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[RP] Ah, l'Italie ... Venise, ses spécialités, et ses armées

Atropine
L'Italie, ils en avaient rêvé ... Et ils l'avaient fait, enfin, avaient essayé. Première ville Italienne en vue, le petit groupe s'était vu séparé par une armée. Armée qui avait blessé plus ou moins gravement le couple que la rouquine formait avec son brun. Rouquine qui avait ordonné à Atro et son blond de continuer le voyage. Voyage qu'ils avaient prolongé avant d'être rapatriés à Annecy, à dos d'âne.

La brune avait ouvert les yeux aux premières lueurs de l'aube. La douleur l'avait ramené à elle. Respirer était douloureux, se relever n'était pas non plus une partie de plaisir. Mais le pire, c'est l'angoisse qui s'est emparée d'elle, instinctivement. Le lieu ne comptait pas, mais le manque lui, lui vrillait l'estomac. Où étaient ils ? Son blond, sa fille ? Les bleus cherchent rapidement, mais la pièce est vide d'eux. La femme près d'elle lui dit qu'ils ont été emmenés, ailleurs, qu'ils ont été retrouvés près de la frontière italienne. La frontière, ils l'avaient dépassé depuis longtemps. Mais décidément, les Italiens ne devaient pas vouloir d'étrangers chez eux.

Doucement, la brune se relève écrit quelques missives et part en ville, malgré les mises en garde de son infirmière de fortune.
Mike, elle doit le retrouver. Elle doit savoir où il est, s'il va bien. La ville est arpentée, seule, puis avec la rouquine en question. Et là dans une chambre d'auberge elle le voit. Allongé, bandé, et surtout endormit. Il ne s'est pas réveillé. La chambre d'à côté, il y a Lucie, il l'a protégé, jusqu'au dernier moment, son corps était le plus proche de celui de sa fille, voilà pourquoi Atro n'a pas été mise avec eux. La demie portion apprend ça de l'homme qui les a transporté. Les larmes coulent.

Elle ne peut pas perdre l'homme qu'elle aime à nouveau. Elle n'endurera pas ça. Les doigts viennent serrés ceux du blond. Un baiser est posé sur ses lèvres inertes.


Coucou beau blond ...

Les mots sont murmurés, et les doigts relâchent leur étreinte et viennent caresser son front. Une larme coule puis une autre. Les autres suivent dans les sillons pré formés.

Mike, fais pas l'con, reveilles toi ! J'ai besoin de toi ! Je t'aime ...

Elle restera là, de longues heures. Espérant un mouvement de doigt, imaginant un battement de cils, entre deux contrôle de sa respiration. Elle est lente, trop lente d'ailleurs. Et son amour est calme, trop calme. Les larmes ne cessent pas. Bientôt, elle devra partir, se faire soigner encore. Mais pour l'heure, elle parcours les cicatrices de son blond des yeux, se jurant que plus personne ne lui fera de mal ainsi à nouveau.
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Eliance

Elle a vu revenir Atro, amochée bien comme il faut, le corps couvert de bleus. Elle l'a vu revenir et elle a failli l'engueuler. Si Eliance a la poisse, elle estime que ceux qu'elle aime n'en ont pas le droit. Eux doivent filer doux et réussir leur vie. C'est comme ça. Elle l'a décidé et met du sien pour faire en sorte que ça se déroule bien pour eux. Mais devant le désarroi de la Teigne en chef, elle a rien dit. Elle a juste écouter les inquiétudes de la demi-portion à propos de l'état de santé de son blond, de sa fille. Elle a exploré son corps, aussi, à la recherche de trucs à soigner.

Soigner. Un bien grand mot pour une meringue qui a peur de son ombre. Un corps fissuré l'effraie au plus au point et elle le découvre ces jours-ci. Elle a pourtant dû réparer son Italien tant bien que mal. Calcination des plaies et couture à la mode napperon. Une épreuve très éprouvante pour lui, certes, mais pour elle aussi. Le voir souffrir, devoir percer cette peau tant aimée, tant choyée, devoir la regarder abîmée, éclatée, déchirée, lui a tiré un mal-être jusqu'à tourner de l’œil. Mais elle a fini par y arriver, après s'être pris un seau d'eau en pleine tronche, à soigner son Italien presque comme il faut. Et tous les jours, elle lave et rebande ses plaies, vérifiant avec attention l'évolution de la chose, toujours inquiète d'y voir encore du sang frais ou tout autre signe qui tendrait à montrer que l'histoire tourne au vinaigre.

Elle a quand même réussi à faire mieux sur la Teigne. Faut dire que ça a été plus simple. Quoique... Rien d'apparent. Pas de blessures sanguinolentes. Seulement d'innombrables bleus qui ont fait dire à la brune qu'elle avait la peau assortie à ses yeux désormais. Eliance a donc tâté sans pudeur le corps de l'amie pour déterminer quel nonos est cassé, brisé, fissuré. Conclusion : des os dans les flans et dans l'avant-bras. Autant pour ceux du fla, elle a rien pu faire, autant pour l'autre, elle a prie soin de l'atteler avec les matériaux trouvés sans trop aller loin, parce qu'elle aussi est blessée, hein, il faut pas l'oublier. Elle dit rien, elle a montré à personne, mais la marche est devenue un brin compliquée. Et les premiers trucs à ressembler à un avant-bras de fortune ont été deux os sur lesquels des chiens s'acharnaient, qu'elle a donc entrepris de fixer au bras de la Teigne.

La Brune a pas tenu en place bien longtemps, insistant pour aller le chercher très rapidement, lui, son blond, le type qui devait la demander en mariage à Venise, ce qui avait demandé une préparation longue de tous les instants. Alors Eliance a suivie son amie. Ne pouvant pas la laisser arpenter les rues de la ville seule, elles se sont agrippées l'une à l'autre en quête du blond, clodiquant l'une et l'autre, interrogeant tous les passants, désespérant finalement de le revoir vivant. Ce qui est un comble en soit, chercher un blond inexorablement. La vie s'amuse à ce genre de chose.

Et puis le blond est là. Dans une chambre. Allongé. Mal en point. La gamine aussi est là. Mais l'attention est d'abord portée sur Mike. Une expression d'horreur s'affiche sur le visage ménudier. Il est mal. Eliance, à côté, pourrait aller jusqu'en Bretagne à cloche-pied. Elle reste immobile, en retrait, laissant Atro le retrouver, pleurer. Elle pleure aussi, en silence. Elle aussi a mal. Même si la douleur est là. Pas seulement physique. Elle aussi a peur de perdre l'homme qu'elle aime. Alors elle les regarde, les deux, pendant un temps infini, s'imaginant être le témoin des derniers instants d'une vie, d'un amour.

