[RP] La pinède

Le trio marcha un moment dans les rues de Mimizan. Mille senteurs traçaient leur chemin qui les conduisit devant une charmante auberge au doux nom de "Coeurs de Valombre".
Japhet alla rejoindre l'aubergiste et Tiamarys appris qu'ils se connaissaient depuis longtemps.
Après une tisane revigorante aux plantes et au miel et un peu de repos bien mérité, tiamarys décida de se rendre vers la pinède pour se ballader.
L'odeur des pins et de la mer combinés donnait un petit air de détente qui invitait à la sieste...
Tiamarys regarda alentours et ne voyant personne, elle alla s'adosser a un pin sur une couche de mousse et ferma les yeux, bercée par le bruit des vague...

Elle ne tarda pas à s'endormir...
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Sehanne s'affairait à labourer son champ nouvellement acquis. Elle jouait de la pioche et de la bêche du mieux qu'elle pouvait, mais à chaque fois qu'elle se relevait pour s'accorder une pause, elle ne pouvait que constater que les sillons qu'elle creusait étaient loin d'être parfait. Pourtant elle continuait avec la ferme conviction que c'est en labourant qu'elle deviendrait une bonne paysanne. Elle se releva une dernière fois, pour voir l'étendue des "dégats" puis haussa les épaules.

Si seulement j'avais un cheval et les bons outils .... dit-elle dans un soupir avant d'aller plonger ses mains et ses avant-bras dans le tonneau d'eau que les ouvriers batisseurs avaient laissé. Elle les ressortit au bout de quelques secondes et regarda ses mains. Elle retira les bandelettes de tissus qu'elle avait mis pour les protéger et constata le résultat d'heures de travail acharné. L'onguent de Franceline avait fait des miracles et il allait encore servir au vue des cloques qui étaient réapparues.

Elle s'aspergea ensuite le visage pour se nettoyer un peu et se rafraichir lorsqu'elle entendit un léger craquement non loin de là. Elle s'essuya avec un coin de son tablier et regarda alentours. Personne. Elle fit donc le tour de la maison et vit son ami Jake. Elle alla à sa rencontre, contente de le voir venir lui rendre visite.

Bonjour Jake ! Je suis heureuse que tu aies accepté mon invitation !
Je ne te fais pas la bise mais le coeur y est. Je ne suis pas très présentable, je viens de finir de labourer mon champ. Enfin labourer est un grand mot ... Mais viens donc, je vais te faire visiter ma maison. Le charpentier doit passer demain pour poser le toit. Il ne finira pas avant quelques jours mais ça prend tournure.

Elle avait le sourire et entra dans la maison, suivie de Jake. Elle regardait en l'air pour voir les quelques poutres déjà posées puis balaya du regard la grande pièce à vivre encore vide.

Je n'ai pas encore de meubles, mais il y a dehors, derrière la maison, un tronc sur lequel on peut s'asseoir. Si tu veux m'y attendre et admirer mon travail, je vais nous chercher à boire. Je n'ai pas de meubles mais j'ai déjà quelques bouteilles à la cave.

Elle ouvrit la trape qui donnait sur la cave en riant et y descendit pour en remonter quelques secondes plus tard avec deux bouteilles et deux verres, puis elle sortit le rejoindre.

J'ai bien besoin de cette pause avant de semer mon maïs. Que préfères-tu boire ? rosé ou blanc ? ou de l'eau peut être ?

Elle s'installa sur le tronc qui lui servait de banc et invita Jake à en faire de même en attendant sa décision.
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Elle ouvrit la bouteille de rosé et en versa dans chaque verre.

Je préfère le rosé aussi.

Elle lui tendit son verre puis trinqua avec lui.

Oui, à l'amitié ! Santat !

Elle avait chaud et elle ne se rendit même pas compte qu'elle avait vidé son verre d'une seule traite. Elle fit un large sourire pour essayer de faire passer son geste inaperçu. C'est alors qu'il lui parla d'un cadeau. Il prit son panier puis en sortit une tarte aux pommes.

Oh Jake ! Il ne fallait pas ! Ca fait si longtemps que je n'en ai pas mangé ....

Mais son estomac qui n'était pas rempli à sa faim chaque jour, cria le contraire. Sehanne sentit le rouge lui monter aux joues. Elle fit une bise à Jake pour le remercier puis elle retourna à l'intérieur, fouilla dans une caisse qui était posée au sol et en sortit un couteau. Elle en profita pour essuyer une petite larme qui perlait à son œil, la pensée de la tarte aux pommes ayant réveillé de lointains souvenirs de son enfance. Elle revint auprès de Jake et prit la tarte.

Et si nous la goutions ensemble ? Je ne pourrais jamais la manger toute seule et comme tu es mon invité, il est normal qu'on la partage non ?

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et se mit à en découper plusieurs parts. L'odeur de pomme qui se dégageait ravivait de plus en plus de souvenirs à Sehanne. Elle regarda Jake et lui tendit une part de tarte, puis elle reprit la bouteille et remplit les verres.
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Sehanne mordit à son tour dans la tarte. Elle écarquilla les yeux et eut l'impression de revenir des années en arrière, à l'époque où ses parents étaient encore vivants et où sa mère faisait souvent de fabuleuses tartes aux fruits. Elle se sentit submergée par l'émotion et tourna légèrement la tête pour cacher son regard embué par quelques larmes à Jake. Elle se dépêcha de finir sa part et essaya d'essuyer le plus discrètement possible ses yeux.

Elle regarda son champ, essayant de penser à autre chose mais là encore de nouveaux souvenirs lui revinrent. Elle se rappela son père labourant leur champ de blé, et lorsqu'il blondissait elle cueillait les coquelicots et les bleuets qui poussaient ça et là.

Elle avait enfoui tous ces souvenirs au plus profond d'elle-même, pensant même les avoir oubliés. Mais un seul morceau de tarte avait suffit à les faire ressurgir. Cette fois, elle avait beau résister, elle ne put retenir une larme qui coula le long de sa joue pour finir sous son menton. Elle ne bougeait plus et ne pouvait plus dire un mot, la gorge bien trop serrée pour en sortir une seule parole.
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Elle sentit un mouchoir sur sa joue et elle tourna la tête et regarda Jake. Elle était confuse. Il avait l'air embêté de la voir ainsi. C'est alors qu'il lui dit qu'il avait une histoire à lui raconter. Elle écouta attentivement, ne comprenant pas avec exactitude de quoi il parlait. Puis elle se concentra pour l'écouter et enfin, quand il eut fini elle se mit à pouffer de rire. Elle venait de comprendre ....

Elle essuya une dernière larme qui s'échappait de son œil d'un revers de manche puis elle regarda Jake avec le sourire.

Pardonnes moi Jake. Je me suis laissée envahir par de lointains souvenirs et l'émotion de me les remémorer a pris le dessus, alors que je pensais avoir presque tout oublié .....

Elle se pencha un peu et lui fit une bise retentissante sur la joue.

Merci d'être là pour moi et de réussir à me rendre le sourire. Elle jeta un œil sur son champ puis regarda à nouveau Jake : ça ne va pas se faire tout seul n'est-ce pas ?... Pourtant, je n'ai pas très envie de quitter ma place, je me sens bien et ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé.

Le sourire ne quittait plus ses lèvres et même si intérieurement elle était triste de savoir que ce moment allait certainement bientôt prendre fin, elle savait qu'elle en aurait beaucoup d'autres maintenant et à l'avenir.
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La pinède ... s'était la première fois depuis son arrivée à Mimizan que Kay y mettait les pieds ... Ho bien sur cela n'avait rien à voir avec la forêt de Dole, son ancienne ville, où elle pouvait toujours aller quand elle avait envie de se retrouver ...

Mais il n'y avait personne en ce moment dans la pinède et c'est ce que Kay recherchait ... la solitude ...
Tant de choses s'était déroulé ces derniers mois ... Trop de choses ...

L'agression de William qui l'avait laissé entre le vie et la mort pendant un long moment ... la perte de l'enfant qu'elle portait ... enfant engendré par l'un des abus de William certes ... mais une vie quand même ... sa rupture avec son compagnon ...

Kay avait quitté Dole en espérant oublier plus facilement ... qu'elle bêtise ... cela lui revenait encore plus durement en pleine face ...

Elle déambulait parmis les arbres, la vue brouillée par les larmes naissantes ... quelques pas encore et elle tomba à genoux sur le sol enfonçant ces poings rageurs dans celui-ci ... elle leva la tête vers le ciel et poussa un cri tandis que les larmes coulaient sur ses joues ...
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http://chezkaydevalombre.forumperso.com

La gamine avait quitté le village pour aller dans les bois. La pinède était un endroit qu'elle aimait beaucoup car elle y ramassait des pommes de pins. Ensuite elle y insérait les coquillages qu'elle aimait ramasser au bord de l'océan.

Elle avait remarqué que des maisons avaient été construites au beau milieu des arbres, elle évita donc de passer trop près de celles-ci, évitant par la même occasion de se faire trop remarquer. Elle arriva près d'un immense pin au pied duquel se trouvaient le fabuleux trésor qu'elle recherchait précisément : des pommes de pins jonchaient le sol. Un grand sourire se dessina sur son visage et ses yeux s'illuminèrent.

Elle se baissa pour les ramasser. Elle n'entendit pas que quelqu'un semblait s'approcher d'elle.

Elle sursauta en entendant une voix derrière elle. Elle en fit tomber tout ce qu'elle avait déjà ramassé et se retourna pour voir de qui il s'agissait. Elle regardait le jeune garçon d'un air méfiant, fronçant les sourcils pour lui donner l'impression qu'elle était en colère.

Bonzour ..... Elle le regardait toujours. Tu m'as fait peur ..... z'ai tout fait tomber mes pommes de pins ....

Elle soupira et se baissa pour ramasser à nouveau tout ce qu'elle avait échappé, ne se préoccupant pas du garçon.
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Elle le regarda, un peu moins méfiante, l'aider à ramasser son trésor.

Merci .... Elle soupira quand elle l'entendit lui demander son nom.Ze sais pas .... Les zens m'appellent "gamine" quand ils me voient. Pis des parents ... Z'en ai pas. Ze suis toute seule, ze me débrouille.

Elle se garda bien de lui dire qu'elle s'était enfuie de l'orphelinat où elle était maltraitée par les autres enfants. Elle n'avait pas envie d'y retourner, mais elle ne pensa même pas qu'en avouant qu'elle n'avait pas de parents, on risquait de l'y emmener tout de même. Elle avait tu également son prénom, du moins le prénom qu'on lui donnait à l'orphelinat, parce qu'elle ne l'aimait pas.

Elle regarda son panier bien rempli puis releva la tête pour regarder Samy.

Et toi ? Ils sont où tes parents ? T'as quel âze ?
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Le p'tiot l'écouta, voyant le désarroit de la p'tite lorsqu'elle avait dit orphelinat, il fit comme s'il n'avait pas entendu, même si ça le turlupinait...
Il se racla la gorge pour faire comme s'il étouffait ce mot, lui connaissait pas l'orphelinat, il a toujours échappé aux hommes qui v'laient l'emm'ner...

T'aurais cinq ans donc. C'est c'que j't'aurai donné aussi, mais bon, j'me s'rai p't'être trompé!

Il fit un sourire.

Boo, si t'as b'soin d'aide t'appel le p'tit Samy, j'suis là pour la plupart du temps alors...
Parfois avoir d'l'aide c'est bien, moi j'sais qu'j'aide une damoiselle, bin, elle me r'mercie bien, et j'aime bien l'aider donc ça va.

Tu veux qu'j't'aide à ramasser d'autres pins?

Alors qu'il lui proposait de ramasser d'autres pommes de pin, la petite entendit du bruit. Elle ne se retourna pas et continua de parler avec Samy.

Non, z'ai pas besoin d'aide, ze me débrouille touzours toute seule. Et z'ai assez de pommes de pin pour auzourd'hui .....

Elle tenait fermement son panier, prête à courir selon qui elle verrait en se tournant.

Ze crois que ze vais m'en aller.

Elle se retourna pour voir d'où venait le bruit et reconnu la belle dame à qui elle avait donné la main l'autre fois. Toujours aussi méfiante, peut-être à cause de toutes les méchancetés qu'elle avait subit à l'orphelinat, elle recula d'un pas et attendit de voir si elle s'approchait d'eux.
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Elle la regarda s'approcher d'eux puis ramasser une pomme de pin qu'elle lui tendit. La petite y jeta à peine un œil dessus et l'attrapa, murmurant un petit "merci".


"Je m'appelle Xenac ..."

Elle aurait voulu lui donner son prénom mais celui qu'on lui donnait à l'orphelinat ne lui plaisait pas. Il faudrait qu'elle songe rapidement à s'en trouver un mais à son âge on ne pense pas à ce genre de détails. Elle se contenta donc de lui sourire pour toute réponse.

Elle regardait Xenac, comme si elle voulait lire en elle et voir quelles étaient ses intentions. Elle avait trop souvent fait confiance ces derniers temps et ça l'avait conduite à fuir une famille d'accueil et l'orphelinat. Une vie déjà bien compliquée pour une fillette de cet âge, et une maturité bien trop grande aussi. Elle n'avait que cinq ans physiquement certes, mais dans sa tête elle était déjà bien plus grande. Si ce n'était son zozotement, elle parlait déjà parfaitement bien et elle avait un raisonnement parfois stupéfiant.

Toujours les yeux sur Xenac ....... puis elle regarda un peu derrière elle pour voir s'il n'y avait pas les autres personnes avec elle ; après tout ils étaient peut-être gentils eux aussi. Non, elle était seule. Elle se tourna vers Samy avec des yeux ronds d'un air de dire "hé tu lui dis ton nom toi ?". Elle espérait en tout cas qu'il aurait plus de bagou qu'elle.
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Xenac sourit en entendant ces mots, l' enfant avait l'air dégourdi.

Elle observa la frêle silhouette s'éloigner, il n'avait pas l'air de manger à sa faim, " Samy ! j'ai une auberge dans le village, il se peut que j'aie besoin d'aide, passe me voir si le coeur t'en dit ! ". Mais le gamin était déjà loin.

Elle revint vers la petite, qui semblait la dévisager, Xen ne savait comment le comprendre, était ce de la méfiance ,une attente ... comment le saurait-elle , elle n'avait pas d'enfant. Elle craignait toujours une maladresse qui lui ferait prendre la fuite. Elle l'observa silencieusement en lui souriant, l'enfant et ses vêtements étaient sales et elle non plus ne semblait pas manger à sa faim.
Finit par lui dire, s'efforçant de sourire pour rester rassurante " J'ai faim..., pas toi ? j'ai des bonnes brioches qui nous attendent, ... tu viens ?".

Xenac se leva, lui tendit la main ...
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Xenac ne put s'empêcher de sourire " Gisèle, c'est ça ? pas facile à dire ce prénom ", avait remarqué son incertitude, mais ne releva pas, l'enfant avait accepter de la suivre, c'est ce qui lui importait.

La petite main dans la sienne, elles sortaient maintenant de la pinède pour se diriger le village.
Elles passèrent devant l'ancienne mazure de Xen, elle y jeta un oeil avec nostalgie, la lavande était en fleur, elle proposa à l'enfant d'en faire un bouquet.
S'accroupit et commença sa cueillette, regarda l'enfant " Gisèle, Gisèle ... hum" et en lui souriant " serais -tu d'accord pour que je te donne un petit nom, il y en a un qui me vient à l'esprit ... Zélie, qu'en penses-tu ?"
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Xenac s'amusait de voir Gisèle risquer de tomber en arrière à chaque tentative de cueillette des brins de lavande.

La petite s'assit, et Xen ne voulut pas la faire patienter plus longtemps, lui chatouilla le nez avec le bouquet récolté tout en riant.

" Allez viens, jolie Zélie, nos brioches nous attendent !" .
Reprirent le chemin du village, main dans la main.
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Sautillant sur le chemin, le sourire aux lèvres, Bastien aperçu au loin une maison.
Sûrement l'entrée du village se dit-il.
Etonnant quand même, une seule maison au milieu de sapins.

L'idée de s'être perdue lui traversa l'esprit à un moment.
Si il y avait quelqu'un qui habitait cette jolie maison, sûrement lui indiquerait-elle le chemin.
Prenant son courage à deux mains, il avança doucement.
Tout en marchant, il repensa à la dame aux cheveux couleur carotte et surtout à la petite fille qui semblait triste, Zélie.

Quand il avait joué un petit air avec sa flûte , Zélie s'était endormis, puis ensuite il avait décidé de partir de la plage pour se rendre au village.
Au final, il commençait sérieusement à se dire qu'il était perdu.
Si son oncle le trouvait ici.....il secoua la tête afin de ne pas y penser.

Il était devant la maison, joliment fleuri mais au volets clos..
Décidément , il devrait trouver son chemin tout seul encore une fois.
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Après avoir bien réfléchit , il prit la direction opposée à son arrivée, il arriverait bien sur un chemin ou encore mieux, trouverait des gens qui l'aiderait à trouver son chemin.

Soudain, une belle dame apparu proche de lui.
Il voulu lui adresser la parole, mais en resta bouche bée devant la beauté de la dame. Elle passa devant lui sans s'arrêter, elle avait l'air pressée.
Il la vit entrer dans la maison aux volets clos... c'était donc elle la propriétaire de cette jolie bâtisse.

Il resta là sans rien faire, la regardant entrer chez elle, puis disparaitre.
Il fût sorti de ses pensées par un rayon de soleil en plein visage, qui l'éblouit.
Tournant le dos à la maison, il reprît son chemin vers le village, sans essayer de se perdre cette fois ci .
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[Il y a 4 jours à Dax]

Morphée attendait de pouvoir rentrer sur Orthez. Sa convalescence avait prit fin mais l’armée patrouillait et on lui avait conseillé d’attendre. Ce qu’elle fit mais cette possibilité de pouvoir bouger à nouveau, cet appel de liberté fut plus forte…
Elle décida d’accompagner la duchesse Valerianne et Messire Lymbis à Mimizan…juste un aller- retour le temps que la voie pour Orthez soit libre.

[Il y a 3 jours arrivée à Mimizan]

Moment de Bonheur…deux êtres qui se dévorent du regard, retrouvailles fébriles, les mots sont inutiles…baisers ardents… caresses incendiaires…
Puis le calme, la douceur, cœurs qui battent l’un contre l’autre, l’un pour l’autre…

Gil plonge son regard dans celui de Morphée, lui sourit.

Je ne te laisse plus partir, tu es ma prisonnière.

Elle lui répond

Quelle douce geôle que tes bras.
Mais je ne le peux pas, tu sais bien. Juju attend mon retour, il faut que je récupère mes biens et surtout que je lui parle.

La soirée se passe en taverne, nouvelles rencontres forts sympathiques, franches rigolades…
Quel plaisir, rire aux éclats, pas de politique juste la joie de tous d’être là. De jeu de mots en en jeu de maux… au ventre.(d’accord bon peut mieux faire mais bon c’est mieux que rien ^^)
La nuit est bien avancée lorsque nous rentrons gaiement, chancelant ou devrai-je dire naviguant de bâbord à tribord dans les ruelles jusqu’à la demeure qu’Ellina nous a gracieusement prêtée.

[Il y a deux jours départ pour Dax puis Orthez si tout va bien.]

