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[RP] (Bal de Noël) Soyez anonymes.

--Son_papillon
Il partit le fort Minotaure. Un regard. Un conseil. Et il s'en fut chercher son autre lettre.
Ce n'était point elle. C'eut été trop facile. Seule. A nouveau seule. Point de B. Faudrait-il qu'elle aille à sa recherche ?
Déjà, ne pas restée planter là comme une courge. B, le papillon s'approcha pour se faire servir un verre. Elle en avait bien besoin d'un verre. Ne dit-on pas que l'alcool désinhibe ? Qu'il libère de toutes les fils qui lient à tout ? Comme l'Etiquette, la famille, le quand dira-t-on et toutes ces petites choses qui vous bloquent ?


- Que veux-je ? Heu....

Elle n'y avait même pas pensé à ce qu'elle allait boire. L'alcool ne lui réussissait pas très bien.

- Un cognac, merci !

Oui, pourquoi pas un cognac ? Elle aimait sa couleur ambrée et son arôme. Un cognac, oui ça irait. Dans un de ses beaux verres qui viennent directement d'Italie, si beaux qu'on les tient à deux mains, ce qu'elle fit quand on lui tendit son verre, rempli à la bonne hauteur. Un signe de tête et voilà qu'elle se retourne. Le Minotaure discute avec une des femmes. Ne pas le regarder. Surtout pas !

Le beau papillon s'éloigne dans la direction opposée, ondulant légèrement et buvant à petites gorgées. Elle voudrait se sentir légère mais pas se perdre, surtout dans cet endroit à la réputation sulfureuse et inconnu d'elle.

Mais où est l'autre B ? Elle cherchait mine de rien, accrochant quelques fois un regard mais la broche ne montrait qu'une lettre qui n'était pas la sienne.
Elle ondulait un peu plus au son de la musique. Une fée dansante, voilà ce qu'elle avait décidée d'être, ainsi elle n'aurait pas besoin de cavalier, son verre de cognac le serait bien. Elle glisse, tournoie doucement. Est-ce possible de tournoyer doucement ? Non, on ne tournoie pas quand on cherche, pourtant elle voudrait tournoyer, vite, de plus en plus vite jusqu'à ce que des bras forts l'entrainent pour l'empêcher de tomber.
Alors, elle tourne sur elle-même tout simplement et doucement, évitant de voir certains masques.
Automne, hiver`? Etaient-ils vraiment cela ? Pourtant c'était ce qu'elle ressentait en les voyant. Que de beauté ! Elle aurait aimé leur parler, elle aimait la beauté, sous toutes ces formes et ceux là elle les trouvaient particulièrement beaux. Toujours pas de B.
Seule encore. Le bal n'est pas encore ouvert, elle attendra mais elle ne s'assiéra pas.

Un autre verre de cognac, peut-être ? Elle avait tout bu. Si vite ? Le temps s'envole quand on cherche et qu'on ne veut pas chercher.

- Un verre de cognac, le même. Il est délicieux !
Cassandre_

H

Le Masque échappé laisse l'Incrédible disséquer sa réponse. Une objection, évidemment. Pas complètement stupide, du reste - blâmer le cavalier, le mauvais (de cruauté ou d'incompétence ?) plutôt que le bestiau, l'homme plus que l'instrument qu'il ne sait maîtriser ou l'arme qu'il brandit. Elle ne demandera pas d'où vient le trait, ni quel écho la boutade/vengeance/prophétie a fait vibrer sous le tas de nippes. Pas seulement parce qu'il est parti, non. Elle n'aurait pas demandé. Mots précieux. Choisis. Taillés. Sculptés à l'image des idées dont ils se font corps. Oui, même en vain ! Le diamant en vaut la peine, et espérer qu'après le naufrage, craint, prévu, mais non évité... reste l'art. Et quelque chose conservé en son sein inaltérable.

Gardienne abandonnée pour un verre de vin veille, figure de marbre pourpre, surveillant les mouvements qui seuls l'intéressent. La coupe la surprend les yeux plissés, prête à bondir de son silence de pierre, à l'heure de constater - ironique, non ? que c'est peut-être bien elle qui a raison. Mais, non. Papillon se défile sans peur, Cavale bat en retraite rangée - allons. Dors, statue. L'heure n'est pas aux catastrophes. Pas encore.

Le verre s'élève en remerciement -
À la vôtre, si pouvez - et se porte aux lèvres illisibles. La Bauta, il l'a choisi, déguisé jusqu'aux lèvres, se débattra avec son masque. Comme tout le monde, au fait. Et tant mieux : sa compagne (de beuverie ? de fête ? pauvre masque, mal tombé) n'écluserait pas pour deux ; même pas pour une, n'eut été la proposition. Manquer de talent social est une chose ; elle n'est pas ours suffisamment pour bâcher un inconnu - qui l'est déjà suffisamment.

Canasson passe, la voyante lâche les chiens. Métaphoriquement parlant. On jurerait qu'il sent, hésitant, non ! évitant, le regard féroce qui brille sous le tissu. Instinct, sans doute, des deux côtés.

Ayant achevé sa course meurtrière, il lance :


- Inscris le Papillon à ton concours,veux-tu! Et l'Icare au comptoir, l'emplumé qui semble s'être échappé d'un tronc creux.

Les festivités commencent, quoi. Plus loin, un curieux N exotique avance à petits pas, que sa discrétion n'aura pas sauvé du regard aiguisé, dans le ballet baroque des animaux et des déesses. Et même pas d'Athéna, dites ! auprès de qui trouver refuge. Pour ce que ça a servi à la vraie... Va pour Aphrodite, la Sage n'en tiendra aucune rigueur : elle a déjà manqué la pomme. Il paraît, de toute façon, qu'on en distribue ici. Bref : Divineresse absorbée en néglige son jumeau d'un soir. Taciturne. Le silence lui convient - beaucoup trop, en vérité - et à aucune conversation ne s'accroche, ayant peut-être renoncé à se faire comprendre. Ou à parler hippisme, allez savoir. Mais voici que sur l'estrade, on annonce le menu.

Le gant se crispe autour du verre. Désastre dans 3... 2... 1...


- Il est de coutume d’ouvrir officiellement le bal d’une danse...

Ben voyons. Les lèvres se pincent. Quoi ! Vous savez le goût des statues pour la guinche ! Il s'en faut de peu qu'elle n'éconduise séance tenante le pauvre Masque, bien mal loti, et qui n'a - littéralement - rien demandé. Alors qu'elle pivote, cependant, cependant, quelque couple formé - ou pas - accroche son regard. L'illumination de tantôt couve encore sous la braise ; qui sait ? La translation la rapprochera peut-être, en cas d'incendie. Ou bien Cassandre, simplement, sait qu'on ne réplique rien aux coups tordus du destin. Surtout quand on les a acceptés d'avance. Elle est venue, non ?

