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RP non terminé.

[RP] Ravale ta bile noire !

Spirit_a.
[Fin 1461, On va sauver Wil... euh sa grandeur impériale Lothar]

Quelques jours auparavant, la môme avait rencontré en une journée plus d'enfants qu'elle n'en croisait généralement en deux semaines. Deux jeunes garçons, et une jeune petite demoiselle qui lui permettait de meubler son étagère de rangs sociaux. Si Siegfried, son fier pirate à elle, appartenait aux pauvres orphelins chapardeurs, Merveylle elle, la douce brunette était de la noblesse, tandis que Lonan lui permettait de compléter ses connaissances déjà quelques peu élargies - oui elle se la pète et alors ?! - en matière de noble "royal" ! Et avec ceci, la petite blonde complétait également sa palette de caractères divergents. Si Merveylle était plutôt silencieuse et adorable, Lonan était ce jeune prince plein de fougue, d'envie et de... prétention. Quant à Siegfried, il était lui ce pauvre plein d'énergie, d'assurance, et d'une bonne dose de courage et de puérilité. Il en fallait peu pour ravie Anna qui adorait plus que tout être entouré de monde, et rencontrer de nouvelles personnes. Anna qui s'attachait trop vite et avait besoin de combler les absences d'affection et d'amitié qui avait jalonner ses six premières années de vie.

Ce matin-là, elle déambulait dans les ruelles, en compagnie de son double 'Naïc, l'imaginaire à l'état pur, à la recherche d'un de ses nouveaux amis, pour trouver comment occuper son temps. Son père s'était déjà remis au travail, et la gamine s'ennuyait fermement. De ruelles en rues, de places en tavernes, elle laissait son regard vagabonder, espérant croiser ses nouveaux amis. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque ses yeux rencontrèrent un jeune garçon qu'elle était loin d'imaginer revoir un jour. Lothar Von Frayner. La môme écarquilla les yeux en reconnaissant à peine cet enfant qu'elle avait rencontré plus tôt, si souriant, si plein de vie, et qui paraissait avoir tant changé. Préférant ne pas se montrer tout de suite, elle se sauva en essayant de cacher la résurgence de tristesse qu'avait causé chez elle aussi, l'apprentissage de la mort de Luisa - entre autre. Luisa avait été une des premières vraies amies de Spirit. La gamine avait compris pourquoi Luisa s'était parfois montré sévère et têtue. Elle protégeait la fillette plus jeune qu'elle. La princesse impériale de 12 ans avait été l'amie, la protectrice, l'embêtante, et la confidente. Le destin les avait finalement séparées, et pourtant, jamais la tornade blonde n'oublierait son aînée. Luisa était le modèle de petite princesse que Spirit voulait être. Spirit avait été nettement moins proche de Lothar que de Luisa, pourtant, la gamine détestait plus que tout voir des gens qu'elle connaissait être triste. Il fallait trouver une idée pour remonter le moral du pauvre prince quasiment orphelin. Elle donna un coup de coude dans l'air environnant, avant de dire à 'Naïc :


Faut vraiment qu'on crouve les autres ! et après, on va tous ensemble voir Lothar pour lui redonner le sourire ! Un prince criste c'est pas bien du tout !

L'idée du siècle, c'est d'aller chercher sa nouvelle meilleure amie directement chez elle. C'est que Spirit n'y pensait pas toujours ! Elle fonce donc jusqu'au logement de la jeune de la Mirandole, et frappe, attend qu'on lui ouvre et lâche d'une traite :

Bonjour madame, je voudrais voir Merveylle de la Mirandole. Et je suis Anna Ciliène Von Zweischneidig. Est-ce qu'elle est là s'il vous plaît ? Mais euh, j'préfère l'attendre dehors... Si elle peut venir juste quelques secondes ce serait chouette...

C'était dit. La porte se referme, et la bâtarde attend devant. Et enfin, sa jeune amie sort, et Spirit lui offre un beau sourire, avant de commencer à lui expliquer le pourquoi du comment elle est là, et du pourquoi elle a besoin d'elle. C'est l'avantage d'être la nouvelle meilleure copine. Ou le désavantage. Spirit va être chiante ! plus qu'avec d'autres surement. Il suffit de voir la façon dont elle débite ses tirades avec elle. La pie jacasse qu'est Spirit compensait avec le caractère peu bavard de Merveylle. Comme quoi, les deux demoiselles faisaient la paire, non ?

Coucou Merveylle, ça va ? Diiis ! J'aurais besoin de toi pis de Lonan... t'as du temps de libre ce matin ? Je t'esplique. En fait, j'ai vu un vieux copain à moi ce matin... Il s'appelle Lothar Von Frayner, c'est le fils orphelin de l'ancien empereur du... Serge euh Sergue. Bin en fait il est tout criste... Son père et sa grande sœur sont morts dans un incendie au palais impérial et tout, tu comprends ? J'aimerais bien lui remonter un peu le moral. J'aimais beaucoup beaucoup sa soeur...Peut-être que s'il est avec d'autres enfants et tout bah, il ira un peu mieux. Faudrait crouver des crucs pour le faire rire... T'es d'accord de m'aider ?

Et voilà que Spirit regarde sa jeune comparse, en attendant sa réponse. Elle espérait vraiment qu'elle viendrait avec elle parce qu'être grandes copines c'était fait pour ça quand même, mais si elle ne pouvait ou ne voulait pas, elle partirait en courant demander à Lonan, et s'il refusait lui aussi, elle se débrouillerait seule. D'ailleurs, la réponse parvient enfin. La blonde offre un grand sourire à la brune, et lui attrapant la main avec douceur lui dit gentiment qu'il faut se dépêcher de trouver Lonan. Ni une ni deux, la gamine se met à arpenter les rues au pas de course, suivie de près par Merveylle, tournant à toute vitesse, zieutant à gauche et à droite jusqu'à foncer tout droit dans... son altesse royale Lonan Sylphaël de Blanc Combaz. C'est là une des mésaventures spiritienne extrêmement courante. A force de courir partout, sans regarder devant soi, elle fini toujours par foncer dans... le tas. Bon, là en l'occurrence c'était un petit tas. Un petit tas important. Comme quoi, le hasard fait bien les choses parfois non ? Et le connaissant, ça n'allait pas lui plaire du tout. D'ailleurs la môme s'excuse de suite, avant que le petit prince n'entre dans une grande colère et dans des menaces sans fins :

J'suis vraiment désolée Lonan ! Mais t'es costaud, j'suis sûre que j't'ai pas fait mal ! J'te cherchais, j'ai b'soin d'toi et de Merveylle pour un cruc super important... Même que c'est impérial s'tu veux savoir ! T'as un peu de temps pour nous dis ?!

Un beau sourire est envoyé à son âne préféré. Du genre numéro de charme façon môme de 7 ans. Le regard se fait insistant et sérieux comme pour dire : "allez dis oui ! s'te plaît ! en plus j'ai parlé d'impérial ! t'as bien entendu hein ! allez !!!" La voilà qui se dandine un peu sur place en attendant la réponse. Elle se permet de lancer un coup d'œil à Merveylle l'air de dire : "tu voudrais pas lui dire un cruc pour le convaincre toi ?"
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Merveylle
      - Mademoiselle, une certaine "Anna Ciliène Von...Zwei...quelque chose" désirerait s'entretenir avec vous. La dite jeune fille vous attend sur le pas de la porte.
      - Anna ?

    L'ouvrage insipide péniblement déchiffré depuis de longues heures se voit promptement délaissé par l'œil avisé, qui, glissant du vélin jauni à la bouille courtoise de la domestique, se pare d'un nouvel éclat. Le jeune séant quant à lui se presse de renoncer aux attraits de la causeuse douillette, sous le regard vigilant de la duègne dévouée, alors que les petons retrouvent les algides dalles de pierre grise. La Mirandole dernière-née n'était guère sensible aux charmes de la capitale : trop de Paris, pas assez de Bourgogne. En lieu et place des frêles mésanges charbonnières, gracieuses habituées des mangeoires artisanales, des pigeons ventripotents et suffisants, se vautrant glorieusement dans le crottin de cheval. Beurk. Fort heureusement, la fillette n'affrontait pas seule la goujaterie des volatiles parisiens : deux petites âmes mignonnettes coloraient de leur présence les façades noirâtres de la cité, faisant de leurs jeux les siens, effrontés. Anna était l'une d'elles. Fée malicieuse à la tignasse dorée, la Von Zweischneidig virevoltait sans relâche d'une distraction à l'autre, agitant impétueusement ses ailes diaphanes dans un exquis bavardage, souvent sans fin, mais débordant d'une félicité contagieuse.

