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[RP] L'as-tu vu, l'as-tu, ce petit bonhomme...

Spirit_a.
Elle s'appelle Anna Ciliène, ce petit bonhomme, ce petit bonhomme, elle s'appelle Anna Ciliène, ce petit bonhomme aux cheveux blondins! *

[Comté du Béarn, Pau, Février 1462]

Le voyage aux côtés de la mercenaire blonde avait été long, rude, et instructif. La blondinette avait appris un tas de choses fort intéressantes aux côtés d'Evil. L'escorte, comme le voyage d'apprentissage touchait à sa fin, et la fillette se faisait une joie de rentrer pour retrouver son père, son précepteur - enfin, l'officiel pas vraiment officieux - sa future belle-mère, et les quelques mercenaires avec qui elle s'était liée depuis son installation forcée en Béarn. Pourtant, à son arrivée, aucun comité d'accueil n'était là. Pau avait été déserté des personnes qui lui avaient tant manqué. A la déception de cette solitude imposée, de cet abandon inimaginable, s'ajoutait la fatigue d'un voyage fort en émotion. Aussi la gamine laissa la petite troupe guidée par Evil en plan, pour se jeter sur la paillasse de sa chambre à l'hôtel Mucidan, et laisser couler quelques larmes qu'elle avait retenu plusieurs jours, pour rendre Evil fière d'elle.

Le temps passant, les larmes se tarirent, et Anna délaissa sa chambre pour aller prendre l'air. Ses pas l'emmenèrent en direction des tavernes qu'elle connaissait. De celle de son noble précepteur, dont elle avait aidé au service quand le tavernier était blessé à la jambe, elle ne fit qu'effleurer la porte. Personne ne s'y trouverait, et si habituellement elle était curieuse et sociable, elle n'avait nullement envie de parler à des inconnus ce soir-là. Elle n'entra finalement dans aucune taverne, laissant ses pas l'emporter dans les ruelles de la capitale béarnaise, qu'elle ne connaissait plus si bien. Elle marcha tant qu'elle arriva au verger, sans bien comprendre le chemin qu'elle avait emprunté pour y parvenir. Le temps de le parcourir, en tentant d'attraper une pomme de ci de là, elle finit par faire demi-tour pour se diriger vers l'une des trois entrées de la ville, devant laquelle elle s'assit, croquant la reinette de ses petites dents. Le voyage avait renforcé son goût pour la marche, déjà bien élevé.

Elle était lasse. Elle était triste. Elle se sentait seule. Elle en avait assez d'être laissée pour compte par ceux qui auraient du s'occuper d'elle. Elle voulait retourner dans le temps, auprès d'Hellina et de Lénaïc, de Lilith, Dom, et Jenny. 7 ans et déjà nostalgique... Elle commença à bougonner entre deux bouchées de pommes.


D'toute façon, c'toujours pareil... !

Et délaissant sa pomme à moitié mangée ; elle n'avait pas un assez gros estomac pour toute l'avaler ; la blondinette, vêtue de sa jupe beige et de sa chemise marron, un bonnet sur le crâne, et la peau pâle comme jamais, maigrichonne comme pas deux se redressa, et s'adossa à un mur qui se trouvait là. Elle n'avait pas envie de rentrer. Elle n'avait pas envie de les attendre. La nuit promettait d'être longue... A moins que...


*De la fameuse comptine enfantine ! L'as tu vu (ce petit bonhomme qu'on appelle Père Noël ! hé ouais)
_________________
Valerian
Le ridicule ne tue pas, il nous rend plus fort ! Du Baudelaire ? Je n'en ai pas l'air ...

Le Béarn
Terre hostile ... fertile
Où pousse des champignons blonds


[ Paris, quelques jours plus tôt ]

Paris s'accorde à l'humeur de Vial, taciturne, froid, vociférant, depuis leur installation dans la cour des miracles, sa mauvaise humeur ne fait qu'empirer, il ressemble à une femme pendant ces menstrues. L'entendre s'époumoner à longueur de journée, rend les heures aussi longues que l'éternité. Ajouter à cela, une vieille femme lui prodiguant des soins pour un mal qu'il n'a pas, il est au milieu d'un vrai cirque. Après on se demande pourquoi il a les cheveux blancs, gérer et supporter ce petit monde est amusant, caustique et surtout, mais alors surtout très stressant. Bref, le blond commence très légèrement à devenir fou, on le serait pour moins que cela, en parlant de folie, il va s'y enfoncer jusqu'au cou.

[ Béarn, Pau ]

Des jours et des jours à parcourir les chemins, se perdre, aller à droite au lieu de gauche, revenir sur ces pas, repartir tout droit tout ça à cause d'une carte illisible, non, pas parce qu'il est blond ! Si, il l'est, un peu, parfois, souvent ? N'exagérez pas non plus ! Les régions sont belles, il les a visités sous tous les angles, traînant grincheux derrière lui, d'ailleurs, revenons-en à grincheux, nul souvenir qu'il marmonnait autant entre ces dents, celui-ci par contre, il n'arrête pas une seconde, bref.

Dans le silence d'une nuit froide et brumeuse, le martèlement des sabots se répercutant sur le sol, soulevant un nuage de poussière, deux cavaliers vêtus de noir s'arrêtent, ce n'est en rien une halte improviser. Qui sont-ils ? Que font-ils ? Ils observent les tavernes, bicoques, les passants, les renseignements reçus, les ont menés ici, ils cherchent, effrayant tout le monde, ils ont les dents longues, le nez crochu, ils sont bossus. Leur vision est épouvantable, à vous filer le frisson. En les apercevant, vous attraperiez la filante, non à cause d'une épidémie, mais bien par peur. Passons ce passage pouvant heurter les âmes sensibles.

Nos deux magnifiques cavaliers écument les tavernes, levant le coude plus qu'ils ne le devraient, à l'affût du moindre renseignement. Les villageois sont loquaces pour de la bibine ou quelques pièces, source intarissable sur le sujet les intéressant. Heureux et guillerets de leur bonne fortune, ils se remettent en selle, prêt à patienter et trouver l'opportunité de frapper. Frapper, terme péjoratif, ils sont légèrement ivres tout de même, monter un campement non loin du village et se faire discret voilà le plan de départ.

S'apprêtant à quitter l'endroit, le blond stop sa monture, comme frappé par la foudre, il reste immobile, captivé par ce qu'il voit, là, à moins d'une dizaine de mètres, l'enfant. Une adorable gamine, pas plus haute que trois pommes, cheveux blonds, yeux bleus, l'enfant qu'il désirait, celle qu'il cherchait depuis toujours. Ce merveilleux petit champignon blond venait de lui voler son cœur, sans la connaître, il l'aimait déjà, bien qu'il n'eût aucune idée de ce que pouvait dire aimer. La décision fut prise sans l'ombre d'un doute, c'était elle ! Pas une autre ! Il relâche les brides de sa monture, talonne, lançant sa monture au galop, il se penche, s'inclinant légèrement, bras tendu, il saisit la mioche par la taille, la soulève dans les airs, l'installe devant lui, bâillonnant sa bouche, il relance sa monture, direction tout droit. Sauf que grincheux n'a rien vu, ni compris.


