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[RP] Visite chez l'Doc : Que je trépasse si je faiblis

Gianni.pole
[Paquet soulevé, presque déposé, ne reste plus qu'à...]

Ha, un grand sourire de reconnaissance de la belle Aqua Regia, notre Médecin en chef et me voilà rassuré. M'en fallait pas tant...
Han...Mes reins...Soulever telle charge n'est point aisé mais que ne ferai je pour Aiguemarine...

HOLDEN ! Je sursaute...Failli lâcher le fardeau...Pas ma faute à moi...J'inspire un bon coup...Mais c'est qui encore celle là ? Et de la regarder allant de l'un à l'autre, puis de servir d'assistante à ma place...
Quoi ? Faire plus confiance à une étrangère ? Mais Aigue, regardez moi, je suis homme de confiance...Et de suivre les ordres jappés par la belle Médecin transformée en véritable bouledogue de garde...
Heureusement qu'elle m'avait prévenu, et dans sa langue maternelle en plus. Un jour, je lui parlerai du mien, mon italien de père. Mais l'heure n'est point aux confidences...
Je quitte le convoi et le regarde s'éloigner.
Zut, je n'assisterai pas à mon premier accouchement. Tant pis, me restera l'image de la truie et de sa mise bas...

Puis entendre la charge donnée au Ser Iskander, fissa...Je m'en éloigne dare-dare, content d'y avoir échappé. Désolé pour l'ingénieux inventeur...

je m'en tourne claudiquant, causa ma cheville, vers la donà dixit Germaine, pour lui dire que je l'aimeuh...
Hein ? Nenni, je me dois assister le ducaillon en robe, la soignant.
Je me poste en son dos...Mais que fait il ?
A part brailler envers l'homme de la dixit Germaine, il me semble ne pas prendre bons gestes...

Euh...Votre Grace...Vous devriez user des linges propres en votre possession et non du carré peu propre en votre dextre...Cette dame risque l'infection...Je la zieute...Une infection de plus ne devrait point la mettre au plus mal...Je lui souris et me présente...
Mon bon jorn, dona Germaineuh...Gianni Pole, pour vous serv...Pour assister sa grâcieuse...
Et de prendre le plateau avec les linges propres et de les mettre sous le nez du Ducaillon...
C'est cela, linges propres et regardant au plus près les plaies...Là vous avez laissé un chouilla noir...
Mais comment avez vous fait cela dame Germaine ?


C'est connu, faire parler les gents souffrants, les détournent de leur mal ...

Allez dites moi, comment avez vous fait cela ?
_________________
Germaine...
"Tiens... y a pas assez d'monde, v'la la moitié du duc..." songe Germaine en voyant venir Cyrinea.

Vous avez de la chance M’Dame Germaine !
"Gné ? d'la chance ? alors que j'risque l'amputation ? Namého elle picole, ma parole !"
Ah c'est sûr ! Un sacré mari qu'vous avez là ! Y sait tout faire ! Fin, j' crois... Sauf coud'... En fait y fait pas grand chose...

Puis Germaine s'interloque devant le petit gars qui les rejoint. C'est qui çui-là l'encore ? Qu'est-ce qu'y m'veut ? se demande-t-elle.

Gianni Polé ? Vous voulez dire poulet nan ? Pasque.... elle ne continue pas, se contentant de l'envisager sous toutes les coutures. Fin, rien...

Elle lui cède gentiment son doigt, le temps qu'il se fasse une idée de l'horrible blessure qui lui fait souffrir le martyr sans qu'elle n'en montre rien, bien évidemment, et le reprend parce que, finalement, ce doigt est à elle même si la dernière phalange semble vouloir s'échapper, peut-être pour trouver un autre corps, moins vétuste...

Dites donc mon p'tit poulet, faudrait voir à pas critiquer son altesse hein ! Pasqu'elle est pas carabin elle... enfin lui... enfin bref... et pis comment que j' me suis fait ça, j'sais pas si j'dois vous l'dire, pasque c'était dans l'cad' d' mon activité r'ligieuse et c'est jamais bon d'mélanger l'spiritueux et l' temporel à c' qu'y paraît...
...
Allez va ! Comme z'êtes bien mignon, j'vais vous donner un indice, sans que j' trahis l' secret professionnel... c'est l'marteau qu'a dérapé sur l' burin qu'a dérapé sur mon doigt...
...
Et ça m' fait un mal de chien ! M'faudrait d'la bonne gnôle pour m'faire oublier c'te douleur !