Plus tard, elle aura des idées. Plus tard seulement. Elle a fini par quitter la chambre pour rejoindre Diego. Lui aussi est endormi. Mais lui respire mieux. Lui peut un peu se lever. Lui se réveillera, il ne dort que d'un petit sommeil. Mais par réflexe, elle imite Atro. Comme elle, Eliance s'assied au bord de la paillasse et l'observe, sa main mêlée à celle de l'écorché. Et elle s'endort contre lui. Elle n'a pas de pouvoir, alors elle priera Déos, à son réveil.

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Mike91
La vie est une chienne...

Pourtant c’était partie d’un bon sentiment, il avait tout organisé, tout pensé, et pour une fois il avait anticipé. Il voulait que tout soit parfait, même si elle lui a dit de ne pas se mettre de pression, qu’il l’avait remplacé et même en mieux...mais pour lui le spectre de Zac plane toujours au dessus d’eux... Alors il avait choisit Venise, coché sur la carte cette ville si romantique pour certains et si loin pour d’autre, mais peu importait...il voulait le meilleur...
L’anneau devait être récupéré, ce jour...ce jour où l’armée italienne n’a pas eu autre idée de les chasser, poursuivre et éliminer toute forme de vie sans sommation. Pourtant, l’avertissement qu’ils avaient reçu par l’intermédiaire de leurs amis de voyage aurait du les avertir, ils auraient du faire demi tour, mais cette quête du parfait a eu raison d’eux. Alors quoi penser...que le bonheur est réservé pour les autres ? Que finalement, il ne pourra pas lui donner le meilleur ? Que...quoiqu’il arrive, Zac restera le dernier à lui avoir mis la bague au doigt...


La vie est une garce...

Beaucoup pourrons rire de savoir que Mike n’arrive pas à faire un fils, beaucoup pourrons le fustiger de ne pas être un bon père, quitter leur mère et la laisser éduquer, élever leurs filles sans jamais proposer son aide, sans jamais vouloir les revoir. Sa façon qu’il a de reporter la faute sur les fautes pour ne pas en supporter les conséquences, et dernièrement, baisser les bras au premier refus de réponse d’une de ses filles...
Mais personne ne pourra lui reprendre sa nouvelle fille, celle qu’il a adopté il y a peu, celle pour qui il aurait donné sa vie ce fameux jour...Pris en chasse par une dizaine de soldats, il a prit Lucie sous son bras et courus aussi vite que possible pour la mettre à l’abri, mais l’embuscade était déjà en place et la nouveauté des lieux a eu raison d’eux...ils se sont rapidement retrouvés pris au piège. Alors calmement, il a posé Lucie au sol, doucement, chaque gestes étaient mesurés...calculés...sa main remonte délicatement sur la joue de la petite pour en laisser une douce caresse accompagné d’un tendre regard, aucuns mots ne sort...ils sont inutiles, il est là et lui fait comprendre que tout se passera bien, qu’ils ne lui feront pas de mal et que tant que le Très Haut le laissera en vie...

Le bouclier est fermement maintenu à son bras droit, et son épée, elle est encrée dans son autre main. Ses gestes sont toujours lents lorsqu’il se retourne vers ses ennemis d’un jour, ils sont là, à attendre que finisse le cérémonial...puis le sourire narquois lance le début des hostilités. Les premiers coups sont parés, mais les autres s’enchainent trop rapidement, le nombre fait la force c’est bien connu, alors lorsque son bouclier se brise sous le énième coup d’épée, il pose un genou à terre, ne pouvant supporter la force de la répétition. Le coup de grâce, il le voit arriver, mais par chance, le coup ricoche contre son épée et c’est son bras qui se retrouve tailladé. De nouveau debout il attaque pour les repousser, il y met tout son cœur et dans un coup non mesuré son épée se brise en deux, laissant le bout dépourvu le pointe dans la gorge de son voisin. La fin est proche, il le sait, le sent, mais il refusera de se laisser prendre vivant, alors sa dague en empoigné de la main droite, son bras gauche ne répondant plus. L’épée Italienne est bien trop longue, alors cette fois ci pour paré le coup, il fait un pas en arrière...un pas, un seul, mais il n’est pas suffisamment grand. La fatigue et ses blessures altèrent sa concentration et la pointe ennemi vient entailler son torse... la douleur est vive, brulante et insupportable...Ses jambes cèdent sous la douleur et ses genoux viennent heurter le sol violemment, mais lucie...ou est lucie ? Rapidement il relève la tête, la cherche...et puis là...trou noir...

Trou noir rapidement effacé, il est là...dans un champ, avec les montagnes au fond. Lucie il ne la voit pas, mais il entend ses rires à quelques pas sur sa droite. L’herbe est haute et son atro est là devant lui, avec son petit chemisier ouvert sur le haut, laissant deviner qu’elle n’a rien en dessous. Ses jambes son nues, il fait beau, il fait chaud...il est bien...
Ses mains viennent caresser le haut des herbes qu’il a à hauteur des hanches, il prend une grand inspiration en sentant la fine brise épouser ses joues si demandeuses. Elle est belle son atro, devant lui a quelques pas, elle danse comme pour l’inviter à le rejoindre, il est là, tout proche mais n’arrive pas à bouger, ses jambes ne répondent pas...alors il l’appel, tend sa main, mais une vive lumière entache son visage...que se passe-t-il ? Il n’entend plus Lucie, regarde autour de lui et constate que le paysage à disparu, l’herbe n’est plus là...il fait noir et son Atro est là devant lui, lui demandant de venir...la lumière est de plus en plus forte et d’un coup....plus rien...le noir total...Atro...où est tu ?

La vie est une chienne...oui...la vie est une garce...oui...mais par pitié, dites lui que la vie est belle...
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Atropine
Atro, elle est là. Elle tient la main du blond dans la sienne.

La lettre de Kachi lui est parvenu, alors elle s'est procuré le nécessaire. Mais trouver une guérisseuse s'est avéré plus compliquée. Une vieillarde l'épaule comme elle peut, prenant le relais et l'envoyant prendre l'air de temps à autre, mais elle n'est pas faiseuse de miracles.
Alors la demie portion tente, comme elle peut de prendre soin de son homme. Les traits sont tirés, les cernes se creusent d'heure en heure, et le corps déjà frêle ne supportera pas un traitement aussi draconien trop longtemps. Elle devrait prendre des forces pour se réparer, elle aussi. Elle devrait se reposer, mais elle s'y refuse, trouvant déjà que les quelques instant de répit qu'on lui impose dans sa veillée lui sont trop douloureux.
Lui parler. Mahi lui a dis de le faire. Alors, la brune raconte à son blond étendu les couleurs rouges-oranges que prennent les feuilles avant de tomber. Elle lui raconte aussi la beauté du lac et sa fraîcheur lorsqu'elle y plonge le matin, aux aurores. Les heures passent, lentement. Elle sait que peu de longs sommeils sont anodins. Souvent le dormeur s'éteint. Mais elle refuse d'y croire.


