Dyvina
[Les accouchements, cétait comme les menstrues]. Dyvina.
Non seulement cétait dégueulasse et inconfortable, mais en plus cela pouvait arriver nimporte quand et nimporte où. Et quand cela survenait en public, vous en vouliez alors au monde entier.
La première onde de douleur calmée, cest tant bien que mal que la blonde entreprit seule de sarracher du sol. Mais la tentative se solda immédiatement par un échec. Lun de ses souliers imbibé des eaux usées se déchira mollement sous son effort, et son pied traversa la chaussure détrempée dérapant joyeusement sur le sol visqueux. Déséquilibrée, elle bascula sur son postérieur...
« Ptain. Fait chier ! » Jurer comme un Holden lui donnait du courage
Et elle en avait besoin du courage, car ça allait de mal en pis. Tout allait de travers. Le travail avait commencé, ses reins commençaient à lui faire un mal de chien, et la voilà qui se débattait lamentablement telle une tortue renversée sur le dos. Cest vrai que toute avocate et officier royale quelle était, à cet instant elle avait surtout lair dun culbuto au cul alourdi.
Et toute cette agitation autour d'elle, ces gens aimables qui la regardaient et lui demandaient si elle allait bien.
« Nannn ça va pas ! Ça va pas ! Y a rien qui va vous voyez bien !! » Clame t- elle en découvrant navrée son reste de godasse éventrée. « Pfiiiiit » Dune fourbe pichenette elle repousse au loin lembarrassant cadavre, lenvoyant valdinguer discrètement en direction de la Germaine. Avec son look de folle de Chaillot tout le monde penserait quil lui appartenait. Et puis elle, elle n'avait qu'un doigt coupé, ou deux. Bref c'était de la gnognote à côté de son accouchement à elle...
Puis enfin son époux apparut. Holden était là. Son homme, son sauveur, son mâle et surtout le géniteur de son bébé qui allait tout arranger. Fidèle à lui-même, le grand bonhomme un peu dédaigneux des autres se précipita vers son épouse comme tout bon mari doit le faire. Et comme tout bon mari, il ne servira à rien, sauf à agacer la parturiente.
Il la trouve avachie sur le sol qui sentoure le ventre de ses bras. Penchée vers lavant elle a le visage crispé de douleur et gémit. « Ooooooutch ». Ses yeux sont plissés et il peut la voir serrer les dents pendant que monte la seconde déferlante
Je suis là Dyv, tout va bien
Ah bon?
Elle patauge pourtant dans son jus. Et ce nest pas ce grand mouchoir en tissu précieux qui allait arranger la chose. Une bâche peut être mais certainement pas un tire-jus immaculé. Ceci dit, elle finit par s'en saisir et se moucher dans le taffetas lui trouvant là sa véritable utilité.
Respirant un peu fort et regardant vers son époux d'un air inquiet.
« Tu naurais pas plutôt un palan dis ? » ...« Sauf si tu préfères que ton rejeton naisse sur un carrelage sale Mais c'est dégoutant ici ! »
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Non seulement cétait dégueulasse et inconfortable, mais en plus cela pouvait arriver nimporte quand et nimporte où. Et quand cela survenait en public, vous en vouliez alors au monde entier.
La première onde de douleur calmée, cest tant bien que mal que la blonde entreprit seule de sarracher du sol. Mais la tentative se solda immédiatement par un échec. Lun de ses souliers imbibé des eaux usées se déchira mollement sous son effort, et son pied traversa la chaussure détrempée dérapant joyeusement sur le sol visqueux. Déséquilibrée, elle bascula sur son postérieur...
« Ptain. Fait chier ! » Jurer comme un Holden lui donnait du courage
Et elle en avait besoin du courage, car ça allait de mal en pis. Tout allait de travers. Le travail avait commencé, ses reins commençaient à lui faire un mal de chien, et la voilà qui se débattait lamentablement telle une tortue renversée sur le dos. Cest vrai que toute avocate et officier royale quelle était, à cet instant elle avait surtout lair dun culbuto au cul alourdi.
Et toute cette agitation autour d'elle, ces gens aimables qui la regardaient et lui demandaient si elle allait bien.
« Nannn ça va pas ! Ça va pas ! Y a rien qui va vous voyez bien !! » Clame t- elle en découvrant navrée son reste de godasse éventrée. « Pfiiiiit » Dune fourbe pichenette elle repousse au loin lembarrassant cadavre, lenvoyant valdinguer discrètement en direction de la Germaine. Avec son look de folle de Chaillot tout le monde penserait quil lui appartenait. Et puis elle, elle n'avait qu'un doigt coupé, ou deux. Bref c'était de la gnognote à côté de son accouchement à elle...
Puis enfin son époux apparut. Holden était là. Son homme, son sauveur, son mâle et surtout le géniteur de son bébé qui allait tout arranger. Fidèle à lui-même, le grand bonhomme un peu dédaigneux des autres se précipita vers son épouse comme tout bon mari doit le faire. Et comme tout bon mari, il ne servira à rien, sauf à agacer la parturiente.
Il la trouve avachie sur le sol qui sentoure le ventre de ses bras. Penchée vers lavant elle a le visage crispé de douleur et gémit. « Ooooooutch ». Ses yeux sont plissés et il peut la voir serrer les dents pendant que monte la seconde déferlante
Je suis là Dyv, tout va bien
Ah bon?
Elle patauge pourtant dans son jus. Et ce nest pas ce grand mouchoir en tissu précieux qui allait arranger la chose. Une bâche peut être mais certainement pas un tire-jus immaculé. Ceci dit, elle finit par s'en saisir et se moucher dans le taffetas lui trouvant là sa véritable utilité.
Respirant un peu fort et regardant vers son époux d'un air inquiet.
« Tu naurais pas plutôt un palan dis ? » ...« Sauf si tu préfères que ton rejeton naisse sur un carrelage sale Mais c'est dégoutant ici ! »
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