, naturellement, s'échafaudaient déjà dans son esprit comme autant de portes de secours qui prennent forme alors qu'on ne les espére plus.
Il ignorait qu'il devrait certainement en emprunter une, celle-là bien concrète, si la présence de la truie Caulfield devait s'éterniser ici.

_________________
Iskander
Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent.
Jean 10.27

On m'avait parlé des médecins ... de la Faculté, de cette lutte incessante entre les disciples d'Hippocrate, de Galien, ou de Rhazes, et les bonnes femmes et autres rebouteux, adeptes des herbes et des remèdes d'ici ...

Les malades et les blessés cherchaient la guérison. Chacun tentait de faire entendre sa raison.

Et quand un être cher était pris ... que tous les remèdes connus n'avaient eu aucun effet ... on s'en remettait à Dieu, ou à quiconque pouvait, de par sa science, faire quelque promesse de meilleur état.

Armoria n'était pas du genre à croire de vaines promesses. Elle avait un esprit très pragmatique, qui la faisait mordre qui ne lui faisait pas du bien.

En ces heures fiévreuses, elle avait tendance à mordre tout ce qui passait. Et les bouilles d'herbes ne passaient plus.

Il n'y avait rien dans ma science qui puisse résorber son mal.

Je devais donc passer la main, aux prêtres, aux sorciers ou à la Faculté.

C'est la Faculté que je choisis ... à pile ou face ... j'avais triché, je sais, disons que j'avais choisi.

J'entrai à vive allure dans son antichambre, pour clamer ...


Toubib, venez vite, s'il vous plait, Armoria est au plus mal !

Pour tomber nez à nez avec une dame inconnue ... et Dyvina, en couches ..

Ce retour à un autre réel m'arracha la parole la plus pertinente du siècle ...


Euh ...
_________________
Aiguemarine
"L'art de la médecine consiste à distraire le malade pendant que la nature le guérit. " Voltaire

Ou parfois, c'est l'inverse.
Tandis qu'elle attendait plus ou moins patiemment que la blondine Avocate sorte de sa torpeur & réponde à ses questions - pourtant fort simples, au demeurant ! - un homme encore inconnu entra en trombe...& l'apostropha.

Oulaaaaaaaaaaaaaa ! Mais c'est qu'il commence à y avoir foule, ici.
& si elle traîne trop, le Suze', l'es bien capable de s'impatienter & de se radiner.
& là, paf, ça fera pas des chocapics, mais sûrement pas loin.


Toubib, venez vite, s'il vous plait, Armoria est au plus mal !

Azurs qui se posent sur Iskander.
Hein ? Keskildit celui là ?
Armoria ? Armoria De Mortain ? La bru de LevanIII, dict l'Abdicateur ? Nan, ce ne peut être ça.
Cela fait déjà de nombreuses années qu'elle est portée disparue.

Léger haussement d'épaules.
2 solutions s'offrent à elle :
Soit l'inconnu n'a pas toute sa tête, auquel cas, elle se fera le plaisir de l'envoyer à Blaye pour un aller simple & sans toucher les 20 000 écus.
Les fous, elle ne soigne pas.
Soit, quelqu'un de son entourage est réellement malade & là, pas trop le choix que de s'y coller. 'fin, tout dépendra...

L'Italienne fait un pas en direction d'Iskander :


"Le bon jour, Messer. Je suis Aiguemarine, Médecin.
On se calme, & on reprend.
Mais avant, une petite question : Vous habitez à Bordeaux ou vous êtes Montalbanais, vous aussi ?"


Si la réponse est affirmative, y'en a 1 qui va manger grave en la personne de Gregori Thor, aka Doc.Marah, le boucher Artésien.
Il pourrait faire l'effort de surveiller un peu "Ses patients", nanméo.
Force est de constater qu'elle va avoir du mal à gérer seule.
& là, une idée de génie lui traversa l'esprit.
Rien ne vaut la pratique ! & un jeune rouquin va en faire les frais.

Avant que l'homme ne lui réponde, de se diriger vers la porte, de héler un jeune garçon jouant non loin, de lui donner quelques Ecus & de l'envoyer chercher Gianni.Pole logeant à la Taverne du Lion qui dort, ou un nom du genre, afin de le ramener ici.
& fissa !
Plus on est de fous...Moins y'a de riz.

_________________
Iskander
... incrédule devant la question ...

Ça a une importance ?

Je veux dire, vous guérirez mieux Armoria si j'habite une ville plutôt que l'autre ...

Euh ...


Ce n'était pas vraiment le moment ...

Je me repris ...

Si le toubib posait une question plutôt qu'une ventouse, c'est qu'il devait y avoir une bonne raison. C'était comme pour les fraises des bois en hivers. ...



J'habite Bordeaux, au bord de la Garonne, à l'enseigne du Passeur de Lune.

Et devant son air revêche ... d'ajouter vite ...

Ce serait mieux si c'était une dame qui la soignait.