Le temps d’une nouvelle séparation…
Gil lui dit d’attendre jusqu’au lendemain mais elle ne veut rien entendre, désirant régler ses affaires au plus vite afin de venir s’installer avec lui et de pouvoir préparer les fiançailles en toute quiétude à ses cotés.
La nuit tombe derniers baisers, dernières promesses, derniers mots tendres jusqu’à son retour.
Mise en garde, être prudente sur la route.

[Mimizan ]

La brume…
Doucement, ses yeux s’ouvrent. Elle les referme aussitôt les premiers rayons de soleil perçants au travers des branches l’éblouissent. Elle essaie de bouger, grimace de douleur, souffle profondément entre ses lèvres carmin tranchant avec la pâleur inhabituelle de sa peau.
Nouvel essaie le bleu cristallin s’habitue peu à peu à cette lumière…
Où était-elle ?
Tourne la tête…

Aie !

Un petit gémissement de douleur s’échappe, porte sa main à son front. Elle soulève légèrement la tête malgré se martèlement intense à l’intérieur de son crâne. Elle veut voir ce qu’elle a, son corps fourbu n’est que douleur.

Que s’est-il passé ?
Qu’avait-elle fait ?

Une entaille sur la cuisse, une autre sur son flanc, l’écarlate de la terre habituellement ocre ne laisse pas de doute.

Ma besace…

Elle la cherche du regard, l’aperçoit à quelques mètres d’elle au pied d’un pin, se hisse jusque là serrant les dents, se hisse et s’adosse au tronc. L’ancien médecin major ne voyageait sans une flasque d’alcool de mirabelle, remède qui a par le passé servit à maintes reprises et fait ses preuves. Elle l’ouvre en avale une bonne gorgée, tousse, sa gorge desséchée s’irrite au passage de l’alcool fort.

Elle entreprend ensuite de déchirer ses vêtements afin de se rendre compte de l’état de cuisse et de sa hanche. Les deux blessures sont profondes et souillées par le sang séché mêlé de terre et d’épines de résineux. Elle enlève ce qu’elle peut à l’aide des lambeaux de vêtement à peu près propre qu’elle vient de déchirer puis verse de l’alcool sur les lacérations. Le cri de douleur du à la brûlure du liquide sur sa chaire mise à vif est étouffé, des perles de sueurs apparaissent sur son front. Respirer il fallait respirer profondément lentement…
Elle déchire ensuite des bandes dans son corsage et les noue autour de ses blessures.

Du repos… elle avait besoin de repos. Doucement les paupières diaphanes se ferment sur le turquoise, ses pensées s’envolent vers son cœur. Allait-il s’inquiéter de ne pas avoir de ses nouvelles ? Depuis combien de temps avait elle disparu d’ailleurs… Elle n’en savait rien…
Elle sombre, un murmure franchit ses lèvres, un appel…

Gil…
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Doucement elle sortit de sa torpeur. De la fraicheur sur son front, elle sourit a cette sensation, se passant la langue entre les lèvres sèches...
Elle avait soif...

Une voix au loin..mouvement de recul..peur d'ouvrir les yeux de voir le visage de ceux qui s'en été prise à elle.
Mais son esprit s'était mis en marche, la voix inconnue était paisible un soupçon d'inquiétude y percé...

oui...oui, je...j'ai soif...Gil...

Elle déglutit avec peine, humectant encore ses lèvres.

il...il faut le prevenir...je suis blessée...

Elle ouvrit les yeux mais elle ne vit pas le visage, elle était éblouie par le soleil maintenant bas dans le ciel.
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Je venais de prendre mon poste de maire adjoint à la mairie, je réglais quelques dossiers et puis j’ai pris le temps d’envoyer un pigeon a Dax , prendre des nouvelles de ma douce Morphée, elle étais partis la veille contre mon avis, mais elle voulais partir au plus vite sachant que j’aurais du travail elle voulait profiter de ce laps de temps pour aller chercher ses affaires a Orthez et revenir emménager a Mimizan…

Je m’occupais des dossiers lorsque le pigeon revient, il n’a pas délivré son message, mais que s’est-il passé ? Si ça se trouve elle a rebroussé chemin ?
Il faut que je sache…

Je laisse les dossiers et le bureau et je me dirige vers la sortie de la ville et la je vois Artemix arriver en courant, il m’aperçoit et m’interpelle…
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Je le regarde paniqué et essoufflé, une dame blessé me demande … je pense tout de suite a elle, je pense au pire je panique je lui cri dessus …

Alors dépêche toi propre à rien !!! Allons y !!!!

Ma hanche me fait souffrir mais je le suis tant bien que mal jusqu'à l’endroit ou est restée Morphée, je me précipite et tombe a genoux a ses cotés, je prends son visage entre mes mains et l’embrasse …
Je me tourne vers Artemix

Du secours vite !!! Un brancard faut l’amener chez …
On va l’emmener chez Ellina je m’occuperais de la soigner !

Je me tourne vers Morphée, j’essaye de la rassurer, je regarde sa blessure elle a perdue beaucoup de sang… Je lui caresse doucement le visage je lui murmure…

Ne t’en fait pas je suis là mon amour, je vais m’occuper de toi ….
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L'homme lui avait donné à boire puis était parti rapidement.
Morphée referma les yeux.

Des voix se rapprochaient, la tirant du sommeil.Presqu'aussitôt, la jeune femme sentit des mains encerclants son visage et des lèvres sur les siennes... Elle rêvait sans doute ... puis un murmure un doux mumure à son oreille. Cette voix..sa voiox , elle l'aurait reconnue entre mille.
Son coeur s'affola, elle ouvrit les yeux pour le voir.
Il était là.

Gil... mon amour...je...ma cuisse...

Elle plongea son regard éperdue d'amour dans celui de Gil. Tend ses mains, les pose la nuque de Gil et l'attire pour un baiser. Puis lui murmure dans un souffle.

Je t'aime, Gil.J'ai eu si peur de ne jamais te revoir.

Elle se souvient qu'ils ne sont pas seul, le lâche et soourit gênée au sieur

un brancard ? ..mais..non... ça va aller... je vais prendre appuie sur vous deux jusqu'à la maison.

Elle se redressa un peu se qui provoqua une douleur dans sa hanche et sa cuisse. Elle se mordit la lèvre pour ne pas crier et garda tant bien que mal un visage impassible, attendant qu'ils se prennent une décision ...

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[Non loin de là, au 158 du quartier de la Pinède]


Trois semaines d'absences. Trois semaines passées au couvent. Trois semaines durant lesquelles elle a eu le temps de lire et relire courriers et journaux intimes de sa mère. Elle n'a rien trouvé. Rien qui indique que cet homme qu'elle aime tant soit son frère ou un cousin, et pour cause : cette fameuse tâche qu'elle croyait de naissance n'est en fait qu'une petite brûlure faite par étourderie par la voisine qui s'occupait d'elle quand ses parents étaient à la mine. Brûlure mal soignée qui au lieu de laisser une légère cicatrice, la marqua d'une trace brune, telle une marque de naissance. Une brûlure par de la cire de bougie .... sa mère en doutait visiblement mais elle ne put obtenir plus de sa voisine. Elle avait donc couché les mots dit par celle-ci en émettant un doute. Sehanne devrait se contenter de ça.

Elle porte machinalement la main sur son ventre, à hauteur de cette fameuse marque. Pourquoi a-t-il fallu qu'elle soit semblable à la sienne ........ Si seulement elle l'avait su avant ...... il ne serait pas déjà dans les bras d'une autre, et elle..... elle ne serait pas là à se morfondre une nouvelle fois.

Retour dans sa chambre, devant ces fameuses malles. Elle y redépose précieusement les courriers et journaux intimes. Tout ce qu'elle y a lu lui a rappelé tant de souvenirs, le bon vieux temps comme diraient les anciens du village. Un léger sourire en coin mêlé aux larmes qui roulent sur ses joues. Il va lui falloir oublier les sentiments qu'elle éprouve pour lui ...... lui qui l'a déjà oublié ...... lui qui n'a même pas eu la patience d'attendre de connaître la réponse. Peut-être est-ce mieux ainsi. Peut-être n'était-il pas fait pour elle......

Tourner la page une deuxième fois. Deuxième homme dans sa vie et nouvel échec. Elle n'a plus envie de revivre ça. Non, ça fait bien trop mal. Elle a failli trahir une promesse faite à sa mère ..... failli seulement car en fin de compte, grâce à cette brûlure, elle n'a pas commis l'irréparable. Elle se laisse tomber en arrière, atterrissant mollement dans son lit, les yeux perdus dans le vague et remplis de larmes.

Plus jamais ça ...... non plus jamais.
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Je l’aide à se relever et elle prend appuie sur mon épaule et celle d’Arté, elle souffre mais il n’y a pas d’autre choix pour la ramener au plus vite au village …

On va y aller tout doucement …
Oui je connais Artemix c’est le capitaine de la garde de Gap, mais bon on fera les présentations plus tard hein, pour l’heure faut rentrer pour te soigner correctement ma féfé …

Tant bien que mal nous nous dirigeons chez Ellina ….
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Xenac et Zélie avaient marché d'un bon pas , elle avait eu une bonne idée de lui proposer cette promenade , Zélie avait l'air heureuse , elle voulait ramasser des pommes de pins.

Elles avancèrent dans la pinède, Xenac lui avait laché la main, elle s'amusa de voir l'enfant courrir à la recherche du meilleur endroit où trouver les plus jolies pommes de pins.

Xen scrutait les alentours dans l'espoir d' y voir tapie dans un buisson, une silhouette qui lui serait familière. Elle espérait voir la jeune fille appeurée sortir d'un bosquet.

Zélie passa d'arbre en arbre,ce qui les faisaient s'enfoncer d'avantage dans la pinède ...
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[Ailleurs dans la pinède]

Elle quitte la plage pour s'engouffrer dans la pinède, laissant derrière elle Estrellia et son père, et ne remarquant même pas que quelqu'un la suit. Elle pourtant si vigilante n'entend plus rien. Plus que les battements de son cœur ...... Les yeux se remplissent de larmes ..... Elle se rend compte du mal qu'elle a pu lui faire ..... Elle lui a fait ce que tout le monde a fait avec elle lorsqu'elle s'est retrouvée orpheline. Indifférente ..... oh non elle ne l'est pourtant pas ..... mais elle qui ouvre toujours trop vite son cœur ... elle a décidé cette fois de se méfier. Oui mais seulement voilà ! Le trop c'est comme le pas assez et là elle est passée d'une extrême à l'autre. Elle s'en veut et se maudit. La pauvre petite avait plus que jamais besoin d'affection et voilà qu'elle, au lieu de lui en donner, lui fait la morale ..... Bon sang mais qu'elle idiote !

Elle avance parmi les arbres. Les larmes roulent sur ses joues. Elle n'y voit pas grand'chose mais elle connait cet endroit par coeur. Cet endroit, elle y a grandi. Cette pinède, elle en connait chaque arbre, chaque recoin pour y avoir vécu toute seule depuis des années. Sa maison n'est plus loin. Elle accélère le pas. Un bruit de branche cassée derrière elle. Elle ne se retourne pas. Tout sergent qu'elle est, elle n'en mène pas large, surtout qu'elle n'a que ses bottes à la main pour se défendre .... Et même bien placées, elles ne suffiront pas à mettre hors d'état de nuire un brigand ou encore une bête sauvage.

Elle se met à courir. Une douleur vive dans le pied ... elle ne s'arrête pas et continue sa course. Enfin sa maison. Elle s'y engouffre et referme la porte derrière elle. Elle s'adosse à la porte. Pas un bruit dehors. Son imagination lui joue des tours on dirait. Elle se laisse glisser pour se retrouver assise par terre. Les sanglots sortent enfin. Sanglots de colère et de peur à la fois. Les minutes passent, ses bras autour de ses jambes et la tête enfouie dans ses genoux. Les sanglots se calment, quelques petits hoquets tout au plus. Une douleur dans le pied .... Un regard, rien de méchant, juste une blessure sûrement faite par une pierre tranchante. Ça lui apprendra à rester pieds nus !

Elle se lève, essuie son visage d'un revers de main et sort d'un buffet une petite bouteille remplie d'un alcool fort. Un morceau de tissu .... voilà, elle en a trouvé. Avec tout ce qu'elle a dans ses malles, elle n'en manque pas. Elle pose le tout sur la table et s'assoit. Le pied posé sur sa cuisse .... une petite gorgée d'abord pour se donner du courage puis elle en verse doucement sur la blessure. Elle serre les mâchoires pour étouffer un cri mais elle ne peut retenir ses larmes. De douleur cette fois. Elle reprend une grande respiration et regarde son pied. Tout a l'air d'être propre. L'entaille n'est pas profonde heureusement. Elle fait de son mieux pour bander son pied. Une fois le travail fini, une dernière lampée et elle se lève et repose la bouteille à sa place. Il faudra qu'elle descende à la cave en chercher une autre, celle-ci est déjà presque vide.

Elle boitille légèrement. Pas grave, elle a connu pire. Elle va dans sa chambre et ouvre les malles. Elle se souvient d'y avoir trouvé beaucoup d'étoffes mais aussi autre chose. Elle ne cherche pas longtemps. Elle trouve enfin ce qu'elle voulait. Deux poupées de chiffons que sa mère lui avait confectionnées. Oh bien sûr, ça ne suffira pas à excuser sa réaction, mais elle espère au moins qu'elle lui en voudra moins ..... mouais .... pas sûr ça. Elle s'assoit au bord de son lit et regarde les poupées en souriant puis les serre dans ses bras. Tant de souvenirs la submergent. Elles sont presque intactes. Elle se rappelle qu'elle en prenait toujours soin. Un petit sourire se dessine. Elle espère faire deux heureuses : une pour Julie, la fille de son amie Nethaa, et l'autre pour Estrellia. Epuisée par cette journée, elle finit par s'endormir ainsi, les poupées dans ses bras.


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[Dans la pinède]

Il continuait de la suivre à distance, en même temps, elle marchait rapidement.Cela l'arrangeait car tout en marchant, il se demandait si il faisait bien d'aller le lui avouer.
Mais son oncle, qu'il n'avait toujours pas revu depuis qu'il était arrivé à Mimizan, lui disait toujours d'être honnête et de dire la vérité, ne jamais mentir.
Il avait beau avoir été dur avec lui depuis qu'il s'en occupait et surtout le détester parfois, il lui manquait.

Dans ses pensées, il ne fit pas attention qu'un homme couru et passa devant lui, manquant le faire tomber.
L'évitant de peu, il aperçut au loin le sergent s'engouffrer chez elle.
Alors, c'était donc elle qui habitait dans cette si jolie maison qu'il avait vu la première fois en arrivant.

Prenant son courage à deux mains, serrant sa flûte à s'en faire blanchir les jointures de ses doigts, Bastien continua en direction de l'habitation du Sergent.
Il tremblait de peur, peur qu'elle l'arrête sûrement, ou bien peur d'avouer qu'il avait voler au marché.
Ou tout simplement de froid, vêtu pauvrement.
Plus il approchait, plus son coeur battait.

Il arriva enfin devant la porte, approcha son poing qu'il ferma avant d'y frapper.Il resta là, le poing à quelques centimètres , hésitant...
Un bruit au loin le fit sursauter.Le sursaut lui fit cogner un coup à la porte.
Prit soudainement de panique , il resta là, les jambes tremblantes , ne pouvant plus bouger ne serait-ce qu'un cil.

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Le coeur de Xenac fit un bon dans sa poitrine quand elle entendit "maman" sortir de la bouche de Zélie, il avait suffit d'un mot ,un seul mot pour la submerger d'émotion. Elle regarda Zélie les yeux pleins d'amour, elle voulait lui rendre ce si beau cadeau qu'elle lui faisait.


Azoura allait répondre quand Xen posa sa main sur son genou, le regarda lui fit signe de la tête, le sourire d' Azou s'effaça, il avait compris se releva et s'éloigna d'elle en reculant, hébété , elle savait qu'elle lui meurtrissait le coeur, mais elle espérait qu'il comprendrait un jour, elle ne voulait plus avoir mal près de lui. Les tourments, la jalousie, l'absence avaient finalement eu raison d'eux .

Elle le regarda s'éloigner jusqu'à ne plus le voir, pris Zélie dans ses bras, embrassa son front, " Alors mon ange , on les ramasse ces pommes de pins ?"

Une envie de pleurer l'envahit pour le mal qu'elle lui faisait mais ne se le permit pas , elle avait pris une décision il lui fallait maintenant l'assumer, elle respira un grand coup, prit sur elle et sourit à Zélie qui encore une fois devait se rendre compte de son malaise sans y comprendre grand chose.
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Xenac voulait faire diversion auprès de Zélie, lui faire oublier cet épisode troublant pour une enfant de 5ans, elle l'aida à chercher la pomme de pin, la plus belle...
Mais elle avait le coeur gros, la poitrine oppressée, ses mains tremblaient, elle réalisait ce qu'elle venait de faire à cet homme qu'elle avait aimé, mais ne pouvait plus revenir en arrière, il était trop tard, et il aurait fallu revenir loin, avant tout ce mal qu'ils s'étaient fait l'un à l'autre, et ce n'était pas possible.

Elle regarda Zélie, esquissa un sourire en voyant le panier de Zélie plein
" Allez zélie, rentrons !" mais Xen n'avait pas envie de rentrer tout de suite, l'image de Sehanne courant à travers la pinède lui revint en mémoire "nous allons passer d'abord voir Sehanne, elle n'avait pas l'air de bien aller, tout à l'heure".

Xenac aida Zélie à se relever, prit sa petite main dans la sienne et le panier de l'autre, elle n'arrivait pas à effacer le visage d'Azoura, respira fort espérant trouver le courage d'aller de l'avant sans se détester. Elles prirent, main dans la main, le chemin vers la maison de Sehanne.
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Xenac et Zélie marchaient sur le petit sentier, Xen la tête baissée, Zélie silencieuse comme à son habitude, elle s'en voulait d'avoir été si brutale avec Azoura, mais n'avait pas voulu dire à Zélie après l'avoir entendu l'appeler Maman qu' Azou était son fiancé, leur histoire était terminée et Zélie ne devait pas en souffrir...

Elle fut tirée de ses pensées par un mouvement, elle se dit qu'il devait s'agir très certainement un petit animal dans les buissons, elle se sentait toujours oppressée, reprit un grand bol d'air et se faisant releva la tête. Elle vit un homme à terre, Eric penché sur lui, et non loin de lui Estrellia, ses yeux se posèrent sur le corps à terre , mais était -ce ...non! ...

Elle s'approcha, le sol se dérobait sous ses pieds, laissa tomber le panier de pommes de pin qui roulèrent parterre, elle lacha la main de Zélie, elle ne pouvait pas le croire, Azou était là parterre, inerte, elle tomba à genoux près de son visage, Xen était en larmes, elle avait envie de crier, mais rien ne sortait de sa bouche, seul un " Azou ..." s'en échappa.

Elle posa sa tête sur son torse l'appela encore, elle entendait encore son coeur, des battements rares et faibles, la vie le quittait, et elle lui avait donné le coup de grâce, encore un battement, encore un souffle de vie. Elle lui caressa le visage ,l'embrassa, lui murmurra " Pardon Azou...", elle posa de nouveau sa tête sur sa poitrine, entendre ce coeur qui l'avait aimée , et qu'elle avait brisé, un battement ... encore un ... puis ... le silence.

