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[RP] Et vogue la galère

Bellha
Veille de Noël, 1462, Sanctuaire de Taurin


La méditerranée s’affolait autour du corps de Bellha qui remontait péniblement à la surface. La rouquine battait des bras, essayant tant bien que mal de nager vers le haut mais la lourdeur de ses jupons, imbibés d’eau, la tiraient vers le bas. La panique s’emparait d’elle aussi rapidement qu’elle manquait d’air, elle s’imaginait déjà morte noyée au fond de la méditerranée. Avec la force de son désespoir, refusant de laisser la mort gagner sur elle, la jeune femme tira sur les cordons de sa robe et s’agita tant bien que mal, délivrant ainsi son corps de son tombeau d’étoffe et remonta à la surface et prit une grande inspiration juste avant qu’une vague ne vienne la happer par derrière et l’immerger de nouveau. Sa lutte contre l’eau lui sembla durer une éternité, éternité pendant laquelle elle donnait ses dernières forces à sauver sa peau… et celle de son enfant.


Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle se trouvait allongée sur la plage, recouverte d’une couverture de jute et un feu crépitait tout près d’elle. Elle claquait des dents, mais n’avait pas froid. Le sable sec collait à son visage et son corsage déchiré de cachait plus ce qu’il devait cacher. Bellha regarda autour d’elle en se redressant sur ses coudes et en tenant la couverture tout contre elle. Devant elle se dressait fièrement le piton rocheux su Sanctuaire de Taurin. Elle toussa, recrachant une gorgée d’eau salée et se recoucha sur le sable, fermant ses yeux, tremblant. Elle avait sauté…Elle ne voulait pas le faire, pourtant elle avait belle et bien fini dans le creux des eaux… Mais comment avait-elle pu manquer autant de jugement, enceinte presque à terme et ne pensant pas plus loin que le bout de son nez pour prendre son envol et risquer non pas que sa vie, mais celle de l’enfant qu’elle portait et désirait si ardemment.


Vous avez dormit longtemps m’amzelle ! J’ai même cru que vous étiez morte l’espace d’un instant ! Mais non, vous respirez encore…



Bellha sursauta, se redressa de nouveau en prenant soin de bien serrer la couverture tout contre elle et tourna la tête pour apercevoir un homme au teint basané qui sculptait un morceau de bois. Malgré l’évidence qu’il lui eut sauvé la vie, Bellha ne se sentait pas en confiance à ses côtés. L’homme se tenait la tête baissé, concentrer sur on œuvre et il continua son récit lui disant l’avoir vu depuis la plage.


Votre chevelure brille tellement au soleil que j’ai cru voir un joyaux au sommet du piton ! C’était beau à observer. Mais ce que vous êtes maladroite les femmes… Belles mais pas de tête ! Je vous ai vu vous prendre le pied dans votre robe! Faut le faire quand même, se prendre les pieds et tomber de là quand y’a des gens qui s’y prépare toute leur vie. Pauvre idiote… Remarquez c’est peut-être votre maladresse qui vous a épargné, allez savoir


J’ai pas sauté ? ! Je n’ai pas sauté !! Mais je ne m’en souviens pas… Je veux dire… je suis bien grimpé là-haut pour admirer la vue mais…j’ai eu peur… ensuite c’est confus dans ma tête…


Elle n’avait pas emmagasiné dans sa mémoire les derniers instants avant de se retrouver dans l’eau… Uniquement son combat acharné dans l’eau lui revenait en fine bride confuse dans sa mémoire mais rien de plus. L’homme lui tendit la main pour l’aider à se relever ce qu’elle fit, puis lui pointa sa robe d’un geste de tête.


Rhabillez-vous donc… Je suis certains que votre homme vous cherche partout. En tous les cas, je le ferais moi, si j possédais un joyau tel que vous


L’homme se passa la langue sur sa lèvre inférieure et Bellha obtempéra sans le quitter des yeux. Elle ne pensait qu’à Dom qui devait s’inquiéter de ne point la trouver. Aussitôt habillé, s’enfuis dans la direction indiquer par le pouilleux basané, grimaçant à chacun de ses pas, son corps visiblement meurtris de sa chute.
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Domdom
«C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme» *


[ Même jour, même lieu, quelques heures plus tôt sans doute… ]



En se réveillant, l’homme cligna des yeux, agressé par la lumière du jour.
Dans l’univers opaque qui se dévoilait devant lui, il cru discerner une forme humaine , encore bien floutée, penchée au dessus lui.
Des mots chuchotés d’une voix douce, suave et mélodieuse dans une langue inconnue, furent le premier contact de Domdom avec le monde des vivants :


Ju, gjithashtu, kanë bërë të brishtë?
[Vous aussi, vous avez fait le grand saut ?]


L’encapuché reprenait petit à petit ses esprits : allongé sur le sable dans une anfractuosité, il pouvait apercevoir, le ciel immensément azuré, entendre les cris geignards des oiseaux marins et le bruit lancinant du ressac de la mer .

