Terwagne_mericourt
Enfin!
Enfin une réaction prouvant que la vie et la volonté reprenaient le dessus sur l'abattement. Etait-ce ses propos à elle qui avaient provoqué cela, ou bien la présence du jeune homme? Terwagne n'en avait aucune idée, mais après tout qu'importent les moyens pourvu que les résultats soient ceux que l'on espère? Dans certaines situations, en tous cas.
Soulagée de voir enfin sa nièce sortir la tête de sous le duvet et lui parler, elle n'en fut cependant pas moins inquiète en voyant ses joues rouges et son regard fiévreux, sans parler de la maigreur de ses traits.
Alors, dans un réflexe qu'elle ne chercha pas plus à analyser que ce qu'elle l'avait fait avec la façon dont elle s'était adressée à la demoiselle, elle posa un instant sa main sur sa joue, avec douceur et inquiétude, avant de se lever.
Ne vous en faites pas pour ces lettres, je vais aller les chercher, et le prévenir que vous n'êtes pas en état de voir qui que ce soit aujourd'hui.
Enfin, je vais tout de même voir ce qu'il voulait au juste avant de le congédier, ceci-dit.
Elle ponctua sa phrase d'un petit sourire qui se voulait rassurant, peut-être même complice, puis ajouta quelques autres mots.
Quant à vous, je pense que vous auriez malgré tout besoin d'autre chose que des tisanes et mélanges étranges de cette Matheline...
Elle a beau avoir grandement aidé le Vicomte à me guérir l'autre jour, je ne lui confierai pas votre santé pour deux écus, à voir l'état où ses soins semblent vous mettre.
Anne était-elle au courant de l'incident du poison? Elle espérait que non...
Ce dont vous avez surtout besoin, et votre tante Mentaig aurait dit...
Un souvenir!
Comme ça, sans crier gare, il venait de ressurgir des tréfonds brumeux de sa mémoire, et cela la laissa un instant sans voix, cherchant ses mots.
Oui, votre tante Mentaig aurait dit comme moi... Ce dont vous avez besoin, c'est de forces, et donc de vous nourrir.
Je vous attendrai dans la grande salle pour déjeuner en votre compagnie dès que vous serez prête et que le jeune Geoffroy sera parti.
Sans rien ajouter cette fois, elle quitta la pièce et retourna auprès du visiteur, non sans avoir, au passage, commandé le repas à la domestique curieuse qui comme par hasard se trouvait derrière la porte.
Me revoila, Messire Geoffroy.
Avec de bien tristes nouvelles pour vous, puisque ma nièce est souffrante et ne pourra pas vous recevoir aujourd'hui, malgré toute sa bonne volonté.
Peut-être puis-je lui transmettre un message de votre part, ou du moins la raison de cette visite pour le moins inattendue, à en voir son étonnement de vous savoir ici.
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Enfin une réaction prouvant que la vie et la volonté reprenaient le dessus sur l'abattement. Etait-ce ses propos à elle qui avaient provoqué cela, ou bien la présence du jeune homme? Terwagne n'en avait aucune idée, mais après tout qu'importent les moyens pourvu que les résultats soient ceux que l'on espère? Dans certaines situations, en tous cas.
Soulagée de voir enfin sa nièce sortir la tête de sous le duvet et lui parler, elle n'en fut cependant pas moins inquiète en voyant ses joues rouges et son regard fiévreux, sans parler de la maigreur de ses traits.
Alors, dans un réflexe qu'elle ne chercha pas plus à analyser que ce qu'elle l'avait fait avec la façon dont elle s'était adressée à la demoiselle, elle posa un instant sa main sur sa joue, avec douceur et inquiétude, avant de se lever.
Ne vous en faites pas pour ces lettres, je vais aller les chercher, et le prévenir que vous n'êtes pas en état de voir qui que ce soit aujourd'hui.
Enfin, je vais tout de même voir ce qu'il voulait au juste avant de le congédier, ceci-dit.
Elle ponctua sa phrase d'un petit sourire qui se voulait rassurant, peut-être même complice, puis ajouta quelques autres mots.
Quant à vous, je pense que vous auriez malgré tout besoin d'autre chose que des tisanes et mélanges étranges de cette Matheline...
Elle a beau avoir grandement aidé le Vicomte à me guérir l'autre jour, je ne lui confierai pas votre santé pour deux écus, à voir l'état où ses soins semblent vous mettre.
Anne était-elle au courant de l'incident du poison? Elle espérait que non...
Ce dont vous avez surtout besoin, et votre tante Mentaig aurait dit...
Un souvenir!
Comme ça, sans crier gare, il venait de ressurgir des tréfonds brumeux de sa mémoire, et cela la laissa un instant sans voix, cherchant ses mots.
Oui, votre tante Mentaig aurait dit comme moi... Ce dont vous avez besoin, c'est de forces, et donc de vous nourrir.
Je vous attendrai dans la grande salle pour déjeuner en votre compagnie dès que vous serez prête et que le jeune Geoffroy sera parti.
Sans rien ajouter cette fois, elle quitta la pièce et retourna auprès du visiteur, non sans avoir, au passage, commandé le repas à la domestique curieuse qui comme par hasard se trouvait derrière la porte.
Me revoila, Messire Geoffroy.
Avec de bien tristes nouvelles pour vous, puisque ma nièce est souffrante et ne pourra pas vous recevoir aujourd'hui, malgré toute sa bonne volonté.
Peut-être puis-je lui transmettre un message de votre part, ou du moins la raison de cette visite pour le moins inattendue, à en voir son étonnement de vous savoir ici.
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