Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Qui s'y frotte, s'y pique

Ceydan.izmir
L’heure était avancée, et la faim gagnait en force à chaque seconde qui s’écoulait. Depuis combien de temps était-il sur les routes, il était impossible d’en donner même une approximation mais toutes les journées se ressemblait un tant soit peu. Se lever, trouvez un travail ou de la nourriture, ensuite trouver un moyen de faire de l’argent et manger, le soir dépouillez les passants, manger et dormir. Si seulement … Ceydan vivait sans vivre, tout n’était plus qu’automatisme depuis cette nuit-là …


Une soirée comme les autres, la lune dévoile sa lueur enveloppant de sa douceur les créatures de la nuit. Ceydan, lui, attend patiemment sur la plus haute branche d’un arbre l’arrivée d’un carrosse. Les jambes fendant l’air, les mains posées sur l’écorce de la branche, il fixe à travers le feuillage de sa cachette, l’horizon patient et impatient du crime qu’il s’apprête à commettre. Mais, que ne serions-nous pas prêt à faire quand notre seul espoir réside dans l’acte de la rébellion ?


Le silence d’abord, puis le son distinct de chevaux au loin.


Le tronc d’un arbre gît au milieu de la route, nulle besoin de faire dans l’originalité quand il s’agit de la haute noblesse. Crétin désuet, profiteur richissime, combien d’adjectif ne leur correspondrait pas à merveille quand simple humain ou déchet de l’humanité comme eux nous appelles, ose relever le regard sur eux ou simplement se rebeller. Acte ignoble, coupable, puni par la mort … Voilà la belle noblesse, celle qu’il a connu depuis sa plus tendre enfance.


Sa main se suspend à la branche au-dessus de lui, l’homme se redresse, les mains maintenu sur cette branche, son autre main enserre le pommeau d’un lame rouillée et à peine tranchante, dernier vestige d’un métal trouvé au fond d’un ruisseau. Au loin se dessine un immense carrosse accompagné d’une armada armée. Le voilà dans un bien mauvaise posture … mais au diable ! Si l’heure de sa mort est venue, il l’affrontera. Une longue inspiration, Ceydan ferme les yeux voulant sentir une nouvelle fois le vent effleurer son visage, l’espoir de sentir sa main caresser sa joue.


Funeste espoir.


Le plan est simple, il n’y aura pas d’autre solution le carrosse devra s’arrêter, les hommes entourer la calèche pour protéger son occupant, les autres se rassembler pour pouvoir mouvoir la branche. Lui, il sautera sur le toit du carrosse aussi silencieusement que possible, se penchera et enfoncera son bras a la recherche de la moindre richesse, une fois qu’il aura son butin, sauter sur l’un des chevaux assommé son cavalier … et fuir ! Du moins sur papier le plan semble pas mal …

_________________
Melissandre_malemort
La route avait été longue... Les cahots de la rue berçaient la Princesse qui se surprenait à fermer les yeux pour se laisser aller à un sommeil nébuleux qui la laissait un peu plus épuisée à chaque fois.

- Plus jamais je ne prendrais la route en Hiver.

Ses suivantes hochèrent la tête sans répondre, partageant manifestement son inconfort. Les courants d'air glacés leurs léchaient les chevilles depuis des heures, engourdissant leurs membres malgré les épaisses fourrures dont elles s'étaient couvertes.

Un cahot plus violent balaya soudain les femmes, qui poussèrent un cris de peur et de surprise mêlé en se retenant à la banquette pour ne pas tomber. Des cris s'élevèrent, le cocher et les valets se laissèrent tomber sur le sol, du moins à ce que pouvait apercevoir Mélissandre par la fenêtre embuée.

- Anne, Léopold, pourriez vous passer la tête pour voir ce qu'il se passe?

