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[Rp] Le gant est fait pour orner, non pour être jeté.

Gray.
      « Sans le duel, on ferait de l'escrime tranquillement. » - Jules Renard






    Le gant fut jeté.
    C'est là, durant une boutade lancée lors d'une accolade amicale autour d'un godet de Prune d'un Limoges merveilleux que la plaisanterie tourna en une sorte de drame magnifique. Une tonitruante façon de se divertir d'un temps long et ennuyeux, sortant de l'ordinaire afin de perpétuer une éternelle aventure sans fin et sans lassitude aucune. À discuter des duels qui pourraient s'en suivre d'un éventuel colosse contre une sorte de fruit de mer fin et rachitique - surtout blond - la bourrique brune se prit de compassion à proposer un entraînement afin de rassurer les compétences fortes d'une élégante noble. Rassurer sans doute plus la Royauté au regard de l'infortuné destin qui attend les impétueux qui s'étranglent parfois d'hardiesse dans le lancé de gant. Par vengeance, sans doute, ou simplement afin de prouver, de montrer, de faire valoir la force et le courage ainsi que la volonté et la motivation. Avoir le dessus sur un ennemi, ou un ami, peut-être encourageant pour l'avenir et le regard que les autres peuvent alors porter sur les vainqueurs représente un petit qualificatif affriolant. Anne fut donc prise d'une énergie qui peut tout à fait la qualifier sur plusieurs niveaux, elle déborda un instant d'un large sourire à l'encontre d'une blonde Victorieuse et, paraît-il d'après quelques rumeurs, plutôt sanguinaire. Elle jeta le gant. L'autre le souleva d'une entente partagée sous les yeux vairons et meurtris d'un frère aux traits efféminés qui s'inquiète tout bonnement de la bonne santé mentale et physique de sa chère soeur. Des menaces furent proférées à l'encontre de la Comtesse de Brive. Des menaces sans queue ni tête, tout comme Leopold qui n'a que la moitié de cela. C'est ainsi que l'histoire commença, d'un quiproquo et d'un bout de tissu balancé au gré du vent jusqu'aux pieds d'une combattante avérée.


      -“Leopold. Était-il réellement nécessaire de me réveiller aux aurores afin de parfaire ma condition physique au maintient d'une arme blanche? Non pas que je doute de l'utilité d'un tel entraînement, j'en conçois bien évidemment le nécessaire, mais par ce froid et ce brouillard intense d'une saison automnale humide, fraîche, frileuse et horrifiante, je doute que je ne sois clairement efficace en la chose. De plus, la rosée me fait friser. Vous comprenez que je ne puis décemment me présenter aux bonnes âmes du Limousin avec une coiffure pareille.”


    Anne soupira fortement tandis que son frère d'apparat la délogea de force d'un confort absolu d'une nouvelle demeure délicieuse. Elle se força donc à bouger, plus par désir de faire plaisir à Leopold plutôt qu'en la croyance d'une réalité sur la condition des Gens d'Armes. Elle maugréa en enfilant une tenue de braies de cuir délicat ainsi qu'un pardessus de la même pièce. Figée devant le miroir, elle se contempla quelques instants, refaisant même sa coiffure tout en sachant pertinemment qu'il était peine perdue avec ce brouillard qui guette les instants à venir en dehors. Anne soupira de nouveau, puis se retourna vers son autre, illusion d'optique tant la ressemblance était flagrante malgré les turpitudes de la vie qui séparent les désirs de chacun, ainsi que leurs vocations.

      -“J'ai l'impression de vous ressembler ainsi vêtue. Comme si j'étais moi-même travestie. C'est une idée cinglante que j'ai pu avoir en proférant les mots d'appel d'un duel si c'est pour ressembler ainsi à un garçon manqué en mal d'éducation. C'est laid, Leopold. Fortement laid. Je ressemble à une vache Limousine. C'est affreux. Et ça colle à la peau, c'est indélicat. Ne puis-je, au moins, mettre le moindre corset? Non? Bon.”


