Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] . . . Une chute sans fin dans une nuit sans fond . . .

Eliance
L'italien s'est emparée de la Ménudière comme un troubadour d'une chansonnette. Il a fallu d'abord un temps d'apprentissage, mais, bien vite, la rengaine s'est emprisonnée dans sa tête à jamais. À la différence que la chansonnette n'a pas eu son mot à dire, Eliance l'a eu. Sans détour, ils se sont racontés leurs passés respectifs, leurs écarts, leurs faiblesses. Il ne lui a jamais caché l'homme qu'il est, la mettant au courant des risques, comme il dit. Le choix s'est fait en tout connaissance de cause, sciemment. Elle l'aime, et l'a toujours aimé ; quand on aime ainsi une personne, on l'aime telle qu'elle est et non telle qu'on la voudrait. La Ménudière a aimé, choisi, souffert. Elle le savait, s'y attendait. Elle avait moins prévu de ne pas s'en relever, comme les autres fois.
Parce que même avec Diego de retour, il faut avouer qu'elle n'est pas franchement sereine et la privation de repas et de sommeil n'est pas là pour l'aider. Le pardon a bien du mal à s'imposer, cette fois-ci. Elle voudrait s’accommoder du présent, tout oublier de cet abandon. En vain.

Affaiblie, elle a commencé à avoir du mal à se mouvoir ; la tête lui tourne par moments ; des taches apparaissent et troublent sa vision ; le souffle est court au moindre effort ; son corps frissonne tantôt de chaud, tantôt de froid ; elle voit en regardant son frère ou l'italien, dans de furtives hallucinations, le visage menaçant de feu son premier mari resurgir de nul part. Y a pas à dire, elle est salement amochée. Pourtant, elle ne s'inquiète pas de ces signaux et ne les révèle à personne, trop occupée à savourer la présence de ses deux hommes. Elle pense que la solution est en Diego précisément. Elle est persuadée que lui seul pourra lui rendre son souffle perdu, ses envies de liberté, sa confiance, un sens à sa vie. Cette vie qu'ils ont pu créer à deux, engendrant ce sentiment si précieux d'exister enfin, cette étincelle pleine de vie.

En ce début de soirée pluvieuse, elle s'est finalement décidée à quitter la pénombre tranquille de sa chambre d'auberge et a entrepris de descendre la ruelle. Quitter la paillasse aura été sa première épreuve : les vertiges l'envahissant au moindre mouvement, la stabilisation est rude, mais pas insurmontable. La descente de l'escalier se fait tout aussi prudemment, cramponnée des deux mains à la rambarde. Puis la ruelle s'ouvre devant elle, toujours plus inquiétante, toujours plus longue que la fois précédente. L'avancée se fait péniblement, les arrêts pour chercher le soutien d'un mur le temps de se ressaisir sont nombreux. Le but à atteindre est la taverne au coin de la rue, où elle retrouve d'ordinaire l'italien ou son frère, ou les deux, seul lieu à accueillir ses quelques risettes, seul lieu où l'apaisement peut être de mise, où la vie essaie de poursuivre son cours.

Mais aujourd'hui, la quiétude ne sera pas atteinte. La taverne non plus d'ailleurs. Eliance reste quelques instants la main posée sur la poignée de la porte rejointe au prix de tant d'efforts, immobile, incapable à présent du moindre mouvement, et finit par s'effondrer lourdement sur le sol boueux. Dans sa chute, la porte s'est ouverte, lentement, laissant apparaître impudiquement son corps inerte à la vue de tous les soiffards présents. Les gouttes de l'averse s'acharnent sans pitié aucune sur la Ménudière avachie sur le seuil, trempant sa tignasse, ses vêtements, jusqu'à sa peau sans teint. Son corps est bien là, étendu en vrac, barrant l'accès à la taverne ; son esprit, lui, se voit chuter interminablement d'une falaise, le sol restant constamment à la même distance malgré les mètres dévalés.


