Les jours passent et senchainent sans pour autant que Mike sorte de son sommeil profond. Il est bien, oui il est bien, car là ou il est, il ne ressent pas la douleur, son torse, son bras, sa tête, rien nest douloureux...et puis, son Atro est là...près de lui...et tout est bien quand elle est là...
Cette fois ci la lumière est revenue, la vision du champ à laissé place au sable fin dune plage ensoleillée. Son Atro est là toujours, à le regarder, à le charmer du regard, elle a ce don pour le faire craquer, le faire fondre en un seul coup dil. Allongé sur le coté il ne peut cependant toujours pas bouger, cest emmerdant car il aimerait la prendre et la serrer dans ses bras, elle, son Atro, qui reste anormalement distante. Elle danse pieds nus sur le sable, chantonne même une chanson quil ne peut comprendre, mais il sen fout, cette place...SA place, il en la laisserait pour rien au monde. Sa belle sarrête subitement, relevant son regard des plus charmeur dans ceux de Mike, ses doigts fins viennent se poser sur son ventre, doucement, de chaque coté, laissant lespace sarrondir délicatement...elle est enceinte, ça en fait aucun doute. Elle est enceinte ici, dans son monde, dans leur monde, celui quils viennent de se créer...Limpossible est rendu possible grâce à leur paradis. Il est bien, toujours, tout le temps. Ce qui avant était une épreuve, devient aujourdhui un cadeau du ciel, leur monde est béni, béni du Très Haut, et pour sur...lenvie de le quitter narrivera jamais. Son Atro regarde vers la droite, laissant place à un regard sombre et inquiet, Mike incline délicatement la tête pour regarder dans cette direction et là une vague énorme, rendant en une fraction de seconde lendroit dans la pénombre, sécrase sur lui dans un vacarme...
[Trou noir]Nouvel endroit, nouveau décors, cette fois ci, il est dans leau, il fait chaud, il fait beau, mais son dos se contracte bizarrement, comme si il était gelé, quil avait froid et quun frisson interminable descendait et remontait le long de sa colonne. Leau est au niveau de sa taille, mais pourtant il ne la sent pas le long de ses cuisses et de ses mains, le bruit dune cascade se fait entendre derrière lui, mais aucun moyen de prouver si elle est là, il narrive toujours pas à bouger de sa position. Son Atro est là, encore, elle le surplombe sur ce rocher, et cest bon, cest bon car ça évoque un moment agréable, plaisant...quil est bien quand elle est là. Sa belle regarde derrière son épaule et là apparait Diego...que fait-il ici ? Elle a ce même regard pour lui...mais pourquoi ? Pourquoi est-il dans leur monde ? Est-il mort lui aussi ? Comment a-t-il fait pour rentrer...cest son Atro qui lui a laissé laccès ?
Mike na pas vraiment eu le temps de bien connaitre Diego, il écoute et entend beaucoup de chose à son sujet, beaucoup qui permettrait de dire aisément que ce type est enfoiré, mais Eliance laime, alors ça ne fait pas tout, mais sil a son amour cest quil mérite dêtre connu plus amplement. Et puis il y a eu cette lettre, pour son anniversaire...il lui a souhaité, même sil a précisé que son Atro les a soulé, il a quand même prit la peine de lui écrire, tout en sachant quil était à la limite de la validité. Cest peut être rien pour certain, mais ces petites chose anodines pèsent dans le jugement de quelquun pour Mike. Tout en sachant que son pote lui, ne la pas fait, trop occupé, ou trop fatigué surement...son pote a oublié...Diego non...