Sur le plateau complaisamment tendu par un laquais souriant - salopard innocent - elle pose un verre résigné. Quel crétin a décrété que carnaval libère ? Elle dirige un regard gris vers la Bauta.


- Je vous plains.

Vous avez déjà dansé avec un balai réfractaire ?
.automne.




    - Je l'ai trouvée . Mais je me méfie des rencontres arrangées...


Méfiance pourrait être là aussi, tapis quelque part dans le secret de ses chênaies. Mais Automne refuse de laisser ses feuillages frémir sous de mauvais augures. Elle est l'époque des bourrasques qui tourmentent ses pensées et met à mal toutes ses parures pour mieux la laisser nue. Ce soir, cependant, elle ne veut s'assombrir d'aucun orage, préférant garder à l'esprit toute la légèreté du jeu et de l'amusement qui doit auréoler cette soirée. Automne et son vin est la saison de l'ivresse et des amours animales. Préservons cet enjouement-là.

Comme pour sceller son apaisement, le blanc embrasse le noir. L'attention tout entière se love sur les lippes virginales qui lui semblent alors bien plus délectables que toutes les petites douceurs que la manne a livrées çà et là. Son cavalier ? Une œillade glisse jusqu'au cœur de la salle, ou les Fallacieux se mêlent par deux tandis que les autres déambulent en quête de leur moitié. Aucun éclat argentin ne reluit de sa jumelle lettrine. Caresse sur sa joue qui répond d'un frisson. Regard qui revient se mettre au diapason des perles onyx qui la contemplent. Voilà deux abysses bien sombres où elle se plait à se noyer, et elle semble réaliser seulement aujourd'hui qu'elle en connait bien peu d'aussi ténébreux.

    - Peut-être t'a-t-il déjà repérée...


Latence. L'iris se pare d'une étincelle. Trouver son partenaire à la broche d'argent ? L'idée s'envole soudainement à des lieux de son esprit. Une main remonte sur le poignet aimé, du bout des doigts, en un geste éthéré, avant de se nouer à la paume qui a épousé sa joue. Doucement, elle porte les doigts prisonniers des siens contre ses lèvres où elle souffle d'une voix de velours :

_ Après tout, c'est à lui de jouer les galants et de m'inviter à danser. Alors rien ne m'empêche pour l'heure de me vouer toute entière à un autre...

Il n'est pas sa lettre. Qu'importe. Les lèvres s'apposent sur les phalanges liliales, et alors qu'elle songe à se lever pour l'entraîner, une apparition à l'orée de sa vision la coupe dans son élan. La surprise est bien vite soufflée par un nouvel émerveillement quand la statue vivante se fixe en face d'eux. Les iris d'un outremer se figent avec admiration. Dieux, s'il avait eu l'audace et le sans-gêne, Cernunnos aurait posé ses doigts sur ce mordoré captivant pour se prouver que celle se cachant dessous était bien faite de chair et de sang.

Un clignement de paupières, et c'est avec une certaine latence que l'Automne prend conscience du sens des mots prononcés et des gestes présentés.
Une esquisse d'abord. Un sourire réel ensuite.

_ Il serait bien dommage que ce soit de simples pigeons qui puissent donner le droit d'existence à si belle créature...

Elle sera bien incapable de mettre un nom sur l'entité qui lui fait face. De part l'allure et la corne d'abondance portée à son bras, elle ne peut qu'en deviner un symbole antique prêchant la luxuriance. Et parce qu'elle le trouve si merveilleux ce soir, ce symbole lui plait au plus haut point. Dans un sens, Automne et Cernunnos ne louent-ils pas la même image ?

_... Et encore moins quand elle a si joli verbe.

Flattée, Automne dans sa gêne aurait bien du mal à remercier d'un simple mot. Sincèrement touchée du compliment, elle ne peut que l'exprimer d'un sourire et d'une certaine bienveillance. Prunelles glissent sur l'estampille grise marquant son bronze d'un « S ». Ce n'est point leur deux lettres.

_ Dis-moi alors, comment perpétuer ta divinité pour cette soirée. S'il y a un rite à accomplir pour te garder animée. S'il faut pour cela savourer toute la manne qui sortira de ta corne...

Regard se pose sur les deux petits biscuits, main d'Hiver toujours gardée dans la sienne.

_... Je me porte volontaire.
S..


Iris contre iris, Loup et Sorcière apprivoisent la seule partie du corps visible de ce couple si bien trouvé. Les noires prunelles rencontrent les brunes qui lui font face, et malgré le mystère entretenu par les règles imposées par leurs hôtes, l'éclat de la jeunesse vient frapper la sibylle. Son regard accroche ensuite les crocs dévoilés de son cavalier du moment et s'amuse de sa réflexion.

Rien ne vaut une lune pleine ou une lune rousse pour nous contenter tous deux, je le gage !

La main gantée bien au chaud et fermement gardée par la louve patte, Sorcière suit son guide, louvoyant parmi les convives, posant ses prunelles sur le pelage qui ondule devant elle pour en apprécier les mouvements. A la senestre qui cueille la tige mauve, les effluves de la lavande montent jusqu'à ses narines qui palpitent et ses paupières se ferment un instant, embarquant son esprit dans les méandres de ses souvenirs et des années passées sur les routes, chemin bifurquant dans le sud du royaume. Les champs d'un violet profond se dessinent derrière ses paupières closes et ses oreilles captent même le bourdonnement incessant des abeilles venant s'approvisionner en nectar. Lorsqu'à nouveau Sorcière revient à l'instant présent, le brin a disparu des pattes du Loup et s'est fiché dans sa rousse crinière. Ses yeux pétillent à la taquinerie lancée, à laquelle sont glissés ces quelques mots : Il ne faut cependant pas croquer trop fort, la légende urbaine dit que notre sang est fait de poison, ce n'est pas un risque à prendre, même pour un Loup.

