Lulu_le_lutin
~M~
D'aucun pourrait croire que damoiselle lutin s'était endormie là, laissant sa cavalière sur les berges sablonneuses d'un Nil imaginaire, mais il n'en était rien.
Une fois la statue de bronze remerciée pour le présent et laissée à sa distribution, elle s'empressa d'y planter ses blanches incisives. Gourmande, elle pu apprécier en connaisseur la saveur à la fois sucrée et épicée du biscuit.
Puis, jouant le rôle qu'elle s'était choisit, elle s'anima, dansant, cabriolant, tournant autour de sa lettre jumelle comme pour l'étourdir, ou était-ce elle-même qu'elle tentait d'étourdir, elle qui en toute occasion cherchait à garder le contrôle sur ce qui l'entourait? La nuit était à la fête et son cur, à l'accoutumée si solitaire, vibrait dans sa poitrine, retrouvant l'ivresse de sa jeunesse, bondissant d'allégresse dans un moment de grâce.
Tout en s'activant, elle continuait à observer les invités, de nombreux costumes avaient fait leur apparition depuis son arrivée quelques heures plus tôt, les couples se formaient, certains se prêtant au jeu des lettres, d'autres suivant leur instinct et leurs désirs.
Les créatures ténébreuses, vénales ou bestiales lui semblaient plus nombreuses que les autres, comme si le couvert du déguisement leur permettait de laisser poindre une nature que les règles sociales les empêchaient de dévoiler. Bien sur, la fête amenait son lot de jouvencelles qui, vulgaires ou sensuelles, s'accordaient à offrir leurs appats aux yeux et à la concupiscence des prédateurs de tout poil qui n'en manquaient pas une miette. Au final, ce bal n'était rien de plus qu'un microcosme de leur société, un brin caricatural mais criant de justesse.
Quelque uns marquaient pourtant les esprits, singuliers.
Hiver et Automne attiraient l'enfant de Nature qu'elle était, comment aurait-il pu en être autrement, à la fois inaccessibles et si familiers dans leurs costumes si raffinés? Pourtant, impressionnée, Lutin n'osait s'approcher, le divin pouvait-il seulement être touché du doigt? En cette nuit si particulière peut-être, mais il aurait fallu alors qu'elle leur parle, et pour cela elle n'avait jamais été très douée.
Heureusement pour elle, le concours reprenait après un interlude cocasse et elle pu en profiter pour prendre congé de sa partenaire en un gracieux salut:
"Je ne vous oublie pas ma mie, il me faut juste me désaltérer un peu et reprendre souffle"
D'une pirouette elle revint à la table et commanda un nouveau verre d'eau qu'elle s'empressa de vider.
D'aucun pourrait croire que damoiselle lutin s'était endormie là, laissant sa cavalière sur les berges sablonneuses d'un Nil imaginaire, mais il n'en était rien.
Une fois la statue de bronze remerciée pour le présent et laissée à sa distribution, elle s'empressa d'y planter ses blanches incisives. Gourmande, elle pu apprécier en connaisseur la saveur à la fois sucrée et épicée du biscuit.
Puis, jouant le rôle qu'elle s'était choisit, elle s'anima, dansant, cabriolant, tournant autour de sa lettre jumelle comme pour l'étourdir, ou était-ce elle-même qu'elle tentait d'étourdir, elle qui en toute occasion cherchait à garder le contrôle sur ce qui l'entourait? La nuit était à la fête et son cur, à l'accoutumée si solitaire, vibrait dans sa poitrine, retrouvant l'ivresse de sa jeunesse, bondissant d'allégresse dans un moment de grâce.
Tout en s'activant, elle continuait à observer les invités, de nombreux costumes avaient fait leur apparition depuis son arrivée quelques heures plus tôt, les couples se formaient, certains se prêtant au jeu des lettres, d'autres suivant leur instinct et leurs désirs.
Les créatures ténébreuses, vénales ou bestiales lui semblaient plus nombreuses que les autres, comme si le couvert du déguisement leur permettait de laisser poindre une nature que les règles sociales les empêchaient de dévoiler. Bien sur, la fête amenait son lot de jouvencelles qui, vulgaires ou sensuelles, s'accordaient à offrir leurs appats aux yeux et à la concupiscence des prédateurs de tout poil qui n'en manquaient pas une miette. Au final, ce bal n'était rien de plus qu'un microcosme de leur société, un brin caricatural mais criant de justesse.
Quelque uns marquaient pourtant les esprits, singuliers.
Hiver et Automne attiraient l'enfant de Nature qu'elle était, comment aurait-il pu en être autrement, à la fois inaccessibles et si familiers dans leurs costumes si raffinés? Pourtant, impressionnée, Lutin n'osait s'approcher, le divin pouvait-il seulement être touché du doigt? En cette nuit si particulière peut-être, mais il aurait fallu alors qu'elle leur parle, et pour cela elle n'avait jamais été très douée.
Heureusement pour elle, le concours reprenait après un interlude cocasse et elle pu en profiter pour prendre congé de sa partenaire en un gracieux salut:
"Je ne vous oublie pas ma mie, il me faut juste me désaltérer un peu et reprendre souffle"
D'une pirouette elle revint à la table et commanda un nouveau verre d'eau qu'elle s'empressa de vider.