Voyez-vous, elle ... enfin, ça sort par tous les bouts, et c'est très malodorant. Et malcommode. Enfin, délicat, pour sa féminité.

Je lui ai donné des tisanes de ronces. Et des myrtilles. Mais elle n'en veut plus. Ni même de la viande crue.

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Aiguemarine
Entraînant un peu à l'écart avec elle, l'individu dont elle ne connaît toujours pas le nom.

Oué, l'Italienne sait de quoi est capable la Blondine Dyvina pour lui nuire, à elle, ou à son Suzerainounet chéwi - enfin, surtout à Kro, en fait.

& puis, à son insu, la Réformée est l'excuse farpaite pour ne pas bouger d'ici. Enfin, pas tout de suite.
D'autant qu'avec tout ce remue-ménage, Aiguemarine est fichue d'oublier son Ami, en principe, toujours bien installé, dans son bureau.
Du moins, l'espère t'elle fortement.


Ça a une importance ?

Le plus sérieusement du monde : Capitale !

Réponse à double sens ? Ouep.
Iskander ne s'imagine même pas que de par sa réponse, il a offert à Doc.Marah, une missive un peu moins assassine que prévue.


J'habite Bordeaux, au bord de la Garonne, à l'enseigne du Passeur de Lune.

D'acquiescer doucement de la tête, tandis qu'elle essaie de visualiser mentalement l'endroit.

Ce serait mieux si c'était une dame qui la soignait.

De lever un sourcil à cette demande.
& d'en sourire légèrement avant de rajouter :


"Ca tombe bien, j'en suis une.
La décence ne me permet point de vous le montrer davantage, mais je puis vous assurer que j'en suis bien une...de femme, Messer Le Passeur de Lune"


Voyez-vous, elle ... enfin, ça sort par tous les bouts, et c'est très malodorant. Et malcommode. Enfin, délicat, pour sa féminité.
Je lui ai donné des tisanes de ronces. Et des myrtilles. Mais elle n'en veut plus. Ni même de la viande crue.


D'écouter l'auto-médication, de secouer la tête légèrement. Si elle ne l'a pas écrit 100 fois, en long, en large & en travers que c'était fortement déconseillé !
Tsss, il mériterait d'être fouetté en place publique, l'gars là.
Tisanes de ronces, myrtilles, viande crue ?
C'est un peu du grand portnawak là, & après, les gens s'étonnent d'être malades.


"Va falloir me ramener Armoria si vous souhaitez que je l'examine. Parce que là, je suis un peu bloquée, voyez vous." Tournant légèrement le regard vers Dyvina. "Voyez cette femme, là ? Non, elle n'a pas avalée une soule ! L'es sur le point d'enfanter dans quelques heures, jours (?)...allez savoir. Dame Nature est si ...imprévisible". Non, non, Aiguemarine ne rajoutera pas, même si elle en meurt d'envie..."& la Caufield si enquiquineuse que même je suis sûre qu'elle va vouloir l'pondre ici son mouflet !"

Un rapide coup d'oeil vers la porte d'entrée.
Une oreille tendue au loin à essayer d'entendre si l'Kro s'impatiente pas de trop, dans son bureau.

Quel est l'andouille qui a dit que la Capitale était endormie ?

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Dyvina
Mais ce n’est pas ainsi que ça devait se passer…

La divine blonde pas très rassurée d’être là et qui pensait être accueillie avec tous les égards dus à sa condition de femme enceinte, et surtout être prise en charge avec discrétion et empathie par un personnel souriant et aimable, s’entendit proposer en plein couloir de serrer les cuisses par une toubib qui semblait avoir oublié ce que le mot douceur voulait dire. Si cette femme devait être celle qui allait l’accoucher, cela promettait quelques moments ardus…
L’avocate déglutit à cette pensée sentant ses mains devenir moites et hocha vivement la tête en signe de collaboration, le sourire refusant désespérément de s’afficher. Car si Dyvina était encore quelques instants plus tôt plus ou moins maître de ses émotions, le face à face avec Aiguemarine et surtout le regard que cette dernière posa sur son ventre lui fit totalement prendre conscience du moment qu’elle allait devoir affronter.

Neuf mois passés à refouler cette éventualité et voilà qu’elle s’annonçait inévitable. Elle allait devoir enfanter, dans la douleur comme toutes les autres avant elle, des heures durant le temps que mère nature termine son travail. Définitivement le peu d’assurance qui lui restait encore depuis qu’elle avait mis un pied dans cet endroit s’évanouit, et si Iskander n’avait pas franchi le seuil de la salle d’attente lui bloquant ainsi la sortie, il aurait été plus que certain qu’elle serait repartie en courant.

Apparemment lui non plus n’en menait pas large... En même temps c’était normal, quand on consultait c’était rarement pour rien, sauf à s’appeler Kronembourg, un schizophrène patenté qui aimait se faire passer pour un malade ou s’inventer des relations malades.

S’adossant au mur pour s’éviter un malaise, Dyvina assista ensuite médusée au déballage des symptômes gastriques de la compagne d’Iskander, une certaine Armoria.