Edité parce que j'avais snobé Ljd Cyr ^^
Cyrinea
Une foire ? Oui, voilà, le mot qu’elle cherchait. Mais quand la théologie et la justice sont en souffrance, y a carrément de quoi s’affoler. Hé bien entendu qu'elle avait un mari en or!

Mais alors qu’elle n’était plus que douceur, la main sur le front de sa vassale, les hurlements d’Aiguemarine la firent sursauter et elle retint inextrémis cette main qui eût pu brutalement s’abattre sur la parturiente en même temps que la Duchesse se retournait. Latéralement bien entendu et de surprise, ce qui se produisit mais….sur Holden.


Attention bon sang ! C’est dangereux de crier…Navrée Holden, m’enfin, vaut mieux vous que Dyvina hum….

Elle se leva en maugréant et se demanda s’il lui faudrait allumer un feu pour chauffer l’eau. Si tel était le cas, elle espérait que le bébé était pas pressé.

BON. Elle avait accouché Rosa et Scath…il n’y avait donc pas de quoi paniquer.

Personne ne saura jamais sans doute ce qu’elle trafiqua dans le labo à grand bruit car elle ne connaissait pas les lieux et voulait faire vite et comme chaque fois que l’on veut faire trop vite on y met deux fois plus de temps. Toujours est-il qu’un moment après, elle se pointa, linge sur l’épaule et bassine en main.

A tes ordres. Chef !
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Image trop lourde.
Enlevée par Mouchette admin forum.
Kronembourg
[ Côté Théologiens - Doigt en charpie - Combat de coqs ]

Une aubaine : Le Raoul n'avait pas moufté. Du moins pas encore. Le moment semblait donc idéal pour jouer les petit coqs et asseoir une domination imaginaire aux yeux de la douce Germaine. L'amadouer, toujours. Une responsable des relations avec les autres curés, ça se soigne. D'autant qu'il aurait certainement besoin de son aide pour parvenir à ouvrir une bonne fois le coffre de l'évêché.
Mais voilà : L'apprenti-Dieu en la personne de Gianni.Pole venait lui faire de l'ombre à son tour. Mauvais pour les affaires, ça. Mais bon pour le doigt de la grande blessée, d'autant que l'homme détournait son attention le temps de la rapide manoeuvre médicale.
Puis soudain, l'illumination.


Sehr Gianni.Pole ... Vous semblez particulièrement doué pour monter au plafond à une vitesse record.
Je prévois de constituer une crèche vivante pour la fin de l'année. Une représentation religieuse qui devrait nous en mettre plein la vue avec des personnages forts et des animaux. Ca ne vous dirait pas d'incarner le Tout-Puissant lui-même et de nous refaire votre ascension au ciel ? Par contre, il faudrait garder les bras en croix ...


Il vérifia que le doigt était correctement imbibé. Au moins si la phalange venait à tomber, serait-elle désinfectée.
Ce fut le moment que choisit la duchesse pour arriver.
Aïe.
Ce n'était pas prévu au programme, ça. C'est que l'accouchement de la truie dans la salle d'à côté, l'évêque l'avait déjà complètement censuré. Ne voulant ni voir ni entendre la juge véreuse s'époumoner en se prenant ÉVIDEMMENT pour la star du jour.


Vous vous débrouillez comme un chef. Vous avez de la chance M’Dame Germaine !


Léger bombage de torse à l'écoute du compliment, posture de sauveur, de super-héros.

Vingt ans d'expérience qui feront toujours la différence. ( ♫ ) , Duquessa.


Bon. Il en rajoutait peut-être un peu, mais la volonté était là.
Il se tourna vers m'dame Germaine qui discutait avec le futur Éternel de la crèche.
Hésitation.
Il n'allait pas lui dire que son doigt était comme neuf, quand même.