Fonce ! Dépêche-toi !

Surpris, le râleur légèrement ivre, sursaute, réagit, talonnant sa monture qui fonce en sens inverse, obligeant le blond à faire demi-tour, hormis que grincheux se rendant compte de son erreur à lui aussi fait demi-tour, les montures se croisent, ils échangent un regard qui en dit long. Vincent hurle à son acolyte.

À gauche maintenant !

Le brun s'exécute aussitôt, il sait suivre les ordres le brun, de plus c'est un malin.

Non ! Pas cette gauche-la ... l'autre !

La monture du blond se cabre, fait demi-tour et file par la bonne gauche, remontant la distance jusqu'à hauteur du brun. Les deux cavaliers ainsi que le petit champignon blond disparaissent du village. Où vont-ils avec cette pauvre petite ? On ne va pas vous le dire, à vous de le découvrir.
--Vial
Paris, moi aussi quelques jours plus tôt

Je ne comprends pas, ou pas grand chose aux réactions de Vince.
A croire que je lui porte sur les nerfs au Mal, il n'imagine pas les sacrifices que j'endure pour lui !
Tout lui paraît si naturel venant de moi, ce que je pense, ce que je veux, il ne se pose même pas la question. Alors si je suis de mauvaise humeur, il n'a qu'à s'en prendre à lui même !
Partir une nouvelle fois avec lui, c'est peut-être une bonne idée ....... ou pas ......... je sens bien que je vais encore aller me foutre dans la mélasse !


Pau – Béarn. Avec l'autre !

Je n'ai aucune idée du pourquoi on a pris la route, enfin prendre la route, faut le dire vite, je crois qu'on a du visiter plusieurs fois les mêmes endroits. Je commence même à me demander si le blond il sait lire une carte ! J'allais pas lui dire de me laisser faire, je suis certain qu'il allait se vexer, oui parce que c'est qu'il est susceptible en plus !

Finalement, je ne lui en veut pas, à force de faire les tavernes, je ne lui en veut plus de rien.
Je me sens bien, bon sans doute un peu ivre mais bien.
Quand je dis, un peu ivre, c'est sans compter l'air frais au sortir de la dernière taverne, un coup de massue sur le coin de la tronche n'aurait pas fait mieux !
Je sais pas trop comment, mais je parviens à me hisser sur ma monture, et dans le bon sens en plus ! Après quelques hésitations quand à mon maintien, je réussis même à tenir droit sans trop de soucis. Enfin, jusqu'à ce que la voix de Vince me parvienne.
Hein ? Quoi ? Foncer ? Mais pourquoi ? Trop de questions d'un coup là, je talonne ma monture, m'agrippant aux aides quand elle démarre, regardant d'un air benêt le Vince en le croisant ; Pourquoi il fonce dans le sens inverse lui ?!
A gauche ?Ha oui la gauche ! Pas celle là ? Y'en a deux ? Je savais pas !
Tant bien que mal, enfin surtout mal, on finit par se retrouver dans la même direction, je tourne la tête vers le Mal, prêt à lui demander des comptes mais y se passe un truc étrange.
La tête blonde est pas à la bonne hauteur, puis ..... elle ressemble pas vraiment à Vince non plus. Je plisse les yeux, tentative de recadrement.

Vince, je crois que j'ai trop bu, je te reconnais plus puis ..... je crois que je vais gerber !

Je crois pas, alors que les montures foncent, je me penche, espérant que y'a personne derrière !
Spirit_a.
Le ridicule ne tue pas, et en plus il fait rire. Pierre Bottero bien sûr

[Béarn que j'aime, Night 1 : Action !]

Tout va vite, très vite. La môme a à peine le temps de s'adosser à ce mur que son regard ne peut se détacher des deux yeux étincelants dans la noirceur nocturne du cheval qui fonce droit sur elle. Elle ne peut se détacher de cette vision cauchemardesque que lorsqu'un bras - mais d'où vient-il ? - la soulève et l'installe devant lui. Même pas le temps de crier sa surprise qu'elle se retrouve avec un bout de tissu dans la bouche qui l'empêche de jacasser. Ô injustice sévère, crime impardonnable, et punition injustifiée ! A la surprise succède l'envie de rire. C'est tellement surprenant, et tellement n'importe quoi que ça ne peut être qu'une farce de son père, de Jurgen, ou d'Enguerrand, pour lui faire peur, et la détromper sur leur absence. A moins que ce ne soit un coup tordu d'Evil et d'Arcane pour poursuivre son enseignement. Après le "comment se défendre face à un brigand qui te colle une dague sur la carotide", le "comment se défendre face à quelqu'un qui t'enlève à cheval"?

Et l'envie de rire se poursuit en voyant l'organisation des deux cavaliers. Autant dire qu'elle laisse à désirer. Et c'est cette remarque même qui fait prendre peur à la môme. Bah quoi, c'est vrai, pour une blague, ou une leçon, ils auraient fait ça bien ! La réflexion parvient à son terme quand le cheval se cabre. Pic d'angoisse bonjour ! Anna pousse un cri, qui est étouffé par le doux bâillon. Les portes de la ville sont franchies, juste au moment où le cavalier brun est à leur niveau et vomit. Bon appétit bien sûr ! Alors, la peur continuant de monter - parce que c'est quand même pas normal tout ça et que Vomito empeste l'alcool à un cheval de là, et qu'elle est certaine de ne pas le connaître... Les leçons de la mercenaire refont surface. Paniquer ne sert à rien. Crier te fera perdre de l'énergie. Réfléchit et agit. Vite. Oui maîtresse...

Mais comment je fais quand je ne peux pas mordre mon agresseur, et quand sauter du cheval signifierait rouler droit dans la flaque de vomis et me casser une jambe ou mourir, sans pouvoir m'enfuir ? Comment je fais quand je sais que ce n'est pas, que je n'ai pas appris comment faire, et que je suis morte de trouille ? Comment je fais quand j'ai juste envie de me blottir dans les bras de mon père et de m'y cacher pendant des heures et des heures ? Comment je fais Evil ? Est-ce la vitesse ou la peur qui fait perler une larme au coin des yeux de l'enfant ? Telle est la question...

