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[RP] Visite d'Azelys

Azelys
C'était bien la première fois qu'elle était invitée dans un chateau, qui plus est un vignoble!
Et pas n'importe lequel, du vin de Graves! Enfin pas encore, mais dans quelques siècles sans doute, un Pessac Leognan. Sur que ce vin là ne se bradait pas!

Bon elle avait bien déjà été invitée dans des châteaux, et en avait parfois visité dans des endroits plutôt incongrus et que la dame qui l'avait invitée ne verrait sans doute jamais.
Chacun ses collections! D'ailleurs, son petit doigt lui disait qu'elle était tombée aussi sur une collectionneuse, un peu comme elle qui collectionnait de tout et de rien, allant même jusqu'à collectionner des choses qui n'étaient pas forcément des objets.
La seule chose que la donzelle ne collectionnait pas, c'était les hommes, çà...Risquait pas d'avoir des marmots dans la charriotte avec elle!

Elle rit en pensant à çà puis s’avança sur le chemin indiqué, elle en profita pour parcourir le vignoble, elle grappilla un grain de raisin qu'elle gouta, ils étaient prêts à être vendangés et au gout, ce serait une année moyenne.
Pas assez de soleil...le vin Espagnol et Italien passeraient devant.
C'est ainsi!

Elle avait apporté un vin de sa production, pas un grand cru, un vin de table, pas le gros rouge qui pique non plus.
Un petit vin de derrière les fagots, discret et raffiné, qui se découvre avec des viandes en sauces ou au pot, pas trop fortes en gout.

C'est donc munie de sa bouteille de vin et son papier avec l'adresse du domaine qu'elle entra sur le parvis.
Le chateau était...comment dire...féminin! les pierres apparentes recouvertes de lierres, des jardins bien entretenus, un charme pas trop tape à l'oeil, une simplicité raffinée.
L'endroit semblait accueillant et hospitalier.

Le blason qui flottait indiquait bien la vigne et un arbre....un chêne sans doute, avec des racines visibles qui plongeaient dans le sol. Cela fit penser à l'arbre à 7 stères de Bazas, l'arbre des Possibles. L'arbre d'Azzie en quelque sorte.

Et la donzelle saisit donc cette branche d'un Possible et se présenta à l'un des gardes.

"Bien le bonjorn!
Dona Aiguemarine m'a conviée à venir lui rendre visite, je me nomme Azelys, marchande de produits fins.
Pourriez vous m'annoncer?"

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Aiguemarine
[ Dans un coin ombragé du parc de Carbonnieux ]

C'était là qu'Aiguemarine aimait se prélasser, dès que ses diverses activités le lui permettaient.
En ce jour, point de Médecine.
Priorité était donnée à ses prochaines épousailles.
C'est ainsi que l'Italienne listait, cochait ce qu'elle avait fait, ce qu'il lui restait à préparer, lorsqu'elle fût interrompue par Anselme.


"Une certaine Dona Azelys, marchande de produits fins demande à vous voir."
"Ah, bien. Parfait Anselme. Menez la jusqu'ici, je vous prie. Ramenez par la même occasion de quoi nous sustenter & nous désaltérer. Merci".

C'est ainsi que la jeune Marchande fût menée dans les Jardins de Carbonnieux.
Délaissant son activité, Aiguemarine se leva & alla à la rencontre d'Azelys.

"Dona Azelys. Je vous souhaite la bienvenue à Carbonnieux.
Merci d'avoir acceptée mon invitation à venir discuter."


D'un geste de la main l'inviter à prendre place & d'entrer dans le vif du sujet, tandis qu'Anselme dépose une petite coupelle d'olives, un peu de citronnade, ainsi qu'une bouteille de vin blanc.

"Comme vous avez pu le constater, je n'y entends rien au niveau commerce de Produits de luxe.
Bref, je suis une bien piètre gestionnaire.
Je suis Médecin.
Oué, même si c'est pas vraiment une excuse.
Vous, en revanche, semblez aguerrie en ce domaine, si je me m'abuse.
Que faites vous exactement ?"


Légère pause, puis avant que la jeune femme ne lui réponde, de lui proposer de quoi étancher sa soif.

"Citronnade ou bien Vin blanc ?"

_________________
Azelys
[Dans un coin ombragé du parc de Carbonnieux]

Azzie suivit un homme qui la mena dans les jardins du domaine.
La dame qu'elle avait vu au comptoir était là et vint l'accueillir tandis que le serviteur déposait de quoi prendre un apéritif avec des olives, signe qu'on était bien dans le sud de la France. Azzie sourit.


"De rien dona Aiguemarine, tout le plaisir est pour moi.
Votre demeure est magnifique, un beau petit domaine que vous avez là."


Elle s'assit à son invitation et l'écouta tranquillement, tout en regardant le beau jardin qui les entourait.
Cette dame était donc médecin, un bien beau métier. Azzie se souvint de la peste qui l'avait prise à Angers, juste avant que les maladies n'apparaissent, et puis du fléau languedocien et de la Glairette pour laquelle elle venait à peine de se soigner.
Un bien beau métier oui, tourné vers les autres.


"Eh bien, je ne peux refuser de gouter à votre vin blanc, d'autant plus s'il provient de votre vigne."
Elle lui sourit puis posa sa bouteille sur la table.

"J'ai apporté également un petit présent, de mon cru et de mon pressoir. Pour vous remercier de votre invitation."

Elle enchaina pendant que le serviteur versait son verre.

