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[RP] (Bal de Noël) Soyez anonymes.

Akasha
~A~

Amusée par l'invitation. C'était d'un drôle quand même, après une soirée des plus ratées. Et puis recevoir un carton d'invitation, pensez vous, l'heureuse demande. C'était un peu comme si elle était une Noble personne, de choix, de celle qu'on aime à voir dans les grandes soirées. Musique, danse, alcools à volonté, banquet certainement aussi luxueux que le reste. Bordel de Luxe dont elle avait souvent rêvé, mais la réalité était un peu venue saper ses rêves les plus osés. Là bas comme ailleurs, ça se joue de petites peurs contrôlantes en enn...

" Tu vas y aller ? "
- Oui ...
- Non dis moi que tu vas pas y aller ...
- Oh si je vais y aller, j'devais m'payer un courtisan pour cette fin d'année déprimante, voilà qui est chose faite.
- ...


Admirée,
Adulée,
Assoiffée ... Elle sera Reyne ce soir, comme toutes ces femmes nobles qui pompent l'énergie, le sang et l'innocence des bien-faisants, dans un élan satyrique et quelque peu haineux, elle sera la première Reyne des Vampires, Akasha.
Elle loue une magnifique robe de soie, corset noir, jupons épais blancs, et de ci de là les rubans rouges, les rubis et maquillage pourpre rappellent et soulignent le goût du sang, de la passion. Deux pics d'ivoire sont venus couvrir ses canines, le temps d'une soirée, avinée. La pureté du blanc recouvre pourtant son corps, que ce soit la poudre de riz parfumée, la perruque aux lourdes boucles blanches qui descendent jusqu'à sa chute de reins, ses longs gants ou ses bas de soie d'une blancheur et d'une brillance éclatantes.
Le corset noir et le tour de cou où trône au centre un rubis brillant, mettent considérablement en avant sa poitrine, dont la poudre cache les défauts. Elle a même poussé le vice à se faire deux mouches, une sous sa bouche, l'autre au dessus du sein gauche. Après tout, il faut s'assortir au joyeux Bordel, qui ne se cache pas d'accueillir de très nobles personnes.

Alcoolisée,
Aliénée,
son désir Aiguisé,
ses canines également, elle sera sAnG pitié.

Amorale Reyne,
Anormal règne,
Anémique et évanescent Vampire,
Aristocratique et Aristotélique,
Apocalyptique plus qu'Archangélique,
Arythmique aussi.
Amusable,
Apprivoisable
Aphoristique et
Aphrodisiaque à la fois.
Elle sera tout ça.

...

L'Aphrodite :

Parée de mille feux, traversées de mille costumes, Akasha entre lentement, dévoilant sa peau fantomatique, fixant les liens de son masque derrière sa perruque. Il est bien entendu que personne ne doit reconnaître la souillonne qui joue la Reyne. Un jeu est un jeu, on n'en brise pas si aisément les règles du jeu.
Et les servants jouent leur rôle à merveille. On lui apporte ce qu'elle veut boire, et ses mains gantées de blanc s'accrochent à la coupe précieuse, qu'elle fait remplir tous les deux mètres.

En retard, il faut qu'elle se joigne à l'ambiance festive, elle regarde le défilé, attentive. Elle se fait expliquer les danses et le principe des lettres jumelles. Faut il donc qu'elle se trouve un A, parmi ce dense attroupement ? Il ne manquerait plus que ça.

A
... là où tout commence.
AkAshA ... là où tout finit.

Que la fête commence !
Bouffon_du_roy
J

Astérion? A ton tour.

L'observant de la tête aux pieds.

Tu permets qu'on se tutoie hein?

Nul n'aurait osé pareil chose devant la Bête assoiffée de sang.

Et le Minotaure plisse son regard, pour qui il se prend le bougre? Bouffon? il va finir en bouchée de pain! Mais l'Astérion n'est pas là pour commettre un carnage, il s'est déjà retenu de ne pas aller botter le miche de l'équidé bleu. Il grogne un peu, laissant le bouffon continuer, insolent et amuseur de galerie, à voir ce qu'il va nous faire. Ce soir, le Minotaure est d'humeur joueuse.

T'as réussi à sortir de ton labyrinthe pour ce soir et nous t'en remercions. Toutefois, t'aurais pu mettre une chemise que je décrive les frous frous. Là, je détaille tes trois poils sur le torse?

Levant les rétines au plafond.

T'inquiètes, je vais me débrouiller.

Sous son masque, il se marre, implicitement, mais nul ne l'entend, alors il grogne plus fort, ébouriffant le drôle de personnage.

Bouffon! Un Minotaure vêtu, tu manques de culture et qui plus est, un Minotaure à frou-frou? Ma parole mon pauvre ami, tu manques de goût aussi? Remarque avec ces grelots et cet air niais...

Il n'a pas le temps de continuer que l'autre déjà fait son spectacle.


Se tournant vers l'assemblée et passant sa main sur le museau du Minotaure.

Il lui lèche la main, juste sur la tranche, poussant un râle guttural.
On ne goûte pas la marchandise s'te plait....Lui dit-il en sourdine pendant qu'il s'essuyait la main sur ses frusques.

Voyez ce visage fuselé jusqu'au bout du groin, les naseaux proprement nettoyés,

mettant un doigt juste à l'entrée de l'un des deux orifices et montrant ensuite à la Bête,

Il souffle, fort, très fort, comme s'il se mouchait, juste pour ragoûter un peu la compagnie, c'est qu'un Minotaure, ça n'est pas très raffiné. Il souffle si bien qu'un peu de morve vient tapisser l'intrus nasal, miam!

Le Joker fit une grimace en voyant le petit glair atterrir sur sa main et d'en tapisser les brais du Minotaure avec.

t'as oublié les recoins.

Lui fait un large sourire histoire de l'amadouer puis reprend. Le Bouffon passa sa main sur l'une des cornes.

