Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Quand irlandaise et italienne visitent un condamné...

Isleen
"Le bon juge condamne le crime sans haïr le criminel. "
Sénèque - Extrait de De Ira


Prison du Duché de Guyenne – le huitième jour de septembre, en fin d’après-midi

Ce qui frappe en premier lieu avant même de poser le pied à l’intérieur des couloirs : les effluves des pailles souillées qui s’échappent des cellules, ces odeurs mélangées de sueurs, de crasses, des défections des prisonniers qui vous prennent subitement à la gorge, vous soulèvent le cœur et vous donnent l’envie de faire demi-tour. Les lieux ont beaux être nettoyés régulièrement, pour éviter le développement de maladies, les odeurs sont tenaces, persistantes, entêtantes, arrivé en fin de journée, la chaleur de la chaude journée d’été les accentue pour votre plus grand bonheur olfactif . La joie du séjour 4 étoiles dans une prison du Duché.

Ensuite vient l’obscurité relative des lieux, l’oppression que quelques murs, des ouvertures étroites vers l’extérieur, peuvent exercer sur l’être faible , alors qu’au dehors le ciel est si bleu, le soleil si éclatant encore.

Pourtant c’est bien une rouquine future ex juge qui se trouve là en braies, chemise et bottes, une besace remplie en bandoulière d’une ou deux choses pour le condamné qu’elle vient voir, c'est bien une rouquine qui est accueillie avec son amie médecin en ces lieux, par les gardes prévenus de leur arrivée.

Que viennent-elles faire là ?

C’est une histoire de visite médicale, de procès, de témoignage, une histoire de correspondances entre un juge et un condamné aussi...


Un jour plus tôt…
La future ex-juge, ex Porte-parole, sortait de mettre à jour les différentes affaires en cours, les différents dossiers classés pour ses successeurs respectifs, un peu courbaturée, un peu fatiguée, un peu chafouin. Et pourtant le soleil continuait de briller avec force en cette fin de journée, elle aurait du être heureuse, en pleine forme pour aller piquer une petite tête dans un bras de rivière non loin, mais voilà non. Peut être couve-t-elle quelque chose ? Isleen n’est pas adepte des médecins, des apothicaires et autres pourvoyeurs de médecines, mais elle en est revenue un peu, ainsi quand soudain l’idée nait en sa caboche, c’est avec naturel qu’elle y cède : elle va aller voir son médecin préféré : Aiguemarine.
Avec beaucoup de chance, elle sera encore à son cabinet, et disponible pour une consultation et une petite discussion entre amies autour d’un verre ensuite. Après tout, l’italienne était venue la voir plus d’une fois dans son bureau des pleurs, elle pouvait bien venir tailler la bavette dans son cabinet médical. En mal de compagnie l’irlandaise ?

Et c’est ainsi que quelques minutes plus tard, le mini pouce irlandais passait la porte du cabinet médical pour trouver son amie présente .


Dia dhuit Aiguemarine…enfin bonjour ..c’est pareil...tu sais.

Et de sourire légèrement pour cacher son léger trouble. Et oui c'est que la peur des médecins ça ne s'en va pas d'un coup, y a toujours une légère appréhension, et le dernier qu'elle a vu sur Montauban, elle souvient à peine qu'il l'ait soigné, juste qu'elle était à l'article de la mort...oui oui pas tant que ça non plus mais si vous lui demandez c'est ce qu'elle dira ...bref, même en le décidant elle même l'irlandaise est pas dès plus rassurée quand même, aussi parcoure-t-elle du regard les lieux jusque-là inconnus avant de les reposer sur son amie...
_________________
Aiguemarine
[ Geôles Ducales - 08 Septembre, fin d'après-midi ]

Une Rousse.

Un grand Brun qui viendra peut-être l'y retrouver ?
A vrai dire, elle aimerait bien, oui, même s'ils sont un peu en froid.
Toutefois, aucune certitude, vu qu'Aiguemarine n'est point rentrée la veille en son Domaine de Carbonnieux.
Urgence médicale encore & toujours.

& elle : Une Brune, pour qui l'endroit n'est vraiment pas familier.
Bref, aussi à l'aise qu'un poisson ayant sauté hors de son bocal.

Mékeskelfiche là ?
Sa curiosité naturelle, & surtout un besoin de tirer au clair certaines choses.

& ça, seul un prisonnier dénommé Clayde peut les lui apporter, ces réponses.
Espérons qu'il soit un minimum coopératif.

Aiguemarine avance donc dans cet endroit, ses Azurs peinant un peu à s'habituer à la semi-obscurité.
Les odeurs diverses & variées, l'Italienne ne les goûte que peu.
Mais puisque le bonhomme en a pris pour 10 jours, & qu'il lui est mentalement impossible d'attendre la sortie de l'individu, elle serre les dents &...avance dans les longs couloirs, peu rassurée.


[ Le Jour d'avant, le 07 donc... ou un Dimanche comme un autre ]


Où avoir le plus de chance de trouver un Médecin qu'en son Dispensaire ?

En ce jour dominical, pas de repos du "Guerrier".

Après sa virée dans les bois jouxtant la Capitale, & s'être assurée que le Recteur n'avait pas besoin de ses services, c'est tout naturellement que l'Italienne se trouvait là.
Quelques heures plus tôt, missive lui était parvenue.
Une jeune femme était souffrante.
Après quelques échanges, il avait été convenu que si la Brune n'enseignait pas, l'ouverture à consultation* de son cabinet s'effectuerait.
Aussi, dès confirmation que l'Université n'avait point besoin de ses enseignements** regagna t'elle son Antre.

Lieu où 9 fois sur 10, les gens qui poussaient la porte, le faisaient souvent à reculons.
Clair qu'il y avait encore pas mal de boulot pour redorer l'image des Médecins afin de changer certaines mentalités.
Mais bon...

Bref, en attendant l'arrivée de Mahila, Aiguemarine relisait
La Missive de sa Harpie préférée* , tout en lâchant quelques commentaires à haute voix.

"Salière ?
T'as encore moultes charrettes de retard ma Blonde, tsss !
Sarliève a été acté en déshérence depuis ma dernière visite à Phylo/Lino.
... Quoi, t'es fatiguée ?
Bah, bien fait pour toi aussi. Combien de Mandats Ducaux as tu enchaînée ?
Hannn, t'es enceinte, en plus ?
Une visite en Bourbonnais-Auvergne ? Mouais, à voir.
Faut d'abord que je me réconcilie avec Thael. Je verrai...après".

