Spirit_a.
[Genève, quelques jours auparavant]
La frêle créature blonde est assise sur sa paillasse, dans une auberge calme de la ville maudite. Les genoux repliés, entourés par ses bras encore bandés à cause de leurs dernières lacérations, le visage caché dans sa jupe sale, elle sanglote en silence. Longue nuit bien difficile, où, bien que retrouvant ceux qui forment ses repères habituels, elle se sent plus seule que jamais. Son ami Naïc virevolte par ci par là, tel un farfadet débordant d'énergie, sans réellement se soucier d'elle. Sa tante est bien trop occupée pour l'écouter. Quant à son père, ... Elle ne souhaitait pas le revoir pour l'instant. Il était arrivé, la bouche en cur, alors qu'il l'avait abandonné. C'était à cause de lui qu'elle avait passé des semaines affreuses en compagnie des deux hommes aussi stupides que cruels qui l'avaient enlevés et manqués de la tuer. Il fallait un coupable et le grand chevalier blond n'avait pu empêcher l'enlèvement, et n'avait pas été présent lors de la délivrance. Il avait tous les torts.
La nuit passa, et emporta avec elle le chagrin enfantin, tandis qu'un autre sentiment sombre et confus s'emparait d'elle. Les affres de la colère naissait dans son petit cur sensible. Elle s'était levée seule, et s'était vêtue en silence, sans accorder grande importance à ses cheveux ébouriffés. Enfilant ses chausses, elle s'était dirigée vers la salle où elle pourrait avaler un morceau de pain avant de remonter attendre le réveil de son meilleur ami, en imaginant des histoires rocambolesques dans sa tête pleine d'images, de mots, et de solitude heureuse. Son père était là. Il trônait sur une chaise, l'air harassé. Anna alla chercher deux tranches de pain, et se dirigea vers lui lentement. Elle fit la révérence qui remplaçait depuis son enlèvement les sauts plein de joie, et de tendresse, donateur de baisers ; et s'installa face à lui. Elle eut juste le temps de croquer un bout de pain qu'après les banalités auxquelles elle ne répondait pas, son père fit une annonce qui la laissa un quart de secondes pantoise. Il lui cherchait un limier. Elle se souvint de celui de ce que lui avait dit Lonàn à ce propos. Une liberté envolée. Un être méconnu qui surveille vos moindres faits et gestes. Ses sourcils se froncèrent, comme elle avait vu si souvent sa tante le faire. Et un silence de plusieurs longue seconde s'installa entre le père et la fille.
Parce qu'elle vient de loin, du fond des tripes, du fond du crâne et assaisonne toutes les idées d'épices d'un cuisinier profane. La bouffe et rance et périmée. Anna vomit du noir, a faim de couleur, sa joie accroche au fond de la poêle. Elle respire le mal être des vapeurs qui au fond de son cerveau s'empalent. Elle vient de loin lui pique les yeux. Son sabre est tellement vénéneux que des larmes enflamment les prunelles enfantines. Anna perd la vue mais pas la voix, encore moins louïe quand lodorat inhale les parfums amers dans les arômes de la colère. Elle vient de loin, et s'insère dans ses mots. Cette satané Colère.*
Anna aurait pu être satisfaite. Elle aurait enfin quelqu'un pour veiller sur elle. Jour et nuit. Pour la protéger. Peut-être un ami plus tard. Mais toutes ces notes positives étaient brouillées par une rancur et un désespoir sans fond. Anna voulait qu'on s'occupe d'elle parce qu'on l'aimait, non parce qu'on était payé pour le faire. Anna voulait resté libre quand bien même elle ne voulait pas être seule. Anna ne voulait plus rien accepter de son père. La colère s'empare d'elle, de ses pensées, de ses idées, de sa bouche, et de sa façon d'être. Les mots sortent, virulents, martelant la table pour aller cogner son père de plusieurs coups bien placés.
Alors tu cherches un remplaçant pour ce que tu n'arrives pas à faire et n'a pas envie de faire. J'espère qu'y s'ra plus doué ! Même si personne me d'mande Jamais MON avis !
Anna abandonne là ses tranches de pain, son père et l'auberge et sort dans les ruelles qui s'éveillent en courant, semant ses larmes de rage derrière elle. Non, elle ne veut pas d'un limier. Elle voudrait sa 'Line. Elle voudrait un Père qui daigne délaisser un jour de temps à autre ses projets professionnels pour s'occuper de celle avec qui il a perdu 7 ans de vie partagée. Anna lâche un hurlement dans une ruelle au loin. Un cri de colère, de rage, et de tristesse mêlées. Un cri déchirant qui la soulage un instant.
J'EN AI MARRE !!!
Pendant ce temps, des entretiens commençaient peut-être non loin de là. Le père blessé parviendrait-il à confier sa fille aux bons soins d'un inconnu ?