    L'automne.
    Ce brouillard épais formé de quelques gouttelettes d'eau en suspension dans l'air environnant, formant ainsi une sorte de mur qui empêche une douce visibilité. Le tout se rajoutant à un possible état de fatigue qui ne permet aucunement de voir bien mieux encore. La rosée fait éclater la couleur froide de l'herbe qui pousse aisément plus vite par cette humidité et la fraîcheur de cette saison affreuse s'éprend sur le corps poinçonné de quelques grains de chair de poule de la légère Anne qui peste violemment tout au long de la marche qui les sépare d'une place libre d'une passe d'armes. Limoges plongé alors dans une forme d'étrangeté, d'un imaginaire insalubre d'où les formes s'épanouissement difficilement dans les tranchées d'une vision obscurcit, Limoges acceptera les sifflements des armes dans le vent, tranchant l'air et frappant contre l'acier. Une sonorité appelant à une suite logique qui s'en suivra ce vingt-huit octobre à dix-heure précise. Jusque là, la frêle brunette se perdra dans la difficulté de l'exercice et s'épuisera à tenter de vaincre l'entraînement plus farouche de soeur à la musculature puissante d'un homme carnassier en rage de vaincre tous les ennemis sur dressant sur son chemin. Elle souffla encore et encore tout en la regardant tenir sa lame d'une main forte et ferme tandis qu'elle-même laisse traîner son arme encore enclenchée dans son fourreau sans avoir l'idée même de la porter plus légère et à nue.
    Lascive, elle n'ose réellement se mettre à exécution et se contente, plutôt, à regarde de gauche à droite cet horizon invisible. Ce qui aura, sans doute, l'effet d'agacer ce Leopold prêt à en découdre alors que lui-même ne désirait réellement ce combat. Plutôt prêt à émettre quelques supputations ardues sur l'inutilité d'un tel duel, tout comme les deux comparses en avaient discuté la veille.


      -“Pardon. Je ne suis point bien éveillée que mes yeux ne se permettent à se laisser ancrer dans une seule fournaise de vôtre regard inquisiteur. Je crains de brûler mon âme en vous regardant ainsi de bonne matinée.”

    Elle souleva alors son épée, la regardant de ses yeux mi-clos.

      -“Bon. Puisque nous sommes ici. Comment doit-on utiliser convenable ce... truc? Je suis bien plus habituée aux légères dagues permettant l'extraction aisée de quelques membranes internes au corps humain que la barbarie qui extasie certains par la force se dégageant d'une chose de destruction comme celle-ci. Je préfère nettement la minutie à la barbarie. Je laisse cette chose à vos dents, mon cher.”


    Comme une enfant trop écoutée, elle coupa court à l'entrevue, ayant vu ne personne en son champ, non loin de là, portant fourche et traînant derrière lui un animal puissant tractant une lame de labourage. Étonnée, elle s'en alla à son encontre.

      -“Ola! Vous, là! Messire Gueux! Du moins, veuillez pardonner mon effronterie. Vous êtes certainement plus cul-terreux que gueux. Un niveau un poil au-dessus, j'en consens, puisque vous parvenez à nourrir des personnes comme nous pendant que vous vous mettez en connivence avec Mère Nature et ce... boeuf. Cette espèce animale impassible et d'une ossature imposante. Veuillez me pardonner dans cette intrusion en vôtre sphère privative et pendant que vous semblez vous amuser avec vôtre bâtonnet du Diable. Je souhaitais simplement m'extraire d'une activité ennuyeuse. Pensez-vous que mes cheveux ont trop frisés? N'est-ce pas? Je le savais. Damné soit Leopold.”

    Le paysan la regarde l'air hagard, se demandant bien ce que ce franc parler a bien à dire à ses oreilles chastes de communications nobles et éduquées. Il se contente donc de lever ses épaules, de cracher à terre et de brailler à l'attention de son puissant boeuf limousin une injonction à poursuivre l'activité pré-établie.

      -“Je vois, je vois. Je fais peur à voir.”


    Et d'hurler à l'attention de son autre.

      -“Tout est de vôtre faute, Leopold! Tout! Attendez donc que je comprenne comment retirer protection de cette lame que je vienne vous rosser.”


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Victoire_
[Pendant ce temps là, hôtel particulier de Victoire]

Enfouie sous les couvertures, la blondine dormait encore d’un sommeil profond lorsque Kenza vint pour ouvrir les rideaux.

Madame, il est l’heure.

Hmmm… fichez moi la paix Kenza, le soleil n’est pas encore levé.

Mais madame, il vous faut vous restaurer avant votre duel.

La couverture fut rabattue sur le lit d’un geste brusque, les yeux se plissèrent sous la lumière qui baignait la pièce et voilà une blondine échevelée qui se redressait pour s’adosser à la tête de lit.

Le duel ? Quel duel ?

Votre entrainement avec dame Anne Mary.

Un soupir qui en disait long fut le seul son qui sortit de la bouche de la pâle.
Elle se demandait d’ailleurs pourquoi les gens voulaient l’affronter, deux duels la semaine précédente, la veille elle recevait un message dans lequel elle apprenait qu’une autre personne souhaitait aussi l’affronter.

Pour Anne c'était un peu différent, elle souhaitait l'aider à se préparer pour l'affrontement avec le "Colosse" qui devait arriver dans quelques jours.

Mais que croyaient-ils tous ? Qu’elle se battait par goût du combat ,pour la gloire ou pour en tirer quelconque fierté ?
Non, il s’agissait de tout autre chose.

