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Elle avait répondu par un signe de tête ravi à la présentation de Dame Draguione. En revanche, elle fit peu de cas du jeune garçon. Les chérubins de cet âge, autres que ses propres enfants, constituaient une source d'intérêt assez limitée pour Maryan.
Aussi se contenta-t-elle de noter l'air malicieux et emplis de curiosité adroite qui trottait dans les yeux du garçonnet.
Son attention fût vite détournée par le cadeau de dame Draguione pour sa fille, délicatesse que Maryan loua grandement.
Anne n'eût pas plus tôt remercier sa future marraine que l'on entendit la porte s'ouvrir, laissant place à une Flamenque aux bras chargés de deux petits plateaux.
"Ah Flamenque ! Posez donc cela ici."
La Vicomtesse s'aperçût avec une satisfaction certaine que la cuisinière avait pensé à faire assez de vin chaud et de biscuits à la cannelle pour tout le monde.
La jeune femme se redressa, enorgueillie par tant de docilité de la part de ses domestiques. Fierté bien mal placée, au vrai, puisqu'après tout, c'était bien là tout ce qu'on attendait de la domesticité : fournir un service impeccable.
Ces courtes réflexions passées, Maryan invita aimablement dame Draguione à s'asseoir et à partager vin chaud et biscuits avec elle.
La Vicomtesse fit preuve d'une aménité et d'une faconde sans borne, se renseignant avec bonne humeur sur la vie au village, les conseillers ducaux, les festivités courantes, les personnalités incontournables et les lieux de bonnes fréquentations.
Ce ne fût que bien tard dans la matinée que Maryan laissa échapper un long abaissement de paupières, trahissant par là la fatigue ressentie.
"Ma foi, ce voyage jusqu'en Lyonnais-Dauphiné m'a quelque peu épuisée. Je crains de faillir à mes devoirs d'hôtesse si je reste plus longtemps éveillée.
Un mot encore, pourtant. Ou plutôt une proposition, que j'espère vous voir accepter.
J'ai fait l'acquisition de deux poneys tout à fait robustes et appréciables pendant mon voyage. Je comptais en faire cadeau à ma petite Anne, ainsi qu'à sa soeur.
Puisque Blanche n'est point avec nous encore, il serait judicieux d'en faire profiter votre fils, n'est-ce pas ? Aussi, une petite échappée vers la ville et ses alentours vous tenterait-elle, dans les jours à venir ?"
Avant même d'attendre la réponse de dame Draguione et d'ajouter qu'elle disposait également de quelques juments pour elle, la Vicomtesse s'inquiéta d'un détail sur lequel elle n'avait point médité :
"Vous savez diriger monture, Anne, n'est-ce pas ? Ce cher Bacchus vous aura certainement donné quelques leçons élémentaires.
Je ne compte pas sur Matheline pour ces choses-là, c'est à peine si elle saurait conduire un baudet."
Aussi se contenta-t-elle de noter l'air malicieux et emplis de curiosité adroite qui trottait dans les yeux du garçonnet.
Son attention fût vite détournée par le cadeau de dame Draguione pour sa fille, délicatesse que Maryan loua grandement.
Anne n'eût pas plus tôt remercier sa future marraine que l'on entendit la porte s'ouvrir, laissant place à une Flamenque aux bras chargés de deux petits plateaux.
"Ah Flamenque ! Posez donc cela ici."
La Vicomtesse s'aperçût avec une satisfaction certaine que la cuisinière avait pensé à faire assez de vin chaud et de biscuits à la cannelle pour tout le monde.
La jeune femme se redressa, enorgueillie par tant de docilité de la part de ses domestiques. Fierté bien mal placée, au vrai, puisqu'après tout, c'était bien là tout ce qu'on attendait de la domesticité : fournir un service impeccable.
Ces courtes réflexions passées, Maryan invita aimablement dame Draguione à s'asseoir et à partager vin chaud et biscuits avec elle.
La Vicomtesse fit preuve d'une aménité et d'une faconde sans borne, se renseignant avec bonne humeur sur la vie au village, les conseillers ducaux, les festivités courantes, les personnalités incontournables et les lieux de bonnes fréquentations.
Ce ne fût que bien tard dans la matinée que Maryan laissa échapper un long abaissement de paupières, trahissant par là la fatigue ressentie.
"Ma foi, ce voyage jusqu'en Lyonnais-Dauphiné m'a quelque peu épuisée. Je crains de faillir à mes devoirs d'hôtesse si je reste plus longtemps éveillée.
Un mot encore, pourtant. Ou plutôt une proposition, que j'espère vous voir accepter.
J'ai fait l'acquisition de deux poneys tout à fait robustes et appréciables pendant mon voyage. Je comptais en faire cadeau à ma petite Anne, ainsi qu'à sa soeur.
Puisque Blanche n'est point avec nous encore, il serait judicieux d'en faire profiter votre fils, n'est-ce pas ? Aussi, une petite échappée vers la ville et ses alentours vous tenterait-elle, dans les jours à venir ?"
Avant même d'attendre la réponse de dame Draguione et d'ajouter qu'elle disposait également de quelques juments pour elle, la Vicomtesse s'inquiéta d'un détail sur lequel elle n'avait point médité :
"Vous savez diriger monture, Anne, n'est-ce pas ? Ce cher Bacchus vous aura certainement donné quelques leçons élémentaires.
Je ne compte pas sur Matheline pour ces choses-là, c'est à peine si elle saurait conduire un baudet."