Et puis dévisager cette femme, toujours penchée sur lui, lui faisant boire une potion à l’arrière goût amer, en lui maintenant la nuque relevée.
Un visage de madone qu’une capuche de couleur écrue protégeait , de magnifiques yeux en amande, rehaussés de cils qui les frangeaient à la perfection, comme deux lacs immenses qui appelaient immanquablement à la noyade .Mais en leur fond , un regard mystérieux, sombre et intense , presque glacial, contrastant avec la sérénité du visage de sa sauveteuse.
Femme ou créature ? Ange ou démon ? Fée ou sorcière ?

A mesure que le conteur reprenait pied dans la réalité et recouvrait tous ses sens, il sentait la douleur de son corps le rappeler à l’ordre : il n’étais plus qu’un pantin de chairs à vif.
La femme lui avait retiré ses vêtements mouillés et déchirés et passait maintenant un baume apaisant sur les nombreuses blessures , sur les jambes, les bras et le buste, tout en psalmodiant des phrases inaudibles.

Instinctivement, le brun se palpa avec difficulté son avant bras déjà blessé sur le bateau ,en espérant que sa plaie ne se soit pas rouverte. A priori, ça allait de ce côté-là.
La femme mystérieuse ayant saisi son geste, lui offrit un sourire qui se voulait rassurant, mais que ses yeux noirs et profonds rendaient cependant étrange :


Ju keni asgjë thyer
[Vous n’avez rien de cassé]
Ju do të duhet dy ditë të kthehet plotësisht
[Il vous faudra deux jours pour vous remettre entièrement]


Je…Je ne comprends pas ce que vous dites…Je m’appelle Dom...

Les éléments du puzzle de sa mémoire commençaient à s’assembler un à un, s’imbriquant les uns dans les autres en un tableau de plus en plus vivant .
Dom se souvenait, maintenant : l’arrivée au sanctuaire des taureaux de Seleucos, puis la visite du palais Troglodyte en compagnie de Bellha, Mathys et Verowil, puis enfin, l’escalade du piton, seul, laissant le reste de la troupe en bas.
Ensuite, le plongeon dans le vide, vers la mer en contre bas.
Cette impression de voler, de devenir quasi aérien…

Et puis , tout à coup, plus rien, comme un trou noir, jusqu’au moment où il avait ouverte les yeux sur cette femme qui l'intriguait tant.

Petit à petit, chacun trouvait ses marques, échangeant par gestes par des mots anglais, italiens ou espagnols, le langage des voyageurs étant universel.

C’est ainsi que Domdom apprit que sa sauveuse l’avait trouvé, presque mort, ramené par une vague vers le rivage.Beaucoup tentaiennt le grand saut, disait elle, et certains y étaient restés. L'encapuché pouvait s'estimer miraculé , malgré toutes ses blessures.
Elle avait ajouté que la mer , dans sa grande mansuétude, n'avait pas daigné le prendre aujourd'hui.

La femme lui indiqua s’appeler Leora et être Albanaise .
Dom ne connaissait pas ce pays, il aurait même été incapable de le situer sur une carte, mais son capitaine lui en avait parlé comme un repaire de pirates.

Quoiqu’il en soit, c’est grâce à cette femme qu’il avait eu la vie sauve et il l’en remercia avant de lui demander d’aller prévenir Bellha, qui devait sans douté être revenue au sanctuaire maintenant, qu’il était vivant.
Il n’eut pas le temps d’entendre la réponse de Leora, qu’il était à nouveau plongé dans les limbes du sommeil.



* Renaud
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Bellha
Le même jour…. Un peu plus tard….



Dom !!! Dooooom !!!!




La future maman avait arpenté la plage de long en large sans jamais trouvé une seule trace d’âme qui vive. Pas de bois calciné, témoins d’un feu sur la plage, pas de trace de pas, trahissant le passage d’un visiteur. Sa gorge sèche la faisait mourir mais rien en comparaison a ses jambes, ses hanches endoloris. Bellha s’arrêta un instant et tourna sur elle-même, hurlant le nom de son aimé, mais seul sa voix lui revenait en écho.


Avait-elle sauté ? Non… cela ne pouvait être possible. Quoi que… Faire le grand saut, comme la plus part des visiteurs de l’endroit avait été son souhait, mais la venue du bébé avait changé bien des choses, bien des projets. Aurait-elle perdu l’esprit l’espace d’un instant et commis un acte aussi irréfléchis ? Ça ne lui ressemblait pas et… et l’homme n’avait-il pas laissé sous-entendre qu’elle avait été victime d’une de ses énièmes maladresses… Oui là, la rouquine semblait se reconnaître.


Bellha reprit sa route, continuant de s’égosiller en appelant son aimé. Au loin, se dessinait enfin le port et elle reconnut le bateau qui l’avait conduite au sanctuaire. Clopinant de la jambe, elle accéléra tant bien que mal, se réjouissant d’enfin avoir retrouvé son chemin. Au loin, le soleil allait embrassé la mer offrant un spectaculaire couché mais même la beauté indescriptible du paysage ne pouvait détacher les yeux de la jeune femme de La Narbonesa .



