Katara.
Cette fois ci, la curiosité ne dévorait pas Katarina. Tandis que Bacchus parlait à Anne, elle regardait ailleurs, faussement distraite, afin de ne pas mettre mal à l'aise son hôte avec un regard trop insistant.
Puis, dans l'attitude soudainement prostrée de la jeune fille face à elle, elle se retrouvait. Il lui semblait se revoir, quelques années auparavant juste après la perte de son parrain, elle s'était alors enfermée dans un mutisme effrayant et une telle solitude... Ce qui lui brisa le cur. A son tour, il en aurait fallu peu pour qu'elle l'étreigne, dans un instinct quasi fraternel. Elle n'en fit rien. Une étreinte aurait été bien trop familière. Elle voulut offrir sa main mais se résigna, c'aurait été sûrement déplacé. Elle se contenta donc de rester bêtement plantée sur sa chaise, s'en voulant déjà de ne pouvoir l'aider.
"Dame, voici qui bouleverse mes plans. Je crains fort que vous n'ayez à partager les lieux avec moi plus longtemps que prévu."
Katarina, par le ton moins affecté que l'attitude, crut d'abord qu'elle s'était inquiété pour peu de chose. Pourtant, elle ne sut comment, elle devina qu'Anne cherchait, tout comme elle, à dissimuler son malheur derrière les sourires et les paroles enjouées.
"Pardonnez-moi, Dame. Vous devez me prendre pour une véritable girouette."
Ce n'était absolument pas le cas. La jeune blondine s'interrogeait seulement sur les raisons de ce volte face si rapide. Elle voulut donc démentir, mais n'en eut pas le temps.
Ma sur Blanche et moi avions projeté un pèlerinage, qui nous eût éloignées pour un temps de lieux trop chargés d'histoire. Hélas, elle est de santé bien fragile, depuis toujours. Il nous faudra attendre que le Très-haut la prenne en pitié pour pouvoir partir.
C'en était trop pour la sensibilité de la jeune femme. Avec une douceur qui l'étonna elle même, elle se leva, se plaça au côté de son hôte et, après une hésitation, posa une main sur son épaule. Elle n'osait faire plus, par peur qu'Anne ne rejette, par la fierté ou par le mépris qu'aurait pû occasionner la douleur, l'appui qu'elle tentait alors de lui offrir. La blondine se sentit alors idiote, ainsi plantée et tendue qu'elle était.
Le geste ainsi fait représentait beaucoup, selon elle. Des paroles de réconfort lui semblèrent inutile, elle essaya donc d'adopter un ton de plaisanterie, afin de chasser les tristes pensées de la Dame de Culan.
- Il vous faudra alors me trouver autre chose à faire pour combler ma dette envers vous.
Puis, dans l'attitude soudainement prostrée de la jeune fille face à elle, elle se retrouvait. Il lui semblait se revoir, quelques années auparavant juste après la perte de son parrain, elle s'était alors enfermée dans un mutisme effrayant et une telle solitude... Ce qui lui brisa le cur. A son tour, il en aurait fallu peu pour qu'elle l'étreigne, dans un instinct quasi fraternel. Elle n'en fit rien. Une étreinte aurait été bien trop familière. Elle voulut offrir sa main mais se résigna, c'aurait été sûrement déplacé. Elle se contenta donc de rester bêtement plantée sur sa chaise, s'en voulant déjà de ne pouvoir l'aider.
"Dame, voici qui bouleverse mes plans. Je crains fort que vous n'ayez à partager les lieux avec moi plus longtemps que prévu."
Katarina, par le ton moins affecté que l'attitude, crut d'abord qu'elle s'était inquiété pour peu de chose. Pourtant, elle ne sut comment, elle devina qu'Anne cherchait, tout comme elle, à dissimuler son malheur derrière les sourires et les paroles enjouées.
"Pardonnez-moi, Dame. Vous devez me prendre pour une véritable girouette."
Ce n'était absolument pas le cas. La jeune blondine s'interrogeait seulement sur les raisons de ce volte face si rapide. Elle voulut donc démentir, mais n'en eut pas le temps.
Ma sur Blanche et moi avions projeté un pèlerinage, qui nous eût éloignées pour un temps de lieux trop chargés d'histoire. Hélas, elle est de santé bien fragile, depuis toujours. Il nous faudra attendre que le Très-haut la prenne en pitié pour pouvoir partir.
C'en était trop pour la sensibilité de la jeune femme. Avec une douceur qui l'étonna elle même, elle se leva, se plaça au côté de son hôte et, après une hésitation, posa une main sur son épaule. Elle n'osait faire plus, par peur qu'Anne ne rejette, par la fierté ou par le mépris qu'aurait pû occasionner la douleur, l'appui qu'elle tentait alors de lui offrir. La blondine se sentit alors idiote, ainsi plantée et tendue qu'elle était.
Le geste ainsi fait représentait beaucoup, selon elle. Des paroles de réconfort lui semblèrent inutile, elle essaya donc d'adopter un ton de plaisanterie, afin de chasser les tristes pensées de la Dame de Culan.
- Il vous faudra alors me trouver autre chose à faire pour combler ma dette envers vous.