Armoria ?L’ex Grand Maître de France ? L’épouse du Dauphin dont le nom lui échappait ? Bah ça alors, il mettait du beau monde dans son lit celui là. Quoi qu’à l’entendre expliquer les maux dont souffrait sa nouvelle maitresse, sa place était davantage aux latrines que dans des draps de soie. Comme quoi même les princesses connaissent un jour des soucis de liquidité…


« Voyez-vous, elle ... enfin, ça sort par tous les bouts, et c'est très malodorant. Et malcommode. Enfin, délicat, pour sa féminité »

« Je lui ai donné des tisanes de ronces. Et des myrtilles. Mais elle n'en veut plus. Ni même de la viande crue. »


Passer de la colique malodorante à la myrtille pour finir par la viande crue fut de trop pour l’estomac et surtout l’imagination de la future mère qui, le poing serré devant sa bouche tremblante, poussa un soudain gémissement d’horreur contrainte de laisser jaillir de ses lèvres un splendide et vrombissant jet de vomi.

SPLAAASSSCH

Immédiatement suivi d’un second tout aussi vigoureux, puis enfin d’un troisième salvateur. Voilà là tout y était.


Pliée en deux, les yeux rivés au sol et le front baigné d’une sueur froide, Dyvina pouvait parfaitement distinguer des petits morceaux de crottin de chèvres, fraichement avalés le matin même, baignés dans la généreuse flaque blanchâtre qui recouvrait maintenant le dallage à ses pieds.

Ooohh nonnn!!

Et c’est pas fini. A peine le temps de se trainer jusqu'à la médicastre qui s'était éloignée, d’essuyer d’un revers de la main le ridicule filament de salive pendu à sa bouche ouverte, que les évènements s’enchainent et se déchainent….

La malheureuse qui était aussi blanche que la robe qu’elle portait à 420 écus le mètre linéaire d’étoffe, connut à son tour ses premiers et douloureux soucis de liquidité…

La première goutte devint filet qui à son tour se transforma en flot jusqu’à ce que la plus grande partie du liquide amniotique que contenait son ventre ait coulé le long de ses cuisses, et noyé ses petits escarpins en peau de souris blanches.

Le visage crispé de honte et d’effroi elle chercha alors un réconfort dans le regard d’Aiguemarine, réussissant quand même à balbutier quelques plates excuses…
« j’vous jure j’avais les cuisses serrées pourtant… » avant de faire connaissance avec les plaisirs charnels de l’enfantement, ou cette abominable sensation qu’on vous étripe lentement le bas ventre de l’intérieur…

On serre les dents et on compte le temps que ça passe. Un..deux…trois…douze...

Comme une manivelle qu’une main invisible tournerait, ayant pour effet d’entrainer vos chairs intimes, forçant de plus en plus et enfin relâchant la pression tel un élastique avant que tout ne craque là dedans. Voilà ce qu’était une contraction. Une douleur effroyable, progressive qui arrivait vaguement du fond de vos entrailles et qui vous laissait à genoux, le bas de vos jupons servant de serpillère à vos fluides corporels préalablement déversés à vos pieds, épuisée et férocement agrippée à ce que vous avez sous la main. Et cette première fois, ce fut au mollet d’Iskander...


edit fautes
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Gianni.pole
[Etudiez comme si vous deviez vivre toujours ; vivez comme si vous deviez mourir demain…I de Séville (v560-636).]

L’étude de la biologie…Enfin, ses bases…Un vrai bonheur. Et je n’en vois pas la fin…
Pas le moment de baisser les bras, je débute, et pour se faire en ces connaissances, de la théorie en pagaille.
La biologie ? Ben l’étude des animaux, des plantes et du minéral…
J’ai la tête d’un nocturne aviné. En ce présent, je butte sur la sexualité des plantes…Kezako ?
Action, réaction et de zieuter 2 coquelicots, position adéquat , le plat ventre et d’attendre moment propice pour reconnaître les faits, genre pris la main dans le sac…Enfin dans la tige…
Ça s’arrange pas Gianni Pole. Je hausse les épaules…M’enfin, pas ma faute si j’en suis au chapître « reproduction des plantes »…Je dois en connaître plus de 500 espèces, que je les examine une par une…Qui a dit que les études en Médecine était de tout repos.
La tête posée sur mes mains, fixant les pétales rouges, mes paupières se font lourdes…Je ne l’avais point entendu venir celui là.