Dieu… merci !! Dom… Dom… J’arrive Dom…. J’ai tant besoin de toi mon aimé…
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Domdom
«Sur la plage abandonnée…Coquillages et crustacés… » *


[ Sur ces entrefaites ]



Emergeant de sa torpeur, Domdom ouvrit à nouveau les yeux, balayant son champ visuel d’un regard scrutateur. Il était toujours allongé sur le sable de la plage, bien à l’abri des rochers.
Son ange gardien, l’énigmatique brune au regard métallique ne semblait pas être dans les parages.
Où avait elle disparu ? Etait elle partie à la recherche de Bellha, comme le lui avait demandé l’encapuché ?
Et lui même, combien de temps était il resté assoupi ?

Ces questions sans réponse lui occupaient l’esprit, lui faisant presque oublier les élancements de son corps martyrisé.
C’est quand il essaya de se relever sur les coudes qu’il fut rappelé à l’ordre , même si les potions et onguents administrés par la dénommée Leora avaient bien atténué la douleur.

Le grand brun rassembla toutes ses forces et put s’asseoir sur le sable, au prix d’un gros effort.

Ce n’est que bien plus tard qu’il parvint à enfin à se lever complètement , après avoir enfilé sa chemise et ses braies déchirées , lui donnant un air de mendiant loqueteux.

La plage était déserte, cependant , en levant la tête, il pouvait apercevoir des silhouettes penchées vers le vide, là haut , au sommet du piton rocheux.
Sans doute des candidats au grand plongeon, comme lui.

Il ne regrettait pas d’avoir sauté , même s’il avait frôle la mort, tant ce qu’il avait ressenti en l’air avait été fort. Encore plus fort que le plaisir charnel.
Si Bellha avait été en état de le faire, il aurait volontiers sauté dans le vide , main dans la main avec sa rousse d’amour, afin de partager ce moment d’extase à deux.

L’image du doux minois sa compagne, de son ventre proéminent que le conteur aimait tant caresser , s’interposa alors, faisant naître un léger sourire aux lèvres du brun.
Il se sentait un peu mieux, ayant recouvré quelques forces et c’est d’un pas bien difficile et lent qu’il se dirigea vers le sanctuaire, aidé d’une branche de bois qui lui servait ce canne.
Il était temps de retrouver son univers après cette étrange escapade aux frontières du réel.

C’est quand il fut en vue de la baie d’échouage où dodelinaient les barques qui avaient permis aux navigateurs d’accoster , les trois caraques étant restées en eau profonde, qu’il repéra la chevelure flamboyante de la femme de ses songes, un peu plus loin.

Tout de suite, il se rendit compte que quelque chose n'allait pas chez Bellha : sa façon de marcher la faisait plus ressembler à une petite vieille claudiquant qu’à une jeune femme, fût elle enceinte jusqu’aux dents.
Plus il l'observait, plus l'inquiétude l'étreignait .
Quétait il arrivé à sa belle rousse en son absence ?

Le passeur d’histoires essaya de hâter le pas, aussi vite que le lui permettaient ses maigres forces, tout en criant , les mains en porte voix :


Bellhaaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!!!
Je suis lààààààà !!!
Attends moi, j’arrive !!!!




*Jean Max Rivière(chanté par Brigitte Bardot)
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Bellha
Sur la plage du Sanctuaire de Taurin

Bellha ferma les yeux, respirant un grand coup. La voix de Dom sembla lui venir depuis le lointain comme portée par la douce brise qui lui caressait la nuque. Elle frissonna puis passa ses bras autour de son ventre en écoutant le vent qui lui soufflait son nom.

Dom…. ? murmura t-elle.

je dois rêver… oui ce ne peut être qu’un rêve… un vent moqueur qui se joue de moi… imitant ta voix mon amour… Dom… mon Dom… où es-tu… je t’aime…


Elle se sentit étourdit et ses jambes flageolantes ne la portèrent bientôt plus si bien que la rouquine se laisse tomber sur le sable encore chaud, ses doigts s’enfonçant dedans cherchant désespérément un appui avant de s’y affaler pour de bon.

Sa gorge lui piquait, sûrement dû au sable qu’elle aspirait en respirant… ses yeux clos s’humidifiaient et son rythme cardiaque accélérait dangereusement plus le son de la voix de Dom l’appelant devenait plus précis et fort.

Il n’y avait plus aucun doute, elle ne rêvait pas. Il était maintenant tout près d’elle et la cherchait. Avait-il suivit sa trace dans le sable ? Ou alors un bédouin, un pouilleux du coin l’avait lancé à sa suite ? Qu’importe comment, elle le savait tout près maintenant et bientôt, elle s’abreuverait de ses paroles, de son récit… Il la porterait dans ses bras protecteurs et la bercerait avant de sombrer dans un sommeil réparateur au son des battements de son cœur.