"Ce que je fais exactement....Eh bien je me suis intéressée au marché du luxe à Montpellier. C'est Louisdeblois qui m'en a donné envie, il avait réussi à lui seul à faire un comptoir du luxe très prisé par moultes gens du monde.
Je ne suis pas à son échelle, biensur, pour ma part, j'ai posé une réserve de luxe à Bazas, et je vais directement sur le lieu de production, je fais produire les diverses denrées du luxe, puis je les revends ensuite ailleurs, là où la production n'est pas possible, sur le marché ou directement à des nantis ou bien à d'autres marchands contre d'autres produits.
Nous faisons ainsi des échanges de denrées.
Je profite également de mes voyages pour vendre mon propre vin.
Vous trouverez rarement mon vin sur le marché guyennois, en fait."


Elle lui sourit puis prit une gorgée de vin blanc.

"J'ai vu que vous vous étiez constitué une petite réserve personnelle, vous faites partie de ceux qui ont été visité par le rêve de volupté?"

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Aiguemarine
Finalement, cet entretien ici, loin des oreilles indiscrètes, n'était pas une mauvaise chose en soi.
Bien au contraire.
Cela permet à Aiguemarine de découvrir les talents cachés d'Azelys.


"Oui, Carbonnieux est un magnifique Domaine Viticole, que m'a octroyé le Duc d'Ornon.
Seulement, être noble ne se résume point à se pavaner & à mettre plein la vue aux autres.
Nous avons aussi des devoirs. Beaucoup ont tendance à l'oublier..."
Léger geste de la main. Non, ne pas s'étaler sur ladite noblesse. Pas maintenant...

D'un geste de tête, remercier la jeune femme pour la bouteille offerte.

"Merci pour la bouteille de votre cru.
Elle sera ouverte pour une prochaine grande occasion, soyez en sûre."


Puis, l'écoute se fit attentive.
En effet, ce n'était pas parce que l'Italienne était une piètre gestionnaire que le monde économique ne l'intéressait pas.
'fin, sauf quand Raphale lui adressait des rapports de coûts sur la Médecine, où la Brune se noyait rapidement dans le flot de chiffres & de calculs de rentabilité.
Elle était contre l'idée que les soins ne puissent être accessibles à tout un chacun.
& c'est dans cet esprit qu'Aiguemarine travaillerait sans relâche, peut-être, auprès du Prochain Conseil Ducal. A voir, selon les suffrages que les différentes Listes obtiendraient.

Louisdeblois ? Montpellier ?
Cette dernière pensée lui fit esquisser un fin sourire.
Aiguemarine repensa quelques instants à
L' Enregistrement au Cadastre de leurs appartements en Montpellier ainsi qu'à leur dernier Séjour en cette Capitale

"Montpellier, dites vous ? Mon ex beau-frère, Guitail, y réside. Il a, depuis quelques temps déjà, réintégré, à la demande de la Comtesse Méval, le poste de Chef de la Capitainerie.
En parallèle, lui aussi, a le projet de se lancer dans le Commerce de Produits de Luxe. Mais, j'avoue que depuis Juillet dernier, & son passage en La Teste, je n'ai guère pris de nouvelles. Peut-être pourriez vous faire affaire avec lui ?"


Légère pause, puis de répondre sur sa réserve personnelle de Produits de luxe.

"En effet, j'ai une petite réserve.
Elle provient simplement de voyages lorsque j'étais Ambassadeur, puis Ambassadeur Royal, d'amis chers aussi qui me les ont ramenés...
Oui, je fais partie de cette caste de personnes qui ont fait ce drôle de rêve. Cela remonte au temps où je résidais en Bourbonnais-Auvergne, en Octobre 1459. Mon hôtel ici, n'est point encore achevé, non point parce que je manque de liquidités, mais surtout par le fait que j'ai souvent dûe m'absenter, que ce soit pour aller guerroyer, ou pour des choses plus personnelles.
Un sourire..."Voilà, vous savez tout !"

L'Italienne s'arrêta là quelques instants, le temps pour elle d'enfourner une olive juteuse & de boire une gorgée de vin blanc, laissant le temps à son interlocutrice de la questionner plus avant, si cette dernière le souhaitait.

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Azelys
Elle fut tentée par une olive juteuse tout en l'écoutant. Ça se mariait bien avec le vin blanc, encore mieux avec un vin sucré. Elle écoutait la dame parler de Montpellier, des souvenirs denses semblaient refaire surface, sans doute plus denses que les siens.
Méval, ce nom lui parlait, pas forcément le fait qu'elle soit comtesse mais plutôt par le fait qu'elle soit capitaine, lui semblait il.
Elle fouilla dans sa mémoire pour un dénommé Guitail, mais non...ce nom là lui était inconnu.
Pourquoi pas faire affaire, oui, tout échange est toujours bon à prendre.


"Montpellier est en effet idéalement placée pour le commerce de Luxe. capitale, sur la Méditerranée, productrice d'huile d'olive, sans compter le Languedoc qui produit fromages de vaches et de chèvre. Elle a tous les atouts pour ce type de commerce, tout comme Bordeaux d'ailleurs ou d'autres capitales portuaires.
Ce pourrait être intéressant oui d'essayer de créer des échanges et je pourrai faire affaire avec lui sans doute.
Mais le duché de Guyenne n'est pas intéressé également? Le CAC avait l'air de vouloir développer ce domaine également."

Repensant à Montpellier, elle ne put s'empêcher d'ajouter, même si ce n'était pas le sujet mais d'un coq sauté on passe à l'âne, par association d'idées.

"D'autant plus que j'essaie actuellement de faire cette quête que l'on nomme des marchands de reliques, et il s'avère que j'aimerai aller voir une dénommée Boulga qui réside justement à Montpellier."

Elle sourit et reprit une gorgée de vin tout en réfléchissant.

"Vous avez bien de la chance d'avoir des amis qui vous offre de tels mets, certains sont très recherchés car loin et donc difficile à se procurer, surtout si l'on ne peut pas trop bouger de chez soi. Et à vrai dire, tout rassembler est une quête de longue haleine.
Vous ne les utilisez pas pour votre consommation personnelle?
Vous vouliez les vendre pourquoi donc?"