Quelques jours plus tôt, l'Italienne au tempérament de feu n'y avait pas été de main morte envers le Normand, le traitant d'égoïste, du fait que ce dernier refusait catégoriquement d'entreprendre des démarches pour faire lever un listage abusif.
Qu'il ne le fasse point pour elle, Aiguemarine pouvait passer outre, mais pour l'enfant - leur enfant - qu'elle portait en son sein, hors de question.
Aussi, leurs rapports étaient quelque peu (dis)tendus.
Depuis sa dernière missive où elle l'avait incendié, plus aucune nouvelles de son "Géant Brun".
Devait'elle faire le premier pas pour une énième réconciliation ?
Elle y songeait, oui...
Tout simplement parce que le degré d'amour qu'elle éprouvait vis à vis de Thael était bien plus élevé que le sentiment de colère qu'elle avait pu éprouver lorsqu'il lui avait fait part de son refus.

Mais pas le temps de s'apesantir, & encore moins de poursuivre sa lecture, que des pas se firent entendre dans l'entrée.
Missive de Sun soigneusement rangée dans un tiroir du bureau & l'Italienne alla à la rencontre de son visiteur. En l'occurence...une visiteuse, cette fois : Isleen.

L'Irlandaise avait les traits tirés.
Elle aussi avait enchaînée les Mandats Ducaux. Donc, non, ce teint palot n'était point surprenant aux yeux du Médecin.
Les Azurs se posèrent sur la future ex-Conseillère ducale & amie, & l'Italienne l'accueillit par un sourire & quelques salutations dans sa langue natale.


"Il buongiorno*** Isleen.
Bientôt libérée de vos charges ?
En tous les cas, vous êtes blanche à faire pâlir un fantôme, sachez le !
Venez que je vous offre une tisane pour vous requinquer un peu.
Céleri ou Romarin ?
& vous en profiterez aussi pour me dire l'objet de votre visite. J'attends une patiente. D'ailleurs, si vous souhaitez que je vous examine aussi..."


Oui, oui, ça contraste le tutoiement de l'Irlandaise, & le vouvoiement de l'Italienne. Même si Isleen est devenue au fil du temps, une Amie par ses nombreuses visite au bureau des pleurs, il n'en reste pas moins qu'Aiguemarine a un mal fou à tutoyer cette dernière. En revanche, que l'Irlandaise le fasse ne la dérange nullement. Bien au contraire...Que les habitudes sont coriaces du côté Italien, mais elle...se soigne, si, si. Promis !




* Lisible en ayant le forum2 ouvert. Correspondance privée donc non connue par quiconque hormis des 2 protagonistes.
*07/09/1462 21:59 : Vous recevez des patients en consultation aujourd'hui.
**07/09/1462 19:31 : Le recteur a décliné votre offre de cours.
*** Le bonjour

_________________
Clayde
[ le 8 septembre, pas encore en fin d'après midi, mais ça va venir ]

Une journée comme les autres dans les geoles ducales. Clayde tournait en rond une majeure partie de la journée. Quand il en avait marre de tourner, il gravait sur les murs une inscription à coup de casque. pour l'instant, on pouvait lire I S L ... Aucune idée de ce que cela veut dire ! La prison était sombre, froide, humide, mais qu'importe. Le vrai bonheur n'est pas dans ces murs qui nous enferment, mais dans ces instants qui nous libèrent : trois moments en particulier avaient égayé sa journée. Quand il avait pu, comme tous les jours, insulter le garde qui lui amenait son repas, lui retournant sur la tête. Quand il avait reçu le courrier de la juge qui lui promettait de passer ce soir - comme elle promettait depuis quelques jours. Les prisonniers des geoles voisines étaient comme muets, il avait bien essayé d'en chatouiller un avec sa plume récemment reçue mais sans réponse. Ce soir, lors de sa permission de sortie, il irait dépenser quelques écus dans une taverne. Il lui en restait sept, soit autant de chopes, pour cinq jours à tirer. En économisant, il s'en sortirait.

[ La veille, dans les geoles de Guyenne, parce qu'il y a pas de raison ]

Une journée comme les autres dans les geoles ducales. Clayde tournait en rond une majeure partie de la journée. Quand il en avait marre de tourner, il gravait sur les murs une inscription à coup de casque. pour l'instant, on pouvait lire I S L ... Aucune idée de ce que cela veut dire ! La prison était sombre, froide, humide, mais qu'importe. Le vrai bonheur n'est pas dans ces murs qui nous enferment, mais dans ces instants qui nous libèrent : oui, c'est de la philosophie à deux balles, et en plus c'est la même chose qu'avant, enfin qu'après si on se réfère à la chronologie. L'insulte au garde, le repas sur la tête, le courrier du juge, tout pareil, et puis même la taverne le soir, où il rencontrera une certaine Plume., mais ça, il ne le sait pas encore. Bref, les jours se suivent et se ressemblent, Clayde attend la sortie avec impatience, rêvant de son chemin entre Bordeaux et La Teste, et de tous les champignons à y cueillir, et il ne s'attend pas du tout à ce qui va lui tomber dessus le lendemain. Et en plus, il tousse. Et il renifle. Et il crache. Et il rumine. Et il retousse. Pauvre Clayde.
_________________
Isleen
[Dans la prison du Duché , le soir du 8 septembre 1462]

Brune et Rousse avancent, suivent de concert le garde qui les conduits le long des couloirs sombres jusqu’à la cellule de l’homme qu’elles viennent voir. Rousse devant, Brune derrière, et inversement au fil des couloirs et des portes qu’elles passent.

Clayde. Depuis sa condamnation, ils avaient entamé une petite correspondance d’un courrier par jour au moins. Elle lui avait fait part de son désir de voyage, il lui avait fait part de son désir de retrouver les chemins et les rencontres imprévues. La promesse d’obtenir des coins à champignons, d’un côté, la promesse de venir le voir de l’autre. Un peu de temps à passer, et la rouquine était enfin là. Dans sa besace, elle avait même ramener un morceau de fromage et quelques fruits frais, en plus du nécessaire pour écrire qu’elle lui avait fait parvenir avant. Elle avait condamné le crime pour lequel il faisait appel, mais lui, elle lui trouvait assez d’humour et de culot pour piquer sa curiosité et la pousser à lui répondre, à lui écrire, et même à venir le voir.

Aucun à priori sur l’homme, Isleen avait bien eu un mentor très peu recommandable en Irlande, elle-même n’était pas exempte de tous vices. Alors elle trouvait distrayant de discuter avec cet homme, sans aucune prise de tête.

