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[RP] L'as-tu vu, l'as-tu, ce petit bonhomme...

Valerian
Être père toujours première leçon (ter) : tu ne penseras qu'à toi

Sur les routes
Fibre créatrice grandissant plus vite que la fibre paternelle
Mon non-fils, tu seras beau toi aussi


[ Non loin de Varennes, Champagne, les bois ]

De halte en halte, Vincent avait poursuivit ses emplettes, achetant sans compter, robes, rubans, peignes et chausses, il avait même acquit des rubans pour l'ombre. Sa fibre créatrice s'accroissant sans cesse, le petit champignon était devenu sa poupée, l'idée germait depuis un moment de coiffer tonton Vialinou et de le rendre aussi beau qu'eux. Certes, il aurait du pain sur la planche pour rendre grincheux présentable, à cœur vaillant rien d'impossible, foi de Vincent, il y parviendrait ! Être non-père lui donnait des ailes, il était heureux comme un pinçon, chaque soir, il contait une histoire à sa non-fille avant qu'elle ne s'endorme bien que le conte endormait plus souvent Vial que la fillette. Preuve évidente que l'ombre était un grand enfant qui avait besoin de jolies histoires et de la présence du blond pour trouver le sommeil, ravi de cette constatation, le blond en fut doublement heureux.

Tout était parfait dans le monde merveilleux de Vincent, ne se souciant que de son propre bien-être, il ne percevait pas l'état de décrépitude de la gamine, du moins, il ne s'en souciait guère. Grincheux marmonnait de plus en plus, le blond mettait cela sur le compte de sa jalousie maladive, personne ne s'était jamais immiscé entre eux et l'arrivée de la blondinette éveillait de l'animosité. Énième halte, un matin après avoir habillé et coiffé soigneusement la petite suivit d'un copieux petit déjeuner, il a une prise de conscience subite, il ne l'a pas encore baptisée, elle avait besoin d'un nom, attablé, il fixe son ami.


Il lui faut un nom ! Que penses-tu de Vialinette ? C'est joli Vialinette ... bon cela te déplais, j'ai compris alors heu ... son nom doit commencer par V comme le notre, un V suivit d'un i ... Violette ? Vicère ? Vivi ? Violine ? Vinette ? Oui Vinette c'est très joli, va pour Vinette !

Une autre journée s'annonçait sous les meilleurs auspices, ils repartirent sur les chemins, mais en ce jour particulier où il venait de baptiser sa non-fille, cet événement devait être célébrer, au lieu de suivre le chemin, ils s'enfoncèrent dans la foret. Il prit alors l'enfant sur sa monture afin de lui faire découvrir les beautés de la nature, lui montrant les écureuils, les lièvres, les insectes, lui apprenant à reconnaître la variété d'arbres, cette nuit, ils dormiraient à la belle étoile.

Une journée à gambader dans les bois, à patauger dans une source, à chasser pour le repas, assit autour du feu de camp, le repas terminé, Vinette et Vial endormi, il eut envie de se faire plaisir, il avait attendu trop longtemps, l'occasion se présentait, il devait la saisir ! Sans bruit, il s'installe près de l'ombre, soulevant sa tête et dégageant ses longs cheveux noirs, s'armant d'un peigne, il démêla et coiffa de longues minutes cette longue crinière ébène, il sortit les beaux rubans rouges de sa poche, divisant les cheveux en deux, il fit une queue de part et d'autre de la tête, situées plus haut que les oreilles, cela dégageait le visage superbe du tonton. Au réveil, celui-ci serait magnifique à n'en pas douter, magnifique et heureux d'avoir eut l'attention du blond rien que pour lui. L'aube nous apprendra sous peu la réaction de grincheux devant le constat de tant de grâces charmante.
Ombeline.de.vissac
[ Au même endroit que le fou ! ]

Je ne savais trop qui m'effrayait le plus. La mioche ou Vince !
Si les gosses me rebutaient totalement d'office, il n'en était pas de même pour le Blond.
Après tout, lui et moi ça faisait des années qu'on se connaissaient, puis j'étais le seul à le supporter aussi. Mais là, il commençait doucement à m'emmerder le Vincent !

Entre ses emplettes pour la petite greluche, sa bonne humeur quasi permanente et ses envies de paternité. Je crois que le moment où j'allais avoir envie de l'égorger se rapprochait de plus en plus ! Pour lui, tout était merveilleux, tout était beau et gentil. Il ne remarquait même pas que cette gosse dépérissait à vue d’œil et entreprit même de lui apprendre des choses !
A moins que j'ai pitié du champignon et que je l'égorge en premier ? Juste histoire qu'elle ait la paix ? Vinette ! Manquait plus que ça ! Mais qu'est-ce que j'avais fais de si terrible pour mériter tout ça ???! Bon d'accord je râlais souvent, mais après tout, ce n'était pas ma faute, j'avais de bonnes raisons ! Puis on peut pas dire que j'embêtais mon monde en discutant à tout va ! Non, décidément, j'avais beau chercher, je comprenais pas !

Une énième journée, un énième feu de camp, j'avais pas ouvert la bouche, si ce n'est pour manger et boire. J'avais laissé le Mal dans son univers et j'étais resté dans le mien, finissant par m'endormir comme un bien heureux à qui on a foutu la paix quelques heures.
Ce sont les premiers rayons discret du soleil qui me font ouvrir un œil, me tirant d'un rêve dont j'aurais aimé connaître la fin. La peau de cette donzelle était un régal et ces doigts glissant dans mes cheveux ..... Je laissais échapper un soupir tout en me redressant, étirant ma grande carcasse, le moindre de mes muscles saillant sous ma chemise, la virilité à l'état brut !