    « Donne-moi ta force, et cette force me sauvera. » Shakespeare


« Une chute sans fin dans une nuit sans fond »
Extrait de La Vision de Dante
Thomas_sauveur
Assis au coin du feu, les mains se réchauffant du froid tenace Franc-Comtois, l'homme observe silencieux l’âtre ce mouvoir pourléchant la veille pierre de la cheminé poussiéreuse. Il ne pouvait s’empêcher de songer à sa soeur, les courriers l'avaient détruit, les reproches même à demi-mots n'étaient pas ce qu'il s'imaginait. Pourquoi diable les femmes étaient-elles ainsi obligée de l'imaginer parfait et gardien, il ne l'était clairement pas. Incapable de contrôler sa propre vie, incapable de ne pas succomber aux vices du jeux, du charnel et des courbes délicate comment diable pouvait-il prendre soin de toutes les femmes de sa vie. Elles étaient trop nombreuses, trop importante et il y avait bien trop à sacrifier pour que cela donne un résulta concluant. Eliance parlait de partir, loin de lui et cela n'était pas une mauvaise décision en soit, elle souffrirait bien moins, mais lui ... Lui ne voulait pas, gardant jalousement se lien prêt de lui, ce soutiens. Réfléchir, retourner le problème, voilà à quoi il était réduit en jour. La porte s'ouvrit, laissant apparaître un domestique.

Votre Gr...Monseigneur ! Votre soeur, C'est terrible !


Il n'eut guère besoin d'autres mots, l'homme fut dehors traversant les ruelles rapidement afin de rejoindre l'endroit indiqué par le valet déjà semé. La première chose qui frappa le Vicomte fut la silhouette de sa sœur allongée dans la boue, la seconde son corps couvert de boue. En temps normal il lui aurait hurler de ce tenir convenablement et de ne pas faire honte à la famille, mais dans ce genre de situation ce n'était guère le moment. Il la fixe, fronce les sourcils et l'attire contre lui, la soulèvent dans ses bras tachant par la même occasion ses vêtements de boue et autres joyeuseté de la gueuserie.

Toi ! Préviens Diego : Italien, petit, moche tu trouveras, escorte le à nous. EDMOND ! Trouve un curé, un médecin.

Il fixe son sang, soupir et embrasse son front de ses lèvres tremblante, l'attirant déjà loin très loin de badaud et autres curieux.
_________________
Diego_corellio
Alors que j’étais occupé à fumer (pour ne pas changer) moment de détentes qui étaient assez rares depuis quelques temps, depuis que j’étais rentré, revenu auprès de ma femme, je sentis mon esprit partir lentement à la dérive, se laissant aller aux manèges sournois de la fumée, brume insidieuse libérant mes rêves pour me projeter ailleurs.
Dans ces moments-là je me prenais à repenser à ma vie d’avant à mon passé qui de temps à autre venait faire irruption dans mon présent.
Souvent un visage me faisait front, une femme pour ne pas changer. Seulement ce n’était ni l’écossaise, ni ma sœur c’était la frimousse de l’amante qui avait le plus partagé mon lit et envers qui j’avais nourri quelques sentiments amoureux.
Aphrodite.
Tous deux nous étions approchés de ce qui aurait pu être de l’amour sans jamais pouvoir le toucher, l'atteindre. Une relation trop compliquée construite sur du « suis moi je te fuis et fuis moi je te suis ».
On avait eu deux enfants.
Des jumeaux qui nous liaient et ce à jamais.
C’est eux qui me la rappelaient.
Parfois je me prenais à regretter cette vie qui avait été mienne. Parce que tout était tellement plus simple avec pour seule préoccupation quelle femme passerait dans mon lit.
Je me demandais ce que je serai aujourd’hui. En tous les cas certainement pas ce que je suis. Homme marié et père de jumeaux.
Parce qu’aujourd’hui j’avais une femme qui se mourrait.
Alors que mes pensées dérivaient vers un terrain plus que glissant la douleur dans mes tempes me rappela à l’ordre pour que je reprenne une bouffée d’opium histoire que ma tête se remplisse de moments plus joyeux ce que je fis sans attendre.

La dérive. Encore. Loin.