Arrivée devant la cellule, le garde fit tourner la clé dans la serrure dans un grincement métallique avant d’en ouvrir le battant, et de se décaler, restant en un retrait léger dès fois que notre homme, placé seul dans sa cellule pour l’occasion, soit pris de la folie de vouloir étrangler l’une de ses visiteuses. Un tantinet parano le garde de prison, c'est qu'il tient à ne pas se retrouver à la place de Clayde pour ne pas avoir réussi à empecher un prévenu de tuer un juge ou un médecin du Royaume.


Bons’oir Clayde.... Voyez j’vous avais pro'mis de venir, et surprise je ne suis point ven’ue seule…

Et de se décaler légèrement pour laisser la place à Aiguemarine, qu’elle puisse regarder celui qui semble la connaitre mais dont elle n’a point souvenir.


[La veille, dispensaire de l’italienne]

Le sourire se fait doux, sincère, l’irlandaise a toujours apprécié la spontanéité de l’italienne, sa gentillesse naturelle également, en partie pour ça qu’elles étaient devenues amies et la rouquine appréciait toujours autant leurs échanges, même s’ils se faisaient bien trop rares. Que voulez-vous entre l’occupation effrénée d’un médecin et l’occupation effrénée d’une futur ex conseillère, il est parfois difficile de trouver du temps pour discuter le bout de gras ? Zut c'est quoi cette


Et oui bientôt libérée…de ma prison six couronnes au guide des prisons du Royaume !

Le sourire se fait amusé, l’irlandaise malicieuse, ses propos révèlent néanmoins une semi vérité, avec le rythme effréné du dernier mois et le cumul des charges, elle avait passé bien plus de temps entre quatre murs qu’au dehors à profiter de l’été. Une prison grand luxe, mais quand vous n’avez même plus assez de temps pour vous, pour faire ce dont vous voulez, une prison tout de même. Le dernier mois l’avait épuisé sans compter qu’elle avait toujours eu du mal à supporter la chaleur écrasante qui régnait dans le sud du Royaume, même après autant de temps passé à y résider. On est irlandaise ou on ne l’est pas.

C’est le dernier teint à la mo’de pour les conseillères cumulant les charges…légère pause et la rouquine reprend...j’accepte avec plaisir une tisane de romarin…quand au pour’quoi de ma visite…je peux déjà te le dire… c’est juste’ment parce que je ne me sens pas très bien que je suis ve’nue te voir…en plus que de pouvoir profité de ton agréable compa’gnie…que veux-tu tous les dossiers au tribunal m’épuissent…

Elle n’était pas très inquiète pour son teint, elle avait toujours été assez blanche de peau, faut dire le soleil en Irlande... il y en a un peu tous les jours, comme la pluie !

_________________
Clayde
Ah madame la juge, comme je suis heureux de vous voir

C'est ainsi que Clayde répondit au bonjour de sa visiteuse, assez étonné il faut bien dire qu'elle vienne à ce moment-là. Entendant le cliquetis de la serrure, il avait précipitemment passé son casque sous son lit, s'était levé brusquement, faisant face à sa visiteuse.

La cellule n'était pas très éclairée - c'est un euphémisme, et Clayde le savait, aussi exagérait-il tous ses gestes pour qu'on les remarque, quitte à paraître ridicule. Pour hausser les épaules, il s'obligeait à plier les genoux et à émettre un soupir, pour faire non de la tête à balancer les bras en forme de non en même temps. Là, il émettait plutôt un horrible rictus en guise de sourire et battait des bras en disant

Voyez, c'est pas le grand luxe, mais suffisant pour un gentil homme, et je dois même pouvoir vous offrir un thé, si vous avez amené l'eau chaude.


Désappointé de la savoir accompagnée, il haussa les épaules - en pliant donc les genoux - et lui répondit d'une voix qui se voulait triste, monocorde, mais qui prêtait finalement à rire :

Vous aviez donc peur de moi, pour être accompagnée ? C'est vrai que ce n'est pas tout le monde qui est condamné à 10 jours de prison (non de la tête) mais je vous garantis que vous êtes en sécurité. Et puis il y a toujours un garde qui veille
_________________
Aiguemarine
[ Geôles Ducales - 08 Septembre - Fin d'après-midi/Début de soirée ]


A mesure qu'elle avance dans ces couloirs sombres, Aiguemarine repense aux quelques mots griffonnés à la va-vite sur un vélin, la veille, à l'attention de Thael.


Citation:
"Venez me chercher à la prison du Dûché. Demandez au garde de vous mener jusqu'à la Juge. Je suis avec elle".


Mot qu'elle aura fait porter à la fois à Carbonnieux, mais aussi, plus près, Rue des Botanistes.

Missive peu explicite rédigée pour aiguiser la curiosité du Normand.
Le stratagème fonctionnera t'il ?

L'Italienne se demande aussi ce qui est passé par la tête de ce Clayde de les citer dans une pseudo-plaidoirie de défense.
D'autant plus que s'il avait été vraiment innocent, il aurait demandé à la Juge de les faire venir pour plaider sa cause. Chose qu'il n'a pas fait !

Mériterait bien le bougre qu'elle porte plainte contre lui pour les avoir sortis de leur anonymat, tiens.

Coup de bluff alors ? A n'en point doûter.
M'enfin, la prochaine fois, faudra lui suggérer de prendre des "personnalités" beaucoup plus connues, genre Or en Dinde ou La Blondine Dyvine.
Ca, au moins, ça en jete dans un tribunal & cerise sur le gâteau, c'est presque la relaxe assurée...oupas.
D'autant plus que la Brune est très loin de se considérer comme une personnalité.

La cellule du con-damné est en vue & s'ouvre dans un grincement assourdissant.
Aiguemarine laisse Isleen s'avancer pour la visite surprise & amorcer un semblant de discussion, tandis qu'elle penche légèrement la tête de côté afin que les Azurs détaillent difficilement Clayde sans scrupules de haut en bas.

Hmmmm...C'est bien ça : Inconnu au bataillon, le bonhomme !
En plus, l'homme renifle & tousse. A moins que ce ne soit le voisin de cellule. & jamais, un Médecin digne de ce nom ne l'aurait laissé dans cet état là !

& quand l'Irlandaise se décale pour lui laisser la place, un sourire fugace éclaire son visage. De s'avancer à son tour, ne le lâchant pas du regard.