    Aussi la trogne mirandolienne s'illumine-t-elle d'un sourire paisible à la vue d'une "Atésouhait" visiblement surexcitée, piétinant d'impatience, instigatrice de cette camaraderie, tout fraiche encore, mais qui laissait présager de longues années d'une amitié indéfectible. Le monologue empressé déployé par la petite Anna ne revêt en rien, aux yeux d'une Merveylle ébaubie, les caractéristiques d'une harangue un peu longuette. Bien au contraire, cette dernière s'abreuve de la voix enjouée de son aînée, prêtant une attention certaine à chaque mot prononcé, parfois teinté de quelque maladresse attendrissante. Bien qu'encore préservée des réalités de la mort, notion d'ailleurs incertaine et fluctuante à son esprit infantile, Merveylle se saisit bien vite de l'essentiel du discours passionné : Lothar, accolyte potentiel, n'avait plus de papa, ni de sœurette. Cette idée effroyable, insoutenable même pour une gamine tout à la fois progéniture aimante et frangine câline, écorche le front juvénile d'un pli affecté.


      - Faudrait crouver des crucs pour le faire rire... T'es d'accord de m'aider ?

    Une œillade, voulue discrète, est prestement jetée par dessus l'épaule fluette. C'est que les escapades improvisée dans les venelles fangeuses et mal famées étaient, pour d'obscures raisons, strictement proscrites : Jeanne, ventrue mais à l'affût, y veillait avec le zèle d'un bouledogue enragé. Qu'à cela ne tienne, la vigilance de la grosse nourrice serait aujourd'hui déjouée. Pour la bonne cause. D'un simple hochement de tête, assorti d'un sourire bienheureux, la Mirandole exprime son accord immédiat, peu désireuse de laisser ainsi filer une telle perspective de rigolades en tous genres. Aussitôt, les menottes enfantines se rejoignent paisiblement, geste tendre et spontané dont les petites filles ont le secret, avant que la folle cavalcade ne commence. Il s'agissait désormais de dénicher sa sérénissime altesse royale, le Blanc-Combaz miniature. En effet, il ne pouvait être question de fou-rire, de pitreries et de gesticulations sans que le petit Merle soit de la partie, avec en outre la probable colère princière que les polissonnes auraient à essuyer si ce dernier se trouvait avoir vent des pérégrinations féminines se passant de son auguste compagnie.

    Presque miraculeusement, les fillettes déchainées, battant les pavés -de façon toute relative étant donné leurs gambettes de farfadets-, tombent sur Lonàn au détour d'une allée, au sens propre comme figuré : la collision inopinée entre la blondinette enthousiaste et le Prince cadet habille d'une moue rieuse la frimousse de l'épargnée. Mais il en faut davantage pour détourner la Von Zweischneidig de son projet bienveillant et c'est sur le champ que la petite fée papillonne gaiement, dévoilant, espiègle, quelques morceaux de son plan, avant de se tourner vers sa complice silencieuse, en quête d'un soutien opportun. Merveylle, croisant gravement ses bras blancs de demi-portion, darde sur son ami d'enfance un regard émerillonné, avant de lâcher d'une voix qui n'accepte aucune contestation.


      - Un VRAI Prince aide ceux qui ont besoin d'aide.

    Et on a besoin d'aide, petit Merle.

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Lonan
Comment ? Moi "petit tas" ?? Et colérique en plus ??!


~ Paris, Cité de Lumières, lieu de rencontres de la "Haute" ~

Décidément, les nouvelles funestes n'épargnent personne ces temps-ci. Apprenant avec douleur, quelques temps plus tôt, le décès de celle qui fut longtemps sa nourrice, une seconde mère même, à Toulouse, Lonàn s'éloigna du Sud pour séjourner le temps qu'il faudra au Duché Souverain de Bouillon, territoire appartenant à la famille Blanc-Combaz, longtemps sous l'égide de feu son père Eusaias.
Ce territoire ci se situant bien plus au Nord-Est de la Cité-Capitale du Royaume de France, le petit Merle profite de son passage à Paris pour y faire des emplettes, et dépenser un maaax histoire de se changer les idées et parce que l'Hiver vient, qu'il faut réorganiser sa garde-robe.
Pour le coup, une belle brochette de valets accompagne le jeune Prince , puisque ce dernier ne fait pas les choses à moitié : des chemises, des couvres-chefs, des gants, des mantels de fourrure, des chausses... le tout d'un travail de belles factures, provenant des plus beaux établissements de la Capitale et donc à des prix extravagants qui feront péter un câble (disons-le) à son Altesse-Mère.
En temps normal, Lonàn n'est pas dépensier surtout en chose futile comme les habits. Mais ce jour-là reste exceptionnel et ça lui fait un bien fou autant que s'il frappait un mannequin de paille durant des heures, sauf que là il ne s'esquinte pas les mimines !

Pretty Lonan, walking down the street,
Pretty Lonan, the kind I like to meet..

Son Altesse Royale qui sort justement d'une échoppe d'un Maîstre Cordonnier Italien réputé, sourire aux lèvres, et fier de son dernier achat qu'il porte aux pieds et qu'il matte en marchant sans faire attention au droit devant tout en poussant la chansonnette sans aucune gêne, quitte à passer pour un qui "s'la pète" aux yeux des passants :


C comme Combaz, C comme Classe toi même tu sais, toi-même tu sais
C comme Combaz, C comme Classe toi-même tu sais qui c'est , C'
C comme Combaz, C comme classe toi-même tu sais
C 'est avec classe que j'admire si tu le permets crois-moi,
Car c'est Ma classe qui attire et tu le sais ce soir ..*


Sauf que la classe s'cass' lorsque tout d'un coup : BIM ! Outch ! : collision, donc dommage collatéral, donc tous aux abris !

Rattrapé de justesse par un valet qui le suit de près, Lonàn se secoue le chef en lâchant un terrible grognement animal.
Grrrrrr RAAAAAAAAH !
D'un geste sec, le Prince repousse le valet qui n'y est pour rien dans l'histoire, puis aveuglé par sa fureur, déballe son "flow" de paroles sans prendre la peine de reconnaître l'identité de la fautive :

AAAAAH mes nouvelles Goucchis !!! Elle me les as abîmé la Merdaille ! Vuiceuse ! Mais quelle gourdasse alors !!

Ôtant ses gants de cuir pour donner une belle "soufflette" en plein visage de l'impudente, Sylvestre intervient et attrape le poignet du jeune Merle.

-Votre Altesse ! c'est une petite fille ! vous n'y pensez point !

Le regard noir se rive vers le chien de garde.

Retire ... sur le champs.. tes salles pattes, chien ! Et ne t'avise plus de me toucher où je te les fais trancher..

Oui, quand Lonàn est en colère, c'est pô beau à voir...

"J'suis vraiment désolée Lonan ! Mais t'es costaud, j'suis sûre que j't'ai pas fait mal ! J'te cherchais, j'ai b'soin d'toi et de Merveylle pour un cruc super important... Même que c'est impérial s'tu veux savoir ! T'as un peu de temps pour nous dis ?! "

Le son de cette voix ne lui est pas inconnu. Le petit Merle lâche la pression et se concentre sur la fillette qu'il reconnait tout d'un coup :

Bigre ! La gueuse ! et... la Mirandole ? s'étonne-t-il de retrouver en plein Paris.

La Vie c'est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.
Il y a les bons chocolats : fondants, doux, sucrés, qui exaltent les papilles.
Puis il y a les autres, comme "Spirit", qui vous laissent un goût amer, et vous donnent des aigreurs d'estomac allant même jusqu'à vous niquer les dents ! et les Mistrals gagnants !


Attendez, molo les filles. J'ai rrrien compris. Faut aider Qui ?

"- Un VRAI Prince aide ceux qui ont besoin d'aide."

Aie ! Aie ! Aie ! Le truc qu'il ne fallait pas sortir alors qu'il se calmait !
Le regard foudroyant s'abat sur Merveylle et d'un ton soupçonneux lui décoche :


Tu insinues que je ne suis point un vrai Prince... ?