Azzie se dit qu'elle était sans doute indiscrète, après tout çà ne regardait que la dame mais dans la mesure où elles s'étaient rencontrées là bas et que les prix avaient fait l'objet d'une discussion, Azzie avait été piquée par la curiosité.
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Aiguemarine
Aiguemarine poussa légèrement la coupelle d'olives vers Azelys. Cette dernière semblant les apprécier.
La Brune se faisait un point d'honneur à ce que ces invités se sentent à l'aise.


"Montpellier est une agréable cité, oui.
Un peu trop peuplée à mon goût, mais bon.
Le Languedoc est stratégiquement bien placé. Proche de la Provence, du Rouergue, & du Bourbonnais-Auvergne avec ses fameuses Tapisseries".


Le Bourbonnais, & feu la Manufacture du Luern.
Une idée de Monseigneur Ivrel qui a bien fonctionnée, au début, du moins.
Mais qui a périclitée, les années passant...


"Concernant Guitail, vous pouvez le contacter de ma part.
Je ne sais encore s'il est opérationnel, vu qu'il est sur le point de commencer, mais pourquoi pas vous entraider.
Quant au Dûché de Guyenne, il ne semble pas intéressé.
D'un côté, je comprends leur position. Immobiliser des écus pour une poignée, encore faible de Nantis, ça vaut vraiment le coup ?
Le Conseiller Raphale l'es, lui, mais plus à titre personnel...Enfin, je crois.".


Légère pause, afin de reprendre une gorgée de vin blanc & de sourire sur la quête. Cette fameuse quête qui mène à quoi ? La célébrité ? La fortune ? ou le Graal, tout simplement ?
Pour la toute première, l'Italienne se trouvait en Orléanais & quand elle a commencée à s'y intéresser - tout ça parce qu'un Ami avait partagé avec elle ses Connaissances de quête - aka Belzebut & tutti quanti...bah, la Brune se trouvait coincée dans une Armée Royale, à jouer au gentil piti soldat & à tabasser de l'Angevin pour le compte de feu Eusaïas.
& au combat, l'on pense davantage à sauver sa peau & ne pas mourir bêtement plutôt qu'à rassembler des indices.

"Dona Boulga ? Je l'ai rencontrée pendant notre dernier séjour à Montpellier.
Elle semblait intéressée de savoir ce qui s'était passé en Provence, ce qu'étaient vraiment des Réformés, etc...'
Sourit en y repensant... "Ca m'a l'air d'être une sacrée voyageuse, cette Dona.
Vous ne vous ennuierez pas, je pense".


& de tenter d'expliquer sa démarche au Comptoir à Azelys.

"Comme je vous l'ai expliquée, je n'ai pas encore terminée la construction de mon hôtel.
J'aime à procéder par ordre.
Ma démarche était fort simple.
L'on dit que l'argent est le nerf de la guerre. Pas pour moi.
En tant que Médecin, je n'ai pas vocation à m'enrichir.
Je suis riche d'autre chose. De quelque chose de bien plus profond. L'amitié.
& même si je n'ai aucune affinité avec mes "Compères Nantis Guyennois", je venais proposer au Comptoir ces produits pour eux.
Mais vu mon expérience un peu malheureuse...j'avoue avoir été un peu refroidie & je vais les conserver pour le jour où je me lancerai, moi aussi, dans ce challenge d'enchaîner les 7 cartes de consommation sans trébucher".


Nouvelle pause, pour enfin arriver au véritable objet de l'entretien que la Brune avait provoqué.

"J'aurai besoin de quelqu'un qui puisse m"établir une liste de prix des divers Produits de Luxe. Ce pourquoi je vous ai invitée ici.
En contrepartie de ce service, & ayant tissée pas mal de contacts, je puis vous donner les noms de personnes susceptibles de vous aider à vous procurer quelques Produits de luxe, comme des Tapisseries, du Vin à bulles nommé Champagne, de l'huile d'Olive. Bien que vous soyez déjà dans le métier.

Accepteriez vous, Dona Azelys ?"

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Azelys
Et Azzie se sentait très à l'aise, son hôtesse était très chaleureuse et très accueillante. C'était agréable et le jardin était vraiment magnifique. Elle se relaissa tenter par une olive puis en apprécia le goût tout en l'écoutant.
C'était vrai qu'on lui avait dit que Montpellier avait bien changé depuis la dernière fois où elle y avait mis les pieds et encore plus depuis qu'elle n'y vivait plus.
D'une ville morte quand elle était arrivée, elle l'avait vue se peupler de manière importante et il paraissait que maintenant c'était devenu un lieu de débauche...

"Oui, les tapisseries du BA, elles sont un peu plus chères que dans le Nord de la France néanmoins...Je connaissais une manufacture en BA mais également dans le nord, en Normandie.

Pour sieur Guitail, je le contacterai une fois que je serai partie de Guyenne, nous pourrons sans doute trouver un arrangement entre ma production de vin de Bordeaux et quelques produits du coin. Et je discuterai avec lui pour des produits plus rares, comme les produits italiens ou grecs.

Après...il est vrai qu'être nanti à l'heure actuelle n'a pas forcément d'avenir, mais bon, c'est une quête comme une autre, que certains font pour le plaisir."

Elle sourit et rebut une gorgée de vin. Une quête c'était l'adrénaline de l'aventure avant tout, le dépaysement, la rupture de la routine, l'aventure!
Pour la première quête, Azzie avait choisi une autre voie d'aventure à cette époque et n'avait jamais pu raccrocher les wagons!
Pour la seconde quête, Fra avait trouvé un bout de carte, et ils s'étaient dit, on la fait après notre voyage en Espagne pour le Rioja et ils sont restés tellement longtemps en Espagne, qu'une fois revenus, elle était finie.
Et nous voici à la troisième quête ou là Azzie a décidé de s'en occuper sérieusement.