Anna se décide enfin à agir. La route est quasiment droite, le cavalier la tient. Elle peut desserrer l'emprise paniquer de ses mains sur la selle, pour tenter - en des allers retours rapide de son menton à la dite selle : pas si sereine que ça, l'abeille - d'enlever ce fichu bâillon qu'elle déteste. Elle parvient - enfin - à le descendre un peu, en mangeant la moitié, tandis que l'autre lui fait mal, comprimant sa lèvre inférieure et sa gencive. Elle parvient tout de même à marmonner des phrases qui se voudraient cohérentes :


ou èè iii a oo ?! Très logique question du : "vous êtes qui d'abord ?!" articuler difficilement quand le tissu détrempé colle par alternance au palais et à la langue. La deuxième question est alors celle-ci : qu'Est-ce que vous me voulez ?" suivi d'un : "et pis où vous m'emmenez ?!"N'oublions pas qu'il s'agit d'Anna, et qu'il en fait plus qu'un fichu bout de tissu pour la faire taire ! La quatrième question est alors lâchée :
é aan on è en e aaal ?! "et quand c'est qu'on descend de ce fichu cheval, j'ai mal aux fesses !!! - ou presque. Nan mais c'est vrai quoi ! D'une je suis mal assise. De deux, ça fait un moment qu'on galope, et j'ai pas l'habitude. De trois, j'aimerais bien qu'on m'expliqueuh ! et enfin, j'en ai marre de sentir l'alcool parce que je vais finir saoûle sans avoir bu une goutte à cause de l'autre inculte là qui sait pas différencier sa droite de sa gauche ! Et ça fait beaucoup à supporter pour une petite gamine qui a peur. Un peu peur. Y'a des fous partout ! Nan mais où va le monde hein ? Sérieusement... !

Qu'Est-ce qu'elle doit faire hein ? Qu'Est-ce qu'elle doit faire ?! Déjà elle aperçoit au loin l'entrée menant à une autre ville. C'est qu'en galopant ça va vite... Mais elle aimerait bien comprendre la petite tête blonde. Elle se tourne un peu pour fixer son cavalier bâillonneur d'un regard noir comme si elle réclamait l'attention, en même temps qu'elle proférait des menaces. Allez, soit sympa, enlève-moi ce machin, et explique-moi quoi ! J'ai pleiiiiiins de questions. Et faudrait peut-être songé à s'arrêter pour qu'il décuve nan ? Et que les chevaux se reposent parce qu'à ce rythme là, ils vont mourir dans deux jours...
De toute façon : "j'irai où tu iras, qu'importe la place, qu'importe l'endroit ! parce que j'ai pas trop le choix !*


Night = nuit (si si je vous jure !) même que c'est en anglais !
* du Céline Dion, et même que moi aussi je fais des rimes sans avoir l'air comme Baudelaire

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Valerian
Être père, première leçon : aux besoins de ton enfant, tu subviendras

Ce n'est que le commencement
Début des ennuis
Une vraie calamité


[ sur les routes, en compagnie de grincheux et du champignon ]

Même l'allure vive rendait l'air difficilement respirable, l'haleine nauséabonde et chargée de grincheux amenait une grimace de dégoût sur les traits charmants, beaux, splendides de magnificence du blond. Une distance suffisante fut parcourue, les chevaux peinaient, de plus le petit champignon ne cessait de s'agiter tout en marmonnant. Ils devaient faire halte.

Faire le plein de nourritures et peut être en profiter pour dessaouler le brun. Se laissant glisser de sa monture, le champignon sous le bras, son regard passe de la petite à son cheval et inversement, rictus en coin alors qu'il s'empare de la corde attachée à sa selle. Inventeur des premières laisses à rallonge et collier en harnais, voilà la môme solidement harnachée. Notre fringant et subliminal blond dans sa grande bonté et beauté, retire le bâillon à moitié dévoré, premières muselières, un des premiers essais, pas encore au point.


Tu as soif ?

N'attendant pas une réponse, il lui plonge la tête dans l'abreuvoir, l'eau, c'est bon pour les enfants puis sa porte les bateaux. Fasciné par les bulles qu'elle produit à la surface de l'eau, il réitère le geste plusieurs fois. Celles qu'il produit à l'étuve son toujours malodorantes. Vial l'ayant lâchement abandonné, il ne peut admirer les jolies bulles, tant pis pour lui. Curiosité satisfaite, il traîne le petit champignon derrière lui et entre dans la taverne, l'instinct paternel grandissant, il est hors de question que la petite côtoie des ivrognes, il saisit l'énorme nœud situé dans son dos, la soulève et l'accroche à la première patère croisée. L'allonge de la corde est solidement attachée au pied de chaise de grincheux. Réalisant qu'il manque aux besoins essentiels de la môme et surtout pour éviter de l'entendre geindre à nouveau, il lui fourre une miche de pain dans la bouche avant de prendre place à côté du brun.

J'ai le cœur conquit ! Ma fille est magnifique, regarde-la

La petite ressemblait à un savant mélange de rat mouillé et d'un porcelet cuit à la broche, rien de bien plaisant pour les yeux hormis ceux de Vincent. Vial buvait tisane sur tisane, lui, mangeait et buvait tout à sa joie nouvelle d'être père. Un sursaut de paternalisme jaillissant lui fait prendre conscience que cette petite doit certainement un ou des besoins naturels, n'écoutant que son grand cœur, notre héros, s'élance auprès de l'enfant, la décroche, la tenant à bout de bras.

Ne fais pas tes besoins à l'intérieur, tu dois être propre.

La corde toujours solidement attachée au pied de la chaise de grincheux, il ouvre une fenêtre et pose la petite au sol.

Derrière les buissons puis recouvre tes petites affaires de terre et ne t'en mets pas partout !

Il devait pourvoir à l'éducation parfaite et maniérée de cette pauvre enfant. Un rayon de lune vint éclairer la petite blonde s'éloignant de quelques pas, un halo de lumière l'auréolant lui donnant un aspect de pure innocence qui fut comme une décharge dans les tripes de notre beau, charmant, suave et sensuel blond, lui inspirant ces quelques mots.

Aimer c'est ce qu'il y a de plus beau
Aimer c'est monter si haut
Et toucher les ailes des oiseaux
Aimer ...


Cet air restera dans les anales et des siècles, plus tard, sera encore chanter.

[Bonjour, Bonsoir,

Bien que cette chanson restera dans les anales, il serait judicieux d'en citer les artistes comme spécifié aux Règles d'Or des Arpenteurs.

Merci d'avance et bon jeu à vous!
Modo Umbra]
--Vial
Sur ma monture, j'ai fini de gerber et je me sens mal!


Le blond, c'est pas moi, mais dans mon état je n'ai pas encore remarqué la chose que Vince tient devant lui sur sa monture. Faut dire aussi que j'ai pas mal picolé et que je fais de mon mieux en cet instant pour rester en selle d'un air .... digne ? Faut le dire vite ça, mais bon, je garde espoir tout de même de ne pas avoir l'air trop débile. Puis, j'ai mal au crâne, je me demande si mes cheveux ne poussent pas à l'envers ! Je veux juste la paix, le calme, et chose que je n'aurais jamais pu imaginer de ma vie, de la tisane !!! Je talonne ma monture, plantant Vince là, j'ai pas envie de l'attendre.