Et ça m' fait un mal de chien ! M'faudrait d'la bonne gnôle pour m'faire oublier c'te douleur !

Il avisa la fiole de désinfectant.

Je crois qu'il y a de l'alcool, là-dedans.

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Aiguemarine
[ Côté "Nurserie".. Un Médecin, une Duduche, Une future Mère (Maire aussi, ça peut marcher), & son Epoux d'Avocat - Mais qui est donc l'intrus ? ]

Enfin le calme était un peu revenu.

Du moins, provisoirement, car la Dyvine était encore loin d'avoir vraiment dérouillée. Là, ce n'était que les prémisces.
Dans quelques siècles, la Médecine aurait sacrément évoluée & l'on inventerait la péridurale, mais pour l'heure...Nada, Niet, Queutchi. & la Blondine devrait enfanter dans les cris & la douleur, épicétou !

Cela réjouirait sûrement Kro', tout ça.
D'ailleurs, l'Italienne se demandait bien si le Duo infernal, constitué de Gianni.Pole & du Duc d'Ornon s'en sortait avec la blessure de la Mémène, bien loin de se doûter que le Suze', lui même bien loin de toute considération médicale, recrutait & prêchait pour sa Paroisse.

L'entrée de Cyr' apportant linges & baquet d'eau bien chaude la fit sortir de ses pensées & revenir au temps présent.


A tes ordres. Chef !

S'adressant à Cyrinea :

"Déposes tout cela près du tabouret, & raccompagnes Messer l'Epoux où tu veux, mais pas ici.
Inutile qu'il entende tous les noms d'oiseaux dont sa délicieuse Epouse va l'affubler. pendant l'expulsion.
Après, j'aurai encore besoin de tes services. Merci."


Soutenant toujours Dyvina, l'Italienne l'amena doucement vers le tabouret & la fit s'asseoir, les jambes écartées. La phase dilatation était la plus longue des 3 étapes d'un accouchement.

Ne prêtant plus attention qu'à sa parturiente, Aiguemarine se mit à genou & procéda, de nouveau, à un examen minutieux, tout en parlant à la Blondine Avocate :


"Ca ne se présente pas trop mal.
Inspirez, souflez tranquillement au rythme des contractions & n'hésitez pas à mordre le morceau de cuir. Vous verrez, ça soulage.
Sinon, avez vous des questions particulières ?"


Mis à part, le fameux "Quand est ce que ça se termine ?"...

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Gianni.pole
[Entrée du Dispensaire...Un doigt Germaine ?...]

Tel Déos descendant sur terre ? Mais il me raconte des bistouilles ce duc en robe ?
L’ange Gabriel, encore, passe, mais Déos lui-même, il n’est pas en train de me prendre pour le fadet du village ?
Je le zieute, un peu surpris par telle proposition, je commence pour toute réponse par un haussement d’épaules…Quoique…Ce n’est pas l’Aqua Regia en personne qui m’avait prévenu ? :
"Vous l'avez bien regardé ? Vous le voyez s'improviser médecin, vraiment ? Non, bien sûr que non. Vous ne lui obéissez surtout pas. Même sous la torture"
Hin hin…Méfiance, méfiance et telle loupiotte rouge allumée en fronton de taverne où ne chaument pas les filles de remparts, ça clignote en mon cerveau…

J’ai le mal en l’air, désolé…Euh…Je suis dans l’obligation de décliner votre…Euh…demande aussi sincère soit elle…Faudrait pas que je rende mon repas sur vos ouailles en pleine cérémonie, ça ferait tache, quoique…J’en ricane intérieurement et me penche à nouveau sur les doigts de la Germaineuh…

Cours de bandage, pas encore appris, mais je suis Artisan Boucher et le saucissonnage, je connais. Je me penche sur le travail du Ducaillon, n’étant en fin de compte sur place que pour l'assister…

Il ne faudrait pas deux fils croisés pour que cela tienne mieux ?
Ha ben mais que fait il ? Il offre à boire à présent…L’extrait de lavande, le désinfectant de la belle chef Médecin…Mais ça va pas, c’est fort ce truc…Sur qu’elle ne va pas s’en remettre…
Quoique, la femme est du genre à accuser le coup…

Durant mon long voyage à pied vers Alexandrie, j’ai connu pareille femme en taverne qui buvait semblable breuvage au premier repas, tôt le matin…Elle résidait dans les terres étrangères de L'Est…Jamais pu l’accompagner sur le même chemin, sacrée femme cette gretchen…

Vous avez des origines teutonnes, dona Germaineuh ?
Germaine, Germane, germanique, une cousine éloignée qui se serait paumée en Guyenne ? Pourquoi pas...