"Oui, je pense que je ne vais pas m'ennuyer. Espérons que cette fois ci, je ne sois pas prise de court comme les fois précédentes!

Et je peux vous établir une liste de prix oui, si vous le souhaitez, en vous expliquant ma méthode. Mais si vous voulez les garder pour vous, cela ne semble pas nécessaire si?
Après, je comprends que vous vouliez aider les autres nantis mais...
Disons que si vous avez envie de donner un de vos mets à un ami, alors c'est un cadeau et un cadeau s'entend gratuit, enfin pour moi.
Par contre, venir vendre à un comptoir public, il faut tout de même que les prix soient raisonnables et respectueux du travail de tous, du producteur au marchand."

C'était ainsi qu'elle le voyait tout du moins.
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Aiguemarine
L'écoute se fit attentive, notamment lorsque Azelys parla du Bourbonnais-Auvergne.

"La Manufacture du Luern, oui.
Mais je crains que cette dernière n'existe plus.
Mon amie Sunburn, CAC Ducal depuis quelques mandats déjà passe sûrement directement par les Bourgmestres".

Mais, ça, l'Italienne n'en était guère sûre.
Son amie, tellement absorbée par ses charges ducales, n'ayant jamais répondue à sa dernière missive.
Aiguemarine avait laissée tomber, mais n'en pensait pas moins.
Un léger voile de tristesse passa sur son visage.

Un hochement de la tête en ce qui concernait Guitail.
Puis, léger froncement de sourcils quand la brunette parla des Nantis & d'une quête.
C'était plutôt un parcours du combattant, & qui ruinait plus qu'autre chose.


"Les cartes de consommation, c'est un vrai parcours du combattant.
Sur certaines, il faut savoir que les Nantis ne disposent que de peu de temps pour réunir les produits demandés. & quand on n'a pas de relations, c'est peine perdue."


Puis, finalement, Azelys acceptait de l'aider.
Un sourire éclaira son visage.
& de lui répondre, du tac au tac :

"J'ai été échaudée au Comptoir des Produits fins, surtout.
& je sais ce qu'est un cadeau.
En aucun cas, je ne passerai par ce Comptoir pour aider un ami."

L'Italienne est peut-être une bille niveau économique, mais tout de même. & d'ajouter :

"Si je vous demande une liste, c'est bien pour être respectueux du travail de tous. Sinon je n'aurai même pas écoutée votre contre-proposition, croyez le bien.
Le fait que vous ayez fait ça est plutôt un mal pour un bien. Soyez en remerciée, Dona Azelys."


D'esquisser un sourire & de lui tendre la main, afin de sceller l'accord.

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Azelys
En écoutant Dona Aiguemarine, Azzie inclinait la tête.

"Oui les CACs passent souvent par les bourgmestres en général, c'est une initiative que je comprend, ils privilégient les villes, c'est un peu leur rôle en fait, pour les productions locales. Comme çà la ville se fait une marge au passage lui permettant de financer la sécurité, la corruption voire de baisser les impôts etc...
Pour ma part je passe rarement par les CACs car à chaque fois mes offres ne les intéressent pas car je propose souvent des échanges. Les CACs ne sont intéressés que par les ventes dès qu'il s'agit d'un habitant. Après il y a surement des exceptions, sans doute."


Lorsqu'Aiguemarine fit un parallèle entre les cartes de consommation et le parcours du combattant, Azzie esquissa un sourire.

"Oui, je sais tout çà Dona Aiguemarine. C'est pourquoi je proposais à sieur Raphale de me prendre quelques produits qui sont rares à trouver, de manière à faire une réserve ducale pour les nantis de Guyenne.

Mais comme vous le disiez, le Comté n'est pas intéressé par cela et je comprends aussi leur position. Je pense néanmoins qu'il y a un marché, car d'autres nantis ne ressentent pas ceci comme un parcours du combattant.

Et oui je sais que çà coute cher, mais entre nous, arrivé à un certain niveau, quelles sont les dépenses? A part se nourrir?
Et puis peut être que dans un avenir plus ou moins proche, il y aura possibilité d'évoluer encore plus...qui sait!

Et justement quand vous parlez de relations, mon idée était bien justement de fournir un marché Guyennais en divers produits de luxe accessible à tous, parce que tout le monde n'a pas de relation ou ne vit pas dans un cercle fermé et composé de quelques personnes uniquement.

C'était mon idée, mon projet. Après, çà marche, çà marche pas, je fais au mieux pour la mettre en oeuvre. Je m'occupe de faire produire, d'aller chercher les mets, je négocie avec d'autres personnes qui font comme moi...
La compagnie Cassel est très bien organisée pour cela.
Moi je fais à mon rythme. C'est un peu un passe temps disons."

Elle but une autre gorgée tout en écoutant la demande d'une liste de prix. Elle vit Dona Aiguemarine lui tendre la main et tendit la sienne.

"Disons qu'il aurait été dommage que vos produits soient mal utilisés et n'aille à l’utilisateur final qu'après avoir fait l'objet d'une spéculation en bonne et due forme.
Moi même certains de mes produits sont pris par des marchands puis revendus plus cher je pense mais...la nuance, c'est que quand je les vends, je considère que mon prix de vente est correct à l'endroit où je les vends.
Voyez en ce moment mes fromages de vache partent comme des petits pains, alors que la Guyenne en produit, sans doute que mes prix sont attractifs ou alors qu'il n'y a pas assez de production en Guyenne.
Bref, il y a de la demande..

Bien, pour une liste que souhaitez vous, une fourchette de prix de tous les produits de luxe qui existent? "

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Aiguemarine
& de sourire en retour à Azelys.