Sa suivante était vétue plus sobrement, quand la princesse portait une robe de velours bleu nuit rehaussé de perles, une toque et des moufles en renard qui semblait hurler au monde sa position sociale. Mauvaise idée donc de sortir si des brigands les surveillaient.
_________________
Gray.
    L'ennui.
    Que peux-t'on contre ce fléau des temps modernes. Cet affreux sentiments qui s'empare des êtres ne trouvant là aucune compassion à une attente bien trop longue et maussade. Certes, les premières heures d'un voyage sont toujours enjouées. Les premières heures sont toujours utilisées à bon escient sous les calandres d'un temps qui passe plus vite sous les effets des roues qui s'agitent sous les êtres qui habitent cette carlingue dépourvue de tout confort évident. Anne faisait, comme toujours, le tour de conversations intéressantes, ou non, selon les personnes qui écoutent alors ce qu'elle avait à dire. Cette brune, se voulant majestueuse, appuyait quelques boutades sur les formes sexuées des Hommes et de certaines femmes, jouant des mots pour orner au mieux sa perception de l'espèce Humaine et de quelques connaissances en commun au sein de la Grande et Merveilleuse ville de Limoges. Ainsi, elle passait en revue les compétences de Gade, jouant du surnom “Gode” pour ce dernier, et de Gueldnard. Mais aussi de Victoire et sa maladroite posture de Crevette Limousine. Mais les bonnes choses ont souvent une fin, et la faim se fait sentir. Cette faim intense qui empoigne les esprits qui se reposent d'un coup d'un manque de discussion. Ou d'intérêt.
    L'attente était donc redevenue longue, alors que le froid mordillait les jambes ainsi que la gorge ou le bout du nez. Anne lorgnait sur son frère, à ses côtés. Songeant à le prendre dans ses bras pour supporter un peu plus l'air de l'Hiver en prenant un peu de sa chaleur. C'était sans compter, évidemment, sur les convenances et la position sociale dans laquelle ces jumeaux s'étaient alors établis.
    Son oeil reprit sa droiture originelle, ne devant laisser transparaître son intérêt tout particulier pour son magnifique reflet. Sûrement pas au regard de la Princesse qui ne comprendrait pas ce goût prononcé pour sa propre chair. Anne regardait donc autour d'elle. Cherchant à tuer le temps. Le paysage ennuyeux. L'atmosphère pensante d'un voyage audacieux. Elle plaqua donc une main sur ses lèvres pour ne laisser entrevoir son bâillement indécent.


      -“Leopold, mon frère. Vous souvenez-vous du jour où nous avions convaincu un noble Sire de nous emmener avec lui visiter les Bourgs environnant, et pourtant si lointain, de nôtre demeure? C'était un de ces jours merveilleux de printemps. J'étais malade durant tout le trajet, malgré seulement quelques heures et de nombreux arrêts. Sire... de Caulaincourt, me semble t'il. Homme peiné de me voir ainsi maladive. Et certainement légèrement énervé, aussi! Même s'il était si bon qu'il ne laissait rien entrevoir.”


    Elle gloussa doucement à ce souvenir.

      -“Vous n'aviez eu de cesse de vous moquer de moi, ce jour là. Sur le coup, j'étais quelque peu agacée de cela. Mais en y songeant à nouveau, vous avez été un bel ami, me sauvant de la vilaine chute et perte de mes moyens. Vous m'aviez même dit qu'il fallait que je sois forte, que je ne devrais me laisser emporter par quelques malaises. Vous m'avez demandé de songer à autre chose. Je l'ai fait. Je le fais encore. Et je vais mieux.”


    Elle eut un sourire tendre pour son jumeau. Sans laisser, d'ailleurs, percevoir d'autres sentiments plus graveleux. Puis, d'un coup, une secousse vint perturber ces souvenirs. Enfin un peu d'action et de tumultes dans ce voyage sans rien à se mettre sous la dent. De l'action. Cela aurait pu, d'ailleurs, perturber la brune si elle songeait alors à un arrêt surprise par cause d'une armée d'ennemis ayant connaissance du trajet d'une Princesse Royale. On sait tous que la vie n'est pas aisée pour les Nobles de Haute Naissance. Et que les trajets sont souvent dangereux.
    Finalement, elle se retrouva donc à moitié sur son frère, plaçant ses mains tout contre sa poitrine pour se retenir tout en lâchant un petit cri strident qui devait, alors, déchaîner les oreilles des habitants de cette calèche.
    Ayant prit connaissance, finalement, de sa posture, elle retira doucement les mains en regardant Leopold.

      -“Excusez-moi...”


    Et d'écouter la Princesse adresser la parole aux Jumeaux Infernaux.
    Anne hocha de la tête en signe d'accord.


      -“Bien entendu, Vôtre Altesse.”