Un blond lui avait dit un jour, que d’aller en lice était comme une danse avec la faucheuse pour lui. Victoire n’avait pas compris à ce moment là quel plaisir il pouvait bien trouver à frôler ainsi la mort lors de chaque duel.
Son premier duel, amical il faut bien le préciser, s’était soldé par une sacrée dérouillée dont les douleurs furent longues à disparaître, mais une sensation étrange avait surgi.
Au fur et à mesure des duels, elle comprenait enfin ce qu’avait voulu dire le blond. La faucheuse s’approchait inexorablement, venant la frôler de son souffle froid tout en tournant autour d’elle, sans toutefois l’emporter. Même si sa chair était meurtrie par les morsures plus ou moins profondes du métal, qu’une partie de son sang fuyait son corps, qu’elle sentait ce fluide chaud sur sa peau, elle le sentait encore couler en elle. Elle se sentait vivante malgré les blessures physiques qui finissaient toujours par guérir contrairement à certaines de l’âme.
Lentement un cheminement s’était fait, inexorablement elle courait le risque que la faucheuse puisse gagner cette danse folle, elle le savait et ce n’était pas pour autant qu’elle cesserait.

Les genoux repliés sous le menton, les prunelles fixaient un détail d’une tapisserie installée sur le mur face à son lit quand Kenza revint avec un plateau garni du petit déjeuner.

Les azurs se posèrent alors sur la brune et d’un geste délicat la pâle repoussa le plateau.

Remportez le tout aux cuisines Kenza, je ne pourrai rien avaler ce matin.

Elle avait besoin d’être seule, de faire le vide avant d’aller en lice, la brune le sachant n’insista pas malgré l’inquiétude qu’on pouvait lire dans son regard.

Victoire attendit qu’elle soit sortie pour se diriger vers la fenêtre qu’elle ouvrit de ses mains délicates. Le brouillard matinal qui enveloppait la ville l’empêchait de voir s’il y avait de l’animation dans les rues, seul le clocher de la Cathédrale émergeait de la nappe épaisse.
Un léger frisson parcourut tout son corps, resserrant autour d’elle le col de sa chemise de nuit , elle resta tout de même à observer le clocher de la cathédrale, attendant patiemment que les cloches résonnent dans toute la ville, annonçant ainsi l’approche de l’heure fatidique.


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Grey.
Je n'ais point dormit de la nuit, veillant sur le sommeil de ma soeur. Stupide soeur. Qui d'autre aurait ainsi pu avoir l'idée de faire un défi sans savoir manier l'épée? Appuié contre l'encadrement de la porte, je l'observe tandis qu'elle enfile braies et chemises. Elle est magnifique, ainsi vêtue. Je l'écoute sans un mot, avec un léger sourire, et m'approche alors qu'elle se retourne vers moi après avoir refait une énième fois sa coiffure, glissant délicatement la paume de ma main droite contre sa mâchoire, je me penche et glisse mes lèvres contre ses lippes pleines, en un baiser qu'elle ne saurait refuser, glissant l'arme que j'ai soigneusement choisie pour elle, la plus légère, en vérité, dans sa main droite.

D'une nécessité absolue, chère soeur. Et vous savez pertinemment que votre beauté ne serait guère entachée par une simple coiffure.

Je me redresse, me dirigeant vers la porte en ignorant ses derniers mots, auxquels je ne saurais répondre sans m'offusquer de cette critique évidente qu'elle venait de lâcher à mon encontre, secouant simplement la tête en guise de refus à l'évocation du corset. Si elle se considère si laide, habillée de cette manière, que doit-elle donc penser de ma personne? Peu m'importe, je marche à pas vif dans l'humidité ambiante, la légère brise glacile picore ma peau comme tant d'aiguilles, c'est appréciable, bien qu'à entendre mon adorable jumelle, je sois le seul à qui cela convienne. Je lui jette un regard discret, tandis que nous arrivons sur la place, et je me vois dans l'obligation de retenir un éclat de rire, tant elle semble absurdement ridicule, à tenir ainsi sa lame, mais il vaut surement mieux pour moi que je me taise, elle pourrait presque flamboyer littéralement sous la colère, et je ne désire vraiment pas en être, ni la source, ni la victime. Contrairement à ce qu'elle croit surement, je n'ais aucun désir de croiser ma lame avec la sienne. Déjà, parce que je pourrais la blesser, même si cela n'arrivera jamais puisque je suis bien trop entraîné pour faire du mal à qui que ce soit par erreur, et tout simplement parce que il n'est pas appréciable de se battre contre son propre sang...qui d'ailleurs n'est pas vraiment concentrée sur sa tâche. Voilà qu'elle regarde son épée comme s'il s'agissait d'un nouveau corps à analyser! Levant les yeux au ciel, je m'approche et repositionne correctement l'objet, maugréant à son oreille.

Ce n'est point un..."truc". Habituez-vous à son poids, et je vous prie, ne la traînez pas au sol comme vous l'avez fait, ce n'est point une vulgaire besace! Bien, à moins que vous ne vouliez que j'aiguise mes canines dans votre chair, nous allons, enfin! pouvoir commen...