"Bonsoir Clayde !"

Nul besoin d'en dire plus, pour l'instant.
C'est parti pour le jeu du chat & de la souris.
Faites vos jeux, rien ne va plus.
& puis, en même temps, l'homme parle pour 2, voir 3 tout en gesticulant & c'est assez difficile d'en placer une.



[ La veille, cette fois, au Dispensaire ]

Le pourquoi de la visite est lâché. Aiguemarine acquiesce.
La tisane de Romarin sera après la consultation médicale où les 2 femmes pourront finir tranquillement leur plaisante discussion.
Mais d'abord se débarrasser de l'examen.*

2 heures plus tard, de tendre à son amie le
Diagnostic Médical**...

Pour une fois que son Confrère, le "Boucher Artésien" aka Doc.Marah ne lui envoie pas une patiente toute miasmée ou enceinte jusqu'aux yeux.

"Hormis cette forte fatigue dûe à votre Mandat, vous êtes en parfaite santé Isleen.
Vous & moi avons bien méritées une Tisane de Romarin".
Ce que servit la Brune sans tarder...

Puis, de toute façon, Mahila n'est point encore arrivée.

& de tâcher de reprendre le fil de la discussion, débutée 2 heures plus tôt.

"Y'a tant que ça de dossiers à juger ?
Vous n'avez jamais songée à faire des procès collectifs, selon les chefs d'Accusation ?
Ca irait plus vite. Certes plus expéditif, mais bon...ça désemplirait un peu les tribunaux, non ?"
Légère pause, puis d'enchaîner...

"Je n'aime guère les Tribunaux pour ma part.
A chaque fois que je m'y suis rendue, je me trouvais du mauvais côté de la barrière, collée en procès par des Brigands.
Léger grognement. Même pas fichus de régler ça en lice, me servant à chaque fois l'excuse qu'ils ne combattent point contre des femmes. Vous y croyez, vous ?"

De se remémorer la dernière prise de Bourbon, sa rencontre avec Selène, puis le Manchot Borgne de Falco, qui lui avait refusé la lice...
Les brigands, c'est plus ce qu'c'était ! Tout fout l'camp.







*07/09/1462 22:03 : Isleen a pris rendez-vous pour une consultation médicale de 22 heures à 24 heures.
**08/09/1462 00:03 : Vous avez ausculté Isleen. Vous pouvez voir et rendre votre diagnostic dans votre bureau. Cette consultation vous a rapporté 5,00 écus.

_________________
Clayde
C'était donc elle, la visiteuse... La médicastre du coin... Enfin il y avait un doute à ce sujet, car Clayde ne savait son titre que par quelques affiches collées en ville, mais n'avait jamais eu à tester son remède. Elle était peut-être charlatane aussi. Pas enchanté de ne pas se retrouver en tête à tête avec la juge, et inquiet de sa présence - venait-elle le déclarer fou ? le brigand se demanda aussitôt comment la virer. D'autant qu'elle avait pris la parole alors qu'on ne lui avait rien demandé. Il s'empara donc d'un velin blanc, un de ceux que lui avaient envoyés la juge quelques jours plus tôt, et tout en écrivant un mot à la hate il dit :

- Bonjour Dona Ch...
pensée inconsciente trop vite exprimée, lapsus vite repris, Médicastre. Ecoutez, je sais pourquoi vous êtes là alors on va faire vite. Laissez moi quelques secondes, il faut que je m'applique et puis... Tenez (en tendant son papier qu'il agitait dans tous les sens). Vous pourrez déposer ça à la procure, ça vous fera une preuve. Vous pourrez aussi mettre une ou deux affaires à vous chez moi, 1 rue des Pélerins. C'est près du lac et c'est ouvert. Ca fera une deuxième preuve si la procure tique. Mais la procure c'est Ombres je crois, et elle m'aime pas depuis que j'ai fait une liste à son nom. Enfin, je devrais dire, elle m'aime encore moins. Tenez tenez. Je sais, ça n'a aucun sens, mais la procure connait, elle adore ce genre de petit papier, d'ailleurs on le retrouve souvent lors des procès et ça condamne un homme vous savez, alors que souvent..... Allez allez dépêchez vous il faut que ça soit fait avant demain pour être crédible. Quoi qu'on a déjà vu des preuves pas crédibles. Souvent même. Mais c'est pas grave, vous savez, la justice... Ne vous inquiétez vraiment pas, j'en ai fait plein d'autres, de ces papiers, et pour de meilleures raisons. La justice, elle...


Rien ne semblait arrêter le prisonnier et il fallait vraiment quelqu'un pour lui couper la parole...

Sur le papier, on ne pouvait lire à cause de l'obscurité des lieux, et surtout car il bougeait sans cesse, mais il était écrit


10/09/1462 04:11 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Bhauny et de Clayde .
10/09/1462 04:11 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de Bhauny et de Clayde (coefficient de combat 2), qui essayait de vous détrousser. Hélas, il a triomphé de vous, vous laissant inanimé dans un champ.

_________________
Isleen
Geôles Ducales.

Il était heureux de la revoir, ha oui ? Réalité ou simple formule de politesse ? Si la rouquine trouvait le personnage intéressant, elle n’en oubliait pas qu’il croupissait ici par sa faute. Elle aurait été plus clémente, qu’on l’aurait accusé d’être trop laxiste, elle n’y va pas de main morte, et on la trouve trop sévère. Un juste milieu alors ? Que nenni , même là on vous accuse d’être trop ceci ou trop cela, voir pire d’être totalement mollasson, de ne pas s’affirmer. L’Homme en général n’est jamais satisfait de ce qu’il a, désirant toujours ce qu’il n’a pas.

Oui moi aussi Clayde

Si si vraiment, elle est contente de le revoir autrement qu'au tribunal. Bon pour un premier rendez-vous y a mieux qu'une cellule mais on fait avec.

En attendant que son regard s’habitue à autant d’obscurité, Isleen plissa légèrement des yeux pour voir leur interlocuteur et les lieux où elle l’avait envoyé pour une dizaine de jours. Résultat du diagnostic : les lieux ne donnent pas envie de s’éterniser. Pléonasme ! C’est bien le but de la prison.

Esquisse d’un sourire aux derniers propos de Clayde. Elle peur ? Elle en rirait presque. Avec les gardes non loin ? Non, elle n’a pas peur, tout juste une légère appréhension et encore, juste ce qu’il faut, pour qu’elle mesure les risques, et qu’elle les prenne quand même, elle est même du genre à demander au garde d’aller garder une autre cellule pour pouvoir tranquillement papoter avec l’homme. Peut-être le fera-t-elle si elle retourne le voir le demain.