"Pour les tapisseries, & connaissant très bien cette rapiat de CAC qu'est Sun, je,suppose que par son intermédiaire, le prix a dû sacrément augmenter par rapport au temps où j'y vivais".

L'était rude en affaire, sa vieille Harpie.
Aiguemarine en avait eue quelques vagues échos en fin d'année dernière.
Mais bon, y'avais peut-être moyen de monnayer un peu.

"Je comprends mieux votre démarche au Comptoir.
Mais, comme tout un chacun, les Nantis ont aussi des dépenses.
Je prends mon cas : une bonne partie de mes revenus part en vestures & robes."
Hé oui, c'était ça que d'être une facheuuuuune victim de la mode. Nan, même pas honte la Dame de Carbonnieux.

"La Baronne Elisel, de l'Atelier DECO, a des doigts de fée. Hmmm, mais je m'égare là, non ?."

Rien que d'en parler, l'Italienne avait les yeux qui brillaient.
Bien pour ça aussi qu'elle envisageait de signer un Mécenariat avec ledit Atelier.
Vu tous les écus qu'elle y laissait...régulièrement, ce ne serait qu'un juste retour des choses.
En plus, elle pourrait avoir des robes "à l'oeil".


"Pour en revenir aux Nantis, certains attendent que ça leur tombe tout cuit aussi."

Non, non, ne comptez pas sur la Brune pour balancer quelques noms. Quoique...
Léger froncement de sourcil lorsque la jeune femme lui parle de la Compagnie De Cassel.


"Je serai vous, je me méfierai de cette Compagnie. J'ai refusée 2 propositions, dont 1 de la part d'un certain Lilin.
Il n'a pas fait, comme vous, de contre-proposition.
Donc j'en déduis qu'il aurait bien spéculé sur mes produits si j'avais conclue l'affaire avec sa Compagnie.'


Léger soupir, & d'en revenir à ce qu'elle souhaitait :

"Oui, je souhaiterai une fourchette de prix de tous les produits de luxe. Il est possible que d'ici quelques semaines, je reparte en voyage dans de lointaines contrées.
Votre liste me serait fort utile & précieuse."

_________________
Azelys
Oui les affaires étaient rudes, il est vrai. Azzie sourit. Il y avait de la concurrence, comme pour tout marché et plus on avait d'intermédiaires et plus les prix augmentaient et pour çà, les villes et duché étaient d'autant d'intermédiaires en plus qui, en réalité, n'étaient autre que des marchands, finalement car ils n'étaient pas utilisateurs. Ils spéculaient.
Si l'on regardait la réalité en face, ces marchands provinciaux prélevaient un triple impôt : l'impot sur les producteurs via les maires, l'impot par les taxes sur la revente des produits et la marge qu'ils se prenaient entre l'achat d'un produit déjà augmenté du prix et sa revente.

"C'est pour çà que je passe rarement par les CACs, je ne suis pas une fana des impots et des surtaxes pour faire flamber les prix, sans compter la marge ducale sur le produit racheté à la mairie!

Et puis j'aime bien le contact avec le producteur en direct, je peux ainsi faire une commande spécifique."

Dona Aiguemarine parla ensuite de l'atelier DECO, cela raviva des souvenirs à Azzie, elle avait connu une couturière là bas, Ayena, à Montpellier. Pour sa part, elle ne fréquentait pas ces lieux, elle avait une autre petite adresse personnelle et puis elle ne portait pas ce type de robe....

"L'atelier Deco, je n'y suis jamais allée mais j'en ai entendu parler par Ayena, que j'ai connue à Montpellier. Il parait oui qu'ils font de superbes robes en effet.
Pour ma part, j'avoue ne jamais en avoir portée de ce type, je collectionne plutôt les vêtements que l'on trouve sur le marché ou les panoplies de l'atelier Paris-Milan.
Vous savez, je n'ai jamais été invitée à des réceptions mondaines..."


Elle lui sourit, Azzie n'était pas noble, elle avait été bergère puis marchande, ses relations n'étaient pas bien nées et cette liberté de vivre lui plaisait à vrai dire.
Liberté...un mot qui signifiait beaucoup pour Azzie.

Elle esquissa un sourire pour les nantis fainéants.

"En réalité, ce sont eux mes clients justement, je veux bien être leurs jambes et leur apporter tout cuit, justement je suis là pour çà à vrai dire.
Pour la compagnie Cassel, oui je me doute qu'elle vous a contacté, tout comme Franckus je suppose.
D'un autre coté, vous vendiez bas, de plein gré, donc il a tenté le coup, c'est humain! "


Azzie rigola.

"Si vous aviez accepté mon offre, quoique je coinçais un peu tout le monde....il aurait peut être surenchéris. Qui sait. C'est un peu le monde des marchands, on marchande.
Non, je lui fais confiance, voyez, je pars sur Toulouse, le port est plein, et il repart avec son bateau pour me laisser la place.
J'ai voyagé avec Théodule de sa compagnie, nous sommes allés chercher ensemble du Rioja et du Porto, nous avons tous les deux acheté au même prix là bas, Théodule m'a ramené en bateau à Bazas, gratuitement, depuis Burgos. Et je peux vous dire qu'heureusement qu'il était là, il nous a soutenu moralement, financièrement et il a négocié certains contrats car il parle anglais.
Ce qui m'aurait étonnée, ce soit qu'il ne vous ait pas contacté!"

Elle rit et reprit une olive et la croqua en souriant en se disant qu'elle avait surtout voulu contrer le dénommé Albatros, celui là elle le louperait pas, elle l'avait dans le pif.

Une fourchette de prix, Azzie sortit son registre de son escarcelle où elle avait noté ses tout premier calculs quand elle avait commencé cette activité.
Elle valait ce qu'elle valait...
Elle lui tendit tout en lui expliquant.