La révérence, maîtrisée, est effectuée cette fois-ci sans l'ombre d'une hésitation en écho à celui qui lui fait face, s'apprêtant à engager quelques pas de danse. Le temps se suspend toutefois alors que les louves iris la détaillent, et Sorcière bénit ce masque qui cache la légère gêne qui naît sur ses pommettes, alors que peu à peu la distance entre les deux êtres nocturnes se fait moindre, jusqu'à disparaître totalement. L'étonnement, l'espace d'un instant, peint sur ses traits une légère crispation lorsque d'une délicate pression du Loup, leurs corps s’emboîtent et que Sorcière se retrouve happée et serrée contre le pelage du carnassier. Prête pour une basse danse, elle ne s'était nullement attendue à cela. Les mots ne sortent plus de sa gorge, le temps de réaliser que les deux créatures de la nuit s'étaient lancées dans une danse inconnue d'elle, au corps à corps. La fluidité du mouvement cadencé et imprimé par le Loup, ses prunelles rivées aux siennes, délient doucement ses muscles s'étant mis en tension, bien malgré elle, s'habituant au contact de l'autre. Ses carmines s'étirent même en un sourire lors de son invitation à leur choisir une proie. Amusée, Sorcière détache son regard du sien pour aller balayer les ombres mouvant autour d'eux, avant de revenir s'y ancrer, portée par le jeu impulsé par sa lettre jumelle. Une petite moue déçue anime ses lèvres, trompée par des iris pétillantes.

Point de vicaire dans la salle, quelle désolation. Et quel genre de sort pourrions-nous réserver à notre victime, cher complice de méfait ?
Hiver


Hiver s'inclina, muet mais pas moins insensible aux courbes d'une statue qui ne pouvait laisser de marbre. L'audace, une qualité qui savait toujours éveiller sa soif, n'était-ce pas ainsi qu'Automne l'avait conquis? La coupe à sa senestre suivit un chemin inverse, honorant la créature en se rehaussant. La courbe des yeux suivit derrière le masque hyalin le cheminement des biscuits jusqu'à la table... La saison était frugale, nourrie ces derniers temps par les ultimes fruits juteux qu'Automne savait lui offrir... Pour autant, et c'était un fait: Hiver n'avait jamais été exclusif. Si Automne bouillonnait l'audace de laisser ses doigts se prouver l'humanité de la Statue, lui aurait simplement échoué les siens sur une fibule à défaire pour laisser tomber des drapés inutiles.


Bauta
Le hasard fait bien les choses… Ou pas.

Réunir deux être qui semblaient partager le même gout du silence et un caractère taciturne, voilà qui était pour le moins osé et fort téméraire.


« À la vôtre, si pouvez »

A l’invitation de la Prophétesse, l’homme leva son verre, sans pourtant s’autoriser à en boire la moindre gorgée. Réminiscence encore trop fraiche. Aussi, simplement, d’un geste distrait, il fit tourner le vin dans sa coupe, le regard divaguant sur les convives colorés, un instant interloqué par un équidé bleu hésitant face au couple taiseux pour mieux poursuivre son étrange manège. Bonne chose, le rouge sur le noir demeurait invisible. Malgré les débauches d’imagination offertes, ce fut sur une nuque délicate et irrésistiblement nue que son regard s’accrocha. Rien du blanc, du rouge, du noir, de fleurs de tissu ou de la soie du kimono ne pouvait retenir davantage son attention que le miel outrageusement sensuel de cette peau. Sous l’or du masque, la lèvre fut mordue, retenant l’envie d’aller respirer à plein poumons ce parfum d’ailleurs. D’ailleurs. Les promenades ne manquaient pas, de l’Inde à l’Orient, princesse, danseuse et reine invitaient à de douces escapades. Doux voyages immobiles dans lesquels l’Ombre accepta de déambuler incognito. Il serait bien resté là, à jouer avec sa coupe, en laissant les minutes s’égrainer sans même y prendre garde, si l’annonce ne l’avait tiré de ses fugues lointaines. Ingrat qu’il était quant à ses cotés trônait la Grèce et ses légendes toutes aussi cruelles que passionnées.

« Je vous plains. »

La prophétesse était certes avare de mots, mais les choisissait à la perfection, et sous l’augure déclamée, le rire masculin fusa, sincère et sans masque. Une pincée de vrai pour pimenter la recette n’était jamais à négliger.

- Je refuse l’oracle. Laissez-moi en juger par moi-même.

Et posant la coupe pleine sur un guéridon proche, s’accorda de plein droit la main grecque pour l’entrainer au creux de la sienne vers le centre du salon. Au diable s’il se prenait une gifle, sa lettre jumelle aurait plus mal à la main que lui à la joue. Définitivement, les masques avaient du bon. D’une main glissée aux creux des reins de cette partenaire de quelques instants, il gouta furtivement les courbes inconnues se lover contre le siennes. Faire le dos rond pour charmer était un exercice auquel il était rompu depuis bien longtemps. Pourtant, ce soir là, s’ajoutait une difficulté supplémentaire. Etre privé de visage. Sous le masque, un sourire doucement moqueur s’étira alors que le gris se mêlait au gris découvert.


- Ne craignez rien pour mes bottes, elles sont d’assez bonne facture pour me protéger de vos terribles présages…


A peine le murmure fut-il glissé à l’oreille délicatement ourlée, que les premiers pas de danse s’enroulèrent dans le froissement des tissus.

_________________
H
Each.uisge
L

A-t-on déjà vu un papillon dompter un canasson? Un peu de sérieux, la gourmande-t-il malicieusement liant aux mots une pichenette au menton.

Aux rôles à tenir l'étonnement point en circonflexe au dessus de ses prunelles. Ce serait-il fourvoyé sur l'intrépidité de l'ailée?


Il y a des personnes que l'on suivrait au bout du monde, sans poser nécessairement de questions.
Sous le masque d'or et d'azur les yeux se plissent, sous la noire vêture le palpitant saccade. Il comprend, très bien, trop bien... L l'attendrit et le trouble. Combien sont présents ce soir pour qui il défierait Poséidon pour leur salut, au nom de ce principe d'union , vouivre en son sein?
Ses doigts fins se portent à son cou, effleurent la marque rouge. Au moins un.

Et vous? Vous affectionnez les réceptions, les mondanités? 


Une réception? Des mondanités? Diantre cela ne se peut. Venez dans l'autre monde belle enfant ! Susurre l'Each Uisge.

Un rire discret s'échappe de l'avancée bleutée tandis qu'il l’entraîne d'un déplacement vif et léger entre les convives., préservant les ailes, soutenant les reins.


Pénétrons les bois sombres de la Sorcière et du Loup, entrons dans la clairière et complétons la ronde d'un Lutin espiègle, frôlons un lunatique tantôt rieur tantôt pleureur sous la face gibbeuse de Séléné. Attention au fauve ! Gare au Minautore ! Les saisons défilent, la Mort file, les cœur s'enfilent, et...