Rattrapes-toi vite petite libellule, tu risques d'y laisser tes ailes et sans ailes.. tu peux pas voler !

J'aime pas les garçons. C'est nul, non c'est tout pourri j'aime pas. Çà sent mauvais..
J'aime pas les filles. Les filles c'est encore plus nul que les garçons. C'est double nul..
Mais quoiqu'il en soit, je suis toujours partant avec mes petits camarades filles & garçons pour entamer de nouvelles aventures ! Ainsi le duo se transforme en trio !



* petite adaptation libre de Corneille

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Spirit_a.
T'as vu comment tu parles à un pauvre petit lapin défavorisé ?! Fais gaffe ! c'est violent les lapins parfois !

[Paris, même jour, même heure ~ Métissage ~]

Parce que oui, elle est métisse, un mélange de conditions sociales ! Moitié bourgeoise, moitié noble, cent pour cent bâtarde ! Multi-usage je vous dit ! Il suffit de voir la diversité des caractères de ses amis, pour comprendre qu'Anna peut s'adapter à tout. A TOUT ! Entre la douceur de Merveylle, petite oiselle d'apparence inoffensive, tout sourire, calme, posée et réfléchie, sans pour autant manqué d'énergie ; et l'impétuosité non maîtrisé du petit prince trop fier. La petite tête blonde ne fait tout de même pas la fière quand son Altesse colérique la traite de "merdaille, vuiceuse, Et gourdasse". La voilà habillée pour l'hiver à nettement moindre coup que celui dépensé par son Altesse Princière "j'me la pète" parce que je suis Prince, moi. Il empeste la supériorité et la prétention à cent lieue à la ronde. Heureusement que Spirit est encore trop jeune pour s'en formaliser. Il était tout ce que sa mère de remplacement - la belle Gypsi de Médici - avait toujours détesté. Elle lui avait enseigné à être l'inverse extrême de ce comportement là. Douce, et prévenante, quoi que parfois maladroite et irréfléchie, Spirit était aussi humble et généreuse.

En somme la môme se ratatine lorsque le soufflet à l'air de se présenter. Elle en a reçu tant dans son enfance qu'elle n'a pas oublié la façon qu'ils ont d'arriver. Tête baissée, épaules relevées, elle se crispe en attendant la dite gifle. Parce qu'un mauvais chocolat c'est une chose, un mauvais chocolat éclaté en est une autre ! Qu'au moins elle présente bien, laissez-lui donc ça ! Pouvoir tromper les non-observateur tel que Lonan. Elle attend donc la gifle qui pourtant n'arrive pas. Spirit vient de tomber follement dingue de Sylvestre, son sauveur du jour. Elle le remercie d'un sourire désolé avant de prendre la parole pour lui éviter de perdre une main telle un voleur. Les grands yeux bleus s'écarquillent deux fois plus en entendant le commentaire du petit prince. "La gueuse". Habillée pour l'hiver ? Et pour l'été. Trop de bonté monseigneur. Votre générosité vous perdra, assurément. Le menton se relève fièrement, presque dédaigneusement, elle reprend une posture bien droite en fixant le sale petit morveux qui se croit arrivé au sommet simplement parce qu'il est bien né, et qui ne respecte personne à par sa grosse tête et ses énormes chevilles enflées. "P'tit con". Beau p'tit con, mais ça n'empêche pas d'être con. La gamine se promet à elle-même de ne jamais dire à Lonan la vérité sur sa bâtardise, pour éviter d'en avoir des réflexions pendant 8 ans. Parce que Lonan a des répliques qui paraissent cinglantes à première vue, mais il manque cruellement d'imagination, je vous assure. La gueuse, elle ne l'a pas entendu qu'une fois depuis qu'ils se connaissent, et pourtant ça ne date pas de si vieux.

En somme la gamine se renfrogne, croise les bras, à la façon de Siegfried, comme pour essayer de retrouver un peu de dignité et de grandeur, et écoute Lonàn avouez son incompréhension. Pauvre Royaume si un jour un tel prince te dirige. La môme plisse le nez. Heureusement, c'est Merveylle qui intervient. Pour le meilleur du pire. Ah, belle, gentille et rusée Merveylle, comme tu sais si bien énerver l'impétueux râleur masculin. A chacune son tour de sauver l'autre.


- Attendez, molo les filles. J'ai rrrien compris. Faut aider Qui ?
- Un VRAI Prince aide ceux qui ont besoin d'aide.
Tu insinues que je ne suis point un vrai Prince... ?
Elle insinue que tu si tu viens pas t'es pas un Vrai Prince. Mais bon, comme t'es un vrai Prince, tu vas v'nir, nan ?


Bassesse. ça s'appelle la bassesse. C'est ce qu'on venait de lui expliquer quelques jours plus tôt. La bassesse c'est faire des coups bas pour arriver à ses fins. Elle a bien compris la leçon la gamine. Vexer le Blanc Combaz pour l'amener à les suivre. Rien de mieux nan ? Dédaigneuse parce que tout de même légèrement vexée, elle se tourne vers sa vraie copine et lui lance :

Tu viens, on y va ?

Parce que non la Bourgeoise ne veut pas attendre l'inculte prince qui ne sait pas différencier une poule d'un pan ! Une gueuse d'un bourgeoise de sang à moitié noble. Tu serais pas un p'tit peu daltonien des rangs sociaux toi hé ?! Spirit commence à faire un pas en avant, entreprenant de chercher le petit prince impérial qui dans son souvenir est nettement - mais alors nettement nettement plus gentil et sympathique que le bougre de l'n'âne. Et comme tout âne a besoin de sa carotte, et que Spirit n'espère tout de même pas partir sans lui, parce que quand même toi même tu sais c'est un grand vide quand il n'est pas là. Alors elle se retourne juste pour lui lancer un coup d'œil et dire bien distinctement

On va aider le Prince Lothar Von Frayner, fils du défunt Empereur Impérial comment ça, ça fait redondant ? Oui bah plus la carotte est grosse plus l'âne avance vite et longtemps ! Ludwig Von Frayner. Du Saint Empire Romain Germanique ! dit-elle en appuyant sur chaque mot ayant un rapport avec le pouvoir, l'empire, la puissance. Et elle se permet même d'ajouter J'le connais, c'est un Ami à moi.

Bon bah alors, vous venez ? On va pas coucher là non plus ! On a du boulot ! On ne sauve pas sa grandeur Lothar en quelques secondes. Même si la simple observation du drôle de trio suffirait à changer les idées de n'importe qui.

Il était par là-bas quand j'l'ai croisé c'matin !
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Merveylle
      - Tu insinues que je ne suis point un vrai Prince... ?

    La Mirandole accuse tant bien que mal le regard sombre d'un Lonàn piqué au vif, la voix aigre et courroucée écorchant irrémissiblement ses esgourdes juvéniles. Sans doute ses impudentes insinuations avaient-elles été proférées d'un ton plus sec et insolent qu'elle ne l'avait désiré pour mériter une œillade aussi menaçante. Cependant, le jeune Prince, après avoir mis en péril la trogne féérique de son gant malvenu, avait cru bon d'affubler la délicieuse Anna d'un sobriquet incongru : rien, aux yeux de la petite bourguignonne, ne pouvait plus mal définir sa mutine Von Zweischneidig que ce qualificatif disgracieux. Et s'il est vrai que la définition exacte du mot en question lui échappait encore, les sonorités gutturales lui apparaissaient si vilaines que le terme de "gueuse" ne pouvait être que dépréciatif. De ce fait, la pique mirandolienne s'était teintée, bien malgré elle, d'une agressivité fort inhabituelle, réponse instinctive au comportement querelleur et tout aussi insolite de son ami de berceau.

    Les prunelles fuligineuses finissent par quitter leurs jumelles fulminantes pour se poser sur le parpaing d'un mur voisin, sans pour autant que la demoiselle avisée ne courbe l'échine ou n'abaisse sa brune caboche, démonstration d'un repentir qui n'avait ici pas lieu d'être. Toutefois, le soulier gauche et vernis vient trouver le talon du pied droit avant que les frêles genoux ne ploient légèrement : révérence de bienséance et fort à propos en présence d'un Prince de sang. Merveylle n'oublie jamais ses bonnes manières. Néanmoins pour ce qui est de répondre à l'abrupte question la fillette se trouve bien incapable du même aplomb. Heureusement, Anna la bonne fée s'empresse de voler au secours de sa noble amie dont la bouille gironde commence à virer dangereusement du pâle au bistre.