Un mot un seul de l’italienne et voilà le moulin à paroles Claydois lancé à toute allure. Oui mais non, on se calme là, on se détend, on s’arrête, la rouquine lève ses mains, histoire de faire comprendre au bonhomme de se calmer, mais peine perdue , c’est vrai qu’il ne fait pas très jour au fond du trou ! Fichue obscurité, allons-y pour la bonne vieille méthode de la voix qui monte.


CLAYDE !

Sourire extra blancheur pour s’excuser de lui couper la parole et…ha merde, fait trop sombre pour qu’il se voit ! Pas de bol, quoi que…il aurait pu croire qu’elle se foutait de lui. Bref, maintenant qu’elle a toute son attention, de poursuivre donc plus doucement.

Nous ne sommes pas là pour ça…alors gardez votre papier. Et pour répondre à votre question…non je n’ai pas peur de vous, il s’est juste avéré que mon amie voulait vous voir et que je lui ai proposé de ven’ir avec moi.

Plein de vie ce bougre ! Soit il était ainsi tout le temps, soit la prison avait un drôle d’effet sur sa personnalité. Elle opterait pour la première possibilité surtout au vu des échanges qu'ils avaient pu avoir.

La veille au dispensaire

Passée sous toutes les coutures, ausculter de bas en haut, de droite à gauche, par les blanches et délicates mains italiennes, elle avait même eut l’ordre de tirer la langue afin que le médecin puisse faire son diagnostic complet . Verdict, elle est juste épuisée des conneries des autres, faut dire trois mandats à se coltiner certains cela à tout ou presque d’une condamnation, surtout lorsque certains tiennent des propos incompréhensibles avec la fâcheuse tendance de crier en espérant vous faire avaler qu’ils œuvre pour le Duché.

Isleen de sourire doucement à Aiguemarine.


Me voilà rassurée alors, bientôt je vais avoir de longs mois pour me reposer de…. la bêtise des autres.


Et de suivre la brune pour la tisane tout en reprenant le fil de la discussion.

Beaucoup de procès ? Disons que j’ai eu une di'zaine de lancés par celui qui a pris la mairie d’Agen …et forcément pour des motifs loufoques tels que "ta tête ne me re'vient pas", ou "ton nom est sombre"," tu n’as pas su défendre ta ville"…et j’en passe. Une perte de temps ! Mais il a bien fallu trai'ter tout ça. Sans compter les procès mis en attente par mon prédécesseur…si je fais le total j’en ai eu une bonne trentai’ne en plus de tout mon travai’l de Po'rte Parole. Vrai que ça n’au'rait tenu qu’à moi, je conda'mnais tout le monde à une dizaine de jours, histoire de donner du boulot auw gardes qui s’occupent de la prison !

De faire une petite pause, avant de reprendre en souriant


Dans le lot, j’ai eu quelques surprise quand même…un procès avec un avo'cat qui sen pens’ait sur les planches d’un théâtre, et un brigand avec un sens de la réparti amusant…nous échangeons même des courriers depuis sa condamn'ation et….souvenir du procès en un éclair fugace il a même parlé de toi et Thael le bougre !

Qu’est-ce qu’ils n’inventent pas pour tenter de faire croire à leur innocence…d’un autre coté si j’étais à leur place, je ferais bien pareil.


Ha ça, chaque brigands pris à sa technique de défense, certains tentent de jouer sur les failles du système, d'autres montent des argumentaires loufoques, d'autres encore nie catégoriquement tout, peut importe qu'ils aient été pris sur le fait, vu par trois témoins différents, juste nier ...et parfois cela fonctionne !
_________________
Aiguemarine
[ Geôles Ducales - 08 Septembre - Début de soirée ]


- Bonjour Dona Ch... Médicastre. Ecoutez, je sais pourquoi vous êtes là alors on va faire vite. Laissez moi quelques secondes, il faut que je m'applique et puis... Tenez. Vous pourrez déposer ça à la procure, ça vous fera une preuve. Vous pourrez aussi mettre une ou deux affaires à vous chez moi, 1 rue des Pélerins. C'est près du lac et c'est ouvert. Ca fera une deuxième preuve si la procure tique. Mais la procure c'est Ombres je crois, et elle m'aime pas depuis que j'ai fait une liste à son nom. Enfin, je devrais dire, elle m'aime encore moins. Tenez tenez. Je sais, ça n'a aucun sens, mais la procure connait, elle adore ce genre de petit papier, d'ailleurs on le retrouve souvent lors des procès et ça condamne un homme vous savez, alors que souvent..... Allez allez dépêchez vous il faut que ça soit fait avant demain pour être crédible. Quoi qu'on a déjà vu des preuves pas crédibles. Souvent même. Mais c'est pas grave, vous savez, la justice... Ne vous inquiétez vraiment pas, j'en ai fait plein d'autres, de ces papiers, et pour de meilleures raisons. La justice, elle...

"Mais faites le taire !" sera la prime pensée du Médecin.
Impressionnant le débit de paroles quand même là.
& tout ça balancé presque d'une seule traite.
Un coup de chance qu'il ne se soit pas étranglé.
La Brune comptait bien avoir des réponses à ses questions qui viendraient plus tard.
Mais pourquoi diable voulait'il l'envoyer vers la Procure ? Sa présence, perturbait'elle les plans de Clayde ?
Aiguemarine laissa donc Isleen hausser la voix pour tenter de calmer le bonhomme.
Une fois que cela fût fait, elle repris la parole, avec un sourire mi amusé, mi vexé :


"& à moi, vous n'offrez pas un Thé Clayde ? Pourtant, n'est ce point comme cela que l'on fait lorsqu'on revoit une connaissance ?"

Oui, la Brune Italienne prend son temps pour entrer dans le vif du sujet. Stratégie, quand tu nous tiens...



[ Dispensaire - Soirée du 07 Septembre ]


Beaucoup de procès ? Disons que j’ai eu une di'zaine de lancés par celui qui a pris la mairie d’Agen …et forcément pour des motifs loufoques tels que "ta tête ne me re'vient pas", ou "ton nom est sombre"," tu n’as pas su défendre ta ville"…et j’en passe. Une perte de temps ! Mais il a bien fallu trai'ter tout ça. Sans compter les procès mis en attente par mon prédécesseur…si je fais le total j’en ai eu une bonne trentai’ne en plus de tout mon travai’l de Po'rte Parole. Vrai que ça n’au'rait tenu qu’à moi, je conda'mnais tout le monde à une dizaine de jours, histoire de donner du boulot auw gardes qui s’occupent de la prison !