"Quand j'ai démarré, je me suis fixée un prix "producteur" au vu des matières premières nécessaires et sur la base d'une journée de travail à 22h pour 20/25 écus le salaire. Bon depuis le sel a augmenté, je le trouvai à l'époque à 22 écus TTC, maintenant on est plus sur 23 voire 25 écus le boisseau....
Les prix s'entendent achat sur place, au lieu de production. Ensuite il faut rajouter la marge selon la distance entre la production et le point de vente. Et aussi voir avec le prix maximum de vente.
Néanmoins, je vous déconseille de vendre à un prix inférieur au prix de "production" sur place, çà casserait le marché des producteurs, sauf si vous avez un besoin urgent d'argent, biensur....

Pour les vins : 2 sortes, les petits vins et les grands vins."

Azzie sourit, et non! le bordeaux était un petit vin^^

"Les petits vins, dont le prix maximum de vente est 100 écus sont les suivants :
- vin de bordeaux
- vin d'anjou,
- cidre,
- vin de Toscane,
- vin Retsina

Prix au lieu de production : entre 50 et 65 écus.
Les plus durs à trouver dans nos contrées sont le Toscane que l'on ne trouve qu'en Italie et le Retsina que l'on ne trouve qu'en Grêce.
Vous comprendrez que vendre du Retsina à 50 écus en Guyenne c'est....sacrilège, enfin pour moi.

Les grands vins dont le prix maximum est de 200 écus :
- vin de Porto,
- vin de Tokay ,
- vin de Rioja,
- vin de Champagne,
- Vin de Bourgogne
- Whisky
- Whiskey

Le plus "classique de tous" est le Bourgogne qui peut être produit dans plusieurs villes de Bourgogne, mais les produits restent rares car très localisés, comme le Rioja par exemple qui ne se produit qu'à Burgos ou le Tokay, en autriche-Hongrie.

Prix au lieu de production : entre 80 et 110 écus"


Azzie s'arrêta un instant, il fallait digérer toutes les information et avant de passer au reste elle voulait savoir si c'était bien cela que dona Aiguemarine souhaitait, ou bien si elle avait des questions.
C'est que le sujet était dense!


"Je ne vous ai pas perdue en route?"

Sourire un peu taquin, c'est sur que les cours de navigation c'était autre chose! on picolait plus!

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Aiguemarine
Extirpant un vélin, reprenant sa plume, prête à noter tout ce que Azelys voudra bien lui confier.
Astuces diverses, etc...Bref, de quoi transformer Aiguemarine en Nantie-qui-sait-compter-et-faire-oupas-des-affaires.

Bref, l'écoute se fait attentive.
Bon, le sujet sur les CAC, l'Italienne ne voit rien à ajouter.
D'autant plus que quelques jours plus tard, sa Harpie blonde rien qu'à elle, lui donnera enfin quelques nouvelles.

En revanche, sur l'Atelier DECO, elle se permit un dernier aparté :


"Dona Ayena en est la fondatrice de cet Atelier.
Même si je n'ai encore jamais eue à faire à elle. La plupart de mes parures ayant été réalisées soit par la Baronne Elisel, soit par Marie Axelle.
D'ailleurs, entre vous & moi, j'envisage un Mécénariat avec cet Atelier.
M'enfin, pour l'instant, ce n'est qu'un projet dans lequel je souhaite entraîner la Mesnie Bénauges-Ornon".

A voir si ces derniers suivraient...

"L'Atelier Paris-Milan n'est pas en reste, non plus. Très bon choix aussi que celui-çi.
Quant aux réceptions mondaines, je m'en tiens éloignée aussi, je dois dire, sauf si je ne peux m'y soustraire".


Léger clin d'oeil à la jeune femme.

Faut pas croire, mais la Brune Italienne n'est pas noble de naissance non plus.
Confiée dès son plus jeune âge à un Ordre Italien, Aiguemarine n'a pas eue une vie facile.
Puis quitter dans l'urgence sa ville natale, Venise surnommée aussi "la ville sous les flots" pour se retrouver en Bourgogne, dans une famille adoptive, n'a rien arrangé.

Ecoute attentive aussi lorsqu'elle lui parle de la Compagnie De Cassel, puis d'un Marchand nommé Franckus.
Hochement de tête à ce dernier nom.
Elle a et est en contact avec ce dernier pour une commande assez marginale, à vrai dire.
Léger sourire en y repensant, mais de ne rien ajouter.

La plume est baissée vers le vélin & glisse, légère. Normal, c'est une plume.
Pour que ça rentre plus facilement, l'Italienne doit écrire pour cela.
Mémoire visuelle & puis, les chiffres passeront sûrement mieux, pour peu qu'Aiguemarine prenne un peu sur elle.

Donc, la voilà à noter, tenant compte des remarques d'Azelys.


Citation:
Salaire de 20/25 écus pour les artisans/ producteurs
Prix s'entendant "Sur place".


Petits Vins, (sauf Carbonnieux)

Prix Mini : 50/65 Prix Maximum : 100 écus

- Bordeaux
- Anjou
- Cidre
- Toscane
- Retsina


Grands Vins

Prix Mini : 80/110 Prix Maximum : 200 écus

- Porto
- Tokay
- Rioja
- Champagne
- Bourgogne
- Whisky
- Whiskey


D'afficher un sourire aux derniers propos de la Marchande, quelque peu taquine.
De faire glisser le feuillet vers elle, & d'ajouter...

"Voyez par vous même Azelys.
Bon vous remarquerez que pour le Bordeaux, j'ai fait une petite annotation personnelle.
Je considère, en effet que le vin issu de mon Domaine, n'est pas un petit Vin.
Surtout si vous en parlez autour de vous."


Oui, le bouche à oreille, y'a rien de tel pour promouvoir ou...desservir.
Mais bon, qui ne tente rien n'a rien
.