Plus serrée le tissu, votre Grâce…
Puis ayant écouter les bavardages de la Germaine, et avant qu'elle porte en bouche, ou pas, la potion magique baptisée gnôle par le Duc, je lui fais, à mon tour, quelques confidences :
J’ai été Maistre forgeron itou, les coffres ça me connait, aucune serrure ne me résiste…A moins que ce ne soit le sang paternel du Corléone ? Pfffft, enfin, bref, j’insiste :
J’ai en mes malles quelques outils indispensables pour se faire mais cela ne suffit point, avoir en plus de bons yeux, de bonnes oreilles, une dextre habile itou…Oui da, tout dans la perception, le doigté, dame Germaineuh, y’a que ça…Quoique dans votre cas….Bref, vous avez besoin d’une aide pour se faire ? Pas d'blâme, je suis l'homme de vos attentes. Un regard vers le moustachu de garde collé à la Germaine, faudrait pas poussé, pas de méprise, et de reprendre…Quand au secret professionnel…
D'agrémenter ma face d’un large sourire pour toute réponse…

Serviable, moi ? Bien sûr, faut le demander à l’Aqua Regia, elle vous répondra…
Et de zieuter la germaine sondant la fiole, d'inspecter le travail de sa Grâcieuse, de lever les yeux sur le brun ténébreux, ne le voit pas et de n’entendre aucun bruit venant de la salle d’à côté…

Fai il tuo dovere et non temere…*

Quel calme, à présent, ho sweet home, dixit l‘angloy à l‘heure de sa tisane fumée...J’inspire un bon coup, je suis presque satisfait…Quoique…Méfiance...Je suis l'assistant de la cheffe Aiguemarine, forte occupée avec la blonde en attente de progéniture, donc, je dois garder l'oeil ouvert, le bon...Avec tout ça, ma cheville me lance, et pensée fugace sur une douce paillasse, on n'est pas couché à c't'heure...

Beau travail vostre Gracieuse, j'en reste espanté... Quoique...
*Fais ce que tu dois, advienne que pourra…
Rajout de quelques phrases et correctionS.

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Holden.caulfield
... rien n'est plus lent que la véritable naissance d'un homme. -Marguerite Yourcenar


Serrant la main de sa Dyvine, le jeune homme entendit l'accoucheuse dire à Cyrinea

"Déposes tout cela près du tabouret, & raccompagnes Messer l'Epoux où tu veux, mais pas ici.
Inutile qu'il entende tous les noms d'oiseaux dont sa délicieuse Epouse va l'affubler. pendant l'expulsion.
Après, j'aurai encore besoin de tes services. Merci.
"


Il se raidit et tonna de sa voix ferme.

Ah Non ! J'y suis, j'y reste et je n'en sortirai même pas par la force ...

Se penchant sur Dyvina et quêtant quand même son approbation.

Je ne t'abandonne pas mon ange, ma place est près de toi.
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Germaine...
Tant va la crèche à l'eau qu'à la fin elle se noie. Noé.

Germaine commence à fatiguer.
Tous ces bruissements, glissements, chuintements de chairs lui font comme une sorte de fussoir.


Oooh ça me fait comme une sorte de fussoir ! dit-elle avant de se précipiter sur la fiole de lavande et de la vider d'un trait.

Elle s'essuie la bouche avant de considérer El Pollo d'un air circonspect :

Pourquoi qu' vous m' parlez d' tétons vous ?
Nan m'dame Germaine, corrige Raoul qui jusqu'ici se tenait coi, y vous d'mande si vous êtes teutonne...
Ah ben non ! J'suis artésienne, comme un puits. D' science ou sans fond, au choix.
C'est où l'Artésie ?
Raoul, tais toi et tiens toi coi, quoi !! Tu m'fais honte ! Scusez le hein, l'est lorrain...