Xen défigurée par la douleur, et le visage mouillé de larmes , regarda Eric désemparée ...
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[Dans la pinède avec maman Xenac]

Zélie ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait. Elle regarda Xenac en fronçant ses sourcils, comme si ça allait l'aider à mieux comprendre. Oui mais seulement ça ne l'aidait pas du tout. Elle regarda le Messire s'en aller. Il avait l'air tout bizarre mais Xenac ne lui laissa pas le loisir de poser des questions et l'entraina un peu plus loin dans la pinède, voir Sehanne qu'elle avait dit.

Ah oui, ze me souviens ... elle est zolie mais elle est touzours triste ....

Xenac ne l'avait pas entendu, elle semblait préoccupée. Quelques minutes plus tard, elle laissa tomber le panier de pommes de pin et lui lâcha la main. Sur le coup, Zélie n'avait pas vu qu'un peu plus loin, il y avait l'homme vu plus tôt, allongé et l'air tout bizarre. Et puis il y avait aussi un autre homme et une fillette. Zélie, toujours méfiante, gardait un peu de distance, ne comprenant rien à ce qu'il se passait. C'est alors que la fillette vint la voir et lui adressa la parole.

Bonzou’…… ze zuis T’ellia…… z’ai t’ois ans…… et toi ?

Un peu intimidée, comme elle l'a toujours été, elle finit par lui répondre.

Bonzour... moi ze m'appelle Zélie et z'ai euhhh ... cinq ans.

Un petit sourire au coin des lèvres, le même petit défaut de prononciation. Elle sentit sa petite main se glisser dans ses cheveux. La confiance s'est installée et Zélie lui prit la main. Un regard sur le panier qui s'est vidé en tombant.

Dis, tu veux m'aider à ramasser mes pommes de pins ? Ze peux t'en donner si tu veux !






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Désemparée, elle était désorientée, ne réagissait plus à ce qui l'entourait, regardait sans comprendre Eric soulever Azou de terre.
Le monde extérieur ne la touchait plus, elle l'entendait lui parler mais ne comprenait pas, se demandait pourquoi elle était à genoux dans la pinède, et que faisaient Zélie et Estrellia ensemble, elle les distingait dans une sorte de brouillard, ne pouvait dire ce qu'elles faisaient

Les cris d' Eric la sortirent de sa torpeur Xen ! Bouge, montre moi le chemin ! Mais que faisait-il ? Le sauver, il pensait qu'il n'était pas trop tard ! son coeur battait donc toujours ?
Le chemin, il veut que je lui montre le chemin, la chaumière la plus proche ? ... Sehanne ...
" Sehanne ... ,il faut allez chez Sehanne, c'est tout près ! "

Xen attrapa la main d'Estrellia qui tenait déjà fermement celle de Zélie, elles avaient compris au ton d'Eric qu'il n'y avait pas à discuter, elles suivirent docilement Xenac sur le sentier qui menait à la chaumière de Sehanne, Estrellia de ses petites jambes courait presque.

Xen recouvrait ses esprits peu à peu, s'il pensait qu'il n'était pas trop tard, elle voulait garder elle aussi espoir.

Ils arrivèrent devant la chaumière de Sehanne, Xen lacha les fillettes et courut jusqu'à la porte, et la tambourina de toutes ses forces en appelant son amie " Sehanne ... Sehanne".
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Elle tambourinait à la porte en criant Sehanne, dans sa précipitation elle avait bousculé un jeune garçon qui était là . Elle se retourna, voulut s'excuser mais le jeune garçon avait détalé comme un lapin, il avait dû la prendre pour une folle. Elle l'était, folle d'angoisse à l'idée qu'Azoura puisse mourir,comme pourrait - elle vivre avec ça sur le coeur, elle garderait ce sentiment de l'avoir tué.

Le visage du garçon lui était familier mais elle n'avait plus l'esprit à tenter de se souvenir...Que faisait devant chez Sehanne ?

Les fillettes étaient maintenant près d'elle, elle prit Estrellia dans les bras et attira près d'elle Zélie, Eric arrivait avec peine ...
Pourquoi Sehanne ne répondait - elle pas, elle était pourtant là elle l'avait vu rentrer plus tôt ? Elle tambourina de nouveau à la porte.
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Enfin Sehanne ouvrit la porte, les fit entrer et montra à Eric où installer Azoura. Xen avait reposé Estrellia au sol mais gardait les filles contre elle ne sachant pas très bien si elle voulait les rassurer ou pour ne pas se laisser aller à son angoisse.

Sehanne demanda aux filles d'aller dans une autre pièce, elle se pétrifia lorsque celle ci la chargea de s'occuper d'Azoura, elle l' avait déjà fait auparavant, mais là il s'agissait d' Azoura, elle était encore dans un état second, et tant d'images défilaient. Elle ne s'en sentait pas capable, ses mains tremblaient, ses jambes flageolaient, son coeur battait à un rythme effreiné, elle n'avait plus tous ses esprits. Xen croisa le regard de Sehanne, implorante, mais elle comprit quà la vue de tout se sang son amie ne pourrait faire face.

Sehanne était partie chercher de l'eau, tandis que Xen fouilla dans le buffet qu'elle lui avait indiqué un peu plutôt. Eric installait Azoura sur la table " Eric , défais lui sa chemise ... " .

Il lui fallu un gros effort pour se ressaisir, elle trouva les recettes d'onguents, chercher les remèdes les plus appropriés la raccrochait à la réalité, elle avait trouvé ce dont elle aurait besoin, retourna près d' Azoura.

Azoura installé sur la table, Eric et Xenac se faisaient face, leurs regards se croisèrent, "quelle ironie" pensa t-elle , elle avait blessé Azoura à cause de l'homme qui aujourd'hui tentait de le sauver ...

Sehanne était revenue avec l'eau, elle commença à nettoyer sa peau maculée de sang, la blessure était profonde, d'où cet abondant écoulement de sang qui avait affaibli son coeur au point qu'elle avait cru ne plus l'entendre ...

Xen tremblait , ces gestes étaient peu surs, ses yeux se voilèrent de larmes, ... elle ferait de son mieux..., elle savait qu'il pouvait sans sentir, il était assez fort pour cela, pourtant elle sentait aussi que les soins prodigués n'auraient aucun effet s'il n'avait plus cette volonté de lutter. Et pourquoi lutterait il, puisqu'il pensait l'avoir perdu.

Elle fit un bandage pour couvrir la plaie, après avoir utiliser les onguents trouvés. Elle en avait fini, Xen posa les deux mains sur la table, cette fois elle était au bord de s'effondrer...
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[Au 158, chez Sehanne]

Xenac a repris ses esprits. Sehanne la regarde avec la plus grande attention, épiant le moindre de ses gestes. Un léger sourire malgré la situation, tout ceci lui rappelant sa mère. Elle connait ces gestes pour avoir vu sa mère les pratiquer lorsqu'elle n'était qu'une enfant. Les souvenirs la submergent .... comment a-t-elle pu oublier tout ceci ? Elle secoue légèrement la tête ; l'heure n'est pas aux souvenirs. Xenac a terminé. Sehanne s'affaire à nettoyer tout autour d'Azoura puis fait glisser un drap sur son corps. Inutile d'effrayer les fillettes qui le verront forcément en sortant de la chambre. A moins de le déplacer dans la pièce d'â côté où se trouve une paillasse ? Non, mieux vaut éviter de le bouger.

Elle a fini, tout semble presque normal. Presque seulement, parce qu'un homme gravement blessé se trouve tout de même sur sa table ! Elle regarde Azoura ... il semble dormir. Parfait, les petites ne seront pas trop apeurées, peut être juste étonnées. Eric félicite Xenac. C'est vrai qu'elle a fait du bon travail. Puis le voilà à s'excuser auprès de Sehanne de n'avoir pas répondu plus tôt !

Ne vous excusez pas Eric ....

Elle l'écoute, un léger sourire sur les lèvres. Il retire sa chemise et continue tout naturellement de parler, et les félicite maintenant toutes les deux. Sehanne détourne le regard, vraisemblablement gênée mais c'est bien sûr sans compter sur Eric qui se place face à elle, ne lui laissant guère d'autre choix que de poser ses yeux ou dans les siens ou sur torse mi à nu quelques instants plus tôt.

Dame Sehanne à chaque fois que je vous ai croisé de près ou de loin vous vous êtes enfuie, pour une fois c’est moi qui va partir, voulez vous bien appeler Estrellia pour moi ? Il est tard, la petite devrait même avoir déjà mangé !

Les yeux ... il faut qu'elle fixe les yeux ..... Mais son regard se pose sur le torse, puis sur la chemise maculée de sang. Ensuite seulement elle lève son regard sur lui, tentant de dissimuler sa gêne.

Vous ... vous devriez peut être .... votre fille .... elle risque de prendre peur en voyant votre chemise

Elle pose sa main sur le vêtement souillé.

J'ai quelques vêtements me restant de mon père. Il était plus grand que vous, mais ils ne sont pas tachés. Et si vous devez repasser demain, ça me laissera le temps de nettoyer votre chemise.
Quant à Estrellia, si vous le permettez, je peux lui donner un morceau de tarte aux pommes que j'ai faite ce matin. Je conçois bien que ça ne fait pas un véritable repas mais ça permettra de la contenter le temps que vous arriviez chez vous .....

Elle ne lui laisse guère le loisir de répondre et lui prend des mains sa chemise qu'elle met avec tout le reste du linge qu'elle venait de ramasser. Le tout dans un petit baquet et hop, dans la pièce d'à côté. Elle revient et s'approche du fourneau près duquel se trouve une petite table. La tarte y trône, à peine entamée. Elle termine de la découper puis elle regarde Xenac et Eric.

Je vais chercher Estrellia. Xenac, tu dormiras ici avec Zélie si tu veux. J'ai une .... un lit dans cette chambre. Tu prendras mon lit avec la petite.

Elle montre du regard la pièce de laquelle elle vient de sortir, se gardant bien de dire qu'il ne s'agit que d'une paillasse. C'est déjà bien assez confortable pour elle.

Ah oui !

Elle va à nouveau dans cette fameuse pièce et fouille dans une vieille armoire. Elle en sort une chemise propre qu'elle rapporte à Eric.

Tenez, mettez ça. Et servez vous, prenez donc de la tarte, vous devez avoir faim vous aussi.

La voilà qui se met à donner des ordres. Sa façon à elle de cacher ses sentiments, quel qu'ils soient. Puis elle ouvre doucement la porte de sa chambre et passe la tête par l'entrebâillement pour voir ce que font les fillettes.
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[Chez Sehanne]


De la pinède, elle s'était retrouvée à suivre à toute vitesse Xenac pour finalement aboutir comme il avait été prévu chez Sehanne. Tout allait vite et Zélie ne comprenait pas ce qu'il se passait. L'homme sur la table, la petite avec elle ..... et hop dans une chambre !

Cela faisait longtemps maintenant que les fillettes jouaient avec les poupées qu'elles avaient trouvées sur le lit, comme le leur avait dit Sehanne. Zélie voulait revoir maman Xenac et elle avait faim aussi. Non pas qu'elle n'était pas ravie de jouer avec Estrellia, bien au contraire, elle ne s'était jamais sentie aussi bien avec quelqu'un d'autre que Xenac.

Enfin la porte s'ouvrit. Sehanne les regardait en souriant. 'Estrellia lui posa des questions puis s'engouffra dans la pièce de vie. Elle en profita pour en faire autant, cherchant du regard Xenac. L'homme était toujours sur la table et Xenac le regardait. Elle se précipita dans ses jambes.

Maman !!!













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Xenac absourdie sur sa chaise, entend Sehanne et Eric parler n'en comprend pas un mot, elle ne veux voir pas se qui se joue entre eux deux.
Elle observe Azoura, espére une réaction, Eric avait raison ,il devait vivre ... elle allait devoir le veiller, elle n'était pas rassurer de la voir sur cette table, et si la fièvre devait s'installer ,il risquait de s'agiter.

" Sehanne, garde ton lit et prend Zélie avec toi, elle ne connait pas cette maison, je ne veux pas qu'elle aie peur, ... je dormirai pas cette nuit ..." , elle en a besoin pourtant, lasse de toutes émotions, ne se sent aucune force, mais Azou a besoin d'elle près de lui,elle s'occuperait de lui.

Les fillettes arrivèrent dans la pièce , Zélie se précipite sur elle en criant "Maman" , Xen sourit ce mot la ravissait à chaque fois que Zélie le prononçait. Estrellia criant sa faim,court dans les jambes de son père, Xen se penche sur Zélie, " Tu dois avoir faim mon ange, toi aussi ..". Les filllettes semblaient bien s'entendre, Estrellia était la prémière enfant avec qui Zélie avait partagé un moment de jeu.
Les yeux posés sur Eric et sa fille, regards croisés,Xen détourne le regard ,ne peut le soutenir... Elle se lève, elle se sent douloureuse ,meurtrie , se dirige vers la table coupe une part de tarte qu'elle tend Zélie, et une autre à Estrellia.
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[Toujours chez Sehanne…]

Eric, sur les ordres de Sehanne, avait enfilé la chemise propre qu’elle lui avait tendue et n’avait pas eu le temps de réagir qu’elle avait déjà embarqué la sale, la donzelle était maligne c’était un moyen évident de le rencontrer à nouveau, mais il accepta de bonne grâce cette situation, la tarte qu’il engouffrait avant que sa fille ne mange tout était excellente, peut être aurait-il l’occasion ainsi d’en remanger.

Enfin, Xen, passé un moment de fatigue, reprit ses initiatives et c’est avec bonheur qu’il l’entendit dire qu’elle allait veiller Azoura, le pauvre risquait d’en avoir besoin, sa nuit allait être tourmentée.

Mais pour l’instant, l'esprit d'Eric était ailleurs, il y avait beaucoup trop de tension dans cette pièce et certains regards échangés le rendaient mal à l’aise et puis cet homme qui luttait entre la vie et la mort, tout ceci était angoissant !

Alors qu’il regardait sa fille à qui Xen avait coupé un morceau de tarte, Sehanne trouva un prétexte pour sortir de la pièce, Eric remarqua son visage chargé d’émotion, il faillit la saisir par le bras lorsqu’Azoura réagit enfin un peu, reprenant ses esprits un court instant.

Xen, il a besoin de toi.. toi seule peut le sauver… ce n’est pas sa blessure apparente qui le tue… tu le sais aussi bien que moi !

Il jeta un regard sur Xen… mon Dieu que cette situation était délicate… un bruit lui fit détourner les yeux, Azoura venait de lâcher quelque chose de sa main, Eric fit signe à Xen, ce n’était pas à lui de ramasser l’anneau…

Il devait les laisser un peu seuls et puis il n’avait pas aimé l’attitude de Sehanne, se retournant vers la porte qu’elle avait tirée derrière elle, il osa la pousser comme s’il était chez lui et découvrit une Sehanne trempée de larmes… ne sachant trop quoi faire, il lui tendit les bras pour la consoler…

Sehanne…

[Au 158, chez Sehanne]


Elle vient tout juste de retirer les draps que quelqu'un entre dans la chambre. Les yeux pleins de larmes qu'elle essuie rapidement d'un revers de manche, elle regarde qui vient d'oser pénétrer dans SA chambre sans avoir même pris la peine de frapper à la porte. Eric ....... Que lui veut-il donc ? Et pourquoi lui tend-il les bras ? Veut-il réellement la consoler ou tout simplement se consoler ..... ? N'a-t-il pas créé assez de soucis ? Sehanne n'en a que trop marre de cette situation plus qu'embarrassante. Elle est lasse de la goujaterie des hommes. Et si elle tombe dans ses bras ? Ne va-t-elle pas elle aussi souffrir plus tard ? Sous prétexte qu'il ne la voit pas assez ?

Non, décidemment non ! Elle sait ce qui a provoqué cette déchirure entre Xen et Azoura. Elle sait qui en est la cause. Cette cause justement lui tend les bras ....... Et bien que Sehanne ait besoin d'être réconfortée, elle choisit le parti de ne pas céder. Un regard décidé .....

Eric, sortez je vous prie ..... je vous ferai passer votre chemise quand elle sera propre. Mais ne revenez plus.

Elle soutient son regard, plus en colère que jamais. Elle a déjà bien assez souffert, elle ne veut pas déjà remettre le couvert. Elle sait que sa décision n'est peut être pas la meilleure. Elle sait qu'Estrellia a besoin d'une présence féminine, mais elle ne se sent pas l'âme d'une mère, pas encore. Elle se dirige vers la porte et l'ouvre, toujours son regard planté dans celui d'Eric.

Vous trouverez sûrement celle qu'il vous faut. Mais ce n'est pas moi. Maintenant, laissez moi.


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[Quelque part dans la pinède]

Il courait, courait encore et toujours. Il fini par s'arrêter, se tenant le côté droit, une horrible douleur venait d'apparaitre.
Reprenant son souffle difficilement, il redressa la tête et regarda tout autour de lui.
Il semblait à nouveau perdu dans cette pinède.
Que faire ? Rebrousser chemin ? Se cacher ? Oui mais où ?
Et puis, qu'allait il faire caché ici... seul sans rien à manger.
Il fouilla machinalement dans la poche de sa braie qui devenait de jour en jour...ne ressemblait plus à une braie à vrai dire.
Et il était dans un état de crasse...

La course l'avait fatigué il avait une envie soudaine de dormir un peu.
Cherchant du regard un endroit où s'allonger , il aperçut quelques écureuils passer devant lui et filer un peu plus loin, vers un arbre.
Il n'avait jamais croisé d'écureuils, cela lui rendit le sourire et il décida de les suivre , passant dans les fougères , en marchant à quatre pattes afin de ne pas se faire remarquer.

Arrivé à la fin du bosquet de fougères, il s'arrêta, scruta à gauche puis à droite , se redressa et fila en direction de l'arbre.
Bastien n'eut pas le temps d'arriver que les écureuils s'étaient déjà mis à grimper à l'arbre, se cachant à une hauteur qu'il ne pouvait pas atteindre.

L'arbre était grand et en son centre, un creux s'y trouvait.Bastien approcha timidement, peut être qu'une bête féroce y vivait et allait le dévorer en le voyant.
Il tremblait de partout, la peur, le froid, la faim...mais il avait tellement envie de dormir, la nuit venait tout juste de tomber sur Mimizan.
Prenant son courage à deux mains, il grimpa comme il le put, se hissa à la force de ses petits bras et entra dans le creux de l'arbre.

Bastien fût surpris de voir que l'espace était assez grand pour deux personnes comme lui, où bien mieux, un adulte pourrait y entrer sans soucis.
Il s'enfonça au fond de l'arbre, déposa sa flûte à ses pieds, s'assit et replia les genoux sur lui même.
Grelotant, claquant des dents, il tenta de fermer les yeux et de s'endormir.
La fatigue s'empara à nouveau de lui et il tomba dans un sommeil profond.


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Sehanne écoute Eric sans dire un mot de plus. Elle n'avait eu nul besoin d'écouter qui que ce soit. Elle n'avait eu qu'à constater par elle même les dégâts qu'il avait causé autour de lui. Inutile donc d'user sa salive pour un homme borné. Elle est de taille à savoir juger les gens maintenant, pas comme par le passé, ce qu'elle regrette d'ailleurs. Mais le passé est le passé.