J'étais certain que j'avais donné beaucoup de plaisir à cette femme, je le sentais, et puis jusqu'à présent aucunes ne s'étaient jamais plaintes, bien au contraire. Oui, j'étais Homme dans toute sa splendeur !
Un regard sur la mioche encore endormie, puis mes prunelles glissent jusqu'au blond. Ce dernier, en appui sur ces coudes me regarde d'un air, comment dire .... bête ? Oui c'est ça ! Et avec un sourire béat sur les lèvres. Je fronce les sourcils. Car si je connais le penchant de Vincent pour les hommes, jamais encore il n'avait osé me regarder d'une telle manière !!! Finalement, je décide de l'ignorer, haussant les épaules je me détourne, quelques pas tout en passant la main dans mes cheveux et .... d'habitude, mes doigts glissent aisément dedans et .... je m'arrête net, posant alors les mains sur ma tête, mes doigts parcourant ce ... cette ....

Bordel de dieu !

Non ! Il n'a tout de même pas osé ? Et bien si !!!!
Tu parles de la virilité dans toute sa splendeur ! Avec des couettes oui !!!
D'un geste rageur, j'arrache les rubans, les jetant au sol tout en me retournant vers le Blond

J'vais t'étriper !!! T'es vraiment pas bien toi !
Valerian
Être père toujours première leçon (double bis) : tu n'atteindras jamais la leçon 2

Une lubie s'effondre
Sa beauté prime
Aucun état d'âme


[ foret non loin de Varennes en Champagne ]


Il ne devait en aucun cas manquer le réveil de l'ombre, prenant appui sur ses coudes, il l'observe, jamais son regard ne sait attarder sur l'ombre d'une manière mal intentionnée, jamais il n'a vu en l'ombre un probable amant, l'idée le répugne. Cependant, son regard s'attarde est un sourire bête étire ses lèvres, le tas de muscles, le râleur, toutes catégories, la machine à tuer ressemblait à un être ridicule ainsi affublé, il se mord la lèvre pour retenir l'éclat de rire qui gravite en lui, ce n'est qu'au coup d'éclat de Vial qui laisse aller son hilarité.


Tu es si belle ainsi ... tu serais presque ... désirable ...

Vincent est fou, mais pas au point d'affronter Vial dans la colère, il bondit sur ses pieds, s'emparant de la gamine et se servant d'elle comme bouclier. Il passe la tête sur le côté afin de narguer le brun.

Vial pas de violence devant Vinette ! Tu n'oserais pas frapper une enfant !? Ta petite-nièce adorée, regarde comme elle est mignonne ...

Il n'a eu d'autre choix que de reculer de quelques pas, le temps que Vial trouve la situation amusante, ce qui n'était pas gagné ! Vial ne trouvait jamais rien distrayant ou hilarant, Vial ne savait que râler et ronchonner. Promesse faite de ne plus recommencer apaise l'ours, promesse évidemment que le blond ne tiendra jamais, il ne faut pas rêver. Le calme règne à nouveau sur le campement, le déjeuner est très vite engloutit et le camp levé. Ils se remettent en selle direction le chemin menant au village, ils sont encore à une bonne heure de route.

Le blond a hâte de rentrer tous ces jours sur les chemins furent harassant, retrouver le luxe et le confort de son domaine, revoir l'Irlandais, le renard ainsi que sa blonde. Serait-il envisageable qu'ils lui aient manqué ? Probablement pas ! Hormis peut-être, mais seulement peut-être, il n'en était pas convaincu enfin si, mais non ! Bon, le roux lui manquait, il l'admettait à contre cœur, mais admit cependant. Fort heureusement personne ne pouvait deviner ses pensées et encore moins se douter des sentiments qu'il éprouvait pour le bailli. L'esprit tourné vers l'unique personne trouvant de la valeur à ses yeux, il en oublie le reste, la route, Vinette et ce qu'ils font dans cet foret.

Les montures avancent lentement, la progression est lente, ardue par endroit, il s'imagine déjà vivant d'autres aventures, d'autres grandes frasques, entraînant l'ombre dans la mélasse habituelle où il prend plaisir en s'enliser. Des bribes d'instants volés, fugaces partagés avec l'irlandais, le va-et-vient incessant du domaine, la nouvelle acquisition, les tapis d'orient payés à prix d'or, ce flot de pensées le submerge alors seulement il réalise, l'enfant n'a pas sa place dans sa vie, qu'en ferait-il ? De plus, elle abimerait ses beaux tapis, elle demanderait de l'attention, du temps, hors Vincent n'avait de temps que pour lui, pourquoi avait-il désiré une enfant ? Il ne s'en souvenait déjà plus, une lubie lui passant par la tête, rien de plus.

Ce coup de tête perdit de sa valeur instantanément, il était bien trop jeune et beau pour être père, la petite allait le faire paraître vieux, il perdrait de son éclat, de sa jeunesse. Vincent de Valdesti-Ozéra ne serait pas père dans l'immédiat ! Son enfant, il l'imaginait tout autre, pleine de joie, d'audace, de malice et de vie, l'azur se pose sur la petite tête blonde, Vinette ne riait pas, ne parlait pas, elle était triste et maigre à faire peur ! Stoppant sa monture, il met pied à terre, tenant les aides, il se gratte le coin du sourcil tout ne faisant quelques pas, la décision est prise ! Son regard passe de Vial au petit champignon.