Un court moment de silence s'installe, bientôt rompu par le babillage de l'apprenti panseur, auquel répond en écho celui de Germaine, peu amène.

Nan nan ! l' coff' j'le laisse à mon ducaillon, c'est lui qui commande.
Voyez ça avec lui mais vu qu' vous r'fusez sa proposition d'voler dans les airs, m'étonn'rait qu'il assepte qu'vous voliez dans la caisse d'l'église...

Mal disante, la Germaine ?
Contente d'elle, elle se tourne vers l'évêque qui a terminé le pansement, et lui demande, doucereuse :


Mon évêque, vu que j'suis responsab' des relations avec les curés, j'me suis dit qu'on d'vrait faire une kermesse et d'les faire v'nir tous, pour qu'on s'connaisse, toussa...
Pis on f'rait un banquet, ça aime bien d'bouffer les curés, d'boire aussi...
Pis on pourrait en discuter d'vot' idée d'crèche vivante là ! Raoul y fait très bien l' lapin, mais y peut aussi faire l'âne.
Iskander
Un balais ... un balais ... mon Royaume pour un balais ! (Shakespeare, Richard III, revisité)

La médicastre m'avait envoyer rendre son cabinet sain.

Si cela pouvait faire accoucher Dyvina sans trop de douleur ... on ne pouvait tout de même pas faire mentir la Loi divine, surtout pour une avocate ... et rendre à ce cabinet un semblant de ... enfin, de brillance, je me serais transformé en Hercules et aurais dévié la Garonne pour tout nettoyer prestement.

Mais la Garonne était loin, Hercule était beaucoup plus fort que moi, et je doutais qu'un balais puisse l'aider d'une manière ou d'une autre pour cela ... encore que ... restait l'huile de coude, la force du poignet, l'ardeur et cette volonté du travail bien fait que mes soeurs trouvaient particulièrement importante pour faire un homme potable. Avec quelques années d'expérience, elles avaient admis que j'avais achevé mon noviciat en la matière, et m'avaient fait passer d'apprenti à compagnon balayeur, presque à contre coeur ...

Et donc, le balais vint, presque comme par magie. On les laissait tout seuls ... toujours, dans un coin presque sordide, comme si on voulait les oublier ...

Mais voilà, il suffit de dire "Balais, fais ce que dois" ... et il faut le prendre pour le faire. Et le découvrir d'abord. C'était devenu une seconde nature, ou presque.

Et juste à côté, le seau, un torchon, que l'on appelle wassingue, ou ... serpillère par ici, enfin, bref, un morceau de jute de triple épaisseur, dont l'usure devait faire l'orgueil de l'écureuse de ce lieu.

Il restait les deux derniers ingrédients du quintet sacré, l'eau, et le savon ...

L'eau était claire d'une cuve à côté ...

Quant au savon ... c'était un poème, une ode, un patrimoine provençal décliné aux mille variantes des parfums de la lavande ...

Et il savonnait.

Ce n'était pas un petit bout tout sec dans son coin.

C'était un baume, un onguent pour les sols, la Panacée, ... j'eusse pu en vendre sans mal dans les marchés, pour soigner tous les maux et récurer les sols, et me faire poursuivre par une meute de ménagères en folie qui voulaient en reprendre pour dix fois le prix ...

C'était un savon qui eût illuminé les basiliques romaines ...

C'était un Savon qui était aux savons ce que le tigre était aux chats ....

Il ne fallait pas que j'oublie Armoria ...

Allons, à l'ouvrage, à l'effort, à la gloire immortelle des sols immaculés, le temps qu'on remarche dessus ... éternelle beauté éphémère ...

Me voilà armé de pied en cap, un foulard noué pour retenir mes cheveux, la salade par dessus, parti à l'ouvrage ...


Pardon pardon, Monseigneur, Votre Grâce, Mademoiselle Germaine, Carabin, ... un pied, si vous voulez bien .... un autre ... je ne fais que passer ... encore un ? Sisisisi ... Voiiiilàààààà

Meeeerci ...