Il sort enfin, elle referme la porte derrière lui. Elle n'a pas envie de servir de remplaçante alors que ses pensées sont tournées vers une autre. Elle attend quelques instants, pour être sûr qu'il soit parti. Elle en profite pour finir le lit. Enfin, elle va voir Xenac et lui propose de faire manger Zélie puis de la coucher, ce qu'elle accepte volontiers. Après en avoir fini avec la petite, elle apporte une assiette de soupe à Xenac. Un dernier coup d'oeil dans la chambre ; Zélie dort paisiblement.

Xen, je vais prendre un peu l'air. Je ne pense pas être longue mais ne t'inquiète pas.

Elle prend son bâton et sort de la maison, laissant Xenac tranquillement à son repas, puis fait quelques pas dans sa propriété. Une envie de retourner voir son arbre ..... Tant de souvenirs que cet arbre. D'un pas décidé, elle marche entre les fougères qui ont envahi ses terres pendant sa retraite au couvent. Son pied encore endolori la fait légèrement boiter mais qu'importe. L'arbre est toujours là, le vent n'en a toujours pas eu raison. Elle s'en approche, en caresse l'écorce mais au moment où elle va pour se faufiler à l'intérieur du tronc, elle s'aperçoit que quelqu'un y a élu domicile. La nuit n'aidant pas, elle ne voit pas qui se cache ici.

Qui .... Qui est là ?

Elle attend la réponse, espérant qu'elle n'est pas tombée sur un brigand se croyant à l'abri, et tenant fermement son bâton, juste au cas où.
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C'est toujours étendu au beau milieu de la pièce, que le corps d'Azoura a de temps à autre des soubressauts , la fièvre est encore présente lui faisant tirer un grimace.

A demi inconscient, les paupières trop lourdes pour pouvoir les relever, son esprit et ses autres sens sont en éveils.

Il y a du bruit tout autour de lui.

En respirant profondément,il reconnu un parfum qui empli la pièce puis ses poumons.
Une senteur si familière qui l'éloigne un peu plus d'un destin funeste, comme un appel à la vie!

Un léger murmur s'échappa de sa bouche



HUMMmmm.........


Il réagit à cette senteur .......de la "lavande"!!

Les souvenir viennent se bousculer en masse dans sa tête, il se rappel de tout!

Tous les moments idylliques passé en la charmante compagnie de cette femme

Son sang ne fît qu'un tour, il a l'impression qu'on le touche ...sa main, son front...
Ce parfum,cette voix douce et mélodieuse qu'il connaissait très bien pour l'avoir si souvent entendue ,il pouvait la reconnaître entre mille

Il n'a pas bien compris ce qu'elle disait...

Ses paupières s'ouvrirent d'un mouvement lent .


Personnes... il n'y avait personnes!!!
La fièvre dû lui jouer un mauvais tour.

Il se redressa en réunissant ses forces....;c'était quand même pas une petit entaille qui allait le retenir sur cette table .

il ouvrit la porte...jeta l'anneau dans les fourrés et s'en alla sans bruit!!!

Une main se pose sur son épaule, une voix douce lui vient aux oreilles.
Ouvre un oeil, puis l'autre... ne distingue pas qui lui parle, juste cette voix qui lui dit:

Ne crains rien ! Tu es en sécurité. Je m'appelle Sehanne .... Et toi comment t'appelles-tu ?

Tente d'ouvrir les lèvres pour en sortir quelques paroles, l'effort est assez dur pour lui.
Mais la voix le rassure un peu.Une voix qui lui semble être celle d'un ange qui viendrait l'emporter avec lui.
Il tremble toujours autant, transpire.
Déglutissant, la gorge sèche il finit par réussir à dire:

Baa...Baa.....Bastien...

Ses yeux se referme doucement, trop épuisé pour pourvoir se lever.

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Artemix entendit quelqu'un lui adresser la parole.
Trop impliqué à se battre avec sa racine, il ne prêta pas de suite attention aux paroles qu'il prononçait.
Il ne réagit juste à une seule question.


Dites moi, je ne me trompe pas, c’est bien la route de Labrit que je vois là-bas en face ?

Il se redressa doucement, se retourna et sourit au sire qu'il avait déjà croisé en taverne une ou deux fois.

A l'abri ? non..*hips* c'est pas par là pour se *hips* mettre à l'abri !
Vous sortez du village par là *hips* y a point d'abri par là *hips*.
Juste une route *hips*.....infestée de brigands.... sûrement....à l'abri !!
Mouhahahahaha !!!!

Pour un abri....*hips* faut aller dans l'autre sens *hips*

Tournant subitement pour lui montrer la direction de l'abri, Artemix manqua de le gifler, le ratant de peu.
Sa main indiqua la direction en pleine forêt.

Euh.....non....par là y a point d'abri non plus ...
Rhaaa rhoo puis zut....l' abri..*hips* euh...ouais par là comme vous dites , doit avoir l' abri ......Hihihihihi !

Il salua le sire et repartit à l'opposée du chemin qu'il voulait prendre, le laissant avec la petite fille.Il s'enfonça dans la forêt et alla piquer un petit somme.

[Dans la pinède, près de la maison de Sehanne]

Ainsi donc il s'appelle Bastien. Elle tente de le réveiller mais le pauvre a l'air inconscient. A tâtons elle trouve ses jambes et passe un bras dessous. Elle glisse l'autre dans son dos et ainsi le sort doucement de son "nid". Elle le pose au sol et se demande comment elle va pouvoir le ramener chez elle.

Elle lui caresse le front trempé de sueur, cherchant une solution pour le porter sans risquer de les faire tomber tous les deux. La nuit est claire, la lune est presque pleine. Une bonne chose que voilà ! Eclair de lucidité, Sehanne s'accroupit et prend les bras du jeune Bastien pour les faire passer par dessus ses épaules. Elle se relève et voilà le petit corps pendant dans son dos. Pas très confortable pour lui mais plus pratique pour elle qui reprend sa marche en direction de la maison.

Au loin elle voit la douce lumière de sa lampe à huile. Décidemment, cette journée n'en finira jamais. Enfin les voilà arrivés sur le perron. Elle dépose Bastien doucement sur le tronc qui lui sert de banc et il se retrouve plus ou moins assis. Les mains libres elle ouvre la porte. Personne .... La maison est nette, Azoura parti .... Elle va dans sa chambre qu'elle ouvre doucement. Peut être Xenac et Zélie s'y trouvent-elles encore ? Vide !

Retour vers la table. Propre .... un pli s'y trouve. Elle l'ouvre et le lit rapidement. Son inquiétude se dissipe un peu. Bastien ! Le pauvre garçon, il faut s'en occuper. Elle retourne auprès de lui. Il est resté tel qu'elle l'avait posé. Elle le prend dans ses bras et, non sans mal, l'amène jusqu'à son lit. Elle retourne dehors et file au puits pour en ramener de l'eau fraîche. De retour dans la chambre, elle pose le seau et retire les guenilles du petit. Avec un linge qu'elle vient de tremper dans l'eau, elle lui fait une toilette sommaire, pas tant pour le laver mais surtout pour le rafraîchir et faire tomber sa fièvre.

Une bonne partie de la nuit, elle fait ce même geste. Inlassablement. Le linge dans le seau puis sur le front de Bastien, son visage, son torse et ses jambes. Elle ouvre même la fenêtre de sa chambre pour que l'air frais de la nuit lui vienne en aide. Elle se rappelle d'une tisane que lui faisait sa mère .... l'écorce de saule ! Elle se précipite vers son buffet et cherche le pot où elle en a mis. Là, le voilà. La préparation n'est pas longue à faire et rapidement Sehanne, après y avoir soufflé dessus, en verse dans la bouche de l'enfant.

Au bout d'un moment, toujours le linge mouillé dans la main, Sehanne finit par s'endormir. Les rondes pour la maréchaussée et cette journée qui n'en a plus fini ... la fatigue a eu raison d'elle.
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[Dans la maison de Sehanne, au coeur de la pinède]


Un cri perçant, des mots perdus dans les profondeurs de son sommeil .... Elle émerge tant bien que mal, endolorie par la position inconfortable dans laquelle elle s'est endormie. Elle se redresse en grimaçant. D'une voix douce elle tente de le calmer, de le réconforter.

Ne crains rien Bastien, tu es en sécurité. Je m'appelle Sehanne et si ça peut te rassurer, je suis le sergent du guet de Mimizan. Tu es dans ma maison. Je t'ai trouvé dans mon arbre .... Tu avais de la fièvre.

Elle se lève et tant bien que mal va chercher la lampe à huile pour éclairer un peu plus la pièce. Sur sa table de nuit, elle allume une bougie.

Voilà .... tu vois ? Je ne suis pas une vilaine bête !

Elle lui sourit et pose la main sur son front. La fièvre a l'air d'avoir disparu mais pour combien de temps ? Elle se rend compte qu'elle a eu pour lui des gestes maternels, chose dont elle ne se pensait pas capable. Qu'importe, elle sait qu'elle a fait le bon choix. Le pauvre a l'air un peu perdu. Il regarde la pièce, assis dans le lit, puis la regarde à nouveau.

Elle se lève, fourrage dans les malles. Parmi les affaires qu'elle y avait trouvées, elle se souvient y avoir vu des vêtements d'enfants. Sûrement les siens quand elle était petite mais qu'importe ; des braies restent des braies ! Il ne lui faut pas longtemps pour trouver ce qu'elle veut. Pas de chemise hélas mais au moins un pantalon qui devrait lui aller.

Tiens, tu as de quoi te laver là et ensuite tu peux mettre ça. Je ne pense pas pouvoir y rentrer dedans.

Petit rire fatigué et mouvement de tête pour lui montrer dans l'autre coin de la chambre une petite table avec un pichet rempli d'eau, une bassine et une serviette. Une petite caresse sur la joue et un bisou sur le front, et Sehanne s'en va dans la cuisine leur préparer un bon petit déjeuner. Le lait sur le feu, elle se surprend à chantonner en coupant de la brioche. Un pot de miel, un autre de confiture. Du beurre. Un reste de tarte aux pommes. Regard dehors. L'aube. Le jour ne va plus tarder maintenant.

Alors qu'elle remue le lait tout en souriant, le voilà qui sort de la chambre. Le pauvre est torse nu. Une chemise de son père ? Démesurément trop grande .... oui peut-être mais pourtant c'est toujours mieux que rien. Retour dans sa chambre, regard sur le lit. Elle est là, telle qu'il l'avait posée. Elle l'attrape et retourne près de Bastien.

Voyons voir ce qu'on peut faire de ça ? Un peu grand non ? Allez on retrousse les manches et on va dire que ça ira pour ce matin. Qu'en penses-tu ?

Elle le regarde et se met à rire. Elle lui ébouriffe tendrement les cheveux et l'entraine jusqu'à la table où tout est là.

Tu dois mourir de faim ! Allez manges tout ce que tu veux, mais ne te rends pas malade hein !

Elle verse du lait dans un bol qu'elle sucre avec une cuillère de miel. Elle recommence l'opération avec un deuxième bol et repose la casserole de lait. Elle s'installe à côté de lui. Le regard gourmand sur la brioche, elle en prend un morceau qu'elle trempe allègrement dans son lait puis qu'elle mord à pleines dents.

Chest bon hein !!

Elle le regarde, amusée. Il a bon appétit, c'est bon signe. Du lait coule le long de son menton qu'elle essuie d'un geste affectueux. Il va falloir qu'elle lui pose des questions, mais elle ne veut pas briser cet instant. Les questions attendront. Elle a tout le temps de savoir qui il est et d'où il vient, et pourquoi il s'est retrouvé seul ici. Son regard toujours posé sur lui, elle se sent étrangement bien.
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[Dans la maison de Sehanne, au coeur de la pinède]

Elle l'avait entendu crier et s'était réveillé pour le rassurer d'une voix douce.
Il se demandait toujours où il se trouvait quand elle prit la parole.

Ne crains rien Bastien, tu es en sécurité. Je m'appelle Sehanne et si ça peut te rassurer, je suis le sergent du guet de Mimizan. Tu es dans ma maison. Je t'ai trouvé dans mon arbre .... Tu avais de la fièvre.

Sehanne....le sergent de Mimizan.Un court instant, il prend peur.Mais elle revient avec une lampe et allume une bougie sur la table de nuit.


Voilà .... tu vois ? Je ne suis pas une vilaine bête !

Il sourit timidement et la regarde.Non, elle n'était pas une vilaine bête.
Elle était même très jolie et sa voix douce le rassurait un peu.
Une main douce se pose sur son front, il ferme les yeux puis les ouvre à nouveau, regardant tout autour et revient sur le visage de Sehanne.
Il se sentait d'un seul coup en sécurité auprès d'elle.
Pourtant il ne la connaissait pas et de plus, elle était le sergent du village !
Celle à qui on livrait les voleurs.....comme lui...
Pourtant, il n'avait volé qu'un poulet la veille....mais c'était pour manger un peu.
Un vol est un vol, que se soit le premier où pas... avait dit un jour son oncle en attrapant un jeune garçon sur le fait.

Son oncle... où était-il...il n'avait plus de nouvelles.
Il fut sortit de ses pensées quand Sehanne lui indiqua l'endroit où il pourrait se débarbouiller.
Elle tenait une braie de couleur rose en main.

Tiens, tu as de quoi te laver là et ensuite tu peux mettre ça. Je ne pense pas pouvoir y rentrer dedans.

Rose...il était pas une fille...mais quand même, en regardant bien sa braie qui ressemblait à des guenilles, il la prit tout de même dans sa petite main, glissant timidement au passage:

Merci ...dame Sehanne.

Une bise qui le surprend , une caresse sur le front et elle part en cuisine.
Bastien s'en va en direction de la table, prend le pichet et le verse dans la bassine.
Se laver....voilà des jours et des jours qu'il ne l'avait pas fait.
Le contact de l'eau le fit frissonner.Il se frotta énergiquement le corps puis se sécha avec la serviette.Enfile la braie rose... se demande bien l'air qu'il doit avoir comme cela.
Sort timidement de la chambre et se dirige vers Sehanne.
Une bonne odeur de lait chaud se dégage de la cuisine.
Son ventre gargouille rien qu'en la sentant.

Elle se présente devant lui avec une grande chemise.
Une braie rose et une chemise qui fait trois fois sa taille.....décidément, il allait être habillé proprement et sec mais d'une drôle de façon.
Cela le fit sourire, c'était tout de même mieux que rien.Elle le regarda puis la chemise.

Voyons voir ce qu'on peut faire de ça ? Un peu grand non ? Allez on retrousse les manches et on va dire que ça ira pour ce matin. Qu'en penses-tu ?

Effectivement...c'était grand !
Bastien se mit à rire quand elle lui demanda ce qu'il en pensait.
Etrangement, il se sentait de mieux en mieux auprès d'elle.
Lui qui était pourtant méfiant et très peureux parfois...surtout devant un sergent de la Maréchaussée.
Mais une fois qu'elle était chez elle, cette gentille dame au jolie nom de Sehanne était une femme comme les autres, plus de sergent une fois la porte close.

Elle l'invita à aller prendre un petit déjeuner.
Le sourire aux lèvres, le ventre plein de gargouillis il regardait tout ce qui se trouvait devant lui avec de grands yeux !
Elle trempe son morceaux de brioche dans son bol, le mord à pleine dents et lui dit:

Chest bon hein !!

Le sourire se fait moins timide, il fait de même et hoche la tête pour dire oui.L'appétit revient et il dévore comme un mort de faim.

Merci ...Sehanne.....c'était très bon.
Elle est jolie ta maison ! Tu en as de la chance...moi je dors souvent dehors.

Il se rend compte qu'il lui parle comme si il la connaissait.
Sûrement le fait qu'il se sente bien.
Il prend un peu plus d'assurance et continue.

Tu aimerais que je te joue un peu de flûte ?
Je suis le meilleur joueur de flûte dit-il en redressant la tête et en lui souriant.
Il regarde derrière lui, là où se trouve ses vêtements sales.
Pas de flûte...paniqué, il se lève et cherche partout.Soulève sa braie, sa chemise....rien...où est-elle.?
Bastien revint vers Sehanne et d'une voix triste et sentant quelques larmes pointées:

J'ai ..j'ai ....j'ai perdu ma flûte !

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Bastien s'essuya les yeux d'un revers de la main.Sehanne le rassura , sa flûte ne devait pas être bien loin lui avait-elle dit.
Sûrement dehors ou dans l'arbre.

L'arbre aux écureuils ?? lui dit-il en souriant.

Il espérait qu'elle soit là bas, il ne pouvait se passer de sa flûte.
C'était le seul souvenir de ses parents.
Son père, un jour sur le marché, lui avait acheté cette flûte.Ensuite, il lui avait apprit les bases et quelques mélodies.
Bastien jouait souvent l'une d'elle, cela lui rappelait ses parents qui avaient mystérieusement disparu un soir d'hiver, l'année passée.
Son oncle, dès ce jour l'avait pris sous son aile... pas la meilleure aile qu'il est eu au dessus de lui.
Celle de Sehanne lui redonnait un peu de baume au coeur.
Elle était si gentille et douce avec lui.

Elle continuait de le rassurer. Elle lui expliqua où se trouvait l'arbre car elle devait partir travailler et aussi qu'elle allait essayer de lui trouver une autre braie moins......voyante !
Une petite moue apparue sur le visage de Bastien, puis une main vint lui ébouriffer les cheveux et sa voix douce se porte à ses oreilles.

Bastien ...... ne t'en vas pas d'accord ? Je te promets de vite revenir.

Un grand sourire apparu alors sur le visage de Bastien. Non, il ne partirait pas. Il ne savait pas comment l'expliquer, mais petit à petit , il se sentait en sécurité avec Sehanne.
Lui qui avait tant souffert depuis ces derniers jours....le froid, la faim, se cacher.Tout d'un coup, il trouvait au près de Sehanne, un toit, de quoi manger et surtout, quelqu'un qui s'occupait de lui bien mieux que son oncle ! Sans le battre...
Un regard bleu, une nouvelle fois une main dans ses cheveux et une bise sur sa joue le font sortir de ses pensées.

Elle part se préparer, revient, lui fait un clin d'oeil, chausse ses bottes après s'être soigné le pied, puis s'en va.
Il passe la tête à travers la porte et la regarde partir, en espérant qu'elle reviendra très vite.
Il se remémore ses indications et sort pour aller en direction de l'arbre, voir si sa flûte si trouve.
Peu rassuré , il regarde partout si personne ne le regarde avec sa braie rose.Un rayon de soleil l'éblouis.
Il accélère le pas, se faufile dans les hautes herbes et fougères et arrive devant l'arbre.Quelques écureuils fuient en le voyant sortir.
Il rit de bon coeur puis regarde l'arbre.Se hisse de nouveau comme la veille, à la force de ses petits bras et avec l'aide de ses pieds sur le tronc et entre dans le creux.
Il tâtonne avec une main hésitante et touche quelque chose de dur, sentant sous ses doigts un ou deux trous.
Il empoigne l'objet, sort sa main.....elle est là ! Sa belle flûte.

Fou de joie, il saute du creux de l'arbre, se réceptionne tant bien que mal et cour vers la maison de Sehanne.
Le souffle court, il s'assoit sur le banc dehors et attend qu'elle revienne afin de lui jouer sa mélodie préféré.


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Xen continuait sans relache à chercher Zélie, Mimizan était fouillé dans les moindres recoins, grâce à l'initiative de Sehanne. Xen savait que si Zélie était retrouvée ce serait à son amie qu'elle le devrait.