Seuls des images toutes plus ridicules les unes que les autres arrivent à s’accrocher dans ce cerveau en destruction constante. Des arbres roses des chiens avec ailes, un royaume plein de couleurs ou le noir et le gris ont été bannis de ce camaïeu chatoyant. Parce que là où je me trouve tout le monde est heureux et sourit béatement comme des crétins ayant été figés les pommettes en l'air et la bouche déformée . L’alcool coule à flot et des rire joyeux résonnent à l’infini jusqu’à m’en filer un mal de tête atroce. Une latte est tirée pour me soustraire à cette migraine naissante. Bientôt suivie d’une autre et ainsi de suite jusqu’à ce que je ne sois plus qu’un corps planant çà et là.
Tellement bien que je ne remarque pas la présence de l’homme qui a fait irruption.
Puis un de ces mots attire mon attention, un prénom ; « Eliance ».
Les mots qui suivent me font l’effet d’un seau d’eau glacé et me ramènent à la raison.
Elle a été retrouvée inconsciente.
Il n’en fallait pas moins pour que je redescende sur terre et que mes neurones turbinent à toute allure pour essayer de comprendre. Ou pas d’ailleurs. Car déjà mes jambes courent toute seules avant de me rendre compte que je n’ai pas écouté ou elle se trouvait. Un demi-tour s’impose pour choper le gus qui m’a annoncé la nouvelle et le secouer comme un prunier pour obtenir l’information qu’il me fallait.
Je ne mets que quelques minutes avant d’atteindre l’endroit indiqué et de la trouver inerte dans les bras de son frère. Bah tient pardi comme si c’était étonnant que cela après tout !
M’enfin l’heure n’est pas à la jalousie...Putain Diego reprend toi, chasses les envies de meurtres que tu as sur l'autre con, c'est pas le moment propice pour faire une démonstration de celui qui pisse le plus loin !

Je me contente d’abord de la contempler de loin, mon regard voulant enregistrer chaque parcelle de l’aimée.
Elle est si pale, le teint légèrement grisonnant.
Si maigre dans ces vêtements trop grand.
Mais malgré cela, l’inconscience ne peut arriver à gâter tout à fait ces traits finement ciselés, l’éclat de ses cheveux ambrés.
Inexorablement elle reste belle.
Passé le moment de contemplation, je m’approche d’elle lentement comme pour ne pas l’effrayer, puis mon pouce vient caresser sa lèvres inférieur, ma main se promener sur sa joue et finir sa course dans ses cheveux.
Les yeux me brulent, me piquent. Je n’ai jamais pleuré et je ne veux pas que cela arrive maintenant.
Pas devant ce frère qui se ferait un plaisir de m’humilier. Une fois encore ce n’est pas le moment pour ces pensées.
Des mots sont murmurés à son attention alors que mon esprit à une fois de plus lâché prise pour fuir.

Je suis tellement désolé Eliance. Vous ne méritez pas ce qui vous arrive.
Rien. Jamais.
Pardonnez-moi, pour ce que je vous fais. Je vous demande pardon.
Ne lâchez pas prise, revenez, je vous en supplie, vous savez que je ne suis qu’un putain d’égoïste alors ne partez pas ne me laissez pas j’ai besoin de vous.
Ma femme, ma vie, mon amour, mon tout.
Je vous aime.
Je ne sais pas pourquoi je vous l’ai dit si peu.


Alors que les mots s’échappent de mes lèvres pour se déverser et emplir l’air autour de moi, ma posture a changé, agenouillé à côté d’elle les mains jointe en prière je ne suis plus qu’un corps irradiant de douleur. Parce que j’ai peur de la perdre alors je pris, j’adresse des suppliques muette à ce dieux que j’ai toujours rejetés, pourtant aujourd’hui j’espère qu’il m’entendra et pardonnera les offenses que je lui ai fait.
Je sais qu’elle n’est pas morte mais elle se meurt alors au fond c’est presque pareil.

Aujourd’hui si elle doit mourir, alors je mourrai avec elle.