Ces défenses finement aiguisées qui pourraient vous transpercer le ventre si vous vous amusez à piquer sa proie,

en soulevant la lèvre supérieure,
lèves tes babines, ses crocs acérés prêts à vous prendre un bout de chair.

Il le laisse faire, l'air de rien, le regardant du coin de l'oeil.

Un regard vers la foule, faisant mine d'être rassuré avec ce grand sourire caractérisant la bafouille arrivée.

Brave Bête. Tout va bien? Tu as tout ce qu'il te faut pour te sustenter ce soir? Rien d'autre?

Et d'un coup, il mord, fallait pas croire que le Minotaure, c'est une bête de foire ou de cirque, il mord allègrement le bouffon du roi, s'en donnant à coeur joie, imaginant son pire ennemi et une fois son forfait commis, il pousse un rugissement de fauve, rauque et guttural, attrapant le petit homme - forcément plus petit que lui - par le col et le soulevant dans les airs, soufflant dans ses bronches et gueulant d'une voix forte.La Brute se permit d'encrer ses crocs dans sa chair sans aucune ambiguité extirpant un cri de douleur au Bouffon. Pas le temps de souffler que Astérion le souleva du sol en l'attrapant par le col de son costume, le brandissant allègrement face à tous. Quant au Bouffon, il avait beau gesticuler dans tous les sens, rien n'y faisait.

Poses moi! Mais poses moi que j'te dis!!

Allons, Bouffon!! Assez ris! J'ai FAIM!! Et une fois tes grelots ôtés, tu dois sûrement être délicieux! A LA SOUPE! Préparez les marmites et les soufflets! Aiguisez les couteaux et les tranchoirs! Ce soir c'est Astérion qui régale!

Et d'éclater de rire après s'être approché d'un mur, avisant une sorte de porte-manteau en hauteur, accrochant l'individu au bout de la pointe et l'abandonnant là, sans plus de simagrées.Le voilà qui n'arrêtait pas de remuer en tout sens afin de pouvoir se décrocher vu que la Bête s'était barrée pour rejoindre les invités. Et à force de battre de l'air comme un forcené, le tissu de son costume craqua, doucement mais sûrement afin de regagner, dans la seconde d'après, le plancher de l'estrade. L'oeil noir, la mine déconfite et plissée, le Bouffon ne dit rien mais n'en pensait pas moins. Autant ne rien dire pour garder la vie sauve.

Allons, qui vais-je croquer ce soir, où se trouve mon D!

Rp écrit à 4 mains.

En noir: le Bouffon du Roy.
En bordeaux: Astérion.

Merci au JD.
Le_loup
I


Amateur des souffles qui possédaient leur propre langage, témoins des réactions les plus intrinsèquement liés au corps comme à l’âme, dévoilant la surprise, la peur, l’excitation, la souffrance ou bien l’apaisement, mêlant dans leurs teintes diverses, l’écume des sons les plus instinctifs, Loup s’égara quelques instants à celui de Sorcière au travers des doigts épousant son ventre, avant que la voix basse ne s’oriente à l’oreille, dégageant la clarté d’un cou délicat bordé d’un col déboutonné auquel scintillaient de petits boutons argentés, étirant le museau malingre de la créature tapie en lui au fil d’un intérêt carnassier pour humer, au réflexe premier de sa curiosité, le parfum qui s’y nichait , l’ombre louve s’accaparant ce que la peau mâle ne s’autorisait pas en dévorant la ligne blanche de sa gorge.

Non. J'aurais pu jeter mon sort à Bouffon afin de remporter la mise, mais j'ai décidé de m'en prendre plutôt au Loup et de lui réserver.

Je saurai vous le rappeler aux douze coups de minuit, retourna-t-il au sourire d’une taquinerie, retrouvant la droiture de son maintien pour cueillir la silhouette du Minotaure qui était appelée à rejoindre la scène, observant le Bouffon pousser la bête à l’animalité jusqu’à ce que la mâchoire grecque se referme brusquement sur sa proie et saupoudre la salle d’une voyelle ronde stupéfaite, ourlée dans la seconde par les rires accueillant l’impressionnante prise en main.
Les yeux brièvement emplis d’une surprise pleine, il accompagna d’instinct le mouvement du plus grand nombre en les faisant reculer d’un pas, suivant des yeux la course encore inconnue du Bouffon aérien, emportant sa cavalière jusqu’à la fondre à la fourrure, les bras les unissant pour quelques secondes en une seule créature dont les deux têtes couvertes par les cris de la bête, regardaient l’empoignade surnaturelle à quelques mètres d’eux. Un rire silencieux secoua doucement ses épaules, répercutant fatalement le mouvement, même discret, au dos lettré, cherchant instinctivement le regard de l’équidé qui, il n’en doutait pas, trouverait à se réjouir d’un tel retour de bâton, confiant au creux de l’oreille de son éphémère moitié en visant le minotaure, à la façon de ces services qui ne semblent rien mais qui valent tout, quand l’arroseur arrosé retrouvait enfin l’âpreté d’un sol à ses reins :

Vous me remercierez plus tard de l’avoir écarté de la liste.
Attardant un instant la prise qui joignait les silhouettes à la faveur de la brusquerie bon enfant de la Mythologie en chasse, il appuya le pelage de la tempe à la brulante lueur des cheveux roux, étonnamment familier sans pourtant être intrusif, ancré tout autant qu’elle au pouvoir fugitif des costumes qui les alliaient ce soir, l’amenant d’un mouvement doux à suivre le sien pour tourner la tête en direction du bar :
Le comptoir semble être un endroit moins dangereux. Souhaitez-vous y faire escale pour vous désaltérer et éviter d’être encornée?, demanda-t-il avant de rajouter, son souffle amusé courant sur la joue fardée de suie : Le minotaure a peut-être de l’humour mais nous ne sommes point sûrs qu’il sache lire ou écrire… »
Bolly_wood
[O]