La créature marine s'arrête et se tait, statufié par ce bronze ceignant son bras. Visage baissé sur le petit gâteau confié à sa paume, les traits sous le masque s'illuminent infantilement. La voisine du bout du chemin est là....le moussaillon d'eau douce... Il suit l'éloignement de ses pas d'un regard bienveillant, les épaules lourdes de ce costume qu'il ne saurait être consciemment.

Cavalière, reprend-il impérieusement après l'intermède. Permettez. Il en a décidé.

La pâtisserie partagée, sa moitié disparaît d'une bouchée qu'il avale sans mâcher, méfiant de cet épicé moqueur de papilles courroucées un mois d'automne. Guettant du coin de l’œil sa jumelle de lettre, une élodée de tissu quitte sa crinière pour être enroulée et nouée au poignet gauche gracile de celle-ci.

Voyez cela comme le gage d'une chevauchée sans dommage, un chaperonnage pour la soirée si nous devions nous séparer et vous même être ennuyée. Il vous suffira de l’ôter et de l'agiter, je comprendrai, précise-t-il sans laisser le temps au papillon de l'interroger sur cette soudaine faveur.
Reprenons la cavalcade, je ne suis guère lassé, livrent les carmines d'où s'échappe un souffle d'amusement. Quant à avoir reconnu des personnes proches.... Menez-nous de-ci-de-là à la manière du lépidoptère que vous incarnez, pointez de la trompe et je vous dirai ce qu'il en est. Je ferai de même avec mon nez.
Le_loup
I


Si le masque cachait les expressions les plus faciles à déchiffrer, le corps, lui, les dévoilait toutes, ou presque, quand il n’était pas soumis à la rigueur de la pose, et l’animal, sous ses pattes, sentit, aux premières secondes de la danse, la retenue de la chair, contentant l’avide curiosité du lupin qui avait choisi, pour faire évoluer son couple, de le mener sur le chemin populaire des festivités.
N’étaient-ils pas, après tout, l’un et l’autre, natifs de la nuit, des bois et des tambours ? N’avaient-ils pas, pour eux, l’indécence volontaire des créatures merveilleuses qui jouissent de la liberté de faire et défaire les augustes visages de leurs pairs, jusqu’à ce que, dans Paris, quelque part, minuit ne résonne et achève le sortilège de leur échappée dans un monde qui ne leur appartenait pas?
La patte gantée menait le duo, sûre, guidant les pas de l’I jumelle, emportant sa cavalière aux endroits même où le Loup la voulait, acquis aux multiples leçons qu’il avait lui-même reçu, du professeur à la ravissante fille de ferme qui l’avait entrainé un soir aux notes enjouées d’un bal d’été avant de d’échouer à la paille de la grange, percevant, dans le sourire naissant de la sorcière, le plaisir simple de l’instant se distiller jusqu’à lier définitivement leurs humeurs. Attentif, il suivit l’inclinaison du visage, goutant l'ombre des yeux, respirant le parfum subtil qui se diffusait à l’intimité de leur évolution, son sourire s’épanouissant d’amusement sous la moue joliment falsifiée qui lui fut retournée en ne trouvant rien qui vaille la peine d’attirer leurs foudres :


Point de vicaire dans la salle, quelle désolation. Et quel genre de sort pourrions-nous réserver à notre victime, cher complice de méfait ?

A son tour, il délaissa le masque comparse pour faire mine de chercher autour d’eux, les babines volontairement perplexes en examinant chaque costume qui passait à portée de son attention, du Minotaure au Lion, cueillant le crin bleu mouvant sans pouvoir empêcher un sourire de poindre pour s'égarer à la courbe d’une reine de cœur avant que finalement, le regard noir ne se pose sur la Mort délaissée à la violence de Rome dont les prunelles bigarrées portaient en elles la mélodie funeste des amours irraisonnables, énonçant :

Épargnons donc le Minotaure tant que nous ignorons s’il a le sens de l’humour… Un sourire espiègle accompagna le sous-entendu en laissant les prunelles dévaler brièvement le dos puissant de la créature. Les reines sont bien trop capricieuses pour que l’on s’y aventure et nous ne voudrions point perdre la tête trop tôt… poursuivit-il, la danse les entrainant à embrasser chaque visage autour d’eux… Gardons le cheval pour rentrer, vous serez superbe à sa croupe...Quant à La Mort… Il accompagna la dénomination d’une grimace doucement exagérée pour appuyer le propos… La Mort, très chère, est trop capricieuse pour que l’on se joue d’elle... Croisant le regard de B, il s’y attacha, une seconde, parole muette incontrôlée dans l’éclat le traversant avant que le mouvement ne l’entraine ailleurs et qu’il ne replonge dans les miroirs sombres face à lui.
Si l’insolence naturelle du lupin s’entichait de ces moments où la surprise pardonnait les entorses aux règles de savoir vivre, il résista à celle de venir souffler sa réponse au lobe de l’oreille quand le désir d’en voir une rougissante aiguisait pourtant son imagination, amateur de ces audaces qui n’étaient charmantes que lorsqu’elles savaient être distillée à la faveur d’une seconde précise et non pas à l’obole d’une redondance qui les aurait, sans pitié aucune, transformées en impudence

Moi, fit-il enfin dans le parfum d’une voix volontairement rauque, la malice du sourire émoussant joyeusement les crocs affleurant, la tête se penchant doucement pour cueillir le résultat de sa proposition. A minuit, transformez-moi en homme.
Reinedecoeur
P



Voici l'un des moments clés de la soirée. L'heure de trouver son autre était venue pour ouvrir la danse et le bal. Les couples d'un soir se formèrent petit à petit, des associations parfois amusantes trouva-t-elle. La Reine de coeur joua le jeu et commença à parcourir la salle à la recherche de son autre P. Il y avait du monde, les lettres n'étaient pas toujours très voyantes mais avec un peu de persévérance et de détermination, elle parvenu à son but.

Un grand mage se trouvait face à elle, tout de blanc vêtu, avec une barbe et des cheveux longs, grisés, assortis avec la tenu. Était ce des artifices tout cela? Elle n'oserait pas tirer dessus quand même pour avoir la réponse à sa question. Après avoir incliné doucement la tête envers son cavalier, au moins le temps d'une danse, elle entama la conversation.

Bien le bonsoir cher mage, il semblerait que nous soyons accordés pour la danse. Si nous entrions en scène vous et moi?