Là, pas loin, deux tavernes ! Enfin .... non, une quand mes prunelles s'alignent comme il le faut.
Je ne sais pas si j'arrête ma monture ou si c'est elle qui m'arrête près de l'abreuvoir. Puis le principal c'est d'être arrivé non ? Je baisse la tête, impression que le sol est très très très bas, que si je me laisse glisser de la selle, je vais me rétamer. Je me redresse, passe la jambe par dessus la bête, non c'est pas la bonne, c'est l'autre que tu dois passer idiot ! C'est ce que je fais, enfin je crois, j'agrippe la crinière, hennissement pas très content * 'tend j'vais y arriver, bouges pas comme ça espèce de canasson ! *, je comprend pas son comportement, du moins pas tout de suite, c'est seulement quand j'ouvre les yeux, oui je les avais fermé et je sais pas pourquoi ça va !, donc c'est quand j'ouvre les yeux que je me rend compte que c'est pas la crinière que je tiens. Ouais bon, je relâche aussitôt la queue de l'animal, j'ai pas le choix, je me laisse glisser en priant je crois bien. Bon sang c'est que ça fonctionne !! je pose les deux pieds au sol !!

Rejoindre la porte de la taverne est plus simple, un peu long quand on marche pas très droit mais bon, on va pas se plaindre non plus. Je la pousse, titubant jusqu'au comptoir, je commande une tisane tout en lançant un regard noir au tavernier, histoire de lui faire comprendre qu'il n'a pas intérêt à se moquer. Je me pose sur un tabouret, le coude sur le bois, la joue dans la paume de la main. Un grognement répond au blond, j'ai pas envie de tourner la tête, de regarder sa fille, qu'il me foute la paix et ..... Une fille ? Depuis quand il a un mioche le Mal ??? j'ai peut-être bu mais c'est lui qui délire ! Pas le temps de lui répondre, il s'élance vers .... vers quoi ? Pas le choix, je le suis du regard. Ca y est, ça recommence ! Je vais pas encore gerber au moins ??

Vince, fait pas l'con et reviens ici ! Je suis bourré et tu m'emmerdes à te foutre de moi ! J'te préviens, j'vais t'frapper !

Non, je pourrais pas, je suis pas en état. J'attrape la tisane, inspire, retient ma respiration avant de la boire cul sec, en redemande une autre alors que mon front vient se poser ou plutôt heurter le comptoir, laisser moi cuver en paix quoi !
Spirit_a.
Il a bouleversé ma vie, définitivement ! Grand Corps Malade

Somewhere only we know *un lieu que nous seuls connaissons

Après l'enfant kidnappé, Anna est rabattu au rang d'animal. C'est du moins l'impression que lui donne cette laisse. C'est l'impression que lui donne l'absence de réponse à ses questions, comme si elle parlait un langage incompréhensible. Pourtant, n'Est-ce pas eux qui s'apparente à des bestioles ? L'enfant se sentait au proie de prédateur. Tel le pauvre petit lapin entre les serres d'un aigle. Le bâillon retiré, la môme porte ses mains vers son cou, où démarre la corde qui la tient captive. Le regard se fait assassin vers cet homme blond. Regard qui ne l'empêche pas de manquer de la faire se noyer dans l'abreuvoir tant la première plongée la surprend et la choque, la laissant crier dans l'eau, jusqu'à relâcher tout sa réserve d'air. Et l'infâme, le cruel blond recommence cette plongée de la frimousse enfantine avec rapidité, et plusieurs de fois de suite, tant et tant que les réserves de l'enfant s'épuisent, et que de moins en moins de bulle ne remontent à la surface. Heureusement, hasardeusement, il s'arrête avant la catastrophe. Ne lui laissant pas même le temps de récupérer, un morceau de pain est enfoncé dans sa bouche, avant qu'il disparaisse enfin. Enfin presque.

Crachant avec le peu d'énergie qu'il lui reste le dit morceau de pain, Anna se laisse tomber sur le côté ; se laisse aller à la quinte de toux qui lui brûle la gorge et les poumons. Certes, il dit qu'elle est belle. Pourtant, aucune complaisance, aucune pitié ne s'émane de cet homme. Tremblante, Anna tente de maîtriser ses émotions et ses peurs, comme le lui avait appris Evil, afin de reprendre ses esprits et de chercher un moyen de s'échapper. L'emportant et la larguant par la fenêtre, il humilie plus encore la petite blondinette. Elle pouvait s'éloigner. Elle ne s'en fit pas prier. Si elle pouvait trouver quelque chose pour la débarrasser de cette corde. Elle n'aurait qu'à courir vite, se cacher, et passer une nuit à greloter avant d'essayer de retrouver le chemin de chez elle.

Elle s'écarte donc, se retire et fouille à la recherche d'un objet ou d'un être qui pourrait l'aider. Cachée derrière un arbuste elle cherche désespérément du regard un sauveur. Mais elle ne voit rien. Alors des larmes amères coulent silencieusement le long de ses joues. Personne ne l'avait jamais traité ainsi. Arnaut avait raison finalement, les adultes n'aimaient pas les enfants. Les adultes se fichaient bien d'elle. Sinon, son père, son précepteur, ou les autres l'auraient attendus. Ils ne l'auraient pas laissé seule, retrouver une ville vide de ceux qu'elle aimait. Ils étaient tous partis. Ils l'avaient tous abandonnée. Elle pouvait bien mourir, cela leur importerait peu. Aurait-elle la force de ne pas précipiter sa fin ? Tout restait à voir...


    Enfants, autour de vous une voix inflexible
    Crie à tout ce qui naît : "Aime et meurt ici-bas !"
    La mort est implacable et le ciel insensible ;
    Vous n'échapperez pas.

    Eh bien ! puisqu'il faut, sans trouble et sans murmure
    Forts de ce même amour dont vous vous enivrez
    Et perdus dans le sein de l'immense Nature,
    Aimez donc, ... Et mourrez !*


L'amour n'est qu'une illusion. Un mensonge. Un mirage. Tous les amours. L'amour d'une mère, l'amour d'un père, l'amour d'un ami, l'amour d'un homme. Rien ne perdure plus longtemps que l'intérêt. Rien ne résiste à la distance, au temps qui passe. Toujours n'existe pas. Il n'est qu'un mot hardi et vain. Oui, Anna a aimé. Excessivement. Tant en intensité, qu'en nombre. Mais jamais Anna n'a été aimé autant qu'elle aimait. Ni Cillien, ni 'Mus, ni "naïc, ni les autres ne furent capable de lui rendre les sentiments qu'elle leur offrait naïvement.
Anna n'a pas mangé, n'a pas bu, ne fera pas ses besoins. Anna pleure en levant les yeux vers le croissant blanc dans le ciel. Sais-tu que la lune pleure, Vincent ? De voir que tout ment... Elle pleure dans ses lueurs pâles, mourant d'une désillusion fatale.
Voyez Anna pleurer son enfance et son innocence perdues. La vie est trop longue parfois...