Je serre les poings, alors qu'elle s'éloigne en direction d'un badaud, et j'observe la scène. J'attends, tripotant un petit fil qui dépasse de mes braies, je croise les bras, lâche un soupir d'exaspération, et je termine en tapant du pieds, ma langue claquant contre mon palais, avant de me rendre compte de l'extrême féminité de tous ces gestes, me redressant de toute ma hauteur, je regarde la place afin de vérifier que personne ne peut me voir, rassuré, j'entend la volcanique hurler, de manière fort peu gracieuse. J'hausse un sourcil tandis qu'elle revient face à moi, m'écartant légèrement, je lève ma lame et glisse un sourire à son attention.

Vous n'aviez qu'à ne pas lancer de duel, ma chère. Mettons nous au travail, et plus vite que cela!

Ma voix se fait plus masculine, autoritaire, alors que je me tiens droit face à elle, les hanches droites, je joue de mon arme, fouettant l'air dans de charmant sifflements, la taquinant du retard, plein de défis.

Eh bien, qu'attends-tu? Serais-tu désœuvrée, chère soeur?
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Gray.
    La jeune effrontée bredouilla chose incompréhensible cette fois-ci. Chose assez rare dans son cas, se permettant toujours de dire clairement ce qu'elle pense et le pourquoi le pense t'elle. Nous pourrions aisément supposer qu'elle daigne encore établir quelques remontrances envers son frère et ce monde cruel dans lequel elle s'épanouit. Songeant alors qu'elle serait bien mieux au chaud sous ses draps douillets plutôt qu'ici même, un bon matin, tôt, tenant une lame si légère soit-elle qui ne fait qu'endolorir ses muscles fins. Elle s'approcha donc de Leopold qui commençait à vouloir en découdre, forniquant l'air de quelques gestes qu'elle trouvèrent complètement idiots et sans intérêts réels pour la suite des évènements. Elle soupira à plusieurs plusieurs et se tint la hanche d'une main, le corps comme disloqué sur le côté en attendant que son faux frère termine son exécution. Elle ne tire de cela aucune intimidation ou aucune admiration. Voyant que son adversaire ne daignera pas lâcher l'affaire, elle tente de retirer le fourreau, tirant fortement dessus jusqu'à entendre un clic et être décontenancée par le recul fortuit qui feint de la faire tomber en arrière. Elle maugréa fortement et jeta la protection retirée de la lame au pied de son frère. Comme une petite peste insensée à faire des gestes aussi stupides que l'autre. Elle ne cacha sa frustration par quelques mots lancées plus vivement que les coups de lame dans l'air qui n'a strictement rien demandé.

      -“J'ai toujours songé que l'escrime était, en fait, un jeu de garçons manqués en mal d'éducation qui souhaitent réellement combler le manque de proéminence de leur physionomie inconséquente dans la partie adjacente à la cuisse frémissante. Sauriez-vous encore me sourire que je ne serais éconduite dans l'idée que je me fais d'un tel acte barbare et inintéressant. Je ne trouve aucun intérêt à cela. Même pas celui d'un brin de scientifique qui pourrait alors assouvir ma curiosité ardue. Je crains devoir rendre le gant à la Comtesse plutôt que de me risquer à m'entailler bêtement avec cette... chose décadente.”


    Elle tourna alors les talons sur ses paroles tout en faisant bouger maladroitement sa lame qui vint alors couper de façon imbécile un bout de peau de sa cuisse. Elle hurla. Complètement. Effrayant la foule en délire qui ne se trouvait aucunement dans les parages. Elle hurla de douleur face à la petite éraflure qu'elle s'était faite. Sur ce coup, elle entrait déjà dans une rage folle qui mit complètement à défaut ses paroles passées pour revenir sur ses pas et tenter une approche rapidement vers son frère afin de lui asséner quelques coups d'épée dans la face. Comme une tempête fourbe qui prend par surprise la délicate bise du matin, cherchant cette fois-ci à briser sous le coup d'un éclair virevoltant dans son esprit, se laissant lire dans ses yeux de feux, bouillonnants complètement d'un éclat fortuit. Néanmoins, ne sachant viser concrètement avec ces babioles là, elle ne tint finalement pas la prouesse de frapper autre chose que le sol ou même quelques fois l'autre fer. Sous le claquement que cela procurait, elle se vit bousculer de nouveau en arrière et, ne pouvant cette fois retrouver équilibre, tomba les fesses à terre. Elle se releva péniblement, ressentant une douleur dans l'égo ainsi que dans le séant. S'épousseta convenablement afin de retirer toute cette poussière indélicate de son surcot. Et prit le temps de parfaire sa coiffure dont une mèche s'était envolée par mégarde de son magnifique chignon bien exécuté.