    Finalement elle n'avait pas capté l'attention du magicien. C'était dommage, elle qui avait espéré un numéro privé il n'en serait point. Sa bougie toujours en main elle du aller s'en débarrasser là où les autres s'étaient déjà dépossédé des leurs.
    L'endroit ne lui inspirait aucune crainte bien qu'en d'autres temps elle aurait regardé l'ensemble sous un angle tout à fait différent. Aujourd'hui tout était propre à ses yeux rien ne laissait deviner la vie quotidienne qui se tramait en ses lieux inconnus.
    De ce qu'elle en connaissait ce n'était que les sombres rumeurs aux blagues graveleuses d'hommes en mal de femme.
    Remerciant le ciel de n'avoir jamais avoir du vendre son corps pour une modique somme d'argent trébuchant, elle regardait tout ce qui l'entourait avec presque le regard enfantin en soif de connaissance.
    Si ces murs pouvaient délivrer leurs secrets qu'auraient à dire ces magnifiques tentures dont l'épaisseur de l'étoffe garantissait l'anonymat le plus complet.
    Craignant d'être démasqué elle du porter la main a son loup. Ses doigts fins entrèrent en contact avec la peau de son visage entre les interstices du masque. Quelque peu rassuré, mais la main tremblante d'émotion elle se reporta cette fois sur la petite broche qu'on lui avait confié à l'entrée et qui ornait discrètement sa poitrine.
    Se déplaçant entre les invités comme une presque ombre, elle prenait néanmoins le temps de les deviser tous.
    C'était comme si elle n'avait appartenu à ce monde, comme si le grimage la rendait transparente.
    Sans doute rassuré par la constatation elle se mit en quête de sa jumelle se montrant beaucoup plus téméraire dans le détail de chacun. Elle ignorait s'ils étaient venus accompagnés, si même ils s'étaient reconnus mais beaucoup avaient l'air à l'aise et les conversations pour ne pas dire rires commençaient à être bruyant.
    Ici elle savait qu'elle pouvait être reconnu et l'audace de son épaule dénudé la remis mal à l'aise. Bien sur il ne s'agissait que d'une épaule et si d'autres costumes féminins en dévoilaient bien plus elle se prenait présent à regretter de ne pas s'être plus couverte.

    Cherchant à présent celle avec qui elle était entré en ces lieux c'est la découverte d'un autre O qu'elle fit.
    Alors que l'on se serait attendu à ce qu'elle se rende en sa direction pour suivre les consignes de rassemblement elle prit le chemin opposé comme si on la mettait en fuite.
    Quelque peu affolé elle en vint à heurter le comédien E dont le verre se répandit sur le costume.
    Dire qu'elle était confuse n'était qu'un doux euphémisme.
    Malhabiles les mains tentaient d'étaler ce qui était déjà répandu sur le costume, la tentative était vaine et pourtant confuse elle insistait jusqu'à ce que le comédien ne réagisse.



Bolly au Pays de l'Aphrodite
Papillon_

L

Il suffit d'avoir été au moins heureux une fois pour se persuader que la vie est belle.*

Le Papillon vit la sienne, n'a pas besoin de s'en convaincre.
Mais elle l'est, à n'en pas douter, pour celle qui s'est vu pousser une paire d'ailes sans préalablement réfléchir à ce qu'elle pourrait bien en faire.

Les soirées costumées ont un charme indéniable qu'elle découvre avec un certain ravissement. La faute à son acolyte d'un soir sans doute.
Il est troublant, drôle, et plein d'esprit.
C'est tout naturellement qu'elle répond et le suit, légère à plus d'un titre, à travers la salle si magnifiquement décorée et parée des milles et un costumes choisis pour l'occasion, laissant s'échapper son rire clair et joyeux.
La potion du lutin, ou le talent de l'équidé, la voilà virevoltant, frôlant plus qu'à son tour les convives, faisant fi de son habituelle discrétion, sans aucune crainte de s'exhiber, ni de provoquer catastrophe par une éventuelle maladresse.

Quelques mots à l'oreille du Each Uisge sont glissés par une jolie apparition. Comme un peu plus tôt le loup, la statue à la peau hâlée semble tomber, toucher, juste. Papillon observe, bienveillante, en retrait, retirant néanmoins un certain plaisir de leur complicité, inclinant la tête, visage sous le loup souriant dès lors qu'il prend fin, accompagnant la sculpture qui s'éloigne du couple éphémère.
Lui, partage presque aussitôt la gourmandise offerte, engloutissant sa moitié tandis qu'elle même en savoure la moindre parcelle, à petites bouchées.


Trugar... Merci partenaire.

En prime le perfide se fait affidé, lui noue élodée en tissu, avec délicatesse, autour de son fin poignet. Ne lui laisse pas le temps de s'interroger, ni de se faire expliquer. Alors seul son rire les accompagne de nouveau tandis qu'ils poursuivent un peu plus loin.

Et voilà que le Bouffon les cueille, interpellant un L de la paire.


Pardonnez-moi Jumelle, il semble que nôtre amuseur me sollicite. Puis-je vous confier une quête en mon absence?
J'ai soif! Je vous laisse choisir le breuvage.


La mission est dans ses cordes, mais papillon n'est pas prête à l'abandonner s'il se retrouve en fâcheuse posture. Même si elle n'a pas rendu la politesse du symbole précédemment utilisé.
Représailles? L'idée l'a effleuré, ne l'a pas vu glisser son propre nom au fou. Quoi qu'il en soit le ton est donné, sonne, résonne de l'accent des chamailleries, de celles qui dénotent un lien particulier, cher aux personnes s'y adonnant.
Alors se hâte d'aller chercher deux verres de bourgogne, n'hésitant qu'un instant sur le choix du breuvage en l'honneur de la première victime du comique, pour ne rien perdre de leur échange. Revient lors se planter face à l'estrade, prête à réceptionner le cheval qui rue, peu enclin à se laisser passer un licol, verre tendu. Invitation pour celui qui devra se remettre d'une farce à ses dépends, même s'il s'en est plutôt bien sorti, renversant les rôles, taillant son propre costume au bouffon.
Le sourire de l'ailée n'en est pas moins espiègle, osera t-elle se moquer?