Elle voulait la remercier de ses efforts, elle y mettait du coeur, comme tous ceux qui participaient. Elle avait pourtant beaucoup à faire ces derniers temps, avec sa candidature à la mairie.
Xen savait qu'elle cherchait des vêtements pour un garçonnet de 8 ans, n'avait pas bien compris pourquoi, elle lui poserait la question dés qu'elle la verrai, en attendant elle avait envie de lui faire plaisir en répondant à sa demande.
Elle eut l'idée d'aller voir Amadeus, tisserand de son état, ... une chance pour elle, Ama avait une commande pour un enfnt un peu plus agé qui n'avait jamais été récupérée. Elle n'hésita pas, s'ils étaient trop grands Sehanne saurait surement les ajuster.

Xen allait explorer la plage, là où elle avait rencontrée sa petite Zélie, traversa la pinède pour s'y rendre, et fit une halte chez Sehanne.

Le ciel s'assombrissait, il allait pleuvoir, peut -être cela ferait sortir Zélie de sa cachette, elle soupira ... elle espérait qu'elle serait bien protégée le cas échéant. Elle arriva chez Sehanne, qui ne semblait pas être chez, elle frappa à la porte ... Xen n'obtint pas de réponse, sans plus attendre, elle posa donc le paquet devant la porte, espérant que la pluie ne viendrait pas le mouiller.

Elle reprit le chemin de la plage, Zélie était là quelque part, elle le sentait, elle était sure qu'elle n'avait quittée Mimizan, " Zélie , où es - tu ?..."
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Bastien dormait d'un sommeil de plomb.
Il n'entendit pas la porte s'ouvrir puis se fermer, ni ne sentit la main dans ses cheveux.
Il avait fait des cauchemars la nuit précédente , avant que Sehanne ne le trouve dans le creux de l'arbre, et depuis cette nuit, il avait assez mal dormi.
Surtout, il se sentait encore faible, malgré le bon petit déjeuner qu'il avait mangé.Il n'avait rien mangé depuis d'ailleurs.

Les quelques efforts qu'il avait produit en voulant nettoyer un peu le potager n'avait rien arrangé non plus, surtout le ventre vide, pour un garçon de son âge, en pleine croissance.
Cela faisait au moins trois bonnes heures qu'il dormait.
Tout doucement, il ouvrit les yeux, puis se redressa.
Il bailla et s'étira doucement.Elle était là, à côté de lui et le regardait en souriant.

Bastien sauta de sa chaise et se jeta dans ses bras, tellement heureux de la revoir enfin.Il lui avait semblé que la journée avait été interminable.
Il regarda rapidement dehors et s'aperçut que la nuit commençait à tomber sur Mimizan, puis sourit à Sehanne avant de lui donner une grosse bise sur la joue.

Oh Sehanne, comme je suis content que tu sois revenu !
Comme promis, je n'ai pas bougé , de toute façon je n'en avais pas envie. Après tout, je n'avais nul part où aller et puis tu as été si gentille avec moi.

Un large sourire traversa le visage de Bastien et ses yeux se mirent à briller.

Et en plus, j'ai retrouvé ma flûte !
J'avais peur de l'avoir perdu, mais elle était dans le creux de l'arbre.
Maintenant je vais pouvoir te jouer ma mélodie préféré !

Bastien s'écarta de Sehanne et alla chercher sa flûte qu'il avait posé en bout de table.
Il revint vers elle, porta le bec de sa flûte à sa bouche et commença à jouer pour Sehanne.
Il était tellement heureux de pouvoir lui jouer de son instrument qu'il en oublia qu'il avait les mains noires de terres.
Soudain il s'en rendu compte et s'arrêta net de jouer.
Il se senti confus, baissa la tête et regarda ses mains.

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Sehanne était toujours aussi gentille avec lui, et Bastien se sentait en sécurité quand elle était à ses côtés.
Une fois qu'il lui avait expliqué le pourquoi du comment ses mains s'étaient retrouvées pleine de terre, elle lui proposa de se laver les mains avant de songer à manger.
Oui, il se faisait tard !
Il plongea ses mains dans l'eau et prit le pain de savon qu'elle lui tendit.
Il se frictionna les mains vigoureusement, les rinça et regarda l'eau.
Elle était aussi noir que le ciel dehors.
Bastien se mit à sourire, tourna la tête vers Sehanne et lui dit:

Rholalala.....j'avais vraiment les mains sales... l'eau est aussi noire que le ciel dehors.

Il se mit à rire doucement, puis s'essuya les mains sur un linge propre qui était posé à côté de la bassine.
Il porta ses mains vers son nez et sentit la douce odeur du savon sur sa peau.

Humm.... il sent bon ton savon , Sehanne !

Sehanne tout en l'écoutant sortit des légumes qu'elle lava et mit à cuire pour faire un potage.
Le ventre de Bastien se mit à gargouiller.
Un potage ! Il y avait bien longtemps qu'il n'en avait pas mangé.Il en avait déjà l'eau à la bouche.
Pendant qu'il mijotait, elle lui prit la main et l'emmena dans sa chambre.

Regardes Bastien ! Ce sont des habits de jeune homme et je pense qu'ils devraient t'aller à merveille ! Mieux que ces braies roses.

Il regarda les habits et se mit à sourire.
Enfin il allait pouvoir mettre autre chose que du rose.
Oh bien sûr, il avait été très heureux d'avoir une braie propre et en bonne état, mais rose...
Heureusement qu'il n'avait pas eu besoin d'aller en ville comme ça, il se serait caché plus d'une fois pour ne pas subir les railleries des autres enfants.
Un clin d'oeil, un rire . Le rire de Sehanne l'entraîna et il se mit à rire lui aussi.

Je te laisse, je suis sur le banc dehors, rejoins moi.

Elle sort de la chambre, ferme la porte.
Bastien passe ses petits doigts sur les tissus.
Une braie, une chemise , des chausses. Il allait être vêtu comme un prince...lui qui marchait pied nu, et avait pour habits, des vieux morceaux de tissus, avant que Sehanne ne lui prête une braie rose et une chemise d'homme trois fois trop grande pour lui.
Il retira la braie et la chemise , puis mit ses nouveaux habits sur lui, le sourire aux lèvres avant d'aller rejoindre Sehanne dehors, assise sur le banc.


Merci Sehanne pour tout ! Ils sont très jolis ses habits.Je me sens bien mieux que dans la grande chemise !

Bastien rit et s'assit sur le banc à côté d'elle.
Il balance ses jambes dans le vide, malgré son âge, il n'est pas très grand.
Il est heureux , ne pense plus à rien quand soudain elle lui pose quelques questions.

Bastien, il faut que nous parlions tous les deux. Dis moi ..... d'où viens-tu comme ça ? Est-ce que tu es tout seul ? Tu as de la famille quelque part ?

Il redresse la tête, la regarde puis détourne à nouveau sa tête, regardant ses chausses avant de prendre la parole.
Une grande respiration et il commence à lui parler.

Je..je viens d'un village près des montagnes, très loin d'ici.
J'étais avec mon oncle en voyage, nous sommes arrivés ici.
Il est ma seule famille, mes parents sont morts, je ne sais comment.
Tout ce que je sais, c'est ce que mon oncle m'a dit, qu'ils étaient morts et
je ne sais pas où il est en ce moment.
Il s'occupe de moi depuis la mort de mes parents. Enfin il me bat parfois aussi, et me fait faire des taches ingrates pour un garçon de mon âge...mais je dois lui obéir.

Quelques larmes perlèrent à ses yeux, il renifla un peu et reprit son récit, la voix un peu tremblante, toujours en balançant ses jambes

Mon oncle , à peine arrivé à Mimizan, m'a laissé en ville, me disant qu'il reviendrait, une course à faire.
Cela fait bien deux semaines que je suis arrivé, et aucun signe de vie de sa part.
Un soir, dans la ville avant Mimizan, il a rencontré des gens pas très beaux à voir, qui parlaient bizarrement et buvaient beaucoup.
Ils se sont chamaillés.
Un des hommes à sortit un couteau et a menacé mon oncle, il m'a attrapé par le bras et on est arrivé ici après une nuit de voyage.


Bastien redressa la tête et regarda Sehanne, les larmes coulaient sur ses joues.
Il s'essuya les yeux du revers de la main, tenta de sourire mais n'y arriva pas.

Je ... je crois bien qu'il m'a abandonné.... je n'ai donc plus de famille... et nul part où aller.

Le vent frais de la soirée souffla, Bastien se colla à Sehanne, la tête contre son ventre.

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Ulysse arriva après un peu de marche a l'entrée de la pinède avec sa charrette pour ramasser du bois pour la fête.

il commença a charger la charrette, il prenait tout ce qu'il trouvait, petites brindilles pour allumer le feu et de plus grosses branches pour l'alimenter,

il vit un peu plus loin un amas de branche et se dit que c'était justement ce qu'il lui fallait, il s'apprêta alors a les charger et en se penchant un peu il se rendit compte qu'un hérisson avait fait son nid en dessous



il préféra ne pas les déranger et laissa le tas comme il était.

... un peu plus tard ...

Ulysse avait tourné depuis un petit moment dans la pinède et avait déjà bien rempli sa charrette, il fit donc demi tour pour retourner vers le village. Au besoin, il reviendrait en rechercher dans la soirée si ce n'était pas suffisant...
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buvons, rions, festoyons, la vie est trop courte pour ne pas en profiter !!!

[Chez Sehanne, au coeur de la pinède]


La journée de travail est achevée. Les préparatifs de la fête sont presque terminés. Sehanne rentre chez elle pour voir si tout va bien pour Bastien. Elle arrive près de la maison et entend le son mélodieux de sa flûte. Un sourire illumine son visage. En ce moment elle en a besoin. La fatigue s'efface. Elle saute de sa carriole et ouvre la porte de sa maison.

Bonjour Bastien ! comment vas-tu ? Il y a une fête qui se prépare au village, que dirais-tu d'y venir avec moi ? Et tu pourrais peut être nous faire danser si les autres musiciens acceptent que tu joues avec eux ... et je pense qu'ils accepteront volontiers.

Elle s'approche de lui en parlant et lui ébouriffe les cheveux, puis dépose un baiser sur sa joue.

Le temps d'enfiler une tenue adéquate et on y va, d'accord ?

Elle file dans sa chambre et ferme la porte derrière elle pour en ressortir au bout de quelques minutes avec une robe bleue de velours. Les cheveux détachés laissent les boucles blondes frôler ses épaules. Un collier autour de son cou, rare souvenir de sa défunte mère. Elle rajuste son châle blanc sur ses épaules et regarde Bastien en souriant. Aujourd'hui elle a envie de s'amuser.
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A peine avait-il frappé à la porte qu'elle s'ouvrit.
Sehanne apparu devant lui dans une splendide robe bleu.
Il n'avait jamais vu sa filleule comme ça.
Elle était toujours habillée en braie et chemise. La robe qu'elle portait lui
allait à merveille.
A ses côtés se tenait un jeune garçon. Avant qu'elle ne lui présente, il se doutait de qui il était. Il venait aussi pour lui, mais pas pour une bonne nouvelle à lui annoncer... il espérait le contraire, mais en doutait depuis que Sehanne lui avait dit que l'oncle de Bastien avait sur lui ce qu'il avait dans sa poche. Mais il pouvait ne pas s'agir de lui quand même, seul Bastien pourrait le leur dire.

Tiens Arté ! Que me vaut l'honneur de ta visite ? Mais entres donc, ne restes pas dehors !
Tu vois on allait partir à la fête. Il entra à son invitation.

Bastien, je te présente Artemix, mon parrain. Arté, voici le fameux Bastien dont je t'ai tant parlé.

Artemix fit un large sourire au jeune garçon.

Ravis de faire ta connaissance Bastien. Sehanne m'a beaucoup parlé de toi depuis deux jours. Tu es exactement comme elle me l'avait décrit.

Artemix détourna le regard du jeune garçon et regarda Sehanne.
Il était là pour venir lui parler de sa découverte.
Elle avait remarqué son air différent des autres jours, elle fronça le regard avant qu'il ne prenne la parole.
Il avait les mains qui tremblaient un peu, il prit une grande respiration.
Il n'aimait pas annoncer de mauvaises nouvelles.

Sehanne.... je suis venu te voir car j'ai quelque chose d'important à voir avec toi.
Puis-je te parler ... lui indiqua un endroit un peu plus loin de Bastien
Il se dirigea vers l'endroit indiqué puis reprit.

On a découvert un corps ce matin sur la plage.
Personne pour l'instant n'a signalé de disparition, mis à part une paysane, mais elle ne s'est pas encore manifestée.
Je suis d'abord venu te voir toi son regard allait de Bastien qui était un peu plus loin à Sehanne qui se trouvait devant lui. suite à nos discutions en taverne , depuis deux jours.
Le corps est méconnaissable... impossible de reconnaître un visage humain... je te passe les détails... mais j'ai trouvé sur le corps, une chevalière et une chaîne comportant un médaillon.
J'ai pensé à l'oncle de Bastien... mais je ne veux pas donner de jugement sans réellement être sûr.


Tout en parlant, il regardait le petit garçon, comment réagirait-il en voyant les bijoux du corps si ceux-ci appartenait à son oncle.
Il soupira et regarda sa filleule.

Un homme qu'il ne connaît pas entre chez Sehanne.
Elle lui présente comme étant son parrain.
Un parrain, qu'est ce donc ? Il ne connaît pas se mot dans son vocabulaire.
Cela veut peut être dire qu'il est le compagnon de Sehanne.
Non, pas possible, personne n'appelait ça comme ça .
Il avait entendu une fois les mots époux et épouse, donc ce ne pouvait pas être ça.
Il dévisage l'homme. Son regard l'intimide un peu, il s'accroche à la taille de Sehanne puis elle s'écarte un peu de lui, il doit lui parler apparemment.

Bastien reste là et attend , jouant nerveusement avec ses doigts.
Il ne sait pas pourquoi, mais il sent au fond de lui que cet homme qui s'appelle Artemix vient pour venir le chercher.
Il se crispe, il ne veut pas quitter Sehanne !! Non jamais !!
Ils finirent pas cesser de discuter et Sehanne l'appelle pour les rejoindres.
Bastien recule , fait non de la tête mais au bout de quelques secondes, se décide à venir.
Sehanne lui prend la main.

Que ..qu'est ce qu'il me veut le monsieur ??
Il veut m'enlever à toi ??? Moi je ne veux pas partir !!

Sa voix se fait tremblante, ses yeux commence à déverser des larmes.
Il s'agrippe à la main de Sehanne, la serre fort pour lui faire comprendre qu'il ne veut pas partir.
Soudain, l'homme sort de sa poche une chevalière et une chaîne comportant un médaillon.
Bastien pousse un cri et détourne le regard des bijoux.
Il les reconnaît bien, la chevalière et celle de son oncle. Maintes et maintes fois il avait gouté à la dureté de ce bijoux sur sa joue.
Machinalement, il mit sa main sur sa joue et pleura un peu dans la robe de Sehanne.
La chaîne et le médaillon..... le seul souvenir de sa mère... son oncle lui avait dit que cette chaîne appartenait à sa grand mère, mais il mentait.
Bastien se rappelait très bien à qui appartenait cette châine...à sa mère, pas à sa grand-mère , qu'il n'avais jamais connu d'ailleurs.

Où ...Où avait v...vous trouvez...ça !!?
Vous .. Sa voix est hachée par les pleures et les reniflements.
Vous l'avez volé ?!! Vous ... c'était à mon oncle ...

Des larmes coulent plus rapidement sur ses joues, il plonge sa tête dans la robe de Sehanne et pleure.

_____________________

Bastien sentit la main de Sehanne sur sa joue.
Elle tente de le réconforter, mais lui n'arrive pas à se calmer.
Il sait une chose, c'est qu'il n'est pas seul, elle est là pour le consoler.
Cette pensée le réconforte un peu, il n'a plus de famille.....à part elle peut être, si elle veut bien s'occuper de lui.
Si elle ne le veut pas, il comprendra, il a été habitué à souffrir.
Ses parents morts.. et maintenant son onlce.
Certes, il le battait et l'exploitait , mais c'était son oncle.

Désormais, il était réellement orphelin...


Bastien ..... je suis là .... Je m'occuperai de toi si tu le veux bien. Ces bijoux, Artemix ne les a pas volé. Il les a trouvé sur un corps .... celui de ton oncle. Tu comprends ce que je veux dire ?

Il hocha la tête pour dire qu'il comprenait.


Ces bijoux Bastien, ils sont à toi maintenant..... Ton oncle est mort et tu m'as dit qu'il était ta seule famille. Nous lui offrirons une sépulture digne de ce nom.

Oui ....il ... il était ma seule ..famille.
Je n'ai plus personne...Je .. je .. oui... je ne veux pas partir...
Je ne sais même pas où aller et puis... je t'aime bien Sehanne.
Je pourrais t'aider ...

Il chercha son regard , mais les larmes coulaient.
Il plissa les yeux et renifla. Des bras l'enserre, il se laisse aller et éclate en sanglots.

Seh...Sehanne... je ...je peux rester avec toi ???

Tout s'arrête autour de lui, il attend la réponse.
Le vent se lève dehors...


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Elle remercie Artemix d'un simple regard. Son parrain la connait suffisamment pour savoir ce qu'il veut dire. Les bijoux posés sur le coin de la table, un petit signe de la tête et il s'en va. Sehanne garde un long moment Bastien dans les bras. Elle le berce machinalement, tentant de le réconforter, de le rassurer. D'une voix à peine audible, elle lui répond que oui elle s'occupera de lui. En fin de compte elle le connait à peine, mais elle l'aime déjà. Elle qui, il y a peu, ne se sentait pas l'âme d'une mère, la voilà maintenant prête à prendre la responsabilité de s'occuper de cet enfant.

Elle se détache doucement de lui et lui essuie les joues pleines de larmes. La main passée dans ses cheveux remet en place quelques mèches rebelles. Son regard cherche le sien et le trouve rapidement.

Bastien..... je sais que tu dois être triste mais ..... que dirais-tu d'aller tout de même à la fête ? Je crois qu'il faut qu'on se change un peu les idées non ? Et puis tu nous enchanteras avec ta merveilleuse flûte.

Elle se relève, lui prend la main et commence à l'entrainer avec elle. Soudain elle s'arrête. Les bijoux ... Elle lui lâche la main et lui sourit, puis prend la chevalière et le médaillon et va dans sa chambre. Elle en ressort peu de temps après. Elle les a soigneusement rangés. Les mains se retrouvent et ne lui laissant guère le choix, elle l'entraine dehors où se trouve sa carriole. Quelques instants plus tard, ils sont en route pour la fête du village.
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[Devant chez Sehanne, dans la pinède]

L'aube s'était levé et avait fait place au début de matinée.
La charrette menée avec précaution, il arriva devant chez Sehanne.
Tout semblait calme dans la pinède, quelques oiseaux gazouillaient par ci par là.
Les volets de la maison de Sehanne était clos , elle devait sûrement encore dormir.
Il stoppa la charrette proche de chez elle, en descendit.
Il avait prit pelle et pioche en cas de besoin. Ne sachant pas ce qu'elle avait prévu pour le corps de l'oncle de Bastien, il décida d'attendre tout en réfléchissant, ne voulant pas la réveiller si tôt.
Il se tapa sur les bras pour se réchauffer un peu. Le soleil perçait les nuages, une belle journée s'annonçait sûrement , mais pour Bastien et Sehanne, c'était une journée de deuil.
Il regarda le corps, ayant une pensée pour cet inconnu.