_________________
Eliance
Des semaines se sont écoulées depuis le fâcheux incident. Des semaines qui auraient pu être parfaites, passées aux petits soins des deux hommes de sa vie. Ça aurait été parfait si elle en avait été consciente, si elle avait pu sentir leur présence, si elle avait pu entendre les mots de l'italien, si elle avait pu voir sa détresse. Si les fièvres ne l'avaient pas faite délirer pendant les seuls moments où ses yeux figés s'ouvraient, où sa bouche prononçait des mots, incohérents, effrayés, mais des mots tout de même, où son corps convulsait, se tendait, avant de retomber dans une léthargie profonde.

Puis les crises se sont espacées, se faisant plus rares, jusqu'à disparaître tout à fait, pour, un soir pareil au fameux soir pluvieux précurseur de tout, laisser ses paupières s'entrebailler, s'habituer avec difficulté à la lumière pourtant faible de la chambrée, s'entrouvrir encore un peu plus, battre fébrilement, permettant aux pupilles de découvrir un plafond, pendant que les lèvres exsangues se séparent pour formuler muettement un son, un mot, un nom. La chute s'est achevée, ce soir, aussi brutalement qu'elle a débutée. La Ménudière voudrait bouger, se lever, voir où elle se trouve, mais son corps ne répond plus, il n'est que souffrance. Elle se sent soudain prisonnière de cette enveloppe qui est redevenue comme sauvage, n'écoutant déjà plus auparavant son besoin de repos ni son appétit, elle l'a entraîné dans un sommeil excessif. Elle se met à la haïr. Une lueur de détresse passe dans son regard. Elle se sent seule, inutile. Trop vivante.

Puis l'endormie se souvient, ses yeux s'agitent en tout sens pour essayer de scruter la pièce entière, espérant y découvrir un visage familier. Elle se souvient. Elle veut le voir. Elle veut entendre sa voix suave. Elle veut sentir son odeur, toucher sa peau. Si elle vit, ce doit être pour lui. Grâce à lui. Elle en est sûre maintenant. Alors ses yeux prennent une nuance résolue, une décision douce mais inflexible qui se manifeste dans tout son être, avant de s'éteindre brutalement.

Et si il était reparti ?...
Diego_corellio
Deux semaines que je survis tel un fantôme foulant cette terre attendant la fin.
Parce que c’est ce que je suis depuis que ses beaux yeux se sont fermées pour ne pas se rouvrir, deux semaines durant lesquelles je n’ai été capable d’avaler aucune nourriture, deux semaines que le sommeil me fuit et c’est tant mieux car je ne veux rater aucun moment avec elle, qu'elle soit inconsciente ou non.

Alors aujourd’hui cela fait un bon moment que je n’ai pas fermé l’œil, parce que toute les tentatives qu’il fait pour me faire lâcher prise je les refoule et les repoussent à plus tard.
La fatigue me gagne, je ne suis plus qu’une masse qui se laisse mourir comme elle.
Parce que je veux être là où elle sera. Et c’est d’ailleurs ce que nous nous étions promis lors de notre mariage ou peut-être pas mais dans les mariages y a un truc qui dit « je veux t’aimer et te chérir que ce soit sur cette terre ou aux cieux, dès ce jours et pour toujours » et blablablabla… Sur le coup j'ai trouvé cette phrase d'une stupidité et d'un romantisme écœurant mais maintenant j'en comprends le sens parce que c'est exactement ce que je ressens.

Je lutte contre la fatigue qui menace de me submerger à nouveau quand un mouvement traverse mon champ de vision ; comme à chaque fois je me précipite pour, en fait, découvrir que ce n'est que le manque de tout que je n’apporte ni à mon corps,ni à mon esprit qui me joue des tours.
Je me lève chancelant pour voir deux yeux qui s’agitent frénétiquement à la recherche de … ?
Je ne saurai dire quoi.
Alors que je m’approche de ma femme ma vision troublée par des larmes de joie je vois ses yeux repartir, se révulser et commencer à se refermer. Je refuse de la laisser partir à nouveau de la perdre encore.
Mes mains empoignent son visage oubliant d’être douce, pour la secouer légèrement avant que mes lèvres ne débitent à toute vitesse des suppliques adressées à qui veut l’entendre, mes larmes se muent, elles, en larmes de tristesse, et ont un gout de désespoir d'abandon. Je la sens partir, tomber de nouveau dans l’inconscient.
Ma tête viens se poser entre ses seins (pour une fois pas à caractère sexuel ça vaut la précision j'ai mieux à penser…), alors que mes joue ne sont plus que flots de cet océan intarissable.

