Lenaic_
*Proust (Et Spirit_à.)
Le Printemps arrivait, enfin il le voyait,
Le monde offrait sans fin, ces subtiles beautés.
La ville sale se muait, sous son regard changé,
En un monde de joie, et de fraternité.
Ca ne durerait pas ? Ha ça,il le savait,
Car vite reviendrais, la comédie humaine,
Ces poids, et ses fardeaux, ses lourdeurs et ses chaines,
Il devrait la quitter, dans le Nord retourner ...
Mais il était un drame, qu'il ne pu raconter
Le plus terrible, sans doute, mais qu'il ne connaissait,
Nul ici ne savait, lhorrible vérité,
Mais, en Lorraine, là bas, personne ne l'attendait.
Sa mère disparue, son percepteur parti,
La Princesse Colombe, l'amusante Luisa,
Le maître de l'école, presque tous là bas,
Avaient la mort trouvée, ou l'exil entrepris.
Epinal à ses yeux, serait tout aussi froid,
Que toutes ces grandes villes, ces champs et ces vallées,
Où il avait passé, toute cette terrible année,
Qui au fond de son curs le tourmentait déjà.
Mais peu lui importait, il l'avait retrouvée,
Après un an de peur, un année de gâchée,
Un an sur ces chemins, qu'il à tant détestés,
Il retrouvait cette soeur, qu'il avait tant aimée
Si, ce mot, comme elle, fort peu il appréciait,
C'était bien plus que cela, c'était de l'amitié,
La vraie, oui, la sincère, qu'on ne peut remplacer
C'était bien sa famille, il ne pouvait le nier.
Il lui avait tout dit, tous ces drames contés,
Toute ces misères, qu'il, sur ses épaules portait,
Tous les coups de boutoirs, d'une Bête sur-excitée,
Qui trop d'années de bonheur, venait, là, compenser.
Elle avait dit aussi, ses peines, ses secrets,
Car s'il avait souffert, bien changé de destin,
La vie n'avait donné, à l'autre celui de l'un,
Et elle aussi semblait, de la vie bien lassée,
Si jeunes, direz vous, quel étonnant tableau,
Deux si jeunes enfants, nostalgiques et blasé,
C'est un cruel bilan, dont on voudrait douter,
Mais l'air du temps, sans doute, était au renouveau.
Une coïncidence, bout de chance volé ?
Ou vraiment du destin, l'un de ces revirements,
Qui font les vie d'hommes,, de peines, mais d'instants,
Que pour nul Paradis, ils ne laisseraient tomber ?
L'avenir leur dirait, mais au soir tombant,
Ne comptait que l'instant, que ce plaisir ardent,
Que cette joie sereine, ce luxe ahurissant,
Rien d'autre que d'être deux, partager ce moment.
Et malgré le chagrin, qui des mots transpirait,
Un sourire, pourtant, venait à se montrer.
Il sortait doucement, d'où il s'était terré,
Pour toutes les raisons, qu'il avaient pu trouver.
Lui se disait ainsi, qu'en terme de talent,
Pour des contes parler, des histoire montrer,
N'avait du très grand Dom, plus grand chose à envier
Et qu'elle serait bientôt, la protégée des Grands.
Tous, les Rois, Empereurs, les têtes couronnées,
Viendrait bientôt vers elle, à genou la prier,
De leurs Cours d''Europe, sa présence honorer,
Pour conter l'histoire, de l'adoption ratée.
Ils retrouvaient enfin, en ce vrai jour bénie,
Leur sens de l'humour, trop vite abandonné,
Mais aussi lénergie, qui hier leur manquait,
Et même le langage, faculté honnie.
Car si le petit blond, continuait à parler,
Chacun à leur façon, s'en était préservé,
C'est ensemble, ravi, que les mômes, découvraient,
La joie de ne pour rien, à l'autre s'adresser.
On raconte même, j'en doute assurément,
Qu'on les à vu courir, déjà se chamailler,
Les joies de l'enfance, ensemble retrouver,
Avant que n'arrive, un triste événement.
Car si le blond était, des adultes isolé,
Une tante échaudée, sur son amie veillait,
Qui pour tous l'or du coin, n'aurait pas enduré,
Une nouvelle aventure, afin de la retrouver
C'est ainsi que celle ci, le coeur vraiment inquiet,
Les retrouva ici, tranquillement, flânant,
Certes vers le retour, dans un chahut bruyant;
Mais tant d'imprudences, ne pouvait que fâcher.
Et donc une voie forte, prosaïquement,
Les ramena au vrai, aux tristes contingences,
A sa folle inquiétude, aux quelques exigences,
Qui étaient là bafoués, peu raisonnablement.
Sans doute dans son coeur, était elle satisfaite,
Heureuse même peut être, de voir l'enfant parler,
Mais de son contrôle, de la sorte s'extirper,
Était insolence, qu'elle ne pouvait passer.
De son humeur pourtant, son futur dépendait,
Allait t'elle laisser, sur les chemins d'errance
Ou accepter prés d'elle, cet enfant, d'apparence,
Sale et ensauvagé, mal nourris, fatigué ?
Un voleur, sans doutes, aux coutumes des rues,
Que la petite, folle, aurait pris pour le bon,
Et qui, outre qu'il mange, était sans discrétion,
Et retarderais encore l'arrivée prévue ..
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