      -“Voilà, je suis complètement désoeuvrée et désabusée. Ne peut-on décemment choisir une autre arme que celle-ci? Je suis beaucoup plus douée dans le maniement des dagues ou autres coutelas de petites envergures que cette chose disproportionnée qui m'empêche clairement d'exécuter la bonne étude de la géométrie spatiale de l'environnement et de toucher cible. Surtout si vous bougez de la sorte! Vous ne pouvez rester impassible et immobile un moment que je puisse vous couper en deux dans le sens de la longueur? Faîtes-moi ce plaisir, juste une fois, que je sache ce que ça fait. Surtout que je doute que Victoire daigne ainsi m'insupporter de quelques pas de danses débiles. Nous ne sommes point dans un bal, nous sommes en guerre! Dans une bataille qui fait rage! Une affreuse et rougeoyante sanguine qui s'émane de sous la terre afin de nourrir le ciel d'une couleur obscure jusqu'à ce que le jugement dernier, complètement biblique, soit donné par une pluie carmine. Si vous pensez que vous pouvez avoir l'air un tant soit peu bien appliqué lors d'une grande bataille épique sous le regard d'un Roi, vous vous méprenez complètement. Les soldats sont toujours restés bien rangés, en ordre de bataille. Ils restaient droits et bienséants. Ils ne remuaient pas du popotin comme vous le faites aussi fémininement qu'à présent. Oui, Leopold, vous semblez être une femme à l'instant.”


    Elle sourit grandement à ces derniers mots.

      -“Ce qui n'est aucunement pour me déplaire. Je dois bien l'admettre.”


    Lisant un certain mécontentement sur le visage de son frère, elle songea à une nouvelle tactique. Il ne serait pas simple vu son poids et son éloquence d'affronter clairement la brutalité de la musculature de sa jumelle perfide qui s'est entraînée jour et nuit afin de parvenir à un stade de perfection inée. Elle savait pertinemment qu'à l'heure actuelle elle était clairement foutue, dans un merdier sans nom qui commençait sévèrement à l'agacer et à la frustrer comme il le faut. En réfléchissant, comme elle aime le faire en tout temps, elle se dit qu'il était impossible qu'elle fasse demi-tour pour le moment. Elle avait provoqué Victoire en duel afin de l'entraîner, de l'aider. Ce qui est assez futile pour une femme qui ne sait pas se battre et ne cherche pas à se battre. Assez stupide de désirer porter un coup de main à une guerrière déjà en force et en talent alors que la pauvre Anne ne parvenait toujours pas à tenir la lame du bon côté. Façon de parler, cela n'est pas à prendre littéralement au pied de la lettre.
    Elle plissa les yeux, scrutant la magnificence de son frère et se disant que, finalement, il n'est pas si mal ainsi, dans cette posture certes quelque peu féminine, à fendre l'air bêtement avec sa lame. Elle trouva même un certain intérêt, pour une fois, à ce qu'il paraisse être homme plutôt que femme. Son regard se stoppa un long instant sur les muscles bandés et seyants de ses bras. Une fine serpentine s'écoulant le long de sa lèvre mordillée par la suite. Il fut un temps avant qu'elle ne daigne reprendre des couleurs normales ainsi que son esprit.


      -“Donnez-moi un instant, que je puisse réfléchir.”


    Elle scruta son arme.
    L'espace qui la séparait de son adversaire.
    Soupesa l'arme.
    Fit quelques calculs savant sur sa position.
    Entra en contact avec le sol en y ancrant bien les pieds.
    Fit quelques gestes de la main afin de manier l'arme le plus instinctivement possible.
    Mit genoux à terre, lâchant son arme afin de prendre un peu de sable de ses mains et s'en enduire ces dernières avant de reprendre l'épée.
    Se relevant, elle replanta son point central en équilibre sur ses deux jambes, levant l'épée, puis l'abaissant afin de la mettre en estoc sur Leopold.


      -“Viens me chercher, Amour.”


    Sourire en coin de connivence avec son état d'esprit d'un coup calme et taquin, assuré et fort. Elle avait étudié ce moment et le temps qu'il fallait. Elle se dit qu'au final il était assez semblable de faire ces choses là à l'étude d'un cadavre, à son ouverture, à sa lecture. Il suffisait simplement de pointer le bout du fer coupant vers l'endroit désirer. Quelques mouvements pourraient s'en suivre pour arriver jusqu'au bout. Puis, de là, tout s'enfonce simplement comme dans du beurre.
    C'est tout comme s'il y avait de la résistance avec un os. Il faut alors trouver un autre point d'impact afin de percer un autre endroit et arriver toujours à cette même finalité. Elle étudia le corps de son adversaire et trouva d'un coup d'oeil les points faibles et les endroits fatals. Le foie. Le coeur. Les reins. Le thorax. Les aisselles. Le cou. L'entrejambe.
    Elle commençait à suer dans l'attente de la bataille, complètement concentrée et sérieuse cette fois-ci.
    La bataille pouvait commencer, clairement. Sans aucune pitié, même pour son propre sang. Dans tous les cas, on peut toujours remplacer les Humains.