Je suis un homme et je pleure.

Le plus beau dans tout ça c’est que je m’en fou royalement, tout ce qui compte en cet instant c’est Elle.
J’aimerai lui dire tant de choses mais les mots restent coincés dans ma gorge, mes lèvres ne sont plus capable de rien, mais yeux se ferme et, alors que j’atteins les portes de la folie, je me sens basculer et partir dans une autre direction pas si opposée que ça d'ailleurs dans le sommeil qui enfin a eut raison de moi. Je le laisse faire, j’ai lâché prise parce que même si je le voulais je ne suis plus capable de lutter ni de réfléchir et encore moins de penser, même penser à lutter est devenu trop dur.

_________________
Eliance
Les yeux à nouveau hermétiquement clos, son esprit peut reprendre ses mornes habitudes et s'extraire une nouvelle fois de ce corps qui n'est plus que faiblesse. Il a pris goût à cette liberté de mouvement, à cette indépendance où il peut mêler à sa guise vide et trop pleins, souvenirs et hallucinations, vérités et mensonges effrayants, tout et rien en même temps.

Mais cette fois, la Ménudière résiste. Elle ne sombre pas comme précédemment. Peut-être parce qu'elle se sent différente d'avoir été consciente quelques secondes. Peut-être parce qu'elle a enfin reconnu sa présence. Peut-être parce qu'elle a sentie ses mains, ses mots, ses larmes, son désespoir, son amour. Peut-être parce qu'elle perçoit un poids sur sa poitrine, poids qui la compresse et lui fait manquer d'air. Peut-être parce qu'elle ne s'est jamais sentie si proche de la Fin et que ça lui injecte ironiquement un regain de vie. C'est sans doute tout ça à la fois qui lui permet de trouver la force nécessaire pour contrer cet esprit qui veut se faire la belle. Elle lutte et le ramène inlassablement près d'elle, dans une sorte de jokari où il serait la balle, raccourcissant au fur et à mesure l'élastique pour le laisser à chaque fois partir moins loin, jusqu'à ce qu'il n'ait plus aucune liberté de mouvement pour le recueillir finalement au creux de la main, tout à fait emprisonné fermement.

Le combat de l'endormie n'est pas achevé pour autant. Elle se recentre, se concentre et puise au plus profond de ses réserves l'énergie qui la réveillera. Les paupières sont soulevées, encore, mais cette fois, d'un coup d'un seul, sans hésiter, et, directement, une unique lueur résolue luit dans ses pupilles. Immobiles, les yeux ne papillonnent pas comme tantôt à Sa recherche. Elle sait qu'il est là. Elle le sent. Alors, tandis qu'ils se font brillants d'émoi, une main tremblante et mal assurée est invitée à se poser sur les cheveux bruns. Une main qui sert peut-être un peu fort la tête de l'Italien, ou pas assez, doutant encore de ses muscles atrophiés par la trop longue inactivité. S'ensuit un son rauque, fluet, qui sort de sa gorge en même temps qu'un souffle, le souffle de la vie, rompant ainsi le long silence mortuaire.


Vous êtes là...

Elle est partie trop longtemps, elle le sent. Une absence aussi longue que sa fuite à lui. On est toujours trop longtemps absent. A-t-il souffert autant qu'elle de cet abandon ? Sûrement. Lui aussi l'a attendu. Il est là. Ils sont quitte à présent. Cette idée la rend heureuse. Pas de l'avoir fait souffrir. Non. Elle est heureuse qu'il ne soit pas reparti, qu'il l'ait veillée.
Une larme naissante est retenue dans ses cils avant de forcer le passage, de s'écouler sur sa tempe et de finir sa course sur le drap. Cette larme est leur tristesse, leur désespoir. Elle n'est plus.
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)