Spirit_a.
Je n'ai plus envie de vivre ma vie... D'ailleurs, Je n'ai plus de vie... Je suis malade, complètement malade, entièrement seule avec mon désespoir ! Ils m'ont privé de tous mes chants, de tous mes mots... Et je suis comme un oiseau mort... Incapable de voler à nouveau quand je ne rêve que de cela... M'envoler...
Durs mois passés. Dures semaines vécues. Dures nouvelles journées entamées, supportées, mal acceptées. Le retour entamé auprès de sa tante et de son nouveau compagnon l'avait reconduit sur les terres de sa naissance, de son enfance, et de ses premières grandes pertes. Voguant entre ces vieux souvenirs douloureux, et les souvenirs récent plus violents encore, Anna préférait s'isoler. Aussi, comme ils avaient besoin de remplir leurs bourses à nouveau pour pouvoir poursuivre et achever ce "retour" triomphant qui n'excitaient pas spécialement la puce, elle s'évadait, de temps à autre, sans se soucier des inquiétudes que cela pouvait donner à sa tante, pour sortir seule en ville et s'isoler davantage, se renfermer dans son monde, sans devoir faire semblant d'aller bien et sourire régulièrement, à défaut de parler, pour rassurer les deux êtres qu'elle aimait et qui l'aimaient réciproquement.
Elle connaissait les rues, ruelles, coins, maisons, et places par cur. 6 ans. Elle avait vécu six ans, transportée d'une ville à une autre de ce duché. Aussi seule à l'époque qu'elle voulait l'être aujourd'hui. Anna était donc sortie. Se faisant aussi petite qu'une souris, elle se faufilait en silence entre les passants, loin de la jeune fillette d'il y avait environ un an, qui courrait dans tous les sens, rentrait maladroitement dans les jambes des grands, bousculait un peu tout le monde, mais était vive, pleine de vie et de joie et de paroles idiotes. L'Anna d'aujourd'hui était muette, terne, sombre, ennuyante et discrète. Elle fila s'asseoir sur un banc, et entreprit d'observer les gens qui passaient, en écoutant leurs brides de conversations. Quand elle rentrerait, elle prendrait un vélin, et elle se mettrait à écrire les histoires qu'elle aurait inventé à partir de ce mélange de petites parts de vie qu'elle surprenait, et dérobait aux habitants et voyageurs du coin, à leur insu.
A moins qu'on ne reconnaisse de loin ses cheveux blonds légèrement ondulés, qui retrouvaient leur liberté d'avant Vincent. A moins qu'on aperçoive ces yeux bleus clairs qui contrastaient avec cette horrible robe à froufrou que Vincent l'avait forcé à porter et qu'elle refusait de jeter aujourd'hui, qu'elle affichait comme une gage de mémoire. Elle avait changé, tant moralement que dans ses vêtements, mais elle restait la jeune Anna, bien trop petite pour son âge, maigrichonne et pâle, avec ses grands yeux bleus observateurs et ses cheveux filasses dont on pouvait aisément se moquer de la couleur. Anna devait retrouver le goût de la vie et des bêtises. Anna devait réussir à réaliser son an(n)abiose ! Mais qui pourrait l'y aider quand même Siegfried et Tatro y échouait ? Peut-être un petit âne qui se dessinait au bout de la rue... ? Peut-être pas.
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Durs mois passés. Dures semaines vécues. Dures nouvelles journées entamées, supportées, mal acceptées. Le retour entamé auprès de sa tante et de son nouveau compagnon l'avait reconduit sur les terres de sa naissance, de son enfance, et de ses premières grandes pertes. Voguant entre ces vieux souvenirs douloureux, et les souvenirs récent plus violents encore, Anna préférait s'isoler. Aussi, comme ils avaient besoin de remplir leurs bourses à nouveau pour pouvoir poursuivre et achever ce "retour" triomphant qui n'excitaient pas spécialement la puce, elle s'évadait, de temps à autre, sans se soucier des inquiétudes que cela pouvait donner à sa tante, pour sortir seule en ville et s'isoler davantage, se renfermer dans son monde, sans devoir faire semblant d'aller bien et sourire régulièrement, à défaut de parler, pour rassurer les deux êtres qu'elle aimait et qui l'aimaient réciproquement.
Elle connaissait les rues, ruelles, coins, maisons, et places par cur. 6 ans. Elle avait vécu six ans, transportée d'une ville à une autre de ce duché. Aussi seule à l'époque qu'elle voulait l'être aujourd'hui. Anna était donc sortie. Se faisant aussi petite qu'une souris, elle se faufilait en silence entre les passants, loin de la jeune fillette d'il y avait environ un an, qui courrait dans tous les sens, rentrait maladroitement dans les jambes des grands, bousculait un peu tout le monde, mais était vive, pleine de vie et de joie et de paroles idiotes. L'Anna d'aujourd'hui était muette, terne, sombre, ennuyante et discrète. Elle fila s'asseoir sur un banc, et entreprit d'observer les gens qui passaient, en écoutant leurs brides de conversations. Quand elle rentrerait, elle prendrait un vélin, et elle se mettrait à écrire les histoires qu'elle aurait inventé à partir de ce mélange de petites parts de vie qu'elle surprenait, et dérobait aux habitants et voyageurs du coin, à leur insu.
A moins qu'on ne reconnaisse de loin ses cheveux blonds légèrement ondulés, qui retrouvaient leur liberté d'avant Vincent. A moins qu'on aperçoive ces yeux bleus clairs qui contrastaient avec cette horrible robe à froufrou que Vincent l'avait forcé à porter et qu'elle refusait de jeter aujourd'hui, qu'elle affichait comme une gage de mémoire. Elle avait changé, tant moralement que dans ses vêtements, mais elle restait la jeune Anna, bien trop petite pour son âge, maigrichonne et pâle, avec ses grands yeux bleus observateurs et ses cheveux filasses dont on pouvait aisément se moquer de la couleur. Anna devait retrouver le goût de la vie et des bêtises. Anna devait réussir à réaliser son an(n)abiose ! Mais qui pourrait l'y aider quand même Siegfried et Tatro y échouait ? Peut-être un petit âne qui se dessinait au bout de la rue... ? Peut-être pas.
*Je suis malade, Serge Lama
Parce que tradition des chansons de variété française oblige, hein JD L'n'âne ?!
Parce que tradition des chansons de variété française oblige, hein JD L'n'âne ?!
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