    Elle laissa donc filer sa longue chevelure brune attachée en un chignon sur lequel repose un léger diadème tout particulier. Son collier d'or et de rubis offert par la Princesse surgissant, lui aussi, au dehors. Elle scruta la scène qui se présentait à elle et le tumulte offert par cet arrêt pourtant pas si terrifiant que cela.
    Elle vit un tronc.
    Au milieu de la route.
    Qu'est-ce qu'un tronc peut donc venir foutre au beau milieu d'une route?
    Utilisant son esprit d'analyse, elle prit connaissance de tous les faits se présentant à elle. Le tronc semblait jeune et en bon état. L'Hiver n'avait pas été si violent pour causer sa destruction et sa tombée ici-même. Les gardes s'agitaient et hurlaient. Hormis cela, le silence était dans la nature balayée par le vent frais.
    Ses sourcils s'abaissèrent. Les yeux plissés.
    Elle rentra rapidement sa tête pour regarder la Princesse.


      -“Deux possibilités.”


    Elle montra deux doigts levés.

      -“La nature se joue de nous de façon outrancière et manipule nôtre voyage dans le froid pour un arrêt brutal et un changement de route, long et fastidieux, par cause d'un arbre maladroit qui aura prit son cour devant nôtre bâtisse de voyage.”


    Elle abaisse alors un doigt, laisse l'index levé et regarde Leopold d'un air entendu, puisque ce qui suit pourrait aussi l'y inclure, si les manants découvrent le terrible secret.

      -“Ou, alors, quelques couards nous veulent du mal, nous serons, alors, terriblement violées, voire tuées dans d'atroces souffrances. Ou encore, vous serez violentées pour rançon, Altesse. Et nous, tués.”


    Sourire toujours présent.
    C'est fou ce qu'elle aimait inventer des scénarios d'horreur pour mettre un peu de piment dans les vies de chacun. Allez donc savoir si son scénario ne verrait pas réellement le jour.


      -“Leopold. Pourriez-vous sortir vôtre arme et nous montrer vôtre puissante protection, une nouvelle fois? Vous serez délicieux.”


    Bien évidemment, malgré la jeunesse du tronc, Anne semblait vouloir croire à un rallongement du voyage. À moins que les gardes ne se voient bucherons ou simplement de soulever le dit tronc. C'est selon.
    Pendant ce temps de réflexion, la brune caressait son rubis délicieux.

_________________
Ceydan.izmir
Le temps était venu de l’action, une action rapide et éclair, du moins l’espérait-il. Un regard en direction des gardes et un soupire satyrique s’échappe de ses lèvres. Comment des hommes instruits pouvaient se laisser berner par une ruse aussi vieille que la terre mais surtout aussi stupide ? La plupart des hommes de mains s’occupaient de l’arbre. La lame se glisse entre ses dents, il fixe le toit de la calèche et puis soudain une question …


~Alors 100kg qui s’abattent sur le toit d’une calèche … je me demande si ça résiste ?~


La faim, la fatigue ne permettait pas de prendre pleinement conscience de chaque détail aussi futile soit-il. Et de toute façon, il était trop tard. Une dernière prière, une dernière inspiration, et l’homme se laisse glissé de son arbre. Alors que le vent souffle, alors que l’attraction terrestre fait son œuvre mille et une questions s’entrechoquent dans son esprit.


~Y a beaucoup de garde pour un simple nobliau … non mais si le toit de la calèche cède … et si je me loupe et tombe à coté de ce toit … non mais la calèche à des ornements on ne peut plus précieux ...~


Mais à cette seconde même, il était trop tard. Surtout n’allez pas jusqu’à imaginer l’homme revivre le film de sa vie alors que la chute s’approche d’un dénouement, on ne peut plus simple … la victoire ou la défaite. Comment avait-il pu se laisser berner par une aussi misérable idée, pourquoi avait-il eu l’envie soudaine de s’attaquer aux carrosses alors que le brigandage en ville lui avait toujours apportez juste assez pour survivre.


~Oh et puis merde, dans l’action il n’y a que la vie et la mort … au moins je pourrai revoir son visage pour l’éternité. Et si le nobliau dans cette calèche lève ne serait-ce que la main, je prendrai au moins le temps de l’écraser entre mes doigts, sentir le sang chaud s’écouler de toute part, sentir le muscles se concasser sous sa puissance.~


Comme il est amusant de constater que quel que soit la durée d’une chute, une impression étrange d’éternité prenait le pas sur la réalité, comme s’il nous suffisait de déployer des ailes pour s’envoler. Tout ça dans l’espoir qu’il ait le temps d’arriver de plein pied sur le toit sans moindre bruit et surtout sans interpeller les gardiens de ce temple.