Tu sais ce que tu as à faire ...

La corde servira à attacher l'enfant au tronc d'un arbre, il suffira de la saigner et les bêtes sauvages se chargeront du reste. Problème résolu !
Ombeline.de.vissac
Ma fureur est telle que le blond se sert du champignon comme bouclier, non pas que le Mal ait peur mais il me connaît assez pour savoir que dans cet état là je suis près à tout !
Pas de violence ? Ne pas oser frapper une enfant ? Bien sûr que j'oserais frapper une enfant ! Et avec plaisir encore !! Je n'ai jamais eu de scrupules à cogner qui que ce soit et ce n'est certes pas aujourd'hui que je vais commencer !

Mais bon, je connais la folie de Vincent, et finalement sa promesse de ne plus recommencer, même si je doute fortement de cela, me calme ... ou du moins en donne l'air.
Le campement est vite abandonné, les montures reprennent la route. Pas un mot, le silence ... j'aime ça ! Je me vois déjà de retour au domaine, même si je n'aime pas cet endroit plus qu'un autre, mais l'idée de retrouver mon fauteuil, ma bouteille .... ça me plaît !
Et puis ma chambre, que je n'ai à partager avec personne, où je n'entends pas Vincent raconter ces lubies les plus récentes .... couche moelleuse sur laquelle je m'allonge avec délectation ... Ho bon sang oui ! J'ai hâte de rentrer !

Les minutes passent, les heures s'égrènent. Le Blondinet semble perdu dans ces pensées les plus profondes et souvent les plus dangereuses. Mais je ne dis rien, je le laisse rêveur jusqu'à ce qu'il stoppe sa monture, me laissant quelque peu interrogatif. Question qui ne sera pas posée, réponse venant d'elle même. Je souris. Glissant à mon tour de mon canasson tout en faisant un signe de tête à Vincent.
Tout de même, il était temps qu'il se rende compte de son erreur et qu'il me laisse réparer cette dernière. Bon d'accord, la mioche allait sûrement pas apprécié mais ça, c'est pas mon problème.
D'un geste brusque, je tire sur la corde qui la fait basculer de ma monture. Je ne lui laisse pas le temps de réagir, je la saisis sous mon bras et m'éloigne.

Je m'enfonce lentement dans la forêt, glissant entre les arbres et les buissons, loin assez de l'orée de celle ci, après tout les bêtes sauvages ont le droit elles aussi à leur petit festin !
Arbre choisit, je dépose la mioche, me servant de la corde qui la maintient pour la ficeler au tronc, je recule d'un pas, regard sur mon ouvrage ... haussement de sourcils tandis que je tire ma dague de ma botte ... j'hésite quelques secondes, la saigner comme un goret ne serait pas amusant, trop rapide ça, les bêtes ont elles aussi leur petit coup de folie non après tout ? Alors je décide qu'une entaille sur l'avant bras de la gosse sera bien suffisant, après .... advienne que pourra !
Je la laisse, je l'abandonne sans l'ombre d'un remord, pas un regard vers elle alors que je retourne auprès du Mal


C'est fait
Tu veux l'entendre chouiner ou on se barre d'ici ?
Spirit_a.
Règle de vie en communauté "VI"
Tel un objet, voler tu seras
Tel un chien, dresser tu deviendras
Tel un pantin, obéissant tu resteras
Tel un vieux jouet, jeter tu finiras.
Et le tout avec le sourire s'il vous plaît !


Le temps passait, à pas de fourmis tandis que l'étrange trio s'éloignait à pas de géant de sa ville. Toujours plus loin. Et Anna dépérissait davantage de jour en jour. Enfermée dans son mutisme de poupée malhabile, elle semblait presque avoir complètement perdu conscience. Comme si du vide avait empli sa tête et expulsé les anciens propriétaire. Il voulait qu'elle soit poupée de chiffon. Elle l'était devenue. Ses yeux clignaient de façon régulière. Sa respiration soulevait son torse à un rythme lent et calme. Mais c'était bien les seuls signes de vie qui persistaient chez elle. Quand elle était un peu seule, elle traçait des lettres du bout de ses doigts dans la terre qu'elle soit boueuse, ou trop sèche. Elle se laissait faire, suivant les agitations incroyables de ses deux hommes dont elle ne connaissait que le nom. Ils animaient ses journées, sans pour autant l'égayer. Ils n'étaient que cris, et bêtises. Et Anna n'avait jamais compris pourquoi ils l'avaient enlevé. Etait-ce les autres qui les avaient payé pour se débarasser d'elle ?

Les jours passaient, et Anna se renfermait dans son monde solitaire à elle. Fait de lapins, de belette, de deux garçonnets blonds, et de bonbon au miel, d'histoire de dragons et de sorcière, de château, de princesse et de chevalier, d'isolement. Tant et si bien qu'elle n'aurait su dire depuis combien de temps elle était avec eux. Elle ne savait plus ni la date, ni le lieu. Complètement perdue, désemparée, égarée, et déconnectée de la réalité. Ce matin là... ce furent comme régulièrement les cris de Vial qui la réveillèrent. Notez l'évolution de son statut : de bête, elle était devenue poupée. A présent rempart vivant, bouclier de chiffon. Le temps courrait plus vite que l'enfant. Si bien qu'elle ne comprit pas quand Vincent s'arrêta et que Vial tira sur la corde, la faisant tomber lourdement sur le sol, sans qu'aucun mouvement ne freine sa chute. Aucune réaction. Elle tomba de tout son long, brutalement à ses pieds.