Chieur Chianni Pole…Chieur Chianni Pole…Réveillez vous.
Je sursaute, un peu excédé :
Hein ? Mais je ne dors point…Je…Se taire…A quoi bon en donner explications…Je me retourne, toujours allongé…
Tu veux quoi le môme ?
Chieur Chianni Pole…Ché la grande Médechine…Ché la grande Médechine…Chieur Chianni Pole
La grande Médechine ? comprends pas.
Ben oui la dam’au dichpenchaire…C’est une urgenche…
Je zieute le môme essayant de déchiffrer ses bafouilles chuintantes…Une courte réflexion et je me lève d’un bond.
J’agrippe le mouflet aux épaules et tout en le secouant, je lui hurle :

Tu veux parler de la Médecin, Aiguemarine ?
Hein, hein, hein…Ouiiiiiiich… Je le lâche, bon sang, il est arrivé problèmes à l’Aqua Régia…
Je ramasse mes parchemins éparses sans un regard à mon expérimentation. C’est pas le moment de conter fleurette…L’Aqua Régia est en danger…
Et de m’activer, courant, gesticulant et criant dans les ruelles de la cité, jour de marché…

TOUT EST BON CHEZ PIMPON ! Chez PIMPON, l'est bon le cochon...Le chaland s'égosille, les gens s'arrêtent...Pas moi...Pimpon, quel drole de blaze...
POUSSEZ VOUS…Laissez passer…Y’a urgence…Et ayant beaucoup de mal à me frayer passage, Je me mis à hurler PIMPON…PIMPON…PIMPOM…TOUT EST BON CHEZ PIMPON...PIMPON...PIN...POMPIN...Allez savoir pourquoi, mais les faits sont là, on me laisse voies libres…PIMPONPIN…Un vrai miracle…

[Au dispensaire…]

Et d’entrer, enfin de surgir tel pantin désarticulé en manque de ficelles, dans le dispensaire.
Je stoppe mon élan, reprend mon souffle, tout en zieutant mon environnement…
Une blonde non pondérable, en pleine crise de démence, un brun ténébreux et elle…Sur pieds…En grande conversation, je ne vois qu'elle, elle est vivante…
Sans m’occuper des autres gents, je m’approche vivement de l’Aqua Régia.Mes narines accrochant au passage drôle d'odeur, la belle médecin m'avait habitué à mieux que cela...Je hausse les épaules, trop content de la voir, à défaut de la sentir...

Ha par tous les Saints, vous êtes bien vivante…Pour un peu, je la prendrai dans mes bras…
J’ai cru que grand malheur était arrivé…De m'activer vers elle tout en me tenant d'une main les côtes et de l'autre mes précieux documents…C’est quoi l’urgence…Dona…Pimpon ?

Et m'avançant vivement, tout en cherchant du regard les prunelles d'azur de la belle Médecin, en oublier que dans tel lieu, tout peux arriver, comme de ne point éviter la flaque malodorante en milieu de pièce...Et de partir en grande glissade, les parchemins volants, cette fois, je vais vraiment tomber dans ses bras, a moins que ce ne soit dans les bras du brun ténébreux...
Haaaaaaaaaaaaaa...
Et d'entendre la blonde hurler, à moins que ce ne soit le ténébreux...
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Germaine...
Il est dans la nature de l'homme d'endurer patiemment la nature des choses, mais non la mauvaise volonté d'autrui. J.J. Rousseau

La vie en Guyenne s'annonce bien cruelle pour notre pauvre Germaine, ballottée entre un Duc Evêque inconscient, un Cardinal Inquisiteur complètement frappé et un Raoul hystérique.

Tu m'fais caguer, Raoul ! éructe-t-elle en pénétrant dans le cabinet de la célébrissime médicastre, que le tout Bordeaux s'arrache. J'aurais pu m' soigner tout' seule ! J'suis pas chamane Bauernhomlet pour rien, quand même !
Ah m'dame Germaine, moi j'suis sûr qu'les champignons ça va qu'un temps, et ça soigne pas tout.
Qu'est-ce t'y connais ? T'es rien qu'un lorrain d' cinquième zone, alors hein...
...
C'est quoi c' bordel ? t'es sûr qu' c'est ici l' médicast' ?
...

Ben... y a la plaque sur la porte...

Bon, ben, j'vais m' mett' à plat vent' aussi alors, vu qu'ça a l'air d'êt' comme ça qu'on attend...
Ces médicast' modernes, j'te jure.... Pourraient mett' des divans...

Ah mais non, m'dame Germaine, y a des chaises là.

Ouaip ! Si tu crois qu' c'est mieux...
N'empêche, sal'té d' coff' d'église ! C'est pas humain d'faire des serrures qui résistent !
dit-elle en secouant la main gauche, dont l'index s'orne d'un pansement sanguinolent.
Ben qu'est-ce qu'y vous a pris aussi d'essayer d' l'ouvrir avec un burin et un marteau ?
Ben j'étais inquiète, y reste pus beaucoup d'vin pour la messe, faudrait pas tomber en panne, déjà qu' l' inquisition m'a dans l' collimateur...
...
N'empêche, me v'la bien avec deux doigts d' cassés... Mais....là...Han ! mais c'est Dyvina ! Qu'est-ce vous foutez par terre ? Z'allez pas pond' ici nan ? Y vous faut des témoins c'est ça ?

Pourquoi des témoins m'dame Germaine ?
Ben les avocats c'est un peu.... t'sais....spécial quoi... faut des preuves, des témoignages... pour tout... lui répond-elle à voix basse, à l'oreille.