La voilà cette toiture blanche, scintillante, si proche. Son pied droit l’effleure doucement, son pied gauche le rejoint, il est prêt à sourire … mais un craquement résonne. La toiture se fendille !


~non … ça ce n’est pas bo… ~


Pas le temps de finir sa pensée, que les pieds s’engouffrent déjà à travers le haut de la calèche, il recrache sa lame, évitant d’une certaine manière de se blesser dans cette situation inopinée. Son second pied traverse à son tour la toiture. Et là … c’est amusant comme une situation pareille se déroule beaucoup plus rapidement que l’éternité de la chute. A travers la toiture, le bois qui cèdent avec lui, et un mouvement afin de se protéger au mieux. Le voilà traversant le carrosse, tombant sur les fesses entre les banquettes, le bras droit venant protéger son visage alors que le reste du bois tombe sur lui. Et merde …

_________________
Grey.
Il s'avérait malheureusement pour mes compagnes de voyage que je n'avais aucun désir de voyager, chose rare s'il en est, mais j'avais d'autres projets pour les prochains jours, mais pouvais-je réellement refuser d'accompagner mes deux adorées, et prendre le risque qu'un incident les retires ainsi de mon univers? J'observe Melissandre, ses paupières se soulèvent au rythme de la route abîmée que nous traversons, tandis qu'Anne tente vainement de masquer son envie que nous soyons blottis l'un contre l'autre. Assis entre elles, j'hoche la tête à chacun de ses mots, mes lèvres esquissant un désir et mes iris lui murmurant les frétillements qui parcourent mon bas ventre, causés par sa simple présence à mes côtés, jusqu'à ce que ses babillages soient interrompus, notre véhicule s'arrêtant avec violence. Sachant qu'il aurait été indécent de leur montrer mes craintes, un véritable homme ne saurait faire pareille chose, je retint de justesse un glapissement et m'accrochait à la banquette confortable sur laquelle nous sommes toutes assises, encaissant silencieusement le poids d'Anne sur mon torse, un rictus apparaissant furtivement sur mes lèvres carmins alors que le tissu de mes bandages écorchait la peau de ma poitrine.

Bien heureusement, elle se retira vite, murmurant des excuses, et voyant Melissandre s'approcher de la fenêtre, je glisse brusquement la paume de ma main sur sa poitrine, sans prêter une réelle attention au geste, afin de la plaquer contre la banquette et de l'éloigner de la vitre. A mon grand désespoir, je ne vit que trop tard ma soeur prendre le risque d'observer les alentours, mais je l'écoutais, sans dire mot, exprimer ses suppositions, qui, loin d'être fausses, confirmaient déjà mes doutes. Un carrosse transportant une Altesse ne s'arrêtait jamais sur une route sans que la raison ne soit néfaste à sa personne. Mon silence, qui avait accompagné les femmes durant tout le voyage, s'approfondit, se fit plus réfléchit. Je ne répondit pas à ma soeur, j'étais trop concentré, absorbé dans l'étude de la situation pour prêter la moindre attention à ses taquineries. L'habitacle s'étant stabilisé, je me lève et, m'appuyant à l'encadrement de la fenêtre, glissant une de mes jambes par-dessus les genoux de Melissandre, j'ouvrit la porte pour observer l'extérieur.

Le vent s’infiltra en bourrasques glaciales dans le véhicule et se glissa dans les failles de mon pourpoint, alors que mes yeux vairons analysaient la route, gardant du coin de l'oeil les hommes s'activant près du tronc nous coupant la route, je posais ma main sur ma taille, glissant mes doigts le long de ma lame recourbée, ma marque de fabrique, mon poing se serrant autour du manche de bois taillé tandis que je regardais les buissons s'agiter sous l'air. L'atmosphère ne se prêtait pas à un simple incident, les arbres nous entourant sont en bien trop bon état pour se fendre et tomber ainsi, et le mauvais pressentiment qui compressait ma cage thoracique depuis quelques minutes se confirma, tandis que je percevais rapidement un mouvement, venant, non pas de l'environnement qui nous entourait mais...du ciel. Ma voix franchit mes lèvres, dans un hurlement qui la rendit rauque, alors qu'une peur indicible m'envahissait.