A moitié sonnée, emportée sans ménagement, elle se retrouva sans avoir le temps de réagir attacher à un arbre, et n'eut que le temps de retenir un léger gémissement quand la lame Vialesque vint entailler son avant bras. Elle ne comprenait pas. Elle le regarda s'éloigner sans qu'aucun son ne jaillisse de ses lèvres. Les souvenirs de ses blessures enfantines auprès de son grand-père et de sa mère avaient laissé sur elle l'incroyable capacité de résister à la douleur aussi aisément que si elle ne sentait rien. Des gouttes de sang chaud coulèrent le long de son bras pour tomber lentement à ses pieds. Drôle d'arrosage pour ce grand arbre. Une larme silencieuse roula sur sa joue, et la poupée blonde ferma les yeux, s'adossant contre le tronc, la tête haute en respirant fortement.

Qu'importe qu'ils l'abandonnent eux aussi. Elle ne les aimait pas. Mourir était surement plus simple. Elle rejoindrait Cillien. Elle retrouverait peut-être aussi Naïc, et Luisa. Elle serait plus heureuse, et Cillien ne l'abandonnerait pas à nouveau. Elle appelait la faucheuse de ses voeux enfantins, sans bien se rendre compte. Elle voulait devenir une étoile. Là-haut elle serait toujours entourée. A-t-on jamais vu une étoile brillée seule ? ...

Elle s'appelait Anna, elle n'avait pas huit ans, sa vie c'était douceur, rêve et nuage blanc... Mais d'autres gens en avaient décidé autrement....*
Elle avait les yeux clairs, et la robe en velours, accolée au tronc d'arbre, prête à partir pour d'autres horizons...
Mais le destin en destin en avait décidé autrement.


*Comme toi, Jean-Jacques Goldman

_________________
Siegfried.


[Sortie du bordel]

Qu'est ce qu'il va vite ce vieux ! Il est pas sensé souffrir de rhumatisme à son âge ? Non ? C'est plus amusant de rendre la vie dure au blondinet hein ? Et vas-y que je te parle à voix basse, que j’accélère la cadence de mes pas... Heureusement les courtes jambes du tueur de dragon miniature sont formées à la marche rapide. Remerciez l’environnement de la capitale pour ça. Rien de mieux qu'une rue mal famée pour vous donnez des ailes aux pieds.
Monde cruel.

Le problème n'est pas tant qu'il va vite, mais surtout qu'il s'enfuit avec la brunette qu'il doit suivre. Et surtout qu'il est en train de filer la clé de la libération de Spirit uniquement à cette femme -sa tante semble-t-il-. Hors, Siegfried a aussi besoin de cette clé pour ouvrir la porte de la prison de mystère et de désespoir dans laquelle est enfermée la Petite Princesse.
Les mots les plus important sont perçus par la jeune oreille cerclée de blond. Varennes. Elle va se diriger vers Varennes. C'est à Varennes que se trouve sa seule copine. La description qu'avait fait le vieux de son associée l'avait dérangé. Ou plutôt, il en avait eu peur. Pas de ses peurs qu'il peut ressentir quand le gros Jean traîne dans les parages avec son coutelas, pas de ses peurs qui lui tétanisent les jambes et le font trembler tout entier quand un énorme chien mené par un maître stupide manquer de lui ouvrir la gorge pour l'amusement du bon monsieur . Non. C'est plus une terreur profonde et insidieuse qui avait rampé dans ses entrailles pour lui planter les crocs droit au cœur et ne plus jamais le relâcher. Il a peur oui, mais pas pour lui. Et ça, c'est vraiment nouveau. Si Spirit ne sourit plus, c'est qu'elle ne va pas bien. Et si Spirit ne va pas bien, Siegfried ne va pas bien. C'est ça, l’inquiétude ?

La suite est logique et n'a rien d'original. Les maigres affaires du jeune seigneur des ruelles sont empaquetées bien vite dans une besace toute aussi miteuse que la bourse évoquée précédemment. Il ne reste plus qu'à attendre Atropine et son blond compagnon à la porte de la ville.
Alors que le soir tombe, il les voit tout deux sortir. S'en suit une nuit ou le repos est banni et ou les pieds du jeunot ont tout le temps de souffrir. Mais hors de question de s’arrêter. Si ses membres sont encore jeunes et ,avouons le, plutôt frêle; sa volonté reste aussi inébranlable que.... chêne là au bord de la route, qui pourrait bien se targuer d'avoir cent ans. Et ça n'est pas une chemin de terre et cailloux traîtres associés au nid-de-poules furtifs qui va érafler son obstination bornée.
Il les suit. De loin, mais il les suit.
Et il ne les perdra pas. Pour rien au monde.

[Varennes]

Il les a perdu ! Une fois arrivé en ville, il les a perdu ! Plus moyens de remettre la main sur la tata qui sait tout et son compagnon de route !


Merde ! Merde, merde, merde !

Je vous ai déjà dis qu'il aimait beaucoup ce mot ? Voilà une juste occasion pour l'utiliser.