*Jean-Baptiste Massillon ; Mystères
Elias_kelliwich
Bien, les présentations, les arrivées de tout le monde venaient de se faire. Il y avait tant de monde, si différents, si anonymes les uns comme les autres. Certains avaient des habits chamarrés, beaux et avec des dentelles, mais en même temps, certains étaient habillés de manière si simple, mais malgré tout, ils ne faisaient pas honte, ils ne faisaient pas tâche dans cette assemblée.
Elias, scrutant tout autour de lui avant de se retrouver devant une demoiselle ... Courtement vêtue, bien moins vêtue que lui en tout cas. Elle lui parlait et prenant sa voix grave, presque hautaine, masquant sa réelle voix, il lui répondit :


Bonsoir Demoiselle. Oui, nous sommes tous les deux sous la lettre P, celle de la Pierre, de belles pierres.

Seul soucis, pour la suite, il se demandait bien s'il réussirait à danser avec cette tenue. Il était plus habitué à autre chose.

Alors, allons-y, même si je sais peu danser. J'ai rarement l'occasion dans ma forêt, au milieu de mes amis les loups.

Lui prenant la main, délicatement, il l'emmena avec lui, pour commencer une danse, suivant aussi bien qu'il le pouvait, c'est à dire pas franchement très bien, le tempo de la musique, tentant de s'accorder avec elle, évitant tant bien que mal à la fois de ne pas abîmer sa tenue que d'écraser les pieds de sa cavalière.
Awalem
Sois sage, Ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère Obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile…

Baudelaire, Les Fleurs du Mal.



o.


Le sourire est ancré sur mes lippes, je suis charmée par la soirée qui me transporte dans un monde hors du notre bien moins coloré. Le superficiel a ce don d’alléger les instants comme le déguisement a celui de faire de vous une autre personne. Mon regard détaille mon autre qui fait son entrée, tout aussi exotique arborant discrètement son O que seule la lueur des chandelles révèle par moment. Un sourcil étonné s’arque, je trouve intéressant que mon partenaire d’une nuit soit…une partenaire. Un sourire empreint d’espièglerie s’esquisse, quand deux O s’unissent, se lient et s’entrelacent d’une danse, ils forment une lemniscate, ils dessinent l’Infini….Je l’observe encore, caressant sa peau de mon regard qui la suit doucement jusqu’à m’apercevoir qu’elle est accompagnée. La moue s’imprime sur mes lèvres légèrement pailletées d’or, j’irais à sa rencontre plus tard, peut-être. Pour l’heure je suis à la recherche de l’Unique, scrutant chaque détail, chaque geste, chaque regard ou chaque intonation qui pourrait le trahir.

Mais rien n’y fait. Les doigts enserrent un troisième verre de vin, que je n’aurais pris si j’avais eu un moment d’attention envers un lutin farceur, le nectar amélioré d’une substance inconnue est dégusté alors que mon regard avide de Lui fouille la salle et les moindres mouvements. Quelques légers battements de cils, avec la sensation désagréable de voir se mouvoir des masques rieurs devant mes prunelles sur un fond flouté au fur et à mesure que j’avance d’un pas léger parmi les personnages multiples, sensation de sentir mon esprit s’engourdir et mon corps se vider de la tension d’être au milieu de tant de monde. Je secoue légèrement la tête afin de chasser l’engourdissement quand enfin mon regard capte Le geste, cette main qui glisse dans une autre alors que les lèvres déposent un baiser sur le dos de la main d’une Déesse. L’échine frémit, seul soubresaut que s’autorise mon corps devenu plomb, le regard fixé sur le Bouffon qui s’approche, me frôle presque avant d’être noyé parmi les danseurs. Les ailes d’un papillon m’offre un camaïeu kaléidoscopique dans lequel je me perds quelques instants qui me paraissent une éternité jusqu’à ce que la voix du Bouffon me sorte de cette douce torpeur. Je relève le minois, observe le spectacle entre un Bouffon et un Cheval bleu qui me semble irréel, puis s’en suit un Oiseau Noir puis vient le Minotaure qui croque du Bouffon à pleines dents et me laisse échapper un rire léger quand ce dernier se retrouve accroché.

Je profite du temps qu’il met à se sortir de ce mauvais pas pour avancer vers Lui au rythme des piécettes ornant mon costume, frôlant du bout des doigts un grelot que j’arrache d’un geste sec alors que mes prunelles amusées sondent ce regard tant cherché, un sourire insolent sur mes lèvres je lui murmure alors que j’accroche l’objet tintant à ma broche :

Un petit bout de toi, sur moi.

Mes lèvres déposent un baiser aussi léger que les ailes d’un papillon à la commissure de ses lèvres avant d’amorcer un demi-tour afin de rejoindre le bar, laissant dans mon sillage le tintement des piécettes et d’un précieux grelot.
S..