Seulement voilà, il approche délicatement près de son atro et pose ses mains le long de ses flancs, pour finir par les glisser sur son ventre enserrant son futur fils entre ses mains ennemis. Le torse masculin est collé au dos de sa belle et là...leurs regards, énonciateur dune trahison mutuelle. Le reflet de cette vision dhorreur est dure, insupportable, insoutenable, mais il ne peut détourner le regard ou senfuir, il est figé, statufier, contraint à épouser chaque geste de son regard rendu au supplice. Son Atro sourit, elle sourit et ferme les yeux lorsque les lèvres hostiles sapproprient du creux de son cou, lendroit même ou Mike adore y laisser son odeur et son empreinte lorsque ses quenottes prennent le relais. Il veut sortir, senfuir, sévader, sauter même du haut de la cascade, en finir avec tout ça, toute cette mascarade, toute cette merde, mais rien, rien ne se passe...alors il veut crier, les insulter, mais rien...aucun son...rien. Il regarde Diego, et aimerait le voir mort, là maintenant, létrangler, ou sortir son cur de ses mains par une ouverture préalablement faite avec sa dague, ou le voir bruler, quil souffre, autant quil souffre lui. Un sifflement désagréable arrive a ses oreilles, ça lui fait mal, de plus en plus mal, son regard se brouille légèrement, et lorsque limage se fait nette, Diego a prit ses distances...ce sifflement quest ce que cest ? Ça fait mal, trop mal, et là le sol sagite, et tangue de plus en plus. Un tourbillon se forme rapidement à ses pieds lentrainant au plus profond dans un vacarme insoutenable...
[Trou noir]Un banc, un vulgaire banc comme on en fait beaucoup, voilà où se retrouve le mike, il fait beau toujours, beau et chaud. Une petite maisonnette lui fait face, le genre de maison qui respire la tranquillité et la joie de vivre. Il a beau essayer de se rappeler cest la première fois quil la voit, il est comme aspiré par lenvie dentrer, il voudrait se lever, courir, mais comme à son habitude il est figé à lendroit défini...mais pourquoi ? La fuite nest pas permise ?
La porte souvre délicatement laissant la petite frimousse de sa belle passer lentrebâillement. Elle est belle, toujours et cette fois elle lui sourit à lui et qua lui. Lépisode de Diego, il ne sen rappel plus, daucun, il ne se rappel de rien, chaque nouvelle apparition est vécue comme le premier épisode dune série, mais cette fois ci son Atro sapproche, en sautillant légèrement sur la pointe des pieds...elle est belle, belle dans cette longue robe blanche qui recouvre son corps si joliment sculpté. Son regard se fait toujours enjôleur, si parfait, si bon lorsque ses azurs sapproprient de lui. Il aime quand elle le regarde, il aime quand elle le désir, quand elle le réclame, il aime ses baisers, ses attentions, ses lettres. Il aime quand leur corps sunissent, sapprivoisent et se cherchent. Il aime la posséder, la faire sienne...il laime tout simplement.
Les doigts fins viennent se poser sur sa main, la rendant valide. Son Atro glisse ses doigts de fée redécouvrant chaque partie du corps masculin le libérant de sa prison, il peut bouger...maintenant, il peut la suivre et la prendre dans ses bras, il peut se lever, mais il reste cependant immobile laissant sa belle finir son cérémonial. Le baiser sonne la fin de cette lutte contre la mort, sans vraiment le savoir le blond se retrouve peu à peu libéré de son sommeil, lourd et profond, ses doigts senlacent à ceux de son Atro, laissant le soleil, cette lumière omniprésente derrière lui pour finalement entrer dans la maisonnette abritant leur monde, leur endroit, leur amour...
[ Autre jour, seul sur son lit (de mort)]Ses yeux souvrent délicatement, libérant les paupières lune dentre elles, elles trop longtemps amoureuses et quil était temps de constater la rupture. Il tente cependant de bouger son bras gauche, mais rien, il ne bouge pas, une vive douleur lui envoie le message de ne plus recommencer. Sa tête bourdonne, il a mal derrière le crane, ce mal se répand rapidement dans toute la cavité lorsquil entreprend de bouger pour voir où il se situe.
Sa bouche est sèche trop sèche, le bout de sa langue tente dhumidifier ses lèvres gercées, mais cest peine perdu.. Où il est ? Et où est Atro ? Et Lucie ? Elles vont bien ? Dans un effort presque surhumain à ce moment là il arrive à se tourner et là il aperçoit une forme, une présence. La vision est trouble sans vraiment savoir pourquoi, il narrive pas à reconnaitre qui cest. A première vue cest une femme, mais ce nest limportant nan...il veut partir et bouger mais avant...
Jai soif..._________________