*Louise Ackerman, du poème : Absurdité d'aimer.

_________________
Ernst.
« L’absence a des torts que rien ne défend. »
de Daniel Balavoine
Paroles de la chanson Mon fils, ma bataille.




Le temps passait comme une lente agonie. Ernst était arrivé à Eauze pour y rejoindre Lanceline, sa future femme. Il s'y était rendu avec l'utopique espoir d'y retrouver sa fille. Il se doutait bien qu'elle n'y serait pas. Cependant, il ne pouvait s'empêcher d'espérer. Bien sûr, si ça avait été le cas, l'une ou l'autre lui aurait écrit pour le rassurer. Mais là, aucune nouvelle depuis trop longtemps. Comment avait-il pu en arriver là? Le souvenir d'un passé qu'il regrettait amèrement avait refait surface. Il se morfondait à se dire qu'il l'avait abandonnée à nouveau. La fois précédente, Ernst avait été laissé pour mort sous une tente médicale, circonstance atténuante. Cette fois, ce n'était pas le cas. Il avait céder aux sirènes des élections comtales du Béarn. Il avait suivit le reste de la liste dans un périple qu'il se serait bien épargné. Cela faisait des jours, déjà, qu'Anna était parti en "mission" d'apprentissage. Son retour était prévu pour peu. Ernst ne l'avait pas attendu, ne l'avait pas accueillie à son retour. La suite lui avait donné envie de se jeter, la tête la première, contre un mur.

Düster idiot*

Il était là, dans une taverne, à se morfondre. Il avait demander à Lanceline. Elle lui avait répondu que non, elle n'avait pas eu de nouvelles. Un soupire s'était échappé de sa bouche. Ernst, père indigne, se sentait le plus idiot des hommes. N'avait-il donc pas retenu la leçon? Il fallait croire que non. Alors il avait ruminer, marcher en long, en large et en travers. Il avait perdu le sommeil, l'appétit et la soif. Ses mains s'étaient mises à trembler. C'était signe d'un manque, mais pas celui d'alcool, celui d'une fille qu'il aimait par-dessus tout. Des nouvelles lui parvinrent du Béarn mais pas les bonnes. Anna semblait avoir disparue de la surface de la Terre. En désespoir de cause, le Rhénan avait écrit à son meilleur ami Hassan, à Constantinople. La missive étaient brève. Il lui demandait simplement de venir le rejoindre. Il expliquait la situation sans choisir ses mots. Hassan viendrait. Dans pareil cas, il ne pouvait être autrement. Au-moins pourraient-ils chercher dans des directions différentes. Ils parcourraient plus de distance, interrogeraient plus de personnes.

Parallèlement à ça, Lanceline avait rédigé un avis de recherche. Ses talents de peintre étaient mis à contribution. Qui mieux que la future belle-mère, à l'expression graphique si aisée, pouvait esquisser le portrait de la petite? Lanceline s'était prêtée à l'exercice de bon cœur. Sans doute ne dormait-elle pas plus qu'Ernst. Au matin d'une série de jours sans fin, la blonde déposait l'affiche devant Ernst. Si mince fut-elle, une lueur d'espoir poignait à l'horizon d'un avenir qu'Ernst ne pouvait se résoudre à envisager funeste. Mais pour l'heure, sans témoignage, par où commencer? Où chercher? Ernst se tortura l'esprit jusqu'à taper du poing sur la table.


Mimizan.

Il savait que la ville côtière voyait vivre de nombreux amis d'Anna. Si elle avait fugué, elle s'y serait certainement rendue. Si ce n'était pas le cas, il restait encore la possibilité de la Bourgogne et de Baile de Kestel, chevalier-magicienne de son état et Témasculeuse devant l'éternel. Ernst n'envisageait que la fugue. Il savait sa fille prompte à l'indépendance et au départ anticipé, surtout si elle était triste et vexée. Qu'aurait-il pu envisager d'autre? Le temps de se préparer, le temps de s'organiser afin que Lanceline et Gabriel se joignent à l'opération spéciale, Ernst mandata plusieurs cavaliers avec pour mission de placarder les avis de recherche un peu partout dans le Royaume.


* Sombre idiot
_________________
Lanceline
Ernst l'avait mise au courant. Elle s'inquiétait. Beaucoup. Et la nuit, elle ne dormait plus. Non pas uniquement à cause de Spirit, mais elle en était la première raison. Alors durant ses veilles, elle dessinait. Raturait les esquisses, furieuse contre sa mémoire de ne pas bien se souvenir. Alors qu'il le fallait. Une nuit, elle avait manqué mettre le feu à l'auberge. Aveuglée par sa colère, elle avait fait voler la table ; Suzane avait accouru aussitôt, alertée par le bruit.

- Ma Dame...

La servante avait éteint le brasier qui s'éveillait à peine, avant d'observer sa maîtresse, les traits déformés par la rage et la douleur.

- Je ne sais pas, Suzane. Je ne sais plus... J'oublie...

La brune força la Bazaumont à s'asseoir sur le lit, passant un linge mouillé sur son visage en sueur.

- Faut vous r'poser...
- Je ne peux pas. Pas tant qu'on ignore où elle est.


Mais elle s'était rallongée, maintenue par la servante. Elle regarda le plafond pour finir par fermer les yeux. Au petit matin, quand elle se releva, elle se remit au travail. Sa main allait toute seule sur le parchemin.

Et ce fut fièrement qu'elle présenta le résultat au rhénan, bien qu'inquiète parce qu'elle n'était toujours pas sûre des traits de Spirit. Et lui qui était son père verrait certainement les différences. Mais... Non. Cela lui plut. Alors elle eut un sourire, soulagée.

Il évoqua Mimizan. Crispée, la Blonde y consentit néanmoins, pour lui, pour sa fille. Elle irait jusque Bordeaux ; pour Basile ; pour voir si Spirit n'avait pas été aperçue surtout. Après, elle partirait sur Feu de Neige, confiant son fils à sa sœur : bien que déchirée à l'idée de s'en séparer, elle remonterait jusque le Nord, affronterait le grand froid s'il le fallait, mais elle retrouverait cette blondine.

Dusse-t-elle en mourir.