      - Elle insinue que tu si tu viens pas t'es pas un Vrai Prince. Mais bon, comme t'es un vrai Prince, tu vas v'nir, nan ?

    Ou l'art de la réplique qui tue à la sauce Von Zweischneidig. La Mirandole n'aurait pas pu mieux dire...car elle n'aurait tout simplement jamais osé. Mais sa blondinette de copine, elle, n'a peur de rien, et encore moins lorsqu'il s'agit de préserver la renommée de son patronyme ou d'arracher sa chétive alliée à l'inconfort d'une situation délicate. D'un sourire lumineux, Merveylle lui signifie sa gratitude extatique, prête désormais à la suivre au bout du monde, ou, de façon plus contextuelle, jusqu'aux confins de la "charmante" capitale française, afin de pister le Von Frayner accablé. Pourtant, ne leur déplaise, il était évident que sans sa Majesté, l'aventure serait gâchée. Aussi, le duo de polissonnes jette-t-il ses dernières forces dans un argumentaire des plus relevés, décidée à rendre la folle expédition royalement motivante. Anna opte ainsi pour la divulgation de l'identité impériale, gageant que la magnificence du rang convertisse le petit Merle à leur cause généreuse.

      - On va aider le Prince Lothar Von Frayner, fils du défunt Empereur Impérial Ludwig Von Frayner. Du Saint Empire Romain Germanique ! J'le connais, c'est un Ami à moi.

    La Mirandole, quant à elle, peu adepte des belles paroles, se contente de capturer la mimine du Blanc-Combaz de sa menotte d'enfant, dans un sourire on ne peut plus désarmant.
    Trouvons- le.

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Siegfried.


[Chez lui, dans les jolies rues de Paris]

Pigeon du jour, bonjour.
Il l'a vu. Vous me direz, c'eut été dur de le louper avec toute la troupe de laquais, valets, servants et autre lèche-bottes- quand le léchouillage n'était pas plus haut- qui lui collait au train. LA grande victime qu'il attendait. LE coup de l'année. ZE* bourse -courtes- sur patte.

Un noble. Si près, si proche, si riche et si sûr de lui. Et si petit ! Une cible tellement facile, tellement faites pour lui qu'il ne manque plus qu'un panneau lumineux au dessus de sa tête avec écrit dessus : Vole moi si t'es cap'. De plus...Il est terriblement bien habillé, de la tête aux pieds, et SURTOUT des pieds. Des pieds bottés qu'admirent tout autant Lonan que Siegfried. Les splendides bottes font de l'oeil au petit blond submergé par une envie soudaine de les posséder. Une envie soudaine qui s'ajoute à celle de vouloir chourer et le manteau d'hermine, et les gants de cuir, et la chemise de soie, et le pourpoint de velours et le... Tout. Il veut le tout. Le problème, c'est qu'il n'a pas assez de bras pour tout porter. Le Très-Haut l'avait si mal fait ... Foutu Très-Haut !

Il ne pourra certes pas piquer tout les vêtements. Il le sait, il n'est pas sot. Pas tant que ça. Mais piquer une bourse, ça va vite, c'est assez aisé quand ça concerne un gamin plus jeune que soit encore, et ça permet de s'acheter les mêmes vêtements que ceux que l'on convoite. Si le Très-Haut l'a mal fait lui en oubliant de le doter d'une dizaines de mains agiles en plus, la vie elle, est bien faite. Tout le contraire des lacets de bourse qui ont la désagréable manie de se casser quand le blondin traine dans le coin. Très mal fait ces lacets de bourse... Si si, j'vous l'jure...

Ses pauvres suivants ne remarqueront pas le tour de passe-passe il en est persuadé. Il est doué. Et bientôt pour le qualifier, en plus de doué on ajoutera riche ! De toute manière, ils ne verront rien. Ils sont presque ensevelis sous un barda de tissus, fourrures, plumes, cuir et autres ...Trucs de filles. Oui oui, trucs de filles. Quel homme irait s'acheter autant de vêtements ? Siegfried s'en sort très bien lui avec son unique habit de lin blanchâtre qu'il porte à l'année, subtilement agrémenté de tache de boue, sang séché, et sans doute d'un peu de ...


Merde ... Mais c'pas... ?

C'est foutu. La tentative d'emprunt à durée indéterminée a échoué. Avortée d'avance. Le gamin nobliard s'est fait rentrer dedans par deux fillettes. Deux fillettes qu'il engueule copieusement, toute son attention étant maintenant éveillée et canalisée en colère à leur encontre. Mais pas n'importe quelles fillettes. Il y en a une des deux qu'il connait. La blonde. Son Disciple ! La Princesse Spirit ! Mais qu'est c'qu'elle foutait là bon dieu ?! Et faut il toujours qu'elle l’empêche d'effectuer ses petites rapines ?!

Les sourcils dorés se froncent imperceptiblement sur les billes bleus cobalts du jeune voleur quand la bourse sur patte lève la main en direction de son unique camarade. La main droite se métamorphose en poing, un pas est amorcé en direction du groupe, mais le second pied ne suit pas le mouvement alors que Siegfried se rend compte que l'orage semble être passé. En effet un des lèche-bottes à retenu le Petit Prince dans son geste et après une courte discussion, la brunette qui accompagne Spirit attrape amicalement la main du coquelet.
Il observe avec un fin sourire, toute velléité de larcin abandonnée à plus tard. Les trois enfants commencent alors à bouger.

Qu'est c'que tu fais Sieg' ? C'est le moment de bouger ton cul ! Tu vas pas les laisser s'enfuir non ? Et la politesse ? Vas au moins saluer ta copine ! De toute façon, y'aura certainement plus de coups intéressants de la journée. Autant s'amuser avec elle et... Les autres là... En plus du haut de ta douzaine d'années, c'est toi le plus grand. Forcément, tu vas t'imposer comme le chef. C'est o-bli-gé.

Hey.
C'ta nouvelle manie de rentrer dans les gens pour m’empêcher d'pratiquer Princesse ?


Il avait rejoint le petit groupe en quelques pas sans les arrêter dans leur marche collective, sans trop les approcher non plus, impressionné et un peu méfiant qu'il était à l'égard des serviteurs de Lonan, il faut l'avouer. Si jamais le nobliau souhaitait organiser subitement une partie de chasse aux blonds puants pour serviteurs zélés, il serait prêt à fuir au moins.


Vous faites quoi ? J'peux v'nir ?

Son regard glisse tour à tour sur les trois protagonistes en face.
La blonde qu'il connait évidement et qui n'est plus à présenter. Sa clé pour entrer dans le cercle privé du groupe d'amis. Son entraineuse en lancer de couteau, son unique copine. Joyeuse, jolie, bavarde et pas chochotte pour deux sous. Même si elle a la sale habitude de se foutre dans ses pattes. Il se permet de lui décocher un sourire taquin pour accompagner sa première remarque.
Le brun, qui semble du même âge que sa Disciple. Plus colérique il l'avait vu, mais plus riche aussi. Il l'avait déjà bien observé quand il avait préparé son plan d'attaque destiné à lui voler ses écus, pas la peine de soutenir plus que ça son regard. Il pourrait mal le prendre. Quoique ça pourrait être drôle... Il pourra estimer si le bien-né se bat mieux ou moins bien que les gosses de rue.
Et la calme brune, la cadette, qu'il n'a toujours pas entendu causer. Il a bien vu qu'elle avait adressé la parole à un moment à son ex-cible aux jolies bottes, mais pas moyen d'entendre sa voix trop ténue pour le brouhaha des rues parisiennes. Un sourcil s'arque en détaillant le contraste du visage d'un blanc diamantin auréolé de cheveux onyx. Elle aussi est bien habillée.

P'tain mais ils sont tous pété de tune ici !

Enfin soit ...Qui qui veut former le Club des Cinq ? C'est pas moi qui fait le chien en tout cas...


*Parce qu'ici, on est trop des bilingues de la langue.
Lonan
Tout va trop vite. La vie c'est dingue , la vie c'est fou !
Le petit Prince reprend rapidement son calme et écoute les nénettes. Chez Lonàn, tout va trop vite.. c'est dingue ! Il peut monter crescendo comme il peut devenir calme et "sage" en l'espace de quelques minutes. La tempérance n'est pas sa plus grande qualité c'est certain.. mais ne dit-on pas qu'en grandissant l'on s'assagit ? Et si on s'était dit rendez-vous dans dix ans ? Même jour, même heure, même pomme ?