Un petit sourire étira ses lèvres féminines derrière son loup. Elle était prête à rentrer dans le vif du sujet et à essayer de découvrir qui se cachait derrière ce mystérieux mage.

J'ai hâte de me laisser aller à la mélodie enivrante qui nous ait donné. J'espère que c'est aussi le cas pour vous.
--Son_papillon
Qu'elle aimait cet arôme. Le nez dans son verre, elle décida qu'il ne fallait pas qu'elle restât là. Il fallait qu'elle trouve son double.
Une petite gorgée pour se donner du courage. C'était idiot qu'elle eut le trac. Elle était masquée, elle pouvait faire tout ce qu'elle désirait ou presque.
Elle repartit de son pas dansant et cette fois-ci regardait les gens sans vergogne, évitant toutefois le Minotaure. Le Minotaure. Valait mieux ne pas y penser.

Elle aurait pas du choisir le papillon. Il lui rappelait trop l'histoire qu'elle avait écrite avec un papillon qui annonçait la Mort. Un joli papillon multicolore qui devenait rouge sang quand il avait choisi une victime. Sous son apparence si belle, ce papillon était... Ce n'était pas le moment. Il ne fallait pas faire disparaitre la magie du lieu que les hôtes avaient voulu enchanteur.

Tiens, cet homme, elle l'avait croisé. Il lui avait parlé. Elle écarquille des yeux et oui, l'homme sans masque. Sans masque, elle l'avait bien sur vu, il était reconnaissable facilement, comme un diamant sur in drap noir, le seul à ne pas porter masque.
Par contre, elle n'avait pas regarder la broche, en réalité elle cherchait quelqu'un d'autre. C'était donc lui son double ?

Elle s'approcha à pas feutré, le nez dans son verre et s'arrangea pour passer derrière lui.


- Un romain chercherait-il sa romaine ? Ou un Rémus ? Le papillon ne peut que se déposer sur le doigt de l'homme ou le nez de la fée.

Elle lui fit face et lui tendit gracieusement sa main.
S..


Le corps de celle menée d'une main sûre, baladé, tournoyé, virevoltant à travers la pièce se fait de plus en plus fluide, s'imprégnant de la douce mais ferme patte posée au creux de ses reins. Senestre jusqu'à présent sagement déposée sur l'épaule du carnassier imposant là un écart respectable, vient s'enrouler autour du cou offert à sa vision, réduisant par la même la distance entre leur deux visages. Lovée maintenant au plus près du Loup, respirations quasiment à l'unisson, ressenties à la faveur de leurs deux bustes accolés, Sorcière suit le regard et les iris noires qui courent au milieu des danseurs. Là, dans leur petit cocon, où les paroles murmurées ne le sont que pour l'autre, la circé s'imagine emprunte du pouvoir que le petit peuple et la noblesse lui abandonnent. Le sourire maintenant fiché au coin des lèvres carmines, les pupilles suivant la valse imprimée par les paupières se plissant doucement, laissent deviner les pensées qui sillonnent son esprit. Ses paroles bientôt feront échos à celles lancées par celui qui, avec douceur mais fermeté, fait apparaître au détour de leur danse là un minotaure, là une reine pourpre, là un cheval. A ce dernier, les iris brunes se tournent à nouveau vers le Loup, amusée derechef par l'idée de surplomber la croupe de l'équidé bleuté. Mais son regard est capté aussitôt par l'attrait de la Mort, qui pourrait rejoindre leur petite famille des peurs et de ce qui fait trembler petits et grands une fois la nuit tombée. Son regard darde avec curiosité la grimace investissant les lèvres jumelles. La Mort est un compagnon de route bien trop précieux à nos yeux pour lui jeter un sort, vous pour vous nourrir, et moi pour insuffler de la crainte aux Hommes, même les plus puissants, taquina-t-elle à celui qui revient ancrer ses yeux aux siens, regard soutenu maintenant sans ciller, Sorcière s'imprégnant totalement du costume endossé ce soir. Dans son sillage maintenant, apparaissent quelques autres créatures qui lui amènent réflexion. Des ailes virevoltant viennent accrocher ses prunelles et font imprimer au visage de la sibylle un mouvement de refus.

Jeter un sort à Papillon serait inutile vu la durée éphémère de son vol.

Des costumes d'argent et d'or, mélangés au brun, font leur apparition dans son champ de vision, admirant l'ouvrage et la tenue de ceux les revêtant, alors que la pulpe de ses doigts s'imprime de plus en plus à travers le pelage de l'Ysengrin et contre sa louve patte gantée.

Hiver et automne me semblent trop familiers, compagnons de bien des nuits froides et agitées au cœur des frondaisons. Mon courroux aurait plus facilement été en direction de Printemps et d’Été, portant avec eux leur cris joyeux et leurs couleurs chamarrées, moi qui n'aime que le sombre et les ténèbres.

Las encore, rien ne semble trouver grâce à ses yeux, replongés alors dans les psychés qui lui font face. A la simple interjection du Loup, la première, le visage qui lui fait face s'incline doucement vers la dextre, oyant la suite de la proposition l'invitant à épargner les différents compères costumés qui évoluent à leur côté d'une oreille attentive. Voix de rogomme, sourire farceur et carnassier laissant apparaître des crocs d'argent lui procurent d'inexplicables palpitations au creux de la poitrine, que Sorcière espère chasser d'un battement de cils, à peine perdue. Souffle se mêlant au sien, tant la distance entre museau et visage est diminuée à peau de chagrin, la réponse est murmurée en une expiration, lèvres ourlées du même sourire que celui du fauve.

Quant à Loup... si je le transforme en homme, qui donc viendra hurler à la brune à mes côtés... Loup serait donc prêt à se sacrifier pour le plaisir qu'aurait Sorcière à jeter un sort ?
Bouffon_du_roy
J

Le temps de faire trois pas pour rejoindre le centre de la salle et se mettre en position d’un tournicoti-tournicotons, la Noiraude le héla de sa voix légère et de lui demander une inscription à ce fameux concours. Parfait se dit-il en souriant simplement et préparant dans sa petite tête la façon de la décrire qui serait….Comment dire….Plutôt attractive. Mais autant ne pas penser trop fort.

Quelques pas de danse avec sa partenaire d’un soir dont il ne connaissait pas l’identité. Juste qu’elle soit Déesse ce soir, jusqu’au bout des ongles. Remarquez, un Bouffon et une Divinité, cela faisait plutôt son effet. D’époque différentes, de couleurs différentes, de courtoisie différente aussi. On se demandait vraiment qui jouait le plus l’intrus dans le tableau. Lui? Nannn. Surtout pas.
Et la musique prit fin un instant et ce fut là que le Joker prit la parole haut et fort.