Ca mousse bien, hein !


Aaaaah, pour mousser, cela moussait ! L'ardeur des frottements sublimait la mousse .... mais cela sentait bon, le propre et la lavande ... et de plus en plus la lavande au demeurant ...

Je poursuivais vers l'intérieur, repoussant les limites de l'impossible, les frontières de la brillance, ... enfin, pour peu qu'on puisse encore voire la brillance dans ce brouillard de mousse ...

Un coup de Mistral, et il n'y paraîtra plus, mais jusque là, ce serait propre et moussu ... moussant .... mous .. euh ... mousse donc ...

Frapper prudemment ...


Toubib, Dyvina, Holden ... ne bougez pas, je n'en ai pas pour très longtemps ... enfin, si vous voulez bien Holden, parce que ce n'est pas très facile de passer sous le tabouret avec tout cela ...

Alors, comment ça se passe ? L'agnelet arrive bien ?


Tout en frottant avec le zèle d'un écuyer astiquant l'armure de son chevalier, la veille d'un tournoi royal ... produisant l'Immaculé, tout en bulles ...
_________________
Kronembourg
« Mon Empire pour Germaine. »
Kronembourg.



Pfouit Pfouit Pfouit Pfouit...


Comment ? Une kermesse ? Avec du boudin d'oie et des jeux de pêche à la ligne?


De quoi voir débarquer toutes les mères de famille avec les rejetons de Guyenne, les cris de bonheur et les larmes de joie, voilà un plan qu'il était infaillible car même le vieux Bardieu ne pourrait pas résister au plaisir de plonger ses doigts dans le seau à asticots pour tenter sa chance. Et si en plus on ajoutait un château gonflable en forme d'église pour les sensations fortes, la kermesse deviendrait incontournable.

Pfouit Pfouit Pfouit Pfouit...

Ca, c'était le bruit du coup de wassingue dispensé par le Ser Iksander, auquel Stanislas ne prêtait pas trop attention pour l'instant, si ce n'est par l'étonnement de voir un homme d'esprit s'occuper de la main d'oeuvre.
Seule ombre au tableau, car évidemment l'évêque ne pensait qu'à ses petites affaires pendant que la truie d'à côté commençait à vêler, c'est que le Sehr Gianni.Pole venait de décliner sa proposition d'incarner le Créateur pour la crèche vivante de fin d'année.
Mais là encore, m'dame Germaine avait la solution.


Raoul ?


Pfouit Pfouit Pfouit Pfouit...

Il voyait déjà le Lorrain s'élever au ciel les bras en croix avec sa moustache devant une foule en délire.

Ah oui, l'âne ! Il nous en faudra un. Et puis une Sainte et des prophètes aussi. Peut-être bien de quoi faire exploser le chapiteau pour représenter Oanylone.

Vers Gianni.Pole.

Vous êtes sûr que vous ne voulez pas ? On n'est pas obligés de vous incarner en Dieu vous savez, je cherche un nouveau-né aussi !

L'art de la négociation selon Kronembourg.
Un salut du chef en direction d'une nouvelle entrante. A ce propos, où était Cyrinea ?
Puis, vers Germaine à nouveau.


Pour la kermesse ... Il y aura du cassoulet ?

Il n'y a pas à dire. La voie de l'église, c'est vraiment le pied.
Sans jamais le prendre qui plus est.

_________________
Dyvina
[Dans la pièce voisine, les minutes sont des heures pour celle qui accouche.]

Non ! Non l’agnelet n’arrive pas bien. Apparemment il n’est pas décidé à se laisser expulser de son logement qu'il occupe maintenant depuis neuf mois. Quant à la future mère, agrippée à la main de son époux, les cheveux défaits qui lui collent au visage, elle supporte de plus en plus difficilement les douleurs de l’enfantement qui sans cesse se renouvelent avec une vigueur toujours plus effroyable. On l’entend gémir à travers la pièce de cuir qui lui obstrue la bouche, et respirer intensément par le nez en émettant un petit sifflement à chaque inspiration nouvelle.