D'après "Atésouhaits" et la pure Merveylle, il faudrait secourir une autre Altesse, cette fois Impériale, de ce cercle noir et vicieux qu'est la déprime. C'est triste surtout s'il est du même âge qu'eux-même.
C'est pourquoi le Blanc-Combaz ne peut faire comme si de rien était et continuer ses emplettes qui ne l'intéressent plus de toute manière. Il va falloir agir effectivement ! Et non pas par intérêt personnel pour montrer qu'il est un vrai Prince mais parce que contrairement à ce qu'il peut dégager, au fond il a un coeur gros comme ça ! Mais chez les Blanc-Combaz, on le manifeste pas. Oh que non !
D'ailleurs, telle n'est pas sa surprise, lorsque la Mirandole ose joindre sa mimine à la sienne. Il la fixe d'un air interrogateur, tentant de cacher au mieux le petit trouble que ce geste affectueux engendre en lui. Personne, pas même sa Mère, n'a jamais était "tactile" avec lui. Pour autant, le petit Merle ne fuit pas le geste, et serre légèrement la main, ressentant la chaleur qui s'en émane.


J'en suis. Ainsi soit-il. Sa parole est d'or, il faut sauver Lothar avant qu'il ne soit trop tard !

Alors que le trio se met en marche, en quête de retrouver l'Impérial, Lonàn repense à sa réaction démesurée envers "Atésouhaits" et comprend au fond de lui-même qu'il s'est comporté de manière indigne surtout venant d'un Prince de Sang. Et pis, il ne va pas l'avouer, mais il les aime bien ces filles-là, ce serait couillon de gâcher cette amitié !


Anna.. Merveylle..Je.. Il déglutit avec un peu de mal. Les excuses ne sont pas sa tasse de thé habituellement. D'ailleurs il se rappelle d'une leçon de morale venant de sa Mère qui lui signifiait clairement q'une Altesse Royale ne doit rien à personne. Sauf que là, il a agit bêtement et il doit effacer cette mauvaise image en faisant preuve d'un peu d'humilité :

J'ai réagi bêtement et j'm'en ex..

Un "Hey" vient l'interrompre. Un blondinet, vêtu comme un pouilleux il faut le dire !, les accoste et s'tape l'incruste. Lonàn l'observe sous toutes les coutures (qu'il n'a pas d'ailleurs) et comprend qu'il s'agit encore d'une connaissance d'Anna. Diantre ! Elle connait le tout Paris !

Pourquoi es-tu si pauvrement vêtu ? Te serais-tu fait maltraiter par la canaille de la Capitale ? Çà grouille de rues craignos ici..

Sur ses paroles, le Blanc-Combaz fait signe à ses valets d'approcher :

Donnez-lui, une paire de gants, un mantel (pas d'Hermine quand même ! faut pas charrier) puis.. - Il regarde les chausses trouées du blondinet - Puis une paire de bottes aussy.

Et de rajouter pour éviter que les questions fusent sur cette soudaine générosité :

'Toute manière, je n'ai que faire de tant d'habits.

Pendant que les valets "habillent" le grand garçon de la troupe qui se forme, Lonàn enchaîne pour connaître l'identité de celui-ci :

Qui est-tu au fait ?
Voici Merveylle de la Mirandole
. Présente-t-il sans lâcher la main de cette dernière. Anna Zweischhmachin enfin dict "Atésouhaits" que tu sembles connaître. Et je suis Lonàn Sylphaël de Blanc-Combaz.

Nul besoin de le voler, jeune sacripant, visiblement c'est déjà Noël pour toi avant l'heure !
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Spirit_a.
ça pour aller vite, tout va très vite. La môme a déjà fait un pas pour partir - façon qui m'aime me suive ; c'est qu'elle aurait pu se retrouver rapidement seule comme ça, la pauvre naïve. Elle ne sait pas trop où elle doit aller pour retrouver Lothar. Elle ne sait pas qui va venir avec elle. Elle ne sait pas ce qu'elle devra faire pour redonner le sourire au frère de sa défunte amie. Elle ne sait pas grand chose en somme. Oui oh, je vous entends d'ici à marmonner un "normal, elle est blonde !". Elle est blonde et elle va vous b(l)ondir au visage si vous avez le malheur de lui faire une remarque là-dessus ! Elle rumine un peu sa vexation la blondinette. Ce n'était pas tant les remarques - un peu blessante certes de Lonàn - qui la minait, mais la complicité qu'elle voyait entre lui et Merveylle qui la peinait. A la vue de la petite main Merveylleuse prenant la main Lonànienne, la môme a un élan de souvenir nostalgique. ça déferle, et ça fait mal. Ô comme Lénaïc et Einar lui manquaient ! Elle dû se mordre la lèvre pour essuyer la tristesse qui la submergeait toujours quand elle pensait aux deux amis qu'elle avait tant aimé et qui n'étaient plus à ses côtés. Quand elle pensait à leur promesse de ne jamais se séparer. Anna avait perdu bien tôt toutes ses illusions enfantines. Lonàn et Merveylle étaient si proches... Ils se connaissaient depuis si longtemps... Avait-elle seulement sa place à leurs côtés, quand elle n'était ni de leur rang social, ni de leur entourage proche ? La réponse se trouvait évidente et pourtant...

Oui, Anna était jalouse. De Merveylle, comme de Lonàn. De leur proximité aussi. Si déjà, elle apparentait Merveylle à une petite sœur, elle voyait en Lonàn ce qu'elle avait tant vu en sa mère, et en son défunt presque parrain. Ce qu'elle se figurait comme un puissant rejet la poussait à s'accrocher davantage encore. Masochisme spiritien par excellence. Il suffisait de la rejeter pour qu'elle jette son dévolu sur vous. A tant vouloir se faire aimer, elle espérait toujours métamorphoser ce rejet en tendresse inconsidérable. Deux échecs ne l'avaient pas vaccinée, et elle espérait toujours, toujours... y parvenir. Ce fut à peine si elle entendit le début des excuses de Lonàn, tant elle était absorbée et perdue dans ce labyrinthe de sentiments et d'émotion. Elle hésitait entre partir en courant, sachant fort bien qu'elle parviendrait à les semer, Siegfried lui ayant appris les astuces nécessaires pour cela, ou resté pour leur montrer Lothar et s'éclipser plus tard. Rentrer, se mettre en boule sur son lit, et serrer très fort sa poupée dans ses petits bras. L'idée lui effleura l'esprit, elle penchait fortement vers la fuite lorsque que surgit un blondinet qu'elle connaissait plutôt bien. Siegfried, le seigneur des rues. Siegfried et ses taquineries. Siegfried et sa blondeur, sa sympathie pour la blondinette, Siegfried et le magnifique surnom qu'il lui donnait. Siegfried qui fait instantanément réapparaître sur le visage bourgeois un petit sourire. La môme oublie tout. A sa question elle lui offre un grand sourire, en guise de fausse excuse. Parce que voler son Altesse Lonàn... c'était certain qu'il aurait perdu sa main pour le coup ! Alors, elle est plutôt satisfaite du hasard la mioche.

Le club des 5... D'accord ! Pour le chien on bataillera plus tard ! Le plus sale devrait être le chien nan ? Sieg' serait désigné d'office. A moins que Spirit avec sa tête de chien battu soit toute sujette à être la cinquième roue du carrosse ? Ou Lonàn qui sait fort bien aboyer ? Au pire des cas, derniers arrivés, dernier servi. Son Altesse Impérial fera le chien. Parce que ça le fait bien ! Les pauvres et les bâtards au pouvoiir ! Yepa ! Oui bon, pour la Révolution, on repassera plus tard, d'accord.

Le sourire revient donc sur le visage de l'enfant blonde. Ah, Siegfried, son sauveur de bonne-humeur du jour. Si les vêtements que Lonàn lui offre sont rouges, on pourrait presque se croire à Alerte à Malibu en hiver ! Bienvenue chez les Ch'tis version sauvetage en eaux troubles spiritienne. D'ailleurs - heyyy ! - y'a pas un problème dans l'énoncé de la situation ? Lonàn est malade ? Lonàn a lu sa Bible ? Lonàn devient gentil ? Lonàn et Martine à Paris ? Spirit écarquille de grands yeux en voyant le petit prince offrir tant de choses à son ami voleur. Lonàn... Le sourire revient alors grandement. Vous savez, ce beau sourire que Spirit est capable de garder pendant trois jours de suite - nuits comprises - sans pause !