_________________
Azelys
Désolée pour l'attente mais j'ai du mal à être partout en ce moment!


Azzie découvrait un peu les projets de dona Aiguemarine pour l'atelier DECO, c'est sur qu'elle avait pas mal entendu parlé de cet atelier!

"C'est une noble idée en effet, un mécénariat. Vous pourriez peut être aussi créer un regroupement des nantis lors de leur attente pour la conception des habits, ce pourrait être sympathique comme idée, une sorte de salle d'attente de dégustation gustative de mets de luxe. "

Azzie sourit, bah oui elle mettait du luxe et de la volupté partout!

Voyant que la dona faisait crisser la plume, Azzie sourit et trouva cela vraiment respectueux et surtout cela dénotait un intérêt certain de sa part.
Ce qui la surprit le plus ce fut de voir la retranscription de ce qu'elle venait de dire.
Tout de suite, çà avait plus de classe. Ça lui rappelait les cours à Belrupt avec son professeur en diplomatie, dès que la dame faisait une synthèse des dires de chaque élève, avec une présentation soignée, tout de suite çà changeait tout!
C'est exactement ce qu'elle ressentit en voyant le vélin rempli.

D'autant plus que ce petit exercice d'explication lui faisait également remettre tout çà en ordre dans sa tête, voire même se pencher sur des produits ou détails qu'elle n'avait pas encore regardé.

Elle esquissa un fin sourire en notant l'exception carbonieuse.


"Tout à fait! Un Grave ne peut pas être un petit vin! Je suis tout à fait d'accord avec çà!"

Elle rit et du coup elle se resservit un verre de vin blanc et en but une gorgée puis poursuivit.

"J'ai omis l'huile d'olive, je pense que nous pouvons la mettre raisonnablement comme un Grand Vin. Même si les olives se récoltent au bout de 15 jours et que 2 bouteilles d'huile peuvent être produites en même temps avec 2 récoltes , force est de constater qu'il est difficile de trouver de l'huile à moins de 80 écus et en réduisant la fourchette à disons 100 écus.
J'ai constaté que l'huile d'olive était difficile à vendre, allez savoir pourquoi..."


Une gorgée tout en réfléchissant, il restait les fromages, les jambons et les tapisseries.

"Pour les tapisseries, pour ma part, je me suis fixée un prix maximum d'achat qui est de 100 écus. Je fournis les pelotes de laine à 12 écus au tisserand et je lui rachète la tapisserie à 100 écus. J'ai vu des villes qui achetaient des tapisseries bien moins chère à leurs tisserands, vers 80/85 écus... et revendaient 120 écus. Bon eh bien je n'achète pas à ce prix en ville de production. C'est clair. Maintenant, il est vrai que la tapisserie a plusieurs usages : luxe, hôtel et décoration d'intérieur...donc çà pourrait expliquer une hausse du prix de vente, mais du producteur pour le coup."

Pour les fromages et les jambons, Azzie pratiquaient un peu de la même manière, elle allait chercher du sel où elle en trouvait puis allait le porter aux producteurs pour qu'ils lui fassent les mets de luxe.

Elle regarda dona Aiguemarine, voir si elle avait des questions.

_________________
Aiguemarine
Aucun souci pour l'attente.



"C'est une noble idée en effet, un mécénariat. Vous pourriez peut être aussi créer un regroupement des nantis lors de leur attente pour la conception des habits, ce pourrait être sympathique comme idée, une sorte de salle d'attente de dégustation gustative de mets de luxe. "

Comme quoi, échanger, ça peut donner des idées.
L'Italienne n'y avait pas songée, & l'idée d'Azelys n'était pas dénuée de sens.
Toutefois, elle se voyait mal faire l'hotesse dans les locaux Parisiens de DECO, un plateau à la main rempli de produits de luxe.


"Votre idée est à creuser, Dona Azelys & à aborder avec les dirigeants de DECO.
J'avoue ne pas y avoir songée, tout simplement parce que le contrat que propose l'Atelier de Couture, c'est avant tout de porter leurs créations, d'en parler autour de soi & de leur envoyer de futur(e)s client(e)s".


Aiguemarine nota le sourire taquin de la Marchande concernant Carbonnieux.
L'Italienne était fière d'avoir en gestion ce Domaine & comptait bien s'employer à ce que le nom de sa Seigneurie soit connu hors des frontières Guyennoises.
C'était là un travail de longue haleine mais elle s'y emploierait.
Comme lorsqu'elle s'investissait dans quelque chose, la Brune ne le faisait pas à moitié.


"Du fait que vous voyagiez pas mal aussi de votre côté, je vous autorise à citer le nom de ma Seigneurie si certaines personnes cherchaient du Vin*, du vrai, pas de la piquette comme celle du Vicomte Jeroen, qui ose me soutenir que Carignan fournit de meilleures cuvées que les miennes."

Sourire malicieux. Sacré Jeroen !
Lorsqu'il était stationné avec son Armée en Bordeaux, il ne manquait pas de venir la saluer au Saint-Ptôme & ces 2 là se cherchaient en toute amitié sur divers sujets, notamment sur celui des Vignobles.
Aiguemarine, comme son invitée, grapilla une nouvelle olive, tout en l'écoutant.
La Brune haussa légèrement un sourcil quand Azelys parla de classer l'huile d'Olive dans la catégorie des Grands Vins.


"En ce qui concerne l'huile d'Olive, je vais la noter dans la catégorie "Divers", si vous le permettez."

Puis suivirent les Tapisseries, & là, l'Italienne commença à se sentir un peu perdue.
Azelys avait bien dit qu'elle calculait le prix de revente en fonction de l'éloignement géographique. Mais sur quelle base partait'elle ?
Là, la Brune l'ignorait...
Néanmoins, avant de poser la question, elle reprit son vélin & y fit ses ajouts.
Tout doucement, sa liste prenait forme.