Je ne saurais oublier cette offre si gracieuse de pouvoir jeter un sort sans avoir à l'accomplir de force, rétorqua-t-elle, pleine de ce loisir plaisant qu'ils s'octroient depuis le début de leur danse alors qu'Asterion rejoint Bouffon sur l'estrade, attisant sa curiosité. Sur ses lèvres se love un o silencieux alors que la morsure vient cueillir l'amuseur de la soirée, et la muette onomatopée se transforme en une grimace étrange lorsqu'à ses oreilles le cri du Bouffon vient mourir. L'étonnement prend ensuite place sur son visage, plus éveillé par l'étreinte inattendue du loup que par la prise en main forcée du minotaure, Sorcière se retrouvant accolée contre ce corps dont doucement elle devine les contours, les interstices, les creux et les monts à force de les côtoyer de manière si rapprochée. Ses paupières se ferment alors l'espace d'un instant, s'imprégnant de cette alchimie qui réside entre eux, ressentant la chaleur du carnassier mêlée à la sienne dans cette atmosphère ouatée et cotonneuse, se laissant emporter par les pattes qui l'enserrent, oubliant que l'homme domine habituellement la bête et que Sorcière se devrait de dompter le Loup. Les iris se remplissent à nouveau de la lumière tamisée les entourant, invitées à s'ouvrir aux soubresauts de la louve poitrine échouée à son dos, faisant naître chez elle un rire en écho à celui de l'Ysengrin quand Bouffon se retrouve suspendu, jambes battant l'air et humeur chafouine de s'être ainsi laissé prendre par plus fort que lui, provoquant ensuite sur les lèvres vermeilles un sourire tandis que la raillerie se meurt doucement au sein de sa gorge.

Vous avez le museau creux et le regard affûté, je n'en aurais pas attendu moins d'une créature nocturne telle que vous, chasseur invétéré sachant flairer le danger.

Le long de l'épiderme de l'armide caressé par le pelage du Loup et son murmure, coule un léger frisson, joue contre fourrure, imperceptible à travers la toison alors que son visage est invité à suivre la direction imprimée par le museau venu le surplomber, lui et sa rousse chevelure d'un soir, nez humant son odeur si proche. A la sollicitation de changer de lieu, la sibylle se détache du Loup dans un lent demi-tour, le laissant orphelin d'elle durant un court instant, détachant son corps du sien pour mieux y revenir, proche, le frôlant presque ou seulement au loisir de sa respiration.

J'espère une fin bien plus légendée que celle d'être encornée... quoique par un minotaure, ce ne serait pas commun ! Mais tout de même, je botte en touche, allons donc étancher notre soif, sourit-elle avant de prendre à son tour les choses en main, attrapant d'une main gantée de violine la senestre de sa lettre jumelle et entamant une marche louvoyante à travers les convives, regards ancrés sur l'estrade alors que le sien s'abîme vers le comptoir, offrant au Loup un dos et une nuque portés d'un maintien que sa condition ne pouvait nier, l'emprise du costume n'ayant pas assez d'influence pour entraver les mouvements enracinés depuis de nombreuses années. Au comptoir, dextre et senestre toujours enlacées de crainte inconsciente de rompre le lien impalpable et arachnéen qui s'est tissé entre eux, Sorcière attrape deux hanaps posés là, emplis d'un vin chargé d'épices, chatouillant ses narines d'une odeur exhalant la cannelle, avant d'en faire glisser un dans la patte du rusé restée libre. Ses prunelles s'ancrent alors dans les siennes, levant la coupe à hauteur de visage et l'invitant à faire de même, en attente que celles-ci s'entrechoquent selon la coutume, ouvrant enfin à nouveau une bouche empreinte de paroles curieuses.

Quels sont donc vos projets une fois que vous aurez recouvré forme humaine et rejoint le triste monde des Hommes ? Hormis le fait d'essayer de me voler un baiser, auquel je m'attends maintenant avec méfiance... rajouta-t-elle, amusement au bord des lippes vermeilles et prunelles scintillant de la réjouissance offerte par le hasard de l'alphabet.
Bolly_wood
[O]


    Et de battre en retraite encore, que faisait elle là ?
    Le verre de whisky qu'elle avait refusé avant de venir lui aurait peut être été d'un bon secours, c'est à présent ce qu'elle imaginait la crainte la gagnant. Autour d'elle le jeu était entamé et les invités semblaient à l'aise se pavanant dans leur costume de gala.
    Elle se sentait étouffé comme si l'air vicié de la grande salle était un poison qu'elle inspirait.
    Tout ca n'était qu'un leurre, un hallucination et pourtant son instinct la poussa à se diriger vers l'extérieur.

    De l'entrée on la refoula sur couloir adjacent dont la porte à l'extrémité donné sur une petite cour feutrée.
    L'endroit était désert pourtant on l'avait décoré de lampions dont les bougies associées à l'astre lunaire rendait l'atmosphère bienveillante comme protégé d'une douce aura. Il était donc prévu que certains convives ai de quoi s'isoler.

    A contrario, le froid saisissant vint lui mordre la peau. Son déguisement n'étant d'aucune protection contre l'attaque singulière de cette nuit d'hiver. Frissonnante, bras repliés sur elle même, mince couverture à l'épaule dénudé elle reprenait ses esprits. La porte derrière elle était resté ouverte mais elle n'imaginait pas que l'on vienne ici la déranger. Tous trop occupés à incarner un rôle.

    Tout était faux ici mais l'illusion n'était pas n'était pas l'apanage que de cette soirée.
    Constat amer d'une vie de faux semblant.
    Son regard s'envola vers les petites étincelles parsemant la toile de fond et elle senti comme l'une d'elle, perdu au milieu de l'immensité et pourtant si proche de ses semblables. Le loup qu'elle portait bien que de bonne manufacture avait tendance à peser son poids sur ses légères pommettes, elle l'ôta le temps de respirer encore ses fragrances hivernales.
    Demain elle serait semblable aux autres jours, semblable aux autres, conforme à ce qu'on attendait de ses fonctions, rigoureuse dans son travail, inflexible et exigeante. Demain elle serait elle, mais ce soir elle était Bolly'



Bolly au Pays de l'Aphrodite
Each.uisge
L

La scène n'est plus qu'un fin sourire sous le masque et le drôle accroché par le minotaure un plissement à ses yeux. Tout de même, il ne souhaitait pas telle déconvenue à ce Fou. 