Anna observe alors la petite troupe qu'ils viennent de former. Son regard tendre s'arrête sur sa petite puce à elle. Merveylle, sa jeune amie, toute faite de douceur, de délicatesse, et d'observation muette. Cette petite brune qu'Anna place déjà en haut de la liste des personnes qu'elle aime le plus. Lonàn, l'impulsif, l'incompréhensible, le lunatique, le magnifique Lonàn. Qu'elle aura un jour, elle l'aura ! Un jour il se rendrait compte qu'on ne peut pas se passer de la gueuse manchote et blonde. Et Sieg', le seigneur des rues, son protecteur de fortune, son perturbateur. Une drôle d'amitié, sincère et commerciale à la fois. Faite d'échange, de contrat, de partage, et d'accord tacite. Une belle bande d'abru... d'adorables bambins quoi.

En fait ?! Hé mais, vous avez remarquez ou pas ? Il suffit de mettre deux petits mecs ensemble pour que les deux donzelles n'en place plus une seule ! Et ça taquine, et ça piaille, et ça se fait des cadeaux ! Woh woh woh ! On est là nous aussi ! D'ailleurs, on n'a jamais vu Anna rester aussi longtemps observatrice et calme ! ça va péter dans quelques instants. Trois, deux, ...ah bah elle s'enflamme avant le décollage ! SOS!


On dit Zweischneidig ! et pis y'a Von entre Anna et mon nom d'abord ! Mais d'façon l'Seigneur y m'appelle Princesse. phrase qui se ponctue d'une tentative de clin d'œil en direction de son ami blond. Sieg c'est mon copain. On fait plein de truc tous les deux. Et oui, tu peux venir avec nous ! On va remonter le moral à un prince, avec mes deux copains nobles. D'ailleurs, on n'y va ?! Parce qu'y faut qu'on le recrouve et tout déjà ! On a du boulot les z'amis !

En ayant "pas de jaloux" pour devise, Anna prend la main de Siegfried dans la sienne. Oui, elle a des gestes téméraires comme ça des fois, c'est incontrôlable, comme des pulsions. Mais ne vous enflammez pas, c'est juste une main dans une autre - juste pour ne pas se sentir seule. Parce qu'à deux on est plus fort et que faut que les blonds s'unissent pour ne pas se faire dévorer par les deux bruns adorablement mignons. Enfin... si le grand Siegfried est d'accord pour gardé cette petite main qui vient de se faxer dans la sienne en mode discret. Anna veut les entraîner rapidement - au bout de la rue au moins ! Nan parce que je sais pas si vous êtes au courant mais ça doit bien faire 45 minutes qu'on n'a pas bougé d'un poil, que c'est l'hiver et que même bien habillé - quand on ne bouge pas - et bin on cailleuh ! Alors une deux, une deux, en avant marche bande de cloporte ! Imaginez la petite troupe comme il se doit. Y'a un garçon et une fille qui se tienne par la main, un bon génie qui fait revenir le sourire et qui transforme en adorable et généreux prince Lonàn, et un guide touristique. Personnellement ça me donne envie de chanter*... Parce que pour moi c'est fabuleux quand dans la rue, nous partageons ce rêve gris à quatre ! Comment ça, ça ne rime pas ?! Mon cher Lothar, prépare-toi bien mentalement parce qu'ils vont t'offrir un monde aux milles et une splendeurs, ils vont ouvrir tes yeux aux délices et aux merveilles. Et franchement si les 4 énergumènes n'arrive pas à redonner le sourire au grand prince impérial, bah c'est qu'il n'y a plus rien à faire pour lui !

La tornade blonde entre en action. Elle entraîne ses trois nouveaux amis dans les ruelles en essayant de réfléchir à la question primordiale : "mais où peut donc bien se cacher un noble prince impérial qui déprime ? Après avoir parcouru une petite centaine de mètres la môme s'arrête subitement, fixe de ses grands yeux clairs le petit prince ici présente en lâchant - à l'intention de tous m'enfin c'est quand même le mieux placé pour répondre à LA question :


Dis ! Tu serais où toi, si t'étais triste et dans c"te ville ?

L'idée est bonne. Le groupe est magnifiquement superbement splendide ! Il ne reste plus qu'à trouver la proie. C'est un peu genre médicastre demandé en urgence qui n'a pas l'adresse du malade...


* Spécial dédicace. Choses promises choses dues !
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Lothar.von.frayner


Parce qu'un pari est un pari.


Observant sans voir l'étal d'un marchand, Lothar broyait du noir.
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Merveylle
[Walking with happiness]*

    Avant même qu'il ne l'affirme d'une voix résignée, la fillette l'avait deviné à la douceur de cette menotte entrelaçant la sienne, hésitante mais téméraire : Lonàn se joint à l'expédition, volontaire. Décision qui ne manque pas d'emplir le palpitant Merveylleux d'une béatitude toute particulière, d'une joie pure et sincère. Le Blanc-Combaz, tout comme son géminé, Guillaume-Enguerrand, était un être d'exception puisque seul à pouvoir se vanter de peinturlurer la courte existence mirandolienne de farces, de fables, de facéties, et ce depuis le biberon. Toutefois, désormais, quelques minois tout neufs et tout mignons viennent se greffer à ce duo initial, ouvrant les horizons, élargissant le champ des possibles, de la raison, de la maison. Le monde est soudain plus imposant, plus surprenant, plus délirant...légèrement hystérique, mais carrément fantastique. Et celle qui enfonce les portes d'un coup de baguette magique, qui suggére ses plans foireux dans un sourire enchanteur, qui n'a ô grand jamais peur, c'est Anna la féérique.

    Anna, dont la frimousse perd pourtant de son éclat, alors que le petit Prince bafouille quelques excuses fort touchantes - quand on devine l'effort nécessaire à un aveu de cette trempe -. Si la Mirandole n'entrouvre que rarement ses fines lèvres vermeilles, c'est qu'elle est très souvent occupée à détailler, scruter ou dévisager sans gêne, et que le ciboulot, bien que féminin, ne peut à la fois gérer cordes vocales et prunelles intriguées. Or, si elle se trouve bien incapable d'en discerner la cause, il est indubitable que sa meilleure amie, bien que tentant de rendre la chose discrète, affiche soudain une moue des plus moroses, ce qui promptement la foudroie de tristesse . Aussi s'apprête-t-elle à s'enquérir des raisons d'un tel accablement lorsqu'une voix inconnue les apostrophe subitement.

    La dite voix se révèle être celle d'un grand gamin aux tiffes filasses, à la trogne truculente et à l'œil sagace. Ce dernier, se targuant facilement du double de son âge, fascine au plus au point la benjamine de la bande, qui, à la fois déconcertée par son apparente misère et subjuguée par son charisme "de grand", le reluque allégrement. "Princesse", c'est ainsi qu'il nomme la Von Zweischneidig, ce qui lui vaut l'amitié instantanée et sans condition de l'attendrissant moucheron : les amis de la petite fée sont ceux de la Merveylle, qu'on se le dise ! Et, visiblement, le nouvel arrivant peut également se glorifier d'inspirer de la sympathie au Prince de sang puisque ce dernier, qui habituellement n'en fait qu'à sa guise, se presse de vêtir le pauvre hère, propriétaire d'une unique chemise. Désireuse de suivre la voie généreuse de son ainé bienveillant, la Mirandole dénoue la lourde écharpe laineuse préservant jusqu'alors son jeune cou blanc avant de la tendre timidement, modeste présent. Ceci fait, la mimine enfantine se presse, très naturellement, de retrouver celle de son acolyte, chaude à souhait, pour y réchauffer ses doigts nivéens et potelés. C'est d'ailleurs celui-ci qui se charge des présentations, au grand soulagement de la Silencieuse, incommodée lorsqu'il s'agit d'élocution.


      - Voici Merveylle de la Mirandole. Anna Zweischhmachin enfin dict "Atésouhaits" que tu sembles connaître. Et je suis Lonàn Sylphaël de Blanc-Combaz.