Autour d’elle on se bouscule. On l’encourage, et même on lui essuie le front et les tempes constellés de petites gouttes de sueur. Mais aucune attention, aucune douce parole, comme aucune position ne soulage son état. Allongée, debout et maintenant assise, cuisses écartées et les fesses au bord du siège, la blonde finit par cracher le morceau de cuir qui lui encombre la bouche, morceau de peau qui mollement vient s’échouer aux pieds de la médicastre tortionnaire.


PFFFffffff AÎIIEeuuu!!!

Regard larmoyant qui tue. L'épouse Caulfield s’étrangle en dévisageant l'accoucheuse qui, pour la seconde fois, vient de lui fourrer deux doigts dans l'intimité, s'en servant comme pied de biche pour en forcer l'ouverture.

Ne pourriez-vous pas mettre vos doigts dans vos oreilles plutôt que dans mon sexe ?
Vous n'savez pas y faire vouuu… Ohhhhmpfff…


Pas le temps de délivrer la fin de sa phrase à l’italienne, que d’un geste brusque et soudain, Dyina enroule ses bras autour de l’une des cuisses d’Holden et se met à la serrer de plus en plus fort. Par bonheur l’époux avait refusé de quitter sa femme, choix qui allait se révéler bien utile pour la blonde qui subissait de nouveau les joies de l’accouchement…

Effondrée contre ce flanc, elle y colle son visage en grimaçant furieusement. Plus la vague de douleur grandit, plus elle serre son poteau improvisé avec une furieuse envie de mordre dedans. La voix étouffée…


Aigue...
Il arr …iiiiv !!!

_________________
Iskander
[À la naissance, on nous donne une étincelle de folie. On n'est rien si on la perd. ] (R. Williams)

Je n'avais rien à faire là ... absolument rien ... mais c'était trop tard ...

Je devais frotter avec ardeur, ... mais ce n'était plus de la passion, c'était de la frénésie ... comme si me raccrocher au balais et percer le sol allait pouvoir aider ...

Enfin, les bulles s'élevaient ...

Holden semblait presque dans le même état ...

Dyvina semblait seule presque consciente de ce qui se faisait ...

Et autour ...

Et autour ...

Ma foi, cet enfant pouvait naître plus mal qu'en ayant Dyvina pour Sainte Mère, Holden pour père, le toubib comme ange, le lustre pour mangeoire, les bulles comme autant d'étoiles dans le firmament, et, pas loin ... un berger devenu charpentier, trois mages qui devisaient dans la salle d'à côté ...

... Bon Marie devait sans doute moins suer et gueuler que Dyvina ... cela manquait de dignité tout cela, .... à moins que ... Dieu Elle-même édulcora-t-Elle la chose ? Allez savoir, ... quelques fois, ... Elle est femme ... et il n'y a rien de plus pénible pour une femme, surtout enceinte ou sur le point de donner vie, de s'entendre dire ses accouchements par sa belle mère, pour tempérer ses douleurs .... enfin, tenter de ... alors que dire de la Bonne Mère ...

Je devais faire quelque chose ... n'importe quoi ... bon, c'était sans doute ce que je faisais ... créer l'ambiance ... faire venir un boeuf, un âne, des brebis ... euh ... les Mages ... des bulles ...

La voix presque enrouée, je gueulai ...


VENEZ TOUS ! CA VA COMMENCER
_________________
Aiguemarine
[ Dieu dit à Eve : "Tu enfanteras dans la douleur." Moïse ]


Epicétou !

Faire fi,

Faire fi de la présence d'un père qui ne devrait pas être là, malgré ses multiples demandes.

Faire fi, oui.

Faire fi de l'entrée du Passeur de Lune armé d'une serpillère (?) & qui lessive le sol tellement trop que ça fait des bulles de partout. D'ailleurs,
Ne s'appelerait'il pas Maurice, finalement, lui ?*


Faire fi, oui.
Serrer les dents & ne rien rétorquer aux remarques de la Blondine.
Ah ben tiens, maintenant, chez les Réformés, ils font les bébés par les oreilles. Intéressant ça, oupas.

Faire fi.
Car Aiguemarine est lasse & n'aspire qu'à une chose : Que cette p***** de journée finisse, & qu'elle fasse enfin naître ce mouflet.