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Domdom
«Ce que les yeux voient est sûr, les paroles que l'on rapporte ne sont pas forcément vraies » *


[ Retrouvailles sur la plage ]



Ce n'est qu' au prix d'un immense effort, au vu de son état physique, que Domdom rejoignit enfin sa rousse d'amour, au bout de la plage, non loin des barques.
Il tremblait de pied en cap, cherchant à reprendre son souffle, avait la tête prête à exploser, ses muscles tétanisés hurlaient leur douleur et des courbatures partout, dues à cette course dans le sable, malgré ses multiples blessures.
Un filet de sueur glaciale lui dévalait l'échine, le faisant frissonner.

Il était fatigué et n'avait plus qu'une seule chose en tête , en fait : regagner sa cabine en compagnie de sa dulcinée et se laisser aller entre ses bras, sur leur couchette, tout contre son ventre proéminent et si doux et satiné, à sentir les coups donnés par leur Heritier, comme s'il voulait communiquer avec ses parents.


Bellha...
Me voilà...Je l'ai fait !


Il n'était plus qu'à quelques toises de la jeune femme , il était prêt à tout lui raconter, malgré sa faiblesse, lorsqu'il s'arrêta, tout net, puis s'appuya de tout son poids sur sa canne improvisée.
Cette impression de quelque chose d'anormal chez Bellha qu'il avait ressentie quand il l'avait aperçue de loin , tout à l'heure, se confirmait, maintenant qu'il pouvait la détailler de façon plus précise .
Sa robe déchirée, ces égratignures aux genoux, aux coudes, comme si elle avait couru dans une forêt.
Et cette chevelure en bataille, indisciplinée, encore humide...

L'étonnement fit place à l'inquiétude, puis à la suspiscion devant l'air embarrassé de sa compagne :


Bellha, que t'est il arrivé ?

Il avait bien une explication, absurde, grotesque, complètement folle, en considérant l'espèce d'ectoplasme ressemblant à la femme qu'il aime qu'il avait face à lui , cette poupée qui semblait avoir été passée au broyeur, qui le fixait de son regard émeraude, mais il ne pouvait pas s'y résoudre.
Cela ne se pouvait...

Il la fixa de son regard akène, droit dans les yeux, attendant sa réponse, tout en souffrant mille morts pour rester encore en station verticale.




*Marc Aurèle
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Jefflebarde
La plus par des matelots et marins des trois navires avaient fait le grand saut.
Du haut du promontoire de Taurin, duquel on pouvait admirer les côtes et les belles plages alentours il était écrit en toutes les langues qu'on pouvait sauter de si haut en sa faisant le moindre mal ; même qu'avant de s'écraser comme une crêpe sur le flanc ou comme un flan.




Le port des Taureaux de Seleucos






Tout ça pour obtenir un trophée et se casser les os, avec deux jours d'immobilisation.
En tant que capitaine averti et responsable de cette expédition j'avais fait le choix de ne pas sauter et après avoir nagé jusqu'à une grotte appelée palais troglodyte pour y trouver un vieux sage, mais vieux le sage ; tellement vieux qu'on croyait voir les rides articuler ses sons sans voir les lèvres de la bouche.




Au souk d’Alexandrie j’avais acheté des poissons séchés pour mon moussaillon qui en avait vraiment besoin pour couper du bois en bonne condition ; à celui de Taurin j’y trouvais des filets de pêches.
Le vieux sage n’ayant pu rien faire pour moi- si ce n’est me guérir d’un malin au genou : je le remerciai et promis d’atteindre les braises du feu de camp avant de quitter les lieux.
Feu de camp que d’ailleurs nous bâtîmes avec Ennya et Isarol.
Il n’était pas architecturalement parlant savamment construit : mais pratique et chaleureux.




Un bédouin sorti de ne sais quel désert me prit le chou pour que je lui confiasse la gestion en mon absence me promettant sur toutes les écritures saintes qu’il me donnera la recette des ventes de bières à mon prochain passage.
Sacré Ali ! C’est qu’il bat bas sa culpa ce chameau pour prouver son honnêteté : alors je m’étais pas fait prier davantage et lui laissa de quoi tenir au moins six mois.


Loin de ma chère cité narbonnaise, accompagné de ma douce amie, nous avons passé Noël ici, autour de ce feu de camp.
Il était venu le temps pour lui déclarer mon amour.
La nuit entière fut merveilleuse et tout comme les étoiles qui brillaient de mille et une nuit nous n'avons fermé les yeux plongés qu'ils sont restés dans les abîmes de nos âmes ! là où l'amour prend naissance...



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Jefflebarde
[Quelque part en Méditerranée du sud-est...]

De la vigie le marin de quart Isarol me signale des voiles à tribord 90 degrés ; debout sur le gaillard d'arrière j'arme ma longue vue et scrute à l'horizon nord de notre cap ouest vers la cible décrite.
Me demande bien quel capitaine peut risquer de longer la côte de si près. Celui-ci est peut-être coincé dans un "trou de vent" ou positionné ainsi pour attirer une naïve proie.
D'un cas à l'autre, nous n'irons point s'en rendre compte ; avons déjà perdu assez de temps et de prudence me dois de décupler pour mener mon convoi à bon port...
Alors je loge ma longue vue dans ma ceinture et sors mon calepin de ma poche et y inscrit ces vers après avoir lancé à ma matelote :



Ep Isa ! Tot va plan ! Mas abespia, mercé ! *



Loin est ce navire qui peut-être en cache d'autres
Poursuivons direction ouest où le soleil se couche
Les gens de nos domaines ont récoltés l’épeautre
Et me tarde bon matelas et d'aller sous la douche...