(Pour les plaintes, s'adresser au Joueur de Gianni Pole, c'est lui qui a réclamé Germaine)
Iskander
Il vaut mieux mettre son coeur dans la prière sans trouver de paroles que trouver des mots sans y mettre son coeur. Gandhi

Euh ...

Je me répétais, ... mais, bon ... ce dispensaire prenait des airs de poste de secours avancé ...

Le toubib voulait que je lui amène Armoria ... dans son état ...

Dyvina en profita pour perdre du liquide par tous les côtés ...

Puis un humain entra ... se rua attentionné à l'extrême sur le toubib avant de glisser et se retrouver dans mes bras, un peu perdu.

Qui a dit que Dieu n'avait pas le sens de l'humour ...

Il ne manquerait plus que Germaine tombe du ciel, et cela deviendrait une auberge espagnole ... catalane ... andorrane ... euh ... enfin, ultrapyrénéenne pour ceux qui habitent de ce côté des monts pyrénéens et ...

Je me perdais.

Dans la tourmente, garder la tête froide ...

J'avais grandi, un peu, ou presque ... ou pas tout à fait ...


Je suis enchanté de vous rencontrer, Voisin, mais j'eusse été tout autant enchanté par une manifestation de reconnaissance un peu moins enthousiaste ... Je suis Iskander ... et ... vous ?

... ... ...

Toubib, on dirait que Dyvina va mettre bas. C'est vous le toubib, mais entre Armoria qui a la chiasse, cet humain qui s'envole et ... enfin, tout cela ... il va vous falloir faire le tri, choisir ceux qui mourront et ceux qui vivront, ceux qui doivent être amputés tout de suite et ceux qui pourront être soignés plus tard ...

Enfin, quelque chose comme ça ...

Euh ... enfin, voilà ... j'ai aidé mes bêtes à mettre bas plus d'une fois. J'ai même pratiqué des césariennes sur elles, dont beaucoup ont réussi. Et j'ai déjà porté plus d'un blessé vers les postes de secours, puis vers les fosses ... Enfin voilà, si Dyvina et vous êtes d'accord, je peux vous prêter mon concours, même si c'est juste pour lui tenir la main et lui garder le moral ...

Euh ...

Dyvina ? Ça va ?


Bon, ... ma question eût pu paraitre plus sérieuse si mon voisin n'était pas accroché à moi comme une jeune mariée à l'orée de la chambre nuptiale ... quand ...

Mademoiselle Germaine ! Vous ici ?

Dieu n'avait pas seulement le sens de l'humour ... Elle était facétieuse ... et devait se gondoler comme une baleine dans son paradis ...
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Holden.caulfield
« L'accouchement est douloureux. Heureusement, la femme tient la main de l'homme. Ainsi, il souffre moins. »Pierre Desproges.

Le jeune avocat prévenu des premières douleurs de son épouse s'était précipité vers le lieu où exerçait le médicastre où régnait une sorte de bousculade et se pressaient des visages familiers.

Il écarta presque ces gens qui étaient devenu des importuns à ses yeux et pu enfin s'approcher de son épouse qui expulsait par la bouche et du vomi et non un enfant par l'endroit naturellement adéquat.



Dyyyyyv, je suis là

Etre à ses cotés, ne pas trop la regarder, écarter les vêtements maculés et gâcher un grand mouchoir de taffetas pour essuyer le visage convulsé.

Je suis là Dyv, tout va bien.
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Aiguemarine
"En médecine empirique, un bon guéri vaut mieux que deux qui ne le sont pas". Pierre Dac


Ca promettait pourtant d'être une belle journée.

Mais force était de constater que plus le temps passait, plus les imprévus - forcément mauvais lorsque l'on connait les déboires de l'Italienne avec les réformés - s'enchaînaient.

Clairement, ils s'étaient tous donnés le mot afin de lui pourrir sa journée ? Tssss...

Comme elle l'aurait pariée, la "Moman" en devenir n'avait point supportée les propos tenus par Iskander sur l'état d'Armoria & avait vomi son dernier repas, ses tripes, là, dans SON entrée. Humpfff.

Mais ça n'aurait pas été si grave que ça si la Blondine n'avait pas perdue les eaux, dans la foulée, & sur SES chausses, en plus. Re Humpffff.

Maugréant entre ses dents, tandis que Dyvina s'essayait à de vagues excuses :
"Pffffffff, des chausses presques neuves, confectionnées avec le plus grand soin par la talentueuse & prodigieuse Baronne Elisel. Si c'est pas malheureux, ça ! Elles sont foutues, tssss"

& la voilà, après une contraction - finalement, y'a pitètre un "Bon Dieu" - qui s'affale & s'accroche au mollet du Passeur de Lune.
Tant qu'elle ne le mord pas. Mais ça, c'est pas gagné.
Parce que là, on est déjà bien dans la mouise, alors, s'ils pouvaient éviter d'en rajouter.

Et qui c'est qui va devoir gérer ce fichu bordel (dés)organisé ?