      -“Qu'attendez-vous? Vous semblez désoeuvré!”

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Grey.
Je joue de ma lame, fouettant l'air, plaçant mes pieds avec une grâce que seule une femme pouvait entretenir naturellement, faisant face à Anne, qui ne semble guère apte à avancer dans cet entrainement d'une absolue nécessité. Voilà qu'elle s'avance enfin vers ma personne, m'observant avec cette légère étincelle de mépris tandis que je m'amuse avec mon arme, me déliant le poignet. Je souris, lui renvoyant son regard, comme une invitation silencieuse, puisqu'elle ne semble pas avoir compris que je lui laisse du temps. Le temps dont elle a besoin pour comprendre que le combat est un art, un art qu'elle peut pratiquer en usant de son esprit analytique, un art qui nécessite une certaine connaissance de la physionomie humaine pour discerner les véritables faiblesses des forces. Mais pour l'heure, ma soeur semble déterminée à s'emplir de lassitude, d’énervement, et ne se concentre pas sur son apprentissage.

Observateur, je cesse de me mouvoir et l'observe, caressant la poignée de mon épée, silencieux, tandis qu'elle se bat contre sa propre arme, baissant les yeux sur la protection jetée à mes pieds, le sourcil haussé. Je laisse un vague sourire plisser mes lippes à l'écoute de ses mots emprunts de frustration, découvrant l'abandon de l'esprit de science qui la caractérise, et j'espère sans le montrer qu'elle saura trouver l'intérêt scientifique du combat à l'épée. Elle se retourne, visiblement prête à réellement rendre le gant, ce qui m'étonne tant elle a toujours été d'une détermination à toute épreuve. L'hurlement qui retentit alors, dans son mouvement brutal, me fait sursauter, et je m'avance vers elle, dans une totale incompréhension, mes doigts serrant mon arme blanchis d’inquiétude. Je n'ais, sur le moment, point vu la légère estafilade causée par sa lame, et la souffrance émanant de son cri me rend instantanément fou. Mais elle est bien plus rapide, et son visage me fait de nouveau face, emplit d'une rage bien plus folle que mon inquiétude. J'ai à peine le temps de lui offrir un sourire victorieux et soulagé, qu'elle commence déjà à m'attaquer, balançant son arme dans tous les sens, réussissant, j'ignore comment, à croiser par trois fois le fer de ma lame, avant de retomber en arrière. J'éclate de rire, en voyant ma délicieuse jumelle, postérieur au sol, se relever avec toute la dignité qu'elle pouvait réunir en l'instant.


Le duel aura lieu à l'épée ma chère, et cet entrainement n'aurait plus lieu d'être si vous deviez manier une dague que vous employez déjà avec dextérité, n'est-ce point? Et croyez vous sincèrement que lors d'une guerre les combattants attendent les uns derrières les autres de donner quelques vulgaires coups de lames à ceux qui leur font face?

Je me redresse tout en m'exprimant, tentant de retrouver cette masculinité que j'ai crée et entretenu ces dix dernières années, sourcils froncés, légèrement énervé qu'Anne ose ainsi me qualifie de femme en place publique, mais bien rapidement, mes lèvres s'étirent de nouveau de contentement, car il me suffit d'un regard pour voir que ma soeur retrouve enfin sa logique, et je m'active encore à jouer de ma lame dans l'air, tandis qu'elle même active ses méninges. Je t'aime, Anne, quand je puis observer tes yeux, transformés par la réflexion, quand tu retrouves toute ta détermination, ta fougue. Je reste immobile un instant, envoûté de cette vision et peu à l'écoute de ses propos. Reprenant mes esprits, je lui adresse mon sourire mystérieux et m'incline légèrement, dans cette marque de courtoisie qui débutera notre combat d'entrainement, et m'approche légèrement d'elle, frappant sur la lame de celle qui est devenue mon adversaire, lui offrant une feinte en mêlant une attaque puis une balestra, me dérobant à son épée qui frôle mon entrejambe, avant de lui asséner un nouveau coup, dans un passe avant gracieux et puissant, le plat de ma lame rencontrant sa cuisse éraflée, me repositionnant, prêt à encaisser l'offensive jumelle, puisque la riposte ne saurait tarder.

Voyons, ma chère, c'est donc tout ce que vous pouvez faire?

