Thereza
*Le seigneur soit avec vous.»
- Signorina! Ne courrez pas ainsi per favore.. Je n'ai plus vostre âge!
Un soupire se mêla au rire cristallin d'une jeune fille. La pauvre Drusilla, nourrice et mère de substitution de la jeune et fougueuse Théréza pencha son regard sur ce bout de vie qui ne cessait de rendre ses jours plus doux. Cela fait des mois qu'elles marchaient toutes deux l'unes aux côtés de l'autre, partageant leurs peurs, leurs doutes et leurs joies. La première, plus âgée, avait presque déjà parcouru la moitié du Royaume. C'est sans aucun doute cela qui fascinait la jeune Vitalis. Son savoir était aussi rempli que tout les parchemins qu'une université pouvait contenir. Tout ce qu'elle avait vu, appris ou entendu, était marqué à l'encore d'or dans sa mémoire. Quant à la seconde, du haut de sa quinzaine d'année ne se souciait que de très peu de chose. Ses parents avaient tout deux rejoint le Très Haut pour son plus grand malheur. Etant fille unique, elle était donc la dernière de sa branche. Dernière Vitalis da Roma-Viretto, dernière de ce mélange de deux famille Italienne. Bien sur, il y avait ses cousines, mais elles n'étaient que cousines.
S'arrêtant, la blondinette se retourna vers sa nourrice se trouvant à quelques pas d'elle. Voilà quelques jours, et mêmes quelques semaines qu'elles arpentaient le Royaume de France. Mais la nuit précédente, elles avaient enfin mit les pieds dans le Grand Duché de Bretagne. Un Duché qui faisait rêver la jeune ritale. L'air marin, le chouchen -malgré l'interdiction formel de Drusilla d'en consommer-, les coutumes si différentes de son Languedoc natale. Alors, il lui vint une idée, une idée qui elle en était persuader ne ravirait pas sa mère.
- Peut-on s'arrêter ? J'aimerais découvrir une Abbaye, ou un monastère. Vous n'avez pas le droit de me le refuser Drusilla, je marche avec vous depuis plusieurs jours. Tellement de jours, que je ne saurais vous dire lequel nous sommes!
Consciente de ce qu'elle venait de dire, la douce Théréza savait pertinemment que sa nourrice ne pourrait lui dire le contraire. Elle aurait aimer voyager sur le dos de sa monture, mais le pauvre cheval servait à transporter leurs diverses valises, ainsi que sa vieille mère. Vieille, mais loin d'être stupide. Le regard accusateur, la rousse nourrice attrapa dans ses bras sa protégée.
- Nous nous arrêterons. Unicamente si vous me promettez de ne pas ronchonner lorsque nous repartirons. La route est encore longue. Vous êtes vraiment comme vostra madre. Je ne comprendrais jamais pourquoi la religion vous attire autant, mais si cela peut vous faire plaisir.. Alors nous irons. Profitez en pour adresser une prière à vostre padre.
Un baiser termina ces douces paroles qui apportèrent chaleur et plénitude à la blonde. Drusilla n'avait pas tord. Cela fait bien longtemps qu'elle n'avait glisser quelques mots au Très Haut et à son père. Honte à elle qui voulait goutte que goutte ressembler à sa défunte mère; modèle de beauté, de sagesse et de femme forte.
- Grazie Drusilla.
Se séparant de cette étreinte, les deux femmes reprirent le chemin. La rondelette mère ne cessait de se dire qu'elle tiendrait la promesse de veiller sur cet être rayonnant au péril de sa vie. Et elle seule savait à quel point elle se donnait. Elle cédait à chaque caprices, chaque extravagance de la petite, bien que le temps avait de plus en plus d'emprise sur sa vie.
Les murs se dressaient devant les yeux de Théréza, le coeur battant. Ne sachant qui elles allaient réellement rencontrer, la rose blonde se retint de courir à l'intérieur, tel l'enfant qui sommeillait en elle.