*Oh-là Isa ! Tout va bien ! Mais surveille, merci !
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Bellha
Ensemble on pourrait reconstruire le pont
Sur lequel on voyait l'horizon
Mais qu'on a regardé s'éfondrer
Sous le poids de l'orgeuil et de la fierté*



La rouquine se retourna et elle le vit, enfin, s’approchant d’elle a grande enjambé, ou du moins aussi vite que ses moyens semblaient le lui permettre. Elle ressentit un grand soulagement au plus profond d’elle. Dom était là… tout irait bien à présent, il n’y avait plus aucunes raisons de s’inquiéter !


La jeune femme au ventre proéminent se leva et se dirigea vers Dom, ne tenant plus compte de ses muscles endoloris. Elle envoya vers l’arrière sa chevelure au moment de tomber dans les bras de son homme et de le couvrir de baiser. Son cœur battait si fort qu’elle pouvait l’entendre battre dans ses tempes et son souffle devenir court et pourtant… elle ne voulait pas pour autant mettre un terme à la douce embrassade.
Son corps ne lui faisait plus mal ainsi blottit dans les bras de son aimé et si ce n’avait été du bruit des vagues qui venaient mourir sur le rivage, elle aurait bien cru que le temps venait de s’arrêter.



Oh ! Dom !! Je t’ai cherché… j’ai eu si peur… la jeune femme recula et baissa les yeux, regardant dans quel état pitoyable elle se trouvait. je crois… je … j’ai sauté !


Elle n’osait plus le regarder en face. Bellha se souvenait d’avoir caressé le rêve de faire le grand saut mais sa grossesse avait tout changé, rendant l’exécution du projet impossible, pourtant elle se souvenait clairement avoir grimpé tout en haut de l’observatoire dans le but d’en admirer la vue alors que ses compagnons de voyage tentaient en majorités l’expérience. Elle les avait envié… on comparait la sensation de tomber dans le vide à rien d’autre au monde. L’exaltation de ressentir une liberté totale avant de plongée tête première (pour les plus habiles) dans la Méditerranée avait gagné ses adeptes qui revenaient tenter l’expérience de temps en temps. Dans son souvenir, Bellha s’était approché du bord pour en juger de la hauteur et s’était prise de vertige. Malgré la vue complètement indescriptible du panorama, la belle demoiselle avait fermé les yeux afin de se ressaisir. Ensuite… tout devient flou. Mais qu’importe la suite, le résultat ne changeait rien ai final : elle avait sauté !


Bellha avala avec difficulté l’amertume qui lui nouait la gorge et la peur d’affronter la colère, ou pire, la déception dans les yeux de Dom.



Rentrons Dom… à notre cabine… Tu ne sembles aller guerre mieux que moi et… Dom… je m’en veux si tu savais !!


Elle avait parlé, ou plutôt murmuré sentant ses larmes couler le long de ses joues, trop épuisée pour se contenir.

L'autre Rive Andréanne A Malette*
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Jefflebarde
L'année s'achevait et le séjour à Taurin également
Il fallait songer à partir, rentrer à la base avec des images par centaines en mémoire ; rangées dans les souvenirs à jamais.
Une nouvelle fois repassons devant Alexandrie ; au loin on aperçoit l'immense feu sur le haut du phare.
Le lendemain, à quelques encablures des côtes égyptienne, entrons dans l'an de grâce 1463.
A bord, sur le pont on danse, on chante ; j'y vais de mon ocarina et ces matelotes-vêtues de leurs tenues orientales achetées au souk les étrennes pour l'occasion.


Bonne et heureuse année 1463 à tous l'équipage de la Narbonèsa !
Paix, amour et réussite à tous.
Aujourd'hui c'est ma tournée générale jusqu'à plus soif !
Alors je vais redoubler ma surveillance et ne pas vous louper au mess les amis !
Vive 1463 ! Vive La Narbonèsa ! Et vive vous tous !
Vive toi ma douce


Au petit matin de jour de l’an, une mouette chargée d’un message nous fait cesser toutes festivités.
A moitié rond, je décode le message :
Commodore Jeff, prudence en ce début d’année et plus précisément dans le secteur où vous arrivez.
Ont été repérés navires pirate ; la flotte de Karadémir-semble-t-il.
La fiesta est finie matelots, tous à vos postes : j’en veux deux à la vigie. Avec pour chacun l’œil qui vous reste de lucidité ça fera la paire pour surveiller les horizons.

Depuis le Romané Chavé, son capitaine nous transmet :


Dédicace à tous les capitaines, matelots et passagers qui se trouvent à proximité du point 249/274 sur les coups de 8 h et qui font route vers l'ouest : parce que, c'est bien que la fête dure encore un peu.