Mesdames et messieurs. Annonçons annonçons la clôture des inscriptions pour le concours de costume en cette belle nuit de Noël. Quelques instants que je me prépare et je suis à vous.

Façon de parler oui. Un baiser sur la paume de la main Divine pour lui souffler doucement.

Je dois vous abandonner un instant. Amusez-vous et ensuite je serai tout à vous.

Ah…Oui mais non. C’était pas trop ça qu’il fallait dire. Mouais bon. Des fois, la nature revenait vite au galop quand même. Bref. Une inclinaison courtoise et un demi-tour sur place pour rejoindre l’estrade et tirer le rideau afin de pouvoir étendre toute sa dextérité lexicale.
Son regard fit le tour des invités à rencontrer le premier qui allait inaugurer le spectacle. Oui oui autant le dire, ce serait un peu cela. Trouvé! Celui qui avait osé déposer la tache rouge sur sa joue.
Regardant Aughisky et tendant un doigt en sa direction puis l'agitant pour lui spécifier de galoper jusqu'à la scène.
Commençons par toi pour la peine. Puis reprenant son sérieux deux secondes et frappant violemment du pied au sol qui retentit dans un bruit sourd grâce au vide sous l'estrade. Viens là que je te dis!

Le masque équin d'or et d'azur se tourne lentement vers le Bouffon. Est-ce à sa personne qu'il s'adresse ainsi ? Les yeux cillent. Il semble que oui.Le bougre insiste !
Commencer par lui ? Mais de quoi parle-t-il ? La main sise au dos de sa cavalière s'affermit pour contenir le mouvement de la danse et le ralentir jusqu'à le figer. Les épaules se haussent, confidence muette au Papillon de son incompréhension.


Pardonnez-moi Jumelle, il semble que nôtre amuseur me sollicite. Puis-je vous confier une quête en mon absence?
J'ai soif! Je vous laisse choisir le breuvage.
Expose-t-il simplement, courbes d'un bras suivies de ses doigts jusqu'à offrir le dessus d'une main à ses lèvres et de se détourner.



Et, une fois le Cheval Bleu à sa hauteur, son visage se glissant vers son écoutille pour lui souffler. La prochaine fois, tu ne marqueras pas au rouge. Un large sourire encore. Bien! Attirant l'attention de tout le monde. Mesdames et messieurs. Dieux, Déesses, Prophétesses, Reynes et personnages de contes, nous allons pouvoir commencer à admirer chacun des participants. Premier candidat imprévu qui a joué avec le feu. Each Uisge ou Aughisky.

Lui faire interrompre sa danse pour lui rappeler sa facétie? Mais quel Bouffon! Each Uisge résiste à l'envie de donner du sabot dans le derrière bicolore. Toute de même c'est tentant, trop.... il se prépare et ... l'introduction à la présentation le fauche et le plonge dans un grand moment de solitude. La gorge s'assèche, la mâchoire se contracte, les sombres se plissent et les poings se serrent. Faites qu'ils aient tous trop bu ou soient trop affairés pour prêter attention à l'animation du drôle dans laquelle il vient d'être entraîné.

Il est bleu. Oui oui, couleur bizarre pour un canasson mais tellement sublime. Tour à tour, nous l'avons vu trépigner passant d'un invité à l'autre. Que voulez-vous, il veut charmer tout le monde pour les noyer ensuite et les dévorer.

Au terme canasson une main gantée de noir vient tapoter la tête du chapeauté. Sous le masque, la remarque fuse entre les dents pour les oreilles de ce dernier: Toi tu m’appelles encore comme ça et je te fais manger tes grelots. Et ce n'est pas l'envie qui me manque présentement de te noyer.....surveille ta langue.
Il est parfaitement calme, serein....mais qu'on le sorte de là !



Quelle charmante attention. Le regardant doucement avec un sourire en coin. Dévores le buffet, c'est plus nourrissant. Rappelles-toi que l'on a un Minotaure dans la salle. J'ai un doute que tu puisses avoir ta ration. Prenant une mèche de crins dans la main pour les étendre de tout leur long au public avec un air quelque peu grimaçant. Des cheveux noirs, longs, contenant quelques trucs verts qui..Hume l'odeur se dégageant légèrement...Le poisson? Dis voir Aughisky, on t'a dit de ramener tes fesses ce soir. Pas la marée.

Ne pas ruer au contact. Présentement c'est sa patience et l'impassibilité que le cheval des mers et des lochs ramène. Tout vient à point à qui sait attendre, ne dit-on pas? L'émail révélée est annonciatrice d'un retour de bâton.

Enfin, ne nous y trompons pas, rassurez-vous, ce n'est que pour faire illusion. Un large sourire. Soulignons le fil d'or qui parcourt sa tunique en long en large et en travers. Tirant doucement sur le tissu noir fardé d'or.

Cesses-là tes palpations, grince la créature marine, où on ne retrouvera bientôt plus que ton foie. A ne plus avoir de ration à cause du Minautore tu deviens un met de choix.
La langue claque.


Et bien sûr, attrapant les montants de la bride, ce qu'il faut pour guider un cheval. Mais, il me semble que ce n'est pas là que cela se met. Bon fais voir. Détachant la jugulaire et le frontal, le Fou prit la bride et d'essayer de lui fourrer le mors dans la bouche. Arrêtes de bouger....Et puis, il arrêta là ses aneries.

Oh oui il les arrête là ses âneries, le baudet à grelots!
Dans l'ombre du déguisement les prunelles sombres se sont agrandies à la bride saisie. Tout à ses envies de fourrer le clapet du fou avec son chapeau la reaction a tardé. Mais qu'essaye-t-il de faire?
La dextre gantée de noir plonge vers la courroie de cuir qui s'approche de sa face et intercepte le mouvement, s'abattant sur des phalanges bouffonnes jusqu'à les voir blanchir.

Attention l'ami, la bête est rétive.
L relache sa prise.


Mesdames et messieurs, le premier concurrent vient de vous être présenté. Tu peux retourner t'asseoir. Et un peu plus sec. Vas t'asseoir! Un fou restait un fou non?

Retourner s'assoir? Sur un ordre qui plus est? Oh oh! Viens par ici! Jouons à l'arroseur arrosé!
Un bras lourd s'abat sur la nuque et les épaules du présentateur qu'il vient plaquer avec vigueur contre son flanc.


