Lanceline
- Il faut la trouver.
C'est ainsi que la Balafrée avait conclu à la sur qui l'avait écoutée avec bonhomie.
Elle s'était levée, et était partie alors que la religieuse la regardait d'un air compatissant. Il était temps pour elle de reprendre la route. Feu de Neige était prêt, ses compagnons de route savaient qu'ils repartiraient le dimanche soir. Ils partaient vers le Nord, comme annoncé à Ernst. Elle repensa à la lettre qu'elle avait reçue alors qu'elle était à l'atelier.
C'est ainsi que la Balafrée avait conclu à la sur qui l'avait écoutée avec bonhomie.
Elle s'était levée, et était partie alors que la religieuse la regardait d'un air compatissant. Il était temps pour elle de reprendre la route. Feu de Neige était prêt, ses compagnons de route savaient qu'ils repartiraient le dimanche soir. Ils partaient vers le Nord, comme annoncé à Ernst. Elle repensa à la lettre qu'elle avait reçue alors qu'elle était à l'atelier.
Citation:
Mon aimée,
Vous me manquez tant. Je me sens démuni ces derniers jours. Je crois n'avoir jamais été aussi seul depuis bien longtemps.
Je pense à vous. Je pense à ma fille. Vous êtes tout ce que j'ai.
Je vous embrasse.
Ernst
Vous me manquez tant. Je me sens démuni ces derniers jours. Je crois n'avoir jamais été aussi seul depuis bien longtemps.
Je pense à vous. Je pense à ma fille. Vous êtes tout ce que j'ai.
Je vous embrasse.
Ernst
Une colère sourde, la même depuis une semaine, gronda au fond d'elle. Elle n'arrivait pas à dire ce qui l'énervait le plus. Le fait qu'il n'ait pas retrouvé Spirit. Qu'elle-même ait perdu du temps dans ce couvent.
Qu'il lui dise qu'il l'aime ? Qu'il ait été seul ? Qu'elle n'assume pas ?
Elle ne savait pas. Peut-être un peu de tout à la fois ; peut-être autre chose. Pourtant la Balafrée savait quelle finirait par lui répondre ; ne serait-ce que parce quil était une âme en peine, et quelle répugnait à le laisser comme cela. Ce nétait pas dans sa nature. Et, après tout, il restait tout de même -un peu du moins- son fiancé.
Elle se mordit la lèvre jusquau sang sans trouver pour autant de solutions. Et puis un fou-rire nerveux la gagna, quelle réprima tant bien que mal parce que Gabriel était dans ses bras. Bonne sur. Elle finirait en religieuse. Et pourquoi pas ? Séloigner de tout cela, quitter la vie pour en rejoindre une autre. Après tout, Ellya lui avait demandé de venir. Il suffisait quelle dise oui. Avec de la chance, elle naurait pas à renoncer à ses cheveux. Après tout, Ellya avait conservé les siens. Elle devait lui répondre. Lui dire quelle avait un fils. Lui expliquer sa situation. La religieuse avait toujours été dun bon conseil. Et la Blonde devinait à quoi elle linciterait.
Religieuse. Embrasser cette foi, ce Très-Haut dont elle se défiait. Gastar lui avait dit quelle était fille du Sans-Nom. Est-ce que le Rédempteur laccepterait ou la rejetterait-il comme une paria ? Elle lignorait, se sentit curieuse davoir une réponse. Savoir ce quil en penserait. Elle était lasse de se battre contre lui, aurait aimé déposer les armes. Plus tard, elle accueillerait la Mort comme la vieille amie quelle était devenue. À bras ouvert, avec un sourire fatigué. « Emmène-moi loin », quelle lui dirait. « Montre-moi linconnu. Ce que jai raté. »
Elle songea un instant à Mo. Courtisait-elle Basile en ce moment ? La Valdesti ferma les yeux quelques instants. Penser à lui était un peu douloureux. Parce quelle nétait pas là. Elle eut un soupir, se disant quelle devrait lui écrire. Oh, puis non. Ernst dabord.
Mais pas maintenant. Maintenant, elle allait se reposer, avant de rejoindre les autres pour repartir.
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