L'ailée est retrouvée un bras tendu vers lui, sa prestation scénique flottant sur les traits apparents. 
C'est ainsi, friponne? Un souffle amusé s'échappe de ses lèvres tandis que ses doigts partent à la rencontre du verre, préférant se poser sur leurs jumeaux délicats, s'attarder à leur contact sans les presser de lui céder le vin. Ne la quittant pas du regard il remonte l'artifice aux lignes équines jusqu'à s'en coiffer, éperon bleuté maintenant dans son ombre le visage encore en partie dissimulé par le fin loup noir, seconde peau portée à dessein pour ces occasions de boisson, d'approche à demi voilée.


Truga...rez, répond-il avec l'accent de l'étranger voyageur, l'oeil animé de l'éclat de celui qui a trouvé plus tôt une pièce d'or et vient d'en vérifier l'authenticité en mordant dedans. Une fille d'Armorique, n'est-ce pas? s'aventure-t-il à demander. Ma curiosité est piquée, plus qu'elle ne l'était déjà, j'entends. Je n'ai pu que relever plus tôt l'inadvertance à votre langue.

Senestre en soutien au pied il libère enfin les cinq captifs pour porter un bord froid contre la pulpe de sa bouche, laisser la gorgée conquérir son palais, et la tête lui tourner légèrement, fait non de l'alcool mais d'une vacillation dans la conduite détachée qu'il ne parvient à s'imposer, charmé par la multicolore qui volette avec grâce et saupoudre son passage d'une douce légèreté.

Présentant galamment un bras pour la mener vers le comptoir, une joue se rapproche de sa jumelle, audace tant de l'homme que de la créature qui rassemble les L pour former une paire dans une décente proximité que de vigilants chaperons pourraient aisément travestir.


Mon éphémère cavalière osera-t-elle glisser son nom à l'oreille d'un audacieux équidé au douzième coup de cette nuit ?

L'Each redresse son torse, permettant à la réponse d'être soumise à la réflexion dans l'abandon des pas vers d'autres accoudés ou adossés, soif déjà étanchée ou sur le point de l'être.


Hâtons-nous avant que le Bouffon ne décide de vous prendre à son filet et de vous exhiber.
Le_loup
I


Mené à son tour au travers de la foule, Loup perdit son regard dans la nuque de Sorcière, désintéressé un instant du flot bruissant ambiant quand les prunelles s’acheminaient avec une dévorante lenteur aux épaules maintenues avant de glisser au dos, finissant, éternel amateur, par la cambrure maitrisée de la silhouette violine, rayant avec un automatisme lié à ses réflexes premiers ce qu’il était sûr qu’elle n’était pas, à défaut de savoir qui se cachait sous l’envoutant sortilège de son costume.
Le comptoir offrit un point de vue dont il ne profita pas, l’attention rivée sur son hasardeuse partenaire, les prunelles noires suivant avec un intérêt amusé les mouvements orchestrés pour atteindre son but en saisissant les verres quand sa main mêlée à la sienne se laissait apprivoiser par l’intimité qui s’y lovait pour cette parenthèse hivernale, abandonnant l’animal aux portes d’une réflexion qu’il consommerait plus tard, émerveillé sans nul doute par les osmoses naissantes à la faveur des jeux auxquels on ne pouvait que se soumettre, lui qui ne détestait rien tant que ces affreux hasards, créature dont la survie passait, était-il convaincu, par la maitrise d’un monde entier à défaut de savoir restaurer les ruines du sien. L’éclat rouge d’un vin aux reflets d’un candélabre chassa le début de cette rêverie, reportant l’attention au sourire joyeux qui ourlait les lèvres femelles, émergence aérienne d’une idée délictueuse à ses tempes qu’il exorcisa d’un simple sourire doucement appuyé, Loup ce soir trop épris de Sorcière pour lui préférer l’éther à sa présence.


Quels sont donc vos projets une fois que vous aurez recouvré forme humaine et rejoint le triste monde des Hommes ? Hormis le fait d'essayer de me voler un baiser, auquel je m'attends maintenant avec méfiance...

La seule chose qui compte est que vous l’attendiez désormais, rétorqua-t-il, taquin, en trinquant doucement à la coupe offerte, les laissant boire une gorgée de vin avant de relever la main qui les unissait pour la faire à nouveau tourner, ballerine noire brulant au soleil d’une nuit unique, et l’ajuster au creux de son bras pour leur offrir la vue multiple des costumes bariolés et de leur écrin, retrouvant l’agréable chaleur de leurs silhouettes enlacées.
Voilà qui est bien mieux…
, laissa-t-il tomber à voix basse en surplombant le visage d’un sourire étiré, égrenant avec la bonté d’un coupable, l’excuse réservée à satisfaire les reliquats de bonnes mœurs qui auraient pu survivre au charme de l’heure consommée quand c’était pourtant l’alliage de son impertinence et des leçons de politesse si fermement ancrées à ses nerfs qui gouvernaient l’ensemble.
Il eut été discourtois de hausser le ton pour vous répondre. Le profil se redressa un instant pour les laisser libre de porter de nouveau le vin en bouche avant de poursuivre :
Quant à mes projets…Ma Chère, je crains qu’ils ne prêtent pas à beaucoup d’exotisme… lui confia-t-il en dévoilant la ligne de ses crocs, conscient que l’amour qu’il portait à l’édifice qu’il bâtissait pierre par pierre, à ses chiffres et au gouffre qui le séparait de la réalité dès lors qu’il y plongeait avait bien peu de chances de fasciner qui que cela soit… Que diriez-vous de m’en inventer quelques uns avant de me confier les vôtres?
S..