Sans doute un message subliminal... auquel on y comprend rien de rien ou à peine et répondons :

Tout à fait capitaine Paimbohe, d'autant plus que : l'eau régale..., abscons le vot bin_ comme y disent dans ch'nord.

Le capitaine de l’Arverne, quant à lui, hisse une banderole :

Je renouvelle à tous, mes meilleurs vœux. Excellente année porteuse de tout ce dont vous pouvez souhaiter.

A la mi journée, les vents contraires se lèvent et se font de plus en forts ; les voiles se baissent un peu et les caps s’orientent nord-ouest.

Ennya sort de plus en plus de notre cabine et tous le plaisirs est pour nous ; entre chaque manœuvres, nous nous faisons des signes, sourires et autres clin yeux complices…
Les matelots Verowill et surtout Belha_ qui n’ont pu se bouger trop lors du réveillon par rapport à leur état de grossesse s’active à des taches mineurs malgré tout.
C’est que je les ménage ; manquerait plus qu’elles donnent naissances de leur bébé sur le navire canédiu !

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Domdom
" Faute avouée est à demi pardonnée " *


[Retour sur la plage du sanctuaire ]


Bellha s'était carrément jetée sur lui, l'assassinant de petits baisers, lui faisant presque perdre l'équilibre.
Il l'avait gardée quelques instants contre lui,sans faire un geste, puis l'avait repoussée doucement mais fermement et s'était à nouveau appuyé sur sa canne de fortune, la fixant d'un regard sévère .


Oh ! Dom !! Je t’ai cherché… j’ai eu si peur…
je crois… je … j’ai sauté !


Ainsi, elle l'avait fait, elle aussi
Quelle folie...Quelle inconscience !

L'encapuché s'en était douté dès qu'il avait aperçu de loin la petite créature au ventre prêt à exploser, à la robe déchirée et encore trempée , les yeux fixant le sable, comme une petite fille honteuse, quril avait devant lui, maintenant.

Domdom était partagé entre l'envie de la gifler pour sa folle initiative et de la prendre entre ses bras pour la protéger et la consoler.

A quoi bon lui faire la morale en ce moment pour avoir mis en danger, non pas sa propre vie à elle, mais celle du petit être innocent, son enfant, leur enfant, le fruit de leur amour ?

Le grand brun était trop las pour réfléchir aux conséquences du coup de folie de Bellha et même pour la réprimander .
Elle avait avoué d'emblée .
A vrai dire, c'était la seule ligne de défense qu'elle pouvait adopter ;
Dom la connaissait assez pour savoir que Bellha n'était pas du genre à nier l'évidence, à s'enferrer dans un mensonge pour masquer une erreur ou une bêtsie.

Quoiqu'il en soit, il remettrait à plus tard la franche explication qui s'imposait entre eux.

Il la fixa d'un air glacial lorsque, les yeux en pleurs, elle elle lui avait proposé  d'aller rejoindre le bateau .
Il lui avait juste répondu :



Allons y oui...
Je ne suis pas en état de te faire comprendre que tu as peut être tué notre enfant, une partie de toi, une partie de moi, Bellha
Et toi non plus, tu n'es pas en état de l'entendre
On en reparlera plus tard



Ses mots avaient été durs, cinglants.
Joignant le geste à la parole, il mit son pauvre corps au supplice en se saisissant aussi vigoureusement que possible du poignet de sa compagne et en la traînant comme une petite fille peu sage vers la barque où ils pouvaient voir Mathys et Verowil qui les attendaient, l'air inquiet.


* proverbe français
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Bellha
Deux semaines et quelques poussières plus tard...


Il s’était passé un peu plus de deux semaines depuis qu’ils avaient tous deux tenté le grand saut du haut du promontoire des Taureaux de Séleucos. Un long moment a voguer en pleine mer sans divertissement autre que la pêche et les visites à la cambuse de la Narbonesa, trop souvent vide des matelots trop épuisés pour venir y faire un tour le soir venu. Et malgré qu’ils soient ainsi coincés sur un bateau, sans vraiment d’endroit pour s’isoler, Dom avait réussis à la perfection à éviter Bellha, la rejoignant uniquement au moment d’aller au lit alors qu’elle était déjà profondément endormis et désertant leur lit à peine le soleil levé.


La situation devenait insoutenable et la jolie rouquine souffrait un peu plus chaque jour de ce silence imposé. Elle reconnaissait son geste d’une inconscience démesurée d’où elle avait plongée dans le vide, risquant non seulement sa vie, mais celle de leur enfant à naître. Elle n’en gardait aucun souvenir mais elle ne voulait point reculer sous la responsabilité de son action et encore moins mentir a Dom. Jamais, de toute façon, elle aurait su lui mentir.