On aurait du rentrer Mike ... On aurait du rejoindre Eliance et Diego.

Le tissus imbibé d'alcool vient caresser les plaies, doucement. Ne pas s'infecter, surtout pas. Pour ça, les traces de sa bravoure sont nettoyées plusieurs fois par jour. Doucement, précautionneusement, tendrement. Chaque fois, un baiser est déposé sur le front du comateux. Chaque fois, elle remonte les couvertures après son ouvrage. Chaque fois, elle scrute le visage apaisé afin d'y déceler une marque de douleur. Mais rien ... Jamais. Ne pas abandonner avant d'être sure. Ne pas abandonner avant d'avoir entendu son coeur cesser de battre. Les larmes ne coulent plus. Comme si le liquide lacrymale venait à manquer. Et pourtant, les yeux sont douloureux, la gorge est nouée.

Tu l'as sauvé Mike. Lucie va bien. Elle n'a qu'un bleu à l'abdomen. Un coup de pommeau surement. Elle a dut se fouler la cheville aussi, mais elle est en vie. Elle te réclame. Je lui ai dit que tu devais te reposer, elle trouve le temps long. Moi, je trouve cette attente infinie Mike, insupportable.

Le liquide bloqué s'évacue en des flots salés ininterrompus.

Mike, tu d'vais m'rendre heureuse, t'as promis. On devait se marier, t'as refusé ma demande, tu m'en dois une. On doit faire un fils ... On doit ... être heureux, être beaux.

La vieillarde est entré dans la pièce trop sombre et sa main ridée se pose sur l'épaule de la demie portion. Il faut qu'elle aille prendre l'air. Mais la demie portion refuse alors l'infirmière de fortune l'envoie acheter quelques herbes et autres baies. Alors, a regret, et a grand renfort de grinçements de dents, la demie portion relève sa carcasse brisée après avoir scellé ses lèvres à celles trop pâles de son presque (ou pas) fiancé. Un "Je t'aime" est murmuré, comme un adieu, au cas ou ... avant que la Peste n'aille quérir le nécessaire aux soins de son aimé.
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Antonine, incarné par Mike91
Travailler dur pour gagner plus...

La petite phrase fétiche de l'Antonine et elle y met du cœur à l'ouvrage la jeune infirmière. Débordant d'énergie, le sourire des jeunes années ancrées sur le minois. L'énergique ne ménage pas sa peine de salle en salle de patient en patient de corvées en soins elle se donne à mille pour cent.
Les visages se succèdent et la belle enfant de sa chaleur offre un moment de répits aux familles angoissées. Elle est comme ça l'Antonine petit bout d'infirmière chaleureuse qui répand l'espace d'un instant un peu de baume sur les cœurs abîmés.
Le travail ne manque pas depuis quelque temps. Elle n'avait pas le temps de suivre l'actualité dans la gazette, l'oisiveté ne faisait pas partie de ses priorités mais ce qu'elle savait elle le tenait de la bouche des blessés qu'elle voyait défiler depuis peu au sein du dispensaire.
L'Italie pour une raison qui lui échappait recevait à coup d'armées braqué les ressortissants Francois.
Si elle avait eu plus de temps elle serait monté poing levé au château réveiller cette bande de bureaucrates planqué derrière leur bureau pour les mettre face à la liste de victimes qui s'allongeait de jour en jour, mais les journées n'étaient jamais suffisamment longue pour tout mener de front. Alors elle se cantonnait à ce qu'elle savait faire et faisait de mieux, soulager les blessures.

La liste des patients en main elle en était arrivé au dénommé Mike.
Eau, bassine et serviette propre, l'heure de la toilette était arrivée. Le patient dénudé du haut, avec précaution elle l'avait rafraîchi pour en finir par l’hémisphère sud, recto verso jusqu'à ce qu'une petite marque attire son attention, évidemment elle avait frotté doucement bien que le patient ne soit pas en état de se plaindre elle y avait mis des gants, puis tenace elle avait savonné énergiquement jusqu'à ce que la peau rougisse. Ce fut elle qui devint pivoine quand elle s'aperçu que ce qu'elle avait pris pour une tâche de sang collé n'était autre qu'une marque de naissance.

Le blondin avait même eu droit à un coup de peigne. Les détails comptaient même si le temps manquait et puis il était plutôt bel homme ce Mike on ne manquerait pas de venir le visiter. L'incertitude toujours sur le devenir de ceux qui restaient trop longtemps de l'autre côté du voile mais l'Antonine n'avait pas le temps de s'apitoyer.
La liste était encore longue et elle débordait toujours d'énergie. Son petit nécessaire sous le bras elle était sur le point de quitter la salle quand un détail lui revint en mémoire.

Dans le couloir alors qu'elle rangeait sur le chariot le linge sale pour l'échanger contre du propre elle était toujours perdu dans ses pensées. Un fait l'avait marqué et malheureusement le seul qui aurait pu lui répondre n'était pas en état. Ce n'était pas charitable de sa part mais elle s'était prise à espérer plus fort le réveil prochain du Mike. La curiosité est un défaut purement féminin.
Eliance
Ses journées se résument à boiter de la paillasse du Dracou, à celle du blond, en passant par a chambre de l'auberge pour s'assurer que les jumeaux font pas trop de conneries. Et elle essaie de rassurer Atro. Enfin, ça, c'est ce qu'elle aimerait arriver à faire. En réalité, elle regrette le temps où Mike était chez les moines. La faire rire et lui faire oublier un instant son absence était assurément bien plus simple. Là, elle ne tente rien. Elle est si inquiète elle-même, comment elle pourrait rassurer la Teigne.

Un nouveau passage pour voir l'endormi. Il est seul. Atro a du se faire jarter manu militari pour accepter de le quitter. Alors Eliance en profite. Elle veut qu'il sache. Elle sait comment le faire revenir à la vie cet enfoiré de paresseux. Elle s'est plantée à côté de lui, debout, immobile et parle doucement, d'une voix décidée et ferme.


'lut, Mike. J't'annonce, aujourd'hui, t'arrête tes conn'ries.
C'est un ordre. J'vais te parler de c'que j'devais te parler que j't'ai écris dans la lettre que j'te dirais en face.
C'est important, Mike. Alors déconne pas, ouvre bien tes esgourdes.

D'abord, t'as une demande à faire, j'te rappelle et tu dois même pas avoir la bague, te connaissant. Donc faut que tu te bouges !
Et puis Atro est en cloque. La viande, tout ça. Ayla dit qu'elle est enceinte pour avoir des envies bizarres comme ça. J'ai rien dit à Atro. C'est à toi de lui ouvrir les yeux. Tu dois lui dire qu'elle attend un fils. Votre fils. Il est là. Il attend plus que toi.
Donc t'ouvres tes p'tains d'yeux... maint'nant !


