Eliance
RP ouvert à tous.
Bienvenue au patron inquiet, au voisin bruyant, à la femme de ménage, au frère insomniaque, au valet qui se trompe de porte pour livrer un message, au pervers qui suit les rousses jusque devant leur porte... Et tout ce que vous voudrez d'autres !
Bienvenue au patron inquiet, au voisin bruyant, à la femme de ménage, au frère insomniaque, au valet qui se trompe de porte pour livrer un message, au pervers qui suit les rousses jusque devant leur porte... Et tout ce que vous voudrez d'autres !
La chambre 109.
Une succession d'événements ont amené la Ménudière à échouer ici, dans la chambre 109 de cette auberge. Et pour un échouage, ça aurait pu être certainement bien pire. Elle passe d'une chambre misérablement bon marcher à une chambre plus que confortable et gratuite. Une vraie aubaine.
Pourtant, dans un sens, elle se serait passée de cette chambre, ou plutôt de ce qui l'a conduite à devoir demander de l'aide et atterrir ici. Elle pense à tout ça, allongée sur ce lit moelleux, la couverture remontée sous le menton, les yeux écarquillés par les idées qui fourmillent dans sa tête, inspectant le plafond, incapable de trouver le sommeil. Elle se serait passé de certaines choses, mais pas de toutes. Cette rencontre avec le chevalier propriétaire des lieux, elle ne regrette pas. L'homme est d'agréable compagnie, drôle quand il faut, curieux comme elle, c'est-à-dire parfois trop, et d'une perspicacité aveuglante et dérangeante. Trop curieux, sans doute, puisqu'il est parvenu à lui faire raconter les choses les plus intimes, les plus secrètes, les plus inavouables de sa misérable vie, tout en lui garantissant la non-divulgation inconditionnelle à la confession. La confiance est réciproque puisque lui aussi, lui rapporte des pans de son existence. C'est d'ailleurs ce qui l'a poussée à se raconter, à raconter ses faiblesses, ses tourments.
Et puis un malaise, en racontant certaines choses, certaines souffrances, trop dures à affronter, à entendre. Un malaise, où du moins quelque chose qui se déroule anormalement et dont elle n'a aucun souvenir, suivi d'une extrême fatigue. Cette fatigue lui coupe les jambes. D'ordinaire, Diego peut la raccompagner. Mais là, Diego n'est pas là. Seul Theodore. Alors elle se voit contraint de lui demander assistance. Et plutôt que lui faire traverser la ville à son bras, il lui propose une chambre, dans son auberge, à l'étage. Elle n'a pas vraiment la force de refuser. Elle ira chercher ses affaires dans l'autre plus tard. Mais comme souvent après une crise, elle ne trouve pas le sommeil.
Elle est perdue. Elle ne sait plus. Plus rien n'est claire. Tout est problème. Tout est souffrance.
Elle voudrait juste dormir. Pour ça, il lui manque une chaleur. Une présence. Et un esprit vide...
_________________