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Atropine
Une affiche ! Une putain d'affiche, c'est comme ça que la jeune veuve avait apprit la disparition de sa nièce. Non mais, vous y croyez ? Elle n'était même plus au courant de choses aussi importantes dans la vie de son frère, de sa nièce. La seule famille qui lui restait en plus de sa fille. Elle n'avait plus rien et se sentait exclue de ce qui aurait dût subsister. Alors elle enrageait la peste. Marmonnant des injures virulentes contre l'affiche, son frère, l'affiche de nouveau, encore son frère, son brun décédé, son frère encore. Elle lui avait écrit une missive, courte, ne voulant pas l'accabler plus qu'autre chose. Mais épargner les sentiments de tous lui coûtait énormément. Elle avait envie de crier sa rage à la face de tous. Et elle commencerait après avoir retrouver sa nièce !
Elle était en Berry. Terre pourrie où elle avait faillit se faire écarteler quelques années plus tôt. Là, un abruti l'avait insulté de catin, devant sa fille. Elle reprenait la route le soir même et avait seulement jouté verbalement avec le consanguin décérébré. Elle regrettait amèrement de ne pas avoir suivit son jeu, prit son vit en bouche pour lui arracher ! Ou mieux, lui couper la gorge d'un coup de dague. Mais sa fille était là, alors ...

La Peste s'était renseignée près des badauds. Quelques écus pour les uns, quelques chopes pour les autres, et une dague au creux des reins pour les derniers. La plupart n'avaient rien vu. Quels ploucs ! Faut sortir bon sang ! Jusqu'à un vieillard et sa femme.


Si, un' 'tiote ... Haute com' ça ... L'était bein mignone ! Oh oui, un' 'tite mignonette, pour sur. D'cet' taille là, à peu près ... oui oui ...

La taille ne correspondait pas. M'enfin, des gamines blondes, disparues, doit pas y'en avoir des centaines non plus ! Eh bein si ! C'est là qu'elle fit fausse route, la brune. Et puis le vieux commençait à radoter, fallait vite se barrer. Elle demanda encore en quelques lieux, eut quelques réponses positives. Sauf que, incohérence frappante. Certain lui annonçaient qu'elle avait quitté la ville par l'est, d'autre, par l'ouest ...
Ah, la désinformation ... Ses pas la menaient, de toutes façons, vers l'est, elle vérifierait donc sa théorie. Mais, entre la vengeance et ça, si elle demandait l'aide de Boulvay pour les deux, elle allait devoir vendre un de ses membres pour rembourser.

Elle ronchonna et s'engouffra dans une taverne. Il fallait la retrouver. Même si ça voulait dire, attendre encore pour retrouver son défunt.

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--Vial.
[Quelque part avec le Blond et la Gosse]

J'avais non seulement fini par désoûler, mais par me rendre à l'évidence.
Vince n'avait pu s'empêcher de le faire ! Cet idiot nous mettait dans la merdouille et cela semblait lui plaire ! En plus il venait de me planter là avec la mioche pour je ne sais quelle raison stupide.

Occupes-toi d'elle qui m'a dit Blondin avant de se barrer. D'accord !
J'ai attaché la laisse, enfin je veux dire la corde, à un arbre, pas envie qu'elle me gène la gamine. J'ai préparé un feu et là je scrute la vieille bicoque toute proche, une idée envahit mon esprit, ouais ça m'arrive ! Puis Vincent m'a bien dit de m'occuper d'elle, au moins il ne pourra pas m'en vouloir de lui avoir obéis sans râler !

Un grand sourire s'est gribouillé sur mon visage à la vue du fût empli d'eau de pluie, c'est exactement ce que je cherchais !! Bon le ramener jusque la mioche est plus ardu que je ne l'avais imaginé mais après tout, c'est pour le bien de cette enfant ! Une fois celui-ci au pied de l'arbre, je détache la corde avant de la jeter par dessus une branche et de tirer dessus, hissant la miniature blonde. Je suis un génie ! Pas besoin de toucher cette gamine pour lui faire prendre un bain !
Je vise bien, je relâche lentement, plongeant Anna dans l'eau, je tire à nouveau ...... va et vient loin d'être sensuel mais qui au moins nettoie la petiote et ce qu'elle porte, d'une pierre deux coups ! Elle a pas l'air heureuse mais je suis certain qu'elle me remerciera !

Un coup de pied dans le baril, renversant celui ci. Le liquide se répand tandis que je prend la chose humide sous le bras. Le fût vide est roulé jusque près du feu et la marmotte installée dessus avant d'être ficelée. Elle séchera plus aisément et ne risque pas de prendre la tangente.
Voilà. J'ai pris soin d'elle ! A moi le reste du temps jusqu'à ce que le Mal se ramène.
Bouteille que j'extirpe de ma besace, assis devant la source de chaleur, je vais enfin savourer le calme !
Eliothine
[Bourgogne]

Il ne faisait pas plus beau que ça ce jour là. L'hiver nous tournait a peine le dos, la brume matinale était encore au rendez vous tous les matins et le soleil restait timide une bonne partie des journées. Mais voila, le temps ne s'arrête pas alors que nous, nous continuons à vivre.

La vie ne tient qu'a un fil. Ouai que ça soit dit!

Mary et Lelouna de Birmouzant. Elles rentraient toutes deux a l'auberge d'un pas pressé. L'une 25 années, l'autre à peine 5. Mis à part cette différence d'âge, les deux têtes blondes se ressemblent énormément. Avec le temps, la petite en vient même a avoir les mimiques de sa mère. Ca en serait presque comique. L'une est la chose vitale de l'autre. Et vice versa.

C'est pourquoi, lorsque les yeux de Mary s'arrêtèrent sur cette fameuse affiche, placardée juste devant elle, elle s'arrêta net. Son bras tendu par le pas rapide de la fillette au bout de sa main qui elle n'avait rien remarquée.

Et merde. Pauvre enfant. En regardant bien, la rue était pleine de ces avis de recherche. Soupire las.


"- Maman? Pourquoi la petite fille elle est dessiné là?"

La jeune mère détaillait l'affiche puis sa fille. Et re-vice versa.

"Son papa la recherche. Elle a disparu.

- Oh, nous aussi on peut faire un dessin pour rechercher papa?

- Non, c'est différent, papa, on ne le retrouvera jamais.

- Ah..... Est ce que la petite fille elle a froid tu crois maman?

- Hum.... J'espère que non mais je ne sais pas.....

- La pauvre, elle doit avoir peur. Est ce qu'il fait noir quand on disparu dit?

- Quand on disparait, on dit quand on disparait. Ca dépend mais je ne sais pas non plus.

- Maman, on va pas rester sans rien faire dis? On va la rechercher nous aussi hein?

- Oh... Euh... Tu crois qu'on devrait faire ça?

- Moi je voudrais pas disparu maman...."

Et la petite main qui ressert son étreinte sur celle de sa mère, avec les petits yeux qui tentent d'amadouer leur monde.

"- Ca va ça va on va voir ce qu'on peut faire!"


Apres tout, notre jeune femme connait du monde en Bourgogne, elle pourrait presqu'organiser une battue s'il le fallait.

Oui, elles prenaient déjà le chemin inverse de l'auberge. Commençons par aller glaner quelques informations sur cette étrange affaire.