C'est sur ces entrefaits que déboule celui qui va devenir son Assistant : Gianni.Pole.



Ha par tous les Saints, vous êtes bien vivante
J’ai cru que grand malheur était arrivé…
C’est quoi l’urgence…Dona…Pimpon
?

A peine le temps de lui répondre, tout en désignant du doigt l'Avocate : "Oui, oui, je vais bien.
L'urgence, c'est la balei...euh, j'veux dire la Dame Blonde, là.
Puis, y'a une certaine Armoria à aller chercher aussi".
que voilà que Gianni dérape sur la flaque de vomi & tombe dans les bras d'Iskander.
Mouarf...En tous les cas, cela avait fait son petit effet, car l'inconnu avait enfin dévoilé son petit nom au Rouquin.
Visiblement, il fallait donc lui tomber dans les bras pour qu'il fasse montre d'un peu de savoir-vivre.

Mais quand y'en a plus, y'en a encore !

De nouveau, la porte qui s'ouvre sur...ce qu'elle suppose un couple : Un homme de belle prestance, moustachu & une femme légèrement plus âgée.
Inconnus au bataillon, ceux là !
Se massant les tempes doucement, l'Italienne ne pipa mot, réfléchissant à comment gérer les Urgences.

C'était sans compter sur le retour à la charge d'Iskander, qui l'interpella.


Toubib, on dirait que Dyvina va mettre bas. C'est vous le toubib, mais entre Armoria qui a la chiasse, cet humain qui s'envole et ... enfin, tout cela ... il va vous falloir faire le tri, choisir ceux qui mourront et ceux qui vivront, ceux qui doivent être amputés tout de suite et ceux qui pourront être soignés plus tard ...
Enfin, quelque chose comme ça ..
Euh ... enfin, voilà ... j'ai aidé mes bêtes à mettre bas plus d'une fois. J'ai même pratiqué des césariennes sur elles, dont beaucoup ont réussi. Et j'ai déjà porté plus d'un blessé vers les postes de secours, puis vers les fosses ... Enfin voilà, si Dyvina et vous êtes d'accord, je peux vous prêter mon concours, même si c'est juste pour lui tenir la main et lui garder le moral ...
Euh ...
Dyvina ? Ça va ?
Mademoiselle Germaine ! Vous ici ?


Germaine qu'il a dit ?
La fameuse curette que Kro' a nommée à Cahors ?
Oui, parce que même si elle sort moins en ce moment, ça ne l'empêche pas d'envoyer Anselme à la chasse aux infos & ragots en tous genres.

Bon, ça suffit.
Va falloir montrer qui est le Patron ici, nanméo !
S'adressant à tous :


"Même si Maître Caufield ressemble plus à une baleine échouée, elle ne va pas mettre bas, mais ENFANTER !
Tssss. Personne ne sort, & ne meurt sans mon autorisation préalable, compris ?
Les ordres claquent tel un fouet : Gianni & Iskander, vous relevez Dyvina en douceurrrrrrrr & l'amenez en salle de travail"...L'index droit se lève & pointe une porte.

Puis, plus particulièrement vers Germaine & le Raoul :

"Je suis Aiguemarine, Médecin. Y'a vraiment urgence ? parce que là, on - Oui, car elle inclut Gianni.Pole dans ce fameux "On"...est, comme qui dirait, un peu charette !"

La porte d'entrée s'ouvre de nouveau sur un inconnu.
Aiguemarine soupire doucement & lève les yeux vers le plafond.
L'homme se rue, sans vergogne, vers Dyvina.
Au ton à la fois doux & inquiêt qu'il emploie vis à vis de l'Avocate, c'est soit le mari, soit l'amant.
Toutefois, l'heure n'est plus à la conversation, version Salon de thé, mais aux actes.
De s'approcher des Epoux Caufield & d'apostropher gentiment le futur "Popa".


"Si vous souhaitez qu'elle vive & mette au monde votre enfant, je vous prie de vous écarter & d'enfin me laisser faire mon travail, Messer."

De tourner son minois quelque peu fatigué - oui, déjà - vers Gianni.Pole & Iskander afin qu'ils s'exécutent & emmènent Dyvina dans la salle précédemment indiquée.

La fin de journée, la soirée, la nuit qui se profile risque d'être fort longue...
& pour couronner le tout, Aiguemarine a légèrement oubliée la présence de Kro dans son bureau.
D'ailleurs, c'est assez surprenant qu'avec tout ce raffût, il ne soit pas encore sorti.

Bon ou mauvais signe ?

_________________
Kronembourg
« Dieu veut que nous vivions au milieu du temps dans l'attente perpétuelle de l'éternité. »
Jacques-Bénigne Bossuet.