*Inspiré de la chanson Colère du groupe La Belle Bleue
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La frêle créature blonde est assise sur sa paillasse, dans une auberge calme de la ville maudite. Les genoux repliés, entourés par ses bras encore bandés à cause de leurs dernières lacérations, le visage caché dans sa jupe sale, elle sanglote en silence. Longue nuit bien difficile, où, bien que retrouvant ceux qui forment ses repères habituels, elle se sent plus seule que jamais. Son ami Naïc virevolte par ci par là, tel un farfadet débordant d'énergie, sans réellement se soucier d'elle. Sa tante est bien trop occupée pour l'écouter. Quant à son père, ... Elle ne souhaitait pas le revoir pour l'instant. Il était arrivé, la bouche en cur, alors qu'il l'avait abandonné. C'était à cause de lui qu'elle avait passé des semaines affreuses en compagnie des deux hommes aussi stupides que cruels qui l'avaient enlevés et manqués de la tuer. Il fallait un coupable et le grand chevalier blond n'avait pu empêcher l'enlèvement, et n'avait pas été présent lors de la délivrance. Il avait tous les torts.
La nuit passa, et emporta avec elle le chagrin enfantin, tandis qu'un autre sentiment sombre et confus s'emparait d'elle. Les affres de la colère naissait dans son petit cur sensible. Elle s'était levée seule, et s'était vêtue en silence, sans accorder grande importance à ses cheveux ébouriffés. Enfilant ses chausses, elle s'était dirigée vers la salle où elle pourrait avaler un morceau de pain avant de remonter attendre le réveil de son meilleur ami, en imaginant des histoires rocambolesques dans sa tête pleine d'images, de mots, et de solitude heureuse. Son père était là. Il trônait sur une chaise, l'air harassé. Anna alla chercher deux tranches de pain, et se dirigea vers lui lentement. Elle fit la révérence qui remplaçait depuis son enlèvement les sauts plein de joie, et de tendresse, donateur de baisers ; et s'installa face à lui. Elle eut juste le temps de croquer un bout de pain qu'après les banalités auxquelles elle ne répondait pas, son père fit une annonce qui la laissa un quart de secondes pantoise. Il lui cherchait un limier. Elle se souvint de celui de ce que lui avait dit Lonàn à ce propos. Une liberté envolée. Un être méconnu qui surveille vos moindres faits et gestes. Ses sourcils se froncèrent, comme elle avait vu si souvent sa tante le faire. Et un silence de plusieurs longue seconde s'installa entre le père et la fille.
Parce qu'elle vient de loin, du fond des tripes, du fond du crâne et assaisonne toutes les idées d'épices d'un cuisinier profane. La bouffe et rance et périmée. Anna vomit du noir, a faim de couleur, sa joie accroche au fond de la poêle. Elle respire le mal être des vapeurs qui au fond de son cerveau s'empalent. Elle vient de loin lui pique les yeux. Son sabre est tellement vénéneux que des larmes enflamment les prunelles enfantines. Anna perd la vue mais pas la voix, encore moins louïe quand lodorat inhale les parfums amers dans les arômes de la colère. Elle vient de loin, et s'insère dans ses mots. Cette satané Colère.*
Anna aurait pu être satisfaite. Elle aurait enfin quelqu'un pour veiller sur elle. Jour et nuit. Pour la protéger. Peut-être un ami plus tard. Mais toutes ces notes positives étaient brouillées par une rancur et un désespoir sans fond. Anna voulait qu'on s'occupe d'elle parce qu'on l'aimait, non parce qu'on était payé pour le faire. Anna voulait resté libre quand bien même elle ne voulait pas être seule. Anna ne voulait plus rien accepter de son père. La colère s'empare d'elle, de ses pensées, de ses idées, de sa bouche, et de sa façon d'être. Les mots sortent, virulents, martelant la table pour aller cogner son père de plusieurs coups bien placés.
Alors tu cherches un remplaçant pour ce que tu n'arrives pas à faire et n'a pas envie de faire. J'espère qu'y s'ra plus doué ! Même si personne me d'mande Jamais MON avis !
Anna abandonne là ses tranches de pain, son père et l'auberge et sort dans les ruelles qui s'éveillent en courant, semant ses larmes de rage derrière elle. Non, elle ne veut pas d'un limier. Elle voudrait sa 'Line. Elle voudrait un Père qui daigne délaisser un jour de temps à autre ses projets professionnels pour s'occuper de celle avec qui il a perdu 7 ans de vie partagée. Anna lâche un hurlement dans une ruelle au loin. Un cri de colère, de rage, et de tristesse mêlées. Un cri déchirant qui la soulage un instant.
J'EN AI MARRE !!!
Pendant ce temps, des entretiens commençaient peut-être non loin de là. Le père blessé parviendrait-il à confier sa fille aux bons soins d'un inconnu ?
*Inspiré de la chanson Colère du groupe La Belle Bleue
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