"J'ai connue cela, à l'Eté 1461 en Bourbonnais-Auvergne, à la seule différence que j'ai été la seule à recevoir "l'invitation" au tribunal de Selene"

Oué, l'es quand même sacrément poissarde à ce niveau là, Aiguemarine.

Ces Pilleurs de mairies. A bien écouter Isleen ils procédaient tous plus ou moins de la même manière lorsque l'un des leurs posait son séant sur le siège de la Mairie. Peut-être les brigands ont'ils écrits un manuscrit "L'art & la manière d'enquiquiner un Dûché lors d'une prise de Mairie pour les Nuls en 10 leçons"qu'ils se font circuler entre eux Les délais peuvent prendre plus ou moins de temps, selon les personnes, les Dûchés, la période aussi. Le sien avait duré pas loin de 2 mois & demi.
Les Minutes de son Procès lui avaient été adressées par la Juge Legowen tardivement.
En effet, depuis quelques démêlés avec le Limousin-Marche & des Greffiers qui recopient à l'envers des Minutes de procès, faisant passer les Victimes pour les accusés, Aiguemarine avait quelque peu perdue confiance en la justice du Royaume. Aussi, prenait'elle désormais le soin de conserver des preuves.


"Effectivement, une trentaine de procès à juger en plus de vos charges courantes de Porte-Parole, je comprends mieux votre état d'épuisement, Isleen".


Dans le lot, j’ai eu quelques surprise quand même…un procès avec un avo'cat qui sen pens’ait sur les planches d’un théâtre, et un brigand avec un sens de la réparti amusant…nous échangeons même des courriers depuis sa condamn'ation et…. il a même parlé de toi et Thael le bougre !
Qu’est-ce qu’ils n’inventent pas pour tenter de faire croire à leur innocence…d’un autre coté si j’étais à leur place, je ferais bien pareil.


Un sourcil qui s'arque aux derniers propos de la Rousse. Voilà autre chose ! Ce qui ne manqua pas, bien évidemment, d'éveiller sa curiosité.

"Pardon ? Qui, quoi, où, comment ? Vous pouvez m'expliquer plus en détails Isleen ? Vous avez là piquée ma curiosité."

Oué, l'aime bien comprendre les choses Aiguemarine, surtout quand elle y est mêlée, & cela... à son insu.

_________________
Un garde, incarné par Clayde
Le garde était sur ses gardes. Normal, mais cette fois encore plus. Il ne comprenait pas qu'on puisse venir visiter un affreux brigand multirécidiviste et il craignait que ce dernier ne tentât quelque malheureuse action. Surtout que c'est lui, le garde, qui se retrouverait sans doute au tribunal s'il arrivait quelconque malheur. Se retrouver accusé, et, inimaginable, coupable, serait pour lui le pire des déshonneurs. C'est pourquoi il veillait à ce qu'il arrivât rien. Il était resté un peu à l'écart, mais quand la rousse cria, il se dut d'intervenir. Etrange, l'autre dame demandait un thé ! il n'y comprenait rien,mais demanda quand même par acquis de conscience :
Mesdames, tout va bien ? Ce vaurien vous a fait du mal ?
Isleen
[Dans une prison de France, même endroit… ]

Instant de calme, prémisse d’une nouvelle tempête de mots ? Sourie amusé irlandais, alors que dans le même temps, elle passe la lanière de sa besace par-dessus son épaule pour la laisser dans un coin de la cellule avec le butin, coin vite atteint vu la distance séparant chacun des murs. Le butin ? Rien pour permettre de s’échapper, non tout juste quelques velins en plus – c’est que si elle veut une réponse, il faut qu’il ait ce qu’il faut- du fromage, un peu de pain pas moisie celui-ci, et quelques fruits glanés sur le marché en passant.

Un léger bruit derrière elle. Par réflexe le corps, le regard se tourne légèrement dans la direction de sa provenance
.

Mesdames, tout va bien ? Ce vaurien vous a fait du mal ?

Le garde . L’irlandaise hoche simplement la tête avant de se souvenir que même habitué à l’obscurité des lieux, il vaut mieux allier la parole aux gestes pour être certaine d’être comprise.

Oui tout va bien, je vous remercie. Vous pouvez retourner à vo’tre poste….non allez nous chercher de l’eau chaude et des tasses, nous allons prendre une tis’ane !

Oui , non , y a fort peu de chance qu’ils prennent effectivement une tisane avec Clayde, mais bon, l’idée est tellement saugrenue, loufoque, qu’elle plait assez à l’irlandaise en manque de folies depuis des mois.

A quoi d’ailleurs cette tisane Clayde ?

[La veille au soir, toujours au dispensaire]

L’irlandaise incline doucement la tête aux propos d’Aiguemarine, en acquiescement. Pas de chance vraiment d’être la seule à s’être fait mettre en procès par la pilleuse de mairie. Parfois la poisse se colle à vous et il faut alors un certain temps pour la refiler au voisin.
La seule ? Alors j’imagine que le jugement a pu intervenir relati’vement rapid’ment pour vous déclarer non coupable ? Une quinzaine de jours si on compte la paperasse ad’ministrative et un peu moins rapidem’ent sous un mois.

Oui elle est fatiguée l’irlandaise, fatiguée de l’ambiance au sein du Conseil, fatiguée de l’ambiance au sein du parti, fatiguée de l’attitude malsaine , de l’hypocrisie de certains, fatiguée d’être loin de Lambach. Alors oui, il est temps pour elle de partir faire un long long tour sur les routes du royaume, cela lui a toujours fait du bien les voyages, l’a toujours aidé à réfléchir. Regard vers la tisane qui se prépare doucement avant de revenir à l’italienne.

Je t’intrigue ? C’est bien normal et bien vois-tu, ce charmant monsieur a la manie de demander l’aumône sur les chemins de Guyenne, de manière musclée s’entend. Léger sourire avant de poursuivre. Comme moyen de défense, il a argué le fait que le Coutumier de Guyenne ne punissait que les crimes commis envers les Guyennois et donc qu’il demandait à chacun s’il était guyennois avant de procéder à une fouille détaillée des biens se trouvant en leur possession.