Elle attend un instant, mais rien ne se passe.

Bon... sinon... moi quand j'fais des trucs bizarres comme ça, Diego a une méthode bien à lui. J'vais lui piquer. J'reviens. Bouge pas. Enfin, si... bouge ! Bref...


Elle sort de la chambre d'un pas inégal imposé par sa jambe douloureuse mais assez énergiquement pour ne pas mettre longtemps à revenir munie d'un grand seau d'eau.
Elle s'arrête, esquisse un sourire au blond.


Tu vas m'détester pour ça... mais t'fais chier aussi, hein...


Et sans attendre, elle lui déverse le seau sur la tête. Sur elle, c'est radical, quand elle fait un de ses malaises. Alors elle voit pas pourquoi sur lui, ça fonctionnerait pas.
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Diego_corellio
La mémoire me revient alors que le corps se réveille lentement de sa douce agonie, réveil qui ne durera pas puisque je sens déjà les limbes de l’inconscient me rappeler à lui.
Mais avant que l’esprit ne repartent sommeiller par-là, je repense au combat ; lames qui s’entrechoquent alors que mes yeux tentaient de prévenir des coups et de garder à l’œil l’épouse et les enfants.
Une lame avait éraflée mon torse dessinant sur la peau mate une longue estafilade. La première qui avait ouvert le bal sur les suivantes, plus graves en même temps que mes forces s’amenuisaient.

Mes paupières papillonnent lourdement tentant de lutter une fois encore pour rester éveillé, juste assez pour revoir l’épée transpercer mon flanc, s’enfonçant jusqu’à la garde puis ressortir alors que déjà mes genoux ployaient pour rejoindre terre, mon bras s’était levé dans un dernier excès de force pour abattre ma hache là ou quelques minutes plus tôt se tenait un homme. Mais il était parti et le tranchant s’était fiché dans l’herbe maculée de sang, vue se brouillant de taches sombres avant que le noir ne règne en maitre et que je sois plongé dans les ténèbres.
J’avais sombré. Et maintenant encore je sombrais.

Quelques minutes, heures plus tard, j’avais perdu la notion du temps, je m’éveillais à nouveau, front en sueur alors que je les voyais emporter ma femme, mon fils et ma fille.
Je pense à eux trois, je m’inquiète pour ma famille. Famille que j’ai été incapable de protéger. Une pensée pour la Nordique. Puis pour les trois femmes de ma vie. Ma femme, Ma maitresse et ma fille.
Est-ce que j’suis mort ?
Le simple fait de me poser la question me fait comprendre que je suis bien vivant. Les paupières encore lourdes s’ouvrent avant de brusquement se refermer sous la luminosité aveuglante.
Merde !
Faut qu’j’les r’trouve et vite.

Avec moultes précautions, je me suis mis debout par je ne sais quel miracle animé par la force de vouloir les revoir vivant et d’écrire à l’amante, aidé d’une canne on aurait dit un épouvantail ayant essuyé les pires tempêtes vieux de plusieurs siècles.
Finalement je m’étais écroulé sur une chaise de taverne avec la chance de tomber directement sur la rousse qui m’avait troué la peau, pour la rafistoler.

Les remords. J’en étais rongé jusqu’à la moelle. Ceux de n’avoir pas su veiller et protéger ma famille, même en ayant appliqué au mieux les conseils d’Ayla en matière de combat. D’ailleurs elle m’avait encore aidé. Encore.
Cette femme était un ange. Un vrai. Son surnom pourrait être perfection, tellement c’était une femme complète et complexe. Mais aussi étrange que cela puisse paraitre je ne l’aimais pas comme Daeneryss et Eliance. De toute façon nous ne jouions pas dans la même cour.

Puis quelques jours plus tard de terribles nouvelles. Mike et Atro avaient partagés le même sort. Mais alors, le pire était à venir avec le blond qui avait décidé de se la jouer belle aux bois dormants.
Ça avait fini de nous foutre le moral dans les chausses.
Ce voyage je ne le sentais pas. L’Italie j’avais pas envie d’y remettre les pieds pour y lire la décadence d’un peuple à l’abandon et de revoir mes origines et peut être même croiser un ou deux bâtards Corellio.
C’était donc un fiasco retentissant.

D’un pas boiteux, à la vitesse d’une cagouille anémique avec la dégaine d’un vieux en prime, je me dirigeais vers la chambre du blondinet pour une petite visite histoire de lui faire la causette.
Moi et Mike, merde non bref je recommence, Mike et moi on s’était jamais vraiment croisé ni parlé, j’savais juste que c’était le futur fiancé d’Atro, j’lui avais écrit pour son anniversaire qu’on ne risquait pas d’oublier grâce à la demi portion, quelques mots échangés rapidement en taverne mais cela s’arrêtait là.

Après une bonne heure de galère pour me trainer jusqu’à sa piaule, la porte est poussée de l’épaules en grimaçant de douleur avant de m’avancer jusqu’au lit en disant :

Ma princesse voici ton prince, venu te donner un baiser pour te réveiller ! Non parce que bon on va quand même pas attendre cent ans que tu finisses ta sieste mon chou hein !
Ouai j’sais j’suis pas patient…
Bon alors t’es partant pour le patin du siècle ?
Bon en plus de me prêter ta bouche tu vas aussi devoir partager ton plumard parce que tu vois cent ans c’est passé vite et j’ai pris quelques rides en fait à et j’ai investi dans une canne c’est pas magnifique ?


Sur ces mots mon fessier royal est posé sur le bord du lit avec un soupir de soulagement accompagné de petites mimiques. La pipe est tirée de la poche, bourrée puis allumée avant de poursuivre tout en me penchant sur son visage et de lui souffler ma fumée au visage pour essayer qu’il se réveille sans que ça marche :

Bon trêve de plaisanterie, faut que j’te dise, ‘fin que j’t’avoue un truc mec…
J’ai couché avec Atro’. Plusieurs fois. Mais faut pas nous en vouloir t’sais c’t’ai… vraiment magique. J’comprends pourquoi t’veux l’épousailler.
Puis son corps … Ta fiancée est vraiment très douée de ses mains.
Et ouai que veux tu elle a succombé et j'me suis tapé ta future femme ! Alors ça t'fais quoi d'savoir qu'un autre que toi lui est passé dessus ?
Je... fallait que j'te l'dise parce que ... ça m'rongeait. Voilà...