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"Un jour j'irai vivre en Théorie, parce qu'en Théorie tout se passe bien!"
Lanceline
    Ces mille questions
    Qui se ramifient
    N’amènent, au fond,
    Qu’ivresse et folie

    Arthur Rimbaud, Derniers vers.

Elle se releva, chancelante à demi. La Balafrée porta une main à son front. Elle n'avait pas dormi. Gabriel était dehors, avec Adalinde. Il ne l'avait presque pas vue hier, seulement un petit moment où elle avait joué avec lui. Et aujourd'hui, elle refusait de le voir. Elle refusait de voir son sang. Son fils. L'enfant d'Arnaut. Elle refusait, aberration s'il en était.

- Ma Dame ?
- À boire.
- Je vous amène une tisane tout de suite ma Dame.


Elle acquiesça à demi. Se dirigeant vers la fenêtre, elle l'ouvrit, respirant à plein poumons l'air qui puait au-dehors. Trop de questions la rongeaient pour qu’elle eût pu prétendre aller bien. Elle ne répondait plus à Basile. Elle attendait la délivrance d’Abriellyn comme s’il s’agissait de la sienne. Elle marchait, faisait les cent pas dans cette petite chambre, trouvant l’air trop étouffant alors qu’il était glacial.

- Ma Dame. La tis…
- Du vin.


La gouvernante en fut si interloquée qu’elle laissa tomber la tasse. Elle s’approcha de sa maîtresse, lui toucha le front.

- Ma Dame… Vous n’allez pas bien. Allez vous recoucher et…
- Je suis parfaitement bien, mercé. Amène-moi à boire.


La brune força avec des gestes doux Lanceline à regagner son lit.

- Et mon vin ?

Elle ne buvait pas. Jamais, presque jamais. Mais aujourd’hui elle avait besoin de ressentir les effets de l’alcool. Se plonger dans l’oubli. Cela n’aiderait pas sinon à faire passer le temps. Elle avait bien tenté de marcher au-dehors afin de se changer les idées mais cela n’avait pas fonctionné.

- Je vous l’amène. Reposez-vous d’abord, ma Dame. Vous avez de la fièvre.
- Quand revient-il ?
- Demain, ma Dame.
- Déjà ? Il revient vers moi ? Il ne m’a pas abandonnée ?
- C’est vous qui l’avez laissé partir, ma…
- Il est parti récupérer sa sòr ! Ce n’est pas moi… Il ne m’a pas dit… Je…


Inquiète, Suzane regarda la femme prostrée sur le lit. Elle mélangeait tout, passé, présent, futur. Cette solitude, ce manque de soutien sur lequel s’appuyer lui pesait.
Elle manqua se recroqueviller sur elle-même.


- Reposez-vous, ma Dame. Il vaut mieux que vous soyez rétablie demain.
- … Tu as raison.


Fiévreuse, un peu tremblante, elle releva la tête vers la servante qui s’apprêtait à quitter la pièce, l’amenant à se retourner dès lors qu’elle prononça son nom, la regardant de son air un peu perdu.

- Suzane ? … Mercé.
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Valerian
Être père, première leçon (bis) : conseil, tu donneras

Un blond d'apparence adulte
Donnant conseil à une fillette
Mentalement plus adulte que lui


[ récapitulass'ion et reordre chrononolologiquement dans l'ordre ]

Résumé de l'épisode précèdent

Vincent sans son charmant destrier, tenait en sa main un corbeau, non, un champignon blond, qu'il ne tenait pas vraiment puisqu'il tenait une corde. Chanteur, conteur et inventeur à ses heures, l'inspiration étant retombée, l'absence prolongée de l'enfant le perturbe un temps soi peu. L'iris azuré glisse de la fenêtre au pied de chaise de Vial et vice-versa et re vice-versa et re rien du tout, il est blond, inutile de le préciser, il faut le temps que l'information chemine dans un dédale incessant de couloirs aux multiples miroirs dans lesquels, il s'admire. Etincelle d'ingéniosité le frappant, il revient donc à l'absence prolongée de, il se gratte le coin du sourcil, était-il vraiment impeccable devant le dernier miroir de sa bêtise ? Vincent, l'enfant ! Idée- action, notre brave héros, enjambe la fenêtre et pour ne pas s'égarer encore une fois, suit le cheminement de la corde. Pas si bête, le blond ! Il finit par trouver la petite, tête basse entrain de chouiner, n'écoutant que son grand cœur, dans un élan de bonté et d'amour paternel toujours grandissant, la rejoint, la tenant à bout de bras, c'est un amour naissant, rappelons-le.

Les faibles baissent la tête et se cachent pour pleurer, les battants eux, la relèvent et ne s'avouent jamais vaincus.

Quelle phrase pleine de noblesse ! Les premiers mots d'un père à sa non-fille. L'enfant était d'une beauté presque égale à celle de Vincent, oui, presque ! Le héros c'est lui, elle, elle n'est que la petite chuineuse. Donc, après ce grand moment, fort en intensité qui réunirent enfin le non-père et la non-fille, vous avez le droit de verser quelques larmes, le sujet fut clos. Il était important d'instaurer un climat de confiance et d'échange, adulte-enfant, un climat de douceur, d'amour et de protection. Il la soulève et la jette sur son épaule, rejoignant l'établissement, enjambant la fenêtre en sens inverse, se protégeant du corps de la petiote pour ne pas se cogner et risque d'abîmer si beau visage.

[ Quelque part sur les chemins ]

Lancement du nouvel épisode

Submergé par l'instinct protecteur paternel, la mioche chevauche sur la monture de Vial qui a fini de dessoûler et réaliser qu'il est à présent et pour son plus grand plaisir, un oncle, tonton Vialinou.
Rien de tel que ce tas de muscles pour garder à l'abri le petit corps frêle de la blondinette. Eux aussi, doivent créer des liens, tout est relatif quand il s'agit de lier quelque chose avec son ami. L'optimisme de notre blond ne fait que s'accroître, ils seront bientôt proches d'un autre village, observant la tenue négligée de la petite, il ne peut décemment pas prendre le risque d'attirer l'attention sur eux. Il ne lui vient pas un seul instant que des avis de recherche sont lancés, non, il pense juste à son image de bourgeois, il porte tout de même un costume taillé sur-mesure, signé comme dit dans un autre épisode, Jeannot-Paulus Gaultio, hors de question que sa non-fille soit remarquée par un manque évident d'élégance.

Abandonnant l'oncle et la nièce, il fait cavalier seul, impossible de rejoindre Paris et les galeries Lafayotte en si peu de temps. Une halte rapide chez la couturière du coin pour faire quelques emplettes, un marché, le Très-Haut le lui rendra, il fera de nouveau, une bonne action se contentant d'y faire ses achats. Heureux comme un pinçon, il peut rejoindre le campement de fortune ou il a abandonné sa non-fille et son non-frère, ne cherchez pas à comprendre, fallait suivre les épisodes précédents ! Ficelée comme une dinde prête à cuire, l'ombre vautré comme toujours, bouteille en main, il bondit de sa monture pour rejoindre la pauvre enfant.