Rouquine parle avec les mains pour appuyer ses propos, c’est instinctif et parfois dangereux surtout avec une tasse d’eau chaude dans les mains. Fort heureusement ce n’est pas le cas. Reprise de la suite de l’histoire après ce petit moment de pause, moment de suspense.

Il a donc dit que la même nuit, il vous avait vu sur le chemin, toi et Thael, qu’il vous avait reconnu et que puisque vous étiez guyennois il vous avait laissé passer, ce qui n’était pas le cas bien entendu pour le pau’vre bougre auquel il a fait les po’ches.

Et les lippes de s’agrandir dans un sourire amusé.

Argumentation rejetée au tribunal, mais c’était bien tenté de sa part.

L’irlandaise imaginait très bien la suite des événements si elle avait jugé l’argument recevable, l’ensemble des bandits sévissant sur les routes de Guyenne auraient utilisé l’argumentaire de « il était pas Guyennois, vous pouvez pas me condamner » un vrai bordel dans les tribunaux ensuite. En y réfléchissant peut-être faudrait-il préciser ce léger point dans le Coutumier, histoire d’éviter tout argumentaire là dessus. Il faudrait qu’elle en parle au Procureur pour voir ce qu’il en pensait et qu’il propose la chose au futur Conseil s’il y était.

Onyx irlandais sur brune italienne, voir comment elle prenait la chose. Isleen s’était demandé ce jour là en écoutant Clayde s’il avait vraiment croisé Aiguemarine et Thael ou s’il s’agissait juste d’une tentative osée.

_________________
Clayde
A l'injonction de la juge, Clayde s'était immédiatement tu. Plus étrange, quand l'invitée impromptue lui avait parlé de connaissance. Il se demanda une ou deux secondes ce qu'il avait raté. Il avait ouvert la bouche, mais n'avait pu émettre un son avant que le garde n'intervienne. Evidemment, ce dernier avait un peu cassé l'ambiance. A son départ, le brigand toussota

Hum Hum

Mais le fil de la discussion lui revint vite et le moulin à paroles repartit

Je vous propose une tisane à la menthe. Voyez-vous, je cueille des simples (d'esprit) sur les chemins mais aussi des simples tout court de temps en temps et j'ai fait sécher quelques feuilles dans ma besace. Si, si, ça sèche, malgré l'humidité ambiante. J'ai aussi de la camomille et du tilleul, mais chez moi et le garde m'interdit de sortir plus loin que la taverne municipale...

Bref, nous boirons à votre agréable visite....

puis, se tournant vers la médicastre locale

... et à nos retrouvailles, puisqu'apparemment on se connait. Vous m'excuserez, mais je ne m'en souviens absolument pas du tout, vous me rappellerez où on s'est parlé et si je vous avais attribué un sobriquet ridicule ?

_________________
Aiguemarine
[ Le 08 Septembre - Même endroit, même heure ! ]


Mesdames, tout va bien ? Ce vaurien vous a fait du mal ?

Tellement concentrée sur "l'objet" de sa visite, Aiguemarine en avait oubliée la présence du garde.
&, une fois de plus, elle laissa la Rousse s'en occuper, ajoutant une requête supplémentaire avant que ce dernier ne déguerpisse :


"Une bougie supplémentaire, aussi. J'aime bien voir à qui je m'adresse lorsque je parle. Merci."

Pour le thé, l'Italienne se fiche du parfum.
En tant que Médecin, elle a quasiment testée toutes les variétés qui puissent exister, du moins avec les plantes qu'elle a pu trouver en Royaume de France ainsi qu'en Italie.
Le reste de l'Univers ne lui ai pas encore connu...

Ses Azurs balaient rapidement la cellule. Endroit sombre, humide & exigu, avant de se reposer doucement sur Clayde, qui a enfin cessé son blabla.
Ah, ben non finalement, la machine humaine se remet en branle.
Mais, mais, mais...il fait quoi, là, à lui piquer ses questions ?

Bras croisés sur sa poitrine, l'Italienne soupire, puis se lance :


Voyez vous, j'allais vous poser les mêmes questions.
Il paraît que vous me connaissez, moi & mon Compagnon.
Plutôt bien d'ailleurs, puisque lors de votre procès, vous avez balancé nos noms, mais aussi nos activités respectives.
En tous les cas, vous ne manquez pas de culot, vous !"
Puis, plus bas : "D'ailleurs, les propos peu flatteurs concernaient Thael ".

Puis, léger pivotement de tête vers Isleen : "Faudrait suggérer au Prochain Conseil de faire une Annonce particulière. Les fleurs de pavot sont exclusivement réservées à l'usage des Médecins Insiste particulièrement sur le mot Médecin & ne se fument pas, car visiblement, cela altère gravement certaines facultés mentales, dont la mémoire..."



[ Dispensaire - Dernier Chapitre avant l'épilogue ]


La seule ? Alors j’imagine que le jugement a pu intervenir relati’vement rapid’ment pour vous déclarer non coupable ? Une quinzaine de jours si on compte la paperasse ad’ministrative et un peu moins rapidem’ent sous un mois.

"Rajoutez environ 2 mois & vous aurez le compte pour le bouclage de ce procès, Isleen.
Cela dit, j'aurai pu en avoir pour plus longtemps, étant donné que j'ai, dans la foulée subie un brigandage, puis essuyée une Révolte à Murat.
Toutefois, le Bourbonnais-Auvergne est agréable, tant qu'il reste géré par des gens compétents.
Voilà pourquoi je ne goûte que peu la Justice, Isleen...ainsi que les Brigands.


l'Eté 1461 avait été une vraie catastrophe pour l'Italienne.

Je t’intrigue ? C’est bien normal et bien vois-tu, ce charmant monsieur a la manie de demander l’aumône sur les chemins de Guyenne, de manière musclée s’entend. Comme moyen de défense, il a argué le fait que le Coutumier de Guyenne ne punissait que les crimes commis envers les Guyennois et donc qu’il demandait à chacun s’il était guyennois avant de procéder à une fouille détaillée des biens se trouvant en leur possession.

Léger sourire...En voilà un qui ne manquait pas d'originalité. Elle laissa donc Isleen continuer l'histoire.

Il a donc dit que la même nuit, il vous avait vu sur le chemin, toi et Thael, qu’il vous avait reconnu et que puisque vous étiez guyennois il vous avait laissé passer, ce qui n’était pas le cas bien entendu pour le pau’vre bougre auquel il a fait les po’ches.

Un hochement de tête plus tard, puis d'enchaîner...