Aucune marque d'impatience ne trahissait l'attitude du géant qui moisissait gentiment au fond de l'arrière-salle.
Aucune.
Esprit bien trop occupé à trouver des subterfuges à la situation qui avait guidé ses pas jusqu'ici, absorbé par une multitude d'emmmerdes dont sa propre épouse qui figurait en première ligne du bataillon, comme toute épouse, il aurait pu rester ainsi des heures, statique et impassible quant au sort du reste du monde, si le raffut venant de la première salle n'avait pas attiré son attention. C'est ainsi qu'il put mesurer par lui-même la qualité de sa réception auditive :


Citation:

SPLAAASSSCH
Haaaaaaaaaaaaaa...
N'empêche, sal'té d' coff' d'église ! C'est pas humain d'faire des serrures qui résistent ! ( On remarquera que Stanislas était pourvu d'une oreille sélective )
Toubib, on dirait que Dyvina va mettre bas.
Personne ne sort, & ne meurt sans mon autorisation préalable, compris ?



Naturellement, il aurait volontiers continué à moisir gentiment sur place malgré l'agitation ambiante s'il n'était pas question du coffre évoqué par m'dame Germaine dans la mêlée : Le fameux coffre destiné à ses parties de ramponneau & autres activités plus ou moins louables financées par l'évêché de Cahors, notamment la survie de l'orphelinat Ste Lucie mais aussi celle de la " taverne de la Chaude Cuisse. " En d'autres termes, Germaine était en train de faire main-mise sur le magot et trouverait à l'intérieur du coffre tous les reçus de ses trafics sur le marché retraçant les opérations financières de l'évêché de ces deux dernières années.
Autant dire que ce n'était pas du tout prévu au programme et que le bataillon d'emmmerdes commençait à prendre des allures de régiment complet.

Aussi, c'est sans tarder que le géant apparut dans l'encadrement de la porte séparant les deux salles. Remerciant Dieu, face au champ de bataille sous ses yeux, de ne pas avoir su convaincre Tealisha de venir ici.
Iskander ... L'homme capable de réécrire tout un règlement intérieur universitaire.
Gianni.Pole ... Rencontré durant une mémorable pastorale.
La truie Dyvina ... Prête à inventer tout et n'importe quoi pour se faire remarquer.
Holden ... S'imaginant le sauveur de la truie.
Aiguemarine ... Au bord de la crise de nerfs.

Bien.
Pour donner le change, il fallait donner l'impression de se montrer utile.


Je m'occupe du pansement de m'dame Germaine.

Autant joindre l'utile à l'utile, même s'il n'avait jamais désinfecté une plaie de sa vie.
Et savoir le plus rapidement possible si le coffre de l'évêché avait été ouvert.
Ou pas.

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Gianni.pole
[Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière…M. Audiard]

Je ferme les yeux, choc inévitable…

Enfin dans ses bras…Musclés comme les p’tites gretchen du Royaume Teuton. J’croyais qu’elle était Italienne…Et la voix grave comme la poissonnière du port…On m’aurait trompé ? Sueurs froides…Faut qu’ je force l’ouverture d’mes paupières…
Raté, à un cheveu près, blotti dans les bras puissants du brun ténébreux.
Il se présente…Iskander…Un sourire niais m’illumine, j’inspire un bon coup. Mauvaise idée.

Gianni Pole…Estudiant en Médecine...Bafouilles d’excuses et reprise de mon moi…Ma précieuse personne, bref, quand on a que ça, compréhension...

Fissa, se détacher au plus vite de cette musculeuse emprise et analyser le présent…
Mes yeux détaillent un à un les protagonistes en ce hall d’accueil…
Mais qui fait quoi ici ? Je n’y arrive pas. Mes esgourdes sont enfumées causa les émanations ambiantes.
Faut que je bouge mon corps…Un soupir en passant vers mes parchemins éparpillés dans un mélange de…Je ne sais…L’encre s’y mêlant à présent…Je hausse les épaules et m’y détache. Le moment n’est point aux études…
Je me positionne près de " qui je connais" : L’Aqua Regia…Je lui souris et la réconforte par un :
A vos ordres…
Va bien trouver le bout du fil de cet imbroglio…
Une femme sur mes chausses fait son entrée, accompagnée et le doigt en sang…Seigneur…Je blêmis légèrement…Y aurait il conflit proche ? De ne pas savoir, m’irrite…Je me penche vers Aiguemarine et lui demande :

Euh…On attend autres blessés ? Y’a eu heurt sur la sente principale qui mène à la cité ? De toute façon, fallait s’y attendre, avec tous ces va et vient…
Soupirs…Je n’aurai jamais dû quitter mes coquelicots…Une fugace pensée quand aux résulte de la sexualité des plantes et un autre homme débarque, apparemment l’homme de la blonde démente, toujours au sol…

Je ne sais vraiment quoi faire…Un regard d’assistance vers la belle Médecin, elle, elle va savoir…

Gianni & Iskander, vous relevez Dyvina en douceurrrrrrrr & l'amenez en salle de travail"
Et bien voilà, réponse de la belle Médecin, tout s’arrange…
Porter au plus vite la non démente à l’aide du ténébreux, dixit Iskander. La dona doit enfanter. Tudieu…Gorets mis a part, je n’ai jamais assisté à un accouchement…Bha, le cochon est notre ami, doit pas avoir beaucoup de différences…Quand on met bas, on met bas…Tu es un étudiant en Médecine, Gianni Pole, tu dois faire face à ce genre de situation…
Légères pensées de contradictions genre « …Mais la dame, là bas, elle perd tout son sang, c’est que les doigts, c’est fragile… » amenant de suite hésitations.