Citation:
Salaire de 20/25 écus pour les artisans/ producteurs
Prix s'entendant "Sur place".


Petits Vins, (sauf Carbonnieux)

Prix Mini : 50/65 Prix Maximum : 100 écus

- Bordeaux
- Anjou
- Cidre
- Toscane
- Retsina


Grands Vins

Prix Mini : 80/110 Prix Maximum : 200 écus

- Porto
- Tokay
- Rioja
- Champagne
- Bourgogne
- Whisky
- Whiskey

Divers

- Huile d'Olive - Prix Mini : 80 Maximum : 100 écus
- Tapisseries : ?


Puis, tournant, de nouveau, son minois vers la jeune femme :

"Comment calculez vous le prix de revente d'une Tapisserie, Azelys ?
J'ai bien compris que vous preniez en compte l'éloignement géographique, mais en écus sonnants & trébuchants, ça fait une hausse de combien d'écus tout ça ? 15, 20 écus ?


Larguée Aiguemarine ? Un peu, oui...Mais elle ne doûtait pas d'être aiguillée par Azelys. Car tout bonnement, cette dernière faisait bonne impression à la Brune.





* Juste RP. Marine ne possède pas IG de culture de Vignes

_________________
Azelys
Azzie sourit, elle ne connaissait pas le vicomte Jeroen mais elle se garda bien d'intervenir sur les querelles de clo...vignobles!

"C'est noté dona Aiguemarine, le Carbonnieux sera en tous les cas un bon argument de vente, c'est certain! Je cite de même les futs de bière de Sainte Illinda et à vrai dire, çà marche fort bien!"

En effet, Azzie vendait les futs comme des petits pains, suffisait qu'elle envoie missive en disant : fut de bière de Sainte Illinda fait par les moines et c'était quasiment vendu.
Une olive et hop! Tout en regardant du coin de l'oeil la fiche qui se remplissait.
Ah, il y avait eu incompréhension visiblement sur certaines choses.

"Hum, alors...pour l'huile d'olive, le prix d'achat mini, entendu sur place, pas mini possible hein, c'est entre 80/100 écus et le prix de revente possible maximum du produit s'élève à 200 écus.

Pour les tapisseries, je les achète à 100 écus, prix mini à noter donc et le prix de revente maximum c'est 200 écus aussi.

Quand je dis 200 écus maximum çà ne veut pas dire que je revends à 200 écus, c'est juste que c'est la possibilité extrême de le faire.

Pour chaque produit que je vous ai cité, je ne revends jamais au prix maximum sauf cas exceptionnel.
Ensuite, selon mon prix d'achat et l'endroit où je vends, je vais prendre une marge. Cette marge va de 10 à 40 écus selon le produit. Le seul produit où j'ai pris un peu plus fut le Rioja, parce que sa quête fut vraiment difficile et j'ai eu un mort dans mon groupe...alors je n'avais pas envie de sacrifier ce vin si..."cher payé" si tant est qu'une disparition ait un prix."


Un regard dans le vide, un frémissement des mains, un instant de silence pour le disparu.

"Je sais bien que ce n'est pas la faute des acheteurs mais...c'est pour eux que nous y sommes allés."

Une gorgée de vin blanc et elle poursuivit.

"Dans la marge, il faut compter le voyage, le groupe qui porte et à qui vous vendez de la viande pas chère, à qui vous donnez une charrette, la croisière gratuite, les taxes portuaires à payer chaque jour. Bref tout un tas de dépense car ce type de convoi ne peut se faire seul, nous partons souvent à 6/8. Mais sachez que jamais je ne revends plus cher sur le lieu où je viens d'acheter. Ensuite, plus le lieu de production est difficile à atteindre, plus l'acheteur ne pourra pas y aller, et donc plus le produit prend de la valeur. Avec tous les risques encourus : brigandage, risque de tout perdre, vivres à prévoir, désert etc...
Biensur, y aller pour n'acheter qu'un seul produit ne vaut pas le coup, il faut acheter une certaine quantité pour que çà vaille le déplacement.

Donc si on prend un exemple, si j'achète une tapisserie 100 écus, je la revendrai entre 120 et 140 écus.
Ensuite biensur je regarde le marché sur place et j'aligne mes prix si besoin, mais j'ai rarement besoin!"


Evidemment des fois elle mettait des mois à vendre, mais çà faisait partie du jeu.

"Nous passons aux fromages?"

Sourire une pensée fugace pour la quête. Dona Aiguemarine serait elle intéressée pour la sponsoriser? Un point à creuser.

"Les fromages...et les yaourts! Alors pour les yaourts je peux vous dire tout de suite que je ne sais pas du tout. Je pense que sur place il est possible d'en avoir pour 90-110 écus, mais il faut je crois bien du lait de vache, du lait de chèvre, du sel et du bois....la fabrication est donc compliquée. Je ne sais pas si la désynchronisation a simplifié le processus....et le prix maximum de vente est de 200 écus je crois.

Le fromage de vache, je fournis le lait à 8.50/9 au fromager et le sel à 25 écus, et je lui rachète son fromage à 50/55 écus. Le prix maximum de revente est de 100 écus.

Le fromage de chèvre, là je ne fournis que le sel à 25 écus et je rachète pour 70/75 écus. Le prix maximum de revente est de 200 écus.

Pour le fromage de brebis, celui-ci est bâtard car il est aussi voire plus compliqué à faire que le fromage de chèvre mais il ne peut pas se vendre à plus de 100 écus...
Les brebis sont plus dures à élever que les chèvres pourtant. En théorie, le prix mini serait comme pour le chèvre mais je le rehausse de 10 écus, soit 80 écus à l'achat à cause des brebis capricieuses."


Azzie s'interrompit voir si çà allait.

"J'espère que çà vous apporte éclairage?"
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