"& tout ça se serait passé où & quand ?
Quant à cet homme, comment s'appelle t'il ?
Nous avons peu bougé depuis notre retour à Bordeaux, le 01 Juin dernier.
Juste
une petite escapade de 15 jours sur La Teste. J'ai fait découvrir à Thael les Sabloneys.*
L'endroit est idéal pour ceux qui ont envie d'un peu de tranquillité".


Léger sourire en repensant à cet épisode de leur vie.
L'Annonce de sa grossesse au Normand, puis la demande en mariage officielle de ce dernier.
Un moment de pur bonheur.






* La Dune du Pila

_________________
Clayde
Ah oui, voilà l'objet de cette visite... Clayde comprenait enfin : il avait nommé sa visiteuse dans sa plaidoirie, sans lui proposer rien en échange. Elle venait donc chercher son dû. C'était d'autant plus difficile de répondre qu'il ne fallait pas qu'il se mélangeât les pinceaux pour le procès en appel.... D'où son silence... De mémoire, il n'avait que cité l'activité de la brune devant lui, ignorant totalement ce que pouvait faire l'autre voyageur. Il ne savait plus trop quand il les avait croisés et avait besoin de quelques instants pour réfléchir à une réponse qui ne soit ni un mensonge, ni une preuve recevable devant le procès en révision qui allait peut-être se tenir.

Une chose était sûre, il fallait faire diversion un moment et parler beaucoup pour ne rien dire, le temps de remettre ses idées en place. Ce que Clayde savait parfaitement faire. Cette fois-ci, donc, il se posa, rangea ses mains, doigts, pieds, orteils, bras, là où ils devaient être, et parla posément :

- Ah ! Vous avez entendu parler de mon procès ! Vous me connaissez donc, mais en mal. Quel dommage que ce n'ait été autour d'une chope. Nous n'aurions peut-être pas été amis, mais au moins, votre premier a priori n'aurait pas été négatif...

Chose peu probable, mais c'était juste une occasion d'entrer en matière :

- Le mien sur vous ne l'est pas. Pour moi, vous êtes avant tout la personne qui viendra me soigner quand ce rhume s'aggravera et que je serai incapable de me lever de la couche de paille humide que le Duché fournit pour couche : voyez-vous, toute personne qui se tient informée de l'activité de son duché et lit tout ce qui se retrouve placardé sur les panneaux d'annonces - c'est mon cas, je n'ai commis aucun crime j'espère - sait que vous ouvrez occasionnellement vos cabinets de consultation, ou que vous recherchez quelques herbes. Je peux même vous en offrir quelques unes, sur la Teste, quand je sortirai de ce lugubre endroit. Quant à votre compagnon, je n'ai pas la moindre idée de ce qu'il fait actuellement. Peut-être teste-t-il vos remèdes ? Vous avez essayé un philtre d'amour sur lui ?

Ambiance glaciale ? Ou pas, Clayde ne voyant pas très clairement ses protagonistes, mais il sentait que son humour était... défaillant. Il enchaîna donc sans laisser de temps pour répondre

- Cela dit, je vous ai vraiment vus à Marcheprime, vous promenant à deux sur le chemin de La Teste à Bordeaux. Ca doit faire deux mois maintenant, je ne peux dire exactement quel jour ni quel sens, certainement début juillet puisque c'est là que le Procureur a ouvert un procès contre moi et que j'ai dû commencer à noter les faits nécessaires à ma défense. Ou alors deux trois jours avant, j'aurais gardé un souvenir... Tout aussi vrai donc que je ne vous ai soigneusement évités - peut-être même nous avez vous croisés sans y prêter attention
_________________
Isleen
La même prison, la même cellule, les mêmes protagonistes et les mêmes odeurs !

On se fait à tout parait-il. A l'absence, à la douleur, à l'incertitude, mais aux odeurs nauséabondes des lieux, se fait-on à l'enfermement ? L'irlandaise est là, avec cette question, alors que l'italienne et le détenu règle leurs petits soucis temporels. Elle devrait être attentive, mais il arrive parfois à Isleen de déconnecter totalement du moment, de se perdre dans des questions métapsychoexistentielles !

Hum , heu oui Aiguemarine, car c'est bien à elle qu'elle s'adressait. Le pavot, le Conseil..oui oui esquisse d'un léger sourire.


Oui pourquoi pas...mais je laisserais le soin à un médecin de faire cette propos'ition.

On ne se mouille pas chez l'irlandaise, et on refile même le bébé, elle va être bientôt déchargées de ses devoirs avec le nouveau Conseil, c'est pour partir en vacances, hors de Guyenne, pas pour faire des propositions de lois. non non, après on reste pendant des jours.

Sympathique moulin à paroles de nouveau en marche. Un phénomène intéressant ce Clayde, elle l'a condamné, mais elle l'aimerait presque bien..même si aujourd'hui le coté humoristique n'était pas au top du top.


Pour la date, moi je peux vous aider, je me sou'viens...c'était fin juin, vers le 27 exactement, j'ai re'gardé comme je t'avais promis.

Onyx braqués sur Aiguemarine, puis ensuite sur Clayde.

La veille au soir, dispensaire

Ben sacrebleu 2-3 mois pour pondre un jugement, qui plus est sur la base d'une accusation débile et fallacieuse faite par la pillarde d'une mairie , fait pas bon être justiciable là bas ! Isleen n'en revient pas et cela se voit à sa tête.

On continue les explications, et voilà qu'arrive le moment des questions de la part de l'italienne. Logique des événements. Isleen serait comme Aiguemarine, curieuse de connaitre les détails, de savoir qui est ce bougre qui parle d'elle et de son futur époux, comme s'il les avait croisé, alors qu'elle ne s'en souvient pas.


Quand ?...hum voyons, de mémoire, je dirais fin juin, début juillet, mais je ne me souviens plus bien, il faudrait que je regarde les minutes du procès pour te donner la date exacte. Cet homme s'appelle Clayde, et je vais lui rendre une petite visite demain en pris'on, voir s'il apprécie l'hospitalité des prisons guyennoises .

Et l'irlandaise de sourire amusé. Dire que tout cela avait commencé par l'échange de quelques courriers. Si on lui avait dit qu'elle visiterait un homme qu'elle avait elle même mis en prison, elle ne l'aurait pas cru et pourtant. Et l'irlandaise de ne pas proposé spontanément à son amie de venir avec elle, pas certaine que ça l'intéresse de venir faire un tour en prison et pourtant...


(désolée pour le temps de réponse )
_________________
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)