Mais ça n'est pas de mot dont il a besoin pour le moment. Aussi, plutôt que de perdre son temps à chercher Atropine en vain, il le passe à fouiller la cité à la recherche de deux cavaliers, deux chevaux abandonnés, deux hommes dont un blondin accompagnée d'une fillette ... N'importe quoi qui pourrait correspondre à la description qu'avait fait le vieux des ravisseurs de sa copine. Ses prunelles bleues scrutent les rues, ruelles, tavernes, bordels, portes, auberges de plus ou moins grande qualité. Il récolte avec avidité toutes les informations visuelles dont il est capable. La ville est passée au peigne fin, avec en guise de peigne un regard vif et acéré malgré les cernes qui le soutiennent. Chaque tignasse blonde croisée ravive l'espoir, mais celui ci est bien vite éteint par le souffle de la déception. Mais l'âme de Siegfried est jeune, elle peut encore supporter ces soubresauts de sentiment sans trop en pâtir. Il va s'en sortir. Et le serpent d'angoisse craintive lui rappelle subtilement qu'il pourrait ne pas être de même pour Spirit par un vil pincement au coeur.

Ah ! La voilà elle ! Le petit messie brun et féminin est revenu ! Amen ! Et avec son garde du corps ! Parfait.
Il se précipite vers eux. Elle a l'air toute affolée. Autant que lui, mais cela se voit plus. Sans doute le fait qu'elle poursuit la gamine depuis bien plus longtemps que lui.


Hey ! T'es la tante de Spirit c'ça ? J'ai entendu le vieux te causer à Reims. J'suis Siegfried, le tueur de dragon. Et Spirit, c'est ma copine.

J'veux la retrouver aussi. Elle m'manque.
Son regard cobalt est r'abaissé vers ses bottes avec un rosissement notable des joues à ces paroles. Puis il reprend son aplomb, croisant les bras comme à son habitude.

J'ai déjà fouillé la ville... Y'a plus personne qui correspond à la description qu'à fait l'vieux au bordel.

Ses sourcils clairs se froncent légèrement

Après tu fais comme tu veux. T'peux pas me croire, mais t'perdrai ton temps. J'suis certain qu'y sont plus ici. Faut partir. Un garde m'a dit qu'il avait vu deux hommes filer vers le nord, vers les bois, avec une fille,à cheval. Faut qu'on se dépêche pour pas qu'y prenne trop d'avance.

Donner des ordres à une adulte du haut de son un mètre trente ? Si, c'est possible messieurs dames !
Atropine
Rien. C'est exactement ce qu'ils avaient trouvé. Rien. Sa nièce n'était plus là ... Elle y était passé pourtant, le convoi avait été aperçu par quelques badauds. Ils allaient fouiller les domaines alentours et la forêt lorsqu'un blondinet fit irruption.
Un sourcil se hausse. Elle essaie de comprendre. Qui est il ? Il vient de lui dire ... Alors elle réfléchit. Elle réfléchit et esquisse un sourire. Spirit lui avait parlé d'un ami. D'un ami aussi recommandable qu'elle, surement. Un sourire à Mike, lui signifiant que tout va bien.


Oui, sa tante, la seule, l'unique ... Les bois ... On s'y rendait.

Elle le détail tout de même. Le dépassant d'une vingtaine de centimètres à peine elle se demande ce qu'il cherche. La petite, oui. Accepter l'aide d'un mioche ? De toutes façons, elle n'a pas l'impression d'avoir vraiment le choix. Il les a suivit jusque là, il continuera, de gré ou de force.

Et ... J'ai d'jà oublié ton nom ... Mais, y'a pas que la forêt, à scruter.

La brune secoue la tête. Ils n'auront pas le temps de fouiller tous les lieux sans se séparer. La brune regarde son blond, interrogatrice. Elle prend la direction de la forêt. Accompagnée par les blonds, elle arrive à l'orée du bois.

Mike ! Là ... deux chevaux ... regarde !

Les doigts montrent les traces de pas de chevaux entrant en forêt. L'espoir renaît, et le sourire reprend sa place sur les lèvres de la demie portion. Un baiser est volé rapidement.

J'prend la forêt, tu t'tape les domaines. On se rejoint ici, dans ... Bein, dès qu'on ai finit. Le dernier arrivé paye une tournée ... J'embarque le mioche ... Ca t'va ?

Il y avait un, deux domaines peut être aux alentours. Mike était plus à l'aise à cheval et serait débarassé du gamin. Atro, elle avait délaissé l'animal et s'enfonça dans les bois avec Siegfried. Spirit comptait beaucoup pour sa tante. Elle devait même ignorer à quel point. Se serait la dernière piste. Si elle ne menait à rien, ils visiteraient la ville suivante puis rentreraient. Ils leurs fallait rentrer. Ils avaient abandonné la mission trop longtemps déjà. Les brindilles craquent sous les pieds de la Peste. Elle adore la forêt. Elle passait sa vie dans les arbres, avant. Il faudrait qu'elle grimpe, avec Lucie aussi, et Spirit ... Cet été. Se lancer d'un arbre dans une rivière. Elle apprendrait à nager à Mike aussi ...