Attendre et désirer sont deux perceptions bien différentes, cher ami, lui rétorque-t-elle, sourire énigmatique flottant sur les lèvres pourpres de l'armide, toute à se demander si Loup avait éludé sciemment le mot méfiance de sa réponse, accrochant ses iris au sourire taquin qu'il lui offrait et savourant les lignes de sa bouche d'un regard gourmet avant de devoir s'en détacher, menée à nouveau d'un mouvement chorégraphié par la patte de sa lettre jumelle à rejoindre l'abri construit pour eux, empli d'une chaleur enivrante et provoquant une sensation de bien-être au corps féminin qui s'y lovait. D'une respiration, Sorcière reprend la place qui est sienne, balayant la distance jusqu'alors maintenue en ancrant son dos à sa poitrine, son ventre et son bassin, une nuque allant épouser un creux d'épaule, rousse chevelure déposée en son sein, menton relevé pour que le ton n'ait pas à être haussé, épiderme de sa pommette affleurant enfin le pelage lupin. Si l'identité sous le masque était encore inconnue, elle lui reconnaissait toutefois un certain maintien, une manière de s'exprimer non commune des bas quartiers guère fréquentés et qui participaient à l'envie du jeu et son laisser-aller, partisane en cette soirée de l'instant présent, sans passé, ni futur. A ses lèvres est porté le hanap, goût faisant place à l'odorat titillé par les effluves d'épices, laissant le liquide carmin tracer un sillon éveillant une douce chaleur, regard perdu effleurant les silhouettes se mouvant dans la pièce alors que le museau dominant de l'Ysengrin l'invite à l'imagination.

Chacun peut se prêter au jeu de l'exotisme si tant est qu'il en ait envie, philosophie de comptoir lancée sans réfléchir, la circé abaisse ses paupières pour se plonger docilement et avec le goût de l'habitude dans des pensées oniriques, ses rêves égayant fréquemment ses jours, s'y noyant avec une facilité déconcertante décontenançant parfois son entourage proche. Les images lui viennent alors, représentant le corps d'un loup changé en celui d'un homme, transformant les estampes parcourant son esprit en mots. Voilà son imaginaire en cet instant, balayant à loisir toute réalité quotidienne, se laissant bercer par la magie du temps suspendu où évoluent créatures mythiques, reines, saisons, fou, sorcière ou encore loup.

Si je devais être Loup métamorphosé en homme, je prendrais d'abord le temps de me découvrir, de m'observer, d'amadouer bras, jambes, mains et bouche inconnus de moi jusqu'alors. Quand totalement je me serais accoutumé à ma nouvelle enveloppe, j'irais percevoir tous les langages possibles de ce nouveau corps, profitant d'une des nuits les plus longues et les plus sombres de l'an pour m'y guider, moi, l'ancienne créature de l'ombre.

Une autre gorgée du liquide parfumé vient rejoindre sa bouche, laissant au lupin le loisir de s'imprégner de ses dernières paroles, avant de fendre à nouveau le silence d'une voix basse et murmurée. Si j'étais un loup libéré de mon pelage, enfin, je le ferais revêtir à celle qui m'en a privé, selon mon propre souhait, afin qu'elle en ressente sa chaleur et son pouvoir, et peut-être profiterais-je de la transformation de mes pattes en mains pour essayer d'enlever son masque à la sibylle, si tant est qu'elle m'y autorise.

Le passage d'un cheval d'azur accompagné d'un papillon la sort légèrement de la torpeur naissante guidée par son imaginaire, dans laquelle Sorcière retombe, aidée par le vin, la chaleur et les flammèches sautillant face à des paupières mi-closes.

Quant à moi, sorcière dans l'âme, ce soir, je me trouverai un chat noir et parcourrai les ruelles sombres, toute à cette carapace qui me recouvre, conclue-t-elle, finissant en une gorgée le hanap maintenant vide et reposé sur le comptoir, rapidement rempli et récupéré par la senestre de sa propriétaire d'un soir, sortant doucement de la langueur qui la possédait depuis quelques instants et retrouvant un certain amusement dans la voix. Mais je suis de nature curieuse, qu'auriez-vous inventé pour moi, mon double lettré ?
Bouffon_du_roy
J

Et merde….Souffla-t’il doucement quand il se rendit compte que son costume était ajouré dans le dos. Bordel, c’est malin. Et des gnagnagni…..Et des gnagnagna….Il beuglait tout seul sur la scène. A croire qu’il n’était pas bon d’être Bouffon du Roy. Le voilà en train de se raccoutrer pour faire venir le dernier participant sur l’estrade. Un mouvement d’épaules en les faisant tourner en avant une fois et en arrière une autre fois. Un peu de prestance tout de même!

Le voilà qui se mit au milieu de l’estrade pour appeler le dernier candidat. Le bouche s’ouvrit, le souffle fut prit et s’arrêta tout aussi prestement quand une danseuse orientale arriva à sa hauteur. A chaque balancier, le tintement de sa ceinture retentissait. Il ne se priva pas pour sonder son regard quand Elle fit de même pour sentir ce velours qu’il cherchait quelques instants auparavant. Happer par cette lueur havanaise dont il ne put se détacher, Le Jocker la laissa faire sans rechigner quand ses gestes étaient aussi naturels que légers. Ce sourire effronté le charmait presque quand on connaissait la femme qui était douée pour le jeu. Un petit bout de toi, sur moi. Et de le surprendre par des lèvres venant prendre place à la commissure des siennes. Ne bougeant pas d’un poil, il la regarda partir auprès du bar. Lorsque ses noisettes s’étaient rapprochées, il l’avait reconnu sans aucun doute. Une fraction de seconde passée de l’autre côté du masque pour laisser ressurgir ces tourments et de reprendre conscience de la situation tout de suite. Ce n’était pas l’heure ni le lieu.

Cherchant du regard le dernier protagoniste, il reprit place comme il se devait, au centre. Et d'une voix un peu élevé pour que l'Icare puisse l'entendre.


La scène est à vous.

Il arriva gentiment et grimpa sur l'estrade. Un maigre sourire avant de commencer.

Tant de bougies qui pourraient vous brûler les ailes. Vous jouez avec le feu Icare. Lui montrant le devant de la scène. Mais approchez, promis, je ne mettrai pas de flamme à vos pieds. Et puis, ce n'est que du bois, non une mer sous vos petons. Donc, pas de noyade non plus. Regardant la foule. Nous sommes sauvés. Passant son avant bras sur le front. Icare sera avec nous jusqu'à la fin.