Cependant, elle ressentait une incohérence dans l’évènement accablant. Elle avait décidé de ne point s’exécuter une fois qu’elle avait grimpé au sommet. Elle désirait que d’en admirer la vue puis de regagner le plancher des vaches, comme le disait son frère dans son jargon bien à lui. Alors pourquoi l’aurait elle fait finalement ? Pouvait-elle avoir été prise de vertige et s’être simplement évanouie, tombant ainsi du haut de l’observatoire, ou alors, un pouilleux dissimulé derrière un bosquet aurait surgit et l’aurait poussé ?
Bellha avait réussi à attraper Dom, quelques jours après et ils s’étaient longuement expliqués. Il lui avait confié toute sa colère, son chagrin mais aussi et surtout, son inquiétude. Et elles, ses interrogations et ses regrets. Ils avaient fait la paix cette nuit-là, dans une valse nocturne, faisant à leur, manière, tanguer le bateau.

Le matin du dix janvier de l'an de grâce 1463, comme à son habitude, Dom avait quitté de bonne heure leur cabine pour s’afférer aux tâches demandées par le Commodore et fort assurément, lancer quelques lignes à la mer. La jeune femme en avait donc profiter pour dormir plus longtemps que coutume, sentant son corps encore courbaturer des élans passionnel de sa nuit, tournant et retournant sur elle-même s’entortillant le corps des draps encore imprégner des souvenirs de la nuit passée.


C’est donc à contre cœur qu’elle quitta son nid douillet quand le soleil, au zénith, entrait dans sa cabine l’inondant de sa lumière vitaminé. Bellha bailla, non pas de fatigue, mais de paresse et s’habilla en vitesse après avoir fait un brin de toilette. Elle en était à lassé ses chausses jaunes, agencé à sa tenue quand une horrible crampe lui traversa le bas ventre. Elle en eu le souffle coupé et retenue avec mal, un cri de surprise. Instinctivement, elle posa la main sur son ventre et se leva, prenant appuis contre le mur.



Ne me dis pas… que tu vas naître aujourd’hui !!


La future mère se redressa et prit une grande inspiration, tentant de reprendre ses sens et de réfléchir promptement. D’ici, personne ne l’entendrait appeler puisque, si elle se fiait au soleil qui avait pris sa place en plein centre du ciel, elle n’avait d’autre choix que de se rendre à la cambuse. Ils devaient, de toute façon, tous y être, attablé devant le poisson pêché le matin même. Bellha ne prit même pas la peine d’enfiler sa seconde chausse et quitta sa cabine, marchant avec difficulté jusqu’à la cambuse, s’arrêtant trop souvent à son goût, souffrant de contractions qui lui semblaient interminable. D’une main tremblante, elle poussa la porte et poussa un soupir de soulagement en y apercevant Dame Ennya, ainsi que l’ami fidèle de Dom, Mathys, tous deux discutant devant une tasse de thé


Auriez vous…. elle ferma les yeux en retenant sa respiration quand une contraction vient de nouveau lui faire sentir l’urgence de la situation …Vu Dom… Je… Je crois que le bébé va naître !!
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Ennya
Les jours passèrent hier un endroit, le lendemain un autre, aujourd’hui ici lieu, Ennya était ravie de se voyage, bien même si celui-ci était long, car depuis bien longtemps elle voyait à coter de Jeff et le reste de l’équipage.

Jeff avait fini par avouer ses sentiments envers elle, et Ennya aussi par la même occasion, elle qui était plutôt réticente sur les sentiments des messires, ici ce n’était pas le cas, elle s’avait que quelques chose de fort entre elle et Jeff commençait depuis déjà un bout de temps.
Elle qui réfléchissait à tout, et bien finalement, elle ne l’était plus, elle ne se tracassait guère elle vivait au jour le jour, elle partageais la cabine de Jeff depuis le début de l’aventure en mer, elle ne s’était plus poser de question, elle vivait tout simplement… Elle s’avait qu’avec lui il n’y avait aucun risque à se faire, bien au contraire…

(Avec l’équipage)

Ils avaient tous été voir le lieu des Taureaux de Séleucos et pratiquement tout le monde avait le fameux saut, pour rebondir sur la plage au sable fin, quelques courbatures pour les uns des bleus pour les autres, mais tout le monde étaient saint et sauve.

(Au mess)

Après avoir réembarqué, Ennya avait été rejoindre son aimé en lui disant qu’elle quittait la cabine, pour se rendre au mess et que si jamais il avait besoin d’elle, il s’avait où la chercher.
Arriver au lieu dit, elle vu Messire Dom et Messire Mathys tout deux en conversation, espérant point les déranger, elle leur dit bonjour et pris place pour un bon thé, elle se mit à peine à déguster son thé qu’elle vu Dame Bellha arriver.
Elle s’avait que celle-ci attendait un heureux évènement et que l’arrivée du bébé était proche, elle s’avait aussi que Bellha et Domdom voulait que leur enfant naisse sur terre ferme, mais on ne peut aller contre la nature, en voyant Bellha, elle compris que l’enfant n’allais surement pas attendre la terre ferme pour pointer le bout de son nez et de faire ses premiers cris sur la Narbonèsa.