Elle recommençait à faire des projets. Elle sourit en imaginant sa nièce et sa fille l'une blonde autant que l'autre est brune. Deux tornades à sacrés caractères. Elle aurait voulut appeler sa nièce. Mais, elle était accompagnée, d'après le vieillard. Ça mettrait surement sa vie en danger. Les traces de pas avaient disparues. Quelques indices seulement persistaient. Des branches cassées, révélant le passage d'animaux imposants. Des fleurs piétinées ... L'absence de faune aussi. La lumière était moins forte, en pleine forêt. Un soupire franchit ses lèvres . Elle allait faire demie tour lorsqu'elle entendit un hennissement. Un sourire en coin. Elle n'était pas seule donc. Puis, le sourire disparaît. Et si ce n'était pas elle ? Et si elle trouvait Spirit mais que ... La tête est secouée. Elle ne devait en aucun cas se mettre des idées noires en tête. Pas maintenant. Elle avance, vers l'origine du bruit. Elle en oubli la prudence. Elle en oubli d'être discrète, elle oubli qu'elle est seule, et qu'elle ne sait pas sur qui elle va tomber.

Après les chevaux, ce sont des voix, que la brune entend.

Son sang se glace. Elle reste là, immobile, un instant. Une main se pose sur le chasseur de dragon, pour qu'il se tienne à sa place. Elle n'entend plus grand chose. En tout cas, pas de fillette qui hurle, appeurée. Peut être que c'est autre chose. Peut être que la piste est mauvaise, depuis le début, peut être que ... Tout est possible. Et pourtant, elle avance. Elle suit les sons des voix, sans rien prévoir.
Puis elle les apperçoit. Elle se glisse derrière un arbre et observe. Les sourcils se froncent et lorsque le brun taillade sa nièce. Et ses yeux la scrutent, enfin. Elle est vivante, elle est ... A bien y regarder, c'est l'enveloppe corporelle de sa nièce, mais ce n'est pas sa nièce ... L'étincelle dans ses yeux à disparue, sa verve, son panache. Tout ce qui en faisait la fillette parfois impossible n'est plus. Mais que lui ont ils fait ? Plus de questions. Plus de reflexions, plus d'hésitations.


Reculez ! Eloignez vous d'elle !

La dague a été saisit lorsque la brune est sortie de sa cachette. La gauchère coupe la corde rapidement sans quitter le duo des yeux.

Quel genre de malade il faut être pour s'en prendre à une gamine ?

Elle les regarde. Grave leur visage dans sa mémoire. Elle n'est pas physionomiste, mais là, elle fera une exeption. Elle regarde sa nièce, lui sourit doucement.

File, repart avec ton ami, je m'occupe d'eux ... Il y a un grand blond, qui devrait vous attendre ...

Un baiser rapide sur son front puis sans vérifier qu'elle l'écoute bien, la demie portion s'approche du brun. Il a osé la saigner. Comme un vulgaire animal. La brune ne reflechit plus, elle s'emporte. Elle est sanguine, l'a toujours été. Aussi elle fonce sur l'homme et abat sa dague sans plus de cérémonie. Elle ne vise pas. Juste l'envie qu'il souffre, qu'il paie. La rage contenue se deverse dans ce geste. Ce n'est pas une mise à mort, c'est une promesse. Promesse que rien était terminé. Qu'ils pairaient pour ce qu'ils avaient fait et qu'ils se reveraient.
_________________
Valerian
[ Foret près de Varennes, avec une furie]

Tu es
Tu seras
Jamais l'un sans l'autre


Brindilles se brisant, voix feutrées, l'ombre n'agit pas de cette manière, il défonce, casse, mais ne fait pas dans la demi-mesure. Il lâche les aides, se faufilant entre les arbres, l'ombre le rejoint, ils ne sont qu'à quelques pas de la gamine, sa mâchoire se crispe, ils auraient dû la tuer ! Surgie, une brune, elle est armée et invective ? En tout autre circonstances cela l'aurait fortement amusé, mais là, il est fatigué, fatigué de ce voyage, fatigué de la môme, de plus, il a déjà d'autres nombreux projets en tête. Vont-ils perdre leur temps avec une femelle en furie ? Des malades pour s'en prendre à une gamine ? Elle est aveugle ! La petite n'a manqué de rien, elle-même bien mieux habillée et coiffée qu'elle ne l'a jamais été ! Quel toupet ! Manquer de respect à sa créativité, un regard suffit sur la donzelle pour comprendre qu'elle non plus ne connait pas grand chose à l'élégance et au maintien d'une femme. Même si, il doit bien le reconnaître, elle est vraiment très jolie cette petite brune, appétissante est un euphémisme. Oh ! Oh, oh ! Vincent ! Tu parles d'une femelle-là ! Les femelles ne sont pas appétissantes et encore moins belles et surtout elles n'ont aucun effet sur toi ! On se ressaisit mon grand !

Retour dans la peau du blond, le héros de notre histoire. Il va de soi que le blond ne trouve rien de folichon à la petite dame pas plus haute que trois pommes. Finalement si, quand même un peu, il est tombé amoureux d'un homme, mais il apprécie les femmes, du moins avant, enfin dans le temps, il y a quelques mois voir peut-être un an ou deux, bref, on s'en moque un peu pour l'instant. L'instant est fatidique, la brune est armée, elle ne souffre pas de ses menstrues non, mais de bien pire ! Pire ? Et bien oui, ce que l'on appelle l'instinct maternel, hors une femme dans ce cas de figure est très vite incontrôlable, elle peut agir sans réfléchir, bien que les femmes ne réfléchissent jamais beaucoup, et surtout sentir une montée d'adrénaline décuplant sa force de frappe.