Le Fou se retourna vers le participant et de le détailler du regard un instant pour savoir quoi décrire. Dites voir, vous avez plumé combien d'oiseaux pour confectionner ailes et masque? Un ricanement d'amusement. Passons. Donc, vous voilà, devant nous, dans toute votre splendeur à agiter votre plumage pour venir nous chatouiller les narines. Il a repeint voyez-vous, en faisant tourner le Grec sur lui-même pour laisser découvrir son dos à la foule, d'une couleur doré afin de mieux nous éblouir de sa présence. Puis, lui indique de se remettre face au public. Soyez gracier de cette volonté fournie en notre faveur. A-t'on le droit de prendre une plume en souvenir? Se permet d'en arracher une. Ah! Trop tard....

Lui indiquant qu'il pouvait regagner la foule avec un sourire narquois, le Fou reprit sa place au milieu et de déclarer.

Mesdames et messieurs, closons cette présentation de costume. Je vous en prie, continuez à danser. Je vous laisse passer le Réveillon en toute quiétude et ensuite vous pourrez élire le plus beau costume.

Le Bouffon déposa une urne dans un coin de la pièce qui était dissimulée derrière le rideau noir. Les regardant tous un par un en évitant précieusement Each Uisge et Astérion, il se faufila jusqu'au bar tranquillement. Le voilà qui avait perdu sa Déesse. Quel dommage......
Chevalier_eon


Les arabesques des couples qui dansent, se cherchent, s'affolent tirent un fin sourire à l'Eon, toujours fasciné par l'effet que la danse produit sur les corps. Ici le loup séduit la sorcière, là la dame de coeur affriole le vénérable druide... tout est à l'insouciance qui distrait le chevalier. Mais soudain des cris s'envolent de l'estrade et l'Eon se fige en voyant les menaces fondrent sur le bouffon. Il/elle l'aime bien celui là et sa maladresse, un trait de caractère qui a l'art de le/la séduire. C'est donc le visage dur que l'Eon se redresse, prèt(e) à fondre à travers la pièce, mais très vite le tout se calme, les présentations se terminent et le bouffon rejoint le comptoir après des échanges voilés et dévoilés avec une femme au corps envoutant.

Eon observe le bouffon, tête légèrement inclinée, regard de lapis à travers son loup, un peu songeur. N'étant jamais venu auparavant en ces lieux, comment dire si derrière l'arlequin se cache un habitué ? En tous les cas, un signe à l'accorte servante et un second cognac vient rejoindre le sien et la main pâle de l'Eon fait glisser l'alcool vers le bouffon, en invite amicale.


Toutes ces péripéties doivent vous avoir assoiffé...
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Ardnael
J'éprouve une attirance pour les êtres funestes. C'est un désir enfantin de rencontrer le loup, d'avoir peur. Linda Lê


Il est temps pour moi de quitter discrètement le grand appartement familial du Louvre. Le corps entièrement caché d’une cape aussi rouge que la robe qu’elle recouvre, la capuche camouflant en partie mon minois, ne laissant deviner que la ligne de mon menton et le carmin de mes lèvres, je relève de mes mains gantées en accord avec ma tenue les pans de la cape et de la robe et monte dans le carrosse qui me mène au lieu de rendez-vous. Mes doigts gantés triturent le carton d’invitation, curieuse invitation d’ailleurs envolée sur un sourire amusé d’un Chat en réponse à mon insolence à une Déesse. Et si elle ne venait pas ? Et si je me retrouve seule dans ce lieu inconnu ? Je déglutis et passe ma langue sur mes lèvres asséchées alors que mes émeraudes sondent les rues qui défilent. Je sursaute au moment ou le carrosse marque l’arrêt, mon cœur bat la chamade et j’esquisse un geste marquant mon hésitation avant enfin de sortir du carrosse et de me faire accompagner jusqu’à ce que j’échange mon carton d’invitation contre un cierge, la broche est refusée, accord passé je ne suis ici que pour Elle. J’inspire doucement et hoche la tête envers mon homme d’escorte lui signifiant qu’il peut me laisser et attendre mon retour dans le carrosse. Je me mordille la lèvre en traversant l’entrée d’un pas mesuré alors que peu à peu je me retrouve enveloppée par la musique du bal que mes émeraudes émerveillées découvrent.

Envolée l’appréhension, un fin sourire s’esquisse alors que je penche légèrement la tête sur le côté et prend le temps de détailler chaque personnage tous empreint d’une originalité particulière. L’enfant encore nichée au creux de mon être s’éveille, j’amène la capuche à révéler mon visage orné d’un masque de soie aussi écarlate que ma cape que je dégrafe afin de ne pas avoir trop chaud, pour une rare fois ma chevelure flavescente est laissée libre. Et je souris, de ce sourire d’enfant qui découvre un monde inconnu dont les êtres sortent tout droit des livres de contes ou d’Histoire que j’ai pu compulser il n’y a pas si longtemps de cela. Enfin je me fraye un passage parmi les danseurs, mon cierge éteint à la main, les émeraudes tentant de capter le Charbon Ardent qui doit être précieusement dissimulé sous un déguisement. Le jeu commence, je suis le Petit Chaperon Rouge, et ce n’est pas le Loup que je croise au détour d’une danse et que je salue d’une petite révérence insolente, qui me croquera ce soir. Je tourne doucement sur moi-même, découvrant à chaque regard un nouveau personnage puis enivrée par ce monde qui semble irréel et envoûtant je dépose mon cierge sur un chandelier, apportant ma petite lumière à cette nuit qui se révèlera certainement la plus Précieuse. Un geste à une servante qui porte un plateau de différentes boissons, je m’empare d’un verre de vin, que je déguste par petites gorgées tout en cherchant à trouver celle qui m’a envoûtée de ses courbes ondulantes il y a tant de mois…
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