J'avoue que je suis plutôt bon acteur et menteur surtout que venant de moi ce serait pas étonnant d'avoir séduit une femme bon que ce soit Atro l'est déjà plus ...
Sur ces mots je me redresse et le regarde paisible, son visage n’exprimant rien. Bien sûr j’ai menti. Mais ça y a que moi qui le sait et j’espère que là où il est, mes mots le percuteront tellement, lui feront si mal qu’il se réveillera pour venir me coller son poing dans la figure. En fait ça me ferai plaisir qu’il le fasse.
Et actuellement je suis assez maso pour espérer que ce soit ce qu’il fasse.

A chacun sa manière pour réveiller les endormis la mienne consiste à la provocation.

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Atropine
C'est une Atro un brin enragée qui revient dans la chambre de l'endormit. Son blond est là, mais première chose, elle vérifie s'il respire toujours. Oui, de ce côté là, tout va bien.

Non mais quel abruti ! Diego m'a dit qu'il été passé et toutes les saloperies qu'il t'avait faites.

La tête passe par entrebâillement de la porte lui faisant apercevoir Miss Sourire. Y'a rien de plus agaçant pour la demie portion qu'une donzelle qui sourit pour rien. Si en plus elle est jolie, c'est la fin. Vous me direz, y'a pas grand chose qu'elle aime la demie portion, mais bon, le sujet n'est pas là.

Vous ! Oui, vous ... Apportez moi d'quoi débarbouiller et sécher mon homme siou plé.

La brune pose sa carcasse près de son blond et se relève brusquement arrachant à son minois une grimace de douleur.

P'tain, mais ... C'est vous qu'avez foutu d'la flotte partout ? L'sommeil profond ça suffit pas, fallait aussi lui r'fourguer une pneumonie ?!

Un baiser trouve sa place sur les lèvres du comateux calmant un peu la brune. Puis, elle le regarde, esquisse un sourire, il est beau. Un peu abîmé, mais beau, tout de même.

Bon, pour Diego et ses mensonges, il viendra démentir, plus tard. Il traîne la patte, il marche mal, tu verrais ça ... Bref, il voulait que tu réagisse, et il s'est dit que la colère te réveillerait. Moi, j'ai juste peur qu't'abandonne toute envie d'te battre ... Mais tu l'sais, qu'y'a qu'toi. Dis moi que tu l'sais.

Les yeux embués se posent sur l'infirmière.

Vous pensez qu'il entend ? Vous pensez qu'il sait ?

Depuis quand l'avis d'une inconnue intéresse la demie portion ? Bein depuis qu'elle se sent seule et impuissante, et depuis qu'Eliance est introuvable. Depuis que Kachi est à des lieux d'ici. Depuis que son Autre est là, allongé, mourant et qu'elle commence à perdre la tête.

édit pour grosse erreur dans la narration !

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Diego_corellio
Je me traine comme une limace, Atro m’a semé et c’est mieux comme ça, j’avais pas envie qu’elle me colle aux basques. J’avais pas envie de la voir tout court. Si c’était pour qu’après on pense que je la drague…
Ricanement d’incrédulité alors que mes pensées vont bon train bien plus que mes pieds qui se font lents.

Une des seules femmes que je n’essaie pas de séduire et on pense l’inverse. Bon dieux à croire que c’était tellement une habitude que j’en avais fait un rituel.

Quand j’entre dans la chambre elle est là. Silencieux de prime, je ne dis rien, me contentant de les regarder tous les deux. Atro’ elle est jolie, bien faite et peut être que si nous nous étions rencontrés dans d’autres circonstances elle aurait pu me plaire mais ça n’avait pas été le cas et, je n’avais aucune envie de la séduire ni autre chose que de cet acabit.
Pour moi elle était plus comme une gosse atteignant l'âge adulte que j'aimais à emmerder.
Raclement de gorge pour avertir la demi-portion de ma présence avant de me lancer tout en approchant.

Humm … Mike j’suis désolé pour c’que j’t’ai dit tout à l’heure. J’pensais que … j’pensais que tu vois c’serait une bonne idée et que ça te donnerait la force de te réveiller rien que pour me coller ton poing. Faut croire que j’avais tort. Tout ce que j'ai dit était une pure invention, pas même un fantasme juste une invention pour te faire ouvrir les yeux.

Tu peux oublier hein, il s’est jamais rien passé entre Atro et moi et oublis aussi l’idée que j’ai essayé de la séduire, ta femme ne m’attire pas sinon je me serai pas gêné pour essayer de la foutre dans mon plumard.
Faut pas t’formaliser j’ai des idées bizarres. J’pense que j’devrai arrêter d’penser ça éviterait que je fasse des conneries.

Bref c’tout c’que j’voulais t’dire. A si, t’as pas b’soin d’te méfier d’moi j’suis pas un salaud au point d’chourrer les gonzesses d’un presque ami. Puis j’crois qu’j’suis assez dans la merde comme ça.
Bon voilà, à plus vieux.


Sur ce, les talons italiens sont tournés en direction de la porte, pas un regard pour la brunette qui pleure son homme c’est décidé j’arrête d’essayer d’aider ces gens qui ne comprennent que leurs méthodes guindés à l’esprit fermés, le seul qui veut bien de mon aide c’est Niallan et au fond c’est aussi le seul à me comprendre. probablement mon seul véritable ami. Un ami en or.

Je sors en clopinant, plus seul que jamais rejoignant ma piaule et mes mômes pour y attraper ma bouteille et ma pipe et broyer du noir.

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Atropine
Il fait chier ce Diego, d'ailleurs, la brune lui a écrit, pour lui dire ça, entre deux explications s'approchant le plus d'une forme acceptable d'excuse pour la demie portion. Elle avait braillé, vraiment de mauvaise humeur en lui disant que si Mike y restait ce serait sa faute à lui.
Mais en vérité, la brune était persuadée que tout ce qui arrivait était sa faute, à elle. La surprise lui était destinée, le voyage, c'est elle qui avait préparé les chemins soit disant les plus surs. Elle s'était dit qu'une ville à l'affût et armée jusqu'aux dents suffirait pour les Italiens, et donc, elle avait baissé sa garde. La brune s'en voulait d'avoir mené toute la petite troupe au casse pipe.

La demie portion s'allongea contre le corps inanimé de l'homme qu'elle aimait. Là, blottit contre lui elle en oublia un instant ses douleurs, et les meurtrissures de son homme. Elle lui raconta des banalités avant de fondre en larme, malgré elle.


Tu dois revenir Mike ... T'as pas intérêt d'm'avoir abandonné trois s'maines pour rien, au final. Tu dois revenir parce que Boulvay te pardonnera pas, Kachi me l'a écrit. Si tu l'fais pas pour moi, fais le pour lui ! Et Lucie ... Lucie elle s'en voudrait, elle culpabilise déjà.