Dans les prunelles de la donzelle, le point de rupture est saisit, le geste s'ensuit, elle fonce et frappe. Vial ne court aucun danger, l'ombre est un tas de muscles, mais il est rapide et agile. Mouvement instinctif du blond cherchant à protéger Vial, le poussant violemment hors d'atteinte. Lame étincelante qu'il perçoit l'espace d'une seconde, pas assez rapidement pour esquiver, brûlure cuisante, liquide poisseux inondant son visage. Douleur atroce, sentiment d'irréalité en prenant conscience que son visage est atteint. Portant les mains à sa face, il tombe à genoux, instant d'absence, lentement, il écarte ses paumes maculées de sang, les observent, plongeant à nouveau son visage contre ses paumes. Il pensait l'époque révolue, celle où il prenait soin et protégeait l'ombre. Le trouver gisant dans le sang de sa mère défunte avec pour seule nourriture la chair de sa chair. L'enfant effacé, torturé et discret avait laissé place à un homme puissant, fort et robuste, l'ombre avait grandi et était toujours resté à ses côtés. C'est fini, terminé, plus jamais il ne laissera un regard se poser sur lui, l'œuvre du Très-Haut vient d'être souillée par l'Homme.
Spirit_a.
"Pour savoir où l'on va, il faut savoir où l'on est." Proverbe Tchadien

Tout va vite, très vite. Trop vite. Dans son état de demi-conscience, Anna ne comprend pas. Ne comprend plus. Mais qui sont ces pantins qui s'agitent devant ses yeux de poupée ? Le regard clair erre, perdu, allant de Vial à cet autre qui crie et qu'elle ne reconnaît pas de suite. Inerte devant le spectacle, Anna reste collée à son arbre, malgré les liens qui se desserrent. Elle garde pourtant la même position, collée à son tronc, ne sachant plus à qui obéir, dépassée par les évènements. Le baiser posé sur son front lui fait cligner des yeux, la ramenant brièvement à la réalité. Elle reconnaît alors sa tante. Tatro... Tatro qui ne l'avait vraisemblablement pas oublié, pas abandonné. Tatro qui était en voyage quand tous l'avait laissé seule à Pau. Tatro pour qui elle a peur quand elle ordonne le départ en tirant sa dague. Les VI-P sont forts, sont fourbes, sont... Anna n'a jamais pu lutter. Anna n'avait jamais cherché à lutter. Mais sa tante était seule, face à eux deux. Quel était cet ami dont elle parlait ?

Le visage ose enfin se détourner sur sa gauche d'où elle perçoit du bruit. Le prince des voleurs, Siegfried fait son apparition. Son chevalier à elle. Une esquisse de sourire, très fine, à peine perceptible se dessine sur ses lèvres. Lui non plus ne l'avait pas abandonné. Siegfried était-il donc le seul ami sur qui elle pouvait compter ? Seul les voleurs avaient-ils un cœur et une parole ? C'est ce que la môme commençait à croire. Instinctivement, la main de son bras non entaillé se glisse en silence dans celle de son ami. Pourtant, Anna ne bouge pas, elle refuse de partir sans Tatro. Elle se refuse à abandonner la seule personne de sa famille - pense-t-elle - à l'avoir retrouvé, à s'être soucié d'elle. En serrant fort la petite main dans la sienne, elle reste figée sur place à observer la belle brune se jeter sur Vial, Vincent s'en mêler, et la dague se remplir, avide, de goutte de sang, sans qu'elle ne comprenne qui est blessé. Son regard rond se pose alors sur Sieg' en une question muette. Même si elle n'aime pas ces hommes, elle paraît choquée...

Anna reste la poupée qu'ils lui ont appris à être. Silencieuse, et sans volonté, elle se contente de suivre les mouvements de ceux qui l'entourent. Malgré les maltraitances, ces deux hommes avaient fini par comprendre son souhait. Souhait brisé. Elle ne rejoindrait pas les étoiles, sa mère, son grand-père, ... Elle ne retrouverait pas Lénaïc... Elle devrait poursuivre seule son chemin, entre chaque abandon, chaque disparition. Elle devrait continuer de vivre dans ce monde laid, peuplé d'Hommes lâches, bêtes et méchants. Une larme coule sur sa joue, unique, d'où sort sa douleur et sa peine aussi silencieusement qu'elle l'est devenue. Les lèvres ne se desserrent pas. Le regard est perdu, et elle suit en silence les ordres, sans s'interroger sur ce blond qui devrait les attendre. Anna flirte avec la frontière du réel et de l'inconscience, comme elle venait de glisser sur le frontière de la vie et de la mort. Anna se renferme sur elle-même. En elle ne subsiste que doute, colère, et tristesse. Et après tout...

"La vraie pudeur consiste à cacher ce qui n'est pas beau à voir." Georges Courteline

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Ombeline.de.vissac
Je n'espérais qu'une chose, que le blond me dise « on y va ! », mais il devait être écrit quelque part que ce jour n'était pas le mien ! A vrai dire, en y repensant plus tard, je me dirais que ce n'était le jour de personne.