En un mot : rester pro, malgré la tournure catastrophique des évènements.

Mais Iskander va ruiner tous ses efforts de zénitude & toutes ses bonnes intentions.
Le caractère de l'Italienne va refaire surface.
En même temps, ne l'ont'il pas un peu cherché ?


VENEZ TOUS ! CA VA COMMENCER

Toujours à genou devant sa parturiente, poser un regard froid, limite polaire vers Iskander & sur un ton sans équivoque, lui rétorquer :

"VOUS ! VOUS & VOTRE BALAI VOUS DEGUERPISSEZ ! DANS MA GRANDE MANSUETUDE, JE VOUS LAISSE 10 SECONDES !

Retour vers Dyvina, agrippée de toutes ses forces à une des cuisses d'Holden.
Lui recoller entre les dents le morceau de cuir craché quelques minutes plus tôt.
Si la Blondine est têtue, la Brune l'es tout autant. Qu'on se le dise.
Léger hochement de tête à ses propos.


"Maintenant, à chaque contraction, vous poussez autant que vous le pouvez & vous me laissez faire le reste".

A Cyrinea qui semble là sans l'être :

"Cyr' ! Tu vas te placer derrière elle, la relever un peu & la soutenir par les aisselles.
Ca aidera à la descente de l'enfant."

Voilà. Les consignes sont désormais données.
Maintenant, comme dirait l'autre : "Y à qu'à...Faut qu'on !



* Publicité Nestlé

_________________
Dyvina
La honte. Pfff …. Etre Juge en Cour d’Appel, et se retrouver comme une gueuse, les cuisses ouvertes et souillées, au milieu d’une salle rien moins que confortable, porte ouverte et avec en plus Iskander qui vient laver par terre comme si c’était la routine. Pourvu qu’il reste derrière avec ses copains ou il aura droit au placenta sur sa serpillère…

Trop injuste, c’est trop injuste ; Les gens bien devraient avoir une dérogation, et accoucher proprement, pendant que le peuple met bas dans les cris et la souillure.

Elle tente bien de recracher à nouveau le bâillon, mais elle ne peut pas tout faire en même temps, et elle est déjà bien occupée à massacrer la cuisse de son mari. Pour une fois donc, elle essaie d’écouter ce qu’on lui dit.


Poussez !

Regard étonné, elle a pas compris.

Grmmf??



Elle est drôle, la toubib. Pousser de l’arrière, elle connait, comme tout le monde. Mais vers l’avant ? Elle n’a jamais fait ça la blonde, elle ne sait même pas où sont les muscles qui servent à ça !
Allons bon. Petit mouvement du bassin, d’avant en arrière, d’arrière en avant, tout doux, parce qu’il ne faudrait pas en plus se péter le coccyx en glissant de la chaise.


Grmmm...commff çaaa ?
_________________
Aiguemarine
Non, l'es pas drôle, la toubib, là.
Après la journée qu'elle est en train de vivre, son sens de l'humour s'est quelque peu effrité, là.

Si en plus, la Blondine Avocate s'y met...

& visiblement, Dyvina patauge dans la choucroute.
C'est quoi qui est pas clair dans le verbe "Pousser" ?
Sourcils qui se froncent quand la Blondine se met à se dandiner d'avant en arrière, puis d'arriève en avant.

Mékeskelfait ?


En 9 mois de gestation, l'Avocate n'a pas pris le temps de se renseigner un peu sur le "Comment on pond, un mouflet ?".
& lui faire un cours de rattrapage, là, maintenant, tout de suite, Aiguemarine ne s'en sent pas le courage.
Pourtant, il va bien falloir...

Relevant son minois, les Azurs se plantent dans le regard implorant de l'Avocate.


"Dyvina, écoutez moi !"...manquant de rajouter "pour une fois !"
"A la prochaine contraction, vous poussez, comme si vous éprouviez le besoin de satisfaire un besoin naturel. E chiaro ?*

Aiguemarine plaqua une main contre le ventre de sa parturiente.
La Blondine, en faisant n'importe quoi, risquait de vite s'épuiser & le Médecin se devait de l'aider...un peu.





* C'est compris ?

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