Le panier était lourd, plein de beaux légumes provenant du potager d'Artemix, le parrain chez qui Sehanne avait laissé Bastien le temps de quelques heures.
Avec la mairie , elle avait beaucoup de travail certains jours et elle ne voulait pas savoir Bastien seul dans la maison.
La compagnie de son parrain, lui avait-elle dit, lui ferait du bien en attendant qu'elle sorte de la mairie.

Il traverse la pinède , il n'est plus qu'à quelques pas de chez Sehanne.
Un sourire aux lèvres, il regarde les légumes dans le panier. Pour sûr, une bonne soupe qu'elle va pouvoir faire avec.
Bastien s'imagine déjà en train de sentir le fumet au dessus de la marmite qui s'en dégagera.
La maison est proche, il passe devant la petite cabane et entend du bruit.
Des paroles, des prières, des cris. La peur prend le dessus sur Bastien mais aussi la curiosité ... il approche et tente de regarder.
Un regard , ce qu'il voit le fait trembler de peur. Il recule et s'échappe en direction de la maison, courant vite et s'enferme.

Ses jambes tremblent, son coeur bat fort... vérifie que la porte est bien fermée.
Bastien laisse le panier devant la porte et se réfugie, recroqueviller sur lui même, dans un coin, n'en bougeant plus et attendant le retour de Sehanne.
La peur se lissait sur son visage, il tremble de tout son être.
Doucement, il prie et murmure " Sehanne....Sehanne "


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Repus, prit de fatigue, la peur au ventre, toujours dans son coin, il avait fini par céder à Morphée et il dormait , assis sur le sol, le dos contre le mur.
Bien mauvaise position, mais il n'avait pas eu le courage de se lever.
Il revoyait en rêve cet homme allongé sur le sol de la cabane, Sehanne à ses côté avec une dame. Il se mit à parler en dormant, secouant la tête ... quand soudain des bruits provenant de la porte le firent sursauter .
Il transpirait, ses habits étaient trempés.
Les bruits ressemblaient à quelqu'un qui cognait sur la porte à l'aide de ses mains. Il crut reconnaître une voix qu'il lui était chère.
Se levant avec difficulté, il avança près de la porte.
Boum boum ... boum .. toujours des coups ... puis de nouveau la voix.


Bastien ! Bastien !!! Ouvres ! Je t'en prie .... c'est Sehanne !!

Bastien tremblait de tout son être, il n'avait rien mangé depuis la veille , il avait froid et mal partout, dut à son inconfortable position contre le mur quand il dormait.
Il approcha de la porte et finit par dire tout bas, la voix tremblante.

Seh....Sehanne... c'est toi ?

Ses petites mains prirent la clé dans sa poche puis il la mit dans la serrure, fit deux tours de clés et ouvrit doucement la porte.
La clarté du jour éblouit Bastien, l'empêchant de voir Sehanne qui se trouvait devant lui. Clignements d'oeils... regarde bien... c'est bien elle.
Bastien, les larmes aux bords des yeux se jetta dans ses jambes.

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Frottement dans les jambes, miaulements .... Elle n'eut pas le temps de réagir que la porte s'ouvrait enfin et que Bastien se rua sur elle. Elle posa ses mains sur ses cheveux et entama de douces caresses, un sourire sur son visage. Puis elle le prit par les épaules pour l'écarter en douceur et se baissa pour le regarder en face.

Mon Bastien ..... Excuses moi de t'avoir laissé seul tout ce temps .... C'est une très longue histoire mais je vais te la raconter devant un bon petit déjeuner, qu'en dis tu ?

Avant de franchir le seuil de la porte pour rentrer chez elle, Sehanne se tourna et parcouru du regard les alentours de la maison. Rien ..... il lui avait pourtant semblé entendre un chat .... Elle entra à la suite de Bastien et laissa la porte ouverte, sûre de ne pas avoir rêvé.

Pendant qu'elle leur préparait un petit déjeuner copieux, elle lui expliqua tout ce qu'il s'était passé, jetant un regard en direction de la porte restée ouverte. Elle lui expliqua que leurs vies allaient changer, que plus rien ne serait pareil dorénavant. Elle en était convaincue.

Ils déjeunaient de bon coeur, ne cessant de parler, le visage de Sehanne, bien que marqué par la fatigue, rayonnant de bonheur d'avoir retrouvé Jake. Elle lui proposa alors d'aller le voir, versant dans un bol du lait, préparant quelques tartines.

Viens avec moi, allons le chercher pour qu'il puisse déjeuner. Je vais avoir besoin de ton aide, il risque d'être un peu faible, il faudra certainement l'aider à marcher en le soutenant.

Le petit déjeuner prêt sur la table, ils sortirent tous les deux et se dirigèrent vers la cabane. Il était temps que Jake reprenne des forces et surtout qu'il retrouve une couche plus acceptable que celle qu'il avait pour le moment. La porte de la maison était restée grande ouverte.
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Son regard aperçut un chat qui filait se cacher sous un buisson. Un chat dans la pinède , il devait être perdu pensa Bastien.
Puis les mains de Sehanne se posèrent sur ses épaules. Un regard, un sourire, il la retrouvait après une journée interminable . Il avait eu très peur qu'elle l'abandonne.

Mon Bastien ..... Excuses moi de t'avoir laissé seul tout ce temps .... C'est une très longue histoire mais je vais te la raconter devant un bon petit déjeuner, qu'en dis tu ?

Oh oui, j'adore quand tu prépare le petit déjeuner Sehanne. Et puis... je n'ai rien mangé depuis hier... je .. j'avais peur .. de plus te revoir. Je t'ai vu dans la cabane , à genoux devant un monsieur ... j'ai eu très peur et je me suis caché dans ta maison.

Sa main si douce parcourait ses cheveux et ils rentrèrent dans la maison. Elle lui prépara un petit déjeuner comme elle savait si bien les faire, il se régalait d'avance rien qu'en imaginant ce qu'il y aurait sur la table.
Elle lui raconta tout ce qu'il y avait eu dans la cabane. Parfois Bastien grimaçait en l'écoutant, prenant même peur sur certains détails.
Puis elle lui annonça que leur vie allait changer.
Bastien se demanda bien ce qu'il allait lui arriver.

Viens avec moi, allons le chercher pour qu'il puisse déjeuner. Je vais avoir besoin de ton aide, il risque d'être un peu faible, il faudra certainement l'aider à marcher en le soutenant.

Un regard vers la porte, il apercevait la cabane pas très loin.
La cabane... là où cet inconnu pour Bastien était allongé sur le sol.
Sehanne lui avait dit qu'il allait mieux , mais... il revoyait la scène et ses mains tremblèrent un peu.

Mais ...mais Sehanne, le monsieur dans la cabane... c'est quelqu'un que tu connais ? Un ami à toi ?

A peine avait il terminé sa phrase que la porte s'ouvrit devant eux, l'homme en sortit, il semblait très fatigué.
Bastien se cacha derrière Sehanne , pencha la tête légèrement afin de regarder l'inconnu qui partit soudainement dans la pinède.
Un bruit s'en suivi , comme si il vomissait.

Qu'est ce qu'il a le monsieur, il est malade Sehanne ?

Il serrait le bas de la braie de Sehanne, apeuré un peu par cet homme qu'il ne connaissait pas.

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Caché sous le buisson, elle observait les deux grandes gens. La première, il la connaissait bien pour avoir passer d’agréable moment à ronronner dans ses bras. Comme ne pas oublier la douceur de cette blonde. Entre sauvageonne, elles se comprenaient bien. Mais qui était ce bonhomme ? Son côté farouche ressorti.

Heureusement, ils quittèrent les lieux … et la porte était restée ouverte.

* Chouette, je vais peut-être pouvoir trouver de quoi manger. *

Par l’odeur alléché, et l’estomac dans les pattes, la féline entra dans la demeure, renifla, moustaches aux aguets … Elle bondit avec grâce sur une chaise, et un autre bond sur la table.

* Oh que c’est gentil d’avoir penser à moi ! Mais je reconnais ce liquide blanc. Du lait ! *

La petite chatte approcha son museau du bol, y trempa la langue. Oui c’était bien du lait. Elle commença à laper le breuvage de vache.

Soudain … Trois individus entrèrent dans la maisonnée. Instinct de félin, elle sa cacha sous la table … cherchant déjà un autre endroit plus discret pour se cacher. Avait-elle était repérée ? Il y avait de grande chance pour que le petit bonhomme l’ait remarqué …

L'homme inconnu de Bastien se prénommait donc Jake, c'est comme cela que Sehanne l'avait appelé en lui présentant.
Bastien était très intimidé, reculant un peu, la tête un peu basse mais ne pouvant s'empêcher de regarder Jake, prit d'une certaine curiosité par cet homme qui semblait être très proche de Sehanne.
Elle lui avait tendu un mouchoir pour qu'il essuie la commissure de ses lèvres.
Bastien avait voulu regarder là où Jake avait couru mais Sehanne les invita à rentrer , le petit déjeuner les attendait tous là bas.
Son ventre fit un long gargouillis dès qu'elle prononça le mot " déjeuner ".
Rien qu'à l'idée de revoir tout ce qu'elle avait préparé le rendit moins intimidé et il rejoignit Sehanne , lui prenant la main , levant la tête , un large sourire illuminé son visage.
Elle semblait bien plus heureuse que les jours passés. Cela faisait bientôt deux mois qu'il l'avait rencontré. Bastien se mit à tourner sa tête et regarda l'arbre où elle l'avait trouvée, un soir. Tout avait commencé ici, dans cet arbre.
Il en avait vécu des choses , vu souvent Sehanne rentrait fatiguée, épuisée... même très triste une fois. Trop jeune pour comprendre, mais il était heureux de la voir sourire de nouveau.

Ils arrivèrent enfin devant la porte qui était restée ouverte, puis entrèrent tous les trois. Une vague forme de couleur sombre se faufila sous la table rapidement. Les petits yeux du jeune garçon avaient vu cette forme qui semblait être un chat. Bastien fronça les sourcils, lâcha la main de Sehanne, se mit à quatre pattes et approcha doucement de la table.
Deux yeux semblait le fixer, il hésita à aller plus loin, de peur que ce ne soit pas un chat mais une bête féroce qui trainerait dans la pinède.
La curiosité de l'enfant refit surface et il se glissa sous la table , sans faire de gestes brusque. Sa petite main quitta le sol doucement et fouilla l'air à la recherche du chat.



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Ce sont d’abord les aiguilles, qui se mettent à frétiller sur leurs souliers dorés –tout autant d’étincelles. Rythmée des crépitements, leur danse gagne peu à peu, et les brindilles, et les branchages. Le feu prend vie. D’abord caresse diffuse, la chaleur vient bientôt lécher les joues de Faustynn. Agréable morsure d’un baiser de caractère, songe-t-elle.

Fagotage. Espace abrité du vent par des genêts. La voyageuse s’est aménagée un petit brasier dans la pinède si peu propice pourtant. Le soleil se fait tout discret, ou peut-être boude-t-il, retranché derrière ses épaisseurs grisonnantes. D’en bas, il fait si froid, et un feu, c’est si bon. Les petites volutes convenues accompagnent le rythme de sa respiration, et se fondent tout aussitôt à l’acide parfumé des résineux, l’aiguillon du froid, le salé de l’océan proche. Non loin, Lina toujours aussi brave devant l’évidence : point d’herbe tendre à se mettre sous la dent, alentour n’est que terre sablonneuse et vilaines aiguilles. Cela ne plaît pas non plus à Faustynn. Mais au moins est-on à peu près au sec. Le sol, ses mille petits grains, viennent épouser le fessier de l’exténuée, qui disons-le, se laisse tomber plus qu’elle ne s’assied. La folle ne porte pour tout lainage qu’une écharpe autour du cou, et les gants agneaux sont déjà retirés pour laisser les mains vaquer.

Ses mains, pleines de doigts –horreur–, et armées d’un coutelas, se passionnent au biseautage d’un bout de bois. Quelques barbilles plus tard, elles se sont attaquées à l’incision d’un lot de belles châtaignes. Taches sombres sur le sable clair, les petits éboulis ronds se sont échappés d’un sachet en jute, lui-même extirpé d’une besace échouée au sol. Le regard se promène du foyer aux fruits ; l’ouïe suit les pas indécis de l’ânesse, les sifflements de la sève qui bout dans les nervures du bois ; l’odorat est tout à l’appréhension des futures rondeurs grillées.

*Il aurait fallu du pommier.* La réflexion la traverse tandis que de la fourche du bâton écorché plus tôt, elle dégage un espace parmi les braises. Les châtaignes y sont savamment réparties, suffira de garder au chaud assez longtemps et de réapprovisionner lorsque les flammes gourmandes réclament. A l’occasion, une petite étoile filante –sifflante– traverse l’espace pour venir s’éteindre dans la froideur du sable. Faustynn se distrait en faisant des petites entailles dans son bout de bois. Ici, il n’y a pas d’épi à graminer -un mot qu’elle s’est inventée.


Patience et réflexion. Il y a ce sentiment flou d’être venue se fourrer on ne sait où. Cela, c’est particulier et prégnant d’ici. Et puis, l’assurance habituelle d’être partout chez elle, le lot commun de ceux qui sont de nulle part et qui s’en indiffèrent. Qui s’en foutent, même. Deux choses qui depuis quelques lieues, depuis qu’elle s’approche de Mimizan, lui passent par vagues opposées, comme maintenant le feu ravive son visage et le froid engourdit ses omoplates.


Peu importe. Les châtaignes sont chaudes. Mise en appétit par l’odeur discrètement suave et poivrée, l’affamée dégage les précieuses des braises déjà faiblardes –vraiment, rien de tel que le pommier– et s’empresse de décortiquer les bosses. La première peau lisse, épaisse, vient picoter de chaleur le bout des doigts. La seconde, ce petit velours blanc, est une insensible caresse. Prémices tactiles à la dégustation. Douce, farineuse et un rien sucrée. Juste délicieuse.

Vraiment, ce ne sont pas les résineux d’ici qui rivaliseront, et c’est un festin peut-être léger que s’offre Faustynn…
Mais.
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[Au 158, Quartier de la pinède]


Du repos... du repos.. il lui fallait du repos lui avait on dit.
Attablé à son bureau, la plume à la main devant un morceau de velin, il réfléchissait à la lettre qu'il allait écrire.
Ses paupières étaient lourde..impossible de se concentrer. Il posa la plume et alla se coucher. Rien de mieux qu'une bonne nuit de sommeil. Demain serait un autre jour... un jour pas du tout comme les autres pour Mimizan.

Isoline se réveilla aux premiers rayons du jour. Elle ne sentait plus son corps, elle ne sentait même plus le froid tellement elle était gelée. Elle n'avait pas bougé, la tête posée sur les genoux repliés sur elle, appuyer contre un arbre. Elle ferma les yeux, trop fatiguer pour les laisser ouvert.

Apres quelques instants, elle rouvrit les yeux. Le soleil commençait à la réchauffer doucement et elle commença à bouger la tête pour se redresser. Ses mouvements étaient lents et faible mais elle commençait à reprendre le contrôle sur elle même. Se relevant elle regarda autour d'elle, elle avait encore du mal à reprendre le control sur son esprit mais la peur faisant son effet, elle recommença a réagir normalement.

Des bruits de sabots lui parvenais aux oreilles, d'abord faible puis de plus en plus fort. Elle devait être prés d'un chemin. Avançant vers la source du bruit, la lisière de la pinède lui apparut. Isoline mit ses mains en visière pour se protéger du soleil tout en avançant. Elle tomba alors sur un chemin longeant la pinède, qu'elle avait pris la veille. Retrouvant ses repères elle se dirigea vers le moulin.
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Apres s'etre éloignée de la place, colibri sentit l'appel de la mer. Elle avait besoin de sentir le vent dans ses cheveux, besoin de se retrouver un peu seule...sentir les premiers rayons du soleil, hmmmmmmmmmm.

Elle se dirigea vers la pinède. Son regard fut attiré par......tiens, tiens......quelqu'un avancait en essayant de se cacher mais pas tres subtilement....

Elle s'installa contre le grand pin et regarda celui qui arrivait doucement
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Dans la pinède endormi, ce monde secret ou les animaux se font discret, gil était bercé par le murmure d'Eole entre les branches des pins.

Une promesse de comptoir, entre deux verre de bière,m' avait contraint à un levé matinal, un prénom, une grenouille, à graver sur une barque, tel était l' enjeu de la matinée.

je m'installe, je prends le temps de rêver un instant. Le soleil a trouvé une trouée dans le feuillage, Il m' inonde de ses rayons déjà chaud sur le visage. Les écureuils, perchés dans les cimes, m' épie d' en haut, sans oser s'approcher. Je suis bien...

Chantonnant, je me mis au travail...

quelques airs de musique plus tard... Voila... terminé. une petite pause, un fruit, ne pas oublier, de réchauffer le ragout, et oui... ragout de mouton aujourd'hui... le travail en plein air, ça creuse.

je retourne vers la barque, il est plus aisé de juger son travail après une courte absence. Enfin sois disant, moi je n' y arrive pas.



Assis sur le petit banc de pierre devant chez moi, je finis par ne plus voir la barque, les yeux fixés dans le vide... je rêve.....
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L'écureuil sautait de branche en branche, d' arbre en arbre. La ptite boule rousse, s'arrêtait de temps à autre, comme pour jouer.

Gil s'arrêta un moment.La pinède était agréable, rester sans bruit, assis, écoutant le chants des grillons. De temps en temps un craquement... Des cris... au loin...Des cris???

Gil se leva, se dirigea prudemment vers l'endroit d'où provenaient, ces cris. Dissimulé derrière un pin... Une cabane... Ici, je ne l'avais jamais vu. Pas faute de me promener pourtant...

Devant la cabane, une femme, sans age, un visage froid, le teint livide. Gil eu un frisson dans le dos.

une semaine, une semaine que je l'attends. Et ma récolte elle va être foutue, quel idiot... tu vas voir de quel bois je me chauffe ...

la première réaction de gil, aurai été en temps normal... Je vais vous la transporter votre récolte, si cela peut vous aider.
Mais là... non, la voix l'avait tétanisé, les cheveux noirs, très longs, accentuaient le coté lugubre à cette scène.

Quand la porte claqua, gil s' adossa contre le pin... Il venait d'être... pas effrayé, mais mal à l'aise, une drôle de sensation.

Qui était elle??? que faisait une femme seul au milieu de la pinède???

Sa curiosité piqué à vif, malgré la curieuse ambiance qui se dégageait du lieux.

Je reviendrai... cette nuit
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Faer était dans sa bicoque quand soudainement elle entendit frapper à la porte, c'était le bon code. Elle ouvrit brusquement la porte et dit à Sheemy.

A te voilà, tu te moques de moi. Une semaine de retard... tu me prends pour qui ?

Elle le regarda avec son regard noir, elle s'avança vers lui et lui cria.

Tu as de la chance que j'ai besoin pour le moment de tes services. Mais ne me refais jamais un coup pareil, tu entends ?

Elle prit un grand panier remplit de plantes et de baies, qu'elle tendit à Sheemy.