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Domdom
« Vivre la naissance d'un enfant est notre chance la plus accessible de saisir le sens du mot miracle » *


[ le 10 janvier 1463, cambuse de la Narbonesa , à la tombée de la nuit]



  La Narbonesa  avait quitté le sanctuaire taurin et les confins orientaux de la Méditerrannée depuis une quinzaine de jours, voguant lentement à destination des côtes de France.

L'encapuché n'était pas dans le meilleur des états d'esprit, c'est le moins qu'on puisse dire.
Il commençait à en avoir ras le bol de ce périple de plus d'un mois en mer , qui ne l'avait d'ailleurs guère épargné, lui qui n'aimait guère naviguer.
De plus, les blessures reçues lors du plongeon du piton séleucide, bien qu'en voie de résorption, le faisaient encore souffrir.
La perspectivre de débarquer à Narbonne, en France Mirandolienne, le faisait littéralement enrager.
S'il avait quitté la Bourgogne et la tyrannie de la Charolaise, ce n'était certainement pas pour la subir à nouveau, maintenant qu'elle était devenue reyne de France !
Il envisageait sérieusement un débarquement, pour Bellha et lui, tout au moins,à Marseille et s'était promis d'en toucher deux mots au capitaine.

Il avait fait de sorte de l'éviter consciencieusement Bellha dans les premiers jours après son initiative inconsidérée, afin de lui marquer sa réprobation.
Puis il lui avait pardonné après une explication sincère entre eux , débouchant sur une réconciliation torride, dans laquelle ils avaient laissé exploser d'un coup toute l'énergie bridée qu'ils avaient accumulée en eux ces derniers jours.

Bébé bougeait dans le ventre de sa maman, signe qu'il avait survécu à l'épreuve, mais Domdom ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter à d'éventuelles séquelles que son héritier pourrait avoir de cette folie.

La vie à bord s'écoulait, triste et monotone, rythmée par le travail quotidien des matelots, devenus de vrais loups de mer, après plus d'un mois de navigation depuis leur départ de Narbonne.

En ce jour du 10 janvier de l'an de grâce 1463, le conteur était attablé à la cambuse avec Mathys et Ennya, buvant et riant de bon cœur en expliquant à la jeune femme qu'il avait tenu Mathys dans ses bras, quand le blondinet n'était encore qu' un bébé, mignon comme tout.
Comme il avait bien changé depuis le temps béni de Cosne, le Matou !

Il s'était alors levé pour aller chercher une nouvelle bouteille dans la réserve, quand il entendit soudain la porte de la cambuse s'ouvrir et une voix qu'il aurait reconnue entre un million s'écrier :


Auriez vous…. Vu Dom… Je… Je crois que le bébé va naître !!


Le grand brun faillit en lâcher la bouteille qu'il tenait en main, tant la nouvelle le prit au dépourvu : la venue au monde de l'Heritier n'était prévue que pour dans trois semaines, c'est à dire à la fin du mois.
Revenant dans la cambuse, le passeur d'histoires pouvait voir Bellha, restée debout dans l'encadrement de la porte, le regard affolé, se tenant son ventre énorme des deux mains, comme si elle voulait l'empêcher de tomber.

Encore saisi de surprise, Domdom ne put s'empêcher de poser la question stupide d'usage , tout en posant la bouteille sur le table :



Tu...Tu es sûre, Bellha ?

N'attendant pas la réponse, il était déjà auprès d'elle, la guidant ensuite vers une chaise , pour qu'elle puisse s'asseoir



* Paul Carvel
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Mathys
[a la cambuse]

Ce jour là, Mathys était loin de s'imaginer ce qui allais ce passé a la cambuse ce soir là. Alors qu'il était attablés, a écouter dom et a rire. Il vis Bellha entrée dans la cambuse, il tourna la tête afin de mieux la regarder afin de l'étudier, la trouvant étrange. Puis il tourna la tête vers Dom, lorsqu'elle leur demanda si on avais pas vu Dom. L'inquiétude sur son visage ce lu au moment ou il compris ce qu'il ce passé. Quand a Mat, son teint changea aussi de ton, devenant livide. C'est alors que les souvenirs qu'il refouler au fin fond de sa mémoire, refit surface comme une grande claque. Revoyant la scène du jour ou son épouse avais mis au monde leur jumeaux. Mat resta figé tant dis qu'il se repassé le film de l'accouchement dans sa tête. Revoyant sa femme, allongé sur le lit, inerte, le teint livide comme morte... Il entendais encore la vois de Sewen, qui lui expliquer que l'accouchement c'était pas très bien passé, que Vero avais perdu beaucoup de sang, mais qu'au final c'était normal, vu qu'elle avais mis au monde des jumeaux et que cela comporter toujours un risque. Il c'était haïs au plus profond de lui, tellement qu'il avais été incapable de prendre ses enfants dans ses bras. Il ce rappeler aussi, qu'il avais crier, paniquer et la peur qu'il avais ressentit a ce moment là. La peur de perdre son unique amour, par sa faute. Il resta figé sur place, ne pouvant plus bouger.


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