    A l'annonce de son nom et prénom, la fillette exécute une légère courbette, dans un sourire prévenant, juste avant qu'Anna ne retrouve sa voix...qu'elle a retentissante, soit dit en passant. Ô merveilleuse Atésouhaits qui enjoint sans hésiter le dénommé Sieg à gagner leur compagnie pittoresque et décidément unique en son genre. Cinq, un chiffre fétiche que la brunette affectionne tout particulièrement : tout irait à merveille, indubitablement. Seulement, il leur manque encore le protagoniste principal de ce feuilleton mi-touchant mi-poilant et il s'agissait de ne plus trainasser, maintenant. Anna, visiblement revigorée par la menotte de son blondinet de comparse entraine prestement la troupe de gamins parmi ruelles et impasses, sans que le museau impérial ne trouve de bon ton d'apparaitre sans prorogation. Alors, scrutant les alentours d'œillades inquisitrices, Merveylle attend la réponse à cette judicieuse question :

      - Dis ! Tu serais où toi, si t'étais triste et dans c'te ville ?


*Traduction littérale : Marche avec bonheur

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Lothar.von.frayner
Il était des périodes de la vie qui semblaient interminables. Si longues qu'une éternité n'était qu'une seconde en comparaison. Ainsi s'écoulait l'existence de Lothar depuis l'événement. Il n'en avait pas reparlé. Il n'avait reçu quasiment aucune condoléance, ou si peu. A croire qu'à peine un empereur mourait que tous les regards se tournaient vers le suivant. Les écorcheurs eux-mêmes, qu'il avait cru attachés à la personne de son père, avaient repris leur rôle, auprès du nouvel empereur. Chose que Lothar, dans son petit coeur meurtri, considérait comme une trahison. Il avait voulu aller voir Louis, s'épancher, discuter de la situation, et de son avenir. Mais la vision de ces hommes se dirigeant vers la cathédrale pour le couronnement, dans les mêmes conditions que quelques mois auparavant, l'avait révulsé. Il leur en voulait. Ils ne souhaitaient donc que conserver leur métier, peu importe qui ils servaient. Le petit garçon, aveuglé par la douleur, ne comprenait pas l'importe de la fonction d'empereur, au-delà de la personne qui l'occupait.

Certaines personnes s'étaient manifestées, mais l'enfant n'avait pas encore eu le courage d'aller les voir. Plus tard. Quand il pourrait à nouveau parler des défunts. Pour l'heure, il s'était réfugié chez sa cousine Cécilia, avec l'accord de Charlemagne. La duchesse l'avait recueilli avec tout l'amour d'une mère pour son enfant. Elle s'efforçait, sinon d'adoucir une peine vivace, mais de la rendre au moins tolérable. Les journées de Lothar étaient mornes, débarrassée du désespoir de la nuit, certes, mais toujours engluées dans un brouillard sans fin.
Cécilia avait cependant décidé qu'aujourd'hui, son cousin ne traînerait pas ses chausses dans le château comme une âme en peine. Elle avait envoyé deux de ses suivantes et un escorte en ville, afin de lui acheter des tissus pour confectionner de nouvelles robes. Elle avait aussi émis l'idée que Lothar aurait besoin d'une nouvelle paire de bottes. La jeune femme avait donc intégré son protégé à la petite bande. Protégé qui n'avait pas rechigné. Pas une seule fois on ne l'avait entendu se plaindre de sa situation, ni râler aux diverses demandes qui lui étaient adressées. Il s'exécutait, tout simplement, sans avis ni réaction, comme un corps sans âme. Plus rien ne comptait de toute manière.

La petite troupe se promenait donc dans le marché. Les deux suivantes discutaient à qui mieux mieux, hésitant sur la couleur, se demandant si de l'hermine était nécessaire, ou si une peau de loup ne ferait pas bien devant la cheminée. Quelles discussions inutiles... Sa cousine avait de toute façon déjà des robes de toutes les couleurs. Et le château était suffisamment décoré. Il s'agissait bien encore de discussions de filles. Maintes fois sa sœur lui avait tenu de tels propos, leur mère n'étant toujours pas disponible, le cadet devenait victime du bavardage de Luisa. Le cœur du petit prince se serra un instant. Même ces instants pourtant d'un ennui sans fin lui manquaient. Il aurait donné ce qu'il avait de plus cher au monde pour entendre sa Luisette lui parler encore de sa garde robe. Ne voulant pas se remémorer de telles choses, il s'éloigna discrètement de la troupe. D'autres étals semblaient plus intéressants. Un étal d'armes par exemple. Là encore, il se remémorait la dague offerte par son père. Ne pourrait-il donc pas échapper aux souvenirs ne serait-ce qu'un instant ? Une promenade au marché ne pouvait-elle pas être synonyme de tranquillité d'esprit, de paix ?

Regardant autour de lui, il nota qu'un tonneau vide semblait abandonné. Situé non loin de l'étal des tissus, l'escorte pourrait le repérer rapidement. Lothar grimpa dessus, et s'appuya sur le mur dans son dos. Fermant les yeux, il se laissa aller, les bruits du marché emplissant sa tête. Le vacarme pour ne pas penser. Le vacarme pour ne pas ressentir.

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Siegfried.


Comme d'habitude. Les Grands ont menti.
Père Noël n'est pas gros mais petit.
Il a autant de barbe qu'un imberbe.
Et pas question de mantel rouge pour la superbe,

Juste une paire de Gouccis aux pieds, et c'est parti ! Vous pouvez jouer au généreux gros gaillard à la garde-robe grenat en 5 secondes et demi ! La recette est simple. Prenez n'importe quel galopin (s'il est blond ça marche mieux, ils sont plus impressionnables) aux tendances kleptomanes, intrusives, belliqueuses et sans gène. Couvrez le d'un somptueux mélange de vêtements de grande renommé. Si vous n'êtes pas un habitué de l'habillage de plouc, laissez la tâche à des professionnels. Les valets s'en chargeront très bien. Et voilà ! Vous avez rendu un enfant heureux !
Oui certes il est toujours sale, misérable, analphabète et irrespectueux.
Mais au moins, il est bien habillé.

Nous précisons que cette recette n'est accessible qu'aux personnes bénéficiant à l’extrême minimum d'un titre de Duc et d'un coffre fort royal au doré et précieux contenu disponible en abondance.
Si vous êtes pauvre... Retournez donc à vos pillages et travaux de misère, et laissez donc la lecture de recettes humanitaires exquises à d'autres, espèces de vils vauriens voyeurs !

Mais revenons-en à nos moutons. Avec moins de laine les moutons, et moins d'air bête à bouffer de l'herbe, mais tout autant de bêlements. Des "mêêêêêêh" souvent suivi d'un "pourquoi d'abord ?" d'ailleurs. Enfin bref. Les gosses quoi. Ceux dont on cause depuis le début m'voyez ?


Pourquoi es-tu si pauvrement vêtu ? Te serais-tu fait maltraiter par la canaille de la Capitale ? Çà grouille de rues craignos ici..

Pas le temps de répliquer qu'il fait lui même partie du groupe "Canailles & Co.". C'est l'avalanche de don. Siegfried a un geste de recul quand les serviteurs de Môssieur son Altesse viennent pour le couvrir. Un témoignage de méfiance envers les autres d'en face qui se retrouve bien vite abandonné, la faute en est aux bonnes intentions du Petit Prince. Les gens de Môssieur s'approchent comme ordonné avec gants, mantel et bottes, et non pas coutelas, surins et hachoirs comme s'y attendait le blondinet. Ses paupières s'ouvrent grandes pour laisser le plaisir aux prunelles bleues d'admirer le spectacle improbable. En quelques secondes, il se retrouve confortablement botté, ganté et mantelé. Enfin non pas mantelé euh... Avec un nouveau mantel quoi. Jamais, au grand jamais Siegfried n'aurait pu imaginer quelque chose comme ça.
Merde ! Un noble qui lui offre des trucs ! Enfin ... De son plein gré ! Tout bonnement exceptionnel. C'est ainsi qu'il regarde se faire les présentations, bouche légèrement entre-ouverte sous le coup de l'incrédulité, ayant perdu un peu de son assurance première.