Les larmes continuent sans même qu'elle ne cherche à les arrêter. La mort est là, elle le sent. Elle rôde autours d'eux, et malgré toute la hargne qu'y met Atro, la balle est dans le camp de son blond.

Mike, j'te l'ai dit, tu m'a ramené à la vie, si tu meurs maintenant, tu me ramène plus bas encore que mon point de départ. Me laisse pas Mike, j't'en supplie.

Entre deux suppliques, entre deux sanglots, la brune s'endort, tout contre lui, épuisée d'avoir pleuré, épuisée d'avoir échoué, épuisée tout simplement ...
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Eliance
Le seau d'eau est un échec. Comme le prix de la vérité.
Pourtant, savoir qu'un mini-chieur blond sommeille dans le ventre de la Teigne aurait dû avoir du succès et le tirer définitivement de ses rêves. Eliance ne s'explique pas le non-changement de situation. Elle est donc repartie avec son seau en main, travaillant à d'autres manières pour que le flemmard se bouge un peu. Mais c'est pas si simple à trouver, ce genre d'idées. Elle a tout donné au premier tour. Rien ne vient plus.

Du coup, elle se cache, se calant dans un coin sombre d'une place, en ville, tout le jour durant, pour éviter Atro en pleurs, pour éviter les jumeaux hyperactifs, pour éviter Diego en sale état. Elle est lâche, elle abandonne son amie, son mari. Mais elle en peut plus. Elle ne sait pas quoi faire. Elle se sent si coupable. Comme tous les survivants, sans doute. Mais elle est bien la moins amochée et elle ne se le pardonne pas.

À l'aube, puis au crépuscule, elle s'en va jeter un œil par la porte de Mike. Puis, après, elle fait de même avec Diego, tente de lui tenir compagnie un peu. Elle fait semblant que tout va bien, qu'elle va bien. Il a déjà assez à faire avec ses blessures pour que les journées soient gâchées par la mauvaise humeur ménudiérienne. Alors elle sourit. Elle donne le change. Et elle ment, un peu, du coup... La seconde fois qu'elle ment. La première à Diego. Mais c'est pour son bien à lui. Ça vaut le coup. Elle en est sûre. Et puis il boit tellement, il fume tellement que les conversations se font courtes, que la rousse sort de la chambrée au bord du désespoir, chaque soir, sachant pas quoi faire, comment s'y prendre. Elle le regarde sombrer. Elle a toujours su l'empêcher de se noyer dans sa noirceur, mais là, elle sèche. Elle ne sait pas. Elle ne trouve pas. Elle n'a pas la force ni les idées claires requises.

Mais là, c'est l'heure de la deuxième visite de la journée au malade pionçant. Elle pousse doucement la porte et passe la tête, sans entrer. En général, depuis le seau d'eau, elle n'entre pas. La Teigne est présente, allongée à ses côtés. Ils ne bougent pas. Aucun. Ni l'un, ni l'autre. Un instant, son palpitant s'emballe. Elle a toujours peur que Atro veuille rejoindre son amant au pays des rêves. C'est ce qu'elle ferait, elle. Mais à bien les observer, les deux corps se soulèvent très légèrement au rythme de leur souffle. Elle se contente juste de les regarder, en silence. Si elle avait rendez-vous avec le diable, elle vendrait volontiers son sommeil à elle contre celui du blond. Eux sont heureux. Du moins, ils allaient l'être.

Elle les regarde. Elle reste un moment, l'épaule appuyée sur le chambranle de la porte, à imaginer ce qu'il aurait été si...


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Mike91
Les jours passent et s’enchainent sans pour autant que Mike sorte de son sommeil profond. Il est bien, oui il est bien, car là ou il est, il ne ressent pas la douleur, son torse, son bras, sa tête, rien n’est douloureux...et puis, son Atro est là...près de lui...et tout est bien quand elle est là...

Cette fois ci la lumière est revenue, la vision du champ à laissé place au sable fin d’une plage ensoleillée. Son Atro est là toujours, à le regarder, à le charmer du regard, elle a ce don pour le faire craquer, le faire fondre en un seul coup d’œil. Allongé sur le coté il ne peut cependant toujours pas bouger, c’est emmerdant car il aimerait la prendre et la serrer dans ses bras, elle, son Atro, qui reste anormalement distante. Elle danse pieds nus sur le sable, chantonne même une chanson qu’il ne peut comprendre, mais il s’en fout, cette place...SA place, il en la laisserait pour rien au monde. Sa belle s’arrête subitement, relevant son regard des plus charmeur dans ceux de Mike, ses doigts fins viennent se poser sur son ventre, doucement, de chaque coté, laissant l’espace s’arrondir délicatement...elle est enceinte, ça en fait aucun doute. Elle est enceinte ici, dans son monde, dans leur monde, celui qu’ils viennent de se créer...L’impossible est rendu possible grâce à leur paradis. Il est bien, toujours, tout le temps. Ce qui avant était une épreuve, devient aujourd’hui un cadeau du ciel, leur monde est béni, béni du Très Haut, et pour sur...l’envie de le quitter n’arrivera jamais. Son Atro regarde vers la droite, laissant place à un regard sombre et inquiet, Mike incline délicatement la tête pour regarder dans cette direction et là une vague énorme, rendant en une fraction de seconde l’endroit dans la pénombre, s’écrase sur lui dans un vacarme...

[Trou noir]