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- «Les choses de l'enfance ne meurent pas, elle se répètent comme les saisons.»
de Eleanor Farjeon
- Signorina! Ne courrez pas ainsi per favore.. Je n'ai plus vostre âge!
Un soupire se mêla au rire cristallin d'une jeune fille. La pauvre Drusilla, nourrice et mère de substitution de la jeune et fougueuse Théréza pencha son regard sur ce bout de vie qui ne cessait de rendre ses jours plus doux. Cela fait des mois qu'elles marchaient toutes deux l'unes aux côtés de l'autre, partageant leurs peurs, leurs doutes et leurs joies. La première, plus âgée, avait presque déjà parcouru la moitié du Royaume. C'est sans aucun doute cela qui fascinait la jeune Vitalis. Son savoir était aussi rempli que tout les parchemins qu'une université pouvait contenir. Tout ce qu'elle avait vu, appris ou entendu, était marqué à l'encore d'or dans sa mémoire. Quant à la seconde, du haut de sa quinzaine d'année ne se souciait que de très peu de chose. Ses parents avaient tout deux rejoint le Très Haut pour son plus grand malheur. Etant fille unique, elle était donc la dernière de sa branche. Dernière Vitalis da Roma-Viretto, dernière de ce mélange de deux famille Italienne. Bien sur, il y avait ses cousines, mais elles n'étaient que cousines.
S'arrêtant, la blondinette se retourna vers sa nourrice se trouvant à quelques pas d'elle. Voilà quelques jours, et mêmes quelques semaines qu'elles arpentaient le Royaume de France. Mais la nuit précédente, elles avaient enfin mit les pieds dans le Grand Duché de Bretagne. Un Duché qui faisait rêver la jeune ritale. L'air marin, le chouchen -malgré l'interdiction formel de Drusilla d'en consommer-, les coutumes si différentes de son Languedoc natale. Alors, il lui vint une idée, une idée qui elle en était persuader ne ravirait pas sa mère.
- Peut-on s'arrêter ? J'aimerais découvrir une Abbaye, ou un monastère. Vous n'avez pas le droit de me le refuser Drusilla, je marche avec vous depuis plusieurs jours. Tellement de jours, que je ne saurais vous dire lequel nous sommes!
Consciente de ce qu'elle venait de dire, la douce Théréza savait pertinemment que sa nourrice ne pourrait lui dire le contraire. Elle aurait aimer voyager sur le dos de sa monture, mais le pauvre cheval servait à transporter leurs diverses valises, ainsi que sa vieille mère. Vieille, mais loin d'être stupide. Le regard accusateur, la rousse nourrice attrapa dans ses bras sa protégée.
- Nous nous arrêterons. Unicamente si vous me promettez de ne pas ronchonner lorsque nous repartirons. La route est encore longue. Vous êtes vraiment comme vostra madre. Je ne comprendrais jamais pourquoi la religion vous attire autant, mais si cela peut vous faire plaisir.. Alors nous irons. Profitez en pour adresser une prière à vostre padre.
Un baiser termina ces douces paroles qui apportèrent chaleur et plénitude à la blonde. Drusilla n'avait pas tord. Cela fait bien longtemps qu'elle n'avait glisser quelques mots au Très Haut et à son père. Honte à elle qui voulait goutte que goutte ressembler à sa défunte mère; modèle de beauté, de sagesse et de femme forte.
- Grazie Drusilla.
Se séparant de cette étreinte, les deux femmes reprirent le chemin. La rondelette mère ne cessait de se dire qu'elle tiendrait la promesse de veiller sur cet être rayonnant au péril de sa vie. Et elle seule savait à quel point elle se donnait. Elle cédait à chaque caprices, chaque extravagance de la petite, bien que le temps avait de plus en plus d'emprise sur sa vie.
Les murs se dressaient devant les yeux de Théréza, le coeur battant. Ne sachant qui elles allaient réellement rencontrer, la rose blonde se retint de courir à l'intérieur, tel l'enfant qui sommeillait en elle.
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