Tu sais quoi en faire, tu fais le même circuit, les clients sont les même et le prix n'a pas changé. Et tu ne traines pas et réponds moi avant de prendre ce panier idiot. Je veux être certaine que tu as bien compris ce que je viens de te dire

Faer était dans une grande colère, Sheemy avait plutôt intérêt de lui répondre rapidement.

MINCE... mon gâteau!!!

Gil était venu un peu avant la nuit, après un rapide passage à la tente, pour voir l'évolution du mot, et manger un ti bout... il avait pris la direction de la pinède, intrigué par l'image de cette femme.

Il n'était pas bien fier de ce qu'il allait faire, sa conscience le torturait.

Tu fais quoi?... t'as pas honte?... Espionner chez les gens?

Je sais, marmonna t' il, c'est plus fort que moi... Et puis je ne ferais pas de mal, même que si ça se trouve, elle a besoin d'aide...

Installé au pied d'un pin, il préférai attendre la nuit pour s'aventurer, se retrouver nez à nez avec cette femme ne l' enchanté guère.

Gil se demandera souvent comment ce bout de gâteau avait bien pu sauter dans sa poche... Mais il tombait bien. la nuit commençait à tomber, les arbres et buissons prenaient des formes étranges... Nan j' ai pas peur...

chance!!! tes services!!! entends!!!

Trop loin pour entendre l'échange de mot, si ce n 'est que des bribes, il fut paralysé.
Cette voix presque caverneuse venait de le saisir des pieds à la tête. Le gâteau s'envola de ses mains, il n'osait plus bouger... Mais que fais je là moi!!!

Il se redressa doucement, risqua un coup d' œil vers la cabane.

??? Tiens... l'individu qui m' a percuté au stand, que faisait il ? Il lui semblait effrayé.

Bon ben... je vais attendre que tout le monde rentre, pour m'éclipser... Doucement, très doucement.
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Une ombre, voila ce que gil distinguait à travers la fenêtre plutôt sale. Un ombre qui dansait devant la faible luminosité qu'offrait la bougie.
gil se sentait de moins en moins à l'aise, pendu à une fenêtre, espionner les faits et geste d'une personne qu'il ne connaissait pas, ça ne lui ressemblait pas, comme beaucoup d'autres choses d'ailleurs.

Il allait rebrousser chemin, quand l'ombre pris de plus en plus de place dans la cabane, à tel point, qu'il eut le sentiment qu'elle se dirigeait vers la fenêtre.Le sentiment fut de courte durée, gil eut juste le temps de se recroqueviller. Pourvu que sa cape puisse le rendre invisible le temps que... ben qu' il se trouve dans une meilleur posture.

Il était à quelque centimètre, il aurait pu entendre sa respiration quand un cri strident, lui glaça le sang... Le volet claqua, un bruit de serrure, un miaulement. Tiens un chat... suis sur qu'il est noir.

gil ne se posait pas beaucoup de questions, il faisait bien souvent confiance à son instinct, à son coeur pour avancer, mais là, son cerveau était en ébullition. Que faisait elle là? Pourquoi des herbes inconnues a ne pas savoir qu'en faire.? pourquoi sentait il un malaise autour de cette cabane?

Pas de réponse, la seule façon de le savoir c' était de patienter la nuit entière si il le fallait. Il s'éloigna juste assez de la cabane pour pouvoir être au premières loges au cas il se passerait quelque chose.

Il s'enveloppa dans sa cape, et se prépara à une attente pas très rassurante...
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Les journées commençait à être agréables, les nuits... pas encore. C' est grelottant que gil fut sorti de sa torpeur par le grincement de la porte de la cabane. Les yeux remplit de sommeil, il surveillait le manège de l'être qu'il n' osait appeler sorcière...

Que peut elle bien regarder dans le ciel, je vois rien... elle parut pourtant s'en réjouir. gil hésitait, la suivre ou en profiter pour inspecter la cabane... hihihi je vais faire Frogy. je suis sur une enquête, vivi.

Des qu' elle eu tourné les talons, il s'approcha de la cabane. Il ramassa quelques herbes qu'il montrerai à Dame Alambyk, elle trouverai bien à quoi cela pouvait servir. La porte de la cabane était fermée, pas question de la forcer bien sur... Et surtout pas le temps.

Des pas approchant, l'incitèrent à se dissimuler.

Elle n'était pas seule, un chien patibulaire mais presque...

Non... elle va pas lâcher le chien....
Gil fut rassuré quand elle rentra dans sa cabane.

un orage approchait, en cette saison, c'était rare...
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Faer ouvra la porte et regarda le ciel. La pluie avait cessée de tomber. La nuit était tombée depuis longtemps, on pouvait apercevoir un croissant de lune à travers les pins.

Elle était prête, elle attrapa son cabas et le chien noir. Elle ferma la porte à clef. Elle prit au passage son bâton et emprunta le chemin escarpé. Un hibou l'accompagnait. Après 20 minutes de marche, elle s'arrêta et regarda l'arbre qui était devant elle. C'était bien un chêne à gui.

Elle chercha minutieusement la plante tant convoitée. Une solonacée sa partie souterraine (le rhizone) était bifide et rappelait la silhouette d'un homme. Sa partie aérienne était une tige très courte avec une rosette de feuilles ovales. Les fleurs étaient solitaires avec un pédonculle court de couleur blanc-verdatre ou violet pâle. Le fruit était une baie jaune orangé qui était appelée "pomme du diable" ou "pomme d'amour".

La voilà, la belle. Lumineuse à souhait après l'orage et ramassée la nuit d'un vendredi , tout comme il faut ... dit elle en ricanant

Elle traça trois cercles concentriques autour de la plante. Elle sortit de son cabas un poignard magique qu'elle utilisa pour dégager délicatement la racine. Elle boucha ses oreilles de cire.

Faer attacha le chien noir affamé au pied de la plante. Tout d'un coup ont entendit le son d'un cor. Le chien excité par le bruit vient à tirer la corde. La plante émit lors de l'arrachage un cri d'agonie insoutenable qui tua le chien. Quiconque entendait cette plante crier trouvait une mort instantanée.

Faer recueillit les racines et la plante qu'elle enveloppa dans un linceul qu'elle mis précautionneusement dans son cabas. Elle poussa du pied le corps du chien et pris son cabas en regardant autour d'elle. Le hibou se posa sur sa main, elle lui glissa un billet à la bague, celui ci pris son envol.

Faer repris le chemin du retour. La femme chantait, ses paroles étaient inintelligibles. Son visage était livide et son regard impénétrable. Elle arriva à sa cabane. Le hibou revint et se posa sur son épaule. Elle lui enleva le nouveau billet et il s'envola. Elle le lut rapidement et poussa un cri de satisfaction.

La femme rentra dans sa bicoque et baricada sa porte, elle devait maintenant s'occuper de sa récolte et la livrer à ses clients...

Toujours postée derrière son pin, au loin, Arinama sentit l'ambiance changer, s'électrifier.......
Lorsqu'elle aperçu le poignard que la vieille sortait de son cabas et qu'elle fit les cercles autour de la plante elle se douta........NOOOOOOOOOON.....

Le curieux était toujours la à observer, il n'en réachapperait pas.....

Vite, vite se dit elle....essayer de lui envoyer par télépathie un message.....l'exercice était difficile, elle ne le connaissait pas...Ne reculant devant rien, elle se concentra, concentra, concentra.....

Lorsqu'elle vit qu'il s'enfournait quelque chose dans les oreilles, elle se trouva rassurée, pas encore tout perdu se dit elle......à bout de force par la concentration, par l'effort qu'elle venait de fournir......elle eut juste de temps de le voir s'affaler le nez à terre dans une posture peu gracieuse et à son tour perdit connaissance.

Se réveillant, gil se dit qu'il avait du abuser un peu trop de la bière au miel hier soir. un mal de crane, des nausées. Ses yeux, qu'il avait du mal à ouvrir le lancinait, comme si des braises lui avaient sautés au visage.

Il était heureux d'apercevoir la pinède de son lit... La pinède?? de mon lit??
A cet instant, tout lui revint en mémoire. De son lit il en était loin...

il essaya de se relever, impossible, la douleur le clouait au sol. Fermant les yeux, il revit le visage de " l'affreuse " à quelque centimètre du sien, la voix stridente... il l'avait bien entendu et de près cette fois.

Ecoute moi bien, si tu tiens à ta vie, oublie ce que tu as vu.... Si par malheur tu racontes cette histoire, je te jette un sort.

il se redressa du mieux qu'il pu, rajusta ses vêtements qui avait un peu souffert, lors de sa chute.

Non didiou... ma chemise... il en manque un bout... Fou de rage, il scruta le sol... rien... Non elle a pas fait ça, elle n a pas osé. Une chemise toute neuve, conçu par la tisserande la plus experte de Mimizan. comment expliquer????

Il est sur que gil ne parlerai à personne de ce qu'il avait vu... Personne ne voudrait le croire. Si si je vous jure, elle a enfourché son bâton et s'est envolée. Il entendait déjà les réflexions... Elle s'est envolée au bout de combien de bière???

Le chien était toujours là et bien mort. Que c'était il passé? il s'accorda encore un moment de répit, sa tête le faisait trop souffrir.
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La vie dans la pinède, reprenait ses droits. Le chant des oiseaux, ramenèrent gil à la réalité. Il n'en revenait pas...Elle s'est envolée sur son bâton, comme ça Pfiuuuut. Il aurait du mal à garder un tel secret... Même si il devait passer pour un demeuré...

Cuicui!!! Cuicui!!!

La sorcière la sorcière
est une drôle de mégère
qui habite qui habite
dans une grande marmite.... [b]Ça... c'est pas un oiseau...[/b] une douce voix, venant des buissons attira son attention??? Il s'approcha doucement.

Les paroles le firent sourire, il écouta jusqu'à la fin, sans faire de bruit. La dame arrêta sa diction, comme si elle surgissait d'un autre univers...

« Treguna mekoides trecorum satis dee »

Gil perdit son sourire,quand il entendit cette phrase. Cela ressemblait plus à une formule.

Naaaan!!!!! Pas encore... Pas une deuxième sorcière...
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Même si la douleur physique avait disparue, même si le soleil était de la partie, gil n'était pas à son aise. il y avait quelque chose qu'il n'arrivait pas à surmonter, et ce depuis quelques temps déjà.
La pinède qui d'habitude le ressourçait, ne faisait que le replonger dans ses doutes.
Regardant cette inconnue, il pressenti une gêne. gil se fiait beaucoup à l'expression des yeux de ses interlocuteur, et le regard qui le fixait en disait long.

"Bonjour sieur! beau temps non?...."

Il venait de se passer quelque chose d'étrange, de mystique, et voila que cette Dame lui parle du temps.

Il eu envie de lui répondre, qu'il pouvait faire beau, malgré une pluie torrentielle, malgré un froid à vous geler de la tête aux pieds.. Qu'on pouvait avoir très froid malgré une journée ensoleillé comme aujourd'hui... Mais il n'en fit rien.

Il se doutait bien que du temps, elle s'en moquait éperdument, le prennait elle pour un idiot?

Bonjour Dame, en effet beau temps... il regarda le ciel, comme pour s'en convaincre.

Treguna mekoides trecorum satis dee. cette phrase résonnait encore dans sa tête.

Il tendit la main pour aider l'inconnue à se relever.

Que faites vous ainsi étalée au beau milieu de la pinède, seriez vous perdue???
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Après le beau temps... l'environnement... gil lui sourit, il ne voulait pas se montrer désagréable, il était persuadé que cette Dame en savait beaucoup sur ce qui venait de se passer.

j'habite la pinède depuis pas mal de temps déjà, et je suis d accord avec vous sur la beauté de l endroit. J'aime m y promener, l'odeur de pins me ravigote, il arrive parfois que l'on croise le chemin,d'un écureuil, d'une fouine, d'un hibou et si vous êtes en osmose avec la nature, bien souvent, ils vous accompagnent des fois de loin, des fois de près

Avez vous vu une toile d'araignée recouverte par la rosée? c'est féerique, un piège tissé de fils d'argents.

Gil cueilli une violette, qu'il tendit... Sentez cet arôme, n'est il pas divin???

"Vous vous promenez souvent ici? pas beaucoup de monde s'aventure jusqu'ici.....vous y etes depuis longtemps ?"

Il n'aimait pas mentir, mais pour lui ce n'était pas une coïncidence, si cette Dame s'était trouvée là à ce moment précis.

Euh... depuis longtemps... Non dame, je viens d' arriver. et je dois vous avouer, que je suis très étonné de rencontrer une gente dame, seule assise à cet endroit. Il lui sourit...
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c'est fou ça se dit gil, des violettes il y en plein devant ses pieds et que veut elle... Celles qui poussent derrière l'arbre. typiquement féminin...Obtempérant bon grès mal grès, gil se dirigeât vers l'arbre.

Un murmure dont il entendit juste la fin... trecorum satis dee....

Il se retourna...
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Alors là...c'était la meilleure, elle jouait à cache cache. gil se frotta les yeux.
Plus de Dame. Je deviens fou cria t' il, Une qui s'envole sur un bâton, et une autre qui n 'a jamais existé si ça se trouve.
Il revint sur ses pas, au sol il y avait la violette, qu'il venait de lui donner. regardant un peu mieux... ouf ...les traces étaient bien là, il n'avait pas rêvé.

Gil réfléchit, qu'elle histoire se dit il. Bon... soit je rentre chez moi, soit je vais m'enivrer chez winnie, soit....
Il retourna à l'endroit ou le sacrifice avait eu lieu. Grattant délicatement la terre ou se trouvait la plante, il trouva un bout de racine. il la mis dans sa poche.

Ne sachant que faire, il décida de ne pas en rester là... l'affreuse étant en voyage aérien, il allait retourner à la cabane. Il se passait quelque chose et têtu comme il l'était, il voulait comprendre...
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Gil regarda une dernière fois l'endroit ou se trouvait la femme il y avait à peine cinq minutes. il ramassa quelques violettes. elle sentaient vraiment bon, un parfum délicat. il n'avait plus peur, comme si ce qui pouvait lui arriver, il s'en moquait.
Il pris le chemin qui redescendait vers la cabane. La tête dans les nuage, fredonnant.

J'aurai préférai pour toi, juste inverser le cour des choses
J'aurai voulu... une main tendue, une rose.
J'aurai voulu tu sais, la longue traversée tranquille
J'aurai même imaginé, ne jamais atteindre une rive....
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Faer était devant le miroir. La femme avait disparu ce qui la fit sourire pour une fois. L'homme paraissait obstiné dans ses recherches, il descendait sur la cabane, il lui fallait agir.

Elle dit d'une voix surnaturelle.

Au nom de Dieu tout-puissant en qui nous vivons, nous nous mouvons et avons notre être, je congédie de ce miroir tous les esprits qui y sont descendus ; et que la paix de Dieu soit toujours entre eux et moi.

Elle répéta trois fois la formule avant de lever la séance.

Faer prépara une pomme, sa baguette magique et plusieurs potions... Le volet était fermé.

Elle entreprit un chant grave et récita une prière.

Sous les braises d'un ciel sur le point de sombrer
Elle se donne au vent et se lie à la terre
Femme-fée, femme nue, sauvage et animale
Les cheveux cascadant sur son corps délié
Elle entonne le chant antique des sorcières
Les reins chauds et cambrés en un désir primal

Elle accomplit l'offrande sous la voûte noircie
Ballet originel d'amour et d'harmonie ;
Louve belle et sereine
La femelle prêtresse se mêle à la forêt,
A la pierre, au ruisseau, à l'oiseau qui se tait
Pour un rite de feu éclaboussant la nuit ....
(Extrait de Prière païenne de Françoise Jeurissen /Tinuviel)

Faer se transforma en une très belle jeune femme à la peau de clair de lune. Elle sortit de sa bicoque pour aller s'occuper de son potager qui se trouvait devant la cabane. Elle attendait l'arrivée de cet homme un peu trop curieux.

Faer désherbait son potager. Son visage se tourna vers l'homme qui arriva en sifflotant. Il paraissait surpris, son pas relentissait mais il s'approchait.

Elle dévisageat avec insistance, elle ne le quittait pas des yeux. Elle finit par lui demander avec une voix enchanteuse.

Vous cherchez quelque chose, êtes-vous perdu Messire. Puis-je vous aider ?

Faer était d'une intense beauté ensorceleuse, sa magie agissait à merveille. Elle était debout, elle l'observa minutieusement de la tête aux pieds, avec effronterie...

Arinama sur son arbre perchée, tenait dans ses mains ...une poupée!
Poupée faite en chiffon, tissus rapiéçés..........qui ressemblait étrangement à l'homme baissé faisant du jardinage...

Mais il est fou, celui là, se dit elle, aucune notion du danger qui l'attend....

elle prit la poupée dans sa main gauche et d'un geste sur, aiguille effilée entre le pouce et l'index droit, elle piqua le dos de cette dernière........

Arinama était étonnée.......elle avait du perdre la main! il n'aurait pas du pouvoir se relever......il fallait qu'elle trouve le moyen qu'il ne regarde pas les yeux de la vieille, enfin de la fraiche jeune femme.

Elle se concentra de plus belle et une, deux, trois, quatre fois elle piqua de nouveau le dos de sa poupée!

Faer écouta la réponse de l'inconnu.

bonjour Dame... perdu? non point, J'habite moi aussi dans la pinède, un peu plus loin. Gil fit un geste évasif pour indiquer une direction. Ne vous ayant jamais vu et que nous sommes voisin, je me permets de venir vous souhaiter la bienvenue. Ho!!! vous désherbez!!! je vais vous aider. Vous êtes à Mimizan depuis longtemps? je ne vous ai jamais croisé en ville...

Elle le regarda, il était baissé pour arracher la mauvaise herbe. Cet homme est vraiment inconscient se disait-elle, mais que cherche t-il donc les ennuis certainement.... Et bien on va s'amuser.

Elle lui répondit d'une voix mélodieuse.

Vous êtes donc mon voisin et vous me proposer votre aide pour désherber mon potager. Faites-vous ce genre de proposition à toutes les inconnues que vous rencontrez ? Vous ne manquez pas d'audace Messire, et cela me plait...

Tout à coup elle s'apperçut qu'il avait une douleur insupportable au dos, malgré tout il continua l'arrachage de la mauvaise herbe et lui demandant.

Euh... Dame, à deux ça irait plus vite...

Elle s'approcha très près de lui il était à genou il ne pouvait plus bouger. Elle regarda l'arbre où se trouvait la femme et lui souriait de plaisir


Elle fixa l'homme dans les yeux et lui prit la main. Elle commença des chants ensorcellants et elle se mit à caqueter. Elle reprit d'une voix mélodieuse et adorable.

- Messire, réveillez-vous, vous avez eu un malaise. Ce n'est rien je vais m'occuper de vous.

Il ouvrit les yeux, il paraissait abasourdi. Elle lui tendit la main pour qu'il se lève. Faer le regardait dans les yeux, son regard était enivrant, elle était d'une beauté surnaturelle. Elle était prête à tout pour arriver à ce qu'elle voulait....

Faer entendit cette femme qui disait.

"Puissent les forces et les puissances célestes........neutralisent cette ame si noire......que son esprit sorte de son corps.........neutralise ses pouvoirs....j'implore ton aide ici et maintenaaaaaaaaaaaant!"

Elle devait s'occuper d'elle. Elle savait qu'elle ne risquait rien, mais elle ne pouvait pas perdre de temps.