Nouvel endroit, nouveau décors, cette fois ci, il est dans l’eau, il fait chaud, il fait beau, mais son dos se contracte bizarrement, comme si il était gelé, qu’il avait froid et qu’un frisson interminable descendait et remontait le long de sa colonne. L’eau est au niveau de sa taille, mais pourtant il ne la sent pas le long de ses cuisses et de ses mains, le bruit d’une cascade se fait entendre derrière lui, mais aucun moyen de prouver si elle est là, il n’arrive toujours pas à bouger de sa position. Son Atro est là, encore, elle le surplombe sur ce rocher, et c’est bon, c’est bon car ça évoque un moment agréable, plaisant...qu’il est bien quand elle est là. Sa belle regarde derrière son épaule et là apparait Diego...que fait-il ici ? Elle a ce même regard pour lui...mais pourquoi ? Pourquoi est-il dans leur monde ? Est-il mort lui aussi ? Comment a-t-il fait pour rentrer...c’est son Atro qui lui a laissé l’accès ?
Mike n’a pas vraiment eu le temps de bien connaitre Diego, il écoute et entend beaucoup de chose à son sujet, beaucoup qui permettrait de dire aisément que ce type est enfoiré, mais Eliance l’aime, alors ça ne fait pas tout, mais s’il a son amour c’est qu’il mérite d’être connu plus amplement. Et puis il y a eu cette lettre, pour son anniversaire...il lui a souhaité, même s’il a précisé que son Atro les a soulé, il a quand même prit la peine de lui écrire, tout en sachant qu’il était à la limite de la validité. C’est peut être rien pour certain, mais ces petites chose anodines pèsent dans le jugement de quelqu’un pour Mike. Tout en sachant que son pote lui, ne l’a pas fait, trop occupé, ou trop fatigué surement...son pote a oublié...Diego non...
Seulement voilà, il approche délicatement près de son atro et pose ses mains le long de ses flancs, pour finir par les glisser sur son ventre enserrant son futur fils entre ses mains ennemis. Le torse masculin est collé au dos de sa belle et là...leurs regards, énonciateur d’une trahison mutuelle. Le reflet de cette vision d’horreur est dure, insupportable, insoutenable, mais il ne peut détourner le regard ou s’enfuir, il est figé, statufier, contraint à épouser chaque geste de son regard rendu au supplice. Son Atro sourit, elle sourit et ferme les yeux lorsque les lèvres hostiles s’approprient du creux de son cou, l’endroit même ou Mike adore y laisser son odeur et son empreinte lorsque ses quenottes prennent le relais. Il veut sortir, s’enfuir, s’évader, sauter même du haut de la cascade, en finir avec tout ça, toute cette mascarade, toute cette merde, mais rien, rien ne se passe...alors il veut crier, les insulter, mais rien...aucun son...rien. Il regarde Diego, et aimerait le voir mort, là maintenant, l’étrangler, ou sortir son cœur de ses mains par une ouverture préalablement faite avec sa dague, ou le voir bruler, qu’il souffre, autant qu’il souffre lui. Un sifflement désagréable arrive a ses oreilles, ça lui fait mal, de plus en plus mal, son regard se brouille légèrement, et lorsque l’image se fait nette, Diego a prit ses distances...ce sifflement qu’est ce que c’est ? Ça fait mal, trop mal, et là le sol s’agite, et tangue de plus en plus. Un tourbillon se forme rapidement à ses pieds l’entrainant au plus profond dans un vacarme insoutenable...

[Trou noir]

Un banc, un vulgaire banc comme on en fait beaucoup, voilà où se retrouve le mike, il fait beau toujours, beau et chaud. Une petite maisonnette lui fait face, le genre de maison qui respire la tranquillité et la joie de vivre. Il a beau essayer de se rappeler c’est la première fois qu’il la voit, il est comme aspiré par l’envie d’entrer, il voudrait se lever, courir, mais comme à son habitude il est figé à l’endroit défini...mais pourquoi ? La fuite n’est pas permise ?
La porte s’ouvre délicatement laissant la petite frimousse de sa belle passer l’entrebâillement. Elle est belle, toujours et cette fois elle lui sourit à lui et qu’a lui. L’épisode de Diego, il ne s’en rappel plus, d’aucun, il ne se rappel de rien, chaque nouvelle apparition est vécue comme le premier épisode d’une série, mais cette fois ci son Atro s’approche, en sautillant légèrement sur la pointe des pieds...elle est belle, belle dans cette longue robe blanche qui recouvre son corps si joliment sculpté. Son regard se fait toujours enjôleur, si parfait, si bon lorsque ses azurs s’approprient de lui. Il aime quand elle le regarde, il aime quand elle le désir, quand elle le réclame, il aime ses baisers, ses attentions, ses lettres. Il aime quand leur corps s’unissent, s’apprivoisent et se cherchent. Il aime la posséder, la faire sienne...il l’aime tout simplement.
Les doigts fins viennent se poser sur sa main, la rendant valide. Son Atro glisse ses doigts de fée redécouvrant chaque partie du corps masculin le libérant de sa prison, il peut bouger...maintenant, il peut la suivre et la prendre dans ses bras, il peut se lever, mais il reste cependant immobile laissant sa belle finir son cérémonial. Le baiser sonne la fin de cette lutte contre la mort, sans vraiment le savoir le blond se retrouve peu à peu libéré de son sommeil, lourd et profond, ses doigts s’enlacent à ceux de son Atro, laissant le soleil, cette lumière omniprésente derrière lui pour finalement entrer dans la maisonnette abritant leur monde, leur endroit, leur amour...



[ Autre jour, seul sur son lit (de mort)]



Ses yeux s’ouvrent délicatement, libérant les paupières l’une d’entre elles, elles trop longtemps amoureuses et qu’il était temps de constater la rupture. Il tente cependant de bouger son bras gauche, mais rien, il ne bouge pas, une vive douleur lui envoie le message de ne plus recommencer. Sa tête bourdonne, il a mal derrière le crane, ce mal se répand rapidement dans toute la cavité lorsqu’il entreprend de bouger pour voir où il se situe.

Sa bouche est sèche trop sèche, le bout de sa langue tente d’humidifier ses lèvres gercées, mais c’est peine perdu.. Où il est ? Et où est Atro ? Et Lucie ? Elles vont bien ? Dans un effort presque surhumain à ce moment là il arrive à se tourner et là il aperçoit une forme, une présence. La vision est trouble sans vraiment savoir pourquoi, il n’arrive pas à reconnaitre qui c’est. A première vue c’est une femme, mais ce n’est l’important nan...il veut partir et bouger mais avant... J’ai soif...
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Antonine
Ces prières n'avaient pas étaient vaine. Elle n'aurait pas vraiment su expliquer pourquoi elle y tenait tant et quand les premiers signes s'étaient fait visible elle avait passé plus de temps à son chevet. Elle ne se serait pas permis de laisser passer la chance de le voir revenir pour perdre à jamais l'espoir de répondre à ses questions.
L'Antonine était croyante, dans le fond d'une poche se trimbalait un chapelet servant souvent à rappeler aux patients qu'ils n'étaient jamais seul.
C'était un peu sa manière d'apporter du réconfort quand son sourire ne suffisait pas mais pour ce patient là c'était sur elle qu'elle en avait usé parce qu'elle était bien placé pour savoir que plus les jours passent plus l'espoir s'amenuis.
Elle n'était pas la seule a attendre, cet homme avait reçu beaucoup de visites et même si elle avait failli à plusieurs reprise parler à la petite brune qui elle l'avait compris était sa compagne elle s'était retenu pensant bien que le détail situé sur la fesse de son compagnon n'était pas une bonne approche pour nouer la conversation.

- Bonjour, j'aurais voulu m'entretenir d'un détail insignifiant, rassurez vous, qui a attiré mon attention....
Enfin non pas que mon attention ai été retenue outre mesure par le fessier de votre chéri.
Ce n'est pas que j'ai cherché à regarder...
C'est qu'il m'a été exposé...
N'y voyez pas une démarche volontariste...
Je ne faisais que prendre soin de lui....