Mais tenez vous bien, c'est pas fini ! La timide Muette s’amène elle aussi pour lui serrer gentiment une écharpe autour du cou. Une écharpe toute douce aussi ! Pourquoi il en avait jamais eu une de comme ça lui hein ? Pourquoi les seules écharpes qu'on peut rêver de lui faire tester sont des écharpes de chanvre indélicates ? En tout cas, Paris lui semble d'un coup beaucoup moins glaciale avec ces couches supplémentaires sur le dos et cette amitié gracieusement offerte. Et qu'est ce que c'est agréable bon sang, de ne plus avoir trop froid.


Euh... Merci... se surprend-t-il lui même à dire.

Peinant à retrouver son assurance caractéristique, en guise de bonjour va il offrir aux trois gosses un salut de la tête silencieux. Mais heureusement, la Princesse arrive sur son cheval blanc invisible et le sauve d'un bafouillage de plus du plus bel effet en le présentant à sa place. Mieux encore, elle lui permet de s'amener avec eux. En fait, la raison lui importait peu, à l'origine. Même si c'eut été pour sauver un chat d'un arbuste, il les aurait accompagné pour briser l'ennui. Le fait est qu'en plus, sauver un gamin de la déprime en rigolant est bien plus intéressant que sauver un chaton de l'altitude. Et ça n'est pas pour lui déplaire.

Sa main se retrouve jointe sans qu'il comprenne trop comment à celle plus petite de Spirit. Le sourire est retenu mais les yeux du chapardeur témoignent à eux seuls de sa bonne humeur nouvelle. Les voilà qui avancent tous, reprenant ensemble leur marche par duo, bruns contre blonds, nobles contre c... Non, finalement, on ne fera pas la rime, surtout qu'elle est injustifiée. Nobles contre bonnes et moins bonnes gens donc.

A peine cents mètre plus loin, la troupe s'arrête sous les ordres de la blondinette copine. La question ne lui est pas adressé, aussi en profite-t-il pour regarder autour de lui, à la recherche soit d'une bourse pleine de sous, soit d'un Prince Impérial vidé du goût de la vie. Et c'est sur le deuxième que son regard tombe.
Décidément, les Princes ont un truc pour se faire remarquer de Siegfried.
L'index se lève et pointe en direction du gamin assis sur un tonneau, semblant dormir.
Avec un sourcil relevé, le garnement ose interompre la discussion - comme à son habitude en fait- et demande :

Dites. C'est pas lui vot' copain, là-bas, sur l'tonneau ?

L'opération va commencer ! On va offrir de la bonne humeur avec une nuée de bons sentiments !

Mais surtout, n'oubliez pas que :
Pour tout le reste à offrir, il y a Maäster Kard.*

*Héros de Siegfried d'origine Suédoise, connu pour sa richesse incommensurable et son goût du luxe et de la fanfreluche.
Lonan
    "Quel est donc ce mot si mal utilisé,
    Etes-vous sûr de savoir l'employer ?
    Etes-vous de celles ou ceux bien entourés
    Qui connaissent ce merveilleux mot Amitié ?
    L'Amitié est si proche du mot Amour
    Qu'elle nous unit pour une infinité de jours :
    Elle se veut d'être sincère et fidèle,
    Comme l'amour vous donne des ailes.
    Amitié définit toute personne
    Que l'on peut appeler à tout moment,
    Se précipite en deux temps trois mouvements,
    Pour vous soigner des maux qui résonnent.
    Amitié est celui ou celle qui vous connaît,
    Sans moindres mots à prononcer,
    Un ami ne vous jugera jamais,
    Mais en silence essayera de vous aider.
    L'Amitié est si proche du mot Amour,
    Qu'elle nous unit pour une infinité de jours,
    Elle se veut d'être loyale et sereine,
    Comme un ami qui soulage vos peines.
    Soyez loyal, sincère et surtout fidèle,
    Votre amitié n'en sera que plus belle." - Maxalexis.




    Ce petit rassemblement inattendu et éclectique, serait-il le signe de prémices d'une belle amitié faite pour durer ?
    Tel les Aristochats en vadrouille,, les voilà qui "swinguent" en plein cœur de Paris ! :
    Tout le monde veut devenir un Cat, parce que un chat quand il est Cat,retombe sur ses pattes.
    C'est vrai ! Tout le monde est piqué de ces pas si bien rythmés, tout semble auprès de lui très démodé ! C'est comme les bottines à boutons.
    Une cloche, dès qu'il joue, sa trompette vous rend fou, ça swingue comme un pied !
    Mais oui, c'est pire que l'ennui, Oh là là mes amis, quelle calamité ! Za za za za Olé !
    Tout le monde veut devenir un Cat. Je le dis bien haut : Tout le monde !
    Du pirate au bel Aristocat, Yeah, Alléluia ! Alléluia !
    Tout le monde veut devenir un Cat. Mmmm! Tout le monde !
    Un par un par 3 ou même par 4 ! Alléluia ! Alléluia !

    ...

    Les cloches de Notre-Dame rappelle notre jeune Prince à l'ordre qui revient aussitôt sur la terre ferme des Hommes. Là, il entend la question qu'on lui adresse : "- Dis ! Tu serais où toi, si t'étais triste et dans c'te ville ?" ... Quelle question !
    D'abords, Lonàn hausse les épaules, une envie frétillante de répondre un truc du genre : "Qu'est-ce que j'en sais moi ? j'broie pas du noir tous les jours à Paris !". Bien une question de blonde ça ! De nénettes ça !
    Chassez le naturel et il revient au galop ! Respire Lolo, respire par le nez ! Sois gentil, sois compréhensible, sois gentleman, sois.. bon ça va ! ça va !
    Le petit Merle prend le temps de réfléchir en zieutant tout autour de lui, puis répond enfin d'un air peu convaincu toutefois :


    Hmmm. Difficile à dire. J'le connais pas ton Impérial. Surtout ici. Chercher à Paris, c'est comme une aiguille dans une botte de foin. C'est "pain" perdu !.
    S'il veut éviter de se faire retrouver, à Paris, soit il se mêle à la foule dans un lieu trop fréquenté genre le marché, ruelles commerçantes, ou bien il peut s'enfermer dans une bâtisse qu'il connait et nous pas.. ou pire encore : s'aventurer dans les coins les plus malfamés et dépravés d'la Cité ! Genre la Cour des Miracles, au milieu des catins, des brigands et des gros pervers ! Mouahahaha..


    Petit rire machiavélique pour ponctuer son intervention, histoire de bien faire flipper les nénettes. Ça le fait bien marrer. Mais s'ils devaient réellement se rendre là-bas, il rigolerait bien moins pour sûr !

    Si ça s'trouve, ton Lothar, il est tombé amoureux d'une gitane qui dansait sur la place des bohémiens ! Ou de la chèvre qui l'accompagne !

    Mais dans quel déliiiiiire il part le Lonàn ?! Mayday Mayday ! (Oué parc'qu'on est trop bilingue comme dit l'aut' !).

    J'ai posé mes yeux sous sa robe de gitane ! A quoi me sert encore de prier Notre-Dame ?
    Quel, Est celui qui lui jettera la première pierre ? Celui-là ne mérite pas d'être sur terre !
    O Lucifer ! Oh ! laisse-moi rien qu'une fois ! Glisser mes doigts dans les cheveux d'Esméralda ...

    Hmm... le premier qui jette une pierre sur son Altesse Royale, suite à ça, ne méritera plus d'être sur terre ! Z'êtes prévenus !

    "- Dites. C'est pas lui vot' copain, là-bas, sur l'tonneau ?"

    Voilà autre chose ! Le blond est devin ! Il désigne le premier môme qui se présente à eux. Le Blanc-Combaz, retient un "Pfeuh !", histoire d'éviter de se faire traiter de rabat-joie par les nénettes. Mais n'en pense pas moins. Septique.
    Puis, après-tout, si c'était réellement lui le "perdu de recherche" ? C'est sûr, ça leur faciliterait grandement la tâche et ça éviterait de se retrouver dans les coins les plus crados et craignos de la Capitale. Why not ?


    Anna, tu confirmes ? Après-tout tu es la seule à savoir à quoi IL ressemble ton Impérial ..




Ps : Je présente mes plus plates excuses à nos "fans" enfin lecteurs.. pour le délais de réponse. Si la pillule ne passe toujours pas, contactez moi par MP je vous dédommagerais en Schoko-Bon !*

* périmés + envoi par la poste en contre-remboursement. Il va s'en dire.

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