Chers invités, il va s'en dire que nous ne saurions laisser en reste nôtre aimable Bouffon!
Un à un Each agite les grelots. Ecoutez comme il tinte! Imaginez-le au vent dans un clocher, j'entends déjà les carillons.
La messe est dite.

De la paume il tapote le ventre coloré et la culotte.
De vous à moi je ne sais ce qu'il cache dessous mais si c'est aussi rempli que dans la caboche, voilà un parti bien nanti. Avis aux amatrices. Avec lui vous en verrez de toutes les couleurs!
Souris mon petit, on te regarde.


Index et mageur s'agitent sous le nez du grimé.
Maintenant rends-moi la bride ou je leur annonce ton grand numéro de jonglerie, sauts et pirouettes à l'appui.


Ahh purée. Tel était prit qui croyait prendre. Le voilà qui s’amusait à jouer à son propre jeu. Donnant-donnant. Aller, le Fou le laissait terminer gentiment et de lui tendre la bride pour lui rendre avec un large sourire. Aughisky prit ses cliques et ses claques pour descendre de la scène. Le Bouffon chercha le prochain persécuté et tomba sur les pupilles de Mauvaise Augure. Encore un large sourire et une main tendue pour qu’elle puisse débarquer sur l’estrade. Il l'aida à monter en personne galante qu'il était tout de même et la présenta à l'assemblée.

Voici l'Oiseau Noir. Le Corbeau qui pourrait nous porter préjudice. Mais pas ce soir n'est-ce pas? Se baissant en essayant d'écarter ses bras comme pour l'enfermer dans l'espace laissé par ses mains. Le plumage dodeline au creux de la cage humaine, cherchant à retrouver aisance et liberté de mouvements.
Voyez comment elle a su se fondre dans la nuit. Une robe noire cousue de fil noir avec un loup noir aussi et des ébènes se distrayants au gré des mouvements de tête. Mais...S'arrêtant un court instant pour scruter une mèche. Serait-ce que, déjà, la contrariété vous apporte quelques cheveux blancs? Vous feriez-vous vieille Corneille? Un sourire en coin amusé.
- Quelle galante tournure pour expliquer que le Corbeau se mue en Colombe... surenchérit le volatile orgueilleux.Oui c'est tout moi. Large sourire.
Donc, une robe remplie de tissus. Les uns courts, les autres longs. Votre couturière aurait eut un souci avec le taffetas? Et, posant sa main sur le buste au niveau du ventre, nous avons ici des plumes noires.
Perspicace le Persifleur nota ironiquement l'Emplumée.
Oui mais attention, elles ont des reflets bleutés et aussi verdâtres selon les chandelles.
La regardant avec ce sourire en coin qui lui démangeait de poser sa dernière question.
J'aimerais savoir. Est-ce vous qui êtes allée vous percher à la fenêtre du Roy pour lui porter la poisse?
Ses rétines ne lâchant pas les siennes au travers de son loup.
Même grimée de cape en pieds, vous me démasquez, Bouffon. En effet, c'était bien moi, la Mauvaise Augure qui rôdait dans les parages mais ne vous moquez point trop... Les coups du sort sont ma spécialité.Un ricanement de malice sortit du bec de la Corneille.
Voyez l'effort fait pour nous faire croire à l'Oiseau de Mauvaise Augure ce soir. Voilà notre gratification en cette nuit. Sa présence. Souhaitons tout de même que celle-ci ne soit pas notre dernière nuit.
S'inclinant brièvement devant l'assemblée masquée, le mauvais présage redescendit de sa branche pour rejoindre les rangs costumés.

Première partie de RP écrite en partenariat avec JD Each Uisge.
Seconde partie en partenariat avec JD Mauvaise Augure.

En noir: Le Bouffon du Roy
En bleu: Each Uisge.
En bordeaux: Mauvaise Augure.

Merci aux JD's.
Le_loup
I


Au creux d’une musique qui n’existait que pour eux, créatures égoïstes ne donnant que pour prendre, Lupin et Sorcière avaient quitté le monde des mortels pour aventurer leurs pas dans une lande taillée à la mesure de leurs délits, et affichaient, dans la proximité des corps, l’insolence pleine des solitaires. Était-ce le masque qui emportait l’âme de l’hôte au profit du costume, le doux cocon de l’anonymat tissant l’univers de lambeaux de clair-obscur auxquels s’enfoncer pour réapparaitre, plus loin, sans risquer de se perdre, ou bien l’instant fait de musique, de fourrure, d’un brin de lavande et du brouhaha joyeux enveloppant les sens pour ne les offrir, entiers, qu’à portée de murmure ? A l’ombre de leurs identités respectives, le Loup et la sorcière, dans le sillon de leurs pas envolés, semaient quelques parcelles d’humanité pour ne garder que l’essence de cette union éphémère, hasardeuse et parfaite.

Quant à Loup... si je le transforme en homme, qui donc viendra hurler à la brune à mes côtés... Loup serait donc prêt à se sacrifier pour le plaisir qu'aurait Sorcière à jeter un sort ?

Au fil du museau, si proches que le moindre mouvement aurait pu emporter avec lui les remous du jeu, l’animal, habile tortionnaire ayant à cœur de savourer jusqu’à la dernière miette ces instants nés pour disparaitre, marqua un temps de silence, pour l’unique plaisir de percevoir le souffle à la gorge palpitante, en éprouver le parfum sur chaque syllabe, et y assoir une tranquille réponse dans le filet d’une confession tendrement insolente qui n’était destinée qu’à elle, interrompant la danse pour les figer tous les deux à l’ombre projetée d’un pilier.


Comment ferait-il, sinon, pour lui voler un baiser ?, demanda-t-il en ancrant le sourire fauve à ses lippes quand la voix du Bouffon crevait l’espace et déracinait l’attention lovée aux yeux noirs qui lui faisaient face.

Mesdames et messieurs. Annonçons la clôture des inscriptions pour le concours de costume en cette belle nuit de Noël !

Immobile, le Loup ne bougea pourtant pas quand les couples cherchaient la source de l’animation avant de se tourner vers elle, gardant à ses bras, la violine mêlée à la fourrure, suspendant la sorcière à la chaleur de son ventre avant, doucement, d’éloigner la senestre au creux des reins de sa cavalière en suivant la courbe de sa hanche.