Non vraiment le scénario n'était pas envisageable elle aurait eu l'air d'une perverse mateuse de fesses!
Comment ruiner une carrière professionnelle exemplaire en une journée par curiosité.

C'était la fin de sa journée, le service de soirée était déjà en place mais elle était resté pour passer un peu de temps avec lui. C'était presque devenu un rituel et elle entendait bien les collègues jaser dans son dos lui prêtant des affinités amoureuses mais elle s'en fichait bien. Il ne tarderait plus elle en était intimement convaincue et c'est assise à son chevet après avoir veillé à ce qu'il soit parfaitement à son aise qu'elle avait sorti son chapelet de sa poche pour en réciter le crédo.
Aux premiers signes elle s'était relevé guettant avec une certaine appréhension mêlé d'enthousiasme l'ouverture des ses paupières.
Mike revenait à lui et pour l’accueillir l'Antonine était là poussé par la conviction d'avoir à accomplir une mission.


Un fond d'eau déversé entre ses lèvres, elle lui maintenait la tête tandis qu'il cherchait maladroitement à s'en abreuvoir. Il était faible et il lui faudrait quelques jours pour reprendre des forces.

-Allez y doucement Mike, il ne s'agirait pas de faire une fausse route.

Ce serait le comble d'être coiffé au poteau par l'imprudence.

- Vous êtes au dispensaire, on vous a mené ici il y a quelques jours, vous souvenez vous de quelque chose?

Primo évaluer les dégats cérébraux, secondo, les moteurs.
Mike91
La gorgée est avalée, difficilement, l’eau peine à se trouver un chemin dans cette gorge dépourvu d’humidité. Combien de temps il est là ? Il n’en sait rien, il n’en sait strictement rien, mais boire...de l’eau...voilà ce qu’il veut en ce moment.

Citation:
-Allez y doucement Mike, il ne s'agirait pas de faire une fausse route.


Mike...elle connait son nom...ses yeux s’habituent peu à peu à la clarté des lieux et c’est avec une certaine distance qu’il dessine le visage de sa bienveillante. Qui est-elle ? il n’en sait strictement rien, peut être une ex qui cherche à reprendre son bien maintenant qu’il est affaibli, peut être une passante qui en voyant la beauté dont il fait part veut nouer le contact et plus si affinité, peut être une...

Citation:
- Vous êtes au dispensaire, on vous a mené ici il y a quelques jours, vous souvenez vous de quelque chose?


Bon bah voilà pas la peine de chercher plus loin, ni de fabuler sur une quelconque histoire, c’est une infirmière...et lui c’est le malade...mais se souvenir, oui se souvenir et très vite...Ses yeux quittent le visage encore inconnu et scrute la pièce...rien...rien ne lui revient pour le moment...qu’est ce qu’il fout là bordel ! Pourquoi il est ici...et pourquoi...Flash, ou non un déclic... L’Italie... ça y est...ça lui revient...le voyage, la surprise, et...Ses yeux se ferment automatiquement une fraction de seconde comme pour marquer le drame...la perte des êtres chères..Atro...Lucie...pour lui à ce moment précis, il a échoué, il a échoué dans sa quête, dans ce qu’il doit accomplir et ce pour quoi il vit maintenant...la protection d’elles deux. Alors comme une réaction d’orgueil ou de fierté, il repousse le verre avec sa main droite Arrêtez de prendre soin de moi...j’en ai pas besoin ! il tente de se redresser et là une vive douleur tétanise son torse, sentant maintenant les battements de son cœur à cet endroit...fort...trop fort...comme l’annonce d’un déchirement soudain Ahhhhhhhhhh p’tain de merde ! Ses yeux se plissent un instant puis en inclinant légèrement la tête, il remarque un bandage avec des compresses de tissus, au niveau de son torse, rougit par le sang qui grandit à vue d’œil.

Son bras gauche ne répond plus, impossible de se redresser, alors il rechigne l’idée et se laisse retomber sur sa couche par impuissance. Le regard dans le vague, perdu dans ses pensées, il ne souhaite plus croiser le regard de sa bienveillante...surement parce que sa fierté en a prit un coup, surement aussi parce qu’il déteste être faible, surement encore parce que être faible...il ne sait pas faire. Alors les mots sont susurrés, presque murmurés, comme un appel à l’aide... Vous êtes qui ? et où est mon Atro...pourquoi elle est pas là ?
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Antonine
Voilà comment on est remercié...
Il aurait pu dire merci, c'était le minimum quand même.
Bon il venait de revenir à lui, elle n'allait pas lui en tenir rigueur mais tout de même les paupières closes il paraissait moins chafouin.


- Cessez donc de vous agiter vous allez vous faire mal.

Trop tard, il a compris la leçon tout seul. Voilà ce qui arrive quand on écoute pas les professionnels. Non mais tant pis pour lui quoi! Faites du bien à votre baudet il vous pétera au nez.

Malgrès cela, elle mesure le miracle de son réveil et le laisse remettre de l'ordre dans ses idées. Le plus difficile est derrière bien que le sujet risque de lui corser la tache. Reposant le verre d'eau qu'il ne manquerait pas de réclamer à nouveau, la gorge sèche des jours passés, elle contourne le lit pour se pencher sur la plaie qui saigne de nouveau.


- Il faut rester tranquille vos blessures n'ont pas encore eu le temps de cicatriser.

Sourire pour calmer les maux, la douceur des traits de son visage lui confère un air de confiance. Pourtant le patient s'agite, il veut s'avoir qui elle est.
Toujours en tenue de travail il voit bien qui elle est d'ailleurs, ici elle n'est qu'un nom alors naturellement elle se plie à sa demande en le lui donnant.
Pour ce qui est de SON Atro, la jeune infirmière sait très bien de qui il veut parler. Elle répond à sa question tout en remettant de l'ordre dans les compresses tachant de faire ca le plus doucement possible. Le blond vient de s'éveiller, les sens exacerbés par l'hibernation dont il a fait l'objet.


- Votre dame vient vous voir tous les jours, c'est la fin de journée, les visites ne sont plus autorisées. Elle sera là demain, d'ici la il va falloir vous tenir tranquille qu'elle ne s'inquiète pas de voir vos bandages couverts de sang.
Dites moi si je vous fait mal.


-Vous vous rappelez ce qu'il s'est passé? Les Italiens... ne sont pas très accueillants.
Vous veniez de où? Vous vous rappelez ce que vous alliez y faire?


Quoi? Ca fait beaucoup de questions d'un coup?
C'est qu'elle n'a pas vraiment de temps à perdre, mine de rien elle voudrait savoir si elle ne fait pas fausse route. Un signe pareil, c'est la seconde fois qu'elle tombe dessus mais comment aborder le sujet. Alors elle papote comme si de rien n'était en veillant à le mettre sous une meilleure humeur histoire de sympathiser.
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