Balestra : Conjonction d’un bond en avant et d’une fente
Fente : Partie du développement consistant en une détente de la jambe arrière combinée avec une projection de la jambe avant.
Passe avant : Saut en avant avec poussée et réception simultanée des deux pieds

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Gray.
        Il ne faut jamais que tu ne me lances ce genre de défi.
        Je me vois déjà bondir d'un pieds adroitement équilibré portant la lame acérée en direction de ton cou sans défense jusqu'à venir perforer la carotide d'un geste assuré tandis que tu hurles la tension qui se joue entre nous à cet instant. Je me vois déjà contrôler mes pulsions et mes sentiments afin de manier au plus juste mes gestes de précision alors que tu convulses déjà la bave aux lèvres. De crier telle une sauvage, une Amazon, une Valkyrie toute la rage, la hargne qui s'ébat au tréfonds de mon être, mon corps vibrant sous la seule sonnerie de ma seconde nature bien trop irréelle pour être dévoilée au grand jour. Je ne jouerais jamais avec toi d'un coup fendu dans l'air ambiant, je ne casserais le vent si ce n'est pour atteindre ma cible. Éventrer. Pourfendre. Étriper. Tuer. Je ferais un collier de tes boyaux si l'envie m'en dit et je goûterais ta chair mise à nue dans son bain de sanguin si délicat et voluptueux. Je te vois déjà à terre, totalement terrassé, complètement anéanti par ma supériorité éloquente, gerbant tout ton soûl cette vie misérable qui fut tienne jusqu'à ressurgir à travers les démons de ta nouvelle maison pour t'abattre à nouveau. Ne me lance jamais sur ce terrain glissant au risque de perpétrer la tradition du démoniaque sanguinaire surgissant des tréfonds de l'humanité pour te faire souffrir, te mettre à mal, te mettre à défaut, en second plan. Ne me laisse jouer avec lame au risque de ne plus pouvoir te relever. Je fêterais alors ma victoire dans un calice comblé de ton sang.

    C'est ainsi l'aparté en tête qu'Anne se vit octroyer par la force d'un coup de lame contre sa cuisse déjà frémissante d'une vile blessure donnée d'elle-même. Sa jambe fléchissante à l'instant la fit soupirer un râle funeste d'une douleur bien présente, mettant bien quelques temps avant de se ressaisir et pouvoir se relever presque convenablement. Elle ne se faisait aucune illusion que ces idées irrévérencieuses pensées dans son fort intérieur quant à l'étripage de sa jumelle perfide qui ne cessait de la taquiner ouvertement afin de la faire réagir et agir de la plus puissante façon qui soit. La brune soupira tout en frottant sa blessure et souffrait d'une ténacité faillible, d'un ennui mortel, d'une volonté de tout arrêter à présent pour rejoindre son bain brûlant et mettre tous ces actes au passé. Ce passé imparfait qui ne laisse que le présent souffreteux et un avenir minable tant qu'inqualifiable.
    Une fois debout, elle mit la tête de biais tout en regardant celui qui se tenait devant elle. Elle l'admirait, le scrutait sur toute sa longueur, sa hauteur. Hautain et puissant de sa musculature belle en envoûtante qu'elle se mordilla la lève inférieur tout en se disant certainement qu'elle ne pouvait battre un colosse pareil. De cette pensée en découla celle de la noble blonde qui était à l'origine de ce duel. Cette “Crevette”, comme elle le disait si bien, devait alors se battre contre un féroce bien plus puissant qu'elle. À un certain niveau, c'était déjà le cas pour Anne qui soufflait encore et toujours.


      -“Si tant est que je ne puisse vous affubler d'une belle estafilade, je crains, qu'en effet, je ne puisse à jamais faire plus que ce je ne fais là. Mais, pour vous, je saurais faire quelques efforts afin de mériter vos mots doux à l'avenir.”


    L'impérieuse souleva de nouveau sa lame bien haute et prit de nouveau douce position de combat. Elle salua convenablement son maître d'apprentissage, comme lui le fit si bien au préalable. Reprenant tout son sérieux, malgré quelques douleurs bien trop présentes pour être oubliées, elle resta un instant sans bouger, la lame bien placée et tout à fait prête à bondir d'un jeu de jambes grandiloquent. Elle s'avança presque trop naïvement, certaine de pouvoir donner, cette fois, un coup décisif à ce discours éloquent, jusqu'à buter sur un trop plein de terres. De vitesse, cette chute fut scandaleuse en tous points. Tout d'abord, inadmissible de laisser choir sa lame, sa seule défense contre l'attaque. Puis, les deux mains placées en avant afin de se protéger le minois de ce terrassement d'équilibre. Ces deux mains qui rencontrèrent une poitrine férocement camouflée sous un barda de tissus honteusement placés de sorte à maquiller la nature pourtant si favorable. Comme une poussée en puissance, la vague de tempête vint percuter son autre dans une puissance imprévue et assez grotesque s'il en est. La tempétueuse se renversa contre son rocher, son roc, le faisant basculer en arrière et se retrouver nez contre nez. Deux êtres entourés de brumes et de ce rapprochement impromptu qui laissa jaillir un léger rire goguenard des lèvres de la douce Anne qui se releva très rapidement afin de recueillir son arme et pointer la pointe vers la gorge de son ennemi, l'air impérial et fier!