Satané Bouffon, murmura-t-il enfin dans un sourire qui racontait à lui seul l’histoire de ce jugement sans appel, profitant de la main toujours lovée à la sienne pour la faire doucement tourner sur elle-même et , restant dans son dos au point de le frôler, lui permettre de voir l’estrade sur laquelle était monté l’amuseur de la soirée pour y faire venir sa première victime. Au numéro improvisé défilant, il se pencha, à peine, glissant à l’oreille de la sorcière sans quitter l’équidé des yeux, remisant l’envie de le rejoindre pour lui proposer de faire avaler quelques grelots à leur hôte, découvrant depuis peu, le feu aussi vif qu’imbécile de ces amitiés arbitraires.
Je gage que nous rallierons sans mal le cheval à notre cause après une telle présentation… Vous êtes-vous inscrite ?, demanda-t-il au fil d’une voix toujours basse, en laissant courir un regard sur les convives tandis que c’était au tour du corbeau d’être présenté.
S..


Lupin et sorcière ont choisi le langage du corps pour se connaître et se reconnaître, au détour des mouvements de deux êtres nocturnes, d'une poitrine qui se lève pour happer l'air environnant, d'une lippe se soulevant aux échos du pouvoir qu'ils s'octroient, l'un toutes griffes et morsure, l'autre via des sortilèges obscurs initiés en plein cœur de la nuit. Le jeu d'ombres et de lumières projeté par les candélabres et multiples bougies qui ont élus domicile au sein de la salle, éclairant les brumes, créant des coins sombres, fait danser sur le proche museau carnassier tantôt ténèbres, tantôt halos, et les accompagne dans cet apprentissage éphémère et lascif l'un de l'autre. La circé se sent d'humeur animale, laissant le souffle fauve s'approcher au plus près, savourant chaque parcelle du jeu que les deux créatures nocturnes se sont créé, consentant à la respiration du Loup de s’entremêler à la sienne, gardant cette distance qui leur permet de s'amuser sans envie aucune de briser l'instant suspendu qui anime leurs âmes. Figés dans un corps à corps, l'empreinte de la patte se fait davantage ressentir au creux de ses reins et le pelage se resserre sous la pulpe des doigts d'une armide s'amusant des sorties du Loup, faisant soulever à nouveau le coin d'une lèvre carmine.

Ysengrin se transformerait-il en Goupil ?

Répondre à une question par une autre question, ou comment continuer l'ébat divertissant dont jouissent corps et esprit de celle cueillie par le hasard d'un soir et d'un choix de costume estimé dans un premier temps bien trop sage mais qui, rapidement, révèle toute sa portée à la faveur d'un loup rencontré. Bouffon à ses oreilles se réveille, mais ses sens sont tous happés par la créature qui la surplombe, faisant palpiter une narine et dilater les brunes pupilles dans une immobilité quasiment parfaite. Statufiés, Loup et Sorcière se jaugent, lèvres jumelles pleines de réjouissances se comportant en miroir libérant l'éclat de l'émail, et ventres s'amadouant, inspirant et expirant à l'unisson. Au demi-tour imprimé avec facilité, Sorcière se laisse entraîner, sa dextre gantée se posant sur la fauve patte venant de tracer un sillon emprunt de chaleur des reins à sa hanche et la guidant ensuite à hauteur de son ventre pour que le cocon soit parfait, senestre restant entremêlée à l'autre pour compléter le tout. La légère brise provoquée par l'expiration du carnassier vient lui chatouiller la nuque alors que le Bouffon et l'équidé bleuté sont observés à loisir et hauteur d'estrade. Le spectacle l'amuse, secouant sa poitrine d'un petit rire au jeu des acteurs d'un soir se produisant devant leurs yeux.

Le bouffon sait y faire pour s'octroyer les foudres, encore un qui n'aura pas besoin de notre sort ce soir, et j'ai comme l'impression que l'oiseau de mauvais augure pourrait rejoindre notre troupe.

Aux paroles murmurées par le Loup, leur offrant là encore dans son chuchotement une atmosphère ténue qui leur est propre depuis qu'ils se sont trouvés, Sorcière lève le menton pour aller cueillir des lèvres un creux d'oreille animale, laissant inconsciemment offerte une gorge en pâture au loup.

Non. J'aurais pu jeter mon sort à Bouffon afin de remporter la mise, mais j'ai décidé de m'en prendre plutôt au Loup et de lui réserver, souffla-t-elle avant d'abandonner l'oreille pour porter à nouveau ses prunelles sur le Fou coloré et tintinnabulant, curieuse d'apercevoir sa prochaine proie.
Tyche
TYCHÉ


La voix qui lui répond n'a pas le bruissement sec des feuilles craquants sous les pas, elle est basse, lascive et chaleureuse. De toute les saisons, Automne est assurément celle qui donne le plus de son âme. Entre un été épuisé d’avoir offert toutes ses richesses et un majestueux Hivers qui fige dans le temps celle qui le précède, elle est la nostalgie, la poésie, qui se revêt des plus chaudes couleurs dont le soleil, parfois en éveil, révèle le chatoyant panel . Tournée ensuite vers Hivers entre les bras duquel, mise à nue, elle vient se lover pour s’endormir avec félicité, Automne est la plus féminine des saisons.

Me garder animée?... La statue lui sourit doucement en mettant en bandoulière la corne d'abondance qui disparaît à leur vue pour se retrouver en charge sur son dos. Les doigts de bronze lissent lentement la bandoulière qui la retient, comme on file la laine, et s'échappent pour venir caresser du dos de la main le poignet gracile d’Automne puis remonter le long du bras avec légèreté.

Il n’y a qu’une vérité. Elle est austère.
Mon temps est compté. La beauté de Tyché est éphémère.
Quand le soleil sera levé, la statue disparaitra en poussière.
Sous le bronze, le marbre laiteux reprendra ses droits de mortel.
Plaise au bon vouloir des Dieux qu’ils me laissent une plume de leurs ailes
Et je serais comblée au souvenir intemporel de cette nuit sacrée.


La main plonge alors vers la table pour faucher dans son élan une coupe de vin et la lever en direction d’Hivers qu’elle salue en inclinant la tête et dont la froide beauté le rend majestueux à ses yeux, puis vers Automne et sa douce chaleur.

En attendant, mon plaisir sera de vous voir réunis, et de vous regarder évoluer sur le fil des saisons, à l’unisson, si l’envie vous prenait d’échanger quelques pas de danse sur un air envolé.

Son sourire vient cueillir les premières larmes des vendanges d’Automne, sur le rebord du calice, qu’elle garde un instant entre ses lèvres closes avant de les savourer avec délice.
L’intervention du coloré fou du Roi la fait se retourner et l’ échange avec l’équidé bleu la fait doucement rire. Les propos sont mutins et tellement dignes d’une représentation théâtrale qu'elle en applaudirait presque.
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