Tu comptes la faire cuire et la manger !

Saucissonner son sang, sa chair, enfin non, son non-sang, sa non-chair, ce n'était pas une raison suffisante pour infliger supplice aussi monstrueux à cette adorable petite fille.

Je t'ai demandé de prendre soin d'elle !

Il dépose le paquet qu'il tient sous le bras, et se porte au secours de cette pauvre enfant terrorisé, on le serait à moins. Il parvient après plusieurs minutes à défaire le nœud et libérer le champignon.

Je t'ai acheté des cadeaux, tu vas les adorer.

Il la repose sur le haut du fût, ramasse le paquet, ne portant plus la moindre attention à Vial.
Ramassant le paquet, il le dépose sur les genoux du petit champignon et l'ouvre, découvrant une robe aux couleurs bariolées, fait de tulles, froufrous, fourrures, assortis de jolis rubans, chaussures et peignes. Après Vincent auteur-compositeur, voici Vincent en '' Eduard aux mains d'argents '', un homme à marier, il sait tout faire. D'ailleurs, il est déjà, fiancé, marié et à un amant attitré, homme très demandé parmi les humbles hommes qu'il cotoie. Bref, la petite est métamorphosée, habillée, chaussée et coiffée de deux jolies petites couettes, elle ressemble à une enfant sortant tout droit d'un conte de fées. Une véritable princesse, tous les enfants du monde réclameront le blond pour tout autre enlèvements éventuels. Il redresse fièrement sa jolie petite poupée et d'un geste de la main et d'un claquement de langue.


TADDAAAAMMMM

La présente à Vial, le non-père et la non-fille sont désormais très bien assortis, en recueillant Vial, il n'a jamais pu laisser parler sa fibre créatrice, muni d'une fille, il a des idées pleins la tête.

Nous remercions aimablement nos sponsors :
Les galeries Lafayotte de Paris
Jeannot-Paulus Gaultio pour les costumes.
Ernst.
Je sais la route est longue
Mais même au bout du monde
Je te trouverai
Je reviendrai


Spirit - Je reviendrai vers toi (Bryan Adams)*



[Gascogne]


Première étape, la capitale, Mont de Marsan. Ernst avait profité de la campagne électorales des royale pour faire ses premiers pas en Gascogne. Il avait décidé de chercher dans le Sud du Royaume de France. Le partage des tâches avait été assez rapide. Chacun avait choisi son bout de carte pour faire ses recherches. Le père avait donc choisi la Gascogne, terrain de jeu de quelques amis de sa fille. Il espérait bien l'y trouver. Pourtant, il essayait d'éviter les illusions. Il avait presque abandonné l'idée d'une fugue. Il pensait à pire, à bien pire. Il redoutait, à chaque détour, à chaque carrefour, de se trouver nez à nez avec le corps pantelant, sans vie, de sa progéniture. A chaque fois qu'il passait devant l'ombre d'une petite fille, son cœur manquait un battement. Il se précipitait alors vers les fillettes blondines à qui il faisait inévitablement peur. Tignasse ébouriffée, yeux hagards, il avait tout d'un fou en liberté. Du temps, il avait perdu du temps, tellement. Fichues élections. Pourquoi avait-il fallu que tout s'enchaîne à cette vitesse? La défaite, ou plutôt la raclée, lui paraissait être un mauvais signe. De plus, il n'aurait pas les moyens techniques et humains d'un roi pour participer aux recherches. Etre élu eut été plus simple. Mais soit, il fallait faire avec, ou sans suivant l'avis. Pour l'heure, le von Z parcourrait les rues de la capitale gasconne à la recherche de son lui. A chaque pas il sentait son corps se vider d'un peu plus de son sang. Il ne dormait plus, ne se lavait plus.

Ernst quitta la capitale pour continuer ses recherches à travers tout le duché. Il chevauchait nuit et jour. A peine s'arrêtait-il pour nourrir et abreuver le cheval. Lui, ne goûtait que quelques plats sans y trouver le moindre goût. Le printemps pointait le bout de ses bourgeons. Le soleil commençait à se faire plus présent. Ernst gardait, malgré cela, un teint grisâtre qu'il n'avait plus arborer depuis quelques temps. La dernière fois, il était à l'agonie, une épée en travers du corps. La disparition d'Anna était une autre épée bien plus effilée que la précédente. Elle avait le mérite d'être, de plus, empoisonnée. Le Rhénan voyait ses forces diminuer de jour en jour, de lieue en lieue. Où pouvait-elle bien être? Labrit fut passée au peigne fin. Ensuite, ce fut le tour de Mimizan. La ville de l'espoir. Là encore, Ernst fit chou blanc. Rien, personne, pas une trace de sa fille. Sur la plage, ce jour là, le père tomba à genou, le regard perdu vers l'horizon. Les vagues rejetaient des débris par à-coups. L'écume s'amoncelait contre les cuisses du Rhénan, bave collante d'un animal malade. Il tomba en avant. L'eau salée lui recouvrait la tête avec la régularité d'un métronome. Ernst mourrait, puis revivait par saccade. Alors il se mit à pleurer. Ses poings frappèrent le sable détrempé. Ne pas capituler. Ne pas abandonner. Le corps sans vie du blond se redressa. Un éclair traversa son regard. Le visage tourné vers le ciel, la bouche s'ouvrit et un cri de bête blessée s'en échappa. La fatigue le prit et ses forces l'abandonnèrent. Ernst resta là, les bras ballants et la tête baissée, coquille vide, réceptacle sans âme. La nuit passa sans qu'il eut bougé.

Au petit jour, le corps couvert du sel marin tressaillit. Un œil s'ouvrit, puis l'autre. Une étincelle de rage semblait perceptible. Lentement, sans broncher malgré les courbatures, le corps se dressa sur ses jambes. Il vacilla légèrement mais resta debout. Il s'ébranla ensuite pour se mettre en marche. Le cheval, lui-même, eut un mouvement de recul en le voyant s'approcher et monter en selle. Le Duché fut parcouru en long, en large et en travers. Dax, puis Bayonne avant de remonter vers Orthez pour regagner le Béarn furent fouillées de fond en comble. Dans quelques siècles, peut-être y raconterons-nous la légende d'un homme sans vie, sans expression, qui entrait dans les maisons sans mot dire, retournait le moindre meuble et s'en allait comme il était venu. Un jour, peut-être, naîtrait l'histoire d'un zombie qui chevauchait à travers la campagne, les yeux vides. Le sel, le sable, la poussière, le vent, la pluie, tous les éléments entassés sur son corps amaigri donnaient à Ernst l'apparence d'un cavalier de l'Apocalypse.


* petit clin d’œil
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