      -“Échec et mat.”


    Bien entendu, elle se rendit compte du ridicule de la situation, mais aimait à jouer de l'ironie du sort afin de mettre les chances de son côté. Elle pointa la main en direction de son frère afin de l'aider à se relever.

      -“J'en ai assez. Allons retrouver la Comtesse avant que je ne meure d'impuissance par cause de vôtre puissance et de vôtre hargne à tenter de m'inculquer quelques valeurs que ce soit dans l'Art de la Guerre et sa bestialité. Il est bientôt l'heure, après tout. Et, je vous préviens, ne vous risquez nullement à interrompre le duel qui se prépare. Auquel cas, je me verrais contrainte de vous en souffler une.”


    La fourbe était tout de même heureuse, intérieurement, d'avoir pu jouer un peu à ce jeu d'homme en compagnie de sa compère de toujours. Elle était heureuse des choses apprises, bien que cela n'ait tenu guère trop longtemps, bien heureusement pour elle. Bien que les convenances veulent que les deux duellistes se rejoignent en Lice à l'heure dite dans un soucis d'une préparation ardue à une rage qui ne peut se gagner qu'en instants de solitude, Anne avait décidé d'aller chercher Victoire en son Hôtel particulier. Comme s'il s'agissait, au final, que d'une invitation à assister à un quelconque spectacle équestre se donnant en foire en plein centre-ville. Ou bien, comme s'il s'agissait d'aller quérir une amie afin de prendre le bon temps de quelques échoppes et robes achetées dans un pur plaisir féminin.
    Une fois à l'Hôtel, elle frappa à la porte et attendit. Sans daigner accorder un regard à son frère, elle lui donna quelques mots.


      -“Tenez-vous droit et ne me faîtes point honte en ce jour. Je sais que je puis compter sur vous, mon cher.”

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Victoire_

Les cloches de la cathédrale sonnaient les 9 heures du matin, lorsque la blondine transie de froid dans sa seule chemise de nuit se décida enfin à refermer la fenêtre. Il était temps pour elle de se vêtir pour être à l’heure en lice.
Ses affaires avaient été déposées sur le lit par Kenza durant le temps qu’elle était restée à regarder la couche épaisse du brouillard qui avait fini par se dissiper lentement comme muée par une force invisible laissant place au soleil.
Malgré l’air joyeux que donnaient les rayons de l’astre solaire à la ville, le cœur de la blondine était toujours enserré du poids d’une question qu’elle tentait pourtant de chasser n’y trouvant pas de réponse. Y avait-il une raison particulière pour qu’elle arrive toujours à se remettre debout malgré certains coups reçus qui auraient dû lui être fatals ?
De gestes lents elle enfila ses vêtements, chemise, braies, bottes blanches. Le blanc étant la couleur qu’elle se devait de porter, certains ne comprendraient pas, mais qu’elle importance, elle n’avait rien à leur expliquer.

Le regard se posa hésitant sur sa côte de maille qui était encore sur le lit, se demandant s’il fallait vraiment qu’elle l’endosse. Après tout, cette fois, il ne s’agissait que d’un simple entraînement et, doutant fortement qu’Anne lui porte un coup fatal, laissa là la côte avant de se saisir de son casque et de ses gantelets qu’elle posa sur la coiffeuse.

Le temps s’égrainait lentement, s’installant devant la coiffeuse, elle saisit délicatement la brosse pour démêler soigneusement ses cheveux avant des les lier en un chignon bas bien serré.
Le miroir lui renvoyait le reflet d’un visage encore plus pâle qu’à l’accoutumée. Elle allait saisir le khôl mais se retint. Après tout, sous le casque nul ne le remarquerait, donc nul besoin de maquillage, et puis elle n’allait pas à un bal, enfin, pas au sens où certains l’entendaient.

Elle attendit un moment que le vide se fasse dans sa tête avant de se lever.
L’épée glissée dans son fourreau, fut fixée à la ceinture, le casque sous le bras, les gantelets à la main, elle se dirigeait vers la porte quand on y frappa.

Mais quel était l’enquiquineur qui venait à cette heure au risque de la mettre en retard ?
Ouvrant la porte à la volée, le regard sombre , prête à s’en prendre à celui qui avait l’ outrecuidance de la déranger à ce moment inopportun , qu’elle ne fut pas sa surprise en voyant Anne et son frère Leo sur le pas de porte.

Se reprenant aussitôt, affichant le sourire qu'on lui connaissait et qui se voulait de mise lorsqu'on accueillait des personnes que l'on estimait.


Le bonjour Anne, Léo.

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