Puis l’entrée de l’ancien évêque de Cahors, m’apportant réponse, voir plus bas, me fait sursauter amicalement. Enfin, a part la belle Médecin, je ne connaissais personne icelieu, mais lui, oui da, je l’ai connu…

Tout d’un coup, je me sens un peu plus rassuré et cette confiance en moi, qui ne durera pas, je le sais, je me connais un chouilla, je la porte en voix. A mon tour…
Ser Iskander, allons y. Amenons cette Donà sur la tablée de mise b…D‘ accouchement… Je lui montre du doigt le dona blonde, faudrait pas qu’il se trompe et amène l’autre dame, mais je pense qu'il n'est pas comme moi. Il a saisi que la dona Blonde était sur le point de donner la vie...
Puis un regard légèrement dépité vers Aiguemarine, parce qu’avec tout ce monde, on s’y perd un peu…
Mais dans l' attente d’un assentiment de sa part, je renforce mon esprit.…
Y puiser bonne résolution : obéir à Aiguemarine et répondre au plus juste à ses attentes…
C’est elle qui La cheffe icelieu, La Médecin. Je me sens apaisé. L'effet Aqua Regia...

Une voix gracieuse porte au dessus, normal pour un habitué aux prêches dans les églises :

Je m’occupe du pansement de madame Germaine…
Tiens donc, Médecin aussi l’Evêque ? Je reste espanté*, on est vraiment en temps de crise…

Je me retourne vers Aiguemarine, montrant l’Evêque du doigt, tout en chuchotis :
Lui obéir aussi ?

espanté* : fortement étonné en occitan.

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Germaine...
Si tu as mal là où t'as peur
Tu n'as pas mal là où je pense !
Camille - "Ta douleur"

Mademoiselle Germaine ! Vous ici ?

Les yeux de la Landru s'écarquillent jusqu'à la taille d'une soucoupe, sans exagération aucune, avant de cligner plusieurs fois d'affilée, démontrant ainsi une intense réflexion teintée de surprise.
Il n'y a qu'une personne au monde capable de lui donner du "Mademoiselle", et c'est Maître Iskander.

Métiskandaire ! Vous ici aussi ? Et oui, on ne peut pas toujours faire dans l'originalité, et puis là, Germaine est sur le cul, il faut bien l'avouer.

Mais une intervention musclée, de la voix tout au moins, de la médicastre en chef met un terme aux retrouvailles des anciens genevois, et Germaine répond piteusement
:

Nan nan y a pas urgence, j'ai que mal, et je perds qu'un peu d'sang, ça vous évit'ra d'me faire une saignée, c'est une manie des médicast' les saignées.
Et j'aime pô ça.


Un peu vexée tout de même de passer après une mise bas, surtout d'une avocate blonde même si elle s'avère parfois amusante, notre pastourelle s'enfonce dans son siège, bien décidée à ne plus desserrer les dents avant longtemps.

Pourtant, quelques minutes seulement se sont écoulées, que le Duc fait son apparition, amenant un sourire sur la face boudeuse de Germaine.


Pourquoi qu' vous souriez bêt'ment ? interroge Raoul, qui sait bien pourquoi.
Ben j'ai d'la tendreté pour c' bonhomme-là tu vois... même que c'est un nob' pis qu'y croit pas à Averroës, il est pas plein de suffisance t' vois ? Pis il a réussi à m'faire t'nir une cure malgré que j' suis réformée, alors hein ! c'est pas toi qui pourrait faire la même chose nan ?
...
Oui ben j'sers à aut' chose hein !

Mais Germaine ne l'écoute plus, le ducaillon venant de se proposer pour son pansement.

Kouââ ? disez moi pas qu' vous savez aussi médicastrer ? là, vous m' la couperiez dru !
R'marquez, c'est tout c'que vous méritez, pasque c'est en essayant d'ouvrir le coff' d' l'église que j' m'ai blessée.
J'ai essayé un code, 1, 2, 3, 4 et ça marchait pô, alors j'ai essayé 4, 3, 2, 1 et ça marchait pô non plus, alors j'ai essayé l'marteau et l'burin, mais l'burin l'a ripé et j' m'ai entaillé profond !
Tiens, r'gardez !


Et la voilà qui déroule le morceau de drap sanguinolent et exhibe son majeur, dont la dernière phalange est presque détachée.


C'est pas beau à voir... va p'têt' falloir recoud' ! Vous savez coud' m'sieur l'duc ?

"S'y m' répond oui, j'y d'mande de m'faire nob' aussi !" songe Germaine, on ne sait pas bien pourquoi.
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