ANNE!

Une pensée pour Melissandre me vint dans le même temps, mais cette dernière ne risquait rien, alors que le toit de notre carrosse éclatait et que mon dos encaissait chaque morceau de bois, déchirant le tissu et m'entaillant sérieusement les chairs, protégeant malgré lui mon Altesse. Après tout, n'étais-je point son Protecteur? Le visage tourné vers l'extérieur, ma peau fut simplement fouettée par le vent brûlant, je perçu un bruit sur la banquette que je venais de quitter et me retournait prestement, mes yeux tombant sur un homme, dont je fut privé des traits par le bras droit qu'il levait pour protéger son propre visage. Amateur. Amateur doué, certes. Mais amateur. Néanmoins, il se trouvait, dans l'état actuel des choses, assis entre celle que je protégeais par amour, et celle que je protégeais par devoir. Et affection. Mais surtout par devoir, parce qu'Anne n'accepterait jamais cette affection. Et un tel état ne saurait me satisfaire. Je profitait d'avoir ouvert la porte pour me pencher et saisir l'homme par le col, le tirant vers moi avec ma force qui était déjà importante en tant normal mais qui était décuplée par l'adrénaline et l'instinct de survie et de protection, sautant du véhicule d'un bond en arrière, jouant du poids de son propre corps pour l’entraîner dans ma chute. Mon dos ensanglanté rencontra la terre brute et je lâchais un grognement, tout en levant ma main libre qui tenait toujours ma lame courbée, mon autre main le serrant toujours par la gorge...

Combien êtes vous?!
_________________
Melissandre_malemort
Mélissandre ouvre la bouche pour dire quelque chose et la referme aussitot.

"Ou, alors, quelques couards nous veulent du mal, nous serons, alors, terriblement violées, voire tuées dans d'atroces souffrances. Ou encore, vous serez violentées pour rançon, Altesse. Et nous, tués."

- Merveilleux, Anne. La prochaine fois que je vous demande de me rassurez, pourriez vous me donner une tape sur la main?

Les yeux sombres se posent sur Léopold, rieurs, et elle tend une main vers la portière quand l'homme se saisit d'elle pour la retenir. La main, presque trop fine pour un homme, empoigne sa gorge gracile, mais elle n'a pas le temps de dire quoique ce soit. Tout s'enchaine en un millième de seconde, mais le temps semble suspendu.

Comme dans un rêve, la princesse sent une secousse plus violente encore que la première la soulever de la banquette et que le corps puissant de son garde du corps l'écrase contre le sol pour la protéger de la masse qui s'abat sur eux. Dans le tohu bohu, il lui semble que ses bras se referment autour de la taille gracile d 'Anne dans un réflexe, qu'une odeur métallique de sang lui prend la gorge et que sa tempe frappe le sol dans un craquement douloureux.

La souffrance s'apaise vite, remplacée par une terreur infinie quand elle découvre l'intrus, armé et d'une stature hors du commun qui tend une main vers elle avant d'être entrainé à l'extérieur par Léopold. Le coeur de l'Altesse se gonfle de fierté et d'un rien d'inquiétude. Le sang macule l'habitacle, son garde tressaille à peine en dépit de la large plaie qui lui déchire le dos, et les valets attirés par le bruit se dirige vers eux avec une lenteur horripilante.

- Attention Léo!

Jamais Mélissandre ne l'appelle ainsi en temps normal, mais la peur lui fait oublier la retenue qu'elle s'impose en général. Son agresseur est maintenant à même le sol, dominant de ses épaules musculeuses son ami le plus cher, son confident, son tendre soutient... La tête de la princesse pivote pour constater de l'état d'Anne et l'attirer dans ses bras en lui tatant maladroitement la tête, notant avec un rien d'amusement que pour la première fois, elle découvrait sa Dame de parage décoiffée et pâlotte, sans que nulles choppes de Prune puisse venir le justifier.

- Est ce que vous allez bien?

A nouveau, la princesse reporte son attention sur le bandit. Il est étrangement exotique, et malgré la colère sur son faciès, on peut voir que ses yeux d'un vert profond trahissent une certaine jeunesse. De longs cheveux noirs retombent sur ses épaules, une chemise ensanglanté recouvre son imposant poitrail. Il est séduisant à la façon des prédateurs, qui d'un regard vous réduisent au silence.
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)