Elle sortit de son cabat la poupée représentant la femme à laquelle elle avait récupéré un morceau de son vêtement et des ses cheveux.

Faer était d'une grande colère et se mit à hurler des prières obscures et inintelligibles.

Elle prit la poupée puis elle l'attaqua en la perçant d'aiguilles et de clous tout en proférant contre elle des imprécations maléfiques.

Faer parvint à attirer le maléfice sur Arinama...

Faer l'aida à se lever elle lui approcha une souche et le fit s'asseoir. Elle alla chercher dans sa bicoque une timbale d'eau et une belle pomme bien rouge. Elle le regarda dans les yeux et lui dit d'une voix paisible.

Buvez et croquez cette merveilleuse pomme. Vous avez besoin de reprendre des forces. Allez y n'ayez aucune crainte...

Il était dans un état second, il porta le fruit à sa bouche...

Faer l'encouragea à croquer la pomme.

Mangez, Messire, si vous n'aimez pas les pommes, je peux vous donner un merveilleux morceau de gâteau...

Faer l'écoutait, il est vraiment sonné se disait-elle. Il veut du gâteau au chocolat, en plus il est exigeant.

Elle retourna à sa cabane chercher une grande part ce merveilleux gâteau au chocolat.

Regardez cette part de gâteau, vous pouvez la déguster.

Elle le regarda, il ne bougeait pas, il paraissait tétanisé.

Bien, vous hésitez à le prendre et bien regardez nous allons le partager. Elle coupa la part et en mangea la moitié.

Alors, vous voyez bien, il n'est pas empoisonné contrairement à ce que vous imaginez. Je suis seule ici, je ne suis pas celle que vous pensez Messire... Vous ne m'avez pas dit votre nom ?

Un moment seul, il fallait réfléchir, trouver une idée, très très vite. Elle entra dans sa cabane...

- Bon alors cette idée???? c'est quand tu veux, et évite une ânerie, enfin si tu peux.

« Treguna mekoides trecorum satis dee »Hurla gil

- ah ben ça si c'est pas une ânerie... tu ne sais même pas ce que cela veut dire...

C'est pas moi...

- Tu croyais peut être disparaitre... Pfuiiiit, à part l'énerver c'est tout ce que tu vas gagner.

...C'est sorti tout seul... Comment veut tu que je me rappelle d'un truc pareil.

"l'affreuse réapparue, une part de gâteau en main. Avait elle entendu?? Son visage n'en laissait rien paraître....

Hmm, l'a l'air bon le gâteau....

- NON!!! l'est dégueulasse le gâteau!!! mossieu... Ou alors elle est prévoyante, ou alors elle cuisine vite. Pas naturel ça...

S'agenouillant devant lui

Regardez cette part de gâteau, vous pouvez la déguster.

Gil salivait, ce gâteau sentais le chocolat à plein nez...

-Rhoooo, pas possible ça... si tu y touche , j'te mets une baffe.

Bien, vous hésitez à le prendre et bien regardez nous allons le partager.Elle coupa la part et en mangea la moitié.

Ah!!! tu vois elle en mange...

- Dis ça, dis rien,... mais,les antidotes ça te cause??? si elle peut faire des poisons, les contres poisons aussi.

Vi, tu as raison, et les gâteau aussi.

Gil ne compris pas comment, ni pourquoi, mais sa joue droite le chauffa subitement.

- t'en veux encore une???

Il se frotta la joue..Nan!!!

Alors, vous voyez bien, il n'est pas empoisonné contrairement à ce que vous imaginez. Je suis seule ici, je ne suis pas celle que vous pensez Messire... Vous ne m'avez pas dit votre nom ?

ho!!! je suis désolé, je ne me suis même pas présenté...Quel malpoli je fait, veuillez m'excuser.

Je m'appelle gil... gil de Mimizan... Il riacana... Pas gil(galad), nan, lui, c'est, euh.... comment déjà??? Ah vi, gilgalad comte de st Estèphe, vi. Pas non plus... gil(em), un fin pêcheur ... c'est pour ça que j' ai rajouté de Mimizan.

Gil lui sourit, Et vous votre petit nom??? c'est comment???

il vit une certaine impatience se dessiner sur le visage de "l'affreuse".
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Vi... Tu sais pas lire Faer.... s'écroula sous le choc... Facile pour moi tiens... Pfff
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Arinama était fière d'elle, non seulement elle arrivait à entrer secretement en communication avec l'homme mais en plus elle arrivait à déjouer les plans de cette femme.......avec un peu plus de maitrise elle arriverait à.........mais oui, pourquoi ne pas y avoir pensé plus tot........

Faer était décidée d'agir, elle regarda Gil et lui dit aimablement.

Messire Gil, vous paraissez sonné. Vous avez reçu un caillou sur la tête, c'est curieux ! Je peux vous aider à rentrer chez-vous, si vous le souhaitez. Vous devez vous reposer, la petite bière au miel chez votre ami winnie je vous la déconseille ...

Arinama souffla et s'épongea le front.....ouffffffffff !!! Ga-gnéééééééé!
de justesse certes, mais pour cette fois, c'était bon....

"l'affreuse" était retourné dans sa cabane. Reprenant plus ou moins ses esprits, Gil se dit qu'insister maintenant ne servirait à rien. Il lui faudrait revenir plus tard.
Il se leva... Oula.. Ça tourne...

- Hep!!!!

vi

- Chez toi c'est de l'autre coté

???? Ah, vi, suis pas très frais, ça doit venir du rocher que j' ai pris sur le crâne.

- Çà doit être ça, oui, un rocher... pffff.

Le chemin du retour, fut assez long, il avançait tel le dernier des soulons tout juste sorti d'une taverne, une dizaine de charriotes faisait un va et viens incessant, dans sa tête, ses jambes avaient la fâcheuse manie de se dérober à chaque pas. La seule chose positive, c'était ce bout de racine, qui trainait au fond de sa poche.

A quelques pas de chez lui, il aperçut une silhouette assise sur son banc... S'avançant un peu...

Rhoooo... C'est Coli... il fut agréablement surpris de la voir devant chez lui. cela faisait longtemps qu'un tel fait ne c'était produit. Il prit le temps de l'observer. Un sourire aux lèvres... Elle ne change pas, toujours aussi.... euh... élégante. Il prit le temps de se refagoter, dissimuler, le bout de chemise manquant. Il s'approcha...

Coli avait les yeux fermés, elle s'était assoupie, faut dire que le soleil aidant, le chant des grillons, appelaient à un moment de farniente.

Il s'assit à coté d'elle, l'odeur du pain d'épices encore chaud le mit en apéttit, faut dire que du gâteau au chocolat, il en avait seulement eu la vision.

Il toucha le bras de Coli du bout du doigt... vi elle dors...

Coli... Coli... dit il doucement.
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Faer ouvra sa porte. La nuit était tombée depuis plusieurs heures. C'était une nuit de pleine lune, ce qui convenait à la sorcière.

Elle ferma sa porte à clef. Elle se diriga vers un chemin escarpé. Elle avait le chien noir affamé avec elle. Elle n'avait pas oublié de prendre son cabas et son bâton.

Un hibou se posa sur son bras, elle prit le billet et le lut elle était satisfaite. Elle arriva à l'endroit prévu où se trouvait un chêne gui.

Elle trouva la magnifique plante qui était encore plus grande que la dernière fois. La mandragore que l'on appellait également herbe de Circé, ou "pomme d'amour".

oh qu'elle est belle, tu vas faire des heureux, avec cette récolte je suis tranquille pour de nombreuses semaines disait-elle

Elle traça trois cercles concentriques autour de la plante. Elle prit son poignard magique pour dégager délicatement la racine. Elle boucha ses oreilles de cire.

Faer attacha le chien noir affamé au pied de la plante. Le son d'un cor retentit. L'animal excité par ce bruit tire sur la corde. La plante émis lors de l'arrachage un cri d'agonie insoutenable qui tua le chien.

Elle recueillit les racines et la plante qu'elle enveloppa dans un linceul qu'elle déposa précautionneusement dans son cabas.

Elle était pressée de rentrer, elle prit son bâton et dit

"Bâton blanc, Bâton noir" Mène-nous là ou tu dois de par le Diable !

Elle l'enfourcha et s'envola dans le ciel étoilé.

Elle arriva devant sa bicoque. Un hibou l'attendait elle lui glissa une missive à sa bague et lui marmonna

Apporte cette lettre à qui tu sais. L'hibou prit son envol ...

Elle rentra dans sa cabane et se barricada. Faer s'occupa de la racine de Mandragore. La racine devenait magique après un lavage, macération et maturation en linceul ; elle représentait l'ébauche de l'homme, "petit homme planté" ou "homonculus". Ainsi choyée, elle restait éternellement fidèle à son maître et procurait à son possesseur, prospérité prodigieuse, abondance de biens et fécondité.

Elle avait terminé de s'occuper de sa plante. Maintenant elle devait préparer des potions que l'on lui avait commandées ....

Coli entendait vaguement au loin une voix......qui l'appelait doucement. Elle était bien, là, assise au soleil.........elle avait du sommeil en retard. Elle fit néanmoins un effort, ouvra un oeil, le referma.....essaya avec l'autre, sans grand succes......Lorsqu'elle sentit une présence pres d'elle, elle se réveilla complètement, génée d'avoir été apperçue dans un moment sans maitrise.

"Oh gil.......bonjour! qu'est ce que tu fais la?..."

Gourdaille, se dit elle, tu es devant chez lui, normal qu'il soit la!

Devant la mine tendue et inquiète de son ami, elle s'arreta net et referma sa bouche pour ne pas dire d'autres platitudes.
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Cueillette des champignons, cueillettes des champignons.......? elle avait du dormir longtemps.......elle n'osa rien dire.

"Et.......tu en as déja mangé?"

Vi ,ca devait etre ça.......champipis de mauvaises qualité ou......elle eut un mauvais pressentiment.....

"Qu'est ce qui se passe Gil, t'as pas l'air d'etre dans ton assiette ni à l'aise dans tes bask........euh dans tes poulaines!"
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Coli le connaissait bien et savait décripter son comportement...

"Bon dis, t'arretes un peu! t'arretes de me trimballer.......ca marche pas! tu t'installes, tu te poses......t'arretes de marcher, tu me donnes le tournis!
....qu'est ce qui se passe?"

D'un geste qui se voulait autoritaire, elle qui ne savait pas l'etre, elle rangea le pain d'épices dans son grand sac.......
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alors la...certaine, il lui cachait quelque chose!

"Vi vi, c'est ça.....et depuis quand montes tu aux arbres, toi qui n'est ni souple, ni sportif et qui a en plus le vertige? Hm? et ta chemise? tu y tenais plus qu'à la prunelle de tes yeux...tu ne la mettais que pour les grandes occasions......c'est une grande occasion que de monter, soit disant, à un arbre? Hm hm? Bon Gil, tu y'es?....tu vas enfin te décider à me dire ce qui te tracasse? .... pour information, j'ai mes nerfs qui commencent à tirer ....si tu vois ce que je veux dire..."
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Faer apercevait Sheemy par sa fenêtre. Ses yeux brillaient de colère, elle sortit en caquetant.

Tu es encore en retard, tu te moques de moi. Approche et donne moi ce panier.

Elle lui arracha le panier des mains et vérifia les écus que Sheemy avait reçu des clients. Elle le regarda droit les yeux.

Tu vas trouver ces fourbes et tu leur dit que j'ai de la marchandise, de la mandragore et de la belladone, mais que le prix n'est plus le même. Ils doivent payer le double à partir d'aujourd'hui.

Faer lui donna quelques écus. Sheemy voulait partir mais elle le rattrapa par le bras et lui dit d'une voix ensorceleuse.

Tu as bien compris ce que je viens de te dire. Et tu as intérêt de revenir assez rapidement... Tu entends ?

Sheemy s'attendait à un accueil plus chaleureux, cela ne devait pas faire partie du quotidien de Faer...

Il allait s'en aller faire la commission qu'elle lui demandait lorsqu'elle le prit par le bras et lui demanda s'il avait bien compris.

Des fois je me demande si elle ne me prend pas pour un idiot... Le suis-je ? Certainement...
Sheemy avait les yeux dans le vague et la poigne de la vieille le ramena sur terre. Il arriva finalement à bredouiller :

Ouaip, ctrès clair ! Osa t il.

Leur demander le double, houlala... ça risque encore de chauffer pour ma face se dit-il en s'éloignant trainant des pieds.

"Nan!tu t'expliques point à la ligne!sinon......."

gil venait de sentir à quel point il serait difficile de convaincre Coli à lui faire une promesse, il n'aimait pas cette situation, mais il n avait pas le choix. Elle était loin de se douter de ce qu'il avait vécu.

"voyons....comment commence t'on une missive pour un lieutenant?Dit elle sur un ton plutôt sec

Pour un lieutenant?? ben c'est simple... tu écris...
Rhoooo, que fait tu Coli? tu vas quand même pas le prévenir... m'enfin.

Il faut que tu me fasse confiance....
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Gil fut surpris de voir que Coli, réagissait de cette façon. Bien sur qu'il avait confiance en elle, une confiance aveugle même.

Comment peux tu penser que je n'ai pas confiance en toi? J' ai promis de me taire, sinon...

- ah ben là, tu en a trop fait bourricot...

Vi ben ça va toi... si tu pouvait aller voir ailleurs....
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Gil fit comme si Coli l avait offusqué. Il mis ses poings sur ses hanches...

Dites donc Dame Colibri, je parle aux écureuils, aux belettes, voir aux chouettes ainsi qu'aux chiens je vous l'accorde, mais jamais l'un deux n'avait un chapeau. Il lui sourit...

je vais te dire qui me l a dit... mais tu ne me croiras pas alors...

gil s'apprêtait à dire peut être bien la plus grosse énormité de toute son existence.

Il s'approcha de Coli regarda tout autour de lui, il n'était pas très rassuré mais bon....il lui murmura à l'oreille.

C'est une sorcière qui me l a dit. Voilà... Il attendit la réaction de Coli
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Ben voilà j'en était sur... elle me prend pour un demeuré.

"vi gil.......une sorcière? gil devint tout blanc il cru qu'il allait s'étouffer.

Un regard paniqué en direction de la pinède. Il se retourna vers Coli.

Chuuuuuut!!! m'enfin.... il ne tenait pas en place gesticulant dans tous les sens. Si elle t'entend nous somme ensorcelés tous les deux... Tu nous imagines en grenouilles???

des perles de sueurs coulait sur son front... Il lui dit doucement...

T' ais je déjà menti??? euh... à part pour la chemise
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Elle ne le croyait pas. Il faut dire que lui aussi avait encore du mal, mais la bosse qu'il avait sur le crane, la chemise déchirée, il ne pouvait pas l'avoir inventer.

Et voila que maintenant elle veut se rendre compte par elle même si il n'était pas hallucinoger.

- ce mot n'existe pas, espèce de nain bécile...

ben... maintenant si, comme la marmotte et le papier doré, c'est kif kif, et franchement si tu pouvais me laisser tranquille au moins une journée, ça m'arrangerai. j'ai besoin de réfléchir;

- pfiiiiiiiut, tu risque l'étourdissement à force de réfléchir, tu n'es pas habitué.

Oubliant les réflexion douteuse, de sa conscience, gil se concentra, il lui fallait prendre une décision.

il regarda Coli... Bon!!! je veux bien t'emmener, mais je te PRÉVIENS, pour une fois tu m'écoutes, tu ne fais pas comme d'habitude...

Gil n'était pas, mais pas du tout sur qu'elle n'en ferait pas qu' à sa tête mais bon... Euh... le pain d'épices, on peut peut être le laisser là non?
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"Vi vi Gil, message reçu....je suis d'accord, je t'écoute, je m'applique à t'entendre, j'acquiesse, je me laisse conduire et je te suis....ca te va?"

gil se gratta la tête, sourit, se disant... tu penses, elle se moque là... Coli soumise, il n'en croyait pas un mot.

Bon!! je suis d'accord, mais je suis sérieux Coli, ce que l'on s'apprête à faire peut être très dangereux, je ne voudrai pas qu'il t'arrive quoique ce soit. "l'affreuse" à des pouvoirs qui nous dépasse, elle peut même s'envoler sur un bâton, t'as qu'à voir....

Ils prirent le chemin de la cabane. gil avait l'estomac noué, le fait de retourner en ce lieu ne lui plaisait pas vraiment.Seul cela ne le dérangeait pas , mais avec Coli....

En chemin, il eurent la chance de croiser quelques habitant de la pinède, des plantes, tel que des panicauts, des gaillets, des corbeilles des sables, gil lui montra une bruyère...

Tu vois ça c'est une bruyère callune, elle donne de jolies fleurs, mais il faut attendre la fin de l'été.

la ballade se passa sans encombre, enfin sauf de temps en temps....

Bon!!!! c'est encore loin, ta sorcière?

Ils arrivèrent enfin à proximité de la cabane. gil se retourna vers Coli...

Maintenant, on se rapproche en silence, si on aperçoit "l'affreuse" promets moi que tu n'iras pas la saluer... Coucou moi c'est Coli, on vient vous rendre une petite visite. gil avait essayé de prendre un air sérieux. point pour lui faire peur mais pour la mettre en garde.

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En temps normal, gil aurait plaisanté lui aussi, l'occasion d'imiter Coli.
Tordant des fesses... Bonjour dame l'affreuse... Mais il n avait pas la tête à la plaisanterie.
Il fronça les sourcils ( ça aussi c'est dur à faire, pas habitué)...

Coli, je ne veux plus t'entendre... Il ponctua sa phrase d'un léger sourire, Il n'aimait pas lui parler comme ça, mais elle ne se rendait pas compte du danger....
Et il se voyait bien revenir avec une marmotte... gil t'as pas vu Coli?? Euh... si c est la p'tite touffe de poils avec le papier doré qui est là.

il s'avancèrent et il pu lui montrer la cabane... on reste derrière l'arbre et on attends. elle doit être à l intérieur.
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Faer avait terminé son travail, elle regarda par sa fenêtre. Le soleil, les oiseaux, les écureuils parfait..... se disait-elle.

Elle sortit et installa une table qu'elle recouvrit d'une belle nappe et quelques tabourets.

La Femme rentra quelques instants dans sa bicoque pour emmener un petit vase remplit de violettes qu'elle déposa sur la table.

Voilà c'est parfait, un gâteau au chocolat et du cidre attendent à être dégustés .... tout est prêt, attendons ces curieux.

Elle prit un livre "très convenable" pour faire passer le temps.... Elle qui avait horreur de ce genre de littérature et de surcroit elle devait rester assise bien sagement et attendre, un supplice pour Faer.

Coli comprenait de moins en moins ce qu'il lui racontait......elle commençait à se dire qu'il fallait peut etre le prendre un minimum au sérieux, c'était troublant.
Pour une fois, elle restait sans mot.....
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Pas idiot gil, il vit bien ce que Coli venait de penser. Je ne suis pas un ventre...je suis un fin gourmet pensa t'il.

il sorti un mouchoir (propre ), s'approcha, essuya les yeux de Coli...

Je ne sais pas si tu as remarqué!! Elle rentre chez elle, jeune, belle, vêtu clairement, elle ressort telle une vieille pomme talée, vêtue de noir... Ça ne te choque pas??? petit oiseau écervelé

D'un autre coté.... l'avait l'air bon le gâteau

On y va, on dit bonjour... et on s'en va
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