J'aurais pu m'attendre à ce que la mioche braille, à ce qu'elle se débatte pour tenter d'échapper à cette corde, mais voir une donzelle surgir .... j'avoue que non.
Ma pensée première est bien de la trucider puis, la voyant délivrer le champignon, je me dis que cela serait se salir les mains pour rien. Si ça fait son bonheur de s'occuper de la gosse et bien grand bien lui fasse, ce n'est pas sa dague qui va m'effrayer. J'aurais peut-être du réagir .... écouter ma première pensée et être moi tout simplement, la suite ne se serait alors pas passée de cette manière et Vincent ....... Je revois la lame fendre l'air, je ressens la violente poussée qui m'en éloigne et quand je me stabilise enfin sur mes pieds et tourne la tête ..... Le Blond à genoux, le visage ensanglanté entre les mains.

Mon sang ne fait qu'un tour, la rage, la fureur montent en moi. Un grognement bestial fuse alors que je me rue sur la brune. Je ne vois plus rien d'autre autour de moi. Mon regard sombre n'est plus que meurtrier tandis que l'une de mes mains la saisit à la gorge, la poussant brutalement contre le tronc d'un arbre, mon autre main s'est emparée du poignet de la femme ..... prunelles se visant dans les siennes ..... craquement d'os du poignet alors que je retourne celui ci afin que la main féminine lâche la dague. Ma mâchoire est si crispée qu'elle me fait un mal de chien ! ..... Geste brusque, jetant la brune au sol violemment, mon pied lui envoyant un coup dans le ventre .... et puis un second et puis un troisième et ......


Fou le camp si tu veux pas que je te tue !!

Ho bon sang c'est pourtant pas l'envie qui m'en manque là mais je ne peux pas laisser Vincent dans cet état ! Ma voix est sans appel et ne laisse aucun doute sur mes intentions si elle ne fait pas ce que je lui dis. Je me détourne alors, sachant que si elle fait un seul pas vers moi je n'aurais aucun remords à la vider de ces entrailles, rejoindre Vince, l'aider à se mettre debout tandis qu'il cache toujours son visage. En cette seconde, je n'ai pas la moindre envie de penser à sa blessure et pourtant je sais que plus jamais cela ne sera pareil, que plus jamais il ne sera lui même. Je ne veux pas non plus penser à ce sentiment de culpabilité qui m'envahit, non, j'aurais tout le temps plus tard pour cela, le plus important est de rejoindre les montures et de foutre le camp de là, trouver un médicastre qui aura tout intérêt à faire des merveilles si il tient à la vie et seulement, alors seulement après, je pourrais ramener Vincent au domaine !
Atropine
Et Merde ! La cible n'est pas la bonne ... Peu importe, c'était le prochain. Le rideau de haine qui obscurcit la vue de la brune l’empêche de fuir son assaillant. Tout s’enchaîne, très vite, trop vite, pas le temps de répliquer. Pas le temps d'esquiver. Là, elle redoute surtout la large main sur son cou. Le poignet craque, mais la douleur ne se fait pas encore sentir. A froid, elle en bavera plus, surement.
Rejetée au sol, poupée de chiffon, elle encaisse les coups. Le premier, elle sourit, arrogante. Le second, elle sert les dents, le troisième la libère. Elle aurait peut être du dire merci, la demie portion. Il aurait pu la tuer. Il aurait du. Elle se vengera. Encore plus lorsque la douleur du poignet se sera fait plus fourbe. Plus virulente. Son cri lui fait hausser un sourcil. La dague est rattrapée, rangée et ses yeux se posent sur la blonde et son ami. Ils ont tout vu. Elle a tout vu ...


Viens Sp ... Anna ...

La main douloureuse vient empoigner son bras avant de le relâcher. Merde ! La douleur s'amplifie. Courbée et essoufflée, la brune traîne les mioches jusqu'au point de rendez vous. A l’affût, tout de même d'une éventuelle poursuite.

S'ils arrivent, fuyez ... Sieg, tu l’emmène, de gré ou de force !

Le ton n'appel pas à la négociation. La voix est rauque, le souffle court, et la demie portion tente de cacher sa douleur, mais reste courbée. Enfin, l'orée des bois. Mike ... Il prendra le relais. Si seulement il avait été là ... Elle ne serait pas pliée en deux. Elle ne serait pas blessée. La brune laisse les enfants rejoindre le blond. Elle, se pose contre un tronc d'arbre. Bordel qu'elle a mal. Mais, elle a retrouvé sa nièce. Elle est en vie ... Déguisée, blessée, amorphe, mais en vie ... Une larme coule. Puis une autre, et encore une. Bientôt, elle ne cesse de pleurer, secouée de sanglots. Depuis la mort de Zac, elle ne pleurait plus. Depuis sa mort, elle la cherchait. La trouver ... Son but était atteint. Il lui faudrait écrire à son frère. Comment ? Elle bouge son poignet qui craque à nouveau. Gémissement de douleur qui franchit les lèvres.
La demie portion rejoint le petit groupe. Elle est restée seule, assez longtemps.


Hey ... J'ai beau être la dernière, tu paie ta tournée !

Elle se hisse sur la pointe des pieds, l'embrasse rapidement avant de se courber à nouveau quelque peu grimaçant de douleur.

Spirit, voici Mike ... Mike ... Spirit, ma nièce. Tu pourras écrire à mon frère ? J'crois qu'mon poignet est pété ...

Les azurs se posent sur sa nièce. Silencieuse, trop. Brisée ? Atro n'espère pas. Elle la décoiffe enlève tout ce qui peut rappeler ces hommes sur la blondinette, sans pour autant la déshabiller. Oublier. Voilà, il faut tout oublier !
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